Cyclisme, Tour de France : Contador, qu’on adore ?

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Il a vraiment l'air gentil, ce Contador. Comme le Vestiaire le disait juste après l'exclusion de Rasmussen, l'antithèse du Danois ne pouvait que passer pour un héros, qui courait pour son jeune frère handicapé. Seulement, les soupçons finissent toujours par revenir, autour de ce Tour 2007.

Certains y verront un mal paranoïaque, d'autres la volonté française de virer tous les coureurs étrangers pour avoir un podium français (quel talent, mon Rasmu), mais nous n'y voyons que le reflet d'une triste réalité. Et si hier, le sympatoche espagnol a débarqué à Madrid puis à Pinto, son village d'origine, en héros, un bon docteur allemand, succèdant à un charlatant hibère, lui a fait siffler les oreilles.
Teuton stérone
Werner Franke dit avoir en sa possession la feuille de route du jeune coureur espagnol : « Contador a utilisé de l’insuline, de l’HMG-Lepori (une hormone stimulant la sécrétion de testostérone) et un produit pour l’asthme nommé TGN ». Aïe. Respectons la présomption d'innocence, car rien n'a été prouvé. Mais si Contador sait mieux sourire que Rasmussen, il montait les cols aussi vite que le Danois « aux performances surhumaines ». Et contrairement à lui, son nom a été cité dans l'affaire Puerto. Adoubé par Indurain lui-même (!), encensé par Armstrong, Alberto Contador représente pour la presse espagnole « le symbole d'un cyclisme nouveau, propre », et pour son homologue allemande, « un vainqueur qui suscite la suspicion. » Contador, lui, avait déclaré : « Si je n'étais pas propre, je ne serais pas là. » Raisonnement par l'absurde pour clamer haut et fort son innocence. Et pendant ce temps-là, un autre espagnol, Iban Mayo, a été contrôlé positif à l'EPO. Et Patrick Sinkewitz, positif à la testostérone, qui clamait haut et fort « être déterminé à se battre et à prouver son innocence », il y a deux semaines, a renoncé à la contre-expertise. Les bonnes résolutions, qu'on nous dit…

Adam et les journalistes sportifs de France Télévisions : polyvalent = anti-talent

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Le Tour de France s’est achevé (ou l’a-t-on achevé ?), l’heure est venue pour les coureurs de « recharger » les batteries. Mais les héros du Tour ne sont pas les seuls à être épuisés par ces trois semaines intensives. Les journalistes et autres commentateurs sont, eux aussi, lessivés. Le Tour de France est une épreuve exigeante pour tout le monde, et il faut s’en montrer digne.

Thierry Adam, pour sa première en couverture de la Grande Boucle n’a, il est vrai, pas eu un baptême idéal vu la propreté de cette édition. Quoiqu'il en soit, on ne peut pas attendre monts et merveilles d’un amateur. Mais pourquoi placer un novice sur la couverture du 3e événement planétaire, après la Coupe du Monde de football et les Jeux Olympiques ?

« France Télévision aime tous les sport, est une chaîne de sport », ne cesse de rappeler Gérard Holtz dans son magnifique blazer blanc de présentateur de Stade 2. On ne peut lui donner tort, combien de dimanche après-midi flânés sur France 3 devant le critérium de Saint-Mars-du Désert de cross country ou devant les championnats interrégions de gym rythmique ? Contrairement aux concurrents, France 2 et France 3 couvrent un nombre impressionnant de disciplines, mais avec un groupe de journalistes restreint.

1. Un compétent, cent failles

Et voilà Bisounours Thierry Adam, qui n’avait jusqu’alors commenté que les décrochages régionaux des 16e de finale de la Coupe de la Ligue en Poitou-Charentes, promu commentateur du Tour. Son seul fait d’arme avait été la rétrospective de la Coupe du Monde 98, magnifique documentaire sur France 3. Titi Adam aime manier les mots, faire de la poésie sportive (après on aime ou on n’aime pas), mais comment imprimer cette patte sur un direct d’étape ? Pourquoi l’avoir nommé, lui qui n'y connaît absolument rien en vélo malgré ses après-midi ancestraux passés sur la moto 2 du Tour à ne débiter, là encore, que des conneries par centaines ? Pourquoi bafouer la jurisprudence Christophe Josse, qui avait déjà prouvé qu’un journaliste étiqueté foot ne pouvait être à la hauteur de la Grande Boucle ? Quelle crasse a pu faire Henri Sannier, le plus à même dans le groupe à endosser le costume, pour être enchaîné à Tout le Sport ? De la même façon, pourquoi s’escrimer à laisser le commentaire du football à Patrick Montel, qui s’essouffle sur chaque action comme une arrivée de 400m haies aux JO ? Pourquoi Lionel Chamalow, peu à l’aise devant les caméras, tremblant et bégayant, se retrouve à présenter Stade 2 ? A ce rythme, Guy Forget commentera bientôt la Coupe de la Ligue en tandem avec Jean-René Godard, Laurent Jaoui animera le plateau de Roland Garros et Daniel Maréchal Loclerc le rugby.

2. Une équipe, un com…plête

Sous prétexte de posséder une carte de presse syndiquée USJSF (mes hommages à Monsieur Jacques Marchand), on ne peut se targuer de couvrir tous les sports. Bien sûr, les concurrents privés ne sont pas exempts de tous reproches, Christian Jean-Pierre se commettant dans la Coupe du Monde de rugby en est le parfait exemple, mais ils suivent généralement leur ligne de conduite : du football, rien que du football chauvin sur TF1 et du football, rien que du football très très très chauvin sur M6. Le tandem Thierry Rolland-Franck Leboeuf était écœurant, mais dans la spécialité on n’a jamais fait mieux.

Le service public a peut-être commencé à tirer les premiers enseignements de ses erreurs, en recrutant le gominé Balbir aux commandes de France 2 Foot. Quoique… Avec Nelson Monfort, Laurent Jaoui et… Nicolas Canteloup à ses côtés ( ?!), rien n’est moins sûr !

Et dernière nouvelle : le casting est ouvert pour l’édition 2008 du TdF, si TdF il y a, et Daniel Bilalian et Michel Drucker tiennent la corde…

 

Télévision, Football (L1, L2), Denis Balbir : France 2 (se) foot de nous

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Voilà le nouveau Téléfoot. Oh, ce n'est pas que l'on aimait le vrai, mais la première émission de France 2 foot nous ferait presque regretter les bons vieux rires de Thierry Roland, et les dents acérées de feu Vincent Hardy.

Pourtant, on y a cru. Le premier quart d'heure était prometteur : du rythme, un Denis Balbir un peu impressionné (oh la vilaine déglutition, mais on lui pardonne, la gomina fait saliver) mais rien de méchant. Et puis, la claque : l'annonce du débat, très à la mode depuis la rentrée 2006 sur la Paf, mais qui a peut-être déjà trop vécu. S'il ne peut paraître innovant, le débat se doit aujourd'hui d'être clair et percutant sans tergiverser. Il n'y a plus de droit à l'erreur dans cet exercice.

Or le père Denis nous le survend avant la pub, en lançant une image « volée » en loges où Montel se fait bâcher par Courbis sur le thème « Guy Roux est trop vieux, les jeunes du coup n'ont pas de taf (quel langage, mazette, qu'en dirait Bernard Faure ?)« . Et Courbis d'évoquer la possibilité de prendre un entraîneur étranger, que cela ne règlera aucun problème. Bref, on s'ennuie ferme à l'avance.

Pas de haut mais débat

Et puis vient l'heure du débat, du vrai. Balbir lance Montel sur la feuille qu'il tient à la main, ce bon Pat' se lance dans un terrible réquisitoire qui doit faire frémir le meilleur d'entre Roux. Et Courbis n'a même pas le temps de le calmer « again » que le gominé l'interrompt pour lancer le sujet préalable au débat de Laurent Jaoui… « Ah bon, vous me coupez le sifflet d'entrée », rigole amèrement un Montel délicieusement survolté. Ambiance. Le sujet passe, le débat débute et n'en finit pas, et on frôle l'apoplexie quand Muller (Joël, pas Michel) ouvre son micro. Son surnom hérité du FC Metz le rattrape : le croque mort. En plus de choisir le plus grand spécialiste de foot de la chaîne, France 2 nous balance les meilleurs invités. Ah pardon, Muller est président du syndicat des entraîneurs, l'Unecatef. Dommage que Courbis parle mieux du métier. Alors, c'est vrai, reconnaissons-le, le débat s'est un peu envenimé, et a capté un poil d'attention. Disons que c'est un essai, et qu'il faudra parfaire la formule.

Mais pitié, virez-nous Nelson et son acolyte Nicolas Canteloup. C'est la goutte d'eau. On n'est pas encore chez Drucker ! A quoi bon négocier des droits pour les résumés de la L1 et L2 si c'est pour finir avec Canteloup qui n'obéit pas aux sommations d'un Balbir stoïque face à ses imitations, et dont l'oreillette hurle que le temps imparti est écoulé ? Même Laurent Romejko a plus d'autorité. Ca la foot mal.

Cyclisme, tour de France : Klöden troque la foi contre les foies

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Andreas Klöden est peut-être le premier d'une longue liste. Ecarté du Tour de France avec l'équipe Astana, dans le sillage du « valeureux »-« courageux »-« blessé »–« traître »-« imbécile de s'être fait prendre » Vinokourov, il n'a pas attendu la fin de la Grande Boucle pour parler.

Préalable important : il nie s'être dopé. Pourtant, il clame sa peur, aujourd'hui, de finir en prison à cause du cyclisme. Ah bon, mais comment ? « Je vais peut-être arrêter complètement. Je crains que le sport ne soit criminalisé et que tout cela nous mène en prison».
Bon réflexe : Klöden pense d'abord à sa vie privée. «Que se passera-t-il si quelqu'un verse quelque chose d'interdit dans ma salade ? Je serai alors déclaré positif et j'irai en taule. Je ne veux pas ça, j'ai une famille. Tout cela n'a plus de sens». Bon, le coup de quelqu'un qui te verse une saloperie dans ton verre, on l'a déjà faite. Il faudra trouver autre chose ; Vino est sur une piste, avec l'aide d'un hématologue. Mais surtout, il faudrait enfin faire comprendre aux coureurs pro qu'aller derrière les barreaux n'est pas le plus dangereux, et que se doper (volontaire ou fortuit, Klö-Klö, nous sommes d'accord ?) peut aussi avoir quelques conséquences sur la santé, paraît-il…

Cyclisme, Tour de France : La victoire à l’Omerta

 

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Nous nous interrogions après le contre-la-montre, samedi, sur la présence des Astana et de Rasmussen sur le Tour. Depuis, nous avons finalement, hélas, été exaucés, comme par hasard. Mais ces affaires Vinokourov, Rasmussen voire Cofidis ne sont-elles pas simplement que des gros baobabs servant à cacher une gigantesque forêt d'arbres gangrénés?

L'équipe du Vestiaire a envoyé depuis plusieurs semaines ses journalistes s'immerger et enquêter dans cette nébuleuse du Tour de France. Nous sommes aujourd'hui en mesure de vous expliquer plus précisément les enjeux de cet énorme scandale, au delà du simple fait établi que le sport professionnel dans sa quasi-totalité est devenu un pur spectacle mais un impur danger.

L'ignoble Rasmussen vient de quitter le Tour. A qui profite ce crime comme dirait le mystérieux Christian Prudhomme ? En dehors de l'image désastreuse du cyclisme et du Tour lui-même, les grands gagnants de cette histoire sont déjà clairement identifiés:

1. La victoire de l'argent

Financièrement, le maillot jaune revient sans contestation aucune à ASO, l'organisateur du Tour de France et sa filiale la société du Tour. Associé à ces dernières, France Télévisions complètera le podium. Ce n'est pas, comme ont tenté de le faire croire divers protagonistes ces derniers jours, une question de patrimoine, ou comme dirait ce génie de Thierry Adam le refus de pratiquer la politique de la chaise vide. Non, si le Tour ne s'est pas arrêté et ne s'arrêtera pas, c'est pour une seule et unique raison: l'argent qui est en jeu. La machine économique est trop puissante. Si c'est elle qui crée en quelque sorte le dopage, c'est elle aussi qui permet à ce système de survivre. En effet, même au coeur du chaos le Tour fait toujours recette (à l'image des audiences qui cartonnent, et dans un un contexte morose pour France 2, la chaîne ne peut se priver d'une telle poule aux oeufs d'or).
Personne n'a pour l'instant eu le courage de prendre le risque de casser cette formidable machine à pognon.

2. La victoire des autres tricheurs

Pour sortir de cette crise dans un début de dignité, à défaut de stopper le Tour, puisque c'est impossible faute de courage et de volonté, la première chose à faire serait de ne pas désigner de vainqueur cette année.
Or, si ce n'est pas le cas, il semble qu'un autre vainqueur de ce Tour sera l'insoupçonnable équipe Discovery Channnel, celle de Bruynnel et d'Armstrong et celle de son leader sulfureux Alberto Contador. Demain, on peut être certain que Thierry Adam, toujours lui, et son compère d'infortune Gérard Holtz se gargariseront du port du maillot jaune sur des épaules propres penseront-ils. On peut également être sûr qu'au délit de sale gueule contre le vieux Rasmussen se substituera la célébration du jeune héros Contador avec un frère handicapé pour lequel il court. Toujours selon cette attitude hypocrite qui permet depuis si longtemps au service des sports de France tv main dans la main (portefeuille dans la main) avec l'organisateur de couvrir le dopage en soulignant le panache des coureurs à l'avant de la course. On pense évidemment cette année à Rasmussen, Soler, Vinokourov et donc Contador…

3. La victoire de l'auto-transfusion

Enfin les derniers véritables vainqueurs de ce Tour seront les dirigeants et les coureurs, qui dans leur majorité (il y a évidemment au fond des classements des coureurs propres, qui sont les grands perdants de ces événements. Merci à eux), continuent comme au bon vieux temps des années EPO de protéger un colossal système de dopage organisé.
A quoi servent les contrôles aujourd'hui alors que l'auto-transfusion utilisée par la plupart des coureurs est indétectable. On pouvait croire que les équipes françaises s'étaient retrouvées par la force des choses , à l'abri du dopage, mais non, un Cofidis s'est fait piqué. Il ne faut pas être dupe, plus de 90% du peloton du Tour 2007 triche et ment. Dans la caravane, tout le monde le sait. Mais l'omerta règne toujours en force. Et si un coureur, à l'image de Mikaël Delage, est un peu trop virulent sur le doping, il se fait rapidement rappeler à l'ordre avec violence par certains de ses collègues.
Le système est pourri dans son ensemble de A à Z, à tel point que les sponsors français résignés ne demandent plus de résultats à leurs poulains.

Quant à nous, les suiveurs nous sommes à la fois coupables et victimes. Coupables car on permet à ce spectacle malsain de perdurer mais victimes car nous sommes en permanence trahis par ceux que nous adulons.

Si l'exclusion de Vinokourov aura été une bonne nouvelle pour le cyclisme, le départ de Rasmussen risque d'être la plus mauvaise nouvelle qui aurait pû arriver au Tour de France. On va continuer à nous faire croire que les choses sont presque rentrées dans l'ordre, et que le Tour du renouveau a finalement été sauvé. En effet, il y aura sans doute deux maillots Discovery Channel sur le podium. C'est beau un tour propre…
ASO, en poussant Rabobank à sévir, a trouvé un bouc émissaire de plus après Vino et l'UCI, a sauvé son argent mais certainement pas son honneur.

A quoi tout cela aura servi? Hélas à pas grand chose sans doute. On espère se tromper.
L'équipe du Vestiaire

Athlétisme, championnats du monde : A la poursuite d’Osaka

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L'étau se resserre. L'équipe de France est toujours en plein doute à un mois des Mondiaux d'Osaka. Heureusement, la reine Christine réalise les minimas ce soir…

Chaud la Arron, chaud !

Christine est de retour. Avec un 100m remporté dans un bon 11″06 à Monaco, la chère leader du sprint féminin français a survolé la barre des minimas pourtant très sélective (11″18). Rassurant, car elle n'a pas dit n'importe quoi, arguant ces jours derniers que « ce chrono, (elle) l'avait dans les jambes ». Mais inquiétant aussi, car il lui a fallu s'inquiéter et donc accélérer sa mise en forme pour accéder à Osaka. Or, les Mondiaux sont encore dans un mois et rester au top un mois n'est pas si simple. Surtout quand on a la bonne habitude de foirer ses finales. Et là, elle s'y voit déjà : « J'aime figurer de nouveau parmi les favorites d'Osaka. » Avec son temps, on ne peut pas lui donner tort. Mais en avoir conscience, c'est le début des ennuis pour elle. Heureusement, là aussi Christine s'est entraînée : elle maîtrise désormais les faux départs comme jamais…

Keitastrophique

Naman Keita, lui, vérifie l'adage inverse : rester en méforme un mois, voire plus, est tout à fait possible. Son 400m a été un modèle du genre : un départ pourri, aucune remontée et des erreurs techniques en pagaille sur les haies. Bilan, un 49″84 qui l'éloigne un peu plus des minimas (48″70). A noter, une étonnante régula-nullité, après ses 49″97 de Reims et 49″94 de Saint-Denis. « Je ne suis pas dans le bon tempo. L'approche n'est pas bonne. Il va falloir que je passe la première haie sur la jambe droite. » C'est sûr qu'avec une dyslexie en courant, ça devient impossible. « Maintenant, il faut que je me prépare tranquillement pour les Championnats de France ». Pour un podium ? Chiche !

Djhony Be Good

Pauvre Leslie Djhone. Encore une 7e place au meeting Herculis, à croire qu'il se contenterait de cette place en finale B des Mondiaux ! Ca relèverait peut-être en partie sa saison pour l'instant merdique, il faut le dire. A six dizièmes des minimas, Osaka semble loin, très loin. Il devrait demander des conseils à Keita, qui sait repérer les défauts. Pour les résoudre, non, on ne voit personne.

Lad'gît ici-bas

Où est passé Ladji Doucouré, le vrai, qui faisait peur à ses adversaires ? Tel un David Alerte, il cherche ses marques. Court sans objectif précis, sinon retrouver ses sensations perdues et son accélération. Seul signe pérenne : il est toujours aussi mauvais techniquement. Sauf qu'il ne sait plus se rattraper. Après ses 13″51 à Rome et ses 13″59 à Reims, il a explosé le chrono en 13″40. Au final, une 6e place riche en espoirs… pour lui. « Je suis content de moi. J'attends beaucoup des championnats de France à Niort (3 au 5 août). » Rappelons que les minimas, il les a. Au moins, lui ne sera pas prêt trop tôt…

Cyclisme, Tour de France: Les résultats du sondage

 

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Au début du mois de Juillet, avant le départ du Tour de France, le Vestiaire vous avait proposé un sondage: il vous était demandé qui, selon vous, serait le premier contrôlé positif du Tour de France 2007.
Et bien sachez que Vox Populi n'est pas forcemment Vox dei. Car à plus de 45%, les lecteurs de ce blog pensaient que la grand-mère de Lepheimer serait la plus rapidement exclue de la course. Elle devançait de justesse le grand vainqueur Alexandre Vinokourov qui n'obtenait alors que 32% des suffrages: décidément ce n'est pas l'année du Kazakh.
Les autres votes allant à l'habituel obscur coureur de l'est qui, cette année, est apparemment nordique et pour finir même une voix pour Zubeldia.

 

Merci à tous ceux qui se sont exprimés, et n'oubliez pas : « l'important n'est pas toujours de participer« .

Coupe du monde de rugby, selection équipe de france: Pelous, le roi à deux bals

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« Je n’envisage pas de ne pas être titulaire. A vous écouter, je suis un intrus ici ! » Détrompe toi Fabien. A dire vrai, dans ce bal des remplaçants, tu as toute ta place. La liste des trente élus pour la Coupe du Monde tombée depuis près d’un mois, on pourrait s’attendre à ceux que médias, sélectionneurs et joueurs se projettent sur l’événement dans un seul et même élan vers la victoire. Force est de constater que l’osmose attendue s’est fait doubler, non pas par la sinistrose mais par le doute.

Pourtant les Blacks, invulnérables Goliaths, ont perdu. Sortez champagne et caviar, ce soir Bernie (Lapuerta) invite au Fouquet’s. L’ivresse nous fera rapidement oublier que trois semaines plus tôt, les Bleus étaient rentrés du pays du « Hairy man » et des « kiwis» la musette lourdée d’une bonne centaine de points. A l’occasion, seuls Chabal et Pape avait tenu le défi physique imposé par les déménageurs d’Iveco. Qui s’en souvient, sinon le Pape, sacrifié sur l'autel de la com, et qui en a perdu sa foi de travailleur opiniâtre.

Le bal des prétendantes

Seulement 21 des Bleus sélectionnés ont terminé la saison titulaires dans leur club. Laporte désirait des hommes en forme…reste à savoir de quoi ? Pelous, Michalak, Nyanga, De Villiers, Szarzewski n’étaient au mieux que remplaçants dans leurs clubs respectifs. Skrela et Beauxis, visiblement sollicités comme les deux premiers choix à l’ouverture par le VRP Madrange, ne sont que les deux et troisième du sobre et sage Galthié. Enfin, Marconnet et Traille se demandent encore à quoi peuvent ressembler un impact en mêlée ou une prise d’intervalle (oui Damien, un intervalle, on t’expliquera plus tard…) Alors ce XV de France, qu’il convient de couvrir lorsque le soleil l’abandonne, peut vite nouer un contrat de sponsoring avec Queshua. Dans ce bal des prétendus, les Coqs traînent l’image de ces bimbos des quartiers : maquillées pour cacher la misère, aguicheuse pour dissimuler leur faiblesse et finalement facile à retourner.

Un grabataire titulaire?

Indubitablement, les Bleus ont du pain sur la planche. Pelous le premier s’il veut pouvoir sérieusement prétendre à voir son nom couché sur la feuille de match du match d’ouverture face à l’Argentine. Son âge joue pour lui et nul doute que, s’il est un brin superstitieux, Laporte poussera l’hérésie jusqu'à cercler le bras du grand toulousain d'un brassard. Souvenez-vous : la dernière fois que le trophée Webb Ellis est sorti publiquement, c’était au poignet de deux seconde-ligne trentenaire : John Eales en 1999 et Martin Johnson en 2003.

Pour l’heure les dernières nouvelles ne sont pas rassurantes. Elles émanent de la bouche même du docteur Pelous dont le temps de jeu en 2007 touche au sublime. « Physiquement, je suis au niveau des autres» assure-t-il. Comprenez notre inquiétude.

Athlétisme, Sdiri : un javelot, Salim le foie

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Salim Sdiri est un miraculé. Pourtant, il n'en pense pas un traître mot, et on le comprend. C'est à croire que tout le monde lui en veut, ou se paye sa tête… C'est trop injuste

1. Un méchant lanceur Finlandais

D'abord, le très précis lanceur de javelot Pitkämäki, qui lui a expédié un javelot direct dans le dos, après une fin de course d'élan que n'aurait pas renié Marc Raquil. Le Finlandais, en course pour gagner du fric sur le concours, n'a pas eu le temps de prendre des nouvelles du gentil Salim. Qui l'avait d'abord absoud, avant de revenir sur ses paroles (certainement conditionné par Eunice Barber, histoire de l'enerver un peu) en lui reprochant son peu de scrupules.

2. De méchants médecins incompétents

Ensuite, les médecins italiens, qui lui ont fait tous les examens nécessaires pour qu'il revienne deux jours plus tard, c'est-à-dire rien. « Grâce » à l'hémorragie interne de Sdiri, ils ont pu s'apercevoir que celui-ci souffrait du foie et du rein. En clair, le javelot a tout défoncé, alors que le communique initial de la clinique Gemelli annonçait que le javelot n'avait touché aucun organe vital. Une chance… Et depuis, Salim est consigné dans sa chambre, parfois sans manger car « si tout va bien, on se tient prêt à vous emmener au bloc à tout moment », lui ont retorqué les prudents praticiens transalpins. Foie de Salim, on ne les y reprendra plus.

3. Une méchante fédération internationale

Et puis, il y a l'IAAF. Salim le sympatoche leur reproche de négliger les risques liés au javelot. Il évoque une plainte, qu'il pourrait déposer. Grosse menace. Heureusement, il se reprend vite : « Je suis chamboulé. Je verrai ça plus tard. Je suis prêt à participer à toute réunion, toute commission, toute manifestation à la Fédération internationale, pour discuter de ce problème. » Tout à fait con-structif.


PS: Pendant ce temps, Leslie Djhone a encore fait de la daube, foirant les minimas de 66 centièmes. Pas mieux.

Cyclisme, Tour de France: Qui mérite le maillot jaune ?

 

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Et si John Gadret était le véritable maillot jaune du Tour de France ? Bien-sûr, nous parlons-là d'un Tour où les coureurs seraient propres. Mais après tout, le premier coureur sain de l'épreuve est-il peut-être encore plus loin au classement général.

Il n'y a pas grand chose à dire sur cette étape. Il suffisait de regarder cette montée du plateau de Beille. Qui sait, Armstrong est peut-être jaloux de la vitesse de Rasmussen et consorts. Pantani aurait-il pu suivre ?

Ces questions ne sont pas anodines. D'après les premières analyses de différents spécialistes comme ici , notre Danois jaune avec son niveau dans ce Tour du renouveau, se serait baladé dans les années antérieures comme il le faisait déjà d'ailleurs. Lisez également les relevés de puissances effectués par le site cyclismag, vous verrez que, sans surprise, les performances d'ensemble sont toujours aussi surhumaines.

A l'heure actuelle, les passionnés de cyclisme doivent se demander quand cessera cette farce. Si cela doit être la solution, alors c'est triste mais le Tour doit s'arrêter.

L'équipe du Vestiaire

Cyclisme, Tour de France: Qui peut encore y croire?

 

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Il ne faudra pas oublier ce 21 juillet 2007. Les Astana ont failli réaliser un triplé (sacré Cadel Evans…) dans le premier contre-la-montre du Tour de France. Sans oublier Rasmussen, ah ce Rasmussen…
Et Thierry Adam, plus mauvais connaisseur cycliste de l'histoire des commentateurs, de s'enchanter devant de si beaux exploits. Là où il faudrait s'interroger, lui, est admiratif. C'est Thierry au pays des bisounours.

Vinokourov comme l'a relevé un Fignon songeur a roulé à 47 km/h dans la principale difficulté du jour. A l'arrivée le Kazakh, sortant d'un effort en apparence très violent, n'a pas tardé pour répondre aux interviews. Moins d'une minute après avoir franchi la ligne, c'est fort peu essouflé qu' il répondait aux questions de Godard (Jean-René pas Jean-Luc).
Et bien-sûr, Vino, nous signale Jean-Paul Olivier, entre dans les meilleures vitesses moyennes contre-la-montre de l'histoire. Le Tour du renouveau évidemment.

Comment une équipe trop faible pour ramener son leader dans le peloton dans une étape de plaine peut-elle être devenue soudainement si forte, sans parler des blessures ( coccyx et genou) ? Une vraie course d'équipe… Nous voilà revenu au bon vieux temps des Gewiss dont nous vous parlions précedemment.
On imagine maintenant que Vino va vouloir tout faire péter dans les Pyrénées…

Est-ce la peine de parler de la performance de Rasmussen, qui c'est sûr allait perdre largement son maillot jaune aujourd'hui (pas vrai Thierry?) . Et bien celui qui prenait toujours entre 5 et 10 minutes a cédé sa place au bon Français Moreau, et se trouve plus que jamais en position de faire au moins un podium. Vive le Mexique! Au fait Monsieur Prudhomme, que foutent les Astana et Rasmussen sur le Tour?

Pour conclure sur une note d'espoir, à propos de renversements de situation comme aujourd'hui, voici une anecdote relatée par David Walsh dans son dernier livre sur Lance Armstrong, : En 2005, toute l’équipe US Postal, hormis Armstrong avait sauté dans l’ascension du col de la Schlucht avant l’arrivée à Gérardmer. Deux jours plus tard, l’équipe américaine toujours aussi unie, redevenait écrasante comme de coutume vers Courchevel. Cette fameuse défaillance collective était en réalité due à un retard de livraison des poches de sang. « On dépêcha vite une moto avec un « top case » réfrigéré pour « alimenter » le champion et ses équipiers. »

Vive le Tour!

Cyclisme, Rasmussen : Un Tour qui sent la m… !

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Une nouvelle affaire sur le Tour. Jolie surprise… Comme chaque année depuis 1998 et l'affaire Festina, on veut nous faire croire au Tour du renouveau.

Hélas, tant que le ménage ne sera pas totalement fait, on n'y parviendra pas et ce terme de « renouveau » ne sera qu'une bonne blague récurrente devenant pour chacun , et par exemple pour la télévision allemande, quelque peu indigeste. Et cela malgré Thierry Adam et Christian Prudhomme, les nouveaux hypocrites en chef. Ces deux-là succèdent plus ou moins directement à la paire complice Patrick Chêne-Jean-Marie Leblanc. Au-delà des enjeux financiers, de leur rôle de tête de gondole d'entreprises, ces deux-là, ou plutôt ces quatre-là, savent. Les deux premiers ne pouvaient pas ignorer et ne disaient rien , se rendant alors complices de la mascarade meurtrière. Les deux suivants, eux, ne peuvent ignorer non plus et pourtant ils minimisent et tentent d'aveugler. Aujourd'hui, il n'est plus possible de continuer à faire semblant, il faut nettoyer.

Non le cyclisme n'est pas le seul sport gangréné, oui c'est le sport où la lutte est la plus efficace. Et alors ? Est-ce pour cela qu'il faudrait ne plus dénoncer les pratiques dopantes et traquer les tricheurs ? Si on peut rendre ce sport le plus propre possible, pourquoi s'en priver ? Et pour cela, il faudrait commencer par être irréprochable. Irréprochable, ça veut dire ne pas prendre sur le Tour un coureur qui « travaille » avec Ferrari (Vino), ne pas prendre un Puerto hombre (Valverde) et virer aussi sec le vilain Rasmussen, qui se planque au Mexique pour s'aérer les poumons. Aujourd'hui, Prudhomme s'interroge à tort sur les raisons des dernières annonces danoises. On s'en fout qu'il y ait des raisons politiques ou des règlements de comptes là-dessous. Si les faits sont avérés, il faut frapper. Tout le monde doit devenir insoupçonnable. Médias, organisateurs et coureurs. Et seulement, à partir de là, un début d'espoir pourra naître. Il faut encourager les aveux, approfondir encore le suivi et les contrôles des cyclistes jusque dans leur vie quotidienne et durcir les sanctions. Et surtout, il faut arrêter de faire croire qu'un coureur qui n'est pas positif en course est propre.

A ce propos, il est indispensable de lire l'interview de Greg Lemond publiée sur le site de l'Express. C'est réellement édifiant. Comment ne pas avoir envie de vomir en entendant Gerard Holtz faire semblant de poser les bonnes questions, et félicitant Rasmussen d'avoir répondu sincèrement que sa lettre d'explication s'est perdue et qu'il n'a pas d'ordinateur ? Mais, mon bon Gérard, c'est évident qu'il allait répondre : « Ben j'étais au Mexique pour m'entraîner, chargé à l'EPO car en Europe on est tout le temps surveillé ! »

Enfin, Thierry Adam ferait bien de regarder cette célèbre montée de Hautacam, en 1996, au cours de laquelle Bjarne Riis a battu le record du monde de puissance développée. Le commentaire de la paire Chêne-Thévenet est très troublant, voire douteux. L'un stupéfait, alterne entre admiration et dégoût. Il semble vouloir dire, plus que jamais, au téléspectateur tout ce qu'il doit savoir mais se contente de sous-entendre ce qu'il décèle dans cette performance surhumaine… et presque risible avec le recul. De l'autre côté, Bernard le consultant, vainqueur de l'épreuve en 75 et 77, ne cache pas sa jalousie de ne pas avoir pû gouter aux mêmes produits. Produits sur lesquels Bjarne nous a éclairé officiellement il y a quelques semaines.

Nous sommes alors le 16 juillet 1996, place au spectacle :

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Cliquez sur l'image pour voir la vidéo.

Ferrari, EPO, Puerto Armstrong, Landis, Rasmussen… Personne ne pourra plus jamais dire qu'il ne savait pas.

L'équipe du vestiaire

Les interviews (presque) imaginaires du Vestiaire

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Fraîchement arrivé en Corée du Sud, où l’OL dispute la Piss (off) Cup, Sylvain Wiltord nous accorde quelques minutes dans la salle d’attente d’un salon de massage à quatre mains des quartiers sombres de Séoul.

QUESTION : Sylvain, qu’est-ce qui vous a finalement décidé à rejoindre sur le tard vos coéquipiers, ici, en Asie ?
SYLVAIN WILTORD : Jean-Mi (Aulas) a menacé de me vendre à Rennes si je ne venais pas.

Q. : Vous n’êtes pas intéressé par un retour en Bretagne ?
S.W. : J’aime bien la région, ce n’est pas la question, mon pote. La rue de la Soif, le bar Ramon et Pedro du quartier de la gare… J’ai d’excellents souvenirs, là-bas. Et puis Bordeaux n’est qu’à une heure de voiture. Mais mon salaire serait divisé par trois, tu comprends. Et j’ai deux Porsche à nourrir, moi.

Q. : Mais il se dit que François Pinault, l’actionnaire principal du Stade Rennais, serait prêt à consentir un effort financier…
S.W. : Tu sais, depuis qu’il a racheté Puma®, il est un peu court. Alors, il a remplacé les primes de match par des paires de baskets. On ne m’achète pas comme ça. Je ne suis pas Robert Pires !

Q. : Si vous êtes convaincu de rester à Lyon, pourquoi, alors, avoir boudé ce voyage ?
S.W. : Je l’ai dit et répété à la presse et à mes dirigeants. J’ai une vilaine otite. Tu veux voir le certificat médical ? (il sort le document, plié en huit dans son paquet de cigarettes)

Q. : Mais la signature a été faite au crayon de papier !
S.W. : (gêné) Fais voir… Merde, j’ai oublié de la repasser au Bic®. (il s’arrête, réfléchit, demande un « off ») Bon, ça ne s’est pas vu, par fax. Entre nous, la Corée ne me disait rien de bon : la bombe atomique, les dictateurs, tout ça… Je suis, en fait, aussi malade que Fred est blessé.

Q. : Parce que Fred n’est pas blessé non plus ?
S.W. : Non, c’est moi qui ai signé son certif’ brésilien. Je fais ça depuis le collège. Greg (Coupet) me le demande souvent, aussi. Fred était invité cette semaine à la Coco Jambo party du Sambalaya beach club de Copacabana, à Rio. Ca ne se refuse pas. Il m’avait proposé de venir, mais je n’ai pas pu…

Q. : Pourquoi ?
S.W. : J’étais en garde à vue à la PJ de Lyon.

Q. : Pour vos excès de vitesse à répétition ?
S.W. : Oh, non. C’est arrangé, ça. Le fils du préfet est fan de l’équipe. Je lui ai dédicacé un maillot et il m’a rendu mon permis. Par contre, il n’a pas pu me couvrir pour la vente de cannabis.

Q. : Vous avez été impliqué dans un trafic de drogue ?
S.W. : Trafic, trafic… C’est un bien grand mot. C’est Fred qui en ramène à chaque fois qu’il va se marier au Brésil. Comme il ne parle pas Français, il a voulu que je l’aide à écouler son stock à la sortie de l’entraînement. Et Govou a tout balancé au coach. On va lui faire la peau avec Jouhnny (Juninho). (deux femmes légèrement vêtues ouvrent une salle obscure et demandent Philippe Troussier)

Q. : Philippe Troussier ?!?
S.W. : Ouais, c’est comme ça que je me fais appeler ici, man. J’ai lu dans les archives de So Foot, quand je suis allé chez le dentiste pour soigner mon otite, qu’il a grave la cote avec les meufs au Japon.

Q. : Nous sommes en Corée…
S.W. : Putain, j’ai confondu. Comment il s’appelait déjà l’autre Islandais qui les entraînait à la Coupe du monde où on a tout perdu ?

Q. : Guus Hiddink ?
S.W. : Ouais ! (il se lève, me fait un signe de la tête et va prendre ses deux masseuses par la taille) « You can call me Gusse, honeys. »

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétin

Cyclisme, Tour de France : Moreau rit jaune

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Le 22 juin dernier, l'équipe du Vestiaire, impressionnée par la forme de Christophe Moreau, mettait en garde ce dernier contre un excès de confiance. Nous écrivions même à l'époque qu'il ne faudrait pas que, « dans un élan d’enthousiasme très français, il parte l’épée à la main ; il risquerait de se percer un pneu et de connaître une énième chute… » Et bien voilà, c'est fait. En ce 19 juillet, pour ceux qui s'interrogeaient encore sur les aptitudes de looser du coureur d'AG2R, ils sont rassurés. Moreau est profondément Français.

C'est dans ces moments de grâce que l'on s'aperçoit de la vraie nature de nos sportifs. Vainqueur coup sur coup du Dauphiné, du championnat de France, devenu quasi favori du Tour après la première étape de montagne vers Tignes, il avait tout pour briller. A 36 ans, il avait surtout l'experience. Celle-là même qui permet de ne pas se faire piéger dans des étapes toutes simples à la con, par une bordure par exemple. Heureusement, le Moreau d'avant 2007 est revenu aujourd'hui. Il a bien évidemment commencé par chuter, avant pourquoi pas, tant qu'il y était, de prendre plus de 3 minutes dans la gueule tout ça sur le plat bien sûr. Le grand Gérard Holtz avait raison lorsqu'il décida hier soir en direct dans son sacro-saint vélo club de mettre fin au Tour de France du jeune papa en lui lançant avec fierté un funeste : « Christophe, en ce moment, vous êtes dans un état de grâce. » L'ancien Festina répondit du tac au tac : « C'est vrai, tout va bien pour moi. » Bien vu.

Hommage enfin à l'in-con-tournable Thierry Adam qui lançait en début d'étape : « Il n'y aura pas aujourd'hui de bouleversement au niveau du classement général. » Heureux les simples d'esprit.

Athlétisme : à la poursuite d’Osaka

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La guigne poursuit l'équipe de France. Les blessures tombent, les records non, les minima non plus. La série noire ? Si seulement…

Ca ne tourne p'Arron

La Reine (du pauvre) Christine, selon Patrick Montel, ne sait plus où elle en est. Auteur d'un 11″24 qui lui aurait presque valu un podium aux Europe de Göteborg l'an passé, elle n'a pas réussi les minima (11″18) d'une (on ne le répètera jamais assez) très confiante DTN. Du coup, la pauvre Arron raconte tout et son contraire. « J'ai la performance (les minima) dans les jambes, je vaux mieux que mon chrono d'aujourd'hui. Ce n'est pas inquiétant, ça viendra progressivement. Je dois juste bien dormir » Elle n'en dort plus la nuit, mais ce n'est pas de l'inquiétude. « Je n'ai pas la pression, mais c'est vrai qu'il n'y a plus beaucoup d'occasions de les faire et que c'est un peu stressant. » Elle respire tellement la sérénité qu'elle enchaîne les faux départs pour gagner du temps…

Naman quitta la scène

Alors lui, il n'est plus, mais alors plus du tout dans le trip de la Fédé. La confiance, il s'en souvient à peine. Dépressif après son 49″97 (minima 48″70) ? « J'ai un nouveau problème technique à chaque course, je ne comprends pas. Là, j'ai eu un problème de foulée entre le départ et la première haie, j'ai fait 21 foulées au lieu de 22, c'est bizarre… » Non, c'est de l'incompétence. Sûrement observé par les grands yeux de Francky Chevalier, il se rattrape : « Le principal, c'était de gagner la course malgré cette mauvaise première partie. Je ne suis pas inquiet, ça va venir. »

Ladji tout pourri

Le pauvre ne sait même plus courir. Battu par James Brown (!), il lui faudra beaucoup de courage pour Osaka. Car lui, c'est sûr, il ira. Mais cela risque de ressembler à de la figuration. En tout cas, la confiance est là : « Je ne suis pas inquiet mais frustré. » Avant de pointer, avec lucidité, le coeur du problème : « Je prends un mauvais départ et je suis mal placé, je subis toute la course ». Rien que ça ? Facile…

Marc se rhabille

Le très peroxydé Marc Raquil, ancienne égérie du McDo, a décidé d'un commun accord avec lui-même de mettre un terme à sa carri… saison, pardon. Il souffre d'une petite lésion aux ischio, ce qui signifie qu'il n'a rien, si ce n'est un niveau de daube. Puisqu'il lui faut 4 à 5 semaines de repos, Amelie Mauresmo lui aurait proposé de la rejoindre au « club Merdes », pour les vacances.

Bruits de Vestiaire

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Rugby. Le « hairy man » a fait des émules. A l’instar du haka des All Blacks et des autres équipes du Pacifique (Fidji, Samoa…), l’Afrique du Sud procèdera désormais à une danse traditionnelle avant ses rencontres. Jake White, le sélectionneur sud-africain, a justifié que « les livres d’histoire montrent » qu’en 1926, les Gazelles exécutaient une danse guerrière zouloue lors des grands matches. Si ça continue, les Français vont bientôt se mettre à la bourrée auvergnate.

Rugby (bis). Le XV de France suit la route du Tour. Après avoir franchis les Alpes et Val-d’Isère, les Bleus se sont rendus dans les Pyrénées en faisant étape à Gruissan (Aude), où l’ancien international Didier Codorniou, maire de la station balnéaire, les a invités à manger. Bonjour la note… A cette occasion, le président du Conseil régional de Languedoc-Roussillon Georges Frêche a remis la médaille d'honneur de la Région au manager Jo Maso, à l'entraîneur Bernard Laporte et au capitaine Raphaël Ibanez. Sûrement parce qu'il y a moins de noirs dans le rugby que le foot…

Football. Bon, d’accord, les passagers du vol d’Air France entre Mérignac et Paris, lundi, ont connu un meilleur sort que ceux de l’A320 brésilien. Ce n’est pas une raison pour excuser Mamadou Baldé. Le défenseur bordelais a demandé à descendre de l’avion après avoir reçu un coup de fil de Lolo Blanc lui demandant de se présenter expressément à l’entraînement. On ne désobéit pas au « président » ; alors, ni une, ni deux, Mamadou, 22 ans, fait fi des recommandations de l’équipage. Résultat : une heure et demie de retard pour la centaine de personnes à bord, obligée de débarquer pendant que la police a inspecté les bagages. Les dirigeants girondins auraient proposé des places pour des matches du club en guise de dédommagement. A voir leur effectif pour la saison prochain, ce n’est pas vraiment un cadeau.

Cyclisme. La menace plane sur les championnats du monde sur route initialement prévus en septembre, à Stuttgart. « L’épreuve est dans une situation critique et peut-être va-t-on parvenir à la conclusion qu’une annulation spectaculaire signalerait le renouveau nécessaire du cyclisme », a déclaré Wolfgang Schäuble, ministre allemand de l'Intérieur. Une décision d’autant plus cruelle que les porteurs du maillot arc-en-ciel ont toujours fait preuve d’une éthique exceptionnelle, de Luc Leblanc à Romans Vainsteins, en passant par Lance Armstrong et Laurent Brochard. Ils sont durs, ces Allemands. Que va faire Oscar Freire maintenant ?

Equitation. La Fédération équestre internationale a annoncé la semaine dernière qu’un… cheval avait été contrôlé positif. « Tant que nous n'avons pas reçu le résultat de l'analyse de l'échantillon B, nous ne pouvons pas donner plus d'informations » quant à son nom et sa nationalité, a expliqué un porte-parole de la fédération. Aux dernières nouvelles, le Français Christophe Cheval serait hors de soupçons. Toujours chargé comme une mûle, Christophe Mengin (notre photo) est en revanche suspecté.

Athlétisme. Oscar Pistorius, coureur amputé de la moitié de ses deux jambes, a participé la semaine dernière à la réunion Golden League de Rome, au milieu des valides, finissant à la deuxième place du 400 mètres B (46’’90). Une performance remise en cause par l'avantage que pourraient lui donner ses deux jambes artificielles sur les autres concurrents, les lames de carbone lui permettant d’avoir une foulée plus ample et une résistance, dans le deuxième 200 m, digne de la « loco de Waco », dont il approche les temps de passage en fin de boucle ! Leslie Djhone et Marc Raquil devraient peut-être passer sur le billard…

Tennis : le fabuleux déclin d’Amélie Mauresmo

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« Il faut que je change d'environnement. Couper avec tout ça ». Amélie Mauresmo n'en peut plus. A vrai dire, nous non plus. Après les intermèdes Noah, puis le vrai faux suivi de Forget sur la tournée américaine (du coup, annulée) puisque son entraîneur Loïc Courteau ne pouvait (voulait) pas la suivre, le pseudo-complexe sur Roland Garros, on commence à croire que Mauresmo est plus que Française.

« Couper avec tout ça. » Le tennis, son métier, serait donc devenu un tel fardeau qu'elle ne peut plus en entendre parler. Une chance, elle ne parle pas d'un surplus de pression, que plus personne ne lui met, souvenez vous des propos prudents (un comble) de Chamou au premier tour de Roland. Non, ce n'est pas la pression. C'est juste un ras-le-bol de son sport. Etonnant, alors qu'il y a à peine un mois, elle confiait sa hâte de commencer Wimbledon, son tournoi, le seul du Grand Chelem dont elle ait gagné la finale sur le terrain (contre une Hénin qui sortait de… dépression). Une élimination en 1/8e contre Vaidisova l'a convaincue du contraire : elle déteste le tennis, au point de se barrer sur un yacht pendant deux semaines « voire plus si besoin ». Mais besoin de quoi ? De se convaincre qu'avoir été numéro un mondiale a signifié qu'elle dominait le tennis féminin ? Que Marion Bartoli est moins charismatique ? Comment peut-elle être fatiguée mentalement en une demi-saison ? Soit dit, en passant, elle même reconnaît que sa demi-saison est catastrophique. Elle a abandonné ses Open d'Australie et de Wimbledon, n'a glané qu'un titre à Anvers, contre Kim Clijsters, qui a préféré prendre sa retraite plutôt que d'assumer ça ! Après la défaite de Fed Cup, Amélie s'explique :

« J'ai eu beaucoup de mal à digérer la défaite d'hier (samedi) et Georges m'a fait confiance pour ce premier match aujourd'hui (dimanche), cela m'a touchée, explique Amélie Mauresmo. Je n'ai pas envie de décevoir l'équipe, mais j'ai vraiment lutté contre moi, contre les difficultés du moment. »

Mais lesquelles ? Comme toujours avec Mauresmo, elle cherche des arguments compliqués, « mentaux », pour expliquer un symptôme plus simple : son jeu est moins bon (cela arrive, les étrangers parviennent à régler cela) et plus prévisible, contre des adversaires meilleures. C'est peut-être ça le problème : des Vaidisova, Sharapova, Hénin, voire Bartoli ont un avantage sur Mauresmo : elles ont des frappes qui font mal. Mauresmo sait manoeuvrer, mais se fait plus souvent déborder qu'elle ne déborde. Cela a toujours été. Dans un contexte favorable, avec un service et une volée performantes, elle s'en sort. Sur terre battue, non. Toutes ses éliminations à Roland n'ont rien de mental, juste un problème de niveau. Pas besoin d'aller chercher une « décompression sur le plan mental et sur le plan physique. Cela a été difficile de repartir sur les entraînements parce que je n'ai pas coupé suffisamment. Depuis le début de l'année, j'ai l'impression de courir après le temps. Là, je veux prendre le temps de refixer des objectifs, c'est primordial pour repartir sur des bonnes bases d'entraînements et de jeu. »

Pas faux : pour changer d'objectifs, mieux vaut être lucide sur son statut. Pour une Française, sa carrière est bonne. Dans le gotha du tennis mondial, elle ne laissera qu'une petite empreinte. Mais c'est déjà bien : Golmard et Tauziat n'auront pas fait mieux. Il est temps de redescendre sur Terre…

Enquête : dopage et cancer du testicule

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Vous avez été très nombreux à réagir à notre article du 29 juin 2007 annonçant la tumeur contractée par le coureur de la Française des jeux Sébastien Joly. « Faut-il se doper pour attraper un cancer ? », s’est interrogée Anna, « consternée par cet amalgame honteux ». « Surpris par tant de candeur et de naïveté », Saint-Rambert lui a récemment répondu : « Qui peut encore penser que le sport de haut niveau n’est pas aujourd’hui complètement gangrené par le dopage ? Seb n’est pas différent des autres coursiers de son époque… »

Afin de lever ces doutes, l’équipe du Vestiaire s’est penchée sur le cancer du testicule et ses liens éventuels avec une pratique dopante. Voici le fruit de son enquête :

On compte en France, chaque année, entre 1.500 et 2.000 cas de tumeurs germinales du testicule, soit à peine 1 % des cancers. Il s’agit néanmoins du cancer le plus fréquent chez l’homme entre 15 et 35 ans. La cryptorchidie (absence d’un ou des deux testicules dans la bourse) est l’un des seuls facteurs de risque formellement identifié avec la diminution du volume testiculaire. L’origine géographique et ethnique, des anomalies génétiques, l’alimentation ou la pollution pourraient également avoir une influence.

A ce jour, aucun lien direct n’a jamais été établi scientifiquement entre le dopage et l’apparition d’un cancer du testicule. Il convient néanmoins de s'attarder sur certains éléments :

Selon une récente étude australienne, le dopage à la testostérone pourrait affaiblir les défenses immunitaires contre les infections, voire à long terme contre le cancer. Une analyse publiée l’an passé dans les colonnes de la revue scientifique Current Sports Medicine Reports met par ailleurs en évidence l’influence de la prise de stéroïdes sur l’apparition de cancers du foie, du rein et de la prostate. Et il est prouvé que le recours à la testostérone diminue la spermatogénèse et la taille des testicules (tiens, tiens)…

Des accusations troublantes

Greg Strock, ancien coéquipier de Lance Armstrong dans l'équipe américaine junior, accuse l'entraîneur national de 1990, Rene Wenzel, de lui avoir administré à l’époque des produits interdits (dont de la cortisone) sans contrôle médical. Strock affirme que la prise à long terme de cortisone est la cause d'un déficit immunitaire qui l'a conduit à arrêter sa carrière. Etudiant en médecine à l'université de l'Indiana, l'ancien coureur avait aussi déclaré lors d'une interview qu'il n'avait aucune raison de croire avoir subi un autre traitement que ses coéquipiers de l'époque. Il y voit également une relation directe avec la maladie d'Armstrong, sans citer le nom de son ancien coéquipier : « Des études médicales ont prouvé que ce virus est en complète corrélation avec un cancer des testicules. »

Erwann Menthéour n’est pas plus rassurant. Il explique qu'il a cessé de courir en 1997, après avoir vu un ami, à l'hôpital, atteint d'un cancer aux testicules : « On était tous au courant. Dans ce sport, le dopage a été désacralisé. C'est devenu culturel. En prendre, c'était satisfaire les exigences du métier. A 20 ans, si on m'avait dit : si tu bois un litre de gasoil, tu gagnes le Tour de France, j'en aurais bu deux pour en gagner deux ! »

Patrick Laure, médecin du sport au CHU de Nancy, est également l’auteur d’un texte sans équivoque dans le Libération en date du 27 novembre 1999 : « Les pratiquants en arrivent parfois à des comportements extrêmes. Comme recourir à tous les produits possibles, y compris la fameuse EPO, mélanger six à sept hormones différentes, utiliser des doses dépassant 500 fois les maximales préconisées, avaler 60 cachets par jour, s’injecter des produits vétérinaires pour chevaux ou bovins, s’approvisionner sur le marché clandestin sans discernement (il y a peu, la contrefaçon d’un stéroïde anabolisant contenait un nettoyant pour plastiques automobiles). Ces comportements se payent souvent au prix fort en termes de santé : cancer des testicules, troubles psychiques graves, infarctus du myocarde, embolie pulmonaire, voir décès brutal. »

Enfin, laissons la parole à un autre grand « déballeur » en chef, Philippe Gaumont, ancien de chez Cofidis : « Lance Armstrong est un grand athlète. Voyez son palmarès. Mais gagner sept fois une épreuve comme le Tour de France quand on a eu un cancer des testicules, c'est de la magie… »

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De nombreux cas

Beaucoup de sportifs de haut niveau ont ainsi montré des talents certains de prestidigitateurs, quand bien même, on le rappelle, le cancer du testicule ne représente paradoxalement que 1 % des cas… Voici une liste non exhaustive :

Niklas Axelsson (cyclisme). Contrôlé positif à l'EPO à l'occasion des championnats du Monde 2001, le Suédois découvre cinq ans plus tard, à la suite d’une visite médicale de routine, qu’il souffre d’un cancer du testicule.

Bobby Moore (football). La légende du football anglais a contracté un cancer du testicule en 1964, deux avant de soulever la Coupe du monde. Le secret ne fut révélé qu’après la retraite sportive du joueur, mort à 51 ans d’un… cancer.

Steve Scott (athlétisme). Deuxième des championnats du monde d’Helsinki (1983) sur 1.500 m (3’41’’87), l’Américain a contracté dix ans après un cancer du testicule. Remis d’aplomb après une chimiothérapie, il est aujourd’hui l’un des meilleurs coureurs vétérans de son pays.

Tony Marsh (rugby). Déjà opéré d’une double pubalgie en novembre 2002, le Franco-Black se voit surtout diagnostiquer un cancer du testicule en mars 2003. Son ablation ne lui permettra jamais de revenir à son meilleur niveau clermontois.

Arjen Robben (football). Transféré en 2004 du PSV Eindhoven au club anglais de Chelsea, le Néerlandais apprend cette année-là qu’il souffre d’un cancer du testicule, dont il a dû être opéré.

Mais aussi… Pierre Dorez (triathlon), Mark James (golf), Bob Champion (équitation), Kevin Hall (voile), Michael Wilson (base-ball), Simon Parke (squash), Eric Peters (rugby), Alan Stubbs (football), Scott Hamilton (patinage), Phil Kessel (hockey sur glace)…

Le nom de Sébastien Joly y est donc désormais associé. Nous lui souhaitons sincèrement un aussi bon rétablissement que Lance Armstrong.

Athlétisme : à la poursuite d’Osaka

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Et là, c'est le drame. L'athlétisme français n'est pas au top de sa forme, c'est un fait. Une nouvelle confirmation a éclaté au grand jour à la Golden League de Rome. Pour autant, le plus dramatique n'est pas forcément ce que l'on croit…

Doucouré toujours lentement

Le premier drame. Quelques jours après son moyen 13″27 à Saint-Denis, il vient de confirmer sa méforme étincelante en nous gratifiant d'un 13″51 en touchant presque toutes les haies. Il place la barre très haute, battu par Alen Johnson, demi Moore et Bruno Robles (le Cubain). Mais Doucouré reste l'une des meilleures chances de médailles, donc l'athlétisme français ne s'inquiète pas.

Qui se fait Lamalle ?

Encore un grand drame, coutumier, du sprint français. La tricolore avait montré quelques qualités sur le 100 m haies à Saint-Denis (12″75) et a parfaitement confirmé dans un 13″22 « doucouresque » par les temps qui courent. Le problème pour les Français, c'est justement que le temps coure vite (lui), et qu'il n'en reste pas tant que ça jusqu'à Osaka. Mais pas d'inquiétude…

Tout à fait, Sdiri

Le plus gros drame de l'athlétisme français est malgré tout la perforation dont a souffert Salim Sdiri, touché par un javelot finlandais. C'est pas de chance, vu qu'avec son premier saut il a pu finir 4e. A croire que le mauvais sort s'acharne, puisque Sdiri est, de l'avis général, la seule bonne nouvelle du meeting romain. Sa performance, pas sa « perforance », entendons-nous. Donc le drame, c'est qu'il faudra sûrement faire sans lui à Osaka. Ce qui prépare peut-être d'autres drames…

Limite, Lacasse…

Le meilleur pour la fin : Florent Lacasse, devenu « spécialiste » du 800 m (comme le mauvais joueur de foot qu'on met sur un côté en défense, par pitié) a été contrôlé à la testostérone. Tellement désireux qu'on parle de lui, il s'est personnellement « chargé » d'apprendre la nouvelles à nos confrères de l'Equipe, arguant d'un mauvais concours de circonstance alimentaire. Il se trouvait « fatigué physiquement et moralement », ce qui est le cas de tout coureur de demi-fond qui a recours au dopage, tel Gezzar ou Essarik et rokh. Pour sa défense, il a affirmé que son complément alimentaire devait augmenter naturellement son taux de testo, pour l'aider à sortir du gouffre. Certainement profond de 100 m, ceux qui lui ont manqué l'an passé à Göteborg pour monter sur le podium… Ca sent Lacasse stagne !