Les interviews (presque) imaginaires du Vestiaire

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Le grand argentier de la Formule 1 Bernie Ecclestone nous ouvre avec sa femme les portes du motor-home géant de McLaren, où est donné un concert privé des Rolling Stones pour les 15 ans de Lewis Hamilton.

QUESTION : Bernie, vous avez annoncé cette semaine qu’il n’y aura plus de Grand Prix (GP) à Indianapolis la saison prochaine. Qu’en est-il de Magny-Cours ?
BERNIE ECCLESTONE : La plaisanterie a assez duré, il sera supprimé lui aussi. J’en ai assez de dormir chaque été à l’hôtel Formule 1 (sic) de Nevers ; les toilettes et les douches sont dans le couloir ! Et puis le sport auto français, à l’image de son GP national, n’a toujours apporté que des chèvres et des charrues.

Q. : Ce n’est pas sympa pour Jean Alesi…
B.E. : Je pensais aussi à Olivier Pénis.

Q. : Alain Prost a tout de même remporté quatre titres de champion du monde…
B.E. : (Il n’a pas bien entendu la question, ma voix couverte par les premiers accords de Waiting on a Friend) Alain quoi ?

Q. : Prost !
B.E. : Oui, oui. A la votre ! (ndlr : prost veut dire « santé » en Allemand, il lève sa flûte de Moët & Chandon)

Q. : Y a-t-il encore une chance de voir un GP de France en 2008 ?
B.E. : Autant que de gagner à votre loterie monopolistique. A moins que le projet de Versailles n’aboutisse, qu’on installe le paddock dans les jardins du château et qu’on me retienne la chambre de Louis XIV. Ca, c’est glamour !

Q. : Mais on ne peut pas se permettre pareille chose dans un monument historique !
B.E. : (Il tend à nouveau l’oreille) Vous me flattez, je ne suis pas encore classé comme tel. Ce serait évidemment une distinction à la hauteur de ma contribution exceptionnelle au développement de ma discipline, mais j’ai, pour l’heure, encore énormément de choses à lui apporter.

Q. : Comme quoi ?
B.E. : Je rêve de sortir la F1 de ses bastions traditionnels. Supprimons un à un les GP d’un autre temps : Indianapolis, Spa Francorchamps, Magny-Cours, Silverstone… Des pays comme la Russie, le Venezuela, le Nigéria (ndlr : trois des dix plus gros producteurs mondiaux de pétrole) ou le Bahreïn ont un potentiel glamour incroyable.

Q. : Il y a déjà un GP à Bahreïn…
B.E. : Je confonds toujours avec le Koweït… Et bien, on en fera un deuxième ! C’est déjà le cas pour l’Italie (Monza et Imola) et l’Allemagne (Hockenheim et le Nürburgring).

Q. : La comparaison n’est-elle pas un peu osée avec ces deux pays au riche passé automobile ?
B.E. : Oh, vous savez, mon ami le roi du Bahreïn, Cheikh Hamad ben Issa al-Khalifa, aime aussi énormément les voitures. Il les collectionne depuis qu’il est tout petit. Je crois même qu’il a le dernier exemplaire au monde d’une Panhard et Levassor sans volant de 1892. Ca devrait suffire à satisfaire le public français, non ?

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain.

Le petit Goussé

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Marre, il en a marre Nicolas Goussé ! A 31 ans, il ne veut plus qu’on l’appelle « Mongolito », comme à l’époque du collège. C’est que le jeune homme, à force d’être jeune, a quand même fini par devenir vieux. Mais sa réputation est toujours intacte. En effet, beaucoup de personnes qui s’intéressent un tant soit peu au football connaissent ce grand attaquant élancé aux allures de Jonathan Cerrada. Au moins de nom. Mais pourquoi ? Est-ce pour sa « magnifique » saison 2001-02 terminée sur le score mirobolant de 15 buts en championnat sous les couleurs de Troyes ? Ce total, jamais atteint par la suite malgré un exil en Belgique, à Mons plus exactement, en 2004-05, l’a pourtant fait entrer dans le gratin des attaquants français, rejoignant ainsi les légendes Bamogo, Bonilla, Guivarc’h… et son modèle, Tony Vairelles.

A l’instar de ses compères d’infortune, il est devenu un has been du football, intégrant même à l’intersaison la célèbre académie des stages UNFP. Mais il était écrit que le petit Nicolas ne plongerait jamais dans l’oubli. Et pourtant, un passage dans le championnat belge est souvent rédhibitoire. Tel un phoenix renaissant de ses cendres, il aspire désormais à passer de l’ombre à la lumière. Encore fallait-il trouver le pigeon assez fou pour miser sur cette star de la football-réalité, aussi connue qu’inconnue du public.

Sa chance, il en faut souvent dans ce genre de cas, une rencontre : Xavier Gravelaine, attaquant de sa trempe reconverti en entraîneur d’équipe moisie, consultant télé d'une chaîne moisie en football et directeur sportif/consultant/manager/intendant/commercial… d’un monument moisi. Les deux compères se sont déjà rencontrés à Istres quand Xavier Graveleux tend une première fois la main au petit prince de la surface de réparation, qui le lui rend bien en inscrivant 8 buts en 34 matches (sur deux saisons).

Aujourd’hui, au FC Nantes, Xav’ a pour mission de changer de méthodes par rapport à la gestion catastrophique de ses prédécesseurs. Après les échecs Bustos, Mazoni, Cavéglia, Bonilla, Makukula, Bamogo, Diallo, Oliech, Rossi, N’Zigou, Glombard… Il est tant de miser sur des valeurs sûres. Nicolas regarde sa montre (Goussé) car il sait que ses plus belles années sont derrière lui. Mais comme il le dit, « au chômage, il m’était difficile de refuser ce nouveau challenge ». Surtout qu’au FCNA, qui aime visiblement les paris, il pourrait enfin côtoyer de près son modèle, celui dont les posters ornaient les murs de sa chambre. Une rumeur persistante annonce en effet le plus rockeur de tous les joueurs de football sur les bords de l’Erdre : Tony Vairelles, docteur ès sauvetage des clubs dans la vase, pourrait en effet relever un nouveau challenge…

Sébastien Joly, cancer des testicules

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Dès le 29 juin dernier, Le Vestiaire vous parlait sur ce blog des malheureux ennuis de santé du cycliste Sébastien Joly. Beaucoup de lecteurs nous avaient demandé de dire tout ce que savions sur cette affaire. Pour des raisons évidentes de secret médical, nous ne pouvions en dévoiler plus. Désormais, l'information est publique : le jeune français se bat contre un cancer des testicules.

Bruits de vestiaire

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Rugby. C’est la dernière victime reconnue de Sébastien Charal, dont nous vantions il y a peu encore les qualités de pénétration. Le 2e ligne des Blacks Ali Williams, 2 mètres pour 105 kg, s’est pris le « Seabass » (bar / gros poisson) – surnom que lui ont donné les supporters des Sharks de Sale – à pleines dents. Dans tous les sens du terme. Les canines en berne, l’ogre néo-zélandais est depuis contraint à se nourrir exclusivement de liquides et a lancé ici un concours de la meilleure recette de soupe.

Rugby (2). On savait les sportifs français plutôt enclins à se plaindre, mais l’anecdote dépasse-là le simple entendement. En stage à Val-d’Isère depuis le début de semaine, le XV de France a fait commander en urgence un lot d’anoraks « car nous étions venus comme en 2003 avec une petite polaire et des vêtements de pluie », s’est expliqué le staff tricolore, qui avait choisi la station alpestre, à 1.850 mètres d’altitude, pour échapper à une éventuelle canicule… Une « petite laine » seulement sur les épaules, donc, nos pauvres Bleus ont randonné par une température avoisinant les cinq degrés quand le XV au trèfle, nous apprennent nos confrères de L’Equipe, subissaient une cure polonaise de cryothérapie, à -160°C. Cherchez l’erreur…

Tennis. A bientôt 36 ans, Pete Sampras (notre photo) pourrait faire son retour sur le circuit masculin. C’est en tout cas ce que l’Américain aux quatorze titres du Grand Chelem a laissé entendre en marge du dernier Wimbledon, qui a vu l’héritier Federer se rapprocher sûrement du record du maître. Le discret Pete prétend qu’avec le matériel actuel, son service serait encore meilleur, et que sur un match unique sur gazon, tout peut arriver. La preuve, il a dernièrement dominé Roddick lors d’un match exhibition. Ce qui n’est plus vraiment une référence ; Gasquet aussi.

Football. Dans un entretien paru dimanche dernier dans le quotidien espagnol El Pais, Ramon Calderon, le président du Real Madrid, a déclaré que la vente de Ronaldo avait été une des clés du succès madrilène en Liga cette année : « Il était vital que nous retrouvions une ambiance de travail et de sacrifice, et lui n'y participait pas. » Interrogé sur la part d'influence que le transfert du Brésilien avait eu, Calderon a répondu : « Beaucoup. » Notamment sur un plan économique, Gronaldo ayant ruiné le budget nourriture du club madrilène.

Cyclisme. Mis en cause dans un vaste scandale de dopage sanguin, l’affaire Puerto, le docteur Eufemiano Fuentes a formellement déconseillé à une assemblée médusée de recourir à des pratiques dopantes. « Le dopage est illégal en Espagne et je ne le conseillerais ni à vous, ni à aucun sportif », a t-il déclaré lors de son intervention à un cours d'été de l'université Rey Juan Carlos D'Aranjuez. Dans le cylisme, a t-il ajouté, « il y a beaucoup de contrôles, avec le même pourcentage de cas positifs que dans les autres sports. Mais je ne sais pas pourquoi dans les autres disciplines, ces cas sont étouffés. » L’hôpital qui se fout de la charité.

Athlétisme. Donnons finalement raison au docteur Fuentes (lire ci-dessus). L’affaire a été curieusement « étouffée » la semaine dernière. Recordwoman de France du 3.000 mètres, Bouchra Ghezielle a raté un contrôle antidopage organisé par la Fédération internationale (IAAF). Le préleveur censé contrôler la Française n'a trouvé personne lorsqu'il s'est présenté à son domicile. Comble du malheur, c’est la troisième fois en moins de cinq ans qu’elle rate un test. Il serait temps que Bouchara s’achète un portable…

Médias. La chaîne généraliste de la TNT Direct 8 a annoncé la semaine dernière dans un communiqué avoir acquis, pour un montant non dévoilé, les droits TV d'une sélection de 150 matches internationaux sur les trois prochaines saisons. « En direct et en intégralité, Direct 8 diffusera ainsi toute l'année, des rencontres comptant pour les qualifications à l'Euro 2008 (hors équipe de France), les tours préliminaires de la Ligue des champions, la Coupe de l'UEFA », explique le communiqué. Avec un journaliste du Vestiaire comme consultant ?

Omnisports. Réuni pour sa 119e session à Guatemala, le Comité international olympique (CIO) a décidé à l'unanimité d'organiser des Jeux Olympiques de la jeunesse (JOJ) et ce dès 2010, dans une ville à désigner entre quatre candidates (Moscou, Singapour, Guadalajara et Hambourg). Pour Jacques Rogge, président du CIO, très attaché à cette idée, les JOJ ne seront pas des « mini-Jeux ». Les épreuves seront choisies en fonction de leur adéquation à l'âge des participants, et de leur « capacité à préserver la santé des athlètes ». Une chance en or pour la France, qui n’a toujours enfanté que des éternels espoirs.

Athlétisme : à la poursuite d’Osaka

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Le vestiaire vous donnera régulièrement des nouvelles des athlètes français dans leur pénible quête minimaliste, que la fédération a jonché d'embûches.

Leslie rit Djhone

Leslie Djhone a le moral. Auteur d'un très vilain 46″21 sur 400 à Lausanne (remporté par un Congolais), il a terminé sa course très satisfait, dans le sillage d'un athlétisme français qui ne s'affole pas surtout après les promesses du meeting de Saint-Denis. « C'est la première fois cette saison que je pars aussi bien (aïe). C'est ce que François Pépin (son entraîneur, aussi celui de Raquil et de la toujours performante Ramalalanirina) voulait que je fasse pour que cela nous donne des indications en vue des prochains entraînements. » L'indication ? On se demande bien laquelle. Peut-être de se remuer un peu pour effectuer ces « 150 derniers mètres avant l'arrivée où j'ai craqué ». Soit presque la moitié d'un 400m, Johnny. Pour atteindre des minima fixés à 45″10, il est peut-être temps. Osaka, c'est dans un peu plus d'un mois. « C'est vrai que 46''21 ce n'est pas bon, mais je suis content de mon départ. Le chrono est anodin car je craque vraiment. » Nous voilà rassurés… A ce rythme-là, mieux vaut qu'il ne se déplace pas à Osaka. D'ailleurs, il n'ira pas.

Keital ? Muy mal….

Naman Keita lui, est lucide. Son fulgurant 49″67 lui a valu une belle 8e place. L'inquiétude est proche. « Ce n'est pas inquiétant même si je ne voyais pas les choses comme ça en début de saison. Il faut que je remette des choses en place. Pour l'instant il faut d'abord que je pense à faire une course propre avant de penser à faire les minima. »

Parent pauvre

Très confiants, les responsables de l'athlétisme français ont placé la barre haute pour les minima. Notamment pour certaines disciplines comme la perche masculine : 5,75m (soit le record du monde en 1980, il y a 27 ans). Romain Mesnil doit avoir des crises d'angoisses, heureusement que Galfione a vite stoppé sa carrière de marin pour sécher ses larmes. Et où est le jumeau polytechnicien, le Bogdanov du sportif Khalid Lachheb ? « Nul » ne le sait…

Alerte rouge

David Alerte est en forme. Après ses modestes 10″27 sur 100m à Saint-Denis, il devait être tout rouge après son magnifique 20″58 sur 200 à Lausanne (un bon temps de Français, après lequel Christophe Cheval court toujours). Et dire que les minima n'étaient qu'à 20″40… Il ferait mieux de rester coucher, après tout, Alerte était prévenu.

Tahri pas d'éloges

Plus rapide qu'un Kenyan actuellement, Bouabdellah devient l'une des chances de médaille française (et il n'y en a pas beaucoup, comme les qualifiés).

Doucouré pas assez vite

Ladji Doucouré est qualifié, c'est une bonne nouvelle. Par contre, il va falloir s'accrocher pour rattraper le Chinois Xiu, qui a semé 7 Américains à Lausanne, parce que 13″27 (à St Denis) ça reste nul.

La boulotte se rebiffe(teak)

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Marion Bartoli est atypique, ça tout le monde l'a compris. Là où certaines cognent avec des bras d'hommes, elle frappent des deux mains « pour avoir plus de force ». Quand certaines jeunes joueuses françaises sautent sur les genoux de leur coach, elle choisit de rester avec papa. Et contrairement à celles qui n'alignent pas deux mots mais compensent avec un physique avantageux, elle se la raconte en égrenant ses notes du lycée, avec ses yeux noirs et sa queue de cheval que n'aurait pas renié la femme à chamou.

A contre courant, elle l'aura aussi été depuis qu'on entend parler d'elle, c'est-à-dire depuis Roland Garros (pardon d'être franc, malgré ses titres de 2006 à Auckland, Tokyo et Québec). Grâce à un coup de gueule de Roland Garros où elle accusait les médias de ne pas s'intéresser à elle, la « plantureuse » Marion s'est libérée d'un poids, sous le henissement complice de M. Tennis sur France Télévision, Daniel Lauclair. Ses frappes à plat ont expédié quelques adversaires surprises de voir en face un bouledogue aussi déterminé (Jankovic, Peer, Krajicek). Aujourd'hui, la reconnaissance arrive, puisqu'elle pointe à la 11e place WTA malgré « un dégoût pour la défaite. Je ne suis pas programmée pour cela » (tiens, elle n'est pas française alors ?). Après une formation longue, finies les années de galère où papa faisait valdinguer les paquets de bonbons que la « miss » ramenait à la maison. Une belle récompense, à force de s'être goinfrée de travail.

Les légendes du Tour

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Ce sont les dignes héritiers de Bjarne Riis, dont la puissance record développée en 1996 lors de son ascension d’Hautacam sur grand plateau – 480 watts de moyenne – n’a été depuis qu’approchée par Ivan Basso au terme de la 16e étape du Tour d’Italie 2006 (460 watts seulement).

Comme le grand danois, tous n’étaient armés que d’un fusil à un coup. Un coup d’éclat, un seul. Pour un grand Tour, et puis s’en va… Loin des indiscrétions médiatiques et des contrôles inopinés, tous sont retombés depuis dans l’anonymat du peloton quand ils n’ont pas raccroché le vélo au garage et fermé la trousse à pharmacie. Pour vous, Le Vestiaire retrace leurs exploits. Souvenirs, souvenirs :

Santiago Botero est de la grande équipe Kelme de 2002. Il est, cette année-là, le premier à faire tomber Armstrong sur un contre-la-montre longue distance depuis la prise de pouvoir de l’Américain, en 1999, à plus de 50 km/h de moyenne entre Lanester et Lorient. Et puisque « Santi » n’est pas qu’un rouleur, il s’impose également au sommet des Deux-Alpes après une étape de 226 km. Au pied du podium final, le Colombien rejoint l’année suivante Aerts, Aldag, Kessler, Klöden et Vinokourov dans l’irréprochable armada Deutsche Telekom, qu’il abandonne à trois jours de l’arrivée.

Igor Gonzalez de Galdeano se signale lui aussi sur un Tour 2002 décidément riche en révélations puisque c’est le même été que Raimondas Rumsas est interpellé avec une voiture pleine de médicaments pour sa belle-mère… Igor n’en a cure et endosse sept jours durant la tunique jaune après la domination de la Once sur le contre-la-montre par équipes. Malgré ses coéquipiers talentueux – Beloki, Jaksche, Olano, Nozal, Serrano – et, comme lui, au-dessus de tous soupçons, l’Espagnol arrive sur les Champs avec 13’54’’ de retard sur Armstrong (5e).

Georg Totschnig a longtemps été au Tour de France ce qu’Hermann Maier fut à l’hôpital de Flachau après son accident de moto : l’Autrichien de service. Jusqu’alors cantonné à des places d’honneur sur le Tour du Trentin, le leader de la Gerolsteiner parvient pourtant à sucer la roue des grands patrons du Tour 2004. Ce n’est que l’année suivante que le sportif autrichien de l’année 2005, passé auparavant entre les mains des soigneurs de Polti et de la Deutsche Telekom, rafle son étape alpestre à Ax-3-Domaines.

Romans Vainsteins est l’archétype du coureur de l’an 2000. Simple bug ou état de grâce, le massif Letton remporte aux championnats du monde de Plouay la seule victoire de sa carrière éphémère. Arrivé sur le Tour 2001 avec l’intention de casser la baraque à Domo-Farm Frites, le porteur du maillot arc-en-ciel, pourtant conseillé par Johan Musseuw, finit dans les pâquerettes du classement à points, devancé, c’est dire, par Damien Nazon.

Christophe Rinero n’a pas choisi la bonne année pour s’illustrer sur le Tour. 1998, c’est l’affaire Festina et la victoire de Pantani. Alors, forcément, la performance de l’intérimaire du maillot à pois ne fait pas plus de bruit que sa 4e place finale, cinq bonnes minutes devant Jean-Cyril Robin, qui n’aurait pas non plus volé sa place dans notre palmarès…

Un ancien lieutenant de Landis parle

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Lu dans l'Equipe Magazine, ce samedi : une parole troublante et décomplexée de Miguel Angel Martin Perdiguero (ex-Phonak) : « Le secrétaire d'Etat aux Sports actuel (Jaime Lissavetzky) traite mal les cyclistes. Il ne se rend pas compte que des courses de 200 km avec six cols, des tours de trois semaines, c'est dangereux pour la santé. Le dopage est dans la vie quotidienne. Quand il y a un excès de travail, chacun a besoin d'aide extérieure. » A noter que « Perdi », fervent défenseur de Manolo Saiz, l'ancien directeur sportif de la Once, n'a jamais été contrôlé positif, même si « l'UCI sait que j'ai un taux de testostérone naturellement élevé, j'ai un certificat médical depuis 12 ans. » Il brigue désormais un mandat de secrétaire d'Etat aux Sports, après avoir été élu conseiller municipal près de Madrid.

Info Le Vestiaire : Asloum, le Japon avant la retraite

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Cela vous a peut-être échappé mais Brahim Asloum est bien boxeur professionnel. Oui, un peu comme Oscar de la Hoya, Mike Tyson ou même le redoutable énarque fleuryssois Patrick Charpentier. Un peu, car pour beaucoup il est plus proche d'Amanda Lear ou Michel Leeb, tant sa posture de people has been écumant les plateaux de télévision a plus marqué les esprits à l'époque où on le connaissait encore. Mais ça, c'était avant, quand crane péroxydé au vent après son titre olympique amateur à Sydney il avait choisi de l'ouvrir plutôt que de la fermer. On lui a longtemps laissé croire qu'il était une vedette en allant même jusqu'à lui offrir sur un ring de pognon un passage en professionnel, et plusieurs tocards à massacrer tant bien que mal. Seulement voilà, à un moment il faut gagner des titres. Alors Brahim s'est dit qu'il était fort et après un titre européen conquis de faible lutte, il a abandonné son titre pour aller conquérir la ceinture suprême de champion du monde. N'est pas Tyson qui veut, et le petit Brahim est allé se faire humilier par deux fois face à des adversaires un peu trop bons pour lui (Lorenzo Parra et Omar Narvaez). Que voulez-vous, on ne peut pas éternellement affronter les premiers baltringues venus juste pour satisfaire son égo.

Pourtant après son premier echec en 2005, notre looser national avait mis les bouchées doubles en allant jusqu'à faire des stages commandos en Amérique du Sud. Tout ça n'a bien sur pas payé, car le talent ne se gagne pas à l'entraînement sinon Chavanel aurait été mélé à l'affaire Puerto. Le signe qui ne trompe pas, c'est que son manager s'appelle Acariès et pas Don King, qui lui, a préféré miser sur Mormeck. Un hasard me direz-vous? Sans doute. Toujours est-il que Brahim aurait pu mourir étouffé par la honte s'il n'avait pas assisté au premier tour des -48kg aux J.O. d'Athènes en 2004.
Son petit frère Redouane, sans doute jaloux du niveau de son aîné, a mis, ce jour-là, un poing d'honneur à montrer qu'il etait le plus nul de la famille en se faisant lamentablement écraser sous les yeux embués de bonheur de Brahim. Ah, les mystères de la génétique!…

PS : Actuellement, le Rocky du pauvre d'entraîne à Las Vegas, pas sur que ça le rende bon, mais il semble qu'il pourrait affronter le jap Sakata champion WBA des mouches pour une ultime (?) chance mondiale. Rendez-vous en décembre et après, s'il a son permis il pourra toujours essayer de trouver un job à la RATP.

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Un vrai Richard d’assaut

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Il l'attendait, cette victoire en 5 sets, Richard Gasquet. Un peu plus d'un mois après le pire moment de sa carrière (défait par Vliegen à Roland), le Biterrois a vécu le meilleur. Un miracle ? Pour un « Français », une si rapide rédemption n'existe pas (cf Mathieu). Mais Gasquet est différent. Moins cérébral et certainement plus talentueux. On connaissait son coup de patte génial, qui avait rendu son 3e tour contre Nadal à Roland aussi attendu que décevant, ne soulevant que des « ah, si Ritchie ne sortait que des coups comme celui-là ! » à l'ami Chamou. Oui, mais Richie Cunningham n'avait jamais connu de match haletant, en 5 sets, où il faut aller chercher la victoire, serrer le jeu et arrêter de balancer des mines dans la bâche. Hier, il l'a senti. On n'est pas sûr qu'il comprenne bien pourquoi, mais il l'a vécu. Et comme chez lui, rien n'est calculé, tout s'est mis en place naturellement. Sa technique, on l'a dit, est incroyable : il a ecoeuré Andy Stiffler de ses revers à une main. Mais c'est tactiquement qu'il a surpris, en inversant le cours d'un match qu'il avait pris à contresens.

En mettant du rythme d'entrée, sûrement motivé par ce premier quart en Grand Chelem, il a fait le jeu d'un Roddick ultrapuissant. Résultat, une petite longueur de retard durant 2 sets (4-6, 4-6). Et puis, il a trouvé la Clé (non, pas Clément, qui fait des Twister avec Grosjean à Aix). Maintenir Roddick loin du filet, en courbant ses balles. Résultat, il ne fut presque plus embêté sur son service (par ailleurs excellent). Et Roddick n'eut plus que le sien pour se maintenir à flot, mangé par la vista de Gasquet dès que l'échange s'engageait. Encore plus patron sur le court qu'avec Golovin dans le dortoir du pôle France, Ritchie a enfin pris l'initiative, il l'a confisquée et s'est accroché à son modèle dans un final crispant. Jusqu'au break final, qui lui a adjugé une victoire retentissante. On ne peut pas dire que mentalement, il ait progressé. Car il n'avait pas de mental. Il s'en est découvert un ; pourvu qu'il y prenne goût. Car la demi-finale contre Federer, si les deux jouent à leur niveau, pourrait être le plus beau match de tennis sur herbe depuis très longtemps.

Info Le Vestiaire : l’UEFA sous pression pour le boycott d’Israël

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Le conflit israélo-palestinien s’est invité ces dernières semaines sur le terrain sportif. Plusieurs associations palestiniennes font en effet pression sur l’UEFA pour que cette dernière « exclue l’équipe de football israélienne de toute compétition tant que le pays ne respectera pas ses engagements internationaux ». Une pétition a été mise en ligne depuis la Grande-Bretagne, demandant notamment « le boycott sportif d’Israël comme ce fut le cas de l’Afrique du Sud sous l’Apartheid ».

Israël a rejoint l’UEFA en 1994 au lendemain de la signature des accords d’Oslo posant les premières pierres de la résolution du conflit. « Une Fédération nationale localisée hors du continent européen peut, à caractère exceptionnel, devenir membre de notre organisation », justifie l’UEFA sur son site Internet. Elle rappelle qu’à l’époque, « les clubs israéliens n’étaient pas acceptés sous l’égide de la Confédération asiatique de football puisque la plupart des pays arabes refusaient de les rencontrer ».

Joint aujourd’hui par Le Vestiaire, Dr Shimon Samuel, directeur des relations internationales du Centre Simon-Wiesenthal, a adressé « un carton rouge à toute forme de haine, de racisme et d’exclusion dans le football ». Il a rappelé que « l’histoire a malheureusement montré que ce qui commence avec le peuple juif conduit inévitablement à l’exclusion des noirs, des Roms ou des homosexuels… » On l'a vu avec Dhorasso.

L’UEFA semble avoir entendu cette bouteille à l’amer. Son président, Michel Platini, a annoncé le mois dernier que Jérusalem, Haïfa et Ashdod pourraient désormais accueillir des matches internationaux, privilège réservé à la seule ville de Tel Aviv depuis les échauffourées libanaises de l’été 2006. Humilié le 13 octobre 1993 au parc des Princes par la modeste formation israélienne (2-3), Gérard Houiller n’a, aux dernières nouvelles, pas encore signé la pétition.

C’est lui le Galactique ?

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Un agent est parfois perfide, mais rarement complètement con. Pourtant, l'agent de l'attardé barcelonais Ludovic Giuly – celui-là même qui déclara à la mi-temps du cultissime Monaco-Real Madrid que « Zidane m'a dit à la mi-temps qu'ils étaient cuits » – a fait fort. Giuly s'impatiantant pour son départ de Camp Nou, une ville dans la ville, Migliaccio a indiqué que 6 millions d'euros, c'est bien trop (on le croit) pour un tel joueur et que dans ces conditions, Giuly resterait une saison de plus. A moins d'aimer les putes du Barrio Chino ou les sculptures pourries de Gaudi, on voit mal ce que Giuly y gagnerait, lui-même qui dans un éclair de lucidité a déclaré « vouloir partir pour jouer ».

Le membre de l'équipe de Luis attaque, sorte d'Académie Française du foot sur RMC info, avait des pistes sérieuses à Marseille et Monaco notamment. Qui ne mettront pas 6 millions d'euros sur Ludo le gros mauvais. Donc, pour l'heure, Migliaccio a « mis la pression » sur le Barça, pensant que Giuly a les épaules (les mêmes qui lui ont permis d'envoyer le texto gazonneux à la femme à Domenech). Or il ne les a pas. Migliaccio, sûr de son fait et de son raisonnement, poussant même sa démonstration irréfutable jusqu'à un « Je suis sûr que si Giuly reste, il jouera l'an prochain au Camp Nou ». A 30 ans et avec Messi, Eto'o, Henry, Ronaldinho, Gudjohnsen, Iniesta, on lui souhaite bon courage pour réintégrer le 11 de Franck Briscard Mastercard. C'est qui le Galactique ?

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Les interviews (presque) imaginaires du vestiaire

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Le demi d’ouverture du XV de France Frédéric Michalak nous accueille dans la salle télé de Marcoussis, où est projeté sur écran plat le making of des « Dieux du stade ».

QUESTION : Fred, vous voilà désormais enfermé pour quatre mois entre les murs de Marcoussis. Est-il vrai que certains joueurs ont déjà surnommé les lieux « Marcatraz » ?

FREDERIC MICHALAK : C’est un pilier argentin ? Vous savez, moi, le seul Marc que je connaisse, c’est Lièvremont. Et je ne l’ai pas encore vu ici. Son frère non plus, d’ailleurs. Sûrement un empêchement familial.

Q. : Cette « préparation commando » va-t-elle vous permettre d’insuffler un véritable esprit de groupe à l’équipe d’ici la Coupe du monde ?

F. M. : Je vous jure que ce n’est pas moi qui ai amené la boîte de G.I. Joe. Je ne joue plus au commando, sauf sur Playstation. C’est Clem’ (ndlr : Poitrenaud) qui les avait dans son sac quand on est arrivé ! Jo Maso lui a même confisqué le bazooka de son général Tomohawk parce qu’il s’amusait à canarder Rémy Martin au ptit dej’.

Q. : Pourquoi l’avoir choisi comme compagnon de chambre ?

F. M. : C’était lui ou Jean-Baptiste Poux. Clem’ prend moins de place dans le lit. Et il ronfle moins fort. En plus, comme ça, je suis sûr de pouvoir regarder « Plus belle la vie ». On est fans tous les deux.

Q. : C’est une nouvelle vie, justement, qui va s’ouvrir à vous la saison prochaine en Afrique du Sud. Pourquoi ce départ ?

F. M. : Je voulais jouer encore plus au sud, les hivers sont trop pluvieux à Toulouse. J’ai donc hésité entre Toulon et l’Afrique du Sud. Comme je n’avais jamais vu de kangourous, mon choix a été simple. Je préfère ne pas trop y penser, encore, pour mieux me focaliser sur l’échéance du mois d’août.

Q. : Mais la Coupe du monde commence en septembre !

F. M. : Oui mais août, c’est notre mois, avec Clem’, sur le calendrier des « Dieux ». J’ai hâte de voir la tête des potes et de Monsieur Laporte quand on l’aura affiché dans tous les W.-C. de Marcoussis.

Q. : Que vous inspire la nomination de ce dernier au poste de secrétaire d’Etat au sport ?

F. M. : J’ai été très surpris, je ne savais pas qu’il avait une formation de secrétaire. Il écrit vraiment mal quand il explique les tactiques de jeu au tableau. Je ne comprends jamais rien.

Q. : Est-ce que cela peut expliquer le fait que vous sembliez parfois perdu sur le terrain ?

F. M. : Rassurez-vous, je ne suis pas le seul. On n’a jamais osé lui dire à Monsieur Laporte. Quand il est énervé, il dit toujours qu’il va nous envoyer une semaine en stage avec les Blacks. On n’est pas fous, ils font flipper ces mecs avec leur danse bizarre.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétin

Diabolo Nantes en enfer (1)

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Nantes, c'est beaucoup de chose: une ville dynamique, étudiante, culturelle… Mais avant tout, un club de foot qui se meure, depuis des années. Le vestiaire avait annoncé une grande enquête sur les coulisses du club; après plus de 3 ans de recherche, de rencontres, d'entretiens d'un bout à l'autre de la planète foot, en voici la première partie.

1963-2007. Un club en perdition retrouve la L2 après 44 ans de L1. Une descente, la première pour ce bastion du foot français, devenu étron, du point de vue du spectacle, ces dernières années.

Le FCNA donc, c'est une filiation, entre Arribas, Suaudeau, plus tard Denoueix. Tellement forte qu'outre des internationaux sortis du cocoon, elle a aussi permis de sortir les intrus, quand les choses se gâtèrent : Marcos, Amisse, non arrivée d'Halilhodzic ou de Lacombe. On cita l'infâme Gripond, mais la fronde vint bien souvent des joueurs eux-mêmes, l'icône Landreau en tête. Mais on ne crache pas sur les produits maison, vu (ou plutôt Lu) ? Pareil pour certains cadres de staff. Ainsi, un indicateur tourangeau, très introduit dans le milieu du sport, avoua sans détours que les pratiques du bon docteur Bryand ne seraient pas plus claires que des urines de cyclistes. Vrai ou faux, en tout cas, le malaise est patent.

Et puis, sont arrivés des gens de l'extérieur pour gérer ce club. L'horrible Gripond, nous l'avons cité, mis en place par la Socpresse d'Yves de Chaisemartin après une belle expérience à Prost Grand Prix puisque l'écurie coula littéralement. Auréolé d'un titre de champion en 2001, il avait donc une situation parfaite pour débuter. La décadence des années suivantes indique donc qu'en tant que président, il fut médiocre. Mais il ne fut pas le seul. Au rachat de la Socpresse, prise Dassault par le bon sénateur à la Corbeil-Essonnes bien remplie, il fut viré puis remplacé par Rudi Roussillon, éphémère gardien de but. Mais Gripond restait dans l'ombre, dégotait quelques transferts aussi prometteurs que difficiles à concrétiser (Oliech notamment). Problème, ces joueurs, voulus par le staff (Le Dizet), se révélèrent des tocards, aussi doués techniquement que des Jacob Friis-Hansen de la grande époque. D'erreurs en erreurs, on arrive donc à des responsabilités multiples.

Les entraîneurs qui se savonnent la plancha pour mieux rôtir ensuite (Le Dizet avant que ne se hisse Eo), les joueurs qui prennent des salaires colossaux pour avouer ne pas bien se sentir dans ce club, les coupes franches du budget de la formation de la Grip à l'allure de croquemort (qui n'a pas si mal marché à Nantes, paraît-il, mais cela fait trop longtemps pour que quelqu'un s'en souvienne. La preuve, le nouveau patron sportif Xavier Gravelaine, illustre commentateur aux côtés de l'ancien tourangeau Florent Gautreau, n'a jamais signé pro à Nantes après sa formation)… Si compliqué à comprendre, le déclin du FCNA accouche d'une vérité simple : il sera très difficile de s'en remettre rapidement. Et dire que le bon président Clerfeuille souhaitait voir Nantes gagner une coupe d'Europe avant sa mort… Comme dirait l'un des témoins clés de l'affaire, aujourd'hui exilé à La Réunion : « Ca sent la merde ».

A suivre : Petits meurtres entre amis (2)

Bruits de vestiaire

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Formule 1. Six pilotes ont subi un contrôle antidopage, vendredi, après la deuxième séance d’essais libres du champêtre Grand Prix de France, à Magny-Cours : Raille qu’aux naines (Ferrari), Barrique hello (Honda), Rose berge (Williams), Lui zizi (Toro Rosso), David sonne (Super Aguri) et l’infortuné Cubi de chat (BMW Sauber), qui soigne pourtant encore les séquelles de son crash monumental du Canada. En voilà un, au moins, qui a une bonne excuse en cas d’échantillon positif. Kessler pourrait s’en inspirer.

Cyclisme. On avait quitté Frank Vandenbroucke « hors de danger » et « conscient » il y a un mois à peine, au lendemain d’une tentative de suicide. Le vainqueur de Liège-Bastogne-Liège 1999, dont le chien est un grand consommateur de Clenbuterol®, est depuis sorti de l’hôpital psychiatrique où il avait été interné de force. « Je peux encore gagner de grandes courses. La famille est ma force », avait-il déclaré à une revue spécialisée belge à l’été 2006. Avant que sa femme ne le quitte. « J'ai vaincu la dépression : je ne me tromperai plus, je ne finirai pas comme Marco Pantani. » Ca n’est pas passé loin…

Rugby. La législation française proscrit clairement la vente de boissons alcoolisées dans les enceintes sportives (art. L49-1-2 du code des débits de boissons). Pourtant, notre gouvernement d’ouverture a chargé une délégation interministérielle d’étudier l’éventualité d’une dérogation pendant la prochaine Coupe du monde. On ne sait pas si Bernard Laporte, futur secrétaire d’Etat aux sports, a joint la dite délégation ; mais les droits de commercialisation auraient été vendus à Heineken, déjà sponsor principal de la Coupe d’Europe. Qui a dit lobby ?

Football. Malgré sa relégation en National, le Football Club d’Istres Ouest Provence est, après l’Olympique lyonnais, le deuxième club français à être côté en bourse. Spécialiste du milieu économique, Bernard Calvignac a fait au printemps son entrée dans le capital du FC Istres, via le fonds d'investissement luxembourgeois Compulease et aux côtés notamment du journaliste Michel Dhrey. La présence de Nicolas Goussé et de Rudy Riou dans le riche effectif sudiste n’a pas suffi à faire décoller le titre au-delà des 6,75 euros.

Sports auto. Lucide – « je ne serai jamais une grande pilote » – Margot, de son vrai nom Marguerite, moins glamour, ne doit pas à son seul patronyme d’attiser les foudres médiatiques. La belle, fille à papa – un certain Jacques Laffite – a défloré cet hiver un palmarès aussi vierge qu’Alizée Cornet en remportant le Trophée Andros féminin. Allez savoir pourquoi, le magazine gratuit Sport a préféré s’attarder sur sa chute de rein plutôt que son coup… de volant (vidéo ci-dessus).

Tennis. Un voleur sévit depuis quelques mois dans les vestiaires du circuit ATP. Le Tchèque (en bois) Radek Stepanek se serait ainsi fait dérober 5.000 euros en liquide à Monte-Carlo. Grosjean, Albert Costa, Llodra et Bjorkman, plus récemment, ont encore allongé la liste des victimes. Après l’affaire du curé (Régis) de Camaret, entraîneur mis en examen l'an passé pour viol sur mineur, il ne fait décidément pas bon de s'attarder dans les stades de tennis.

Joly, aveu

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Le vestiaire est aujourd'hui en mesure de révéler ce qu'aucun média n'avait osé évoquer jusque là. Sans doute qu'à l'époque on n'en avait rien à foutre, mais aujourd'hui ces déclarations prennent une autre envergure un peu comme la tumeur de Sébastien Joly. Nous sommes alors au début de la saison de cyclisme, au cours de Paris-Nice, le français vient de réaliser une performance remarquable lors du prologue en ne finissant pas dans les 10 derniers. Mieux, il termine 3ème… Interrogé par nos confrères d'eurosport, étonnés qu'un coureur aussi nul puisse être devenu un jour professionnel, il ne peut tenir sa langue, dévoile tout sur ses méthodes pour le moins particulières et se vante même de connaître Benoît Vaugrenard. Révélations.