Athlétisme, championnats du monde : A la poursuite d’Osaka

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A trois semaines des Mondiaux d'Osaka, l'Equipe de France a réuni ses « stars » aux championnats de Frannce de Niort. Beaucoup veulent se rassurer, et nous rassurer. C'est mal barré.

50, a-thlètes reposés

C'est donc l'objectif de la fédération. Emmener 50 athlètes à Osaka, histoire de glaner une douzaine de finales et entre 3 et 5 médailles. Et Amsalem de préciser, sans rire, que « les athlètes n'ont plus qu'à faire de belles performances« . Effectivement, ça fait deux mois qu'ils n'ont « plus » qu'à faire cela. Mais ils n'ont plu à personne pour l'instant. Sauf Christine Arron, qui est en train de retomber…

Arron, Arron, petit patapon ?

Nantie d'un excellent 11″06 à Monaco, la reine Christine avait décroché les minimas et les espoirs de podium d'un seul coup. On attendait confirmation, dans le sillage de son envie de doubler 100-200m. Malgré les crises d'insomnie. On espérait un déclic pour la fragile Antillaise, on pressent aujourd'hui l'inverse. Avec 22″88, elle a été largement devancée (par série interposée) par Muriel Hurtis (22″38) sur 200m. «Dès l'échauffement je n'étais pas bien. J'avais la tête qui tournait. Je voulais faire le minima (22″73) pour les mondiaux dès cette première course. C'est dur. J'espère que j'irai vraiment mieux demain». C'est sûr que les conditions de Niort sont autrement plus difficiles à gérer qu'au Japon, pour une Française. Même son entraîneur Stéphane Caristan en convient : « les Championnats de France ici à Niort sont le cadre idéal. » Nous verrons aujourd'hui quel sera son temps, mais la star déclarée de l'athlétisme depuis une semaine battra peut-être un record du monde : celui du pic de forme le plus court.

Djhony Holy Day

Oui, c'est un jour béni pour Leslie Djhone. Béni, car il a enfin réussi une course potable. Béni, car même s'il n'a pas réussi les minimas (45″19 au lieu de 45″10), il devrait aller à Osaka, car la fédération ne pourra se passer de lui : son temps, loin de son record de France (44″64), lui octroie la meilleure perf française de l'année… Hourra. Son entraîneur François Pépin est ravi, et l'arrache avec délice : « C'est bien, il a pris la course à bras le corps. Il s'est totalement engagé… il s'est enfin fait mal. Et sur 400, c'est une obligation. Avec cette course, je pense qu'il va chasser ses vieux démons et va pouvoir rebondir. Jusqu'à présent, il évoquait des petits problèmes qui n'étaient pas fondés. » Tellement heureux, Leslie, qu'il devrait enchaîner au meeting de la Chaux de Fonds. A ne pas confondre avec le show du demi-fond, c'est autre chose (il faut demander à Dghougi).

Faut pas pousser Mémé dans les Hurtis

Muriel Hurtis n'est pas finie, et contrairement à Arron, elle dort. Et enchaîne de belles perfs, sur 100 et 200 (22″38 hier). 30°, du vent, cela ne l'a pas gênée. On attend confirmation cet après-midi, pour une confrontation avec Christine Arron, si elle n'a pas mal à la tête.

Ladchie bien comme il faut

Doucouré est incorrigible. Large vainqueur de sa série, qualifié pour la demi-finale, il a écrasé la discipline à Niort lors des séries. Problème, il n'a pas dû regarder son temps : 13″79. « Je ne suis pas mécontent de ma course, même si mon départ n'a pas été terrible. » Le bougre n'a peur de rien : « Concernant la vitesse j'ai le jus en ce moment. » Ah bon, mais sait-il que ses concurrent courent une demi-seconde de moins ? « La perspective de participer aux mondiaux d'Osaka et de défendre mon titre (Ladji Doucouré a remporté les derniers Mondiaux à Helsinki en 2005) ne me met pas de pression. » Ce serait bien qu'il s'en mette un peu alors…

Pendant ce temps-là, le 100m n'existe toujours pas en France, puisque c'est Dovi qui a gagné en près de 40 secondes, record personnel, paraît-il…

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