Bruits de Vestiaire

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De la séparation du couple Stepanek-Hingis (ci-dessus) aux affaires de famille de Bastareaud en passant par L’île de la Tentation… Des « Bruits de Vestiaire » très people cette semaine.

F1/football. Non content de n’en faire déjà qu’à sa tête de veau dans les paddocks de la F1, Bernie Ecclestone lorgne désormais sur le football et le club anglais d’Arsenal. « Les dirigeants ne veulent pas vendre et ont signé un accord de lock-out pour un an. Mais beaucoup de choses peuvent changer pendant ce temps, a déclaré le milliardaire des ders à l’excellent quotidien britannique The Times. Si je pouvais acheter Arsenal je le ferais, mais j’en voudrais le contrôle. » Et Schumacher en attaque pour pallier le départ d'Henry ?

Motocyclisme. Nous vous parlions la semaine dernière, dans cette même rubrique, des soucis rencontrés par Valentino Rossi avec le fisc italien, à qui il aurait « oublié » de déclarer 60 millions d’euros. Son quasi homonyme, l’obscur Loris Capirossi, est presque aussi étourdi que lui : il doit également une coquette somme (12 millions d’euros) à l’organisme de contrôle pour une période allant de 1995 à 2002 pendant laquelle le pilote transalpin affirme avoir pourtant résidé à Monaco. D’ici à ce que les deux Ritals fassent cellule commune…

Handisport. Aaron Fotheringham, un Américain de 14 ans, a effectué un salto arrière… avec sa chaise roulante ! « Une performance unique en son genre réalisée pour la première fois en Allemagne, à Schwalbe, à l'occasion d'un rassemblement de personnes en fauteuil, baptisé Rolliday », écrit l’Agence France Presse. Le Vestiaire est formel : notre jeune ami, adepte des rampes de skate-board, n’est pas le premier sportif handicapé à réaliser un salto arrière. Philippe Candeloro et Surya Bonaly l’ont fait avant lui.

Tennis. Rappelez-vous Lleyton Hewitt, largué fin 2004 par sa blague belge Kim Clijters à moins de quatre mois de leur mariage… Le Tchèque en bois Radek Stepanek net avait lui aussi fait sa demande à la joueuse suisse Martina Hingis, qu’il fréquentait depuis le début de l’année 2006. Et bien l’ancienne numéro un mondiale a préféré le quitter, le week-end dernier, plutôt que de lui dire non. On espère qu’Arnaud Clément ne fera pas la même connerie avec Camille Pin.

Rugby. Mathieu Bastareaud, 18 ans, avait fait sensation, en mai dernier, lorsque Bernard Laporte l’avait appelé pour la tournée en Nouvelle-Zélande alors que, centre au RC Massy, en Fédérale 1, il n’avait encore jamais joué un match pro. « C'est un garçon qui a de l'avenir, on a envie de le voir. Il a la maturité d'un gars de 25 ans et toutes les qualités pour jouer au niveau international », avait dit de lui le sélectionneur. Désormais au Stade français, le jeune homme n’est autre que le cousin de… William Gallas. Qui a dit piston ?

Médias. L’émission de TF1 L’île de la tentation avait déjà une sportive de présentatrice : l’ancienne championne de judo Céline Géraud. Le casting estival de la chaîne renferme une autre pépite : Carine, jolie blonde savoyarde venue mettre sa relation à dure épreuve devant les yeux de la France entière et de son papa, Patrice Garande, meilleur buteur du championnat de France de football 1984 et actuel entraîneur-adjoint de Caen.

Football. Deux anciens sélectionneurs nationaux sont mis en cause pour les rapports douteux qu’ils auraient entretenus avec des narcotrafiquants et des groupes paramilitaires d’extrême droite. L’enquête judiciaire s’intéresse entre autres à des transferts de joueurs utilisés pour blanchir l’argent du trafic de drogue, ainsi que pour payer des arbitres et arranger des matchs. Que Roger Lemerre et Jacques Santini se rassurent. Il s’agit en fait de Francisco Maturana et Hernan Dario Gomez qui, ô surprise, sont Colombiens…

Ligue 1, 3e journée, OM, PSG, Auxerre, Lyon : qui ne sautera pas ?

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La L1 n'a livré que trois journées, mais déjà quelques verdicts tombent. Certaines équipes sont d'un niveau effroyable. Donc certains entraîneurs sont déjà menacés. Faites vos jeux !

Il y a eu tellement de scores surprenants lors de cette 3e journée qu'on ne sait où donner du tacle. Comprenez-nous : est-ce plus honteux de perdre à Valenciennes 2-1 ou à domicile contre Lorient 1-3 ? Voire à Strasbourg 3-0 sans jamais se créer d'occasion. On attend impatiemment la réaction du champion lyonnais, dont la fin de cycle est aujourd'hui avérée.

La Metz est dite

Commençons par les futurs limogés. Il est déjà acquis que Fernandez et Emon vont se disputer le « viré » le plus rapide de la saison. A moins que l'excellent De Taddeo ne finisse par agacer le messie messin Carlo « looping » Molinari. Avec trois défaites en autant de matches, il fait fort et condamne déjà Metz, qui ne pourra pas compter sur le talent de ses meilleurs joueurs Malick Diop ou Pascal Belhomo, puisqu'ils n'en ont pas.

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Fernandez, lui, n'a pas que des tanches dans son effectif. Mais il leur donne une anti-confiance idéale : non seulement il fait de Pedretti un leader, mais en plus il se prive de Maoulida qui, s'il n'est qu'un Bakayoko du pauvre, a au moins le mérité de se créer des occasions avant de les foirer. Mais voilà, deux penalties manqués, un manquement aux consignes et quelques larmes l'ont convaincu: écarter du groupe le Malouda des dislexyques à Strasbourg, pour le griller déjà. Auxerre est un candidat sérieux à la relégation, et Guy Roux n'est plus là (et il le regrettera aussi).

Pas l'OM de la situation

Certes, le bilan d'Emon(iaque) n'est pas aussi dramatique, avec deux points. Mais perdre à Valenciennes en alignant Zenden, Cissé et M'Bami alors qu'on est déjà taxés de jouer comme des daubes, c'est comme Paul Gascoigne qui arrive bourré à son procès pour ivresse sur la voie publique. Le gentil Emon n'a déjà plus de temps, et tout autre résultat qu'un succès large contre Nancy au Vélodrome l'installera dans un manège Booster, avec tout les risques que cela comporte.

Voilà pour les cas réglés. Fernandez recevra bientôt Emon et De Taddeo pour un kawa, avant de filer à l'ANPE de l'amorphIni. Mais qui sera aussi convié autour de la table du Luis du pauvre ? Le Guen a fait encore plus fort que le moustachu Lacombe, en prenant 3-1 contre la bande à Abriel (vous savez, le pote d'Anelka qui n'a jamais fréquenté que la CFA du PSG) au Parc. « L'entraîneur qu'il nous faut pour retrouver la sérénité » est lancé dans le grand jaccuzi parisien. Et ce grand tout mou ose se satisfaire « de matches encourageants contre Lens et en partie Lorient ».

Il ne Perrin pour attendre

Et Lyon, sans jouer, n'est pas en reste. Fred gueule comme un putois (Aulas ferait bien de protéger son nez pour pas finir comme Chivu), Cris se casse au Brésil pour se soigner, Juninho s'interroge sur son avenir en voyant tous les Brésiliens se faire la malle (et non pas se faire Lamalle), Coupet est toujours aussi heureux de sa vie et positive plus que jamais, Wiltord est toujours là, et Lyon veut recruter un défenseur alors que c'est l'une des seules chances de jouer de Bodmer, lequel devrait vite demander un bon de sortie… Enfin, tout va bien, et Perrin commence à chier sur Aulas en parlant de carton rouge justifié pour Kallström, quand l'omniprésident parlait de scandale. En gros, Perrin ne comprend pas le jeu de Jean-Mi. Il risque de vite payer son insolence, et les femmes de ménage de Tola-Vologe ne seront pas aussi volages qu'à Marseille. Rejoindra-t-il le salon VIP de l'ANPE ?

Les interviews (presque) imaginaires du Vestiaire

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Le MVP de la dernière finale NBA, Tony Parker, nous accueille dans le living room de sa villa texane pendant qu’Eva Longoria s’affaire dans la cuisine mitoyenne.

QUESTION : Tony, l’Euro débute le 3 septembre en Espagne. Comment va votre cheville, que vous êtes rentré soigner ici à la demande de votre club, les San Antonio Spurs ?
TONY PARKER : Ca évolue bien. Une des infirmières de Grey's Anatomy l’a examinée et m’a dit qu’il n’y avait rien de grave.

Q. : Et vous faîtes confiance au diagnostic d’une actrice de série TV ?
T.P. : Je suis bien marié à l’une d'elles. (La voilà qui apporte un plateau de cookies carbonisés) Oh, you shouldn’t have, sweetie ! (Embarrassé) Sorry, la bonne mexicaine a été arrêtée à la frontière. On lui avait laissé une semaine de congés pendant que je rejoignais Eva à Hollywood sur le tournage de Desperate Housewives.

Q. : Mais vous étiez censé rester au Texas pour des examens médicaux approfondis !
T.P. : (Il manque de s’étouffer avec un gâteau) En fait, je ne me suis pas foulé la cheville depuis le cross des inter-collèges de Fécamp, en 1994. C’est Sylvain Wiltord qui m’a fournit le certif’ ; il a mis un peu de blanco sur celui de Coupet et ajouté mon nom. Du travail de pro.

Q. : Pourquoi avoir alors quitté le stage de préparation des Bleus ?
T.P : C’est à cause d’Eva. Elle a accepté de se marier en France à condition que je fasse une apparition dans sa série. J’ai dû jouer un Frenchie pas très futé trompé par sa femme.

Q. : Un vrai rôle de composition…
T. : Ah, non. Je suis juste interprète (ndlr : « Tipi » a sorti un album de rap au printemps). La compo, je laisse ça à d’autres. J’ai une vie de famille, moi. Je n’ai pas que ça à faire. C’est pareil avec les contrats pubs ou les problèmes d’assurance.

Q. : Justement, les contretemps que vous avez subis avec Boris Diaw ne risquent-ils pas d’être préjudiciables à l’équipe de France ?
T.P. : Vous savez, quand on croise toute l’année des gars comme Kobe Bryant, Jason Kidd ou Shaquille O'Neal, on n’a pas vraiment besoin de se préparer pour jouer contre la Lituanie ou la Grèce.

Q. : Les Grecs sont quand même vice-champions du monde…
T.P. : Ils sont aussi champions d’Europe de foot et, pourtant, mon pote Titi (Henry) m’a dit qu’ils jouaient comme des meufs ; et les meufs, ça ne sait rien faire d’autre que la cuisine ou les courses pour le mariage.

Q. : Comment avez-vous vécu le votre, le mois dernier, au château de Vaux-le-Vicomte ?
T.P. : C’était hype, trop glamour. Dommage qu’Eva n’ait rien compris à la cérémonie, le curé parlait flamand. C’est ma mère qui l’avait choisi (ndlr : elle est Néerlandaise et lui-même est né en Belgique). Et puis je n’aurais pas dû montrer mes fesses (photo) au maire de Paris. Il m’appelle tous les jours, depuis. Heureusement, j’ai réussi à lui refiler le numéro de Ryan Carnes.

Q. : Vos amis acteurs viendront-ils vous supporter si d’aventure vous vous qualifiiez pour la finale de l’Euro ?
T.P. : Oula ! Je ne sais pas si on ira jusque-là. On doit quand même se taper un estropié (Turiaf) et battre le (Cédric) Ferchaud. En tout cas, Eva devrait venir dans les vestiaires après les matches de poule. Ca fera plaisir à Fred (Weis), il n’a encore jamais eu de copine.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétin

Rugby, Coupe du monde, France-Angleterre : Des bleus à l’horizon

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L’actualité s’accélère pour le XV de France. Entre deux matchs amicaux face à des rosbifs loin d’être aussi saignants que l’arcade de Brahim Asloum, la vraie-fausse annonce des trente sélectionnés hier et la vraissemblable annonce du (très) propable forfait de Marconnet prévue pour jeudi, la préparation des Bleus est entrée dans sa dernière ligne droite. Une sortie de virage à la David Alerte serait désormais malvenue. A un peu plus de trois semaines, les incertitudes, vous l’aurez bien compris, restent légion.

A nous les petites anglaises

De ce Crunch sans croustillant, les enseignements sont maigres côté français. Le premier, celui d’une conquête famélique est indéniablement le plus inquiétant. Si le secteur de la touche pourrait être rectifié, ne serait-ce qu’avec l’arrivée dans l’alignement du Basque bondissant Harinordoqui, la faillite de la mêlée française est plus critique d’autant que le forfait de Marconnet (voir par ailleurs) semble se préciser. Quant on sait ce que représente la mêlée anglaise à l’échelon mondial (bien en retrait des Blacks … et des Pumas), les reculades de samedi ne sont guère rassurantes, surtout en l’absence d’un huit capable de tirer les ballons du feu (Bonnaire par ailleurs indispensable peine quand sa mêlée recule).
Le second enseignement est plus encourageant. La France a pu voir qu’elle jouissait d’individualités susceptibles d’influer significativement sur le match. Passons le cas Chabal, arme de destruction massive sur les 25 dernières minutes. Betsen et Skrela furent mécaniques en défense. Rougerie tranchant en attaque.

L’apport des remplaçants (Szarzewski, Michalak, Chabal, encore) ajoutée aux joueurs laissés au repos devrait amener une concurrence intéressante sur certains postes (2e ligne, charnière et ailes notamment). Pour d’autres postes, classés zones sinistrées (piliers et 3e lignes) les choix (du pauvre) se feront naturellement. Le dernier enseignement est à n’en pas douter le plus rassurant. Sans ballon, les Bleux ont gagné. Simpliste, ce constat ne met pas moins en valeur l’efficacité offensive (malgré des échecs au pied) et surtout défensive des Bleus. Le match de samedi à Marseille devrait offrir un profil différent avec deux formations changées. Les Bleus, mieux rôdés physiquement, ne devrait faire qu’une bouchée des British…

A noter, enfin l’entreprise de démolition en règle administrée sur le pauvre (et néanmoins peu compétent) Cédric Baudou par un Jean Abeillou en pleine confiance. Chambrage ou acharnement ? A ce rythme là, on ne devrait pas tarder à le voir glisser sur TF1…

Marconnet : la fausse couche

Aujourd’hui, l’encadrement tricolore a poussé la méthode Coué jusqu’à coucher le nom de Sylvain Marconnet dans la liste définitive des trente sélectionnés pour le mondial, transmise à l’IRB. Pour autant, le pilier du Stade Français n’est pas assuré de participer à la Coupe du Monde. Loin s’en faut. Le sort du droitier sera officiellement scellé jeudi après un ultime examen. Mais, selon nos sources, le joueur lui-même aurait accepté l’idée que ce Mondial se ferait sans lui. Au jeu des pronostics, l’espoir s’accrocherait autour des 5%. Autant dire que la roue de secours catalane, Nicolas Mas, déjà dépêchée pour suppléer le Parisien lors des entraînements devrait être de la compétition. A moins que d’ici là, la positive attitude (celle de Bernie pas de Lorie ou Raffarin) ait convaincu le sort…

Ligue 1, OM : Non, non, rien n’a changé

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L'Olympique de Marseille est de retour ! Le seul problème pour Pape Diouf, c'est que c'est davantage celui des années Tuzzio et Ingesson que celui de l'an passé. Le Vélodrome va vite gronder.

Alors voilà, on avait hâte de voir et on a vu. L'OM estampillé 2007-08 était prometteur, mais les promesses ont déjà vécu. Après deux journées, sur la Canebière, par expérience, on sait déjà comment va s'orienter la saison du club. Et on est plus proche des sifflets que de la Ola. Tout le monde s'est gargarisé du recrutement du club, le pensant « enfin très équilibré, intelligent » (c'est sûr qu'avec Taiwo, n'importe quel nouveau est normalien). Si l'on y regarde de plus près, Marseille n'est pas plus fort que l'an passé. La blessure de Nasri n'a fait que le confirmer plus tôt que prévu.

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Jouons à un jeu, histoire de voir si les ambitions de titre de l'OM collent à la réalité : transposons le mercato olympien à un autre Olympique, Lyon. Est-ce que si Ziani, Cissé, Bonnart, le vieux batave Boudjewin (encore transparent contre Rennes), Benoît Chavroux ou le très barbu Givet avaient été transférés à l'OL, on aurait parlé de bon recrutement, capable de gagner la Ligue des champions ?

De surcroît, la plupart ne sont pas ou plus internationaux. Ce sont de bons joueurs de L1, tout au plus. En quoi ce recrutement est plus ambitieux que Lamouchi, Pedretti, Oruma, Bamogo par le passé ? Et concernant Zinedine Zenden, on commence à en avoir marre des escroqueries. Les vieux joueurs pourris sur le retour, qui n'avancent plus, la L1 en a déjà connus avec Smicer, Vieri, Padovano, et ça s'est toujours fini chez le kiné ou aux Prud'hommes.

La vérité, c'est que sans Nasri et Ribéry, l'OM ne ressemble à rien. Cissé seul en pointe avec deux fantômes sur les côtés, ça ne marche pas. A croire qu'il faudrait rappeler Fiorèse, un honni qui vous veut du bien ! Marseille manque d'étoiles, et on pouvait le deviner bien avant le coup d'envoi de la saison. Albert Emon est bien gentil, mais justement, il l'est trop. Et un gentil coach ne transformera jamais des joueurs moyens en stars. Alors, on peut déjà l'annoncer : Marseille fera une saison lambda, avec de bonnes périodes quand Niang, Nasri et Cana ne seront pas blessés. Et de très mauvais matches, aussi insipides qu'un pastis noyé.

La Légende, Combiné nordique : Sylvain Guillaume, l’homme aux deux prénoms

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Il faisait froid sur la Savoie en cette belle journée de 1992. Deux hommes, chaudement vêtus, semblent faire une randonnée dans la neige. A leurs pieds, les acolytes ont préféré deux bouts de planches à une bonne vieille paire de raquettes.

Ces deux blondinets semblent seuls au monde. Et pour cause, ils n'ont ni nom (plus belle la vie), ni prénom. Pour les identifier, de simples mots-codes, peut-être choisis par Olivier Minne et Felindra lors de leurs amusements dénudés : « Fabrice, Guy, Sylvain, Guillaume ». Ces personnages vont se retrouver bien malgré eux au centre d'un des plus grands exploits du sport français en terminant premier et deuxième du combiné nordique des Jeux Olympiques d'Albertville. L'Histoire ne retiendra ni l'un, ni l'autre, mais surtout elle oubliera complêtement le second, Sylvain Guillaume. Entré en équipe de France en 1984 alors que ce sport n'existait même pas, le jeune garçon, âgé de 16 ans à peine, sait ce qu'il veut. Il sera champion olympique ou rien. Ce sera rien.

Sylvain Guillaume n'a par la suite plus jamais voulu être numéro 2. Alors à Nagano, 6 ans plus tard, il termina troisième par équipe. Une vraie force de caractère. Sur son site Internet il n'hésite pas à déclarer, quitte à choquer, ne pas aimer « la violence sur les enfants, les hypocrites, le manque de respect, les « doppés » (sic), les gens qui prennent la nature pour une décharge publique et les abbats. » Pour se venger, l'enfant de Champagnolle a coupé sa crinière « Modern Talking » pour devenir maintenant un incorruptible agent des douanes. Promis, il sera champion olympique ou rien.

Football, Ligue 1, VA-OM : Audel du Nord

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Notre dernier sondage ne le place qu’au troisième rang des favoris au titre de meilleur buteur de la L1, derrière le suédo-toulousain de Chilleurs-aux-Bois Johan Lemandre (20 %) et l’attaquant du PSG Pedro Pauleta (35 %), en partance, d’ailleurs, d’après Le Parisien du jour. Johan Audel Paso, avec 15 % de vos suffrages, ne fait même pas mieux que le boiteux Grégory Coupet et Ricardo à dos.

Avec 4 buts en deux journées, le Valenciennois a pourtant marqué à lui seul 1/8e de tous ceux inscrits jusqu’ici en Ligue 1. C’est dire le niveau de notre championnat. Parce que 19 réalisations seulement se sont ajoutées ce week-end aux 13 inaugurales ; soit une moyenne de 1,6 but par matches à vous décoiffer Denis Balbir. Le nom de notre meilleur artificier doit prêter à sourire outre-Manche et en Allemagne, où 28 et 23 buts ont été respectivement marqués lors de la première journée. L’entraîneur sochalien Frédéric Hantz tentait il y a peu de justifier cette stérilité désarmante : « La France a les meilleurs gardiens du monde. » Elle a surtout les pires attaquants.

Comment l’OL peut-il prétendre à la Ligue des champions avec Fred, Benzema et Wiltord, là où le Barça aligne Henry, Messi, Ronaldinho et Eto’o ? Marseille compte sur le seul Cissé en pointe, nous vous en avons déjà parlé, quand Man United a le choix et l’embarra avec Cristiano Ronaldo, Wayne Rooney, Carlos Tevez et Louis Saha. On en viendrait presque à s’enthousiasmer du trio de pointe de Kombouaré. Aux services d’Audel – barré par les redoutables Odemwingie, Miralas, Youla et Fauvergue à Lille –, l’entraîneur nordiste peut ajouter ceux de Savidan, 2e réalisateur de L1 la saison dernière, et de Pujol, qui a laissé un souvenir impérissable aux supporters nantais.

Tiens, Canal+ diffuse mercredi un alléchant VA-OM (18 h 30). Pour les buts, c’est mal bouaré… On vous conseille plutôt le Toulouse-Liverpool, juste avant, ou bien d’aller vous consoler ici.

Foot, équipe de France, Domenech : Déclaration sur l’humeur

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Raymond Domenech est en pleine bourre. L'équipe de France n'a pas encore repris sa campagne qualificative pour l'Euro que le sélectionneur la remet au centre du terrain, par ses décalarations tous azimuts. Et comme le personnage est un sacré homme de lettres, il y a de quoi se marrer.

Raymond s'ennuierait-il pendant ses vacances ? Ou serait-ce sa nouvelle paternité (d'un petit Merlin, quel talent) qui lui donnerait des ailes ou la nausée ? Oh, il nous répondrait bien volontiers qu'il n'est pas en vacances. Mais voilà, les gens le sont, et peut-être se sent-il seul, peut-être pressent-il un danger : l'Italie-France de septembre n'est pas encore dans toutes les têtes… Alors, il a carrément décider de faire sauter le caisson, comme Giuly avec ses textos.

Cela a commencé par Coupet. Blessé, le gardien numéro 1 de l'équipe de France a vu sa joyeuse préparation pour le Mondial de rugby (il y assistera avec des béquilles) gâchée par un bon coup de pression de Domenech, nous en avons déjà parlé. « Je suis choqué par cette blessure. Quatre mois, c'est long pour lui. C'est difficile de se retrouver blessé comme ça (…) quand on se prépare, et qu'il y a les qualifications à l'Euro, avec l'Euro au bout, et le début de saison avec son club. » Allez hop, bon rétablissement, Greg'. Rassure toi cependant : tant que c'est Landreau dans les buts, tu gardes une chance.

La A', ressuscitée pour les Judas ?

Puis vint l'épisode équipe A'. Domenech veut ressusciter cette vieille équipe qui n'avait jamais été peuplée que de Bonnissel, Monterrubio, voire Marcel Dib… « L'idée est de voir un éventail assez large de joueurs, leur état d'esprit, de forme, de faire jouer un maximum de joueurs. » Oui, c'est ce que les autres disaient aussi. Sauf que la plupart des capés A' n'ont jamais eu de capes A. Et les joueurs le savent, à l'image d'un Patrice Evra qui sent déjà le vent du boulet (non, pas Sylvestre) en déclarant que « s'il faut y passer, on verra »… A moins, et ce serait rudement rusé, que l'ex-entraîneur du Lyon qui ne gagnait rien n'ait décidé de réinstaurer ce purgatoire pour punir ses black listés de la rue d'Ulm : Giuly, Pires, Micoud… Lachuer… Non, là, c'était une vanne. Il pourrait les envoyer, en plein mois de novembre, disputer un amical en Finlande. Non, plus sérieusement, cette sélection A' est une très belle façon de plus de leur mettre les boules : ils ne seront même pas pris en réserve… Et rappelons-nous ensemble que le père Domenech milite pour la souveraineté de la sélection, donc pas question de tolérer un refus d'un joueur !

Forçat d'Italia

Et puisque le dramaturge aux gros sourcils est décidément très en forme, il a poussé ses didascalies comiques jusqu'à intégrer l'infâme Materazzi au beau milieu de sa pièce. Son mécène Jean-Pierre Escalettes n'a pas ri. « En finale de Coupe du monde, tu marques un but, tu fais virer le meilleur joueur adverse et tu marques ton tir au but, détaille-t-il. On peut me dire ce qu'on veut sur Pirlo mais Materazzi, c'est l'homme du match. J'aurais pu être Materazzi. » Effectivement, maintenant qu'on y pense, il l'a été plusieurs fois sur les terrains de feu la D1. Mais il faut reconnaître à Domenech au moins une chose dans sa sarabande pétaradante d'août : il a raison, Materazzi a été l'homme d'une finale où il fut très bon, ne serait-ce que sur le strict plan du football.

Et puis vient le meilleur pour la fin. Une petite saloperie sur la corruption autour du football italien, qui n'a jamais existé, tout le monde en convient. « Dans le passé, des matchs ont été achetés. Je pense au France-Italie des moins de 21 ans aux Jeux Olympiques de Sydney. L'arbitre avait clairement été acheté. Quand ça t'arrive une fois, tu gardes le doute pour les prochaines rencontres. » Lâché par le très prudent Escalettes, qui a appelé son homologue italien, menacé par la Fifa et l'Uefa de Platini d'être « sanctionné si aucune preuve de corruption n'était apportée », Raymond a provoqué un beau merdier contre cette morale judéo-chrétienne, comme le dirait Albert Dupontel. Il voudrait se faire virer qu'il ne s'y prendrait pas autrement. Heureusement, il a le soutien inconditionnel de Toifilou Maoulida, son ancien joueur désespoir (pardon, des Espoirs) qui affirme que « Domenech dit la vérité ». Nous, au Vestiaire, nous nous réjouissons : l'Italie-France de San Siro promet d'être très intéressant…

Formule 1 : Label Bourdais

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La France de la F1 peut respirer. Rendez-vous compte : il y a un mois à peine, elle n’avait plus de Grand prix, plus de pneus, personne digne de tenir un volant et une écurie à la ramasse. OK, le Bibendum ne reviendra pas concurrencer les Jap's de Bridgestone la saison prochaine et Renault n’a encore ramené qu’un malheureux point du Hungaroring la semaine dernière. Mais le très chauvin Jean-Louis Moncet tient enfin sa bonne nouvelle alors que Magny-Cours – toujours – a été inscrit au calendrier 2008 : avec la signature de Sébastien Bourdais chez Toro-Rosso, « la France relève la tête », juge aujourd’hui le non moins populaire Parisien.

Parce que la catégorie reine du sport automobile sans pilote tricolore, c’était un peu comme Nigel Mansell sans sa moustache et une honte à la mémoire d’aussi fins limiers que Jean Alesi et Olivier Panis, 359 départs et 2 victoires à eux deux. Aucun de nos compatriotes n’avait d’ailleurs pris place une saison complète dans un baquet depuis le départ de ce dernier en 2004. Tout juste Franck-Guy Montagny avait-il assuré l’an dernier un intérim discret chez Super-Aguri.

Pistonné par Todt pour une charette

En plus, Bourdé, ce n’est pas le premier tocard plein de fric venu. Il laisse ça à Paul Belmondo, Pedro Diniz ou Gaston Mazzacane. Le Manceau a ainsi remporté le championnat du monde de F3000 en 2002, puis trois couronnes de ChampCar consécutives (2004, 2005, 2006) ; une première aux Etats-Unis depuis plus d’un demi-siècle. Mais le talent ne suffit pas : il n’a rien sur son compte en banque et un physique très banal. C’est donc par piston – il a pris pour agent Nicolas Todt, fils de – que Bourdé gagne le droit de montrer ce qu’il sait faire à Gerhard Berger, le patron de l’écurie italienne, petite sœur de Red Bull. Ses essais sont alors si concluants que l’Autrichien lui préfère l’espoir allemand Sebastian Vettel. Il doit donc encore attendre, mais à 28 ans, le temps presse. Par chance, Vitantonio Liuzzi est encore plus nul que son ancien coéquipier débarqué, Scott Speed le mal-nommé. Mais peut-on parler de chance ?

Là où le bas blesse, c’est que le Frenchie à lunettes a hérité d’une charrette. Toro-Rosso n’a en effet que le moteur d’une Ferrari et pas encore ouvert son compteur de point cette saison. « Nous ne voulons pas rester scotchés en fond de grille, mais entrer régulièrement dans le Top 10 », a-t-il déclaré, pétri d’ambition, après avoir paraphé son contrat. On lui souhaite beaucoup de courage car avec la batterie d’aides au pilotage que renferment aujourd’hui les F1, il suffit de mettre n’importe quel gamin derrière un volant pour dominer le championnat du monde. McLaren en sait quelque chose.

La légende, squash : Lincou…pe est pleine

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Thierry Lincou, ce nom ne vous dit peut-être rien. Normal, il ne dit rien à personne. Et pourtant, il ne gagne pas à être connu. Un sport complètement déserté (le squash), un trophée plus gros que lui, un sourire large comme s'il venait de se taper Marie-Ange Nardi. Mais halte là, le beau Thierry n'est plus une « raquette à prendre ». Pour ceux que son palmarès n'intéresse pas, sachez qu'il a tout de même été champion du monde. Mais même l'Emir à l'air de s'en foutre. Apparemment, pas Thierry.

Bruits de Vestiaire

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Vos Bruits de Vestiaire reviennent après les deux semaines de vacances de leur rédacteur, Roger Secrétin, qui a tout de même ramené quelques échos de son escale au soleil.

Rugby. Hasard du marketing éditorial, Jean-Pierre Rives publiera son premier bouquin au mois de septembre, soit en pleine Coupe du monde de rugby. Non, il ne traitera pas des « ferrailles » que le néo-sculpteur au casque d’or a exposé récemment dans les jardins du Luxembourg, à Paris. Il ne reviendra pas non plus sur ses 59 sélections en Bleu et ses deux levées du Grand Chelem, mais brossera, à travers « des chroniques brèves, féroces ou tendres », le portrait d’une « drôle de société qui a perdu ses repères ». L’ouvrage sera intitulé « Vestiaires ». Nous n’en demandions pas tant…

Football. La Brésilienne Ana Paula Oliveira a été exclue de la liste des arbitres internationaux par sa Fédération. Son crime ? Avoir posé nue dans l’édition sud-américaine de Playboy pour que la revue de charme, se défend-elle, « vende un nombre considérable d’exemplaires ». Devant tant de bonne foie, la rédaction du Vestiaire lance un appel international pour la réhabilitation de la belle au sifflet et s’interroge : à quand Nelly Viennot en string dans Entrevue ?

Motocyclisme. Non content de se planter tous les week-ends au guidon de sa Yamaha, Valentino Rossi (photo) aurait également été rattrapé par… le fisc italien, si l’on en croit nos confrères de La Gazzetta dello Sport. Le « Docteur » aurait malencontreusement « oublié » de déclarer 60 millions d’euros, à peine, entre 2000 et 2004, période à laquelle il résidait à Londres. Bernard Tapie, qui avait dissimulé avant lui 7,1 millions d’euros, en passerait presque pour un enfant de cœur.

Basket-ball. Englué dans un imbroglio administratif, Boris Diaw n’a toujours pas entamé la préparation de l’équipe de France pour les prochains championnats d’Europe, en Espagne, du 3 au 16 septembre. La raison ? Son employeur américain, les Phoenix Suns, réclame qu'il souscrive une assurance spécifique pour un dos un peu trop cambré à leur goût. Un contrat qui s’élève tout de même à 750.000 dollars, somme que se partageront des « partenaires » aussi hétéroclites que la Fédé, le CNOSF, Kinder et… Diaw lui-même, qui aurait à cet effet, d’après des sources anonymes, racketté l’appareil respiratoire de Rony Turiaf.

Boxe. L’Australien Anthony Mundine, champion WBA des super-moyens, souhaitait défier le numéro un mondial de la catégorie : le philosophe Gallois de Newport Joe Calzaghe. Las, il a été récemment hospitalisé pour une infection qui le rend aveugle de l’œil gauche, compromettant fortement la suite de sa carrière. Le boxeur a contracté cette infection après avoir nettoyé sa lentille avec… sa langue. Si Brahim Asloum pouvait avoir la même idée.

Cyclisme. L’organisateur du Tour d’Espagne, Unipublic, a confirmé dans la semaine la ville de départ de son édition 2009. La Vuelta s’élancera ainsi du circuit automobile d’Assen, aux Pays-Bas, pays du proxénétisme, du cannabis et de feu Michael Boogerd ; un hommage, sans doute, au comportement irréprochable de l’équipe Rabobank en marge de la dernière Grande boucle. A ce rythme-là, le Tour de France ne devrait pas tarder à partir du Kazakhstan.

Golf : 87-2007, les 20 ans de Jean Van de Velde

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Non, Jean Van de Velde n’a pas eu une « carrière express« . N’en déplaise aux observateurs plus ou moins avisés de l’enfer du Golf, mais le Belge Français, malgré un parcours en dents de scie limées, a remporté son premier tournoi en 1993 sur le circuit européen. Autant dire qu’il n’a jamais rien gagné. Son étonnante destinée a tout à voir avec celle d’un autre sportif, friqué sans raison, l’autre Jean, Alesi. En effet, les deux saltimbanques ont en commun ce palmarès quasi vierge qui sied si bien à Sylvain Chavanel. Ils ont surtout le goût propre à la majorité des sportifs Français de l’énorme plantage à l’aune d’une victoire assurée. Jean Van de Velde, le p’tit gars du nord né à Mont-de-Marsan, connut son heure de gloire au 18ème trou du British open en 99 lorsqu’il se présenta avec trois coups d’avance à quelques millimetres du trou. Autant dire l’éternité au paradis des putteurs pour jannot. La suite est dans tous vos livres d’Histoire. De l’herbe et de l’eau.

Une fois digérée son onirique prestation, il retrouva l’anonymat du circuit européen, les poches bien pleines.

Football,Toulouse, L 1, Ligue des champions : Le Tef’ fessé

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Les joueurs d’Elie Baup ont sombré à Valenciennes en ouverture du championnat. La réaction doit être imminente car Lyon et Liverpool arrivent… Un programme à faire pâlir Roger Lemerre.

Un instant, les Violets y ont cru. Anderlecht, le Levski Sofia, l’AEK Athènes…Pujol, Bardon ou Karembeu, des étoiles certes, des comètes plutôt, certainement pas des lumières…Un temps donc, le TFC s’est accroché au fil ténu du fol espoir. Et puis, les boules que se plaît tant à remuer la Miss Quercy-Rouergue sur le plateau de feu-téléfoot ont craché leur semence, soudain stérile : Liverpool. Finaliste de la Ligue des champions l’an dernier, vainqueur deux saisons plus tôt, le club des Gerrard, Carragher, Torres ou Mascherano constituait certainement le meilleur tirage possible… d’un point de vue financier. Hier, plus de 10.000 places ont été vendus en moins de deux heures. Pour le sportif, Baup se fait davantage de cheveux gris… Du moins, il essaie. Que peut réellement espérer le TFC d’un tel choc des valeurs ? Toulouse, seule ville de France où le football n’est pas le roi ; Liverpool, seule ville d’Angleterre où le football a étouffé le rugby dans l’œuf (le rouquin a lui survécu et pullule). Elie Bauparleur a, tel un Max Guazzini du méridional, annoncé qu’il ne lui « restait plus qu’à se rendre à Lourdes (Lustiger spirit). »

Buteur en porcelaine

Mais pour l’heure, le TFC doit vite décrocher des cieux où les étoiles s’entrechoquent. Dans le Nord, les Violets ont goûté à l’enfer de Valenciennes : sa pauvreté, son accent à dérider la mère Retaillaud, ses jardins dégueulant les billets, et son « équipe » de football. Samedi, le Téfécé, troisième du dernier exercice, a pris une belle raclée, de celles que même tout l’argent du Crédit Lyonnais ne pourrait inverser. Nicolas Dieuze, capitaine, buteur, et seul à soutenir la comparaison… Voilà qui suffit à situer le niveau de l’équipe quand on sait que l’Albigeois est tout sauf un bon milieu, dans la lignée des Guérin, Rouvière et Dabo. Toujours sensibles aux causes perdues, les Toulousains ont néanmoins tenu à apporter leur soutien à Johan Audel, attaquant médiocre, incapable d’aligner les minutes à Lille où pourtant Odemwingie ne plantait pas une caillasse. Offrir du bonheur aux enfants défavorisés n’a pas de prix.Reste que le TFC ne bénéficiera sûrement pas de la même sollicitude de la part des Lyonnais, samedi. Nul doute que l’OL voudra effacer la défaite de l’an passé au Stadium qui avait plongé le club dans la crise. Le rigolo gigolo Wiltord ne devrait pas être du voyage. Pour le reste, les intellectuels devraient être de sortie : Baros, Clerc, Benzema et même le double Prix Nobel Ben Arfa/Christophe Galtié seront au stadium. Chez les violets, ce sera, au choix, melting pot ou salad bowl : mi-blanc, mi-noir, mi-roux, mi-scandinave. L’intermittent Elmander, buteur providentiel en porcelaine, sera aligné en pointe. C’est lui, qui, en premier l’an dernier, avait ridiculisé la défense lyonnaise. Adepte des gros matchs tout autant que ses coéquipiers violets, le suédois va avoir de quoi rassasier son appétit de défi dans les semaines à venir ; après Lyon et Liverpool, ce sera Strasbourg et Nice… Bref du gros ! A moins que d’ici-là, un naufrage face aux Reds ne l’ai déjà expédié vers d’autres étoiles dorées…

Foot, Ligue 1, Marseille : Cissé comme ça, c’est pas gagné

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Sacré Djibril, il a de l'ambition le bougre. Signer à Marseille après avoir longtemps demandé à Liverpool de le relâcher, c'est une belle promotion. Et puis, l'OM le voulait tant, à l'image de Benoit XVI Diouf qui déclarait que Cissé vaut pas loin de 15 millions d'euros… 15 millions ! Et puis quoi encore, Kapo en vaudrait toujours 10 ?

Le bonheur est dans l'à peu près

Cissé donc, nage en plein bonheur. A tel point que son avant-saison est remarquable… Il a beaucoup marqué en amical, notamment un retourné contre Toulouse. C'est un spécialiste, depuis son apprentissage auxerrois. Cependant, le bât blesse ailleurs : ce sont les gestes simples qui lui font défaut. Et ses adversaires l'ont compris. Ce que n'importe quel entraîneur appelle les gammes, Djibril peine à les assimiler. Et comme son bon caractère le suit partout, il pourrit allègrement ses partenaires Ziani ou Zenden qui lui adressent des passes à contretemps (par sa faute). On l'a vu à de maintes reprises à Strasbourg pour l'ouverture de l'OM en L1, le week-end dernier. On se rappelle aussi son agacement fatal lors d'un France-Portugal espoirs (où les Portugais avait réussi à le faire expulser en le provoquant, après qu'il eut foiré moults occasions). Cissé a des mauvais jours, et ce n'est pas sans raison : ses qualités naturelles lui servent bien, mais le desservent aussi, rendant certaines de ses prestations presque aussi ridicules que ses pantalons à la ville.

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Alors, le Vestiaire ose poser la question : quel est le réel niveau de Cissé ? Alors que Benzema éclot, qu'Anelka éclabousse de ses gestes les ternes rencontres des Bleus ces derniers temps, Cissé peut-il encore garder la confiance de Domenech ? Cissé n'a pas fait de match complet depuis un moment et pourrait même devenir la traditionnelle recrue encombrante de l'OM (qu'on aimerait foutre sur la touche, mais on ne peut pas). Depuis Auxerre, en fait. L'AJA jouait en contre, l'a toujours fait et a toujours recruté des flèches offensives, chez les seniors comme chez les jeunes. Elevé dans ce moule, Cissé s'y est épanoui. Mais à l'inverse d'un joueur normal, sa courbe de progression semble inversée : il marquait comme un vrai buteur à Auxerre (22 buts en 2001-2002, 14 buts en 2002-2003, 26 buts en 2003-2004), mais n'en est plus un depuis, même à Liverpool, dans un championnat anglais où, quoi qu'on en dise, les défenses sont pourries. Et dans un club comme Marseille, qui reçoit et se déplace contre des équipes qui ferment le jeu, Cissé ne sait plus quoi faire. Qu'il est loin ce match Rennes-Auxerre, où les défenseurs bretons jouaient la ligne à 40m de leur but (Cissé avait inscirt 4 buts) ! Marseille ne joue pas en contre-attaque, sauf peut-être contre Lyon. Alors, Cissé en pivot ? Non. Cissé combinant avec ses milieux ? Non plus. Cissé sur un côté ? Bonjour les centres derrière le but, et puis cela ne l'intéresse pas. Reste quelques buts parce qu'il n'est pas totalement dénué de talent dans la surface. Mais des buts au coeur de matches où, la plupart du temps, Cissé est invisible et inutile. Ajoutons à cela que son bilan en Bleu est Dugarryen (35 matches, 9 buts) et que sa vitesse n'est plus la même avec ses blessures, et sa sélection pour l'Euro 2008 paraît compliquée… Enfin, avec les coups de coeur de Raymond, on ne sait jamais : après tout, Djib' n'a jamais approché Estelle Denis.

Manaudou : caprice est fini

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Ca ne fait plus l’ombre d’un doute : Laure Manaudou est atteinte du syndrome Marie-Jo Pérec, celui qui touche toutes les sportives françaises écervelées au potentiel pourtant inégalable.

Virée comme une malpropre par le club italien LaPresse pour « son attitude, son refus de faire les relais ou les échauffements » en marge de l’Open de natation de Paris, Laure Manaudou aurait été « manipulée » dans une affaire de droit à l’image, a fait savoir son avocat. La vérité est beaucoup plus simple : toute grande championne qu’elle est, Manaudou n’est qu’une gamine capricieuse à la crise d’adolescence tardive. L’acné en moins.

Aussi naïve qu’elle est pourrie-gâtée pour une fille de son âge – 1,5 millions d’Euros en 2006 – elle tombe amoureux du premier playboy italien venu : Luca Marin d’eau douce, coureur renommé de bikinis. Elle n’a pas encore 20 ans, n’est pas très intelligente et se fait entuber comme n’importe quelle lycéenne en mal d’amour. Mais on passe l’éponge sur toutes les sautes d’humeur de la sportive préférée des Français. Alors, Manaudou quitte Lucas pour Luca, qui, pourtant, la dissuade de venir s’entraîner en Italie : il n’a pas vraiment envie de l’avoir toute la journée sur le dos (crawlé).

Elle se retrouve donc à Turin alors que son chéri nage du côté de Vérone. Cherchez l’erreur… Et c’est là que Manaudou commence à réaliser : Marin se contentait largement de la sauter tous les 15 du mois, pendant les compétitions internationales. Le reste du temps, il partage son lit avec sa grande rivale, Federica Pellegrini, aux déclarations délicieuses : « Elle est venue en Italie pour se rapprocher de lui. En attendant, elle s’entraîne à Turin, alors que, moi, je nage à Vérone avec son fiancé tous les jours. » Et un peu plus tard : « Je suis célibataire et très intéressée par un de mes compagnons de l'équipe nationale, mais ne peux pas dire son nom, car il est déjà presque fiancé. »

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Finis, donc, les mots d’amour dans le creux de la main ou les séries avec le bonnet italien. Si Manaudou a été « manipulée », ce n’est pas pour son droit à l’image, elle a une société qui gère ça pour elle, mais par un beau gosse italien qui a accroché une sacrée belette à son tableau.

Trahie par l’homme de sa vie, son premier amour, elle délaisse donc ce week-end Paolo Penso pour se consoler en famille et fait exprès de foirer son 200 mètres dos en petite rebelle immature. Pire, elle décide maintenant de s’entraîner avec son frère, Nicolas, 21 ans. Dans la piscine du jardin ?

Athlétisme, championnats du monde : A la poursuite d’Osaka

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La voici, la voilà, la fameuse liste (tant attendue ?), des athlètes sélectionnés pour les Mondiaux d'Osaka. Ils seront donc 54, dont 41 en individuel. Intéressante distinction toutefois entre les athlètes ayant réussi les minimas et ceux qui les ont foirés, mais ont été récupérés pour faire le nombre.

Le leadercheat pour Djhone

Intéressant surtout car cette dernière catégorie recèle quelques bijoux. Le premier est sans conteste Leslie Djhone, qui a enchanté le public niortais d'un temps pas loin des minimas, certes, mais au-dessus. Le concurrent de Marc Raquil pourra toujours se consoler en se disant que le Mc Peroxydé ne sera pas de la partie, lui. En revanche, il sera accompagné dans le club des tocards par Naman Keita (une objection ?), ou Yves Niaré, la nouvelle perle de l'athlétisme français.

Et Ronald Pognon qui ne pourra pas non plus venir. Invectivé dans la presse pour ne pas être venu à Niort (pour une blessure) par son plus « show » concurrent en France, le très érudit Martial Mband »joke », il laisse donc la place à son ambitieux aîné comme représentant du sprint français. A part prier pour une génération Carl Lewis pour les Bleus sur 100m hommes à Osaka, il n'y aura même pas de demi-finale. (A Niort, Mbandjock a fait 30m, arrêté par des crampes… saloperie de demi-fond, c'est usant).

La confiance aveugle

Par contre, les femmes devraient assurer. Arron, peut-être, encore qu'on ne sache plus trop. Cela dépend si elle dort ou non, mais aussi de la chaleur qui lui donne de la tachychardie, et de la pression du moment multipliée par les conseils que lui donne Caristan. Bref, la reine Christine est une femme très compliquée. Muriel Hurtis est plus simple, et a le potentiel pour une médaille, c'est sûr. Ce que n'a pas Doucouré, c'est sûr aussi. Enfin, sait-on jamais : nous ne croyions pas que la France puisse avoir 50 athlètes à Osaka, et la DTN a fait un remarquable boulot. Encore bravo, d'avance. D'ailleurs, Arron adoube son DTN, puisqu'elle déclare être en pleine confiance malgré des alertes cardiaques. Inch'Arron.

Dovicissitude

Lueyi Dovi était très heureux dimanche. Il a même qualifié d'incommensurable la joie que lui a procuré son titre de champion de France, avec l'abandon de M'Bandjock au bout de 30m. Coqu(a)in qu'il est, il a pourtant préféré se retirer tout seul la possibilité d'aller à Osaka, pour se consacrer à son appel : n'oublions pas qu'à l'automne 2005, il avait été interpellé pour « acquisition, détention et transport de substances vénéneuses » et condamné à 500 euros d'amende.
Et 500 euros, quand on court pour une sélection sponsorisée par Spar, c'est… incommensurable. Voilà pourquoi le seigneur qu'il est s'est retiré. A noter que la FFA s'est portée partie civile dans le procès, pour atteinte à son image. Autant dire que sa sélection était en très bonne voie…

Foot, Ligue 1: Que vaut Lyon ?

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Que vaut Lyon ? Cette question hante les antennes de Canal +, les rédactions de France et de Navarre, et même Patrick Montel. On attendait impatiemment le premier match de Ligue 1, contre Auxerre, pour se faire une idée, pour savoir si Lyon était aussi fort qu'avant, mais surtout s'ils étaient plus forts – parce qu'aussi forts, on s'en fout, vu que la L1 ils l'ont déjà gagnée cette saison-.

Premier élément, Lyon est toujours plus fort que les autres dans l'Hexa-gones. Ils ont retrouvé la forme physique, et sont du coup toujours aussi souverains en France. A noter tout de même qu'Auxerre a été d'une redoutable anémie, tous ses joueurs semblant aussi faibles que les adversaires de l'OM de Tapie. Du coup, Kallström et Toulalan se sont baladés, il est vrai que c'est plus simple face au toujours vilain Pedretti. Derrière, Cris a repris ses esprits après une infâme fin de saison. Donc, la cote de Lyon ne dépassera pas 1.50 cette saison au Lotofoot.

Il a du bec Benzem'

On craignait surtout devant, avec les départs de Malouda et Tiago (orientateur de génie). Et surtout Govou qui reste, avec l'arrivée de son clone Keita (potentiellement meilleur quand même). Eh bien, la conclusion c'est que… il faut attendre ! Mignot est gentil, mais ça n'indique rien sur le niveau européen. Par contre, une confirmation : Benzema est bien le meilleur attaquant français depuis Henry et finira meilleur buteur dès cette saison. Déjà, le Vestiaire l'affirme. Il a tout, et même dans ses matches de merde comme contre Auxerre, il marque. Maoulida avait l'air encore plus nul que d'habitude en face.

Le Lyon peut mourir ce soir

Ce qui inquiète, c'est plus le niveau de base de Lyon. Des matches avec Juninho, Toulalan, Kallström, Govou, Baros et Benzema, Lyon en a joué et gagné par le passé. Mais les nouveaux ne sont pas confirmés, et la moindre étincelle fera s'évaporer la confiance rapidement. Contrairement aux années passées, la possibilité de voir chuter Lyon est bien réelle, car leur supérioité doit être reinstaurée. Que vaudront Bodmer (sans jouer), Keita (apprendra-t-il à centrer ?), Benarfa (face à un défenseur « rugueux », pas Baptiste Martin…). Nous entendons déjà poindre les « Pedretti, Diarra s'y sont cassé les pattes ». Non, Pedretti et Diarra sont des joueurs moyens, dont on savait avant qu'ils n'auraient jamais le niveau Champion's League et le re-prouveront bien assez tôt (tiens, pour Pedretti, c'est déjà fait). Des inconnus viendront la lumière, car une saison sans blessés n'existe pas. Capt'ain Coupet en sait quelque chose, tout peut aller très vite…

Le tri Poly du Vestiaire

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Le service marketing du Vestiaire n’était pas peu fier d’étrenner hier son contrat de partenariat avec les organisateurs de la Polynormande, course mythique dont a fait sienne Benoît Vaugrenard.

C’est sans conteste la plus belle ligne au palmarès de Sylvain Chavanel, qui compte pourtant à son actif deux Tour du Poitou-Charentes et autant de victoires sur les Quatre jours de Dunkerque. Entre Avranches et Saint-Martin-de-Landelles, la Polynormande est au cyclisme ce que le Festival interceltique de Lorient est à la musique traditionnelle. Sa terrible côte de la Pigeonnière en a forgé la réputation jusqu’à ce que la voix du Tour, Daniel Mangeas a faim, n’obtienne pour son épreuve le label Coupe de France.

Les recalés de la Grande boucle y côtoient depuis les chantres du grupetto, les angoissés du délai d’élimination et les héritiers de Christophe Agnolutto. Benoît Vaugrenard a ainsi ajouté hier son nom au panthéon des géants de la Poly, grand rendez-vous de l’après-Tour après le critérium de Lisieux pour pleurer… Aux sacres de Pineau des Charentes (2003) et de Mimosa (2004) avaient en effet succédé les triomphes de Gilbert lingot (2005) et de Charteau ou tard (2006).

Malin comme Vaugrenard, le champion de France du contre-la-montre s’est offert le luxe, à la moyenne de 39,65 km/h, de reléguer Laszlo Bodrogi à plus de deux minutes. C’est dire. Cofidis, de retour à la compétition après son retrait du Tour au lendemain du contrôle positif de l’Italien Moreni, a placé le redoutable Mickaël Buffaz sur la deuxième marche du podium. Un regret : Sylvain Chavanel n’en était pas.

Athlétisme, championnats du monde : A la poursuite d’Osaka

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A trois semaines des Mondiaux d'Osaka, l'Equipe de France a réuni ses « stars » aux championnats de Frannce de Niort. Beaucoup veulent se rassurer, et nous rassurer. C'est mal barré.

50, a-thlètes reposés

C'est donc l'objectif de la fédération. Emmener 50 athlètes à Osaka, histoire de glaner une douzaine de finales et entre 3 et 5 médailles. Et Amsalem de préciser, sans rire, que « les athlètes n'ont plus qu'à faire de belles performances« . Effectivement, ça fait deux mois qu'ils n'ont « plus » qu'à faire cela. Mais ils n'ont plu à personne pour l'instant. Sauf Christine Arron, qui est en train de retomber…

Arron, Arron, petit patapon ?

Nantie d'un excellent 11″06 à Monaco, la reine Christine avait décroché les minimas et les espoirs de podium d'un seul coup. On attendait confirmation, dans le sillage de son envie de doubler 100-200m. Malgré les crises d'insomnie. On espérait un déclic pour la fragile Antillaise, on pressent aujourd'hui l'inverse. Avec 22″88, elle a été largement devancée (par série interposée) par Muriel Hurtis (22″38) sur 200m. «Dès l'échauffement je n'étais pas bien. J'avais la tête qui tournait. Je voulais faire le minima (22″73) pour les mondiaux dès cette première course. C'est dur. J'espère que j'irai vraiment mieux demain». C'est sûr que les conditions de Niort sont autrement plus difficiles à gérer qu'au Japon, pour une Française. Même son entraîneur Stéphane Caristan en convient : « les Championnats de France ici à Niort sont le cadre idéal. » Nous verrons aujourd'hui quel sera son temps, mais la star déclarée de l'athlétisme depuis une semaine battra peut-être un record du monde : celui du pic de forme le plus court.

Djhony Holy Day

Oui, c'est un jour béni pour Leslie Djhone. Béni, car il a enfin réussi une course potable. Béni, car même s'il n'a pas réussi les minimas (45″19 au lieu de 45″10), il devrait aller à Osaka, car la fédération ne pourra se passer de lui : son temps, loin de son record de France (44″64), lui octroie la meilleure perf française de l'année… Hourra. Son entraîneur François Pépin est ravi, et l'arrache avec délice : « C'est bien, il a pris la course à bras le corps. Il s'est totalement engagé… il s'est enfin fait mal. Et sur 400, c'est une obligation. Avec cette course, je pense qu'il va chasser ses vieux démons et va pouvoir rebondir. Jusqu'à présent, il évoquait des petits problèmes qui n'étaient pas fondés. » Tellement heureux, Leslie, qu'il devrait enchaîner au meeting de la Chaux de Fonds. A ne pas confondre avec le show du demi-fond, c'est autre chose (il faut demander à Dghougi).

Faut pas pousser Mémé dans les Hurtis

Muriel Hurtis n'est pas finie, et contrairement à Arron, elle dort. Et enchaîne de belles perfs, sur 100 et 200 (22″38 hier). 30°, du vent, cela ne l'a pas gênée. On attend confirmation cet après-midi, pour une confrontation avec Christine Arron, si elle n'a pas mal à la tête.

Ladchie bien comme il faut

Doucouré est incorrigible. Large vainqueur de sa série, qualifié pour la demi-finale, il a écrasé la discipline à Niort lors des séries. Problème, il n'a pas dû regarder son temps : 13″79. « Je ne suis pas mécontent de ma course, même si mon départ n'a pas été terrible. » Le bougre n'a peur de rien : « Concernant la vitesse j'ai le jus en ce moment. » Ah bon, mais sait-il que ses concurrent courent une demi-seconde de moins ? « La perspective de participer aux mondiaux d'Osaka et de défendre mon titre (Ladji Doucouré a remporté les derniers Mondiaux à Helsinki en 2005) ne me met pas de pression. » Ce serait bien qu'il s'en mette un peu alors…

Pendant ce temps-là, le 100m n'existe toujours pas en France, puisque c'est Dovi qui a gagné en près de 40 secondes, record personnel, paraît-il…

La légende, Athlétisme, Tokyo 91: Le sacre de Carl Lewis ou la victoire du dopage

 

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L'équipe du vestiaire a choisi de s'intéresser au hors-série consacré, par le Journal L'Equipe, aux plus grands événements sportifs de l'histoire. Le premier numéro de « L'Equipe Légendes » aborde les championnats du monde de Tokyo présentés comme la plus belle compétition d'Athlétisme de tous les temps. Mais n'était-ce pas avant-tout la plus sale? Analyse.

 

On peut s'étonner du choix par le groupe Amaury, organisateur du Tour de France cycliste et propriétaire du journal L'Equipe de mettre tellement en avant une compétition aussi sulfureuse que ces mondiaux d'Athlé Tokyo 91.

1. Carl Lewis, l'exemplaire pionnier

A commencer par son titre: « Génération Carl Lewis ». Ou bien le magazine fait preuve d'une ironie très subtile et c'est un véritable coup de génie, ou alors son éthique s'arrête sur les Champs Elysées lors de la dernière étape du Tour de France. En effet, curieux hasard mais Carl Lewis est peut-être le champion le plus chargé de l'histoire de l'Athlétisme et cela de façon très officielle depuis des révélations lancées en 2003.

La carrière de Lewis a pris un envol particulier en 1988 aux J.O. de Séoul, lors de l'énorme scandale Ben Johnson contrôlé positif à l'issue de la finale d'un 100m qu'il a couru en 9″79 (3ème perf de tous les temps encore aujourd'hui). Disqualification du Canadien et voilà Lewis champion Olympique. Le plus drôle dans cette histoire c'est que lors de cette même compétition il y a avait un autre tricheur, positif lui aussi mais couvert par son comité national. Son nom? Carl Lewis, tout simplement. L'emblème de cette génération exceptionnelle, cet athlète pas exemplaire du tout donc, a juste volé dans sa carrière 8 titres mondiaux et 9 olympiques. Bravo King Carl!

Retour à Tokyo 91. Carl Lewis remporte le 100m en 9″86 (record du monde) lors de la course la plus rapide de tous les temps selon l'expression consacrée. Il devança alors Leroy Burrel et Dennis Mitchell deux gars d'une propreté sans pareil, on se souvient tous des formidables taux de testostérone du second, en raison de son abus de sexe et d'alcool avait-il dit…

2. Michael Johnson, le successeur

Tokyo fut aussi le théâtre du premier titre mondial d'un autre Johnson, Michael cette fois-ci. Oui celui-là même qui a placé le record du monde du 200m à un niveau que la Maclaren de Lewis (Hamilton) aurait du mal à atteindre. Ce record ne sera battu que par un autre phénomène de foire, à moins que l'IAAF (l'UCI de l'athlétisme) ne se décide à remettre les compteurs à zéro. On peut toujours rêver d'autant que la loco de Waco détient aussi celui du 400m. Toujours est-il que Johnson et Lewis sont parmi les premiers et les plus beaux fleurons de la grande tradition créée par les instances américaines de couvrir les contrôles positifs de leurs athlètes afin qu'ils écrasent les compétitions. Après eux une foule de champions d'un jour, champions de toujours, aidés eux aussi par Dieu, collectionneront au gré de leur carrière médailles et contrôles positifs. Young, Greene, Adkins, Gatlin, Jones, Bronson, Edwards, Montgomery….

3. Les dernières perf de l'Est

Enfin, Tokyo c'est encore la dernière compétition où le dopage venu de l'Allemagne de l'est aura pu faire ses preuves.
Les cobayes du cru 1991 des laboratoires d'ex-RDA s'appelaient notamment Grit Breuer et Kattrin Krabbe. Curieusement, ces deux hommes-femmes ne sont pas mis(es) en tête de gondole pour la promotion du hors-série de l'Equipe. Pourtant ces deux-là font pleinement parties de la génération Lewis. Par leurs pratiques comme par leurs performances. Ainsi si Breuer termina derrière Perec sur 400m, Krabbe écrasa les 100 et 200m devant Ottey, Privalova et compagnie. L'année suivante en pleine « préparation » en Afrique du sud pour les JO de Barcelone, les deux compères un peu trop asthmatiques au goût des instances internationales se retrouveront suspendues. Krabbe mettra un terme à sa « belle » carrière. Aux dernières nouvelles elle conduirait des camions de déménagement à Leipzig.

 

Aux mondiaux de Tokyo en 1991, aucun doute, c'était bien la génération Carl Lewis qui était sur le stade.