Cyclisme, championnats du monde: La mort dans le sang

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Dimanche se courra, dans l'indifférence générale, le championnat du monde de cyclisme. Une épreuve, à l'image d'un sport moribond, qui n'a plus grand intérêt.

C'était en 1995, en plein coeur des années EPO, Abraham Olano gonflé à bloc remportait la plus belle course de sa carrière avec la bénédiction du prêtre navarrais Miguel Indurain, plus fort que jamais. Ce fut un mondial, sans Thomas Voeckler, dantesque et magnifique, sur un parcours ultra-selectif, avec des champions que l'on prenait encore pour des héros. Ensuite, les organisateurs décidèrent de se foutre complêtement du tracé et des participants. Les maillots arc-en-ciel se succédaient, mais plus personne ne regardait. A tel point que l'on laissa gagner n'importe qui, même Laurent Brochard. Le contrôle positif de ce dernier une fois la ligne franchie en 97 ne posa d'ailleurs aucun problème à l'UCI. Le palmarès de l'épreuve étant naturellement aussi fourni que la salle d'attente du médecin du FC Nantes en 1995.

Le titre pour Vaugrenard?

Stuttgart 2007 concentre donc tous les germes de la mort prochaine de ce sport. Car, contrairement à ce que tout le monde pense, ce n'est pas que de la faute à Chavanel si le cyclisme va mal. A l'heure où le laboratoire de Chatenay-Malabry a étonnement trouvé de la merde dans les veines de Rasmussen, la liste des engagés a le même parfum. Valverde, Bettini, Zabel, Di Luca… Tricheurs, toxicos, menteurs. Un vrai rêve. Le renouveau du vélo.
Mais ce qui risque de tuer l'épreuve c'est surtout la sélection française. Fedrigo, Casar et Feillu en font partie. Un scandale.

Heureusement, il reste le Tour de France. Plutôt encourageant se réjouit Floyd Landis

L’édito du Vestiaire : Le talent d’Achille

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Pour son dernier match de préparation avant une très attendue entrée en lice, l’équipe de France va de nouveau présenter un visage inédit. Celui que Laporte lui a encore façonné de façon complêtement stupide.

C’est une stratégie rondement menée par le staff tricolore : sur l’autel de la concurrence, Bernie Lapuerta et Jo Maso ont décidé de sacrifier le dernier match qu'il leur restait avant la finale de la coupe de monde, dans 10 jours. Au programme, rien de très cohérant, des joueurs alignés en vrac sur la pelouse pourvu qu’ils soient 15 et qu’ils évoluent à peu près à leur « poste naturel ». Dans une telle situation de crise, malgré les deux dernières branlées face à des nations mineures du rugby (surtout l’Irlande) il aurait été logique de permettre aux joueurs de l’équipe type de pouvoir travailler leurs automatismes.

Chauver par le con

Evidemment, le duo choquant a préféré mettre ceux qui ont beaucoup joué au repos. C'est sûr qu'affronter trois fois des Namibiens, ça fatigue. Tant pis pour les troisième et seconde lignes, pas si fondamentales, surtout contre les Blacks. Par contre pour Poitrenaud qui n’a plus rien à prouver et aucune concurrence, interdiction de se reposer. Du génie. Surprise du chef, Nallet sera aligné aux côtés de Thion. Espérons que le Parisien sera suffisamment mauvais pour convaincre ses entraineurs de s’en débarasser. Le vieux Betsen avec sa hanche en bois aurait bien besoin de faire ses heures de sommeil. Ben non papi, tu joues ! Aucune considération non plus pour les trois-quarts, qui n’auront jamais eu deux matchs successifs avec le même joueur. Pour Skrela, ça sent très mauvais, même contre la Géorgie on n’ose plus l’aligner. « Les enfants, avec un tel management, il va falloir prier le plus fort que vous pouvez », souffle d’outre-tombe Robert Paparemborde attablé avec Jacques Fouroux et Franck Comba dans un bordel de Cardiff.

Tennis, Coupe Davis, Equipe de France : Les Bleus doivent reForget une équipe

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La France va entamer la coupe Davis avec une équipe toujours plus faible, peuplée de joueurs de seconde zone et de leaders cheap.

L'époque dorée des Boetsch et Escudé est révolue. La France ne gagne plus en Coupe Davis, pendant que Brabant et Chamou continuent de rêver à un titre des Mousquetaires. Mais, la vérité est là, aussi nue que Patrice Loko aviné un soir d'août 1995 : la France n'a plus sa place dans l'élite du tennis mondial.

Vainqueurs en 2001, finalistes en 2002, les Bleus n'ont rien fait depuis à part se faire virer contre la Russie, l'Espagne ou Federer. Et les performances déclinent, les quarts de finale semblent le dernier tour encore accessible pour les Français, comme pour Mauresmo.

Des joueurs Lidl, sans leader

Personne ne remet en question cette équipe. Grosjean, Clément, Matthieu, Llodra sont toujours les piliers avec Borotra et Cochet, et Forget alterne des Simon, Mahut ou Monfils en sparring-partner. Mais les habituels titulaires sont devenus des tocards, qui perdent avec la manière. « Séb' est super en forme malgré ses 3 ans de blessures, il tape très bien la balle à l'entraînement », répète Guy le Bronzé chaque jeudi, veille de branlée, depuis quatre ans. Les Français sont remarquablement présents dans les 100 premiers mondiaux à l'ATP. Mais magnifiquement absents des 20 premiers, et ce n'est pas faute d'avoir une flopée de champions du monde juniors.

Tous hors des 20, sauf un. Richard Gasquet. Le plus talentueux et le plus fragile. Capable de perdre contre Vliegen à Roland et de lui mettre 6-1 6-2 lundi dernier, sans comprendre pourquoi. Doté d'une mémoire tampon de premier choix et seul joueur du circuit à abandonner à cause d'ampoules, le Biterrois ne tient pas 5 sets. Mais les autres sont tellement nuls qu'il est un-con-tournable. A ses côtés, la sélection sera dure : qui de Grosjean qui peine à tourner son coup droit à cause de ses deux jambes de bois, de Clément qui ne sait toujours pas s'il est droitier ou gaucher, ou de Monfils qui retourne sur le court n°2 quand il joue sur le central parce qu'il aime taper fort ? Le choix du Vestiaire reste porté sur le dépressif Paul-Henri-Mireille Mathieu, en cas de lobotomie réussie. Avec ça, on a une chance contre les Roumains, les Anglais ou l'Autriche.

Foot, Equipe de France, Barça : Henry le comte

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Son ancien coéquipier Fabregas l'a avoué : Henry la superstar était un poids pour Arsenal l'an passé. Sa prétention transpire derrière son after shave Gillette. Ses mollets sont tellement gros qu'il ne peut plus jouer avec Trezeguet.

Un peu comme la carrière de Vincent Hardy, l'omerta est brisée. Thierry Henry se la pète, ouvre sa gueule et pourrit ses coéquipiers. Pour Fabregas, cela ne fait pas l'ombre d'un doute, l'épais sceptre du roi Henry XIV a pesé sur les jeunes têtes des Walcott, Eduardo ou Flamini jusqu'à nous laisser croire qu'ils étaient de gros nuls. Aliadière lui en a tellement souffert qu'il a choisi de le rester définitivement.
Il est assez étonnant que l'on s'en aperçoive que maintenant grace à l'aide d'un magyar hispanisant. En effet, le néo-blaugrana n'en a que pour sa gueule et cela depuis bien longtemps. Comme tout gros craneur baiseur, il divorce, est pote avec le chanteur Tony Parker, flambe à Paris avec 50 Cent… Sur un terrain, il remercie rarement ses passeurs, demande toujours la balle et surtout, il célèbre ses buts avec le flegme de Joël Cantona. A la fin du match, Titi a besoin de se sentir important dans les douches, toujours prêt à humilier David Seaman comme il le fait avec Clerc en équipe de France, en comparant leurs divers orifices . L'ancienne Ferrari du Rocher, parfaitement consciente de ses qualités exceptionnelles en a eu marre de fréquenter des brèles incapables de décrocher une Ligue des Champions malgré une finale il ya deux ans. Mais cette année, les ectoplasmes se sont découverts du talent : Abou Diaby n'est plus analphabète et Fabregas fait des parties fines avec les mamans de ses coéquipiers. Wenger, depressif comme jamais, a même comparé ce dernier à Platini pour sa vision de jeu et son ego grandissant.

Titi et Gros Kéké

Si le tabou est en partie levé tel Miss Domenech par Giuly, Henry pose aussi un sérieux problème à l'Equipe de France et pas que dans les vestiaires. Le duo qu'il formait avec Trezeguet jadis à Monaco sous les ordres de Jean Diagana est aujourd'hui un souvenir classé avec les buts de Victor Ikpeba dans le bureau du Prince Ah le Bègue. Car Trezegay n'a pas viré sa cutie : il est toujours un sacré technicien de surfaces. Henry lui, s'est bel et bien travesti en joueur d'axe, pour lequel l'équipe doit jouer, comme Arsenal durant tant de saisons. Pourtant, il a conservé les mêmes qualités qui mettaient si souvent en valeur celles de Trezegaule, cette faculté à jouer sur un côté, à accélérer, cette justesse technique et ces coups de génie. Mais voilà, Henry ne partage plus. Ni les femmes, ni la gloire. Sa bonne Coupe du Monde l'a renforcé dans ce rôle : il veut être un leader chez les Bleus, celui qui marque et qui emmerde les autres. Celui qui signe des autographes à Clerc, qui met des grands ponts à Givet et qui apprend à lire à Gallas, qui envoie Gregory Coupet chez le coiffeur.

Henry ne sera plus jamais le complément parfait pour l'autre roi, David, 100 buts en 155 matches de Série A, capable de débloquer une situation si on arrive à centrer. Aujourd'hui, Benzema peut être ce complément, Anelka aussi, Saha éventuellement, Pouget peut-être. Mais il ne peut plus jouer avec Henry. Voilà pourquoi le plus grand buteur français de tous les temps avec Papin ne sera plus titulaire, sauf blessure du natif des Ulis, le Dieu Henry.

Football, OM, PSG, Lyon et les autres, Ligue 1 : la station de buses

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Le nouveau président Platini l'a voulu : les petits clubs doivent être traités comme les autres, en dépit du pouvoir de l'argent. La Ligue 1 à 600 millions d'euros lui rend hommage : Nancy est candidat au titre.

Et si France 2 Foot n'était pas la faute de Montel and co ? Si les simples images rendaient insupportables tout résumé d'un match de Ligue 1 ? Vu la faiblesse de la journée écoulée, on est en droit d'accorder un joker à l'émission pourrie du service public. Car aujourd'hui, la quasi totalité des clubs frise le ridicule.

Après cette 9e journée, il est bien difficile de décerner la palme. Le PSG peut y prétendre, lui qui a encore réussi à perdre à domicile contre Bordeaux, pour la 70e saison de suite. Bernard Mendy a été le meilleur Parisien avec Digard. Tout est dit. L'intouchable Le Guen pourrait s'inquiéter, mais il préfère laisser Gallardo, Yepes et Pauleta sur le banc. Monaco, lui, a perdu à Valenciennes mais au Loto foot, c'est un score logique.

L'OM est un candidat sérieux à l'ordre du démérite. On a pu se rendre compte samedi que les face-à-face entre Marseille et Auxerre ressemblent aujourd'hui à un épisode de Benny Hill. Tout le monde poursuit Cissé pour la mettre des coups sur la tronche. Où sont les Cocard, Boli, Cantona et Vandenboosche ? Le faux Vendéen Pedretti a survolé le match. L'illettré Jean Fernandez, qui aurait pu concurrencer Joël Muller pour un rôle de croquemort, a même eu le culot de consoler Emon après le match. Heureusement, Pape Diouf a une idée divine : faire venir Metsu, pour un remake de l'échec de Troussier à Marseille.

La Perrave

Passons à Lyon. Les hommes de l'érudit Perrin n'ont pas perdu. Aulas a parlé pour la première fois publiquement du remplacement de son entraîneur à la frange bien peignée, en le démentant évidemment. Mais dans le même temps, l'ancien mentor du clown Sladjan Djukic a aimé le nul de son équipe contre Lille (1-1). Une défaite lors du prochain déplacement à Bordeaux devrait libérer JMA des bonnes manières d'usage pour ne pas froisser l'Unecatef.

Voilà pour les gros clubs. Mais il y a mieux. Caen a imité l'exploit de Sochaux en coupe d'Europe contre Panionios : perdre contre une équipe de CFA. Metz a gagné à D'Ornano. Stéphane Dedebant se retourne dans sa tombe : oui, l'apôtre du beau geste Franck Dumas est aujourd'hui entraîneur en Ligue 1 (mais lanterne rouge, qu'il se rassure).

Les friandises de Picot

Finalement, ils ne sont pas si nombreux à ne pas décevoir. On pensait à Rennes, mais les Bretons sont d'incorrigibles loosers, eux qui ont perdu la Ligue des Champions à la 93e minute sur un but de Fauvergue (Lille), l'an passé. Cette fois, c'est Sochaux qui a maîtrisé l'éternel outsider rennais. Wiltord et Emerson seraient-ils les nouveaux Turdo et Lucas ? A la rigueur, Nice est conforme à ce que l'on attendait, avec au top l'éternel Lilian « Lalandes » (qui s'est fait piquer son scooter), comme disait Thierry Roland, à qui personne n'a rendu hommage cette semaine contrairement à Jacques Martin. Bordeaux profite de l'apathie générale pour afficher quelques promesses. Après tout, quel club français peut aujourd'hui s'imposer à Tampere ?

Non, la vraie surprise c'est Nancy, bien sûr, solidement accroché à son statut de leader. Sauf que Nancy joue aussi « bien » que l'an dernier. Quand Pablo Correa parle, on ne comprend rien, et c'est peut-être ça la clé du succès. Mais qu'on le veuille ou non (et on ne le veut pas), les Nancéens sont des candidats crédibles au titre. On imagine déjà Marc-Antoine Fortuné (la star de l'équipe, avec 2 photos dans Google images) faire un tour d'honneur à Marcel-Picot avec le trophée du champion de France, devant 20 085 spectateurs en délire. Ya comme un air de boulets, boulets, comme le chante la poétesse.

Athlétisme, fin de saison: Les vacances de Monsieur Nullo

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La saison d'Athlétisme a donc pris fin ce dimanche à l'occasion de la finale mondiale à Stuttgart. L'heure du bilan est venue, et pour les Français il est à peu près aussi fameux que l'ensemble de la carrière d'Arnaud Boetsch.

A commencer par Ladji Doucouré qui a réalisé une année en tout point merdique. Son meilleur temps date d'hier et hélas il n'est que de 13″27, de quoi faire crever de jalousie Vincent Clarico mais pas plus. L'heure d'une énorme remise en question est venue, on se demande sérieusement s'il sera un jour de nouveau en mesure d'entrer dans une finale internationale, et l'on n'ose même pas parler de podium tant la honte s'empare de nous à la moindre évocation de cette idée. Où est passé le champion du monde 2005 ? Même Renaud Longuèvre se pose sempiternellement cette question sans pouvoir apporter de réponse valable. Pendant ce temps-là, seul Ladji est persuadé qu'il a encore le niveau. Une blessure sur la 5ème haie constituera sa dernière excuse de la saison. Il était temps, il ne savait plus quoi inventer.

Les aveugles ont toujours tort

Pour ce qui est des grands classiques, pas de surprise. Evidemment Arron s'est plantée, mais en plus elle vieillit à vue d'oeil, même Assia el Hannouni s'en aperçoit. C'est à se demander si l'année prochaine elle parviendra à tenir trois courses sans se blesser. Et si elle y parvient, réussira-t-elle à rivaliser avec Fred Bangué? Dans le cas contraire, à la fin 2008, elle regrettera probablement la disparition du Morning Live et de Soyons Sport.
Sinon, par respect de la jurisprudence Cheval, l'équipe de France a apporté son habituel nullard dopé, avec cette fois un bonus track, puisque Lacasse s'est fait accompagner de Keita et de toute la bande de brèles du demi-fond. 2007 fut donc un grand cru pharmaceutique autant que d'intelligence.
En parlant performances « naturelles », évoquons le grand cirque du 100m où les instances internationales laissent se dérouler un spectacle affligeant et ridicule. Powell qui fanfaronne en courant vent de face en moins de 8 secondes et Gay annonçant qu'il peut faire 6 secondes de moins. Tout ça n'est rien à côté de Jeremy Wariner. Oui Wariner.

L'Hurtis…caire de Plasenta
L'autre interrogation de la saison concerne cette incapable de Muriel Hurtis. Comment avec un potentiel de 22″15 ne peut-elle pas parvenir à confirmer en compétition officielle? Elle n'a ni l'âge, ni les lacunes d'Arron. 2008 sera pour elle aussi sa dernière chance. Si elle ne trouve pas la force de terminer trois ou quatre 200m de suite autant qu'elle fasse autre chose. Qu'elle se prostitue ou qu'elle aille torcher ses gosses, mais en tout cas qu'elle ait la sagesse de cesser l'athlétisme et donc d'arréter de faire chier ce pauvre Piasenta et nous avec. On ne s'etendra pas davantage sur le cas Baala, tout a déjà été dit précedemment à propos de l'El Gerrouj du SDF.

Maintenant, en dehors de la demission du staff français après Pekin et du retour de Pognon et de Marcel Montebrun, le nouveau visage de Diniz.

 

Rugby, Coupe du monde, France-Irlande : Toulouse is to win

 

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Comme expliqué, ici-même, hier, le XV de France s’est montré bien supérieur aux hommes de Brian O’Driscoll. Un succès encourageant, mais dont il ne faut pas se gargariser. Ces verts là étaient bien pâles…

21 heures. Le périphérique toulousain s’est vidé. Les perspectives d’un dernier week-end annoncé estival ont laissé place à une excitation fébrile. En contrebas, le Wallon observe. Silencieux, tranquille, apaisé, l’édifice ne tremble pas (malgré les célébrations récentes de l’explosion d’AZF). Vidé de son sang et de son âme, le stade a visiblement la tête ailleurs. Paris et ses lumières lui font du pied. Et pour cause. A Saint-Denis, ce sont ses chérubins qui portent le XV de France jusqu’aux quarts de finale. Ils approvisionnent le tableau d’affichage mais aussi l’imagination et l’audace d’un groupe jusqu’ici aussi tendu que les cordes vocales de Jane Birkin. Et si Toulouse avait fait tout simplement jaillir en ce groupe la confiance.

Bien sûr, la folie médiatique va de nouveau s’acculer derrière Ibanez et ses hommes. D’aucuns les verront désormais rivaliser avec les Blacks, à Cardiff ou ailleurs. Pourtant, il faut garder à l’esprit que cette qualification se fit au détriment d’une équipe du Trèfle aussi faible que l’avaient laissé augurer leurs pénibles premières sorties.

Le jeu : Fighting aspirine

Dès l’entame, les Français, vaccinés par leur mésaventure argentine, se sont préservés de toutes prises de risques et crises d’angoisse, en occupant le camp irlandais. Les réceptions sûres de Poitrenaud sous les chandelles d’un O’Gara, illuminé par les cierges allumés par Hernandez, ont éclairé les Bleus. Une conquête souveraine autour d’une première ligne convaincante et d’un Bonnaire sur ressorts ont fini de chasser les doutes tricolores. Sans pour autant parvenir à faire plier le fighting spirit irlandais. Il faudra pour cela une énième faute verte, un carton jaune contre le rouquin O’Connell (et pas seulement à cause de sa couleur capillaire) et une inspiration lumineuse de Michalak.

Moins maladroite et beaucoup plus dynamique, la France a offert un visage radicalement changé, façonné par Jean-Baptiste Elissalde, chef de meute et d’attaque. Pour autant, les Bleus ont souffert même si les filets de la défense tissés par David Ellis se sont montrés infranchissables. La France n’a d’ailleurs pas encaissé d’essais sur une attaque construite depuis des lustres. Mais les Irlandais, résolument moins puissants que les nations de l’hémisphère sud, ont pointé du doigt quelques zones friables notamment auprès du regroupement, soit par du pick and go, soit par un jeu de croisée autour du 10.

Les joueurs : Le Bonnaire est dans le pré

De Villiers (12/20) et Milloud (12/20) se sont concentrés sur les phases de conquêtes où ils ont épuisé leur vis-à-vis. Exploitent-ils néanmoins leur potentiel à leur maximum ? Ibanez (11/20), tel un cavalier du Rohan, a sonné la charge. Mais au prix d’un isolement récurrent qui coûta des pénalités aux tricolores. Il doit également se montrer davantage appliqué sur ses lancers. La seconde ligne a soutenu la comparaison d’un des meilleurs attelages internationaux (O’Connel, O’Callaghan). Chabal (12,5/20) s’est montré moins virevoltant face à une défense plus affutée, alors que Thion (11/20) fut aussi discret qu’un cheveu sur le crâne de Vincent Lagaf’. Comment, à ce niveau, peut-on se priver du tonus et de l’activité de Lionel Nallet durant les deux tiers de la partie ? La troisième ligne s’en est donnée à cœur-joie. Betsen (14/20) a plaqué et restructuré le jeu français quand c’était nécessaire. Toujours au soutien, Dusautoir (13/20) n’a pas rechigné d’efforts. Julien Bonnaire (16/20) enfin, a tout simplement rayonné. Royal en touche, serein derrière sa mêlée, omniprésent en défense et comme premier soutien, le néo-Clermontois a grappillé en prime quelques ballons cruciaux.

A la baguette, Elissalde (15,5/20) a parfaitement cornaqué ses avants. Des choix judicieux, de la vista et surtout du dynamisme, comme en témoignent ces pénalités jouées rapidement ont permis aux tricolores de délaisser ce costume de jeu trop conventionnel dans lequel ils semblaient étouffer. Michalak (12/20) s’est montré plutôt inspiré et a su alterner le jeu, en réduisant considérablement le nombre de fautes de mains dans sa ligne. S’il put souvent compter sur Damien Traille (13/20) pour le jeu au pied long, le futur-ex toulousain adressa un bijou de passe au pied à Clerc pour l’essai. Un éclair qui ne fait pas oublier son jeu au pied médiocre. Le Biarrot, lui, fut appliqué, tout comme Marty (11,5/20), sans pour autant qu’aucun des deux centres ne parvienne à créer la moindre brèche. Pendant ce temps, Jauzion se morfondait sur la touche. Les ailiers toulousains, Heymans (13/20) et Clerc (15/20), ont brillé. Ce dernier, grâce à son doublé, est même devenu le meilleur marqueur d’essais du Mondial. Clément Poitrenaud (14/20), s’il n’a pas toujours joué juste (coup de pied direct en touche…), a eu le mérite de rassurer ses camarades par ses prises de balles courageuses en tout début de partie. Le tampon asséné par O’Driscoll souligne ses lacunes physiques.

Hier soir, les Bleus se sont réhabilités auprès de leur public, sans pour autant pleinement se rassurer (avec plus de lucidité, le bonus était envisageable). L’épine dorsale (8-9-10-15) qui se dessine enfin, est la meilleure source d’espoir pour la suite. Gare à l’emballage…

Peyo Greenslip

L’édito du vestiaire: L’antichambre de l’enfer

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L'avant dernier match de préparation s'est donc terminé par une victoire des Français sur les Irlandais. Le rodage entre dans sa dernière phase. Il était temps, car pour les Bleus, la Coupe du monde débute et finit dans deux semaines. Au passage, toute l'équipe du Vestiaire se félicite d'avoir recruté dans ses rang le fabuleux Peyo Greenslip qui, malgré un salaire démesuré, est à la hauteur de sa réputation et vise toujours très juste (quand il veut bien se donner la peine nous glisse son ancienne consoeur, la sculpturale Céline Pedral). Ses prévisions se révélant d'une exactitude troublante, à croire qu'il est lui aussi sous contrat avec des vendeurs de jambon.

Soulignons également le remarquable retour d'Amelie qui s'est fait virer de façon très vilaine dès son 2e match de rentrée. Heureusement qu'elle a retrouvé l'envie. Saluons aussi l'avide performance de la Ligue de foot professionnel, qui aime tellement voir évoluer le TFC, qu'elle n'a pu patienter plus de 45 heures après la coupe UEFA pour les refaire jouer. L'honneur est sauf, Jour de Foot pourra diffuser ses sept résumés de matchs à 600 millions d'euros… Par contre, même s'il est très préoccupé par la santé mentale de Thiriez, Le Vestiaire s'inquiète surtout pour Prisca et Tatiana, les fréquentations tardives et facturées d'Achille Emana. Leur fera-t-il le coup de la migraine? Enfin, tout le monde s'en fout mais les médailles pleuvent en canoë, un français brille en haltérophilie, le décastar de Talence se déroule ce week-end et Cyril Serredszum a fini sa carrière à Martigues en 2002.

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Rugby, Coupe du monde, France-Irlande : L’Eire du large

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La France joue ce soir le match le plus important de son histoire. Une défaite signerait l’échec le plus cuisant de tout un sport. Mais peut-être aussi l’idée d’un nouveau départ…

Ma petite maman chérie, mon tout petit frère adoré, mon petit papa aimé, le XV de France va mourir. Ce que je vous demande, c’est d’être courageux. L’exécution est prévue, sommairement diligentée par le bourreau chauve. À vrai dire, la prophétie de Guy Môquet ne devrait tarder à se réaliser. Probablement pas ce soir, dans ce qui pourrait s’apparenter au match le plus important de l’histoire du XV de France, tant les enjeux n’ont jamais atteint pareille folie. Si la coulée verte n’aura pas raison des Bleus, la marée noire finira d’engloutir les derniers espoirs de grandeur. Le jeu de rugby retournera alors à la discrétion et à l’humilité dans laquelle il baignait avant que les affres médiatiques ne l’en arrachent. Pour le plus grand bonheur de ses amateurs…

S’il n’a pas, en ses mains, le pouvoir d’arrêter la date de cette funeste issue, Bernard Laporte a profité de la semaine pour réaffirmer son entêtement dans l’entreprise de démolition dans laquelle il s’est lancé. Nallet sur le banc, Chabal titulaire, Marty et Traille préférés à Jauzion qui fut, il n’y a pas si longtemps, consacré meilleur joueur du monde et demeure, malgré une forme irrégulière, un centre de tout premier plan au niveau international. Reste que ces erreurs découlent des choix du Gaillacois. Contestables mais par essence subjectifs. Là où le rugby et ses amateurs peuvent s’estimer floués, c’est dans la gestion de l’événement. Et cette semaine, le marchant ambulant de Madrange s’en est payé une bonne tranche en réaffirmant que même le parcours calamiteux des Bleus ne l’empêcherait pas de pénétrer, fut-ce par la petite porte, sur le pré politique. L’ancien Béglais était pourtant censé tenir ses futures fonctions à l’écart du registre sportif. Sans doute le dernier vœu pieux du Laporte rugbyman. Encore un…

En attendant, les Tricolores n’ont d’autres alternatives que la victoire ce soir pour repousser l’échéance. Ils devraient y parvenir sans trop trembler tant les Irlandais n’agitent plus que de vieux démons que les faibles Géorgiens ont bien failli chasser d’un coup de bravoure. Le principal attrait sera peut-être finalement le Chabal new-look: sans barbe, mais avec toujours la même maladresse. Pendant ce temps, à l'abri des caméras, Lionel Nallet maudira son coiffeur. Oublié des objectifs, Pascal Papé n’aura que plus de rancœur contre son apparence trop lisse. Elle était pourtant là, la seconde ligne idéale. Mais désormais, les jeux sont faits et les dernières cartes dans les mains directeur de casinos (activité qu'il mène d’ailleurs avec autant de succès que celle de sélectionneur).

Dernières pensées : Vous tous qui resterez (joueurs, responsables institutionnels,…) soyez dignes de nous, simples mais fervents amateurs de rugby…

Peyo Greenslip

Tennis : Mauresmo a mûri

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Amélie Mauresmo est revenue victorieusement au tennis, après une parenthèse de deux mois. Elle ne pense pas participer au Masters de fin d'année : aurait-elle enfin compris ?

Amélie Mauresmo est sur la bonne pente. Elle a bien pris le temps de se ressourcer, deux mois à s'amuser avec madame sur un yacht en Sardaigne. Cette parenthèse digne d'un chef d'Etat lui a visiblement éclairci les idées. Finies les ambitions démesurées, les dépressions après avoir été sortie par n'importe quelle fille de l'Est plus jolie qu'elle dans un 3e tour de Grand Chelem. Elle sait désormais que son niveau est inférieur. « Je n'envisage pas de disputer les Masters, estime celle qui est sortie des 8 meilleures mondiales. C'est tant mieux. Comme ça, j'arrêterai la saison un peu plus tôt. Je pourrai bien bosser et être à 100% à l'Open d'Australie.» Et 100%, cela peut la conduire en quart de finale, avec un peu de chance. Avant, elle pourra remporter (comme Santoro à Dubaï) les tournois de Auckland, Gold Coast, Sydney ou Hobart, en janvier quand aucune autre joueuse n'est prête. En plus, ça fait des sous pour les vacances d'été (juste après Wimbledon) : un bateau, ça coûte cher.

Emploi à mi-temps

Car pour Mauresmo, les vacances passent désormais avant tout. Quitte à prendre des volées, autant ne jouer que quand on a un niveau potable pour gagner les premiers tours. La mâturité l'a enfin gagnée. Qu'est-ce qui a changé notre championne ? D'avoir frôlé la mort avec son appendicite ? Est-elle jalouse de Gasquet qui se tape Noah ? Hingis lui manque-t-elle ? Toujours est il qu'aujourd'hui, elle est davantage à l'écoute de son corps de feignasse. « La motivation, je l'ai retrouvée, enfin. J'ai attendu que ça me démange, que ça me titille. » Ca n'a pris que deux mois. Le temps de retrouver un niveau physique et la saison sera finie. Courage Amélie, plus que deux gros mois.

Foot, Ligue des Champions, Barça-OL : Le Lyon sot

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Pour avoir cru en ses chances de rivaliser, les Lyonnais ont pris une leçon de football au Camp Nou. Ils contemplent désormais le haut niveau de loin.

Coupet avait raison : Lyon n’est plus aussi fort. L’équation n’était pourtant pas si simple avant le match : sachant que Lyon avait gagné à Metz 5-1 et que Barcelone n’était pas bon, quelle est la valeur du championnat français, et donc du champion ? Maintenant on sait: 3-0. Il est aux antipodes d’une grande équipe européenne. Comme nous vous l’annonçions en début de saison, atteindre les 8es de finale constituerait un miracle. Sans Cris, c’est même impossible.

Grosso merdo

Car Lyon, malgré ce qu'en a dit Perrin, a très mal défendu. Incapables de contenir le milieu de terrain barcelonais, Toulalan, Juninho et Kallström ont couru dans le vide comme un relais 4×400 français. Même avec la meilleure volonté du monde, cette équipe ne pouvait pas rivaliser avec un Barça pourtant pas en grande forme. Mais le délicieux Alain Perrin avait choisi de filer des wild-cards à certains réservistes : ainsi Belhadj a remplacé Ben Arfa à gauche, et Réveillère a pris la place de Grosso dans son dos. « Un pari manqué », a commenté le toujours neutre Jean-Michel Aulas. Le pauvre suppléant du ramasseur de balle Clerc a encore mesuré qu'il n'avait pas le niveau de Ligue des Champions. Désormais, il cauchemardera toutes les nuits de se faire violer dans une ruelle sombre du Barrio Chino par Messi et Mancini, sous les yeux de Manuel Montalban.

C'est techniquement que Lyon a été le plus surclassé. Par instants, ils ont semblé autant à la peine que Cécillon dans un dîner romantique. Si Govou essaie une feinte à la Messi, il pourrait se dribbler lui-même, voire se blesser. Perrin pourra toujours faire bosser Kallström ou Clerc, ils n’auront jamais la valeur d’un Deco ou d’un Xavi. La palme revient à l’arrière droit inter-naze-ional : un but contre son camp et une mauvaise passe adverse remise dans la course d’Iniesta en pleine surface. Pape Diouf doit regretter de ne l'avoir pas recruté pour son équipe de DH. Et ne parlons pas de Baros : ça y est, il a réussi à faire regretter Fred et ses coups de coude à Méxes et Chivu : au moins on s’amusait, un peu comme Wiltord avec sa femme.

« On aurait pu revenir, on a bien défendu pendant une heure. » Perrin garde le sens de l'humour. Lyon en a pris trois et aurait dû en encaisser deux ou trois autres sans Vercoutre, le meilleur Lyonnais à Barcelone, c’est dire. Comme Eric Durand à Martigues. La classe d’écart est énorme. Houiller, s’il n’a pas dirigé un entraînement en deux ans, donnait au moins de la sérénité à ses joueurs. Sous Perrin, tout a volé en éclat, jusqu’à la valeur de Juninho. Le Bafa ne suffit plus.

OL-dom, le bricolage

Lyon n’a pas produit de jeu. Lyon ne sait plus mettre le pied sur la balle. Lyon a défendu aussi mal que le Werder Brême de la grande époque, avec Valérien Ismaël, le Rudi du football. Les initiatives offensives ont ressemblé à la dentition de Ronaldinho : bordélique et ridicule. Perrin, qui n’a pas dégagé d’équipe-type en trois mois – Belhadj titulaire, la prochaine fois Loïc Rémy ? -, n’est évidemment pas l’homme de la situation. Ses joueurs le déplorent : « Pourquoi n'a-t-on pas joué ? Demandez au coach », a notamment dit Juninho, qui en a foiré tous ses coup francs de dépit. Courtisé depuis plusieurs années par de nombreux entraîneurs, le Croate Assedic pourrait finalement trouver un accord avec Perrin. Quoi qu’il en soit, on peut déjà mettre le Aulas aux ambitions lyonnaises. Et comme Mourinho est sur le marché, c'est le moment d'en profiter.

Bruits de Vestiaire

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Omnisports. Un militant chinois inconscient a été récemment arrêté par la police, dans le nord-est du pays, pour avoir fait diffuser une lettre ouverte intitulée : « Nous voulons les droits de l’Homme, pas des jeux Olympiques. » Les autorités ont menacé la famille et les proches du pauvre Yang, tout de même soutenu par plus de 10.000 paysans aux terres confisquées et cinq basketteurs français qui ont fait leur son slogan subversif : « Des droits (TV ?), mais pas de JO. »

Cyclisme. C’est un terrible coup dur pour le cyclisme français. Alors que Christophe Rinero et Christophe Moreau ont rempilé chez Agritubel, le leader de l’équipe Bretagne-Armor-Lux, Stéphane Pétilleau, n’a pas trouvé le courage de poursuivre une carrière ponctuée par une victoire sur la 4e étape de l’Etoile de Bessèges 2006. Le Breton, passé notamment chez Casto quand Pascal Chanteur traînait encore son bandana dans les pelotons, souffre d’une hypertrophie de l’oreillette gauche. Il n’avait qu’à prendre les consignes par talkie-walkie.

Arbitrage. La Fédé brésilienne est décidément en froid avec ses arbitres. Nous vous avions déjà parlé, dans cette rubrique, des déboires de la sculpturale Ana Paula Oliveira, sanctionnée pour avoir voulu doper les ventes de Playboy en posant nue dans son édition sud-américaine. Et voilà qu’un bon quart des référés du pays ont été à leur tour suspendus ou révoqués pour des faits moins glorieux : leur méconnaissance des règles basiques, comme la distance entre le point de peno et la ligne de but ou la durée de la mi-temps. Ils pourront toujours poser à poil.

Boxe. Le Brahim Asloum du Rosbif, Amir Khan, vice-champion olympique des super-légers en 2004, a refusé une séance photo avec le mannequin Naomi Campbell. Les deux esthètes devaient poser ensemble sur une double page du magazine de mode Vogue, mais le boxeur de Bolton ne voulait pas « être distrait pendant (sa) préparation intensive » avant son prochain combat. « J’aurais adoré la rencontrer, c’est l’une des plus belles femmes du monde. On pourrait peut-être faire ça un peu plus tard ou, si elle veut, Naomi peut venir voir le combat. » Et lui passer la pommade dans les vestiaires ?

Tennis. Oracene Price, la maman de Serena et Venus Williams, n’a pas vraiment apprécié que ses deux bulldozers de filles se fassent damner le pion par Justine Henin lors du dernier US Open. Elle considère que la Belge a été « guidée par son coach durant les matches, ce qui est interdit. Le tennis serait-il devenu un sport d’équipe ? » L’entraîneur belgo-argentin de la numéro un mondiale ne s’est pas laissé intimider aussi facilement : « Ce qu'ils disent ou ce qu'ils font, c'est parce qu'ils ont peur et qu'ils n'ont pas les moyens de battre Justine autrement. Les Williams sont des gens épouvantables. » Les cuisseaux de Serena (photo) plaident pour lui.

Football. Où va le monde ? Le club allemand de Hambourg a entamé cette semaine les travaux de construction d’un cimetière à destination de ses supporteurs, pouvant accueillir jusqu’à 300 à 500 tombes. Les obsèques seront célébrées avec un chant de supporters et les cercueils porteront les armoiries du club. Le club argentin de Boca Juniors a lui aussi lancé un projet similaire, mais, une fois n’est pas coutume, la Ligue 1 avait une tête d’avance en la matière : onze fantômes hantent le Stade vélodrome un samedi sur deux depuis le début de saison.

Médias. Un nouveau confrère investira les ondes sportives à compter du 8 octobre prochain. RTL et L’Equipe vont lancer une nouvelle radio d’information et de sport, baptisée « RTL L’Equipe », bel effort d’originalité. Elle sera disponible dans un premier temps sur Internet avant l’attribution de fréquences numériques à l’automne 2008. Ses responsables ont refusé d’en dévoiler les contours éditoriaux, mais on imagine déjà avec délice les futures « Grosses têtes sportives » animées par Asloum, Arron, Desailly, Raquil, Moreau et Salviac.

Football, Médias : France 2 footu

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Heure du décès : dimanche 16 septembre à 13h50. France 2 foot vient de réaliser une énième audience médiocre, et la gomina de Balbir ne suffira pas à recoller les morceaux.

Comme bon nombre d'entre vous, nous ne faisions pas partie des téléspectateurs qui ont regardé France 2 foot dimanche. Une mauvaise habitude perdue dès la seconde émission dominicale. Avec 15,8 % de parts de marché pour la première partie, la plus regardée des deux, le mag foot du service public a plongé à 10 points en dessous des prévisions de Daniel Bilalian, le patron des sports. Un gouffre qui en dit long sur la mort cérébrale de l'émission. Et que dire de la seconde partie, que nous n'avons pas regardé non plus. Elle réalise moins d'audience que 100% foot, qui reste pour Le Vestiaire la meilleure émission foot du Paf. Léger détail : l'émission de M6 est diffusée à minuit.

Et ta mère, elle Balbir ?

Le problème, c'est qu'avec Balbir aux commandes, sorte de VRP épileptique qui répète sans cesse « France 2 foot » comme message subliminal, la présentation est digne du téléachat. Celui qui frôlait l'orgasme dans la cabine de commentateur de Canal dès qu'un ballon sortait du rond central (même pour un 0-0 lors d'un Sedan – Caen), a fini de faire ses preuves d'inaptitudes à vitesse grand V à la présentation. « Il est trop esseulé, même si je l'aime bien » a tenté de justifier Dominique Grimault, son concurrent peu inquiet que France 2 foot devienne plus impertinent que 100% foot, à propos de l'émission cathomerdique de France 2. La chaîne a foiré son pari de débaucher un membre de l'équipe Canal +, en prenant l'un des seuls à n'avoir jamais présenté. Son sourire figé ne résistera pas longtemps aux jeux de mots d'Alain Vernon. Christophe Josse, l'ancien de la 2 qui a avantageusement pris sa place, en rigole encore.

Attention à la marche

Et puis, en choisissant les dinosaures de la chaîne, France 2 foot était mort-né. On a beau les essayer sur un débat, au commentaires, en interviews, rien ne marche pour les Montel, Lauclair et compagnie. En programmant la Ligue 2 en ouverture d'émission, les énarques de France 2 ont joué tocards sur table. Patrice Duhamel, le directeur de la rédaction de France 2, lassé d'entendre que l'heure et demie de foot est inutile, a décidé de faire un point à la Toussaint. S'il concède que les chiffres ne sont pas bons, sa patience n'a pas encore atteint ses limites. « En face, nous avons tout de même Attention à la marche. » Ne pas déprogrammer la messe, c'est un choix. Et la qualité de l'émission ne se discute pas. « Demandez donc aux présidents des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 ce qu’ils en pensent. Ils vous diront que jamais ailleurs leur club ne fut aussi bien exposé que sur France 2 foot. Les autres chaînes privilégient en permanence Paris, Lyon et Marseille. Nous, nous faisons vivre le football en profondeur. » Les 15,8 %, qui sont de moins en moins nombreux chaque semaine, doivent approuver. Atteindre le haut niveau ne s'improvise pas.

Rugby, Coupe du monde, France-Namibie : La brèche de M. Rolland

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L’arbitre de France-Namibie a tout simplement assassiné un match dont le suspense était déjà sous respiration artificielle. Du coup, difficile d’en tirer quoi que ce soit pour les Bleus, sinon les cinq points.

captson4.jpg Par Peyo Greenslip

Les Pyrénées regorgent de merveilles. Ce collier de perles, qui ourle l’Occitanie, s’étire magistralement de l’Atlantique jusqu’à la Méditerranée. En son centre, en plein cœur de la Bigorre, non loin de l’écrin de Gavarnie, le temps a fait une saignée dans la roche. À moins qu’il ne s’agisse, comme le veut la légende, de l’écho de la corne du chevalier Rolland. Dimanche, à Toulouse, la montagne n’a pas accouché d’une souris, mais d’un blaireau dont le nom a pris une résonance particulière dans ce coin de France : Rolland. Attention, pas le sénile qui a égayé, par ses interventions, la dernière Coupe du monde de foot (non, pour ça, on a un autre Thierry qui n’a rien à lui envier). Non, c’est avec son sifflet que cet Irlandais nous en a fait voir des vertes et des pas mures. Non content de faire preuve d’un manque flagrant d’application et de professionnalisme, Alain, pas philosophe pour un sou, s’est en plus affublé d’un défaut désobligeant de sagacité et de discernement, créant les brèches que les Français peinaient jusqu’ici à s’ouvrir.

David terrasse Goliath

Le referee a en effet oublié de siffler bon nombre d’en-avants tricolores (heureusement pour Marty dont l’ardoise avoisinait tout de même la demi-douzaine de fautes de mains). Au moins deux d’entre eux conduisant à des essais tricolores. Déjà lésés par ces oublis, les Namibiens dont l’ardeur défensive commençait déjà à laisser entrevoir des lacunes physiques et techniques patentes, ont été poignardés par le gentlemen siffleur. L’ogre Chabal est au sol. Nieuwenhuis, le petit David namibien, a troqué son lance-pierres pour une bonne cravate des familles, tout aussi efficace. Mais on ne touche pas au chouchou tricolore impunément. Carton rouge. Goliath finira par se relever. Pas la Namibie. Si l’on ne peut douter de la dangerosité du placage, l’équipe du Vestiaire estime qu’il est totalement absurde d’avoir expulsé le troisième-ligne namibien. Un carton jaune aurait été nettement plus opportun dans un rapport de force aussi déséquilibré.

Balade irlandaise

Au final, cette expulsion aura été néfaste à tous les protagonistes, du public aux joueurs français, qui n’ont pu s’étalonner. Privés de suspense et d’adversaires, difficile de tirer des enseignements de la prestation tricolores. Elissalde a bien cornaqué son pack tout en insufflant du dynamisme. Michalak a connu un départ plus poussif, avant de se libérer en même temps que le compteur tournait. À voir dans une situation moins confortable. Chez les trois-quarts, Marty (perforant mais trop maladroit) a perdu autant de points que Clerc en a gagnés. Du coup, le retour de Jauzion au centre est inévitable, alors que celui de Dominici est plus suspendu. Poitrenaud, sans se montrer brillant, en a fait assez pour conserver sa place. Les avants se sont montrés efficaces. La prestation de Poux est intéressante même si Milloud est indiscutable. Nallet a fait le boulot, Chabal le spectacle. Face à la rude seconde ligne irlandaise, l’abattage du premier paraît indispensable. Enfin, en troisième ligne, Dusautoir a confirmé, tout comme Bonnaire. Ils devraient être associés à Betsen face au trèfle. Le Biarrot devra s’imposer comme chef de file d’un pack vraisemblablement amputé de ses deux capitaines. Vendredi, l’Irlande ne sera pas au sifflet mais bien sur le terrain, gonflée d’orgueil. Et il ne sera plus question de balade pour les Bleus…

Tennis : Gasquet – Noah, ambiance de l’esbroufe

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Richard Gasquet a demandé l'aide de Yannick Noah pour devenir meilleur, malgré la jurisprudence Mauresmo. La carrière du Biterrois est en grand danger.

Sa dernière apparition date de PSG-OM, devant les caméras de Canal+. On sentait alors un Richard Gasquet plus intelligent que jamais, parlant d'un « match de haut niveau entre deux grandes équipes ». Au plus mal, on ne pensait tout de même pas qu'il oserait appeler Yannick Noah à la rescousse. Après avoir embobiné Amélie Mauresmo, pour laquelle il n'y a donc plus rien à faire, la prochaine victime sera ainsi Richard Gasquet. On sait le Biterrois naïf et, disons-le, assez idiot dans son genre. Lassé d'alterner le fascinant (contre Roddick à Wimbledon) et le merdique (le reste), il veut passer la vitesse supérieure : enterrer sa carrière. Pour cela, rien de tel que d'appeler le Gossebuster, tonton Noah. « Je suis toujours touché quand un joueur m'appelle pour me dire « viens m'aider », c'est ce qu'il y a de plus décisif », a déclaré le sorcier noir au journal Le Monde. Le fait que Gasquet soit le seul joueur à lui offrir cette possibilité a dû jouer aussi.

Mentor à l'heure, menteur en or

Noah est donc estampillé préparateur mental en chef, malgré son échec total avec Mauresmo, qui avait lamentablement perdu contre Ivanovic au 3e tour de Roland Garros 2005. Décidément sympa, Mauresmo n'avait pas enfoncé Noah, barré bien avant que le match ne soit fini. « C'est de toute façon intéressant de travailler avec lui. On s'est régalé pendant la préparation. On a eu plein de moments sympas. » Si Mauresmo aimait les hommes, on penserait à un gang-bang sur un yacht. La tactique sera probablement identique avec le roi Richard. Noah le rassurera avec des salades, sur son talent qui est réel alors que tout le monde le sait. A part ça, un entraînement ou deux. Et puis, au bout d'un constat d'échec, il balancera quelques conneries sur les promesses du jeu de Gasquet.

Garçon négatif, qui sent la m…

Noah, en tout cas, voit une opportunité en or de revenir dans le sport. Gasquet ou un autre (mais pas Clément), il s'en tamponne. « Jusqu'à la semaine dernière, je ne connaissais pas très bien Richard. Je l'ai écouté. J'ai pris des notes. C'est un début. » Consciencieux, le vainqueur de Roland soigne sa légitimité. « Il y a une vraie négativité autour de ce môme qui est en train de devenir un homme. On va essayer de voir ce qu'on peut faire ensemble en fonction de mon planning, qui est chargé. » Sa carrière de chanteur, enfin lancée, ne permet plus de coacher mentalement le PSG. Mais un jeune tennisman, on peut l'emmener en backstage et Gasquet est tellement au fond du trou qu'il serait foutu d'aimer la musique du VRP Sloggi.

Football, Ligue 1, Ligue des Champions, Lyon : Benzema-gistral

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Karim Benzema a inscrit 8 buts en 8 journées. Depuis Weah, on n'avait pas vu cela. Et depuis Thierry Henry, on n'avait pas vu joueur français aussi complet.

Son triplé contre Metz en apporte la certitude : 2007-2008 sera l'année Benzema. L'attaquant lyonnais a encore démontré toute l'étendue de son talent en remportant tous ses duels contre le gardien messin, Marichez. En face, il n'y avait certes que Malik Diop et consorts, et une défense centrale aussi rapide que Carlo Molinari. En marchant, benzema a fait des ravages.

Domenech l'ignore

Si l'an passé, le sélectionneur ne pouvait se rendre à Gerland sous peine de se faire casser la gueule par Houiller, cette saison, il n'a plus d'excuse. Alors, Benzema est sélectionné. Pas frileux, il a marqué dès son premier match au stade de France. Aujourd'hui, Benzema fait une entame de championnat de folie, même avec des coéquipiers nuls à chier, comme Keita ou Govou en ce début de saison. Pourtant, Raymond Domenech a attendu d'être mené pour la faire rentrer contre l'Ecosse. Et en Italie, on ne l'a pas vu. En 10 minutes, il a montré plus qu'Anelka, dont le profil est proche même si Benzema est déjà meilleur. Il sait même centrer, contrairement au besogneux Malouda ces derniers temps.

Dernière saison à Lyon ?

S'il continue sur ce rythme, sans écouter les « conseils » de Perrin, il finira la saison à 30 buts, pour la première fois depuis Papin. Cyril Pouget et Florian Maurice doivent l'avoir mauvaise. Et pour peu qu'il brille un peu sur la scène européenne (dès mercredi à Barcelone ?), les plus grands clubs s'intéresseront à lui comme ils se sont intéressés à Essien, Malouda et Diarra (pas Alou, l'autre). Aulas ne pourra le retenir et la saison de son éclosion sera sa dernière à Lyon. Même champion d'Europe, l'OL n'aura aucun moyen de le retenir. S'il continue sur ce rythme, le ballon d'or lui tendra les bras dans les 5 ans. Sauf si Cyril Rool ou l'un des esthètes de L1 décident de lui péter un ou deux genoux d'ici là.

Rugby, Coupe du monde, France-Namibie : Putain con-vaincre !

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C’est à Toulouse que les Tricolores devront faire le plein face à la Namibie. Cinq points et la manière sont indispensables avant de se projeter sur le duel capital face aux Irlandais, vendredi.

captson3.jpg  Par Peyo Greenslip

Namibie, Namibie… Euh, non je vois pas. Ah, la Coupe du monde et ses petites découvertes. Qui aurait cru que le XV de France puisse un jour douter, au point de craindre ce bout de terre encore moins médiatisé que les îles Karabati, et ses Bleus d’Afrique, sorte de Springboks du pauvre et de l’amateur ? Sauf qu’entre-temps, les petites nations ont montré des dents longues et aiguisées de courage, à intimider les prédateurs en délicatesse avec leur forces de frappe (un mal circonscrit toutefois aux pseudo-carnassiers européens). Hier, comme dimanche dernier, Chaban Delmas n’a pas assisté à la boucherie annoncée et les sueurs froides que la bravoure géorgienne a fait courir le long de l’échine irlandaise ne sont pas de nature à rassurer les Bleus de France.

D’une part parce qu’elles confirment le rôle de poil à gratter dans lequel se sont immiscés les deux petits poucets géorgien et namibien. D’autre part, parce qu’elles pourraient piquer au vif une formation irlandaise que les Tricolores devront amadouer vendredi à Saint-Denis. Mais pour l’heure, c’est face à la Namibie que les Français doivent rebondir. Pas question d’être en retard. Du coup, les « impact players », remontés comme des coucous, ne seront pas priés d’attendre l’heure de jeu pour remettre les pendules à l’heure. Michalak, Szarzewski et Chabal notamment, seront titulaires sur les bords de la Garonne. Propulsé responsable numéro un de la faillite inaugurale, Guy Môquet a été remisé au placard. Ils sont douze à l’y avoir rejoint, victime du coup de balai du technichien de surface Laporte.

Se nourrir de sourires

Du coup, c’est aux mains des Toulousains qu’ont échoué les clefs d’un camion bleu qu’il va falloir ramener sur les pistes de la confiance et de l’ambition. Car de l’euphorie initiale, les Pumas ont fait jaillir un scepticisme et une morosité qui semblent bien moins volatiles. C’est donc autour d’une épine dorsale rouge et noire (étrangement amputée de sa vertèbre centrale Jauzion) que les Bleus vont chercher à se resserrer, se regrouper, se retrouver. Bien sûr, l’objectif ne peut être autre que la victoire avec bonus. Mais au-delà, c’est de sourires et d’initiatives que cette équipe de France, aussi constipée à Saint-Denis que VGE derrière son bureau présidentiel, doit se nourrir.

Pour cela, la charnière Elissalde-Michalak devra jouer de dynamisme et de fluidité, en ne perdant pas de vue la nécessité de remporter ce match et donc de prendre les points lorsqu’ils se présenteront. Au Stadium, et derrière un pack dont on n’ose imaginer qu’il puisse souffrir, la paire sera dans ses petits souliers. Tout comme Clément Poitrenaud (s’il a digéré ses lectures de vacances). Il ne faudra toutefois pas que ces Toulousains se montrent désireux de trop en faire. Dans le pack, le comportement de la deuxième ligne et notamment de Lionel Nallet, meilleur Français au poste et injustement évincé du quinze d’ouverture, sera à suivre. Tout comme le rendement de cette troisième ligne plus mobile. La gifle inaugurale de Saint-Denis devrait toutefois préserver les tricolores de tout péché d’orgueil…

Football, Ligue 1, OM : Let go Emon

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L'OM de ce début de saison est sans aucun doute le plus nul depuis la remontée en D1. La saison est déjà gâchée, et l'objectif est forcément le maintien. En sus, Diouf et Emon sont devenus schyzophrènes. Pour combien de temps ?

L'OM ne sait pas jouer. Certains seraient tentés de dire, ne sait plus jouer. Mais la version 2007-2008 du club le plus populaire de France est bien nulle depuis le début. Pour Zubar, Taiwo, Cissé, et autre Rodriguez, on savait déjà les cas irrécupérables. Mais la médiocrité est contagieuse et touche désormais les meilleurs. Enfin, le seul joueur potable, Nasri. Contre Toulouse, qui a encore moins inquiété Liverpool en tour préliminaire de la Champion's qu'un club slovène, le milieu à tête de mamie s'est mis au diapason de ses partenaires. Il a poussé le talent jusqu'à filer le ballon à Elmander pour le second but toulousain, à 30 mètres de ses buts. Le voilà décisif.

Tête de turc

Pourtant, personne ne parle de crise à l'OM. Dans la semaine, Emon parlait de sanctions radicales en cas d'échec. Diouf avait parlé de joueurs de DH après la défaite au Vélodrome contre Nice. Désormais, les Elie et Dieudonné du foot font le dos rond, et soutiennent des joueurs de moins en moins bons. Nasri, probablement un futur entraîneur, a pourtant vu un bon match marqué par deux fautes individuelles payées au prix fort. Surtout par les supporters. Le gentil Emon a voulu devenir méchant, mais il ne sait pas faire. Il ne maîtrise plus son groupe. Aucun leader ne s'en dégage. Taiwo ne parle pas français, mais parle-t-il d'ailleurs une langue ? Givet est dépressif. Le porte-parole est devenu Djibril Cissé, aussi indiqué pour les interviews qu'il est doué au tennis ballon. Le Pape ne va pas tarder à intervenir pour sauver la Bonne mère, car le Besiktas arrive dès mardi.

L’édito du Vestiaire : Le jour des plus nuls

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Ce week-end aura été celui de la vérité. L’équipe de France de basket, malgré ses incessantes promesses, ne peut plus se cacher. Jamais elle ne ressemblera à une équipe et n’a clairement aucun avenir. C’est la quatrième compétition majeure dans laquelle on tente de fusionner les tocards et les « all-stars » et ce n’est pas le temps qui fera quelque chose à l’affaire. Si elle ne bat pas la Slovénie cet après-midi, elle ne jouera même pas les JO. L’heure de vérité aujourd’hui aussi pour nos rugbymen loosers. Le déroulement du match, même face à une équipe aussi faible que la Namibie, dira si Bernard Laporte pourra espérer continuer vendre de la charcuterie après le tournoi.

L’OM n’existe plus depuis hier soir et le but d’Elmander pour Toulouse. Karim Benzema a marqué 8 buts en 8 matchs, soit plus que Kaba Diawara et Nicolas Goussé durant toute leur carrière. Fred Demontfaucon est retourné à la maison de retraite des Airelles, aussitot rejoint par Daniel Fernandes. Enfin, Ladji Doucouré a courru en 13''42, ce qui peut lui laisser des regrets pour les championnats départementaux.

Pendant ce temps-là, Brahim Asloum veut devenir méchant.

L’édito du Vestiaire : Le veto Riner

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Dans le Petit Larousse du sport, être Français a une signification très précise: briller à l’entraînement, merder en compétition. Aujourd’hui, cette définition prend un relief tout particulier après la naissance mondiale de celui qui a tout pour devenir non seulement le meilleur judoka, mais surtout le meilleur sportif français de tous les temps.

Le Vestiaire le pressentait hier, Teddy Riner nous a donné raison. Il a écrasé sa catégorie, du plus talentueux au plus mauvais, personne ne lui a résisté. Le voilà maintenant aux portes de l’histoire et on ne voit pas vraiment ce qui pourrait l’empêcher d’y entrer, à part une immitation réussie de ses ainés, Pradayrol et Harismendy, hélas morts sur la route. On devine évidemment qu’il va devenir un people à part entière, qu’il va vendre tout et n’importe quoi pour pouvoir se farcir des putes haut de gamme entre Ruquier et Fogiel. Par contre, on ne connaît pas encore bien son seuil de résistance à l’alcool et la drogue. Bref, s’il parvient à se réveiller pour continuer à s’entraîner, il restera invaincu longtemps, longtemps très longtemps. Car il n’en est même plus au stade d’espoir malgré son statut de junior. Il a déjà tout gagné chez les jeunes, chose habituelle en France, il a également remporté un premier titre européen, là encore c’est commun mais lui a déjà confirmé et ce n’est pas un hasard. Cette nuit, il a distancé sans doute à jamais les Asloum, Gasquet, Michalak et consorts. Et Chavanel ?, me direz-vous.

Mais rassurons-nous, pendant ce temps-là, à côté de l’exception Riner, la France garde son rang. Laminée en volley, humiliée en foot, ridiculisée en basket, déchirée en rugby, inexistante en tennis. C’est une nouvelle grande passe pour le sport français.