Le PSG (13e) et l'OM (15e) faisaient rêver naguère. Les deux clubs enchaînent les déceptions désormais. Leur début de saison est comparable, dans la médiocrité. Nous vous invitons donc à donner vos avis autour de cette question que le Vestiaire étaye : laquelle des deux équipes est la plus mauvaise aujourd'hui ?
Recrutement
En début de saison, incontestablement, la palme serait revenue au PSG. Incapable d'attirer Gouffran, la priorité absolue de Le Guen (Weah s'en marre encore), le club parisien n'a recruté que Digard, Camara, Bourillon et un vieux troisième gardien qui n'aura que les maillots d'entraînement à garder. Et Ceara est finalement arrivé pour suppléer Bernard Mendy (enfin), sans que l'on connaisse vraiment son niveau puisqu'il est inconnu. Mais le temps a passé, les premières journées aussi et le mercato marseillais, plus fourni, s'est aussi avéré plus médiocre. Beaucoup de nouveautés, beaucoup de déceptions. Ziani, Cheyrou, Rodriguez, Zenden ne sont plus que les ombres d'eux-mêmes. Et encore, cela supposerait qu'un joueur comme Boudjewin ait déjà été une star, ce qui n'est pas le cas vu sa carrière où il n'a été vraiment titulaire qu'à Eindhoven et Middlesbrough.
Marseille aurait pu s'appuyer sur sa fin de saison dernière, mais a choisi de laisser filer Ribéry et Pagis. Paris a voulu s'appuyer sur sa fin de saison dernière, en oubliant qu'il y avait les 2/3 précédents catastrophiques, avec le même effectif. Donc, égalité sur le recrutement : raté.
Le niveau de jeu
Difficile question vu le néant proposé par les deux équipes. Une victoire chacun en six matches. Le PSG au Mans lors de la dernière journée, contre une équipe surprise du début de saison. Et l'OM à Caen contre une équipe qui défendait encore plus mal qu'Auxerre.
Pour Paris, on n'ira pas jusqu'à dire que la saison est lancée avec la victoire en Sarthe. Contre Lens, Paris était déjà paru en jambes, mais avait ensuite proposé un PSG-Lille à dégoûter Artur Jorge en personne. Sans liant, sans enthousiasme, le jeu parisien est prévisible, pauvre techniquement, fébrile. Avec Digard, Chantôme et Clément en récupérateurs, Paris a trois joueurs identiques, sans expérience et peu habitués au combat. Et ce n'est pas parce que Rothen met ses couilles sur le terrain que ça ira mieux. Seul Diané peut éliminer cinq joueurs à lui seul, et Armand marquer sur corner. A part ça…
Marseille, de son côté, possède de l'aveu même de son président « le milieu de terrain le plus technique du championnat ». Bon, depuis, il parle de DH (après Nice et les zéro occasions au Vélodrome), et on comprend mieux. Ziani ne sait plus faire de passe, Nasri souffre de n'avoir que Cissé devant lui, Cheyrou enchaîne les passes latérales et ne frappe plus comme à Auxerre. A la rigueur, celui qu'on voit le plus, c'est le néo-capitaine Cana. Pour un milieu technique, ce n'est pas bon signe, puisque le beau Lorik est une vraie faucheuse. Les défenseurs allongent systématiquement le jeu, ou trouvent Niang ou Nasri sur lesquels reposent tous les espoirs de faire la différence individuellement. Prévisible aussi.
Le « classico » de ce soir dépendra donc de l'équipe qui défendra le mieux : elle gênera son adversaire, qui déjouera et fera un cadeau. Techniquement, il serait surprenant d'échapper au naufrage. Après tout, les deux équipes jouent pour le maintien.
Comme on pouvait le penser…pas un match au sommet. L’autre match de la soirée fut nettement plus sympa à regarder.