Rugby : La dernière urgence de Pelous

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Pas grand monde ne s’y intéresse, mais Pelous va parler. De quoi exactement ?

La situation ressemble à des aveux en règle. Le joueur le plus capé du rugby français a décidé de s’exprimer. Non pas qu’il vienne de terminer son apprentissage de l’alphabet ou qu’il soit frappé d’autisme depuis la superbe demi-finale des Bleus. Détrompez-vous, il va sortir du mutisme dans lequel il était rentré au lendemain de l’exploit de Saint-Denis. « J'ai pris ma décision, mais je laisse terminer la compétition pour l'annoncer », avait-il alors courageusement déclaré. Ses annonces tapageuses risquaient à l’évidence de priver ses camarades d’une probable troisième place mondiale, enfin débarassée du poids de l'ancien capitaine.

Il n’avait pas prévu que plus on s’éloignerait de la compétition, plus le monde entier se foutrait des paroles de l’énarque toulousain. Quelques jours ont passé depuis, presque un siècle pour ce pauvre Pelous qui ne sait plus quoi faire pour qu’on le remarque. Il a donc convié la presse demain après-midi, se raccrochant à ses quelques espoirs de voir un tombereau de fleurs lui tomber sur le coin de la gueule à l’annonce de son départ beaucoup trop tardif de l’équipe de France.

Pelous pas assez vert

Evidemment, Pelous est un grand joueur. Oui, il a eu une carrière tout à fait convenable. Mais on sait trop combien il est important de ne pas rater sa sortie. Le bougre s’est vu annoncer sa retraite avec Webb-Ellis entre les paluches. Bref, il s’est vu trop beau. Péché d’orgueil ou péché de naïveté ? Comment a-t-il pu croire qu’une équipe avec lui dedans pouvait être la meilleure du monde ? Une blessure importante était venue opportunement lui offrir un départ, certes un peu ombragé, mais loin d’être ridicule.

Chacun priait dans son coin pour qu’il ne revienne pas à temps dans un état physique convenable. Hélas, à quelques semaines de la Coupe du monde, un Nallet en pleine forme, bien supérieur à tous les seconde-ligne tricolores, a vite compris que Laporte lui préfèrerait le vieux, de trois ans son aîné, un civet d’arthrite en supplément. Pelous était fini. On le savait déjà en 2006. Bernard lui a offert la porte de la honte pour son ultime sortie. Des prestations pathétiques d’une ancienne gloire aux abois, un squelette en mille morceaux usé par tant de combats. Le pélican méritait mieux. A un moment, le cœur et l’expérience ne suffisent plus, Desailly nous l’avait bien dit en 2004.

Son gatisme, l’emmène aujourd’hui à essayer de soigner son pot de départ. Triste. Un verre de larmes et adieu, capitaine !

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