Football, Ligue 1 : tiercé, casté, esquinté

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On connaît les trois équipes qui évolueront l'an prochain en Ligue des Champions : Bordeaux, Lyon et Marseille. Reste à savoir dans quel ordre : Bordeaux a le meilleur entraîneur, Marseille la meilleure équipe. Lyon devra se débarrasser de la Ligue des Champions et de Boumsong pour garder une chance de jouer le titre lors de la dernière journée.

Bordeaux est revenu à un point de Lyon et Denis Balbir prend conscience le lendemain de son émission que le championnat est peut-être relancé. Au terme d'un match extra-ordinaire, les Girondins ont montré leurs dispositions à tenir la tête du championnat. Les dirigeants et joueurs auraient même dédicacé le ballon du match à Ricardo, en le remerciant d'avoir fait place nette. Son équipe de Sud-Américains, collectionneurs de tendons d'Achille, et de jeunes, collectionneurs de grands ponts en touche, a honoré la médiocrité des ancêtres de 2000, défait 2-5 par Nantes à Louis II avec Nicolas Bonnal en attaque. Ce Bordeaux-là ressemble d'ailleurs à ce Nantes-là, dernier champion avant l'hégémonie de Govou sur le foot français, qui paraît aussi ordinaire que son adversaire pendant une mi-temps et l'achève toujours à la fin. Cavenaghi, son embonpoint et ses buts ressemblant d'ailleurs à Moldovan à s'y méprendre, l'eau de toilette en moins.

Qui ne saute pas l'ogre lyonnais, hé !

Lyon, lui, est tombé au Mans avec autant d'inspiration qu'un asthmathique, ce qui devient une habitude, comme les fins de saison en boulet de canon de Marseille. L'OM est inarrêtable y compris en coupe d'Europe, mais le retard pris par Ziani, le Cheyrou mauvais et autres Zenden plombe les chances de titre. Les choses ont autant changé que la coupe de cheveux de Cissé en 10 ans : malgré l'égoïsme retrouvé de Djibrill contre Paris, l'équipe a gagné. Carrasso doit regretter cette période, au moins il jouait, ce qui ne lui arrivera plus cette saison, sauf si Gerets lui « offre » Carquefou. Valbuena, Nasri, Niang : Chantôme, qui n'a toujours pas 18 ans malgré le temps qui passe, a logiquement explosé contre le meilleur trio offensif du moment, auquel Cissé aurait quand même pu se joindre s'il n'avait pas frappé comme Teddy Bertin à deux mètres du but.

Lyon, pendant ce temps-là, prépare son 1/8e de finale contre Manchester avec la force de l'habitude. Une défaite le week-end d'avant, la presse en émoi, Aulas qui surfe sur l'inquiétude pour laisser le costume de favori… Tous les ingrédients d'une victoire mardi. Sauf si Grosso et Boumsong sont aussi mauvais qu'on le prétend.

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