Judo, Tournoi de Paris: Le son du Riner

equipe1.jpg

Pendant qu'Arron chiait à juste titre sur ses copines du relais et les laissait tomber pour tenter de monter sur le podium de l'Histoire, Poirée se faisait décaniller par un Norvégien et ratait une marche.

Comme nous avons pu le constater ce week-end, le seul véritable adversaire d'un grand champion est lui-même. Loeb en a fait temporairement les frais, mais pour Teddy Riner, ça paraît beaucoup plus compliqué. Comment se débrouillera-t-il pour ne pas être champion olympique à Pékin ? Mais surtout comment fera-t-il pour ne pas tout gagner pendant 10 ans ? Car si le Tournoi de Paris ne sert en principe à rien, quand on a déjà remporté tous les championnats auxquels on a participé, et que l'on gagne dans la capitale en écrasant n'importe qui, le signe est fort, lourd. Comme Le Vestiaire l'écrivait sans trop différer de l'appréciation ambiante pour une fois, Riner est imbattable et le sera longtemps. Un physique idéal, une technique constamment perfectionnée et surtout un sens tactique inégalé. Finalement, s'il ne fait pas de moto et qu'il s'entraîne plus que Darcel Yandzi, son plus gros démon risque d'être la motivation. Sans adversaire à sa taille, il pourrait rapidement perdre le goût du haut-niveau. Et s'il peut encore y croire le temps d'effacer Douillet, qui certes prend beaucoup de place au moins dans les palmarès, on ne peut que lui souhaiter si ce n'est de perdre, au moins d'affronter autre chose que Mikhaylin, s'il veut encore être judoka à 27 ans. Yamashita et Douillet sont partis sans avoir trouvé leur maître. Inoue n'a trouvé le sien que chez les lourds, il s'appelait Teddy Riner.

Daniel Fern…ansoku make ?

Sinon, hormis l'inhabituelle pluie de confirmations pour nombre de nos filles, les garçons ont lancé leur signal de détresse. Riner ne doit pas être le baobab qui cache les loosers. Il y a en effet de quoi s'inquiéter à trouver encore dans la sélection française des noms tels que Demontfaucon ou Fernandes, déjà présents en 95 pour l'un, et en 98 pour l'autre, qui n'a jamais vraiment confirmé son énorme potentiel à l'international. L'heure du 7e come-back de Stéphane Traîneau (photo) ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *