La légende : Jean-Louis Garcia et les gants de vieux lourd

Avant d’être un bien mauvais entraîneur à Angers, Lens ou Chateauroux, Jean-Louis Garcia était un bien mauvais gardien de buts.

spogarcia.jpg

Mickaël Landreau n’avait que 15 ans. Il a donc fallu demander au sergent Garcia de reprendre du service. Ce fut un charnier.

28 février 1995, cette date restera unique dans l’histoire du FC Nantes. Elle ruine la plus belle chance du club de gagner une coupe d’Europe. Alors que la bande à Suaudeau survole le championnat et le Lyon de Jean-Luc Sassus, rien ne semble pouvoir contrarier les ambitions européennes du FCNA. La blessure de David Marraud, qui semblait être une bonne nouvelle, va en être une très mauvaise.

 Il ne reste que Loussouarn depuis que Casagrande s’est fait serrer la main par les crampons de Weah. Et ce qui devait arriver, arrive au plus mauvais moment. Christian Karembeu, déjà partant pour tamponner les blondes, démolit Loussouarn à l’entraînement. A quelques heures du départ pour Leverkusen, plus de gardien. Et Jean-Louis Garcia, occupé à ranger les ballons, fouille dans son portefeuille pour en sortir une licence de footballeur, neuve depuis l’occupation et donc un peu jaunie. Ce sera lui sur la pelouse du Ulrich Haberland Stadion.

ferri.jpg

Kirsten deutsch

Le football est fait de belles histoires. Mais aussi de très vilaines, comme cette frappe de 35 mètres de Lehnhoff dès la 9e minute, aussi dangereuse qu’un penalty de Mahé. Les réflexes de retraité n’étant plus ce qu’ils étaient, le ballon passa entre les mains du portier (entendez groom) de la Jonelière. Ulf Kirsten se chargea de maintenir sa confiance à flot en doublant la mise dix minutes plus tard. La soirée de merde s’adoucit quand Ouedec ramène Nantes à 2-1. Qu’on se rassure c’était sur un penalty en début de 2e mi-temps.

Bien sûr, Pedros se fit expulser, mais pour une fois Ferri avait pris les devants. La magie opéra encore avec trois buts dans le dernier quart d’heure. 5-1, Samson Siasia mettra tout son talent dans la balance au retour (0-0). Voilà qui méritait une tournée d’adieux : le public de la Beaujoire pourra découvrir Jean-Louis Garcia le week-end suivant contre Nice, avec une victoire au bout, mais un but de Mohamed Chaouch, encaissé dès la 5e minute. Un adieu d’artiste.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *