Tennis, ATP : Le défait Tsonga

nicolasmahutarnaudclement1.jpg

Les débuts tonitruants de Tsonga en Australie ont bouleversé la donne du tennis tricolore. Aucun Bleu en quarts de finale à Indian Wells, comme en 2005, 2006 et 2007, l'émulation bat son plein. Aucun doute, le tennis français entre dans une nouvelle ère.

La petite balle jaune perd la tête. Une pléïade de champions virés dès le premier tour, dont le redoutable Llodra, la terreur de Rotterdam. Marseille, Dubaï, Las Vegas, la rigolade est finie, la dégringolade non. Dès que la route s'élève vraiment, c'est toujours plus difficile. Brochard connaît ça, Benneteau aussi. Mahut a pu échanger quelques balles avec un Federer souriant et chaleureux après la balle de match et finalement très accessible. A une demande d'autographe près, on l'aurait confondu avec un ramasseur de balle. Gilles Simon, prétendant à une valorisante place de 5e homme, a pu voler neuf neufs jeux à Youzhny. Encourageant.

PHM ça veut dire quoi ?

Et Richie a encore montré toute sa dyslexie tennistique. Constance, consistance, régularité, il ne sait pas plus en faire preuve que l'épeler. Inarrêtable contre Soderling puis Sheila, il a chuté contre la terreur James Blake, avec six petits jeux à la clé. Moins que Marc Gicquel, qui lui avait pris un set au second tour. Mais demander un conseil à Gicquel, c'est comme déclarer forfait pour la Coupe Davis. Rassurant à quelques semaines de celle-ci.

Coulaines à pic

Finalement, dans la cour des grands, seul Tsonga a fait mieux que de la figuration. Mener 5-2 contre Nadal et perdre les cinq jeux suivants d'affilée, c'est entrer un peu dans la légende. Paul-Henri Mathieu en a ressurgi un cauchemar du passé : une exhibition sans Llodra ni Barhami, devant 16.000 spectateurs hilares à Bercy. Tsonga a donc laissé passer une chance d'être la seule terreur de Nadal sur le circuit. Après une première manche remarquable, où son mental rappelait l'Australie, il n'a jamais pu conclure. Un peu comme Gasquet.

La question du niveau de Tsonga, contrairement à celui de Albert Cohen Aloro, ne fait plus mystère. En poussant Nadal à la faute les trois quarts du match, il a montré que son niveau de Melbourne n'était pas un cas isolé. Il est fort, très fort même. Voilà qui le démarque à jamais de l'accidenté Clément. Mais cette fois, il a commis dans son short au plus mauvais moment, chose que l'on imaginait pas à son âge avec un jeu aussi propre. S'il ne veut pas finir sur le plateau de Delarue pour parler de son blocage psychologique, il devra rapidement briller en Master Series voire en gagner un. Pourquoi pas à Miami dès la semaine prochaine ? Avant le passage de l'examen, sur la terre battue de la Porte d'Auteuil. Clément ira-t-il au rattrapage ?

La Coupe Davis approche, qui aligner pour les deux premiers simples ? La concurrence est telle que le choix de Forget va être cornélien. Tsonga et Gasquet ou Gasquet et Tsonga ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *