L’édito du Vestiaire : Le géant de papier hygiénique

articlephoto120755237356510.jpg 

Julien Absalon est seul au monde, il ne louera jamais assez l'effet Tsonga.

Asloum semble avoir définitivement trouvé sa voie : affronter des burnes pour éviter de prendre des branlées. Et pour l'instant, ça marche, après Reveco, il va affronter un obscur Italien tout aussi invaincu que l'était l'ancien champion du monde avant d'affronter notre champion olympique 2000. L'Histoire est en marche et pourrait bien tomber en panne si par hasard il se faisait torcher une fois de plus. Il y avait bien Liège-Bastogne-Liège ce week-end pour se remonter le moral, mais à part pour collecter les fulgurances de Thierry Adam essayant de nous faire croire que Pierre Rolland peut terminer une course, le coeur n'y est plus. Le Tour de France 2008 portera l'avenir du cyclisme sur son porte-bagage. S'il n'y a pas un Français sur le podium, il sera temps de constater son décès. Pour ne pas finir à la même enseigne, Salim Sdiri est allé demander la permission à Denisot de ne pas se rendre à Oslo le 6 juin. On s'en fout. Et c'est pas loin d'être la même chose à propos du porte-drapeau des JO. Et pour Romain Mesnil (photo) ?

Pendant ce temps-là, Sébastien Loeb fait tout ce qu'il peut pour ne pas trop humilier ses adversaires et leur laisser de l'espoir. Il s'y prend plutot bien.

Tennis, Monte-Carlo, Gasquet : Bouffe pas fraîche et ça l’agace trop

henrides.jpg

Benjamin Balleret et Laurent Recouderc ont passé un tour de qualification : l'effet Tsonga bat son plein et continue de profiter à la natation.

Sale temps pour l'émulation. Le Vestiaire avait pourtant prévenu ces dernières semaines et depuis le début de l'année mais ça n'a pas suffi. Mahut, Santoro, Gicquel, Mathieu, Grosjean, Simon, Llodra : des défaites au premier tour à la pelle, largement de quoi conforter les ambitions nées à Rotterdam ou Marseille. Espérons qu'avec Monfils, on prendra des précautions. Perdre au 3e tour contre Federer avec des dreadlocks ne fait pas forcément de lui le nouveau Noah.

Le tsunami Tsonga, qui a surtout inondé quelques gogo-danseuses tziganes, se poursuit. S'il échappe à l'opération, il pourra se ruiner le peu de genou qui lui reste sur la terre de Roland. L'an passé, il avait préféré se préserver à Paris pour lancer sa carrière, sur herbe. Mais un people, ça joue Roland et ça nique au George-V.

Jeanpierre, le dernier mot

Gasquet, lui, n'est pas un people. Il suit juste le cours logique de son existence : après avoir appris à marcher, il entre en phase de rébellion. Avant Monte-Carlo, il a répondu à un journaliste le questionnant sur sa version de Winston Salem aussi sèchement que le Suaudeau des grandes années. Après, il a déclaré prendre des vacances pour laisser un peu le tennis de côté, « avec un certain plaisir ». Du Mauresmo dans le texte, à seulement 21 ans. Son tournoi a démontré une fois de plus le vrai visage de Richie : un premier match parfait, un premier set contre Querrey dans la lignée, et puis quelques coups à la Gicquel qui sèment un vilain doute. Et là, c'est fini, pas de réaction. Personne ne lui a expliqué comment réagir, donc il jette sa raquette, comme les grands. Mais contrairement à Julien Jeanpierre, tout espoir ne s'est pas envolé, loin de là : si un entraîneur parvient à lui expliquer qu'on peut aussi s'amuser en luttant – comme contre Roddick à Wimbledon – alors Gasquet peut briller et même gagner Roland. Qui s'y colle : Marcel Rufo ou Henri Dès sans sa moustache ?

Info Le Vestiaire : Maradona à Lens

maradonacurvas.jpg

Le journal L'Equipe, cet ancien grand quotidien, ressemble de plus en plus à un vulgaire tabloïd, il en aura d'ailleurs bientôt le format.

L'info publiée ce matin en est un exemple criant. Marseille échangerait bien Nasri contre Ben-Arfa. Annonce très crédible, évidemment, corroborée par des arguments qui disent tout et donc évidemment leur contraire. On peut s'interroger sur l'intérêt de diffuser une telle ineptie, il n'en présente en tout cas aucun d'un point de vue journalistique. Si c'est pour servir de relais au plan com de l'OM pourquoi ne pas s'en tenir à une citation, sans tartiner dix lignes pour ne rien dire et se faire mousser. On pourrait imaginer aussi qu' Aulas envisage d'échanger Ben Arfa contre Cristiano Ronaldo, ou que Jean-Michel Moulin se verrait bien avec Chevtchenko à la place de Luyindula. D'ailleurs, dernièrement a bien courru l'idée saugrenue qu'Henry quitterait le Barça pour Tottenham cet été. Et pourquoi pas le Celtic ?

Si vous voulez éviter ce genre de rumeurs, lisez plutôt Le Vestiaire qui annonçait récemment le départ certain de Perrin.

Formule 1, GP d’Espagne, Ferrari : Lafitte en avant

jenni.jpg

La premier Grand Prix européen de la saison a confirmé la tendance : Martin Brundle est encore plus chauvin que Jacques Laffite.

Raikkonen aurait pu profiter de son week-end pour ramener à Jenni (photo) un sac Vuitton de contrefaçon, déposer une gerbe au pied du mémorial Nicolas Ouédec ou descendre quelques San Miguel dans un bar à putes du sud des Ramblas. Il a choisi de sortir la voiture du garage et de s’offrir en famille une balade dominicale que même Sato et Nakajima n’ont pu contrarier. Comme au Bas-Rhin, jamais la Scuderia n’a haussé le ton à Barcelone. Rodé comme il est, le moteur Ferrari va pouvoir tenir toute la saison.

Celui d’Alonso aura au moins servi pendant les qualifs. A la surprise de ses lecteurs, Le Vestiaire avait refusé d’enterrer trop vite le double champion du monde. Une fois de plus, il ne s’était pas trompé. Renault a fait des progrès, c’est sûr. Pas Piquet Junior. C’est à se demander si le Brésilien fait ses reconnaissances sur Formula One 1998. Bourdais, qui a déjà bien du mal à regarder devant lui, ne l’a pas senti venir par derrière, tel Benazzi dans les douches agenaises. Dommage pour le Manc(h)eau, il aurait peut-être pu suivre la voiture de sécurité.

Dans Rubens Benz Benz

Douze millions de téléspectateurs français regrettent encore d’avoir raté la fin de Louis la Brocante pour un spectacle que les efforts de Kovalainen n’ont pas suffi à rehausser. La suppression des assistances au pilotage n’a rien changé : on se fait toujours autant chier à regarder la F1. Plutôt que d’imposer une nouvelle batterie de réglementations stériles, Bernie et la FIA devraient supprimer celle qui a honteusement empêché Heidfeld de jouer le podium pour avoir voulu éviter la panne sèche sous safety car.

Comme nous l’avions annoncé, BMW a été plus en retrait sur le circuit espagnol. Kubica n’a pu suivre Hamilton qu’à distance, la faute à une pointe de vitesse déficitaire qui aura une influence moindre sur les Grands Prix à venir, en Turquie, et surtout à Monaco. Barrichello sera alors devenu le pilote le plus expérimenté de l’histoire de la F1. Ca n’empêche pas de niquer son aileron dans les stands.

Natation, Championnats de France : Les faits Manaudou

love.jpg

Dépossédée de son record du monde du 400 m, moins rapide que Balmy, Laure Manaudou est meilleure sur le dos. Marin et Stasiulis confirment.

Henri Sérandour a caressé Poirot toute la semaine. Si Brice Guyart continue de prendre sa bite pour une épée, la natation française ramènera de Pékin plus de médailles que l’escrime et Stéphanie Possamaï réunies. Jamais en tout cas des championnats de France n’avaient autant attiré la tension, même quand Marion Perrotin nageait en deux pièces.

Tous les consanguins de Dunkerque se demandent depuis deux jours comment Stéphan Caron a pu garder pendant vingt ans le record du France du 100 mètres. Bernard l’asthmatique a peut-être trouvé les bonnes vitamines, mais il est partageur, la Ventoline a tourné dans les cabines. Avec cinq nageurs sous les 49’’, le relais français est aussi dense que les compléments alimentaires australiens, mais l’Afrique du Sud devrait ressortir d’ici les Jeux deux ou trois recordmen du monde en puissance.

Malia Mettez-là et Franck Duboscq ont rejoint Leveaux, Muffat et Mongel au rayon des podiums olympiques potentiels ; Sébastien Bodet aura un strapontin sur China Airlines et Stasiulis a tapé Florent Manaudou en séries du 100 m NL. Sale temps pour Nimble.

La grande sœur a refait parler d’elle sans qu’aucune photo intime ne soit lâchée sur le net. Elle n’avait plus été battue sur 400 m depuis ses huit ans et demi et traîne maintenant à retardement les symptômes d’une crise d’adolescence que Le Vestiaire avait déjà relevé l’été dernier.

Grand leurre et des cadences

Il y a d’abord le rejet violent de Philippe Lucas, aussi paternel que Georges Goven avec les jeunes joueuses de Fed Cup, et un premier amour idéalisé suivi d’une fugue rebelle en Italie. Naïve, Laure Manaudou se fait larguer sans état d’âme. Le règlement de compte est puéril, le malaise psychologique grandissant pour une gamine laissée trop tôt à elle-même. Elle se console en famille, mais réalise vite que le frangin n’est pas plus intelligent qu’elle. Horter la récupère en loques à Mulhouse et lui fait nager du dos, il ne sait faire que ça.

La sportive préférée des Français croit pouvoir gagner le 400 m sur ses seules qualités, mais ça ne suffit plus, Coralie Balmy a appris à faire des culbutes. Vexée, elle abandonne la seule distance dont elle a encore le record du monde. Marie-Jo Pérec n’aurait pas fait mieux. Et si Manaudou n’allait pas plus loin que l’aéroport de Pékin ?

Football, Ligue 1 : Pour un immonde meilleur

puygrenierampoule.jpg

La tragicomédie entame un nouvel acte. Après avoir enterré l'un des grands-pères – le PSG – la Ligue 1 fonce vers le procès. Et il se fera à huis-clos, dans des stades désertés.

Jean-Paul Rouve ne nous a pas assez cassé les couilles, Nancy veut faire le casse du siècle. Mais cette fois, la cible, c'est la banque la moins fortunée d'Europe, la Ligue 1. C'est officiel, elle est aussi la plus ridicule. Non seulement Darcheville et Christanval n'osent même plus y évoluer, mais maintenant, les clubs préfèrent jouer leur saison devant la commission d'éthique. Aussi fameuses que les notes de frais de Simonet, les suites du Nantes-Toulouse 2006-2007 avaient fait dégueuler tous les amateurs de foot, pas seulement à cause de France 2 foot qui n'existait heureusement pas. Et à l'époque, Crosas ne jouait même pas en L1. Tout ça pour rien : Rennes et Bordeaux viennent d'être déboutés de leur appel.

O Porc tuniste

Mais aujourd'hui, Nancy réveille l'espoir de tous ses supporters : oui, l'ASNL peut être inventive et faire le spectacle. Lassés d'attendre une roulette de Biancalani, Parentin et Rousselot ont préféré concocter un chef-d'oeuvre de recours : récupérer les trois points de Bordeaux-Nancy sans même le rejouer. On retrouve là tout ce qu'il y a de plus con et de pervers chez les dirigeants actuels du foot français. Con, parce que jouer sur Tapie vert, c'est allonger la durée de vie du championnat au gré des recours. C'est demander aux spectateurs d'attendre dans la tribune jusqu'à la décision de la commission avant de fêter une victoire ou de pleurer une défaite. « Pourvu qu'on puisse faire monter des putes en attendant » doivent penser certains.

Conne mission d'éthique

C'est surtout pervers, parce que Nancy s'est glorifié les jours suivants de n'avoir pas envenimé les débats. Sans doute après avoir compris que Brison et N'Guemo ne rimaient pas avec Ligue des Champions. Mais entre temps, M. Poulat a avoué publiquement ses penchants les plus intimes : il est nul et il a tringlé Micoud. Entre temps encore, Marseille a perdu. Si bien qu'avec 21 petits points en 15 matches retour, Nancy est miraculeusement resté 3e. C'était trop tentant : pourquoi ne pas faire sauter la banque comme une vulgaire femme de Fred ? « Il y a eu tricherie, ce n'est pas comme une faute d'arbitrage. La commission pourrait juger au cas par cas », se défend Parentin. Consternant. Mieux vaut s'y faire : à force de recours, Thiriez remettra le trophée du meilleur joueur de L1 2007 à Clément Chantôme, en 2010.

Pendant ce temps-là, Aulas veut garder Fred et flippe de l'improbable retour de Bordeaux. Un grand président, la fin d'une époque. Nous reviendrons bientôt sur cette épopée, un des plus grands fiascos de l'Histoire.

Football, Ligue 1, OM : Nasri l’en-cas

zidane.jpg 

Samir Nasri a senti que Djibril Cissé était dans un grand soir contre Lille. Ambitieux, il a tout foiré pour se réserver seul les honneurs de la bronca.

Pape Diouf aura beau l'insulter tant qu'il peut, Samir Nasri est bien le meilleur joueur de l'OM. Seul problème, Nasri est aussi souvent irréprochable sur le terrain qu'Eric Gerets en Français. Du coup, l'OM est entraîné dans ses chutes. Longtemps handicapé par plusieurs blessures, une méningite et surtout les appels en profondeur de Djibril Cissé, il n'a pas retrouvé son niveau de la fin de saison dernière. Quelques buts importants, dont l'égalisation à Nancy et la frappe de la victoire à Metz, mais une constance au plus haut niveau qui rappelle Corentin Martins ou Romarin Billong.

La technique, Nasri l'a toujours. La vision de jeu aussi. Mais le boulard, c'est nouveau : depuis une fin de saison dernière en boulet de canon, il a cédé au syndrome Asloum qui a coûté à l'OM son début de saison, la Coupe de France, la Coupe UEFA et peut-être bientôt la 3e place. Quand une caméra approche, même les sourires confits de Philippe Bruet ne le perturbent plus : il fronce les sourcils pour se donner l'air d'un séducteur que ses vilains pics blonds ont longtemps empêché. Et quand la star des Link Up débarque dans le vestiaire pour mimer le corbeau avec Cissé, il commet l'erreur de rire. Les sketches de Bosso en famille sont bien loin.

Euro star en panne

Pour l'heure, Nasri n'a que 20 ans et rien n'indique que l'apogée de sa carrière sera La Corogne. Mais à l'heure où Benzema et Benarfa sont déjà au-dessus du niveau Ligue 1, Nasri doit être bon à chaque match. D'autant plus que l'équipe de France ne sera pas aussi indulgente que ses coéquipiers, même si Taiwo ne sait toujours pas ce qui différencie un bon d'un mauvais joueur. L'Euro se profile, et Samir Nasri n'a plus que quatre matches pour regagner sa place. Outre Ribéry, Malouda et probablement Govou, Nasri est en concurrence avec Benarfa pour les postes offensifs, hors attaquants. Vu que son niveau est inférieur à celui de Dalmat en ce moment, c'est pas gagné.

Il y a un an, il était partant certain pour l'Euro. Mais peut-être préfèrera-t-il  préparer sa reconversion avec Philippe Fragione cet été.

L’édito du Vestiaire : Passage de grade

gdasset442690.jpg 

C'est au moment où Pieter de Villiers annonce son départ que l'on se rend compte de la place qu'il occupait dans notre vie, mais aussi dans le monde du sport dans son ensemble.

Nicolas Anelka regarde ce spectacle d'un air détaché. Ses neurones ne lui permettent pas vraiment de comprendre ce qu'il se passe, sinon il n'aurait pas eu besoin de revenir au PSG. Jacques Marchand l'expliquerait mieux que nous, il y a un âge où l'haleine se putréfie et un autre où il faut faire chier tout le monde. Dès fois ça dure longtemps et dès fois très longtemps. Sylvain Chavanel aura attendu 28 ans pour cesser de mouiller son cuissard à toute heure du jour et de la nuit.

Alizée Cornet, 18 ans vient de découvrir que le plus haut niveau n'était pas qu'une histoire de cul. Goven dément. Lucie Decosse, presque 27 ans, est enfin foutue de devenir championne olympique sans discussion. Samir Nasri, 20 ans, a déjà un boulard plus gros que celui d'Henry. Gasquet, le fils de Francis, fait ses premières dents à 21 ans et ça lui fait tout bizarre, et ça le rend pas plus intelligent. Laure Manaudou, 20 ans, d'ores et déjà meilleure nageuse française de l'histoire, est une vilaine petite capricieuse mais elle le sait, et comme tous ses petits camarades, elle a bien le droit.

Pendant ce temps-là, Michalak, 25 ans, murit et envisage déjà de revenir en France. Un exemple de gestion de carrière. Mais, hélas, on ne peut plus rien faire pour lui à part s'il redevient demi de mêlée.

Révélations Le Vestiaire, PSG, Cayzac : De l’eau dans le vin

doardany.jpg

Le PSG a gagné hier en CFA grâce à Yannick Boli. Une réunion de crise s'est déroulée au Camp des Loges. Dany Brillant est toujours chanteur.

Ce que tout le monde sait, c'est qu'Alain Cayzac n'est plus président du PSG. Ce que tout le monde ne sait pas, c'est qu'il n'a pas vraiment démissionné. Le Vestiaire, comme toujours très bien informé, est en mesure de vous révéler ce qu'il s'est vraiment passé hier. Le plan com, pas très maîtrisé, est dignement inspiré de la méthode Aulas.

Après un point sur l'excellent bilan de Paul Le Guen, les actionnaires du PSG ont fait le constat qui s'imposait : pour virer l'entraîneur, c'est bien trop tard. L'autre question a suivi, aussi logique qu'une titularisation de Pauleta : comment faire pour entretenir l'once d'espoir du club ?

La réponse a été évidente, cinglante et cruelle. Sébastien Bazin n'a pas eu besoin de l'expliquer longuement à son président, certainement le moins responsable de l'échec puisqu'il n'avait aucun pouvoir (ni recruter, ni virer). Et ce n'est pas lui non plus qui a colporté au sein du club et dans les médias la plus grosse connerie dite sur le PSG 2007-2008 : une équipe sans talent. Metz ou Valenciennes seraient bien heureux d'avoir Diané, Rothen, Pauleta, Luyindula et même Mendy ou Just Fontaine dans leur effectif.

Se battre contre un Moulin

En substance, Bazin a donc choisi de faire sauter le fusible Cayzac. Un choix contraint, désespéré mais pas si con. Comme il l'explique en substance : le faisceau médiatique va se déplacer sur le dirigeant légendaire et permettre aux joueurs de préparer la réception d'Auxerre, le match de la survie, dans les conditions les plus sereines possibles. Ensuite, l'opinion publique attend une décapitation, sinon le risque d'émeutes sera réel. Il faut un responsable, et virer Le Guen sera probablement plus dommageable encore. Cayzac, encore plus vieux que ses artères millénaires, a le choix. Partir à quatre pattes ou la queue entre les jambes. Ca se ressemble. Il prendra la deuxième solution, la moins cohérente bien sûr par rapport à ses déclarations récentes, y compris celles de samedi dernier.

Le désormais ex-président, qui a mangé cette saison plus que Christian Bîmes à un buffet campagnard du Fouquet's, prouve par sa sortie que son amour du PSG est aussi incommensurable que la méconnaissance du football de Colony Capital. Ancré au club depuis 1986, il est remplacé par Michel Moulin, un ancien du PSG tellement ancien qu'il n'y a jamais mis les pieds. Daniel Hechter en sent des dessous de bras.

Bruits de Vestiaire

buster.jpg

Le Vestiaire a fait son entrée parmi les blogs sportifs les plus influents du web francophone. Cassy Vericel est pourtant toujours célibataire.

Football. Impliqué bien malgré lui dans un imbroglio mafieux, Steven Gerrard s’est ému, par la voix de son père, de la peine de 14 ans de prison infligée pour vol à John Kinsella. Ce dernier avait chaudement conseillé à un de ses amis gangsters, connu comme « The Psycho » dans le milieu anglais, d’arrêter de terroriser le capitaine de Liverpool. « Mon fils n’a alors plus jamais reçu de menaces », a déclaré Paul Gerrard pendant le procès, dont Le Vestiaire vous fait écho en exclusivité.

Gymnastique. Vladimir Poutine a coupé court aux rumeurs faisant état de sa liaison avec l’ancienne championne de GRS Alina Kabaeva. La jeune femme, 25 ans, avait terminé sa carrière sur un titre olympique, à Athènes, après avoir purgé une suspension d’un an pour un contrôle positif à la furosemide. Entrée depuis à la Douma, elle s’est rapprochée de l’ancien président russe, qui a qualifié de « fantasmes érotiques » les révélations du Correspondant de Moscou. Ca lui aurait pourtant changé de Luidmilla.

Tennis. Elle aura éveillé elle aussi plus d’un fantasme érotique, les draps de Richard Gasquet s’en souviennent. Anna Kournikova a déclaré cette semaine au magazine People qu’elle ne comptait jamais se marier, malgré les appels du pied de son chanteur de boyfriend, Enrique Iglesias. Le hockeyeur Sergei Fedorov s’était pourtant vanté dans la presse d’avoir passé en 2001 la bague au doigt de l’ancienne joueuse russe, sur laquelle est montée la moitié de la NHL. Serge Poudrier s’en mord les moignons.

Athlétisme. Le livre Guinness des records a refusé d’homologuer la performance de Pierre-Jean « Buster » Martin (photo), devenu le week-end dernier à Londres le plus vieil homme à avoir bouclé un marathon, en un peu moins de dix heures. Né en France d’une grossesse illégitime avant d’être envoyé dans un orphelinat des Cornouailles, celui qui est toujours employé à mi-temps dans une entreprise de plomberie n’a pas d’acte de naissance pour justifier ses 101 ans. Ca n’a jamais dérangé Roger Milla et Abedi Pelé.

Basket-ball. Johan Petro va bientôt devoir faire ses valises. Aucun club NBA ne veut récupérer le pivot français, auteur d’une saison aussi plate qu’Alizée Cornet, mais ses Sonics déménageront la saison prochaine du côté d’Oklahoma City, à 3.000 km de Seattle, où la franchise était installée depuis 1967. Les fans apprécieront. Et si l’ASVEL allait jouer ses play-offs au gymnase Gaspard Malo de Dunkerque ?

Curling. Le Canada a conservé à Grand Forks (Etats-Unis) son titre de champion du monde en battant en finale l’Ecosse, championne d’Europe. L’équipe de France, cinquième, a quasiment assuré sa qualification pour les prochains Jeux Olympiques et son capitaine, Thomas Dufour, de Chamonix, a été élu meilleur joueur du tournoi par ses pairs. Il n’y a bien que la famille que ça intéresse.

Tennis : Les ordonnances du Dr Dhrey

reebokpump.jpg

Troisième opus des secrets du Dr Dhrey. Cette semaine, Mauresmo voulait revenir en Fed Cup. Cibulkova ne l'a pas ratée.

Cornet tôt

Alizée Cornet va faire des jalouses. Une des égéries nasales de Peyo Greenslip est la Française la plus en forme en ce début de saison, et pas seulement parce que les autres sont nulles. Finale à Acapulco, demie à Amelia Island, elle continue sa danse à Charleston. Pour se hisser en quarts, Cornet a battu la Roumaine Cirstea dans un duel de « 18 ans ». De quoi donner des suées à Georges Goven.

Chipo lattat Simon

Gilles Simon est un grand seigneur. Non pas qu'il ait vécu au Moyen-Âge, ou fréquenté Jules Césaire. Mais après avoir en Coupe Davis généreusement laisser la vedette à Mickaël Llodra d'un talent équivalent, il a offert une des rares victoires de sa vie à l'Italien Francis Ford Cipolla (qui poursuit son invincibilité en interclubs, il a également battu Roger-Vasselin cette année). Mené 6/3 5/2, il sent poindre la peur de gagner chez son adversaire. Le French flair, sans doute. Il se dirige vers le filet et abandonne alors. La raison : un vilain blocage du dos, qui l'éloignera des terrains au moins deux jours, d'après les médecins. « De toute façon, je faisais un match pourri » a-t-il ajouté face aux sceptiques. Le Dr Dhrey lui rappelle que sa carrière et son niveau de jeu ressemblent de façon troublante à ce match.

Pas triste Dominguez

Entre deux chroniques radiophoniques, Patrice Dominguez s'est souvenu qu'il était aussi DTN de la FFT pour évoquer le cas Gasquet. Pour lui, pas de problème, Richard est un cas classique. « Il traverse une crise de croissance. J'ai toujours dit qu'il atteindrait son maximum à 23-24 ans, parce qu'il est encore en construction. » Dominguez prône une réorganisation : « De l'entraîneur, du préparateur physique, du kiné, du capitaine, il faut redéfinir le rôle de chacun. » Le kiné pourrait donc devenir intendant pendant que Forget ferait les repas. Et Monfils, masseur ? S'il pouvait également suggérer une bonne Assises à Christian Bîmes, cela lui permettrait, ainsi qu'au tennis français, de recouvrer la santé.

Compilascione

Thierry Ascione débute une nouvelle vie. Non pas parce qu'il a gagné un match (son premier en 2008), mais grâce à sa nouvelle raquette. « Je jouais depuis 10 ans avec une raquette longue, lourde et très tendue et là, j'en ai une courte, légère et pas très tendue ! Je sais même pas comment j'arrive à renvoyer la balle ! » Appelé « le beef » sur les courts, il le serait donc aussi en dehors. Il préfère en rire. « Tous les muscles, tendons et articulations de mon coude sont fatigués ! » A déjà 27 ans, il est toujours plus précoce qu'Olivier Delaître, qui mit un terme hâtif à sa jolie carrière en l'an 2000 à 33 ans à peine, et pour lui, les Reebok Pump (photo) existaient encore.

Football, Ligue 1, Lens : Un druide qui serpe à rien

leclercq.jpg

Le grand blond a passé l'âge de mettre des joggings, même si Papin a du mal à faire ses lacets. Le Vestiaire l'avait annoncé il y a bien longtemps, c'est confirmé : Lens n'a toujours pas sorti son pied de la L2 et préfère y mettre quatre orteils supplémentaires.

Vous qui pensiez que druide, c'était préparer des potions magiques, c'est des conneries. Et Gervais Martel en a fait une belle. Car le sorcier blond multiséculaire de Lens a inventé en trois mois une nouvelle recette. Faire venir ses recrues, diriger les séances d'entraînement, s'asseoir sur le banc et laisser Papin assumer un bazar digne de Lugdunum face à la presse. Notamment ces soirs de défaites que Lens a pris l'habitude de fréquenter autant que ses supporters la saucisse-frites et 120 litres de bière dégueulasse. « Ca forge le moral du petit », doit-il assurer avec son calme antique à un Charles Martel qui ressemble de plus en plus au Louis Nicollin en phase terminale, celui de l'époque Rui Pataca, le dernier enfant battu de la Mosson. « Lens va rester en L1 ! Pourquoi en suis-je si certain ? J'ai, chaque jour, l’habitude d’allumer un cierge. » Et si le druide le bouffait son cierge ? Mais quelque part, ça marche : malgré la cervoise indigeste, Papin n'a toujours pas claqué la porte de la taverne.

Ca barde

Mais ces derniers temps, le druide s'est égaré dans sa propre forêt. Dix matches sans victoire, la courte embellie de janvier a viré à l'embolie. Sans gui (Wallemme), il a perdu son calme. « Le milieu du football a changé et celui du journalisme aussi. J'ai toujours joué dans la reconnaissance mais je vais désormais tabler sur la rancune. Si nous ne pouvons pas compter sur les journalistes, nous ne compterons donc que sur nous-mêmes.«  Jamais en mal d'innovation, il comptait donc sur les journalistes pour que Lens s'en sorte. Jamais telle potion n'avait été imaginée, même par les druides les mieux payés du championnat. Si c'est ça être druide, tout le monde peut le faire. Jules Césaire aurait dû s'en débarrasser, maintenant c'est trop tard.

Pendant ce temps-là, fidèle à nos conseils, Saint-Etienne n'a pas appelé Jacques Santini pour former l'hideuse tête bicéphale avec Roussey. Malgré le scepticisme des plus éminents spécialistes football qui leur prédisaient la relégation, Sainté est 5e et se lèche les doigts.

L’édito du Vestiaire : L’affaire Guesdon

fignon.bmp

Le CNOSF a craqué. Par peur de la honte, il ne tolèrera pas le ridicule petit badge pour un monde meilleur. A part si le monde entier veut bien être ridicule aussi. Heureusement, David Douillet et Romain Mesnil n'auront pas le monopole de l'humiliation.

Daniel Fernandes veut bien partager. Pathétique, le vieux judoka aurait pu finir plus dignement qu'une piteuse élimination des championnats d'Europe. Le Vestiaire avait déjà évoqué plusieurs fois ces derniers temps sa présence plus qu'incongrue en équipe de France. Le champion le plus spectaculaire de ces quinze dernières années n'aura donc jamais triomphé. Qu'il se rassure, le cyclisme n'est pas logé à meilleure enseigne. Ce n'est pas la victoire de Valverde sur Paris-Camembert, ni le vilain podium de Paris-Roubaix qui nous démentira. Il n'y a plus de course, plus d'intérêt et Thierry bisounours Adam met tout son coeur à l'ouvrage pour enterrer le vélo : « Tom Boonen, quel beau champion, le champion du cyclisme du renouveau, même si je n'aime pas vraiment employer ce terme en ce moment. » Alors pourquoi tu fermes pas ta gueule ? Un autre qui pourrait bientôt la fermer, c'est le plus grand attaquant du début des années 90 : Romario qui annonce pour la quinzième fois prendre sa retraite. Qu'il la prenne. Richardson aussi s'en va. Il était encore là ? Et Maurice Greene se serait déjà dopé. Ah bon ?

Pendant ce temps-là, L'equipe.fr a titré ce que personne n'aurait même oser penser : « Camille Pin favorite. » Goven peut remettre son pantalon, elle n'était favorite que de son match contre Kerber. Patience ne l'était pas contre Hanescu, ça s'est vu.

Exclu Le Vestiaire, Alain Perrin débarqué : Tchao pantin

v710082291188239420.jpg

De notre envoyé spécial à Lyon,

Le divorce est prononcé. Wiltord n'a rien à voir là-dedans : le cas d'Alain Perrin vient d'être réglé.

Selon nos informations exclusives, Jean-Michel Aulas a mis son ultime argument dans la balance pour tenter de retenir son joyau Hatem Benarfa : le limogeage de Perrin, qui ne le fait plus jouer. Une décision entérinée après de nombreux échanges intervenus entre le président, Benarfa et son entourage, dont le dernier date de quelques heures seulement. Le départ de Perrin sera probablement confirmé une fois le titre joué, mais la décision est actée. Benarfa en a déjà reçu les garanties.

Le silence troublant des deux parties ces dernières semaines masquait donc bien une intense activité en coulisses : Benarfa, qui veut être considéré comme titulaire indiscutable, ce qu'il n'a jamais été jusque-là à Lyon, entretient savamment des contacts avancés avec des clubs étrangers huppés (nous vous en reparlerons prochainement). Il attendait de Lyon un signe fort en sa direction : c'est fait. JMA a compris, Benarfa allait signer ailleurs, il fallait choisir entre Perrin et lui, et vite.

Une seule con… cession

Un choix qui, s'il est dicté par l'urgence, n'était ni hasardeux, ni cornélien. Alain Perrin paye ses choix tactiques, mais pas que ceux du terrain. En effet, malgré les sous-entendus insistants de son président et de Bernard Lacombe, il a persisté et n'aura finalement cédé qu'une fois aux consignes présidentielles, en titularisant Benarfa à Manchester. Faire autrement aurait mis sa vie en danger. Mais depuis, Alain Perrin a de nouveau contesté les incursions extérieures dans « son » domaine, le sportif, par des choix volontairement osés et visibles. Comme lors des dernières semaines de son passage à l'OM, il agit seul et s'oppose par principe, quitte à se mettre le vestiaire, le staff et les dirigeants à dos. Les déclarations d'Aulas à l'issue de Lyon-Rennes étaient déjà le signe que le patron de l'OL avait atteint le point de non-retour. Jamais il n'avait été aussi intelligible et direct, malgré son démenti quotidien. Les mauvais résultats et l'éventuel retour de Bordeaux ne feront que légitimer davantage la décision de se séparer de Perrin.

Benarfa, l'exemple

Aulas ne soutenait déjà plus son entraîneur depuis longtemps. Mais les choses se sont accélérées depuis que le coach et son joueur se sont brouillés. L'altercation Benarfa – Squillaci, l'un des joueurs préférés de Perrin dans le vestiaire lyonnais, a assombri un peu plus leurs rapports. Depuis, Benarfa est sorti de l'équipe. Son entrée fabuleuse à Marseille n'a rien changé : la sanction pseudo-disciplinaire a continué contre Rennes, Benarfa était sur le banc. Et Perrin l'arrogant de se gargariser : « Ben Arfa ? A Marseille, il a fait une bonne entrée. Cela ne m’a pas surpris après son travail de la semaine. »
C'était là l'erreur de trop pour Perrin, qui ne jouit pas de la liberté qu'il souhaite et sait que ça ne changera pas. L'erreur n'était peut-être pas involontaire.

Le travail d'Aulas n'est pas fini pour autant. Que peut-il encore offrir à Benarfa pour qu'il prolonge enfin? Benzema acceptera-t-il de cotoyer son ennemi de toujours une année de plus ?  Doit-il attendre une faute grave de Perrin ou le pousser à la démission pour éviter les indemnités ? L'OM avait bien réussi.

Football, Ligue 1 : La fosse au Lyon

c61228d9aa9d0e84fa9c556c7dddd35a.jpg blanc05.jpg 

Depuis l'annonce de la succession d'Henri Sannier aux commentaires du Tour de France, on n'avait pas vécu tel suspense. Lyon-Bordeaux, pour le titre, et PSG-Lens, pour le maintien : tout est ouvert.

A tout loser, tout honneur. A cinq journées du terme, Lens et le PSG sont lancés dans une course éffrenée au médiocre. Les Artésiens ont été victimes d'un hold-up de Saïfi à Lorient et les Parisiens se sont fait Talal hara-kiri contre Nice. On ne sait qui l'emportera. Entre les deux finalistes de la Coupe de la Ligue, la ressemblance est frappante. Sauf avec le méchant druide, et les Parisiens peuvent s'en estimer heureux.

Paris et Lens sont dotés d'authentiques qualités de relégués en puissance : des bourrins devant, des boulettes derrière et un mental à redonner espoir à Mauresmo. Contre Nice, seul le président Cayzac, désormais âgé de 108 ans, a vu « deux exploits niçois » ruiner les efforts parisiens. La vérité, c'est que le PSG a sorti le grand jeu : laisser le ballon à Nice, reculer et compter sur Landreau. Le Guen en a poussé sa première gueulante sur le banc de sa vie. Et Papin sa 70e : son tandem avec papy Leclercq fonctionne toujours aussi bien. Avec le druide, qui met de la cervoise dans son vin après chaque défaite, Lens possède néanmoins un atout de maître pour retarder la crise le plus longtemps possible et ainsi descendre en toute quiétude. Mais Strasbourg, qui a le calendrier le plus difficile, est aussi à 35 points. Deux exploits et les Alsaciens libéreraient une seconde place dans la charette. Pas de jaloux ?

Blanc comme un linceul

Surprise, Laurent Blanc déclare que « tout est ouvert ». Contrairement aux apparences, il ne retourne pas sa veste : il constate juste que Lyon a largement le potentiel pour perdre deux des cinq derniers matches et préfère se terrer dans l'ombre comme depuis le début du championnat. Sans Toulalan, Benarfa (qui n'est pas blessé) et avec Coupet, Lyon peut s'inquiéter. L'OL s'est appuyé uniquement sur Cris et les coup-francs de Juninho contre une équipe de Rennes qui était aussi entreprenante que Gasquet dans une boîte roumaine, avec les rares strip teaseuses que Tsonga n'avait pas déjà ramassées.

Aujourd'hui, Aulas, Juninho, Benzema, Cris et Lacombe n'ont pas tous le même avis que la femme à Fred pour redresser la barre. Mais Alain Perrin n'a pas l'art de Houiller pour satisfaire les choix de tous les entraîneurs du club, sans doute parce qu'il pense être lui-même entraîneur de l'OL. Ce groupe menace d'imploser comme l'an dernier. Une défaite à Strasbourg et l'habile Laurent Blanc osera un « c'est du 50-50 », dernière marche avant la mise en bière du champion.

Si Bordeaux termine à neuf points, au moins restera l'évidence que le championnat a été serré. Pendant ce temps-là, les supporters lensois ne comprennent pas pourquoi, quitte à rappeler un mort, on n'a pas fait revenir Bachelet.

Tennis, Coupe Davis : Quatre marioles et un enterrement (2/2)

De Melbourne à Winston-Salem, Le Vestiaire vous propose de revivre en deux épisodes cet acte fondateur du renouveau du tennis français : une grosse arnaque.

noahbio.jpg

Heureusement, le nouveau Tsonga est arrivé. Il s'appelle, comme chaque année, Gaël Monfils. C'est le seul Français à avoir gagné en simple depuis vendredi. Encourageant.

Les Français ne valent pas mieux que les filles de Fed Cup : sans les leaders, impossible de voir les demi-finales. L'émulation a vécu aussi longtemps que la carrière ATP d'Olivier Patience. Alors, le « j'assume » de Guy Forget sonne comme une évidence. Il maîtrise son groupe avec l'aura d'un réalisateur de film pour adultes au moment de la scène finale. Ca part dans tous les sens. L'excuse de meilleurs résultats sans les forfaits de Gasquet et Tsonga, écartons-la comme les jambes de la femme à Chamou dans une loge France Télévisions. Pour les Français, comme par hasard, le jour J c'est forfait. En face, Roddick était là. Quand il le fallait, Agassi, Sampras et Malivai Washington l'étaient aussi. Les Français n'étaient pas là, et c'est un mal récurrent et incurable.

Forger ses défaites

Le problème, c'est que, même s'il n'aurait de toutes façons pas gagner, le sélectionneur a été aussi inspiré dans ses choix que Clément dans celui de ses lunettes. Comment Mathieu a-t-il pu jouer le 4e match? Vu son pic de fatigue, même Bernard Sainz n'aurait rien pu faire. Et une fois sur le court, on a senti que le capital confiance du Strasbourgeois avait autant fondu que le palmarès de Marion Jones. Le cap'tain a tellement donné confiance à son joueur qu'il paraissait encore plus déprimé que lui en conférence de presse. Mathieu cherchait vainement du regard un entraîneur dans les tribunes. Il n'en a pas vu. Que Forget soit fautif ou non, cela n'a aucune importance, il est responsable et le reconnaît bien volontiers. Forget n'a plus sa place, Le Vestiaire le savait, l'intégrité de Bîmes l'a emportée. Assumer, c'est normal quand on est capitaine. Sauf que là c'est une défaite, une de plus, une de trop. L'heure de la démission a de nouveau sonné.

Relisez donc nos papiers tennis. Vous y verrez, pour ceux qui ne le savent pas encore, que si Le Vestiaire, qui l'écrivait dès septembre 2007, avait été entendu, personne ne se serait enflammé, car il n'y avait vraiment pas de quoi. La France du tennis est toujours la même. Avec ses autistes, ses blessés chroniques, ses éternels espoirs, son encadrement incompétent, ses coups d'éclat ponctuels, sa quasi absence des gros tournois, son existence dans les petits, mais pas ses victoires. Un seul et unique leader, mais toujours inférieur aux leaders précédents et à lui-même. Même si le classement ATP est flatteur, les résultats sont comme d'habitude inexistants. La cuvée 2008 n'est toujours pas un meilleur cru que les autres, avec encore cet arrière-goût de merde. Et oui. Vivement la terre battue.

Tennis, Coupe Davis : Quatre marioles et un enterrement (1/2)

De Melbourne à Winston-Salem, Le Vestiaire vous propose de revivre en deux épisodes cet acte fondateur du renouveau du tennis français : une épopée.

noah3.jpg 

Seul Arnaud Clément a haussé son niveau de jeu habituel contre les Etats-Unis (1-4). Le tennis français va très mal.

Rappelez-vous, c'était début février, Gilles Simon existait encore, Tsonga aussi. La France éliminait la Roumanie au terme d'une rencontre de Coupe Davis comme le groupe II en recelle. A peine moins euphorique après le match qu'avant, Guy Forget rêvait à la victoire finale, avec ses deux pépites, Gasquet et Tsonga. Deux mois plus tard, la France est tombée. Seule sa longue tradition du double l'a empêchée de rentrer fanny ardent. Le Vestiaire n'a jamais été dupe quand les médias et la FFT ont foncé Bîmes en tête pour présenter la « meilleure équipe de France de l'histoire ». L'équipe de France de Coupe Davis est, au mieux, aussi faible que les années passées et ses défaites contre la Russie.

Richard caquette

Richard Gasquet commence à comprendre que son corps a changé et que l'adolescence est terminée. Enfin, pas complètement, puisqu'il a préféré améliorer son record à Snake 3 sur son Nokia, plutôt que de regarder le double. De toute façon, à la maison, il regarde jamais France 4. Tsonga, lui, aura été un pilier de l'équipe aussi fugace que Barcella. La faute à sa fragilité de nouveau vainqueur de Roland-Garros. Restait Mathieu, qui a joué à son niveau mais pas plus contre Blake. Ses deux balles de matches ratées ne vont pas réécrire l'Histoire, mais le fantôme de Youzhny continue de danser sur sa carrière. Dans la même veine, Llodra a confirmé que Rotterdam et le double étaient ses limites. Il peut faire chier Soderling ou Karlovic, mais service volée contre Roddick, c'est plus suffisant.

A suivre…

Bruits de Vestiaire

darch.jpg

Jan Ullrich va passer à table pour éviter la justice, Andy Goode ne ressemble toujours à rien et la Fédération Française des Artistes Prestidigitateurs menace de boycotter Pékin.

Formule 1. Lewis Hamilton a prolongé au-delà du Bahreïn sa traversée du désert. Transparent en Malaisie, mis à l’amende par la justice française pour excès de vitesse, le pilote britannique a subi cette semaine une nouvelle désillusion. Son autobiographie, My Story, ma vie, mon œuvre, est maintenant bradée à 99 pence (moins d’1,50 euro) dans les librairies de la chaîne Home Bargains. Alizée Cornet a renoncé devant cet échec à coucher sur papier et sous Georges Goven le récit de ses trois saisons sur le circuit juniors.

Natation. D’aucuns y verraient les vestiges d’une soirée arrosée, lui se défend d’avoir à subir une préparation exigeante avant les JO. Michael Phelps s’est endormi dans la chambre d’appel avant le départ des séries du 400 m au meeting de Columbus. « Fatigué », celui qui deviendra à Pékin le plus grand nageur de tous les temps a tout de même passé au révélateur Fred Bousquet et les limites internationales de l’ancien record de France du 100 m papillon de Frank Esposito. Il ne doit pas non plus connaître le Modafinil.

Tennis. Le week-end de Coupe Davis a rappelé Paul-Henri Matthieu à ses vieux démons russes. Mikhail Youzhny hante toujours les nuits du Strasbourgeois et depuis peu celles des milliers d’internautes qui se repassent la vidéo de sa tentative de suicide au tournoi de Miami. Frustré par un revers lâché dans le filet après un long échange contre Nicolas Almagro, il s’est tailladé le crâne de trois impacts secs avec sa raquette. Di Pasquale n’aurait pas fait mieux.

Cyclisme. Un garçon de 5 ans a trouvé la mort au début du mois, en Belgique, sur le parcours des Trois Jours de La Panne. L’enfant a soudainement traversé la route et a été fauché par un camion avant le passage des coureurs. C’était bien la peine d’annuler le Dakar.

Omnisports. Ce n’est facile à écrire, mais Le Vestiaire partage l’avis du député UMP Lionnel Luca quant à l’insignifiance du badge olympique proposé par les athlètes français. Le slogan « Pour un monde meilleur » ne pourra d'après lui que « conforter le régime communiste chinois car c’est celui de tous les régimes totalitaires ». Romain Mesnil aurait pu aussi demander à manger pour tous, l’effacement de la dette de Carole Merle et la légalisation du cannabis pour les rugbymen de ProD2.

Football. Après avoir passé en revue les tenues les plus ridicules de l’histoire du foot et ses pires bouchers, The Sun s’est attaqué à l’embonpoint de Ronaldo et de Tomas Brolin dans son classement des dix joueurs les plus gros. Le Brésilien y figure en tête devant une brochette de britanniques qui ne devaient pas descendre que des boissons énergétiques. Jean-Claude Darcheville (photo) a curieusement été oublié.

Football, Equipe de France : Titi fait le gros minet

41270822leroy203.jpg

Dans son interview quotidienne donnée à L'Equipe, Thierry Henry a confirmé nos propos d'hier. Il n'y a aucune inquiétude à avoir. Aussi sincère qu'une poignée de main de Wiltord à Fred, il s'épanche sur sa « perte de repères dans l'axe », et le « problème » que cela pourrait poser à l'Euro. Le procédé est habile. Henry veut faire pression sur son club pour retrouver le poste d'avant-centre, et surtout obliger Rijkaard à enfin essayer Eto'o sur le banc. Peut-on imaginer que le meilleur attaquant français ait atteint le niveau d'Alioune Touré en 6 mois ? Si Le roi (pas le séduisant sélectionneur de l'Afrique) était vraiment mal, irait-il le crier sur les toits au risque de provoquer chez Craioveanu cette euphorie frénétique et dommageable pour le corps social qui a conduit certains à une utilisation excessive de papier toilette et au décès prématuré d'écolières trop aguicheuses à leur goût. Bryan Roy et Walter Zenga n'en pensent pas moins. Si tel était le cas, plutôt que de démissionner de son poste de sélectionneur à quelques semaines de l'Euro, il préfèrera la blessure. Au moins, ça laisse du temps libre pour tirer des putes après un beach-volley bien arrosé.

Qui parie que son adjoint froncera ses épais sourcils quand David Astorga lui demandera s'il y a un problème Henry ?

Football, Equipe de France : Henry benne Barca

thierryhenrydejaamisameriquesildecidepartirjouerml.jpg

Ses dix passes décisives n'y changeront rien : Thierry Henry n'est encore que l'adjoint d'Eto'o.

Les journées se suivent mais pas les passes. Par respect pour le pauvre Abidal, il ne se plaint pas : même s'il fout rien, il est titulaire en ce moment. Positionné dans le couloir gauche, le système de jeu barcelonais l'attire autant que les frères Polikeviciute. A Schalke, lors du match aller des 1/4 de finale de Ligue des Champions, Henry était toujours tout seul dans son coin. Le but est venu de son côté, sur un de ses rares ballons. Pourtant, ses partenaires l'ont comme d'habitude systématiquement ignoré, avec un vice que Rebecca de Mornay n'aurait pas renié dans « La main sur le berceau ». Et quand Messi est là, c'est pire, pas qu'à cause de sa coiffure.

Henry cantonné

Mercredi, lors du match retour, il a moins animé son côté gauche qu'Olivier Quint en rééducation à Saint-Jean de Monts. Pourtant, on a plus cherché Henry : la défense a sauté le milieu telle la femme à Chamou à l'orée du mois de juin. Des ballons de la tête, il en raffole. Du coup, il a été aussi à l'aise qu'un roux dans un meeting du Ku Klux Klan. Très nerveux, il a failli empaler Tata Germaine Jones, qui est un homme. Il a fini le match en jouant essentiellement vers l'arrière. François Clerc va continuer à croire que le haut niveau, c'est centrer pour Coupet. Henry ne s'amuse pas, Henry ne cherche pas à combiner. Henry veut jouer dans l'axe, alors il boude. Il défend le minimum, reste hors-jeu pour faire chier Xavi et Iniesta et n'applaudit même plus les tentatives avortées de passes d'Eto'o. Ses appels en profondeur sont aussi nombreux que les membres du fan club de François Masson. Dans ce désert, il s'économise au moins pour l'équipe de France.

Alors que Daniel Moreira n'a toujours pas marqué en Ligue 1, ils étaient près d'un millier de divorcés à soutenir Thierry Henry samedi dernier, pour l'appuyer dans sa tentative de diversion. Il pourrait même être pris en flagrant délit de levrette sur la femme du chef qu'il resterait l'entraîneur des Bleus.