Cyclisme, Sylvain Chavanel : Mimo ras l’élastique

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« On n'est pas du bétail » (Laurent Jalabert, 1998)

Evidemment, Le Vestiaire l'avait annoncé, et les faits n'ont pas tardé à lui donner raison. Il n'aura donc fallu qu'une seule course parmi les plus merdiques au monde à notre spécialiste cyclisme pour deviner que Chavanel bénéficierait de l'effet Tsonga. En moins de deux mois, le frère de Sébastien a donc plus gagné que l'ensemble des cyclistes français en dix ans de suivi longitudinal. On savait qu'il pouvait lui arriver de franchir une ligne d'arrivée en tête, il l'avait déjà fait plus souvent que Virenque, mais on ne savait pas qu'il pouvait le faire avec d'autres adversaires qu'Anthony Geslin. Gérard Holtz secoue déjà sa crinière plus poivre que sel, le gentil Mimo sera l'autre vedette du vélo club, avec le nutritionniste de la Phonak, s'il n'est pas viré avant. Car c'est vrai, Chavanel il a l'air gentil, tellement gentil qu'il n'est pas sans nous rappeler un jeune tennisman prix Nobel. Et si, hormis un avenir prometteur il y a 15 ans et un palmarès plus vierge encore que Cohen-Aloro, il n'avait rien à voir avec Ritchie ?

Monsieur Propre

Toujours est-il que comme d'habitude, en retard de plusieurs semaines, comme la femme à Chamou après un Roland-Garros bien arrosé, toute la presse est en train de se saisir du phénomène. Un Français saurait courir, gagner et apparemment ne fréquenterait pas Laurent Roux ou Pascal Hervé. Cela n'était plus arrivé depuis Charly Mottet et avant lui Roger Hassenforder, reconverti aujourd'hui en joueur de dentier. Certes, personne ne soupçonnait l'existence de la Flèche Brabançonne et d'A travers les Flandres avant la semaine dernière. Et si un loser chronique ne s'y était pas imposé, on s'en branlerait encore. Mais c'est fait. Et voilà que le double vainqueur est annoncé comme favori du Tour des Flandres, même par lui-même. C'est simple, le Tour des Flandres, c'est pas un podium propre depuis 1913. Un sacré défi.

Autant dire que s'il arrive à tenir plus de 200 km à un rythme plus soutenu qu'une Polynormande, non seulement il n'intégrera pas le vrai classement, qui commence en moyenne à partir de la 20e place, mais surtout ça lui ouvrira un boulevard pour le Tour de France. Car oui, depuis qu'il sait maintenant qu'une 91e place n'est pas toujours une bonne performance et qu'un coureur de classique doit faire preuve de sang frais dans les situations les plus chaudes, Sylvain pense au Tour de France. Reste plus qu'un bon stage dans les Alpes mexicaines et il sera fin prêt pour ne pas finir à Hautacam avec Thomas Voeckler. Il en est capable, nous glisse Cristian Moreni.

L'autre Christian, Prudhomme, devrait l'annoncer prochainement : attention, cette année, les Pyrénées seront limitées à 70.

0 réponse sur “Cyclisme, Sylvain Chavanel : Mimo ras l’élastique”

  1. Comment ça, « courses parmi les plus merdique » ?
    Rien que de gagner une course professionnelle est déjà un exploit dont très peu de coureurs peuvent se targuer. Sylvain Chavanel fait une saison exceptionnelle. Il a démontré qu’il avait un bien meilleur sens de la tactique qu’auparavant.
    Personnellement, c’est la première fois que je viens sur ce site. J’ai lu une dizaine d’article, et je crois sincèrement que ce sera la dernière fois que je viendrai. Je trouve votre ton extrêmement arrogant et même parfois grossier.
    Je suis tout à fait d’accord que chacun à le droit à la critique, mais se moquer publiquement des gens, c’est inadmissible.
    J’aimerai savoir quel sport vous avez pratiqué ou que vous pratiquez encore, et à quel niveau de compétition vous êtes arrivé.
    Merci

  2. Tout d’abord, votre commentaire nous donne de l’espoir. Nos lecteurs ont l’air de plus en plus intelligents et nous nous en félicitons comme nous félicitons notre Gillou national mais lyonnais avant tout. Quand on repense aux remarques du début, on se dit que du chemin a été parcouru.
    Ensuite, il est vrai que nous sommes parfois grossier mais surtout vulgaires, la nuance est d’importance.
    Enfin pour en venir au contenu, il est bien évident que pour critiquer une profession, il faut la pratiquer au moins aussi bien que la victime. Il en va ainsi des restaurateurs, des acteurs, des écrivains, des plombiers, mais aussi des sportifs. Pour critiquer Hénin, il faut donc avoir un palmarès bien rempli, certes moins rempli que pour critiquer Chavanel.
    Petite précision, cet article encense Chavanel. Cela vous a peut-être echappé, comme la phrase suivante: « En moins de deux mois, le frère de Sébastien a donc plus gagné que l’ensemble des cyclistes français en dix ans de suivi longitudinal » ou celle-là (d’une actualité brulante): « Et si, hormis un avenir prometteur il y a 15 ans et un palmarès plus vierge encore que Cohen-Aloro, il n’avait rien à voir avec Ritchie ? »

    Finalement vous n’êtes pas si malin que ça, puisque vous ecrivez la même chose que nous sur la saison de mimo.

    PS Les classiques remportées sont des courses merdiques.

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