Exclu Le Vestiaire, Alain Perrin débarqué : Tchao pantin

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De notre envoyé spécial à Lyon,

Le divorce est prononcé. Wiltord n'a rien à voir là-dedans : le cas d'Alain Perrin vient d'être réglé.

Selon nos informations exclusives, Jean-Michel Aulas a mis son ultime argument dans la balance pour tenter de retenir son joyau Hatem Benarfa : le limogeage de Perrin, qui ne le fait plus jouer. Une décision entérinée après de nombreux échanges intervenus entre le président, Benarfa et son entourage, dont le dernier date de quelques heures seulement. Le départ de Perrin sera probablement confirmé une fois le titre joué, mais la décision est actée. Benarfa en a déjà reçu les garanties.

Le silence troublant des deux parties ces dernières semaines masquait donc bien une intense activité en coulisses : Benarfa, qui veut être considéré comme titulaire indiscutable, ce qu'il n'a jamais été jusque-là à Lyon, entretient savamment des contacts avancés avec des clubs étrangers huppés (nous vous en reparlerons prochainement). Il attendait de Lyon un signe fort en sa direction : c'est fait. JMA a compris, Benarfa allait signer ailleurs, il fallait choisir entre Perrin et lui, et vite.

Une seule con… cession

Un choix qui, s'il est dicté par l'urgence, n'était ni hasardeux, ni cornélien. Alain Perrin paye ses choix tactiques, mais pas que ceux du terrain. En effet, malgré les sous-entendus insistants de son président et de Bernard Lacombe, il a persisté et n'aura finalement cédé qu'une fois aux consignes présidentielles, en titularisant Benarfa à Manchester. Faire autrement aurait mis sa vie en danger. Mais depuis, Alain Perrin a de nouveau contesté les incursions extérieures dans « son » domaine, le sportif, par des choix volontairement osés et visibles. Comme lors des dernières semaines de son passage à l'OM, il agit seul et s'oppose par principe, quitte à se mettre le vestiaire, le staff et les dirigeants à dos. Les déclarations d'Aulas à l'issue de Lyon-Rennes étaient déjà le signe que le patron de l'OL avait atteint le point de non-retour. Jamais il n'avait été aussi intelligible et direct, malgré son démenti quotidien. Les mauvais résultats et l'éventuel retour de Bordeaux ne feront que légitimer davantage la décision de se séparer de Perrin.

Benarfa, l'exemple

Aulas ne soutenait déjà plus son entraîneur depuis longtemps. Mais les choses se sont accélérées depuis que le coach et son joueur se sont brouillés. L'altercation Benarfa – Squillaci, l'un des joueurs préférés de Perrin dans le vestiaire lyonnais, a assombri un peu plus leurs rapports. Depuis, Benarfa est sorti de l'équipe. Son entrée fabuleuse à Marseille n'a rien changé : la sanction pseudo-disciplinaire a continué contre Rennes, Benarfa était sur le banc. Et Perrin l'arrogant de se gargariser : « Ben Arfa ? A Marseille, il a fait une bonne entrée. Cela ne m’a pas surpris après son travail de la semaine. »
C'était là l'erreur de trop pour Perrin, qui ne jouit pas de la liberté qu'il souhaite et sait que ça ne changera pas. L'erreur n'était peut-être pas involontaire.

Le travail d'Aulas n'est pas fini pour autant. Que peut-il encore offrir à Benarfa pour qu'il prolonge enfin? Benzema acceptera-t-il de cotoyer son ennemi de toujours une année de plus ?  Doit-il attendre une faute grave de Perrin ou le pousser à la démission pour éviter les indemnités ? L'OM avait bien réussi.

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