Tennis, Coupe Davis : Quatre marioles et un enterrement (2/2)

De Melbourne à Winston-Salem, Le Vestiaire vous propose de revivre en deux épisodes cet acte fondateur du renouveau du tennis français : une grosse arnaque.

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Heureusement, le nouveau Tsonga est arrivé. Il s'appelle, comme chaque année, Gaël Monfils. C'est le seul Français à avoir gagné en simple depuis vendredi. Encourageant.

Les Français ne valent pas mieux que les filles de Fed Cup : sans les leaders, impossible de voir les demi-finales. L'émulation a vécu aussi longtemps que la carrière ATP d'Olivier Patience. Alors, le « j'assume » de Guy Forget sonne comme une évidence. Il maîtrise son groupe avec l'aura d'un réalisateur de film pour adultes au moment de la scène finale. Ca part dans tous les sens. L'excuse de meilleurs résultats sans les forfaits de Gasquet et Tsonga, écartons-la comme les jambes de la femme à Chamou dans une loge France Télévisions. Pour les Français, comme par hasard, le jour J c'est forfait. En face, Roddick était là. Quand il le fallait, Agassi, Sampras et Malivai Washington l'étaient aussi. Les Français n'étaient pas là, et c'est un mal récurrent et incurable.

Forger ses défaites

Le problème, c'est que, même s'il n'aurait de toutes façons pas gagner, le sélectionneur a été aussi inspiré dans ses choix que Clément dans celui de ses lunettes. Comment Mathieu a-t-il pu jouer le 4e match? Vu son pic de fatigue, même Bernard Sainz n'aurait rien pu faire. Et une fois sur le court, on a senti que le capital confiance du Strasbourgeois avait autant fondu que le palmarès de Marion Jones. Le cap'tain a tellement donné confiance à son joueur qu'il paraissait encore plus déprimé que lui en conférence de presse. Mathieu cherchait vainement du regard un entraîneur dans les tribunes. Il n'en a pas vu. Que Forget soit fautif ou non, cela n'a aucune importance, il est responsable et le reconnaît bien volontiers. Forget n'a plus sa place, Le Vestiaire le savait, l'intégrité de Bîmes l'a emportée. Assumer, c'est normal quand on est capitaine. Sauf que là c'est une défaite, une de plus, une de trop. L'heure de la démission a de nouveau sonné.

Relisez donc nos papiers tennis. Vous y verrez, pour ceux qui ne le savent pas encore, que si Le Vestiaire, qui l'écrivait dès septembre 2007, avait été entendu, personne ne se serait enflammé, car il n'y avait vraiment pas de quoi. La France du tennis est toujours la même. Avec ses autistes, ses blessés chroniques, ses éternels espoirs, son encadrement incompétent, ses coups d'éclat ponctuels, sa quasi absence des gros tournois, son existence dans les petits, mais pas ses victoires. Un seul et unique leader, mais toujours inférieur aux leaders précédents et à lui-même. Même si le classement ATP est flatteur, les résultats sont comme d'habitude inexistants. La cuvée 2008 n'est toujours pas un meilleur cru que les autres, avec encore cet arrière-goût de merde. Et oui. Vivement la terre battue.

0 réponse sur “Tennis, Coupe Davis : Quatre marioles et un enterrement (2/2)”

  1. « Vivement la terre battue. »

    La saison est lancée : Monfils a battu Gonzalez…pas Fernando bien sur..

    Gicquel a battu Pashanski…Gilles Simon…Karanusic…et Mahut et son tennis aussi intelligent que les Bryans.. a reussi a prendre 0 contre le leader du tennis poruguais : Gil!

    Oui la saison est bien lancée!!!

    Vivement Monte Carlo et les excuses de Gasquet!

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