Tennis, RG : Les va et vient de Chamouloth

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A l'époque de sa folle jeunesse, la femme à Chamou voyait Noah partout. Depuis hier, elle n'est plus seule.

Après le footing de Nadal, vint le tour de Monfils. Depuis longtemps, Lauclair et Jean-René Godard sont au placard. On a gardé les meilleurs pour la plus grande journée du tennis français depuis le mythique Chardy-Almagro. Premier set perdu rapidement, Chamoulaud croit que sa mauvaise étoile rôde toujours. Boetsch aussi quand Nelson aborde papa Monfils. « Juste un petit message », prévient-il avec un air besogneux. Le héros de Malmö est déjà loin quand Rufin termine sa phrase par un énième « Kembé raide, pour les Antillais » qui casse les couilles. Mais le match se rééquilibre, Monfils réalise une somptueuse fin de 2e set. Tout est permis, même de balancer des conseils à la place de Champion. Après tout, les Chamoulaud et le tennis, c'est une histoire d'amour.

Chauvinisme à la Noah

Mais bientôt, ébahis par le spectacle, les deux veinards se lâchent. « Allez Gaël, tu sais que tu peux le faire », lâche Chamoulaud, cette fois sans ses enfants. « Ca sent le 5e set », enchaîne Boetsch à 3-3 dans le 4e set, 15-40 pour Monfils. Quatre points plus tard, Federer mène 4-3. Il a gagné la majorité des points décisifs. « Il est prenable, Federer, pas à l'aise » certifie le consultant, qui a tout compris au haut niveau. A 4-4, étrangement, Federer passe toutes ses premières. L'honneur de la patrie est en jeu, un peu de mauvaise foi chauvine ne fera pas de mal. Chamoulaud, pas effrayé par ce jeune Suisse qu'il connaît peu, enfonce le clou : « Il commet des fautes inhabituelles. »

En transe après les deux balles de match sauvées par Monfils, il se permet d'associer Amélie Mauresmo et tout le tennis français à la fête : « C'est vrai que c'est un sacré avantage de pouvoir jouer un Grand Chelem devant son public. » Mais finalement Noah ne rééditera pas l'exploit, 25 ans après son premier titre. Mais Monfort en est sûr, comme il l'était avec Grosjean, Mathieu, Tsonga, Clément, Devilder, Chardy, Fleurian et Mauresmo : « Un jour, vous gagnerez Roland Garros. »

Le plus heureux est bien entendu Patrice Dominguez. « Un Français demi-finaliste à Wimbledon, finaliste en Australie et en demies à Roland, c'est formidable. Et en plus, ce n'est jamais le même ! » Le tennis français est au plus mal.

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