Bruits de Vestiaire

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L’actualité sportive ne prend jamais de vacances, même au Pays de Galles. Delme Parfitt l’a appris à ses dépens.

Ski. Il fallait frapper fort pour faire parler de ski de fond en plein mois de juillet, surtout avec un prénom pareil. De passage en Norvège pour participer à un show, Roddy Darragon avait prévu de se fumer quelques joints entre deux représentations. La douane locale ne lui en a pas laissé l’occasion. Le vice-champion olympique des JO de Turin a été surpris en possession de cannabis. Ca vaut toujours mieux que le furosémide.

Tauromachie. Un vent de scandale souffle actuellement sur les caravanes des Saintes-Maries-de-la-Mer. Le mistral et les Gipsy Kings n’y sont pour rien. Bastien Four, un raseteur – le « torero » des courses camarguaises – de 21 ans, a été suspendu deux ans par l’Agence française de lutte contre le dopage pour s’être soustrait à un contrôle l’automne dernier. Ca vaut toujours mieux que le cannabis.

Médias. Elle n’a pas le décolleté de Céline Géraud, notre Miss Le Vestiaire, mais Canal+ a fait avec ses moyens pour pallier le départ d’Olivia Ruiz sur Europe 1. Nathalie Ianetta (photo) remontrera le bout de son nez au service des sports de la chaîne cryptée en prenant les commandes de Jour du Foot et de l’Equipe du Dimanche. Darren Tullet continuera lui à décrédibiliser la mode britannique.

Football. Jay-Jay Okocha et Taribo West sont désavoués : l’équipe olympique du Nigeria n’aura droit à aucune excentricité capillaire à Pékin. L’entraîneur, Samson Siasia, exige de ses joueurs qu’ils aient les cheveux courts « pour entrer plus facilement dans le rythme du match », la course étant plus libre. Et s’il était seulement frustré de n’avoir jamais pu se faire de dreads ?

Moto. Quand elle ne l’annonce pas chez Ferrari, la rumeur l’envoie en A1GP, la Formule 1 du pauvre. L’équipe d’Italie aurait offert un volant à Valentino Rossi pour effectuer quelques courses l’hiver prochain, une fois le titre de MotoGP cédé à Casey Stoner. Le « Dottore » serait intéressé. Si ça peut l’aider à payer ses impôts.

Rugby. Le pilier gallois Gethin Jenkins a couru dimanche le 10 km de Cardiff Bay. Marie Curie n’a pas pu le suivre à vélo.

Athlétisme, Jeux Olympiques : Sur un air de M’Bandjock

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Eunice Barber n'est pas très douée en géographie : elle n' a pas été capable de trouver la route pour Pékin. S'il n'y avait qu'elle.

Les golden boys déchus

Relais 4 x 100 mètres (H) : Marie-Rose Sangouma Morinière et Trouabal se retournent dans leur tombe, leur record devrait tomber, à moins que ça ne soit le témoin.

Les finalistes

Leslie Djhone : A de nouveau battu le record d'Olivier Noirot.

Ladji Doucouré : 13″28 en coupant. Si les vents lui sont aussi favorables que dans le Tarn, il prendra une médaille sur 4 x 100 mètres.

Les figurants

Vanessa Boslak : Ismaïl Sghir. C'est, en centimètres, ce qui la sépare d'Isinbayeva cette année.

Teresa Nzola Meso : Le triple saut féminin est aussi difficile à lire que son nom de famille. Comment on dit 4e en Chinois ?

Les cas désespérés

Muriel Hurtis : Certaines athlètes attendent la fin de leur carrière pour faire un gamin. Il y a peut-être une raison.

Christine Arron : Envisage désormais une participation au relais. Elle ne sera donc jamais championne olympique, bananes ou pas.

Hors concours

Romain Mesnil : Ne semble plus savoir ce qu'est un zéro en compétition. Et s'il retrouvait la mémoire ?

Teddy Tamgho : Il ne partagera pas la chambre de Jules Lechanga dans le village olympique. Ni le podium.

Qui paiera les billets d'avion de Barras, Reynaert, Skotnik, Robert-Nichon, Nana Djimou, Gueguan, Duarte, Buisson et des deux relais 4 x 400 mètres ? Pas Naman Keita, il a arrêté les achats en ligne.

La Légende, JO : Babak dans les bacs

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Son hobby, c'était le kayak. Babak Amir Tahmasseb a été comme beaucoup d'autres, champion du monde juniors, c'était en 1994. Comme peu d'autres, il a remporté 39 médailles d'or en championnat de France, et 50 au total. Jeannie Longo aurait pu être jalouse mais Babak a compris avant elle que la retraite pour un sportif, c'est avant 60 ans.

Surtout après le terrible accident de 2001 à Poznan : il remporte le titre de champion du monde en kayak monoplace (K1) sur 1000 mètres. Le fanzine de la fédé lui apprendra que c'est une discipline olympique, ce qu'il n'avait pas eu le temps de comprendre à Sydney où il avait un ami (5e en biplace). Dorénavant leader solitaire du kayak français, il confirme Poznan dès l'année suivante en étant sacré champion du monde de la finale B. La machine est lancée, elle arrivera 12e à Athènes.

Cyclisme, Tour de France : Le doublé de Monsieur 60 %

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Visiblement ravi par ce Tour de France, Thierry Bisounours s'est rendu une dernière fois dans nos bureaux pour répondre à vos questions les plus coquines.

Ne posez plus vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Sylvain Chavanel doit-il être suspendu ?

Essayez de mesurer vos propos ! Chavanel n'est pas le coureur pourri que vous voulez bien voir. Il a fait un Tour convenable et je ne le répéterai jamais assez, il a porté le maillot à pois et dominé un grand Voeckler. Je rappelle aussi sa victoire d'étape à sa quarantième tentative. On ne peut pas le réduire à un sérieux outsider qui aurait couru n'importe comment ! Ce n'est quand même pas un « crétin », comme on dit dans le jargon.

Le podium est-il au dessus de tout soupçon comme le voulait Christian Prudhomme ?

Parfois, j'ai l'impression que vos questions sont connes. Vous n'êtes pas au courant pour Ricco ? Allons, cessons de douter de tout et savourons cette victoire de Sastre à presque 38 ans. Bjarne Riis me disait tout à l'heure (car j'ai la chance de connaître personnellement Bjarne Riis) que Sastre aurait pu battre Armstrong, vu sa forme à l'Alpe d'Huez. Je le crois volontiers et je ne suis pas le seul à le penser.

Est-ce qu'on se fout de notre gueule ?

Je vois très bien où vous voulez en venir. Moi, je suis un peu naïf donc soyez sans crainte, je parle avec le coeur. Mais évidemment, comme me le disait tout-à-l'heure Bilou, mon patron, « on se croirait au cirque ». Je ne sais pas trop ce qu'il voulait dire, mais c'est vrai qu'on se croirait « au cirque », comme on dit dans le jargon. Vous voyez peut-être ce que je veux dire, pas moi.

Et Prudhomme ?

Voyez avec mon avocat.

Y avait-il un coureur propre cette année sur le Tour ?

Le Tour de quoi ?

La Légende JO, Gymnastique : Casimir est vert

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On l'appelait Patrice Casimir, ça le faisait pas rire, c'était son vrai nom. Par contre, ça amusait beaucoup le public quand celui-ci avait fini de se marrer devant ses mouvements. Personne ne voulait vraiment se moquer, mais c'est vrai que c'était pas beau. A Barcelone, il apprit au monde entier qu'on pouvait être 61e au JO. C'était au sol, il fit presque aussi bien aux anneaux (60e). Grâce à une 29e place aux barres parallèles, il décrocha aux forceps la 42e place au général. Spécialiste de rien, il était outsider partout et surtout triple champion de France en titre (90-91-92). Cerise sur le gateau, il avait un frère, Eric. Pas mieux.

Football, Ligue 1, OL : L’effet Pygma-Lyon

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Jean-Michel Aulas est le nouveau Pygmalion. Il s'est tellement épris de son club qu'il pense qu'en enfilant le maillot, même un ancien Niçois peut gagner la C1.

Claude Puel voulait changer d'univers, mais pas trop vite. Habitué à coacher des joueurs moyens, la reprise de l'entraînement doit le rassurer. Ses amis aussi : Bodmer va quitter la défense centrale, Keita va lui redemander comment réussir une passe. Makoun devra regarder son bulletin de salaire pour comprendre qu'il n'est plus à Lille. Pourtant, son nouveau président vise la C1 dans les quatre ans, la durée du nouveau cycle. A ce rythme, une Coupe nationale et une 3e place en poule de C1, ça serait déjà pas mal. Car Lyon a sûrement effectué sa plus dangereuse inter-saison depuis le début de son hégémonie.

Ben Arfa d'abord : viré par Benzema, le jeune philosophe a rejoint l'OM avec une chance sur deux de s'y enterrer. Même le départ de Giuly à Monaco n'avait pas été un tel gâchis. Son fabuleux automne-hiver 2007 n'aura donc pas de suite. En même temps, il a mis une baffe à Squilacci. La punition fait l'unanimité. Le président n'a pas eu le choix, il a été contraint de se désavouer jusqu'à commettre une erreur majeure. Un grand club fait toujours cohabiter les plus grands connards entre eux, pour peu qu'ils jouent bien ensemble. Lyon n'est donc pas un grand club.

Hugo Boss

Et dire que ce mercato recelle un coup de maître. Coupet a été viré, au profit de Lloris. Mais il a fallu que le recrutement Ligue 1 revienne à la mode. Tout en déclarant que l'OL « pouvait prendre Eto'o financièrement » – ce qui enverrait sûrement Benzema à l'OM -, le patron a recruté Ederson, Makoun, Mensah et Pjanic. Belle chasse, le second a même atteint les 8e de finale de la Ligue des Champions une fois. Mensah a été blessé la moitié du temps et l'autre moitié il a joué à Rennes. Mais c'est pas grave, Boumsong est là. Enfin, Pjanic est incontestablement le plus grand attaquant formé à Metz depuis Cyrille Pouget. A 18 ans, aucune défense européenne ne peut lui résister. Mais Govou, qui a finalement décidé de rester malgré de nombreuses offres, sera un rude concurrent. Baros et Fred jouent toujours les boulets de service et Piquionne aimerait bien entrer dans la danse.

Pendant ce temps-là, Juninho joue toujours. Ederson aimerait bien être son successeur, mais personne n'a osé l'annoncer pour l'instant. A l'entraînement, il doit marquer moins de coup-franc. Et si Juni était encore titulaire une saison ?

Bruits de Vestiaire

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Le cœur de Jauzion n'est plus à prendre, Edgar Santana disputera son prochain combat dans une prison portoricaine et Bruno Saby pourrait donner des idées à Jean-Louis Schlesser.

Equitation. Les cavaliers militaires engagés à Pékin devront faire comme tout le monde : porter la tenue civile traditionnelle sous laquelle Brigitte Lahaie ne met jamais de culotte (de cheval). Son austérité a été pensée « pour éclipser l’homme et magnifier le cheval », au grand désarroi de Didier Dhennin, qui devra laisser sa veste noire à Saumur. L’équipe de France de saut d’obstacles n’a pas ce genre de problèmes.

Football. On reste dans les considérations vestimentaires avec Harry Redknapp, pas vraiment très chaud à l’idée de voir Niko Kranjcar partir à Monaco. L’entraîneur de Portsmouth a déclaré que son milieu de terrain n’avait aucune envie de jouer pour un club dont les rares supporters « ne s’intéressent pas au football et s’habillent comme pour aller dîner ». Et est-ce que son joueur a envie d’être coaché par un flamby ?

Tennis. Il fait bon passer par le kiosque cet été, et pas seulement pour le Tennis Mag. La jolie Serbe Ava Ivanovic avait déjà fait admirer ses courbes dans FHM, au mois de juillet. Ashley Harkleroad s’est mise au diapason. La non moins jolie Américaine a posé nue dans le Playboy du mois d’août, dont elle est la première tenniswoman à faire la couverture. A quand Alizé Cornet dans Entrevue ?

Rugby. Tom Jones l’a chanté, la Fédération galloise de rugby l’a fait. Des parcelles de la pelouse du Millennium Stadium de Cardiff ont été mises à la vente au prix unitaire de 19,99£. Chacune mesure 18 x 25 cm et peut être replantée dans le jardin en souvenir du dernier Grand Chelem. David Skrela n’a pas encore passé commande.

Triathlon. Eric Moussambani n’aurait pas fait mieux que cet athlète argentin, mort noyé le week-end dernier lors de l’épreuve de natation du triathlon de New York. Esteban Neiva le mal nommé, 32 ans, n’est pas arrivé au terme des 1.500 mètres à parcourir dans l’Hudson, le fleuve qui traverse la mégalopole américaine. Quitte à se mouiller dans l’Hudson, autant que ça soit avec Kate.

Cyclisme, Tour de France : Bjarne Riis aux éclats

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Notre consultant Thierry Bisounours, en larmes après l'abandon de Jimmy Casper, son favori pour le Tour, a quand même pris le temps de vous répondre.

Posez vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Carlos Sastre est-il le successeur de Riis ?

Je suis heureux pour lui. C'est un champion racé, comme on dit dans le jargon, au-dessus de tout soupçon, et qui a connu des épreuves terribles comme la mort de son beau-frère de la Banesto Jose Maria Jimenez, en cure de désintox à la cocaïne. Son heure est enfin venue : n'oubliez pas qu'il était le seul à pouvoir suivre Armstrong pendant deux minutes dans les cols ! C'est le vainqueur du renouveau, et cela fout un bon coup de pied dans la fourmilière des tricheurs, comme on dit dans le jargon. Un podium avec Sastre, entraîné par un des grands bonhommes du Tour comme Bjarne Riis, c'est une victoire pour le vélo.

Peut-on voler le maillot jaune à son équipier trois jours avant Paris sans passer pour un traître ?

Franck Schleck n'a rien pu faire, mais soyons indulgents. Il était encore à l'UC Châteauroux en 2002, inconnu du grand public, aujourd'hui il est un vainqueur potentiel. C'est une trajectoire unique, comme celles de Vandevelde, Efimkin, Kohl, Kreuziger, Nibali et Schumacher. Tactiquement pour la CSC, c'était le coup parfait. Ils ont réalisé un chef d'oeuvre. Monter les cols à 75 et lâcher les adversaires, c'était finement joué. Trois CSC dans les cinq premiers, ça rappelle les Saunier Duval de la grande époque, comme plaisantait Gérard Holtz avec Bjarne Riis tout à l'heure. Moi, je n'avais pas vibré comme ça depuis les Festina.

Evans peut-il encore voler le Tour ?

Je vous trouve un peu dur. Sastre est un grand champion, mais que dire d'Evans. C'est le coureur dans toute sa splendeur, un super suceur de roue comme dit Prudhomme. Rendez-vous compte, à 31 ans, Cadel sort enfin de son image de loser chronique, alors qu'il est toujours le même ! C'est ça la magie du vélo. Il est très bas sur sa selle, puissant, toujours en embuscade. En contre la montre, c'est le plus grand attaquant qu'il m'ait été donné de voir. S'il gagne, je suis sûr qu'il fera un champion charismatique. Bilou, mon patron, fait même de lui le nouvel Oscar Pereiro.

Les Français font-ils exprès d'être nuls ?

Vous faîtes sûrement allusion à Sylvain Chavanel. Honnêtement, son début de Tour l'a plombé, même s'il ne le reconnaît pas parce que son frère, lui, a fini 2e au moins une fois cette année. Mais sa fin de Tour est superbe, et ce n'est pas parce qu'il n'a jamais été aussi mal classé (68e) qu'il faut le prendre pour un nul. Il excelle comme lieutenant de Amaël Monfort pour le classement du meilleur jeune, lui qui a toujours couru après. C'est l'ironie du sort, comme on dit dans le jargon. Ce farceur de Claude Eymard l'a félicité pour ses jambes de feu, ça veut tout dire. Il est comme ça, Claude, il dit que des conneries, comme quand il interviewe Casar en le prenant pour Dessel.

Rémy Di Gregorio a-t-il bien fait d'attaquer hier ?

Vous savez, il se remet à peine de sa chute du Tour 2007. C'est facile de critiquer.

Football, Ligue 1, PSG : L’entube de l’été

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A quelques semaines de la reprise, le PSG a signé deux des futures stars du début du championnat. Joueront-elles encore en décembre ?

Recruter des vieux, ça peut marcher, mais seulement quand on a d'autres vieux en face. Le PSG, lui, tente d'inventer un nouveau recrutement qui a fait ses preuves à de nombreuses reprises. Makélélé et Giuly ont déjà signé, Thuram y songe et les supporters prient pour que son problème de coeur l'en empêche. L'ancien de Chelsea sort d'une saison à la carte et d'un Euro probant. Aucun doute, il est sur la pente ascendante. La logique du foot étant dégueulasse, Chelsea n'a pas pu s'aligner sur la concurrence et garder son joyau d'à peine 35 ans. Avec Chantôme ou Clément à ses côtés, Le Guen n'aura pourtant d'autre choix que de lui faire jouer tous les matches. Il a pourtant tout prévu sauf le foot: une cuisine, une famille pour l'après-midi et du stretching pour le soir. Lui-même a prévenu qu'il était en grande forme : « Je ne suis pas le Messie. »

Comme Giuly, qui a préféré la référence à Zorro, après tout, c'est lui le Galactique. Quatre ans après avoir quitté Monaco et le haut niveau, le petit milieu droit a perdu ses habitudes de titulaire à Barcelone puis Rome, de la vitesse et un SMS. Il a simplement gagné quatre ans, qui l'amènent tout doucement vers 32 unités. Il a plus à craindre des nuits parisiennes et des passes de Ceara que de la concurrence de Pancrate, mais il semble motivé. Martin Cardetti l'était aussi.

Hoarau kiri

Outre les valeurs sûres qui n'en sont plus, le PSG mise sur les grandes stars du Mans et du Havre. Les supporters parisiens sont déjà effrayés par les matches amicaux de Guillaume Hoarau. Il enfile les buts comme Andrea Albertino des collants. Le dernier à avoir eu un tel bilan d'avant saison s'appelait Nicolas Ouedec, il inscrivit 0 but en 12 matches puis Montpellier lui fit les yeux doux, avant La Louvière et la Chine. Domenech s'intéresse déjà à lui : qui parle de malédiction ?

En revanche, pour Sessegnon, les 8,5 millions d'euros rappellent qu'on peut se faire entuber à l'infini. Kalou en avait coûté 10 en 2005. En même temps, Digard en a bien rapporté 5, Bigard non alors qu'aucun des deux n'a rempli le Stade de France. L'ancien des Créteil Lusitanos est en tout cas comblé, il va pouvoir jouer meneur de jeu. Et si ça ne marche pas, il pourra toujours se faire une place au Soleil.

Après deux vilaines saisons, le PSG devait lancer une nouvelle équipe. Quatre nouveaux joueurs, ça ne suffira pas, on reverra sans doute Ceara, Loris Arnaud ou Bourillon titulaires. Heureusement, Sammy Traoré est revenu pour remplacer Yepes.

La Légende JO, Judo : Un Traineau sans père Noël

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Un jeune champion de judo français écrase tout sur son passage : un parcours royal, maîtrisé de bout en bout. Et un titre mondial bien mérité. C'est déjà à Barcelone, on est en 1991. Les JO, c'est un an plus tard. Un an de trop pour un champion de ce niveau. Archi favori l'année suivante sur le tatami catalan, Stéphane Traineau, c'est son nom, ne fait qu'une bouchée de son premier tour face à un redoutable Indonésien en 1 minute 20. Au 2e tour, sa victime est islandaise elle s'appelle Fridriksson. En à peine 4 minutes 25, il lui colle un ippon. Le club France est confiant, il le sera moins 32 secondes plus tard en apercevant Traineau la gueule écrasée contre le tapis. Pour se consoler, il pourra toujours se dire que son bourreau américain était si impressionnant qu'il ne se fera virer qu'au tour suivant.

La fin de carrière du valeureux Stéphane ressemblera à un opéra comique et durera 15 ans. Il ne gagnera plus jamais rien. Et ce n'est pas son vilain titre européen à 33 ans ou son vrai faux retour à 40 ans pour un titre national qui lui donneront ce titre olympique qui lui manquera toujours.

Football, Ligue 1, Marseille : L’OM a des Koné

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L'OM boucle son recrutement avec le même enthousiasme qu'en juillet 2007. Vivement la 19e place du mois de septembre.

Pape Diouf doit être circonspect. En 2007, Ziani, Cheyrou, Cissé, Arrache. En 2008, Koné, Hilton, Ben Arfa, Erbati. Trop de stars tuent les stars, surtout avec un tel passé dans des grands clubs. Pour avoir osé traité Ziani de recrutement judicieux l'été dernier, il n'est plus sûr de rien. Comme Koné, il savait jouer au foot. C'était avant de casser la gueule à Gerets, écoeuré par l'international Letapissier de Carquefou.

Pape Diouf doute au point de ne plus savoir quoi faire de Cissé : « Djibril est un garçon qui nous a valu 37 buts en une saison et demie. Un joueur comme lui, c'est sûr qu'on a plutôt envie de le garder. » C'était avant de le voir viser les pylones d'éclairage de Thonon au lieu d'Heurtebis ou ceux d'Agen plutôt que Ramé. Si Ben Arfa espère des une-deux ou des remises en une touche, il enverra vite un courrier d'excuses à Aulas. Niang supportera-t-il encore un an d'être exilé à gauche pour finir bridé à 15 buts ?

Pari Hilton

Pour l'instant, ce dont le président marseillais et les plus éminents observateurs sont le plus fiers, ce sont les arrivées défensives. La star du recrutement, c'est incontestablement Hilton : 30 ans, 5 millions d'euros, il sort d'une saison pleine avec 23 matches en défense chez le 18e, 4e plus mauvaise défense avec 52 buts encaissés (29 quand il jouait). Un patron. A côté, Gerets récupère Civelli, César et Erbati. Les deux premiers pourront conseiller au dernier des clubs où se faire prêter l'an prochain. Pendant ce temps-là, Givet prépare ses valises. Qui remarquera les replis défensifs de Cissé maintenant ?

Le mercato n'est pas encore fini. Puisque le retour de Drogba est impossible, qui sera le nouveau Zenden dans les coeurs olympiens ? Grandin lève le doigt.

Formule 1, GP d’Allemagne, Hamilton : Dans sa Benz, Benz, Benz

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A chaque week-end de course son nouveau Senna : celui d’Hockeinhem tape aussi bien les murs.

Il a le charisme de Jens Jeremies, une grosse cylindrée et un sens certain de l'organisation. Lewis Hamilton en passerait presque pour le sixième Teuton du plateau, les bretelles en moins. Il a en tout cas réussi là où Hubert Fournier avait échoué : s’imposer en Allemagne, sur des terres que Max Mosley se plaît à revisiter.

Parce que Ferrari a oublié que le limitateur de vitesse ne s’actionnait que dans les stands ; parce que Kubica n’est plus là que pour vendre le pétrole malais ; parce qu’Hockenheim, enfin, comme les hanches de Julie Benz, est taillé pour la glisse, Hamilton a repris au championnat l’avance qui ne lui avait pas suffi la saison dernière.

On le dit plus mature, plus expérimenté. Il est surtout toujours aussi chiant. L’Anglais a passé la conférence de presse d’après podium à remercier ses Meccanos, sa famille, la Reine mère, ceux qui ont toujours cru en lui et Kovalainen, pour avoir pilé en bout de ligne droite. Heureusement que les consignes d’équipe sont interdites.

Les Teutons en pointe

McLaren ne lui avait pourtant pas facilité la tâche (caravane) après que la suspension arrière-gauche de Glauque a fait sortir la voiture de sécurité. Ca n’aura finalement pas changé grand-chose, sauf pour le moteur de Webber.

Le Grand Prix avait été jusqu’alors aussi vibrant que le 99 Luftballons de Nena, à tel point que Martin Brundle ne savait plus quelle connerie raconter pour meubler ses blancs, sinon espérer tout haut que la piste allemande ne soit pas assez large pour Nakajima.

Dans des conditions normales de visibilité, Bourdais et Coulthard ont respectivement accroché le peloton et Barrichello. Junior s’est chargé cette fois du hold-up brésilien, il ferait mieux d’éviter Alonso pendant quelques jours. Raikkonen, pendant ce temps-là, préfère lancer la course au titre en embuscade. Il n’a pris trois points ce week-end. C’est toujours mieux que Sangare.

Quiz Le Vestiaire : Succion de rattrapage

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On a les lecteurs qu’on mérite, après tout, mais Le Vestiaire en espérait mieux. Beaucoup d’entre vous se sont cassés les dents sur notre quiz anniversaire comme Gareth Thomas dans les regroupements toulousains. Devant tant de médiocrité, notre service événements vous accorde la deuxième chance que la Fédération britannique d’athlé a refusé à Dwain Chambers. Vous avez toujours jusqu’à la fin de la cérémonie d’ouverture des JO, le 8 août, pour envoyer vos réponses en commentaire ou par courriel à notre huissier de justice :

equipe.vestiaire@yahoo.fr

Seules les questions 5, 12, 13 et 17 ont été déflorées jusqu’ici. Il en reste seize pour espérer voir Pékin et Bérengère Schuh. Le Vestiaire glissera les prochaines semaines plusieurs indices au hasard de son édition estivale. Voici le premier : Ricco avait 6 ans en 1989.

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Cyclisme, Tour de France : Prudhomme est mère de sûreté

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Exceptionnellement, notre consultant Thierry Bisounours, piqué au vif comme la majorité du peloton, interrompt ses vacances narbonnaises pour mieux vous éclairer sur le plus gros scandale de ces dernières 24 heures.

Posez vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Ricco serait-il vraiment dopé ?

Je crois qu'il est encore un peu tôt pour le dire, même si la rumeur « enfle », comme on dit dans le jargon.

Aviez-vous des doutes ?

J'avoue que ce jeune coureur m'impressionnait beaucoup. Mais si dès qu'un coureur va plus vite que les motos dans les cols on devait crier au loup, alors il faudrait soupçonner la CSC, Evans, Valverde, etc… Non, soyons sérieux, on ne va pas jeter l'opprobre sur un sport parce qu'une minorité triche, comme le disait fort justement Christian Prudhomme tout à l'heure.

Croyez-vous que le dopage est encore généralisé ?

Christian Prudhomme m'a dit que non. Je veux bien le croire, Jean-Marie Leblanc est du même avis, Hein Verbruggen aussi. Ca fait beaucoup de gens qui disent la même chose. Faudrait peut-être demander à Thierry Adam.

La sélection des équipes est-elle assez drastique ?

Vous voulez quoi ? Qu'on ne prenne pas la CSC parce qu'elle est entraînée par Riis, les Saunier Duval parce qu'ils ont Piepoli, la Française des Jeux parce qu'il y a Madiot, Lotto parce qu'il y a Evans, Caisse d'Epargne Valverde ? Je pourrais vous faire 80 % du peloton… Soyons sérieux, pour qu'il n'y ait pas de suspicion, il faudrait que des Français et ça, ça ferait chier tout le monde, comme me dit tous les jours Bilou, mon patron.

Qui sera le prochain à tomber ?

Je sais pas, Moreau tombait souvent, mais il est déjà plus là.

Qui mérite vraiment de remporter le Tour ?

Je vois très bien où vous voulez m'emmener. Vous pensez que si le podium n'est pas Français, il ne sera pas clair comme du « sang d'Hamilton », comme on dit dans le jargon. Je vais peut-être vous surprendre, mais si on regarde un gars comme Chavanel, il a beau être propre, et avoir du talent, c'est un gros nul. Comme on dit dans le jargon, il vaut mieux un « Evans à 80 qu'un Voeckler à 18 ». Vous voyez peut-être ce que je veux dire, pas moi.

A quoi sert le Tour de France ?

Si vous voulez dire par là qu'il sert à engraisser les organisateurs, les pharmacies, les sponsors, les médias et les tricheurs et qu'on ne peut arrêter une telle machine à fric, vous faites fausse route. Vous croyez qu'Armstrong était millionnaire ?

Et Sandy Casar ?

Quoi Cindy Sander ?

La Légende JO, Foot : Le 1er Atlanta terroriste de Domenech

A l'approche des JO, Le Vestiaire revisite les plus beaux exploits du sport olympique français. Premier volet : la fabuleuse épopée de l'équipe de France espoirs aux JO 96, quart de finaliste sans Diomède.

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Raymond Domenech n'a plus sa moustache pour déflorer son palmarès déjà vierge à l'époque lorsque vient l'heure de s'envoler pour Atlanta. Son équipe de France possède de solides arguments pour remporter le titre, et pas seulement parce que Geoffroy Toyes'r'us y participe. Sa principale qualité : la faiblesse des adversaires.

La France a donc une sacrée carte à faire valoir lors de son entrée en lice contre la redoutable Australie. Son succès 2-0 attise les plus fols espoirs de Robert Pires, déjà black-listé : l'Euro, c'était en Angleterre. Virevoltant, le Messin marquera un but, son adversaire Kevin Muscat jurera qu'on en l'y reprendrait plus. La confiance est telle que Sylvain Legwinsky ouvrira le score contre l'Espagne (1-1), l'Arabie Saoudite sera ensuite balayée 2-1 sur la route des quarts de finale.

Dieng de toi

Malheureusement, le piège portugais va alors se refermer sur Domenech et ses hommes. On ne le sait pas encore, mais Raymond inaugure son premier vrai fiasco. Face à une attaque portugaise qui ne fera peur à personne pendant des années, il joue l'offensive. Pour soutenir Maurice et Pires, le sélectionneur français aligne Makélélé, Legwinsky, Dhorasoo et Dacourt. Tellement offensifs qu'ils finiront tous n°6. Certes, les Djetou, Moreau, Dieng et surtout Bonnissel, qui sera expulsé, avaient bien besoin d'un coup de main. Lot de consolation : comme l'Italie et les Pays-Bas à l'Euro 2008, le Portugal était trop fort : 0-2 contre l'Argentine en demi-finale et 0-5 contre le Brésil dans la petite finale. Florian Maurice était alors le meilleur buteur de son équipe et Antoine Sibierski n'avait pas encore pris un Buffet sur la gueule.

Des quatre équipes les plus fortes, il n'en manquera qu'une. Celle entraînée par Domenech, comme d'habitude.

Athlétisme, Jeux Olympiques : Péquins express

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A moins d'un mois des JO, les premières contre-performances commencent à tomber pour les Français. Est-ce que ça vaut vraiment le coup de torturer Elodie Guégan ?

Ronald duc

La joie n'aura pas duré longtemps. Ronald Pognon avait à peine signé les minimas en 10″13 que la sentence est tombée : c'était sur 100 mètres. Le sport est parfois impitoyable.

Gilles Qu'est énervé

Son record de France du 200 mètres tient toujours, mais Gilles Quénéhervé n'est pas fier. Il compare même les rares spécialistes français à Solenn Désert« En fait, ce qui me ferait vraiment plaisir, c'est que quelqu'un me le prenne lors d'un championnat du monde ou pendant les Jeux Olympiques. Mais surtout pas sur un coup. » Ladji Doucouré l'a pourtant fait avec une Miss, et ça marche très bien.

Bobby les pointes

Protégé par la Fédé de la terrible lutte aux minima, Bob Tahri s'économise. Persuadé que 3.000 m steeple et star ne sont pas incompatibles, il a refusé de courir à Rome parce que ses pointes ont été égarées par la compagnie aérienne. Contrairement à celle de Pitkamaki, Sdiri ne les a pas retrouvées.

Djhone rain

Leslie Dhjone monte en puissance : il est passé d'un médiocre 45″61 à 45″35 au meeting de Bruxelles. A ce rythme, il sera privé de finale. Il a terminé second, battu par un Belge. A ce rythme, il sera privé de demi-finale.

Arron dit

Préparation optimale pour la reine Christine. Son temps dégueulasse de Strasbourg a été réédité à Tanger (Maroc). « J'espérais faire mieux que lors de ma précédente course. J'ai travaillé dur, mais je n'ai pas réussi à faire un bon résultat. Je ne sais pas si c'est la fatigue du voyage. » Bonne nouvelle : les JO ne sont qu'à Pékin.

Bruits de Vestiaire

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Kostadinov et les haltérophiles bulgares n’iront pas à Pékin, Super Aguri et Didier Drogba vont être vendus aux enchères et Navratilova n’aime pas simuler.

Omnisports. L’Histoire et Titouan Lamazou retiendront que la promotion 2008 du 14 juillet a élevé Loïck Peyron et Isabelle Autissier au grade d’officiers de la Légion d’honneur en même temps que Dany Boon et Sonia Rykiel. Oubliée par René Coty, Marielle Goitschel s’est aussi faite épinglée la décoration que la karatéka Laurence Fischer pourra ranger avec ses trois médailles d’or mondiales. Et les sœurs Buil dans tout ça ?

Rugby. La nouvelle a ébranlé le rugby gallois comme Gareth Thomas se plaisait à le faire dans les alcôves du Grand Cirque. L’ouvreur des Ospreys de Neath-Swansea, James Hook, 23 ans, a rompu avec sa petite amie, Sian, de trois ans sa cadette. Les emplois du temps exigeants des deux fiancés ont eu raison de leurs envies de mariage à tel point que James le prognathe est retourné vivre chez sa mère. Elle cuisine mieux le rôti d’agneau.

Football / Formule 1. Il ne manque jamais une occasion de passer un petit pont au Prince Albert, mais Schumacher, l’autre, a décliné l’invitation du champion de San Marin, le SS Murata, à participer contre Göteborg au tour préliminaire de la Ligue des Champions. L’ancien défenseur brésilien de l’AS Roma, Aldair, pourrait en être en revanche au contraire de ses compatriotes Romario et Garrincha.

Boxe. Joe Calzaghe, qui raccrochera les gants à l’issue de son combat face à Roy Jones Junior, le 20 septembre au Madison Square Garden de New York, pense comme Brahim Asloum à sa proche reconversion. Le boxeur gallois, invaincu en 45 combats et « free agent » depuis la fin de son contrat avec Franck Warren, se verrait bien devenir promoteur. Jean-Nicolas Weigel serait intéressé.

Natation. Eric Shanteau a rejoint Bobby Moore et Tony Marsh sur la liste dressée l’an passé par Le Vestiaire après les ennuis de santé de Sébastien Joly. Le nageur américain souffre d’un cancer des testicules, ont révélé ce week-end nos confrères du New York Times. Qualifié pour les JO sur le 200 m brasse, il a été autorisé à repousser son traitement, au terme duquel il envisagerait d’embrasser Sheryl Crow (photo) et une carrière dans le triathlon.

Nautisme. Jean-Gabriel Chelala a traversé l’Atlantique en pédalo. Certains n’ont vraiment rien à foutre de leurs vacances.

Cyclisme, Tour de France : Ricco à la houppe

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Pour la troisième fois, notre consultant Thierry Bisounours nous accorde du temps pour répondre à vos questions.

Posez vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Peut-on être certain que Ricco est chargé ?

Je ne vois pas ce qui peut permettre de dire ça. Pantani est son idole, peut-on avoir plus beau modèle ?

Quand Ricco sera-t-il contrôlé positif ?

Je vois très bien où vous voulez m'emmener. Comme me l'a dit Christian Prudhomme tout à l'heure, Ricco est un jeune grimpeur aux performances surhumaines, il a une petite faiblesse en contre-la-montre et une mauvaise mine. Qu'est-ce qui peut bien vous faire penser à Rasmussen ?

Pourquoi dès qu'un coureur se met à gagner ou dominer devient-il suspect ?

Je me pose la même question.

Ricco va-t-il remporter toutes les étapes de montagne ?

Armstrong, Pantani et Rasmussen le pouvaient bien. Pourquoi pas lui ? C'est quand même un « phénomène », comme on dit dans le jargon.

Pourquoi Jean-René Godard voit Ricco remporter le Tour que dans quelques années ? N'est-ce pas une évidence ?

Jean-René est une espèce en voie de disparition, les commentateurs Bisounours pour qui tout est beau et qui croient tout ce qu'on leur raconte. Ne soyez pas dupes, comme me le dit tous les jours Bilou, mon patron : « Godard, il prend les gens pour des cons, ça va finir par se voir. Tout le monde sait bien que Ricco va gagner. » Et je veux bien le croire, c'est un coureur « bourré de talent », comme on dit dans le jargon.

Pourquoi Thierry Adam a-t-il répété toute la journée que les favoris allaient rester tranquille ? Souvent on dirait qu'il n'y connait rien.

Il a aussi dit que Lang allait gagner l'étape, que Kirchen était pas bien, que Ricco aurait du mal pour la victoire d'étape ou que la chute d'Evans allait neutraliser la course et beaucoup d'autres conneries. Il ne peut quand même pas tout savoir.

Que penser de Sylvain Chavanel, qui a laissé toutes ses forces les cinq premiers jours en attaquant n'importe comment pour ne rien gagner alors qu'il avait les moyens de suivre ? C'est quand même pitoyable.

Je vous trouve très dur avec « Mimo », comme on disait dans le jargon. Il a fait son Tour et on le reverra peut-être bientôt. Et n'oubliez pas qu'il a porté le maillot à pois. N'était-il pas venu pour ça ?

Où en sont Valverde et Evans ?

Assez de questions insidieuses. On peut parler autre chose que dopage ?

Qu'attendre de l'étape d'Hautacam ?

J'ai lu sur ce blog que la montée Hautacam équivalait à un contrôle positif en elle-même. Je ne vois pas bien ce que l'auteur veut dire, mais je pense qu'on va assister à un beau spectacle dans ce cyclisme assaini. Avec pourquoi pas Ricco devant et en jaune à l'arrivée (rires). C'est une « boutade », comme on dit dans le jargon.

Et Beltran?

Qui ?

Cyclisme, Tour de France : Une attitude positive

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A l'issue de cette première étape de fausse montagne, vos questions ont été très nombreuses. Notre consultant Thierry Bisounours a selectionné les meilleures et y répond.

Sylvain Chavanel a-t-il eu raison de se lancer dans une offensive ?

J'ai parlé tout à l'heure avec Rudy Pevenage, le mentor d'Ullrich pendant de longues années, il m'a parfaitement expliqué la tactique Cofidis, il n'aurait pas fait mieux. Chavanel, qui peut jouer à l'aise le maillot jaune, aurait pu rester dans les roues au regard du profil de l'étape, pas si difficile. Mais non, à la manière d'un baroudeur, il a préféré partir de loin, ne faire aucun écart, se faire reprendre loin de l'arrivée après une journée d'efforts, pour exploser dans la dernière montée. Il perd le Tour avant même la haute montagne. C'est ce qu'on appelle dans le jargon la science de la course.

Que retenir de l'étape du jour ?

C'est évident : 1. Ricco 2. Valverde 3. Evans. Ce tiercé est là pour nous rappeler que la course n'est jamais gagnée d'avance. Qui aurait pu dire il y a quelques jours qu'on retrouverait ces champions en tête à Super Besse ? C'est ça, la glorieuse incertitude du sport. Et c'est ça, le Tour du renouveau.

Le déroulement de la course a-t-il vraiment changé ?

Christian Prudhomme me soufflait tout à l'heure que ce Tour est vraiment exceptionnel et ne ressemble à aucun autre. Je partage son avis : attendre la dernière côte pour faire la course, c'est vraiment « original » comme on dit dans le jargon. Cette année, la course se jouera dans les dernières montées. Ca me rappelle l'ère Armstrong. Et comme dit souvent très justement Jean-René Godart, a-t-on déjà vu plus beau champion que Lance Armstrong ?

Le tracé 2008 est-il favorable aux grandes envolées ?

Christian Prudhomme voulait moins de montagne, il a été servi. Les étapes montagnardes sont beaucoup moins difficiles que d'habitude. Aucun coureur ne pourra reprendre du temps avant la montée finale car les équipes bien préparées ne pourront pas exploser avant. Ca donnera plus de spectacle encore sur les derniers kilomètres et empêchera les gros écarts. Et comme me le dit tous les jours Daniel Bilalian : « Tu préfères quoi ? Du spectacle ou Henri Sannier à ta place ? »

Thomas Voeckler ?

Je ne comprends pas bien ceux qui insinuent qu'il est une grosse burne. Parce qu'il a favorisé le retour du peloton sur Chavanel pour défendre un maillot qu'il était certain de perdre ?

L'UCI rendra dans deux mois une liste de 31 coureurs aux paramètres sanguins étranges. Est-ce une mauvaise nouvelle ?

Des coureurs de quoi ?