Football, Ligue 1, Bordeaux : Le Triaud magique

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Avec un effectif renforcé, Laurent Blanc et Bordeaux sont attendus au tournant. Ca ne signifie pas que Damien Albessard et 100% Girondins rapporteront de l'argent à W9.

Laurent Blanc l'avait annoncé : il ne pourrait ni recruter beaucoup, ni très cher. Il a tenu ses promesses. Pas moins de trois joueurs sont venus renforcer les points faibles de son effectif, dont deux portent le même prénom flatteur, c'est toujours ça de pris. D'abord, Gouffran, Yoan, pour l'ailier Alonso : la Ligue des Champions aidant, il aurait continué à longer la ligne de touche mais cette fois de l'autre côté. L'autre Yoann s'appelle Gourcuff et remplace Micoud, encore un Johan, mais moins bien écrit. Même si son départ de Rennes pour le Milan AC révèle quelque traits de génie, Gourcuff arrive dans un club où l'entraîneur peut lui faire découvrir le haut niveau, le vrai. Et dans la pire hypothèse d'échec assez improbable, il fera de toute façon oublier son prédécesseur. Enfin, le troisième larron se nomme Placente et vient au poste d'arrière gauche où ni Jurietti ni Tremoulinas ne sont indiscutables. Si l'Argentin avait signé à Paris, il arrêtait sa carrière en fin de saison. Avec Blanc, il jouera sûrement quelques années encore. Entre deux suspensions, Tremoulinas aura aussi besoin de se dégourdir, on le verra donc régulièrement en championnat.

Le drapeau Blanc

Le plus grand mérite de Blanc, au-delà des résultats et d'une insuffisante intervention en 1993, est d'avoir libéré deux casiers poussiéreux après avoir créé une génération dès son arrivée. Les recrues ont beau venir de San Lorenzo, Caen et du Milan AC, Dijon n'est pas mieux loti. Il n'y a donc là rien de plus prometteur qu'à Lyon ou Marseille. Mais Bordeaux a quand même un avantage sur le papier : l'effectif qui a fini 2e est meilleur que l'an passé, car il n'a pas perdu de pièce maîtresse. Même Battiston est resté.

Pour Bordeaux, 2008-2009 sera donc une saison test. L'an dernier, Blanc avait su stimuler ses joueurs sans pour autant utiliser ses doigts : le gentil Chalmé a collectionné quatre passes décisives et dix cartons jaunes, Wendel les buts sur coup francs, Alou Diarra des lambeaux de chair et Cavenaghi des buts peu télégéniques. Chaque joueur avait à prouver quelque chose, ils ne restent plus maintenant qu'à prouver aux frères Delamontagne que confirmer, c'est possible. Y compris pour les nouveaux : Gouffran et Gourcuff, s'ils jouent, seront appelés en équipe de France dans l'année. Sauf si Domenech veut s'amuser avec Boghossian. Avec qui ?

Blanc veut le titre et ne supportera pas la répétition des erreurs. Les trous d'air comme Caen (0-5), Valenciennes (1-3) ou les relances d'Henrique seront proscrits. L'entraîneur sera vite fixé sur les possibilités de son équipe, s'il ne l'est pas déjà. Pour le niveau de Ramé, espérons que ça soit moins rapide. En cas d'échec de sa génération, il partira au plus tard en fin de saison, même dans le cas contraire, si ce n'est pas avant pour remplacer Domenech.

Pendant ce temps-là, Jérémy Mathieu doit maudire le sort. Et pas seulement parce qu'il est roux.

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