Natation, JO, Bilan Le Vestiaire : Michael Phelps lui Spitz à l’arrêt

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Les sélections américaines se sont achevées aujourd'hui en même temps que la carabine. Manaudou n'a plus que Stasiulis et le ballet par équipes pour tirer quelque chose de ses JO.

Il a ramassé en une semaine plus d’or que la natation française depuis 1896. Ca classe une performance. Michael Phelps est entré ce matin au Paranthoen du sport mondial. Il y a croisé Spitz et Biondi, Popov et Thorpe, Fabien Noël et Florent Manaudou, la main tendue devant la porte d’entrée. L’Histoire s’écrit parfois sur des détails, Greg Louganis en sait quelque chose. Il s’en est fallu d’un rien, d’un centième, pour qu’un Serbe effronté ne transgresse le pacte de non-agression qu’Alain Bernard avait mis tant de zèle à respecter.

Tout le Water Cube, ses adversaires en tête, a poliment regardé l’extra-nautique marcher dans la légende. Phelps, 1,92 m, est le plus grand nageur de tous les temps. Il n’a même plus de moustache (photo) et assure avoir été contrôlé plus de 40 fois depuis les sélections américaines. Bonjour les complications urinaires. A 23 ans, il a déjà tout gagné, et plus. Que peut-il encore espérer ? « M’attaquer à des distances inférieures, essayer d’autres épreuves. » Avec un tel niveau de perf, Rebecca Adlington et le 3.000 m steeple ne devraient pas lui résister.

Parce qu'il Leveaux bien

Camille Muffat et Fabien Gilot ont rappelé à leurs dirigeants que le Water Cube n’était pas la piscine municipale de Dunkerque. Avec six médailles, comme à Athènes, le bilan français est en dessous des espérances. A qui la faute ? Nous avons déjà tout écrit sur le naufrage mental de Manaudou, aussi ridicule à Pékin que les tatouages en plastique de Debbie Ferguson et la coupe de cheveux de Lebedeva. Metella, Mongel, Couderc et les relais féminins ont aussi montré leurs limites. Elles vont de Brest à Strasbourg.

Heureusement, les gars ont fait mieux, à chacun ses vitamines. Duboscq n’est pas le chouchou du Vestiaire pour rien et Amaury Leveaux porte son nom à merveille. Bernard, lui, a ramené trois médailles, une de chaque métal. Il n’y a que lui pour s’en contenter : ça fera plus joli dans l’armoire du salon.

Athlétisme, JO, Usain Bolt : …

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Séoul, c'était il y a 20 ans. Usain Bolt a trouvé la meilleure façon de rendre hommage à son idole. Griffith Joyner, c'était aussi il y a 20 ans. Joyeux anniversaires.

L’édito du Vestiaire : La fuite du Riner

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C'est à croire que nous avons un public de spécialistes : vous n'aviez été que 9% à promettre à Yves Rénier une médaille au poids. Il n'a même pas passé les qualifs. Troublante similitude, notre spécialiste athlétisme s'inquiétait lui aussi pour son homonyme, Yves Niaré.

Nous l'avions donc prévu, notre plus grand lanceur avait le parfait morphotype du loser tricolore. Des perfs régulières au plus haut niveau, un statut de médaillable longtemps envié par Patricia Djaté et donc une nationalité de mauvais augure. Lui non plus ne nous a pas fait mentir. Un titre ne se gagne pas qu'à l'entraînement.

Teddy Riner était au courant de tout ça, pourtant il n'a pas confirmé. Une fois constaté son jeune âge et son manque d'expérience, il ne faut pas pécher par excès d'indulgence. Riner était invaincu en compétition officielle, il ne l'est plus, c'est un échec. Au-delà des arguments de Thierry Rey sur son mauvais jour, ou de Douillet sur l'arbitrage très litigieux, il faut voir plus loin et rappeler ce que nous constations hier à propos de Cathy Fleury : les coaches actuels ne servent à rien. En foot, on parlerait d'incompétence, en judo aussi. Jamais ils n'ont été, durant tout le tournoi olympique, capables de peser sur leurs poulains, de leur donner des clefs, d'influer un tant soit peu sur le résultat final. Teddy l'ex invincible cristallise toutes les failles du judo français. Riner était au dessus, même aujourd'hui, c'est une évidence, comme beaucoup de judokas français cette semaine. Pourtant, il n'a pas saisi sa chance comme d'autres n'y ont pas cru ou se sont dégonflés devant l'événement ou le moment décisif. Le plus inquiétant n'est pas que Tangriev était un gros nul. C'est que Riner est content de lui. Au-delà du choix des combattants, comme nous le disions hier, au-delà du manque de concurrence, champions ou pas, la sentence est claire, hormis Decosse (et encore), ils n'étaient pas prêts, mentalement et même techniquement. Les JO, c'est pas les championnats du monde. La faute à qui ?

Mickaël dans de beaux draps

L'exploit du jour est venu de la vitesse par équipes, qui a réussi une nouvelle fois à ne pas prendre l'or olympique. Jean-René Godard ne s'en relèvera pas, il n'a même plus la tête à aider Ballanger ou Asloum à s'entraîner aux commentaires sur les faux directs de France Télé. Comme Marie Collonvillé, Arnaud Clément ne sera jamais champion olympique, pour Llodra c'est cruel, mais la morale est sauve. Avec 4 h 40 de combat et une petite finale demain contre les frères Bryan ou Federer, on voit mal Di Pasquale les considérer comme successeurs. Et Le Vestiaire passe à un cheveu de relancer la rubrique tennis. C'est bête : Tsonga pourrait être encore un tout petit peu juste physiquement pour gagner l'US Open.

Pendant ce temps-là, l'escrime français est en larmes. Le remplaçant Jean-Mich n'est pas en or. Le médecin de l'équipe préfère en rire.

JO, Judo : Lucy don’t cry

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J-1 avant l'entrée en lice du plus grand judoka de tous les temps. Il vaudrait mieux qu'il le soit, sinon on risque de revoir Traineau sur les tatamis.

Le Vestiaire vous avait parlé à l'automne dernier de la remise en question du judo français avant de se rendre aux pays des chirurgiens. Il avait bien fait, la récolte avait pour une fois été plus consistante que le palmarès de Laurent Crost. Hélas, les responsables du haut niveau n'avaient pas été mis au courant du retour des JO, quatre ans après l'enlèvement des Sabines. Du coup, c'est la même équipe qui a été proposée. Physiquement Douillet, mentalement Pioline. Qui est responsable de ce fabuleux doublé ?

L'équipe du dimanche

Jossinet : Cela ne faisait guère de doute avant même qu'elle n'entre en lice. Elle est finie. Difficile d'imaginer une telle taule, mais les signes du déclin étaient là. A commencer par son point commun avec Jean-Luc Rougé : pas la moustache, l'âge. Dans une catégorie très physique et dynamique, elle n'a plus l'explosivité ni la vista de ses 20 ans. Tani non plus, ce n'est pas un hasard. Ses complexes ne seront jamais surmontés, elle n'aurait pas dû avoir droit à une nouvelle chance olympique après tant d'échecs. Problème : il n'y a aucune concurrence interne, sinon Deydier se serait fait un plaisir de la virer.

Decosse : Elle a pris une branlée en finale, faut-il la blâmer pour autant ? Evidemment non, pour une fois qu'une favorite est au rendez-vous. Par contre, on peut se demander pourquoi son adversaire a su quoi faire et pas elle.

La Rizza : A 27 ans, elle n'existe pas au plan international. Est-ce un simple hasard ?

Dafreville : C'était le Bafé Gomis de Pékin. Confondre un titre universitaire avec une performance de haut-niveau : Deydier a été aussi inspirée que Domenech. Il ne faut pas être Stéphane Frémont pour deviner qu'il ne fera pas carrière.

Dragin et Darbelet : Le choix a été plutôt gagnant. Même si le premier cité a découvert trop tard qu'il fallait remporter au moins un de ses deux derniers combats pour prendre une médaille.

Gévrise Emane : Si elle ne voulait pas combattre, fallait pas l'emmener.

Anthony Rodriguez : A 29 ans, il est vice-champion du monde 2007, mais 3e des France de la même année. Etait-ce une raison suffisante pour lui faire confiance ?

Possamaï : Pour sa sortie bi-annuelle de Cadillac, elle a montré qu'il suffit juste de vouloir pour faire. Est-ce qu'elle réussira avec les Lego ?

Frédéric Demontfaucon : Le Vestiaire s'était déjà exprimé sur le sujet, il ne nous a pas fait mentir.

Cathy Fleury : Harel, Possamaï, parfois c'est bien d'avoir été champion olympique pour coacher, mais des fois ça sert à rien.

Et Barbara Harel ?

La faute n'est donc pas totalement à mettre sur le dos de la DTN. Loin de là, c'est le niveau qui est faible. Manque de relève, manque de champions, toujours un problème français. C'est triste à dire, mais on manque de Traineau. Restoux, Douillet et Rey n'ont pas fini de se faire chier à voir combattre des nuls.

Natation, JO, Alain Bernard : L’attaque éthique du gendarme

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La génération Speedo a accouché de ses premiers spécimens. Ce n'est pas toujours beau à voir.

C’est un peu comme si, avec une politesse accessoire, l’ensemble de la natation mondiale avait convenu d’ouvrir à Phelps les portes de l’Histoire. Bernard a montré cette nuit qu’il était bien le plus fort, même à la bagarre. Comment a-t-il donc pu céder aux Américains les honneurs du 4×100 m ?

Manaudou aurait annoncé sa retraite pour moins que ça, Bernard aura au moins montré que les Français pouvaient avoir de l’amour propre. Et pas que sous la douche. Il n’y a pas grand-chose à redire de son 100 m. Un départ correct, une culbute efficace et un emballage solide : ça en serait presque passé trop vite.

Le silence perplexe des commentateurs de la BBC en disait long, en revanche. Bernard nageait autour des 50 secondes à son arrivée à Antibes. La barre des 47 n’est plus loin désormais. Alors, bien sûr, la Ventoline et Speedo font des miracles, les méthodes d’entraînement ont évolué et le Water Cube de Pékin est, comme après chaque nouvelle sortie internationale, le bassin le plus rapide de tous les temps. Sauf pour les Françaises.

Le domaine Duboscq

L’effet Manaudou marche aussi dans l’autre sens. Ses copines se sont mises au diapason. Le relais 4×200 m et Aurore Mongel valaient mieux que leurs cinq et sixièmes places respectives, Metella a compris que la vie continuait sans Inge De Bruijn et Laure Stasiulis commence aujourd’hui son jubilé sur 200 m dos.

Heureusement, Duboscq est là, à sa place, la troisième. Il aura bientôt coulé autant de bronze que Michael Phelps de records du monde. On espère pour la natation que l’Américain saura passer entre l’émail défilé. Ca ferait sinon beaucoup de médailles à redistribuer.

Football, Ligue 1, OM : Statut con

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Les Marseillais sont les favoris des outsiders du championnat. Mais personne n'est sûr qu'ils soient vraiment meilleurs que l'an dernier.

Brann Bergen était une destination de rêve. Aucune chance de prendre un but, idéal pour se rassurer après en avoir essuyé quatre à Rennes. Même Noël Tosi est tombé dans le panneau, au prix d'une extase sur le génie de « Bernard Fa », comme il dit. Dans son sillage, Marseille a encore démontré ses capacités offensives. Quatre ou cinq fulgurances, autant que des pertes de balle insupportables. Baky Koné a aussi étalé ce qu'il pourra apporter : des coup de reins à faire gémir la femme de Fred, des frappes chaloupées à faire frémir Djibrill Cissé. Tant que Marseille a la balle, ça fera mal, même si M'Bami tente de jouer en une touche une fois de temps en temps.

Défense d'hanter

Marseille a donc renforcé son point fort. Malgré le départ de Nasri, ça se voit déjà. Surtout, l'OM a visiblement remédié à ses gros points noirs de l'an passé : les trous d'air en plein match et une défense capable des plus grands exploits. Pas d'inquiétude : la recrue Hilton a déjà acquis l'étoffe des plus grands patrons. Taiwo et Zubar vont subitement devenir des génies tactiques : les errements de la saison passée ne peuvent pas se reproduire, après tout ils sont nés en 1985. Les milieux de terrain, eux, sont de loin les meilleurs au monde. Lorik Cana s'est réveillé un matin de juin, il était devenu un taulier. Utile quand il faudra défendre, casser le jeu pour ne pas encaisser cinq buts parce qu'on n'a pas la balle.

Les fabuleux dribbleurs olympiens n'ont donc qu'à se mettre en action. Mandanda aura-t-il un seul arrêt à faire ?

L’édito du Vestiaire : Argent pour Sarko, or et bronze pour Guénot

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Ca aurait pu passer inaperçu : Jean-Jacques Devaux est aussi metteur en scène. C’est bien l’information principale de cette première semaine de JO.

Le Vestiaire vous avait prévenu, les performances globales des nageurs sont stupéfiantes, on attend avec impatience le passage sur tartan. La surprise des derniers jours est de taille : même l’escrime n’est plus capable d’assurer la récolte de médailles. Pour le judo, on savait depuis Athènes, ce qu’on connaissait moins, c’était la capacité de Barbara Harel à nettoyer les tableaux des favoris. Rien que pour ça, elle mériterait quand même une récompense, mais elle est Française. Et tout le club France semble au diapason. Jamais sans doute une olympiade n’avait autant imprimé sa marque tricolore. Cette excellence à fondre devant l’évenement, à ne pas assumer son rôle de favori, à craquer devant la dernière marche ou à être là où l’on ne devait pas être.

Il y a les coupables : Emane qui n’a rien foutu, Jossinet qui n’est pas une championne, Estanguet qui n’aimait pas le bassin et qui n’avait donc finalement rien à foutre là, Dabaya qui n’avait pas été prévenu qu’il était aux JO, Jeannet (lequel ?), Lefèvre c’est Lefèvre, le 4×100 m c’est Bernard, Longo c’est la pluie et Dumoulin, oui Dumoulin au fait ?

Il y a les innocents : Lopez, qui n’avait aucune chance, Decosse, qui n’avait aucune chance, Dhennin, qui n’avait aucune chance, Darbelet, qui n’avait aucune chance, Dragin, qui n’avait aucune chance, Dafreville et La Rizza, qui sont nuls.

Il y a bien sûr les absents : Teulère et Touzaint, qui sont venus à cheval, Flessel, qui est retraitée, Manaudou, qui n’a pas eu le temps de s’entraîner et Guyart, qui fait de l’escrime.

Il y a les champions : Hugues Duboscq.

Et puis il y a les Guénot.

Et le tir à l’arc ?

Pendant ce temps-là, Lionel Rosso, et son coton dans la bouche, rivalise d’ingéniosité pour pénétrer l’intimité de ses collègues. Cyrano Boyon y parvient-il avec sa belle Roxanna ? Heureusement, la France du foot peut enfin se passer de son plus mauvais latéral de tous les temps.

JO, Natation, Relais 4×100 m : En mode nageurs (2/2)

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Michael Phelps est aussi agréable à regarder nager qu’Amanda Beard sous la douche. Dévoilera-t-il lui aussi tous ses secrets ? Suite et fin de notre analyse.

De notre envoyé spécial dans le 13e arrondissement

Plus jamais Alain Bernard n’achètera de la Ventoline de contrefaçon. L’asthmatique le plus rapide de France après Jimmy Casper a fait à Pékin l’expérience d’un niveau que Sébastien Bodet ne pourra approcher, avec un peu de chance, que dans le village olympique.

Longtemps le peloton de gendarmerie de Montargis gardera un silence poli sur cette demi seconde d’avance que le « Bleu  » n’aura pas su protéger, sur ce bras trop court pour taper la plaque et cette aspiration généreuse que Lezak n'a pas manqué de prendre. Les lignes d'eau ne sont sans doute pas assez larges.

Le recordman d’Europe a détruit tactiquement ce que ses coéquipiers vitaminés avaient réussi à construire en trois aller-retour. L’ordre des relais n’a pas changé grand-chose, la polémique est aussi vaine que la présence de Cylia Vabre en Chine.

Oui, mais des Pantani

Bernard devrait encore aider la délégation française, dans son ensemble, à battre son record de médailles d’argent. Claude Faux-cul s'en contente, il aurait vendu sa femme et ses survêts Arena, il y a un an, si on lui avait promis que le relais 4×100 m tricolore gagnerait presque six secondes (3'14’’68 le 25 mars 2007 à Melbourne) en aussi peu de temps. Qui Lustucru ?

Le DTN peut par contre regretter de ne pas avoir de dossiste de haut niveau depuis que Franck Schott a rangé ses moule-bite avec son brevet de 50 m. Le 4×100 m 4 nages aurait pu avoir de la gueule avec Bousquet en pap et Duboscq sur la brasse. Le Normand n'a jamais rien gagné hors de nos frontières, mais il est toujours là quand il faut. Et s’il n’était pas Français ?

JO, Natation, Manaudou : Laure à la peine (1/2)

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Ses 4’11’’ lui auraient assuré un podium aux Régionaux de Rhône-Alpes. Manaudou préfère se mettre sur le dos. Premier volet de notre analyse.

De notre envoyé spécial dans le 13e arrondissement

Ce n’est pourtant pas faute de l’avoir prévenue. Le Vestiaire n’était pas encore LE Vestiaire et Gilbert Bozon n’hantait que les troquets du Sanitas quand, pour la première fois, le malaise Manaudou a pris forme sous le stylo Bic de notre spécialiste. La plus grande nageuse de l’année 2004 venait de plonger en eaux troubles, entraînée dans les méandres d’une crise d’adolescence tardive dont elle n’est toujours pas revenue.

Son 400 m de la nuit dernière est à lui seul un modèle de renoncement. Elle n’aurait pas fait mieux en restant à l’aéroport, comme nous le lui conseillions il y a un bon mois. « La natation a juste progressé sans elle et Esther Baron », écrivions-nous alors. Le constat est tellement vrai, et d'autant plus regrettable que la Française était sûrement la seule des huit finalistes à avoir le potentiel pour passer sous les quatre minutes. L'ancienne sportive préférée des Français était aussi la seule à ne pas avoir progressé en quatre ans. A la vitesse à laquelle Speedo ratiboise les performances, ça ne pardonne évidemment pas.

Manaudou a passé l’Olympiade à se détruire mentalement, tournant à son mentor le dos que Luca Marin se plaisait à photographier les soirs d’égarement, entre deux coups de fil. La parenthèse Ambérieu n’a rien arrangé, nous n’y reviendrons pas plus que Nicolas Manaudou le mérite. Même Laure a compris qu’elle ne gagnerait rien à faire croire à son frère qu’il pouvait entraîner autre chose que des cadets et des pythons.

Modeste aime Balmy

Elle n’a pas gagné davantage avec Horter, tout surpris de découvrir au printemps qu’on pouvait aussi nager sur le ventre. Seule consolation : Pellegrini dort aussi bien que Christine Arron avant ses finales. Il valait mieux qu'une inconnue anglaise de 19 ans lui prenne son titre. A part une visite guidée de la Cité interdite, Manaudou n’a plus grand-chose à attendre de son séjour à Pékin. On ne se relève pas sans mal d’un KO pareil, demandez à Darbelet.

Trois options se présentent à elle désormais :

1/ Elle annonce sa retraite, fait un gosse à Stasiulis et se remet à l'eau dans deux ans pour une dernière sortie olympique, à Londres.

2/ Elle devient consultante sur Canal, il faut bien payer le loyer. Pinault n'assurera pas ses arrières à vie.

3/ Elle retourne à Canet baiser les pieds de Philippe Lucas, le seul à pouvoir relancer sa carrière. Elle n'a que 21 ans après tout.

Coralie Balmy vote 2.

Communication Le Vestiaire, Bernard Manaudou : A quoi sert la Ventoline ?

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Devant l'explosion du nombre de visites quotidiennes et suite à la quantité de messages reçus sur notre adresse, equipe.vestiaire@yahoo.fr, notre spécialiste natation a enfin rejoint Pékin, et après moult aventures dans le Transsibérien, vous proposera ce soir une analyse sans concession des performances de la délégation tricolore et des révélations exclusives. Vous saurez donc tout du dégonflage de la tronche d'Alain Bernard, du triomphe de Nicolas Manaudou annoncé par Le Vestiaire depuis de longs mois déjà et de l'état des contrôles antidopages dans les bassins de rétention.

La Légende JO, Hommage : Harel de volée

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Barbara Harel n'avait elle non plus jamais rien gagné sortie du vieux continent. Mieux, elle n'avait même jamais pris de médailles, on a fini par comprendre pourquoi. C'est donc une judokate de 31 ans qui n'a rien à espérer qui s'est présentée ce matin pour le premier combat de ses derniers Jeux Olympiques. En plus, face à elle, c'est une autre légende, la Coréenne Kye, qui a tout gagné partout. Autant dire que Barbara n'a aucune chance et c'est bien normal, elle lui colle donc un pion, un waza-ari et un billet retour pour la Corée. L'Italienne du tour suivant a un palmarès à peine plus fourni que le sien, Harel peut donc passer sans encombre et c'est bien normal. Aidée par l'arbitre et la passivité de Quintavalle, Harel choisit de ne pas attaquer elle non plus, au mépris de toutes les règles du judo : elle découvre les pénalités et le tableau des repêchages. C'est pas grave, l'Italienne sera championne olympique, Barbara en finale pour le bronze, après deux nouveaux combats explosifs. Il ne reste qu'une marche à gravir face à une Chinoise nulle mais Chinoise, Harel peut gagner mais ça ne sera pas si facile et c'est bien normal. Elle lui fout donc un koka, puis un waza-ari dans la gueule au prix d'un judo exceptionnel et spectaculaire. Pas tant que son mouvement suivant. La troisième place en poche, elle se lance donc dans une prise complètement suicidaire qui lui offrira la cinquième place. Elle voulait finir par un ippon, elle l'a fait, c'est bien normal.

Bruits de Vestiaire

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Cyril Rool aura jusqu’en 2010 pour faire grossir son capital de cartons rouges, Lapasset prêche une fois de plus dans le désert et Byron Kelleher est à Pékin. Pour remplacer Dabaya ?

Omnisports. La population carcérale chinoise devrait grossir un peu d’ici à la fin du mois. Les bénévoles chargés d’accueillir les étrangers pendant les JO ont reçu une série de consignes permettant de cibler les individus suspects : « Cheveux longs, chemises à fleurs, fumeurs, personnes qui jettent des coups d’œil à droite et à gauche, tous ces indices doivent vous amener à les suivre et à les signaler au poste de police. » Yohann Diniz est prévenu.

Haltérophilie. Elle ne fume pas et ne porte jamais de chemises à fleurs. Ca ne lui suffira pourtant pas à voir Pékin. Monika Devi a été exclue par la Fédération indienne pour un contrôle positif à un stéroïde. Elle devait remplacer chez les moins de 69 kg, Shailaja Pujari, tombée pour avoir offert 500.000 roupies et une côté de bœuf à un responsable de la Fédé afin de gagner son billet. Personne ne veut d’une haltérophile sous le bureau.

Football. Avant que le monde du foot ne s’ouvre à lui comme les cuisses de la femme de Fred, Charles Villeneuve avait servi pendant vingt ans dans les couloirs de TF1. Sa mise à l’écart lui est restée en travers de la gorge, au point d’entamer la rédaction d’un livre au vitriol en comparaison duquel celui de Péan « serait vraiment passé pour une bluette ». L’ouvrage a été abandonné, mais l’ami des képis pourra toujours se rattraper à son éviction du PSG.

Canoë. Emilie Le Pennec n’avait pas eu ce privilège après son titre olympique, les routes bretonnes sont déjà assez meurtrières. Michal Martikan, le grand rival de Tony Estanguet, avait apporté en 1996 son premier titre olympique à la Slovaquie. Sa jeune patrie, reconnaissante, lui avait alors offert une voiture et le permis de conduire, à 17 ans. Et pour sa troisième médaille d’argent ?

Natation. Elle avait déjà fait la joie des lecteurs de Playboy pour défendre la cause, mais Amanda Beard (photo) a subi cette fois l’intransigeance des dirigeants chinois. L’ami des bêtes, brasseuse américaine de son état, n’a pas pu présenter sa campagne anti-fourrure à la presse. Tant pis pour l’envoyé spécial du Vestiaire. Pendant ce temps-là, L’Equipe nous apprend qu’Alain Bernard « a profité de la douche pour approcher VDH ». Avec ou sans fourrure ?

Tennis. Alizé Cornet et Gaël Monfils ne se lâchent plus dans le village olympique. Amélie Mauresmo s’en fout, elle préfère la corrida.

Football, Ligue 1 : Qui est qui ?

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Metz manquera-t-il à la Ligue 1 ? Eric Poulat sera-t-il dispensé de rapports ? Et la femme de Fred ? Le Vestiaire décrypte les forces et les faiblesses en présence.

Maintien vaut mieux que deux tu l’auras

Auxerre : Après une vilaine saison, le club a réussi à conserver tout son effectif. Quelques inconnus et remplaçants de L1 sont arrivés. Et si Jean Fernandez n’était pas Roux ?

Caen : Attirer Savidan peut avoir deux sens. Soit de l’ambition, soit que Savidan, c’est quand même pas top. Avec le pedigree des deux autres recrues, La Parra et le défenseur Barzola, le choix est plus facile.

Grenoble : 3e de L2, le promu est 20e sur la ligne de départ. Bonne chance.

Le Havre : L’an dernier, il se serait maintenu aisément en L1. Mais Hoarau est parti et son remplaçant, Fauré, a déjà prouvé qu’il préférait Toulouse en L2 à Toulouse en L1. En cas de bon début de championnat, pourrait quand même grimper dans les « moyens ».

Le Mans : La fuite des cerveaux, enfin des talents puisque Romaric était dans le lot. Riche mais dépourvu, puisque même l’entraîneur a préféré se barrer. Là encore, les petits plats ont été mis dans les grands puisque c’est celui de la réserve qui prend la suite. Année dangereuse.

Lorient : Toujours peu de moyens (recrutement Ligue 2), mais Gourcuff a quand même gardé ses joueurs clés. Abriel prend quand même le boulard, et ça, c’est plus dur à gérer. Comme d’habitude, tout dépendra du début de saison.

Nantes : Un recrutement fantastique pour un promu. Si ça marche, ça jouera l’Intertoto, mais le président aime tellement son entraîneur qu’il va tout faire foirer le plus vite possible. Henri Michel patiente au Liban. Klasnic ressemble étrangement à Wilhelmsson, comme Der Zakarian à Le Dizet.

Saint-Etienne : Ils visent le Top 5 en partant du bas et doivent y arriver. Mais pour le podium, il faudrait être costaud à l’extérieur et réussir à faire jouer Feindouno l’hiver.

Sochaux : Reste sur un maintien honorable et une défaite à domicile contre le PSG. Il faudra choisir la suite.

Valenciennes : Au bout d’un moment, Sebo-Pujol-Audel-Pieroni devant, ça va finir par se compliquer.

Mi figue mi raison

Lille : Leur milieu de terrain devrait emmerder leurs adversaires, leurs supporters et les téléspectateurs encore un an. Mais en L1, ça devrait suffire.

Monaco : Une masse salariale qui paierait le futur stade du Mans. Et qui ne permettra pas à Ricardo de faire une deuxième saison à prendre des branlées devant le Prince.

Nancy : Comme Lille, mais en plus chiant. Donc encore plus tranquille.

Nice : Ederson et Koné sont partis, mais Nice c’est surtout une défense. Cela dit, si Loïc Rémy confirme tout le bien qu’on pense de lui, il faudra se contenter du maintien. Avec 9 millions foutus en l’air.

PSG : Un recrutement pour vivoter temporairement dans le meilleur des cas. Si Makélélé et Giuly font le minimum sans être blessés, ça devrait passer. Hoarau doit choisir son camp : Weah ou Ouedec ?

Rennes : Les cadres vieillissent, l’équipe ne progresse pas, mais il y a tellement de clubs moins bons.

 

Sochaux : Reste sur un maintien honorable et une défaite à domicile contre le PSG. Il faudra choisir la suite.

Toulouse : Ils ont laissé partir Dieuze au Havre, un concurrent pour le maintien, pour récupérer Didot. Bien joué.

Les cas d’or

Bordeaux : Effectif constant, quelques renforts. Le podium est l’objectif minimum, le titre serait une confirmation et une lettre de sortie vers un grand club pour Blanc.

Lyon : Tout a été dit. Le recrutement n’est pas rassurant, l’effectif n’est pas meilleur que l’an dernier. Juninho est encore là. Le titre s’est envolé.

Marseille : Les forces de l’an dernier sont toujours aussi fortes, mais les arrivées ne semblent pas avoir réglé les faiblesses. Peut gagner le titre comme sortir du podium.

La Légende JO, Gymnastique, Hommage : La chute de Cassy Vericel

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Elle était notre petite protégée, son fan-club était un véritable lobby pesant sur l'indépendance du Vestiaire, désormais ce temps est révolu, un peu comme sa licence à Chassieu. Hélas, la petite perle lyonnaise de la gym, Cassy Vericel, ne pourra concourir à Pékin. La faute à une vilaine contusion. Fragile comme une gymnaste, Cassy faisait figure de possible médaillée après son bronze mondial au sol, sa discipline de prédilection. Elle l'aimait tant qu'elle a choisi d'y rester. Manquer le grand rendez-vous de sa carrière, à 17 ans à peine, c'est l'entrée dans la légende aux côtés d'une autre championne. En plus, elle avait déjà sa page wikipedia.

Football, Ligue 1 : Un bon coup de Puel

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Samedi, le grand feu d'artifice de la L1 reprend. Cette fois, Guy Roux ne peut pas nous péter dans les doigts. Voici les réponses à vos nombreuses questions face au marasme médiatique.

Posez vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

La L1 plus forte que jamais ?

A mi-parcours, Thiriez se frisera la moustache du championnat le plus homogène d'Europe. Avec Grenoble, Caen, Le Havre, Auxerre, Valenciennes, Lorient, Sochaux, Toulouse, Nantes, Nice, cela faisait longtemps que le plateau n'avait pas autant fait frémir les abonnés de Canal. On les comprend, les vedettes viennent de Metz et Nice, Makélélé et Giuly sont revenus, Grenoble se paye le luxe de refuser Christanval et Aulas pouvait avoir Eto'o.

Claude Puel sera-t-il encore Lyonnais au printemps ?

Naïvement, il y a quelques mois, Puel aurait pu espérer remporter « un titre », comme chaque entraîneur de l'OL, voire cette fameuse Ligue des Champions dont on parle encore la nuit tombée dans les coins les plus reculés du Rhône. C'était avant d'apprécier le travail de son prédécesseur et de découvrir que le directeur financier, c'est pas lui. Le chantier est vaste, la qualité moins. Fonds de jeu, culture de la victoire, solidité défensive, comme avec la femme de Fred, les fissures ne manquent pas. Et à force de multiplier les titres, celui qui terminera à une autre place du podium a du souci à se faire.

Pourquoi Lyon se permet-il un recrutement aussi merdique ?

Attention, ce recrutement a beau être effectivement très mauvais, voire catastrophique, il est, comme nous l'avons déjà expliqué, identique à celui des autres années. Pas de star, du joueur de Ligue 1, perte de bons éléments sans les remplacer : soit Aulas a gardé la main pour finir par la perdre. Soit Puel est un vrai manager qui a choisi ses joueurs pour préparer une nouvelle génération pour les années à venir ou le fiasco du siècle.

Qui sont les escrocs de l'intersaison ?

Comme chaque année, les paris sont ouverts, mais le potentiel est toujours aussi important. Certains sont déjà identifiés. Il y a les génies, assurés de se planter, comme Piquionne (Lyon) parce qu'il ne jouera pas, Berthod (Auxerre) ou Pieroni (VA), qui n'ont toujours pas le niveau. Moins de recrues exotiques en revanche. Rennes, visiblement échaudé par Emerson, il y a un an, a préféré un Ghanéen, qui ne jouait pas en Italie. L'amour du risque, comme pour Le Mans, qui a recruté Norvégien pour remplacer tous ses meilleurs joueurs. Il y a toujours le quota de Sud-Américains, dont les trois quarts repartiront dans un an. Barzola, Helder, Douglao, Ospina, Carlao, peu importe où ils jouent, faites vos jeux.

Saint-Etienne rejouera-t-il enfin en vert ?

L'ASSE a enchanté Geoffroy-Guichard et les tenanciers de bar réunionnais depuis six mois. Saint-Etienne a beaucoup recruté, mais Grax, Matsui, Monsoreau ou Sauget n'étaient bizarrement pas pistés par les plus grands en Europe. Mais puisque Lyon s'y met aussi, peut-être qu'un derby, c'est jouable. Et puis si Feindouno était le grand joueur dont Patrick Montel fantasme le morphotype, la presse spécialisée aurait arrêté de parler du rire communicatif du joyeux Pascal. Le président claironne des ambitions nées en six mois. Comme la fin de carrière de Jérémy Janot. Cruel.

Benzema sera-t-il Ballon d'or ?

Il a viré Benarfa pour être seul à Lyon, c'est le coup parfait, même si Squillaci est parti sans en profiter. Sauf que Benarfa était son meilleur atout. A ce rythme, il voudra remplacer Puel à la trêve parce qu'il marque moins et Juninho ne tirera plus aucun coup-franc. La saison de tous les dangers commence, surtout avec Domenech qui risque fort de le convoquer dans la galère. Lyon perdra cette année, sauf si Benzema confirme.

Grenoble peut-il gagner un match ?

Laurent Battles sera leur atout numéro un. Depuis la nomination de Georges Eo par Rudi Roussillon, on n'a pas vu tel défi à relever pour un club. Bazdarevic a l'expérience de ce type de risque : il a joué avec Olivier Baudry.

 

Gérard Gili ?

Les candidats sont nombreux, dès le mois de septembre. Der Zakarian devrait être promu recruteur jusqu'à la session 2011 des Prud'hommes, Arribagé risque de pousser Casanova dans les buts, Wiltord ferait un parfait joker du recrutement du PSG. Mais attention, Ricardo, Jean Fernandez voire Le Guen peuvent aussi rappeler à Joël Muller le poids réel de l'Unecatef.

Communication Le Vestiaire : Citius, altius, fortius, Pistorius

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Après un mois de juillet peu attractif pour les amateurs de sport, Tour de France oblige, le business reprendra ses droits dans quelques heures. Du fric, des drogues et un peu de sport, c'est l'habituel coktail explosif que nous proposeront les médias du monde entier, en partenariat avec le CIO. Par respect pour ceux qui jouent le jeu, l'équipe du Vestiaire sera comme d'habitude au coeur de l'événement pour vous faire vivre au plus près les grandes ou petites histoires des Jeux Olympiques de Pékin. Loin des lieux communs de la presse traditionnelle, vous connaîtrez la réalité des performances. Entre analyses, décryptages et bien-sûr révélations exclusives, nos spécialistes traqueront la vérité.

Questions pour un champion 

Traineau est-il l'idole de Teddy Riner ? Karabatic veut-il enfin être le champion des champions de L'Equipe ? Absalon deviendra-t-il le plus grand sportif français de tous les temps ? Alain Bernard passera-t-il sous les 46 secondes ? Bolt sous les 9 ? Manaudou prendra-t-elle le bronze sur 400 m ? L'escrime est-elle un sport sans intérêt autre que de rapporter des médailles aux tricolores ? Jean Rochefort passera-t-il l'été ? Les Américains gagneront-ils leurs matches avec moins de 20 points d'avance ? Nadal disputera-t-il d'autres épreuves que le tennis ? Le badminton est-il un sport olympique ?

Pendant ce temps-là, notre spécialiste foot reste à quai, en raison du retour de la Ligue 1. Et le foot des JO, on s'en fout ?

La Légende JO, Triathlon : Le dernier soupir du mime Marceau

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Comme la mère des sœurs Mouthon, le triathlon français a accouché dans la douleur de son plus grand champion (1,83 m). Olivier Marceau n’a que 19 ans quand il rate son bac pour la première fois. Il ne le repassera plus. Les France UNSS ne résistent pourtant pas à ce cadet surdoué, champion du monde chez les grands au meilleur moment (avril 2000).

Cinq mois plus tard, il manque de se noyer dans la baie de Sydney (7e), l’histoire ne retiendra que sa teinture blonde. Il aime alors tellement les montres suisses qu’il se fait naturaliser. On n’a plus vu là-bas pareil palmarès depuis Luc Van Lierde, qui était Belge. Aussi transparent que l’Henniez, Marceau confirme en Grèce l’étendue de son potentiel (8e). Ca ne lui a pas suffit, il ose la récidive.

Football, Trophée des Champions : Le champion n’est pas champion

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Le Vestiaire avait osé publier hier son analyse du recrutement bordelais alors que, quelques heures plus tard, un ogre lyonnais bien tendre se présentait à feu Lescure.

Une fois de plus, Le Vestiaire a eu raison et ce n'est que le premier match de la saison. Les observateurs les plus avisés auront beau voir sept absences préjudiciables côté lyonnais, c'était une équipe très proche de ce que Puel pourra aligner de mieux qui s'est rendue chez Chaban. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle a pris un bon coup de pied au cul, certes moins grand que celui qu'elle avait mis à ces mêmes Bordelais à quelques semaines de la fin du dernier championnat. Alors oui, les Lyonnais ne sont pas prêts. En tout cas, c'est ce qu'on le leur souhaite, car en C1 cette équipe n'existera pas et d'ailleurs face à une autre formation C1 hier elle n'a pas existé malgré un 0-0 menteur mais bien réel. Preuve de l'efficacité girondine.

Du Marouane plus grand que ch'tis

Si l'OL avait fini par l'emporter, tout le monde aurait glosé sur les symboles d'une telle victoire et sur la performance de Lloris. Et finalement ce sont les Girondins qui se sont comportés en conquérants, pour ne pas dire en Lyonnais, car ça ne veut rien dire. Glosons : Bordeaux a remonté une situation des plus compromises aux tirs aux buts, démontrant une force morale sans précédent. Cavenaghi a confirmé son statut de grand joueur en ratant son pénalty, pas Benzema, mais ça viendra bien un jour. Du côté des champions en titre, ce sont des joueurs clés qui ont échoué. Govou et Grosso deux des plus encombrants CV du Rhône, et Cris le pilier de défense. Toulalan a marqué, ça arrive.

S'il est donc inutile de commenter davantage les 90 minutes lyonnaises, le collectif marine et blanc s'est lui montré très compétitif. Trop tôt ? Avec un autre entraineur que Laurent Blanc on pourrait le penser, pas avec l'ancien Blaugrana Mancunien.

On ne retiendra donc qu'un seul enseignement sérieux de cette partie: Bordeaux, qui n'avait rien à faire là, a déjà gagné un titre, Lyon en a perdu un et c'est déjà beaucoup.

Football, Ligue 1, Bordeaux : Le Triaud magique

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Avec un effectif renforcé, Laurent Blanc et Bordeaux sont attendus au tournant. Ca ne signifie pas que Damien Albessard et 100% Girondins rapporteront de l'argent à W9.

Laurent Blanc l'avait annoncé : il ne pourrait ni recruter beaucoup, ni très cher. Il a tenu ses promesses. Pas moins de trois joueurs sont venus renforcer les points faibles de son effectif, dont deux portent le même prénom flatteur, c'est toujours ça de pris. D'abord, Gouffran, Yoan, pour l'ailier Alonso : la Ligue des Champions aidant, il aurait continué à longer la ligne de touche mais cette fois de l'autre côté. L'autre Yoann s'appelle Gourcuff et remplace Micoud, encore un Johan, mais moins bien écrit. Même si son départ de Rennes pour le Milan AC révèle quelque traits de génie, Gourcuff arrive dans un club où l'entraîneur peut lui faire découvrir le haut niveau, le vrai. Et dans la pire hypothèse d'échec assez improbable, il fera de toute façon oublier son prédécesseur. Enfin, le troisième larron se nomme Placente et vient au poste d'arrière gauche où ni Jurietti ni Tremoulinas ne sont indiscutables. Si l'Argentin avait signé à Paris, il arrêtait sa carrière en fin de saison. Avec Blanc, il jouera sûrement quelques années encore. Entre deux suspensions, Tremoulinas aura aussi besoin de se dégourdir, on le verra donc régulièrement en championnat.

Le drapeau Blanc

Le plus grand mérite de Blanc, au-delà des résultats et d'une insuffisante intervention en 1993, est d'avoir libéré deux casiers poussiéreux après avoir créé une génération dès son arrivée. Les recrues ont beau venir de San Lorenzo, Caen et du Milan AC, Dijon n'est pas mieux loti. Il n'y a donc là rien de plus prometteur qu'à Lyon ou Marseille. Mais Bordeaux a quand même un avantage sur le papier : l'effectif qui a fini 2e est meilleur que l'an passé, car il n'a pas perdu de pièce maîtresse. Même Battiston est resté.

Pour Bordeaux, 2008-2009 sera donc une saison test. L'an dernier, Blanc avait su stimuler ses joueurs sans pour autant utiliser ses doigts : le gentil Chalmé a collectionné quatre passes décisives et dix cartons jaunes, Wendel les buts sur coup francs, Alou Diarra des lambeaux de chair et Cavenaghi des buts peu télégéniques. Chaque joueur avait à prouver quelque chose, ils ne restent plus maintenant qu'à prouver aux frères Delamontagne que confirmer, c'est possible. Y compris pour les nouveaux : Gouffran et Gourcuff, s'ils jouent, seront appelés en équipe de France dans l'année. Sauf si Domenech veut s'amuser avec Boghossian. Avec qui ?

Blanc veut le titre et ne supportera pas la répétition des erreurs. Les trous d'air comme Caen (0-5), Valenciennes (1-3) ou les relances d'Henrique seront proscrits. L'entraîneur sera vite fixé sur les possibilités de son équipe, s'il ne l'est pas déjà. Pour le niveau de Ramé, espérons que ça soit moins rapide. En cas d'échec de sa génération, il partira au plus tard en fin de saison, même dans le cas contraire, si ce n'est pas avant pour remplacer Domenech.

Pendant ce temps-là, Jérémy Mathieu doit maudire le sort. Et pas seulement parce qu'il est roux.

L’édito du Vestiaire : Le rêve Olym…pique

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Liverpool a enfin trouvé un bon attaquant, le Ballon d'or se rapproche du grand Tottenham et le mythique Alain Boghossian de Domenech. Il l'avait déjà fait avec sa femme.

Les Jeux Olympiques débutent dans une semaine, l'occasion était trop belle, et ce n'est pas le drogué du jour qui viendra lui faire de l'ombre : Thuram s'en va. Pour ceux qui l'ignorent, Lilian Thuram n'est pas seulement ce joueur de foot grabataire, humilié par son orgueil et Raymond Domenech. Ce n'est pas non plus que ce joueur modeste comme un Desailly qui ouvrait sa gueule lorsqu'il portait des lunettes. Non, il fut aussi le plus grand défenseur du monde, un des meilleurs de tous les temps. Comme son ancien partenaire, il n'a pas su s'arrêter à temps. L'Euro 2008, le PSG et un problème cardiaque : que cette fin est vilaine pour un tel champion. Un autre champion traverse les humiliations sans broncher, il s'appelle Roger Federer. Là où Hénin a renoncé, lui continue. Mais perdre contre Gilles Simon est une blessure qui sera difficile à cicatriser, au moins autant que les perfs de Nadal. Combien reste-t-il d'années à ce dernier ?

Pendant ce temps-là, toujours dans la même veine, Pékin se prépare à accueillir les championnats du dopage généralisé. Un triste spectacle, mais un beau spectacle c'est certain. Ca n'existerait donc pas qu'en vélo ?