Formule 1, GP de Singapour : Vol de nuit

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Alors, bien sûr, la nuit a été belle comme une photo de Stéphane Mantey. Noyée sous les feux de 2.500 projecteurs, Singapour a offert aux téléspectateurs européens le spectacle grandiose d’une toute puissance technologique. La F1 en avait-elle vraiment besoin ?

Max Mosley avait confié il y a dix jours ses états d’âme à Anne Giuntini. Elle en a pris plein les lunettes. Le président de la FIA, qu’on ne présente plus, s’était dit favorable à l’instauration d’un moteur commun à toutes les écuries, question de coût : « Dans une période où l’économie mondiale est en récession, la F1 gaspille du temps et de l’argent. » Si peu…

La facture de la sauterie singapourienne n’a pas dépassé 150 millions de dollars faibles, dont un tiers pour le seul système d’éclairage. Et pendant que la France des sports mécaniques découvrait que Guy Lux lui-même avait servi la science, plus de 3 millions de Watts étaient générés jours et nuits pour la beauté du sport, n’en déplaise à Max l’écolo. Le fils d’Oswald Mosley avait osé brocarder dans la même interview de nos confrères monopolistiques « l’urgence de progresser sur les problèmes d’environnement ». Ca attendra un peu, Kuala Lumpur et Shanghaï veulent aussi leur nocturne.

No Newman, no cry

Bien que Kubica ne l’ait pas terminée dans les points, il y avait une course, dimanche, après le JT de Claire Chazal. Renault n’a pas eu cette fois à virer 2.000 de ses ouvriers pour faire parler d’elle. L’écurie française a même redonné ses lettres de noblesse à l'art du sacrifice cher à Nakajima : Piquette dans le mur, Alonso s’est arrêté juste au bon moment. Avait-on déjà vu stratégie plus audacieuse ?

Pendant ce temps-là, Hamilton a récupéré les points que la FIA lui avait retirés en Belgique. Le pompiste de Ferrari a le sens de la justice, Massa ne passera plus aux stands par hasard. Avec sept points de retard, le Brésilien n’a plus que son volant entre les mains. Il doit gagner les trois dernières courses et espérer que quelqu’un puisse s’intercaler au moins une fois entre lui et le fan des Pussycats. C’est pas gagné, les stats de Raikkonen parlent pour lui.

Le Finlandais n’a pas pris un point en quatre courses. Force India à part, seuls Piquette, Rubinho et Button ont fait aussi bien. Ca classe une performance, le toujours champion du monde a envoyé dans le mur plus de voitures que le crash test de Guyancourt (photo). La main sur le cœur à l’arrière du garage, Bourdais a savouré lui sa première Marseillaise en F1. Les larmes ont coulé derrière son masque de ski : Paul Newman n’a même pas attendu la fin de la saison.

Le chant d’Usain

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Alors que Le Vestiaire est en passe de reprendre le cours normal de son existence avec le retour de son Directeur marié, le PSG, comme prévu dans nos colonnes, entame sa descente aux enfers annuelle. Et si Villeneuve avait été victime d’une escroquerie de grande envergure ? Makélélé, Kezman, Hoarau, Giuly, Sessegnon, Rothen (et son psy) et Le Guen devraient témoigner au procès.

Lorsque le nom de Michel Gomez apparut pour reprendre en main une équipe de France au fond du gouffre, le spécialiste basket du Vestiaire, qui n’avait pas foutu grand chose depuis mai 2007 en dehors de portraits de quelques seconds couteaux, crut d’abord à une blague. Il fut mis à pied. Puis, lors d’une désormais mythique conférence de rédaction, il s’adressa à sa hiérarchie et proposa sa démission, déclarant un modeste « le basket français est mort ». Pourquoi avait-il si peur ? Sa réponse ne tarda pas, il se défenestra quelques heures plus tard, ne laissant pour testament qu’un simple papier intitulé « Gomez est mal à l’aise ». C’était le 13 février 2008. Dans l’accroche, il avait écrit : « C’est le tristement célèbre Michel Gomez qui sera chargé d’éliminer la France de l’Euro 2009. Et ça, il sait faire… »

Bourdais ne sait pas faire la Vettel

Gomez lui a rendu hommage de la plus belle des façons. Notre chroniqueur n’est plus là pour le voir. Paul Newman non plus. Peut-être avait-il du mal à assumer son rejeton. Sébastien Bourdais, sans doute bouleversé, s’est qualifié dix places derrière son coéquipier à Singapour. Notre envoyé spécial reviendra en exclusivité sur ces heures dramatiques qui ont changé le cours de sa carrière. Pas tant que celle de Contador, qui va retourner dans l’anonymat des monovainqueurs du Tour de France. Même Rasmussen lui collait des branlées dans les montées. Armstrong va s’ennuyer ferme l’été prochain. Si ça se trouve, il n’aura même pas besoin de pommade antidatée aux corticoïdes. Bon sang ne saurait mentir. Aulas non plus n’a pas menti. Il peut remporter un 8e titre, et même un 9e ou un 10e, pourquoi pas, vue la concurrence. Le Vestiaire se range d’ailleurs derrière les millions de fans gones après la splendide victoire nancéenne. Logique, pour la première fois de la saison, Puel a osé aligner son équipe type sans Grosso, Govou, Clerc et bien-sûr Juninho (il faut bien préparer janvier). Ca commence à ressembler à pas grand chose, à Fred près. En Ligue des Champions, ça ne ressemblera à rien. Vivement août 2009.

Pendant ce temps-là, l’effet Tsonga bénéficie enfin à son inventeur, qui remporte enfin l’Open d’Australie contre Djokovic. Quoi, Bangkok ?

Football, La Légende : Pascal, la fin du no

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Bordeaux et Saint-Etienne porteront ce soir un crêpe noir pour Pascal Feindouno, en hommage à Patrick Montel.

Il était Guinéen et voulait jouer au foot professionnel. Enfin, c'est ce qu'ont cru ses entraîneurs, à commencer par Elie Baup, même prêt à biser Michel Pavon un soir de mai 1999. Il y avait de quoi, le petit Guinéen avait fait des miracles : inscrire le but du 3-2, offrir le titre et inciter Baup à faire rentrer Bruno Da Rocha.

Mais l'état de grâce n'a pas duré, même si Aimé Jacquet lui trouva beaucoup de talent en Ligue des Champions. C'était contre Willem 2 Tilburg et Jean-Chritophe Rouvière était titulaire. Un départ à Lorient, une amitié sur et en dehors du terrain avec Jean-Claude Darcheville, des passages dans C José et avec Paganelli, peu de carrières y résistent.

Parti à Saint-Etienne pour franchir un cap, il fait taire tout le monde quand une rumeur insistante l'envoie à Toulouse, deux ans plus tard. Mais il reste, attend sagement que France 2 acquiert les droits télé. Patrick Montel le surnomme le « Magicien », s'étonne qu'aucun grand club ne s'intéresse à lui, c'est l'apogée. Par fidélité, il avait commis l'erreur de ne pas partir dans le Golfe dès l'été 2007. Il passe l'hiver dernier à la CAN au Ghana et comprend qu'il n'a plus de temps à perdre, surtout que Schwarzenegger prèfère les cantines qataries au Casino de Geoffroy Guichard. Son dernier but en Coupe d'Europe restera donc la propriété de l'Hapoël Tel Aviv. Il voulait juste jouer au foot.

Natation, Laure Manaudou : Les comptes de la Poulmaire

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Laure Manaudou a fait de la natation la première rubrique du Vestiaire. Son avocat, conseiller juridique, agent, confident, entremetteur et porte-parole n’y est pas étranger.

Il a la mèche soignée, la discrétion des hommes de loi et autant de casquettes qu’Elie Baup. Laure Manaudou l’appelle « Maître », tout simplement, ils n’ont jamais partagé leurs douches. Didier Poulmaire satisfait pourtant les caprices de la nageuse comme Stasiulis ne l’a jamais fait. C’est lui qui a fagoté avec Pinault le million d’euros qu’elle touchera pendant cinq ans à ne rien faire. C’est lui, encore, qui avait arraché l’icône aux griffes de ses despotes italiens après avoir orchestré dans l’ombre le divorce de Philippe Lucas.

Sous ses costumes de banquier et ses bonnes manières, l’ancien de chez Gide se plaît à tirer les ficelles depuis le balcon de son bureau du huitième. Son métier ? « Optimiser la façon dont l’image de (ses) clients est utilisée. » Jamais il n’oserait s’immiscer dans leurs choix sportifs et personnels, pas même quand il discute « technique et entraînement », jeudi, avec les dirigeants du Cercle des nageurs de Marseille. L'exception Manaudou, sûrement.

Les copains d'apport

L’ancienne championne de France du 400 m est décidée : elle vivra dans la Cité phocéenne. Poulmaire s’exécute, il signe les contrats. Sa cliente n’a jamais aimé l’administratif, elle ne lit que Closer et ses textos. Cette image de surdouée lui colle à l’appeau comme sa salamandre. Manaudou, c’est un peu le contraire du Oh les beaux jours de Beckett : un acte en deux pièces.

Elle jouit d’une attention médiatique que ses performances chinoises ne justifient plus. Poulmaire s’en frotte les griffes, sa championne se négocie encore 200.000 euros l’année. La belle affaire : Barnier et Poissier n’en tireront pas plus que Nimble. Comme Le Vestiaire le lui avait conseillé après Pékin, Manaudou a bien essayé d’approcher Lucas. Son éminence grise a fait capoté l’affaire comme il a ruiné les carrières de Mauresmo, Gourcuff et Montagny.

La finaliste olympique a besoin d’un bon coup de pied au cul. Ce n’est pas à Marseille qu’elle le prendra. Son choix pue autant le copinage et le confort matériel que la banquette arrière du 4×4 de Fred Bousquet. Les nuits marseillaises ne l’encourageront sûrement pas à nager 15 bornes par jour. Elle va jusqu'à s’installer en coloc avec Baron, Le Paranthoën et Jessyca Falour. Monfils viendra-t-il pendre la crémaillère ?

Tennis : Le printemps du cinéma

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Gasquet en Ben Stiller, Simon en Gasquet, Tsonga en Lieutenant Dan. Les premiers rôles se multiplient pour les Français.

Richard Gasquet possède un altruisme fabuleux. Il en est déjà à trois cette année : non pas des titres, la presse en aurait parlé, mais des carrières lancées. Tsonga en Australie, Del Potro, qui lui a abandonné la grosse cote Bwin à Stuttgart, et Murray à Wimbledon. Rainer Schuettler peut donc nourrir de légitimes ambitions pour sa fin de saison, après avoir infligé à Gasquet sa 19e défaite de la saison, la 8e après avoir remporté le ou les deux premiers sets. Paulo en est plus ému qu'après un adultère de Champion. Pendant que Monfils et Tsonga passent et que Simon est encore dans la course pour de la figuration aux Masters, Gasquet quitte un International Series 2 le même jour que Mahut. Dommage que les consolantes n'existent plus, Bîmes aurait offert les lots. Non, on déconne.

Monfils et stage Ulysse

Monfils, lui, continue à jouer et à dominer. Sur la lancée de Roland Garros, n'en déplaise à Cibulkova, qui n'est plus dans le coup. Il évite toujours les prises de risque et les fautes directes. Le Top 20 paraît une formalité s'il continue à écouter ses anciens futurs entraîneurs plutôt que la femme à Chamou.

Tsonga, lui, atteint les demi-finales pour la première fois depuis Casablanca en mai et son forfait pour Roland et les JO. Son jeu monte en température, son genou aussi. Quel est le plus dangereux ?

Pendant ce temps-là, Le Vestiaire présente ses excuses à Michel Gomez, c'était bien l'homme de la situation.

Cyclisme, Nécrologie : Un dernier Tour pour la route

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Lorsque nous avons réveillé Thierry Bisounours après le déjeuner, il était 15h38 et pas une seconde il n'a cru que Chavanel pouvait être champion du monde. Une fois de plus, il avait vu juste. Au moins autant que L'Equipe offrant un repas entre amis à Armstrong. Pour fêter ça, il s'est rappelé au bon souvenir de ses chroniques du mois de juillet en répondant à nos questions. Un entretien poignant d'une longueur inhabituelle pour un homme blessé qui nous a livré un regard sans concession sur l'actualité du vélo et du sport en général. Document.

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Bruits de Vestiaire

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Zakumi n'hantera pas les nuits d'Alonso à Singapour, les Yankees sont à la rue et Sarah Palin promet la guerre aux Ours de Villard-de-Lans.

Football. Arsène ‘Tout pour ma gueule’ Wenger sera content de l’apprendre : l’UEFA sait aussi se rendre utile. Comme elle s’y était engagée, l’instance européenne a versé à la Croix-Rouge, au profit des victimes de mines antipersonnel, 4.000 euros par but marqué durant le dernier Euro – soit un montant total de 308.000 euros (77 buts). Avec le seul but de Thierry Henry, la France n’aura même pas récolté de quoi offrir une prothèse à Makélélé.

Natation. Le Vestiaire a décidé cette semaine, une fois n’est pas coutume, de satisfaire (aussi) son lectorat féminin. Le nageur Mark Foster, 38 ans et quelques cheveux blancs, a copié la pose que David Beckham avait prise l’été dernier pour vendre des slips kangourou. Le porte-drapeau de la délégation britannique aux JO de Pékin n’en rempli pas aussi bien la poche que l’ex-footballeur. Victoria n’est pourtant pas pressée de remettre le couvert.

Automobile. Jean-Louis Moncet, à qui on ne la fait pas, croit savoir que Madame Patrese est une grande cavalière. Ca n’engage que lui. Elle apprécie également les sorties en voiture avec son mari, à en croire la vidéo postée sur le blog du commentateur de TF1. L’ancien pilote italien, qui avait entre les mains une Honda Civic Type-R de 200 cv, a fait la même expérience que des millions de conducteurs : il vaut mieux laisser sa femme sur la banquette arrière.

Medias. Le Vestiaire avait déjà sérieusement mis à mal le monopole de L’Equipe sur la presse écrite sportive. Voilà qu’un nouveau titre va bientôt voir le jour sous la houlette du patron de RMC (photo), Alain Weill, et de l’éphémère conseiller sportif du PSG, Michel Moulin. Largement consacré au football, le quotidien sera lancé le 3 novembre au prix de 50 centimes d’euros. Son nom : Le 10 Sport. Comme le nombre de mois avant son dépôt de bilan ?

Rugby. Il aurait dû s’y attendre en partant il y a 10 ans chercher le soleil dans un club de seconde zone. L’Ecossais Philip Fitzgerald ne comprends pas pourquoi il a toujours été ignoré dans son pays. Le talonneur du RC Toulon, pas plus nul que les autres, a même envoyé un courriel à son sélectionneur pour lui rappeler qu’il jouait maintenant parmi l’élite. Avis à Imanol : Retière est en mal d’amis et N’Tamack travaille son français en ligne.

Athlétisme, Usain Bolt : Enquête contre enquête

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En publiant son papier Rasta Rocket, à quelques jours seulement du mariage de son Directeur, Le Vestiaire pensait bien qu'il déchaînerait les passions. Mais devant les centaines de courriels et de commentaires reçus, entre injures et félicitations, il nous a paru indispensable de dresser un bilan à mi-parcours. Voici donc l'évaluation de votre travail.

Il est d'abord essentiel de rappeler ce que nous avons déjà écrit, pour les lecteurs ayant eu un CP difficile. Dans la phrase « Il convient davantage de se pencher en détail sur son parcours et de le mettre en perspective avec celui des autres athlètes qu'ils soient propres ou non. » Où est le sujet, où est le verbe ? 

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Les interviews (presque) imaginaires du Vestiaire

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« On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux », soupirait René Hias sur son lit d'hôpital. Sébastien Bourdais ne s'est jamais penché à son chevet, mais il a répondu à nos questions.

QUESTION : Sébastien, de quoi votre avenir en F1 dépend-il aujourd'hui ?
SEBASTIEN BOURDAIS : C'est le flou le plus total. Je ne vois vraiment pas.

Q. : Avez-vous pensé à nettoyer vos lunettes ?
S. B. : (Il marque un temps d'arrêt, se met le doigt dans l'oeil.) Merde, je porte des lentilles maintenant depuis que Gerhard s'est assis sur mes Tchin-Tchin. Je les avais laissées sur le bureau de ma femme.

Q. : Les négociations sont-elles en bonne voie avec Toro Rosso ?
S. B. : Bonne voix, bonne voix… C'est vite dit. Gerhard a quand même un sacré accent. Vous savez ce que c'est, les gens de l'Est.

Q. : Que s'est-il passé sur la grille de départ à Monza ?
S. B. : J'ai câlé, ça arrive. J'ai jamais vraiment aimé les démarrages en côte.

Q. : La ligne droite de Monza n'est pas en côte…
S. B. : Il y a un léger faux-plat montant, comme sur la route de La Bazoge, où j'ai passé mon permis. Ca m'a déconcentré, j'ai oublié de relâcher l'embrayage.

Q. : Mais les F1 ont toutes des boîtes séquentielles…
S. B. : Elle sert à quoi alors la deuxième pédale ?

Q. : A accélérer peut-être ?
S. B. : Vous avez fait de la course ? J'ai déjà été pilote, moi aussi, avec Paul Newman.

Q. : Vous conduisiez sa limousine ?
S. B. : En semaine, seulement. Mais j'ai été aussi quatre fois champion de Champ Car avec sa voiture McDo. C'est aux Etats-Unis d'Amérique.

Q. : Comment avez-vous vécu la victoire de votre coéquipier Sebastian Vettel en Italie ?
S. B. : Assis, sur une chaise pliante à l'arrière du garage.

Q. : Est-ce que l'on peut voir en lui l'héritier de Schumacher ?
S. B. : Est-ce que ça fait de moi le nouveau Eddy Irvine ?

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

La Légende des îles, Football : Who’s Bade (2/2)

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Le Vestiaire vous propose une nouvelle série de légendes sur les sportifs des DOM-TOM. Suite aujourd'hui de l'île de La Réunion avec les restes de Jean-Pierre Bade.

De retour dans son île dans le plus strict anonymat après une carrière abyssale, Claude Barnabet occupant le haut de l’affiche, JPB décida de donner une autre orientation à sa carrière. Fini d’être un Arnold et Willy, Jean-Pierre allait devenir Monsieur Bade.

Sa chance, devenir l’entraîneur de la meilleure équipe de l’île : la Saint-Pierroise, la Saint-Louisienne et enfin, depuis cinq ans, le Tampon (ce n’est pas un jeu de mots). Ça ne vous dit rien mais c’est comme si Charles-Edouard Corridor était devenu l’entraîneur du Saint-Etienne des années 70 puis de l’OM 1993 et enfin de l’OL depuis 2002.

J.-P. a glané ses talents d’entraîneur du riche par une méthode très stricte : entraînements deux fois par jour, à 6 heures du matin et à 18 heures sept jours sur sept, colères noires et retenues sur salaire à la moindre défaite. S’il avait dû se coacher comme joueur, il ne roulerait surement pas en BMW de luxe à l’heure actuelle. Tout ça pour un championnat digne du CFA2.

Aujourd’hui, ironie du sort, c’est Claude Barrabé qui vient lui quémander du travail, car être adjoint d’Eric Cantona en équipe de France de Beach ne lui permet pas de faire le beau sur la plage. Bade tient sa revanche. Il a laissé son costume de jeune puceau pour celui du parrain du football réunionnais. Mais quand on lui demande pourquoi, avec son palmarès local, il ne pourrait pas tenter sa chance dans le football professionnel, Jean-Pierre reprend ses yeux de jeune précoce et ses éternelles éliminations en 8e tour de Coupe de France refont surface. Mieux vaut être prophète en son pays.

La Légende des îles, Football : I’m Bade, I’m Bade (1/2)

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Le Vestiaire vous propose une nouvelle série de légendes sur les sportifs des DOM-TOM. Place aujourd'hui à la Réunion avec un Jean-Pierre Bade coupé en deux.

Le port altier, un brin dépressif, Jean-Pierre Bade passait tout à fait inaperçu. D'un caractère entier ou au moins à moitié, il ne cessera, tout au long de sa carrière, son combat contre le haut-niveau. Amoureux transi, il déchargeait souvent dans les toilettes de Bollaert en pensant à la Coupe de France. Celle-ci ne goûtant que peu ses méthodes salissantes, préféra l'éconduire par trois fois (86, 87 et 90) au moment de conclure. D'une insolente discrétion, l'important était pour lui de ne pas s'imposer. Une règle qu'il suivra à la lettre : entre 84 et 90, il connaîtra six clubs. Cerise sur le badaut, comme la totalité des joueurs de sa génération, il croisa l'équipe de France. Espoir ou A' certes, mais on disait équipe de France. Et pour un Réunionnais, ça voulait vraiment dire quelque chose. Quoi exactement ? « Demandez à Claude Barrabé », répondait-il comme une boutade. Il était drôle Jean-Pierre. Evidemment, il jouait défenseur. Mais que voulez-vous, on ne peut pas tout avoir. Lui n'avait rien.

L’édito du Vestiaire : Le mariage de mon meilleur ami

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C'est un jour particulier pour Closefield, le parrain de ce blog. Demain, il mariera son compagnon de Tours Pratique, un Tours Pratique qu'il n'aura peut-être pas terminé. Il ne sera donc pas présent : curieuse définition de l'amitié. Christian Bîmes en payerait presque l'addition avec son chéquier personnel. Non, on déconne.

Vous l'aurez sans doute compris, notre directeur de la rédaction, directeur de la publication et accessoirement ancien spécialiste football viré par le Zenith avant de revenir car il est le meilleur, va devenir un homme. En pleine préparation de son dernier jour de célibataire, il n'a même pas pris le temps de nous dire que Lyon, comme il l'avait expliqué, avait une base défensive obsolète où même Cris ne brille plus et une attaque que seul Benzema peut faire briller. Il ne nous aura pas expliqué que face à la plus faible équipe du premier tour, un match nul est un bien mauvais résultat. Fred est décidément un très bon joueur. Comme ce n'est pas son domaine, il ne reviendra pas non plus sur Tony Parker ,qui pourrait jouer tout seul avec autant de succès. Heureusement que Michel Gomez est là pour gâcher la fête. Rassurez-vous, il n'est pas invité au mariage. Il ne pourra pas s'enflammer de nouveau sur la formidable enquête de son confrêre de la rubrique athlé, mais il l'a déjà lue et c'est déjà un privilège. Il aura su poursuivre Osaka et dénombrer les Péquins Express. S'il n'aura pas eu l'honneur de coller une rouste à Gasquet comme les 3/4 des joueurs du circuit professionnel, il aura au moins écrit une bonne partie des articles du Vestiaire. La queue de Loth, c'était lui.

Pour célébrer cette union, c'est un invité un peu spécial qui rendra visite au Vestiaire. En l'honneur de ses débuts dans le monde du ballon rond où, à sept ans, il se prit les pieds dans la balle, et à son dernier où il répondit qu'il n'en avait rien à foutre lorsque son entraîneur lui demanda quelle était sa place préférée sur le terrain, une double légende sera publiée.

Pendant ce temps-là, Peyo Greenslip survit comme il peut à son slip vert, son accent dégueulasse et son nez envahissant. Sebastian le DJ prend l'air dans la sachristie. Notre spécialiste F1 s'est tapé sa coloc moche, après une soeur de Bao quelconque et une blonde au pif bigourdan et à la machoire trouble. Mais elle aime la b… et c'est déjà ça. C'est pour ne pas vous parler de celle qui n'a plus de doigts de pieds : dure, la vie de séducteur. Quand on vous aura dit que notre rédacteur en chef est épileptique et sybillin, vous en saurez beaucoup sur le niveau d'autisme de notre équipe. Merci d'envoyer vos dons sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Athlétisme, Enquête, Usain Bolt : Rasta rocket, la vérité (2/2)

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Rarement un athlète n’aura suscité autant de commentaires, de débats. C’est bien légitime, personne n’avait jamais fait ce qu’Usain Bolt a fait. Le Vestiaire vous livre après le premier volet,  la deuxième partie de l’analyse vérité sur le parcours d’Usain Bolt, surdoué et un peu plus que ça. 

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Football, Ligue des Champions : Jeanpierre Mariole

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Le Vestiaire l’avait senti, la forme bordelaise était un heureux présage pour la Ligue des Champions. C'était pas bien compliqué à deviner. Heureusement, Makélélé n’est plus à Chelsea.

Un an après, Rafael Benitez a hésité. Gerrard d’entrée ou Benayoun suffirait-il ? L’OM serait-il celui de Valbuena (0-1) ou celui de Cissé (4-0) ? Une mi-temps a suffi à répondre, Domenech n’a pu s’empêcher d’envoyer un SMS à Mankowski pour évoquer Mexès. Le but sublime signé Cheyrou – Cana n’a rien à voir là-dedans – a été fêté comme il se doit par l’axe défensif marseillais. Liverpool a marqué deux buts sur sa seule action construite de la première mi-temps. Un record. M’Bami avait œuvré le premier, mais la course au Ballon d’Or se précise. Alors, Zubar a défendu un ballon aérien comme le défenseur binoclard titulaire en foot entreprise pour faire le nombre. Le Vestiaire l’avait déjà dit, Marseille a de grosses qualités pour ennuyer les grosses équipes et de gros défauts pour ne pas gagner. Hilton était titulaire ?

Bordeaux miné

Laurent Blanc avait bien ri en se revoyant vanter les qualités nantaises il y a un mois. Scolari lui a évité cet affront, devant un public surpris : on ne lui avait pas dit que Bordeaux était l’équipe grecque de service. Marquage, ligne de hors jeu, pressing, passes, buts d’Anelka et surtout Malouda, la séance vidéo sera instructive. Le passage vers le haut niveau commençait cet été, nous l'avions rappelé et bizarrement Paris et Lille ne jouent pas la C1. Wendel et Fernando n’en sont pas revenus. Desailly a bien essayé de masquer que la branlée lui faisait plaisir, il n’a pas pu jusqu’au bout. Et si Thiriez avait vu trop haut ?

La résurrection du Christian 2

Christian aime le football et sait faire partager son suspense aux telespectateurs: « Juste après le match vous retrouverez Appel d'urgence de Carole Rousseau. Ses équipes ont passé deux mois aux Halles, le centre névralgique. » C'est pas de sa faute, c'était écrit sur sa fiche. Quand Taiwo controle et envoie le ballon à 3m, puis frappe mollement au but, Christian est amoureux : « Le contrôle, Taiwo, olalala. Pour le coup, Taiwo c'était bien vu. » Larqué a bien vu que Taiwo a frappé dans la terre et va même jusqu'à le constater.

Christian qui a vu l'arrêt de Mandanda et les zéro balles de but marseillaises de la seconde mi temps, jette un oeil sur le score qui indique 2-1 pour Liverpool:  « C'est peut-être le tournant du match… » Puis, à 7 minutes de la fin, Christian, qui a de l'expérience, se demande si Marseille peut l'emporter. Et lorsque le ballon prend la direction de la touche Christian n'en démord pas : « Il y a la place pour faire quelque chose. » Et si l'arbitre siffle les trois coups, Christian, qui connaît les règlements, est catégorique : Marseille ne prendra même pas 1 point.

Pendant ce temps-là, Lequipe.fr parlait vers 20h30 du 4-2-3-1 sécurisant de Bordeaux. L'Atletico avait mieux pour ne pas prendre de but:  mettre Coupet dehors. Et Canal en a profité pour se foutre de sa gueule.

Rugby, Top 14 : En ordre de Marsh

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Les Dragons Catalans sont dans le dernier carré du championnat d'Angleterre. L'USAP ira-t-elle un jour, comme Olivier Azam, faire de la figuration en Guinness Premiership ? 

On avait fini par croire qu’à force de ligaments croisés et de luxations, le rugby n’en finirait plus de marcher sur la tête. Serge Blanco avait cloué la Ligue au pilori de ses thalassos et le Docteur Simon fini par comprendre que les calendriers ne changeraient jamais. Les affaires d'espionnage ne souillaient pas que la F1 et les nouvelles règles n’inquiétaient finalement qu'Henry Broncan, plus conservateur que Sarah Palin.

Le week-end a remis les choses en ordre. A l’étranger, d’abord, dans le berceau du XIII, où Wilkinson a fait avec Newcastle son 23e retour de blessure depuis 2003. Ibanez, lui, va bientôt toucher avec Betsen le fruit des fonds de pension britanniques. Laussucq ne les a pas attendu. Plus au sud, la Nouvelle-Zélande a gagné le Tri-Nations, comme les trois dernières années. Et voilà les Blacks en position de force à trois ans de leur Coupe du monde, qu’ils écraseront en poules avant de tomber dans le piège des Fidji. 

L'avis en rose

Chez nous, enfin, Clermont n’a pas laissé croire longtemps qu’il se réservait pour les phases finales. Le printemps sera long pour les banquiers d’Auvergne. On fait ce qu’on peut à Toulouse en attendant Michalak, Clerc, Poitrenaud et les autres unijambistes et le Stade Français est toujours aussi ridicule en rose que Boudjellal devant la presse.

Bayonne devrait vite rentrer dans le rang que Brive occupe depuis longtemps avec Bourgoin et Castres. La moitié de Perpignan et la DNACG attendent le mois de décembre et il n’y a que Lièvremont, les parents de Camille Traversa et les blogueurs de Rugby Hebdo qui s’intéressent aux autres clubs.

Pendant ce temps là, la Ligue Celtique pourrait bientôt se terminer par des play-offs. Parce qu’elle n’en avait pas ? Et Closefield va enfin intégrer les Pink Floyd, Wlodarsk ne s'en porte pas plus mal.

Athlétisme, Enquête, Usain Bolt : Rasta rocket, la vérité (1/2)

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Rarement un athlète n’aura suscité autant de commentaires, de débats. C’est bien légitime, personne n’avait jamais fait ce qu’Usain Bolt a fait. Le Vestiaire vous livre l’analyse vérité sur le parcours d’Usain Bolt, surdoué et un peu plus que ça.

Patrick Montel est rassuré, beaucoup le sont avec lui : la progression de Bolt est régulière. Un gars qui approchait les 20 secondes à 15 ans atteint logiquement 19″30 à 22 ans. Deux arguments solides qui expliqueraient le naturel des performances du Jamaïcain. Encore faudrait-il que ces affirmations soient vraies. Ce n’est pas le cas, nous allons y revenir. Devant une telle difficulté apparente pour expliquer son talent autrement que par le dopage, certains préfèrent y croire tout simplement, croire à l’exception, même si cette exception ressemble à tellement d’autres exceptions sales. Mais Bolt ce n’est pas pareil, il est sympa, pas trop musclé, grand, parfait techniquement, avantagé physiologiquement, un peu dilettante, mange des nuggets, a très jeune couru vite, plus vite que tout le monde à son âge, plus vite que ses aînés au même moment. Bref, au format adulte, il sera le meilleur, et courra très très vite. Mais voilà, il court tellement vite, qu’il est encore plus rapide que tous les gars dopé d’hier et d’aujourd’hui et efface tous les records précédents à chacune de ses courses. Est-ce si normal ?

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Formule 1, GP d’Italie : Vettel est pris qui croyait prendre

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La course de Bourdais s’est arrêtée en qualifs. Sebastien Folin n’envisage pas mieux à Singapour : les lunettes infrarouges seront interdites.

Cette année-là, Nelson Piquet, le vrai, soufflait le dernier de ses trois titres au nez et à la moustache de Nigel Mansell, Gerhard Berger faisait encore la fierté des coiffeurs de Wörgl et Closefield Barbie payait pour ses crimes. De l’autre côté de la ligne Maginot, entre Dachau et Flossenbürg, Vettel buvait ses premières Red Bull. C’était l’année 1987, Yannick ne l’a même pas chantée.

A 21 ans, 2 mois, 12 jours, 5 heures, 43 minutes et 28 secondes, l’Allemand est entré dans la légende comme Ronnie Peterson en est sorti. Plus jeune pilote de l’Histoire à mener une course, à marquer des points, à se qualifier en pôle, à gagner un GP et à aller en conférence de presse après avoir gagné un GP, il s’ouvre un destin à la Jenson Button.

Comme au bon vieux temps, Max Mosley, le bras bien tendu vers un ciel couvert, a eu le droit aux hymnes allemand et italien en enfilade. Mais où était donc passé Schumacher ? Son héritier n’est pas plus prognathe que notre spécialiste F1 et a eu la bonne idée pour la saison prochaine de signer chez l’écurie mère, moins performante.

L’appui et le beau temps

Vettel ne peut mathématiquement plus contrarier Felipe Massa dans sa course au titre. Le Brésilien quitte l’Europe avec un point de retard et ses chemises à fleurs : la saison des moussons s’est terminée sur une dernière démonstration d’Hamilton. Reconnaissons lui un certain talent sous la pluie.

On se demande encore en revanche comment la Scuderia a pu prolonger Raikkonen. Le Finlandais a attendu les dix derniers tours pour se mettre à conduire, aussi maladroit jusqu’alors que la nouvelle grande blonde de TF1 aux interviews. Il ne faudra pas plus de trois semaines avant que Button ne l’attire.

Pendant ce temps-là, Ron Dennis n’a vu cette saison aucun pilote sensationnel en GP2. Kubica à part, y en a-t-il vraiment en F1 ?

Football, Ligue 1, Lyon : Le parrain des animaux

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A l'occasion de cette ultime journée de championnat, Lyon a conquis son 8e titre consécutif. Diouf et Blanc ont la curieuse impression qu'Aulas leur Bez la gueule. Le Vestiaire s'est trompé et suspend sa rubrique Ligue 1.

L'OL savait tuer l'adversaire et l'enjeu. Il a franchi hier un pas historique en dominant Nice (3-2). Ravanelli, devant sa télé, en a versé une larme : il n'avait jamais vu une si belle oeuvre. A tel point que l'on passe aujourd'hui sous silence le premier coup franc inexistant obtenu par Juninho pour le 1-2. Tout le monde préfère rendre hommage au Lépine picard, qui vient de résoudre les soucis de vocation de l'arbitrage : on supprime les juges de touche. Vexé, celui-ci a fait du zèle en fin de match. On n'avait pas vu tel concours de circonstances depuis que Jacques Glassman offrit une villa à madame au début des années 90. Christophe Robert était jaloux, mais maintenant il a son jorky club. C'est malheureux pour les Niçois, le hasard ne prévient pas quand il frappe.

Rémyniscence

Dans les alcôves de Gerland, la Task Force a en tout cas pu entendre la clameur du stade vers 21 heures. Et se réjouir doublement : l'ogre lyonnais est prêt pour les joutes européennes et peut s'y concentrer exclusivement. L'OL n'a plus à se soucier du titre de champion de France. Thiriez, fraîchement réélu et félicité comme il se doit par Jean-Michel Aulas, a dû apprécier le spectacle. Le buffet était bon, de toute façon Antonetti n'avait que des sandwiches au pâté. Loïc Rémy, que Le Vestiaire a pu moquer à l'occasion, n'est en tout cas pas le plus idiot : il souhaite revenir à Lyon par la grande porte et fait ce qu'il faut pour.

Pendant ce temps-là, Bordeaux a accroché le futur champion d'Europe avec une défense encore plus perméable. Blanc peut être serein : le déplacement à Chelsea ne peut être qu'une formalité. Gasquet, lui, est tombé dans le piège Moya. Le conseil d'administration du Vestiaire doit statuer sur la fermeture du blog.

Tennis, Mauresmo : Le hic Courteau

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Paul-Henri Mathieu peut quitter le team Lagardère tranquille : un nouveau coach est sur le marché. Une juste récompense, mais pour qui ?

Les JO, c’était bien. Surtout pour Amélie Mauresmo : elle n’avait pas recroisé Nathalie Dechy depuis le funeste Italie-France de Fed cup en juillet 2007. Un mal pour une bien : se rappeler la mine enjouée de lubricité de Goven en voyant Schiavone et Roberta Vinci lever les bras parce qu’il ne connaît pas plus Brémond et Dechy, avait été traumatisant. Grâce aux JO, les deux jeunes femmes ont enfin eu le temps de se côtoyer. A Cincinatti notamment, en demi-finale. La défaite de Mauresmo ne l’a pas autant meurtrie que la carte dédicacée de Loïc Courteau, après son exploit à Quito contre Gomez (3-6, 4-6) en 82, dans le sac de Dechy. Pour Amélie, il était temps de vider le sien et elle y est allée Franco. Elle va enfin pouvoir rejouer et gagner.

Service volé

Avec 27 victoires et 14 défaites, sa saison n’est certes pas aussi réussie que celle de la native des Abimes. Mais son déclin sans cesse annoncé était peut-être vrai. La lassitude de 2007, le syndrome Roland, Courteau a toujours été le meilleur psychologue, un visionnaire capable de résoudre les problèmes de sa championne. Il l’est encore, doublé d’un gentleman : « il n’y a pas l’ombre d’un conflit entre nous (…) J’avoue personnellement que j’ai été déçu par ses résultats, son niveau et son comportement sur le court lors de ses derniers matches. Le problème vient du fait que tout le travail que nous fournissons à l’entraînement ne se traduit pas par de réelles avancées en compétition. » Mauresmo part donc en auto gestion, comme Paulo. Santoro a fait un rêve : la première gagnait Roland-Garros 2009 et le second la Coupe Davis, et toute la FFT était envoyée à Sainte-Hélène.

Le commandant Courteau

Mais comment Loïc Courteau a-t-il pu être l’entraîneur de la meilleure joueuse française de tous les temps ?  Cette question, Amélie ne se l’était jamais posée. Et c’est bien normal, à 19 ans elle était en finale à Melbourne sans Loïc et aura attendu 7 pour y revenir, dont à peine 4 avec Loïc. Ce n’est sans doute pas un miracle, mais plutot le fruit d’un long travail qui lui permettra de ne jamais passer les huitièmes à Roland, sa meilleure surface. Ce même travail qui l’aura emmené en 6 ans à deux finales de Grand Chelem et à perdre en 1 an et demi 23 places WTA. Une joueuse qui par son gabarit, sa technique et son jeu pouvait dominer le tennis pendant de nombreuses années n’aura été la meilleure que de façon épisodique. Que lui manquait-il pour passer du haut niveau au top niveau ?  Loïc Courteau. C’est du moins ce qu’elle croyait jusqu’à découvrir la fiche d’un homonyme de son entraîneur. En effet, un Loïc Courteau usurpateur avait évolué sur le circuit masculin dans les années 80. Sa meilleure place fut 159e à l’ATP, lui volant au passage 113.000 dollars. Fleurian, Delaître, Fontang, Raoux, Gilbert, Bennetteau, Dupuis, Gicquel, Clement, Escudé, Mutis, Patience, Ascione, Santoro, Mathieu, Tulasne, Boestch, Gasquet, Simon, Di Pasquale, Champion, Llodra, Roger-Vasselin (père et fils), Boutter, Roux, Saulnier, Julien Jeanpierre, Guardiola et Devilder auraient déjà postulé.

Pendant ce temps-là, Christian Bîmes tire sa révérence, après 15 ans de bons et loyaux services, gratuits et sans pourboire quand le vin était dégueulasse. Il hésiterait entre la Santé et la fédé des îles Caïman pour sa reconversion.

Bruits de Vestiaire

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Pour marquer la fin de l’exil gallois de son chroniqueur people, Le Vestiaire vous propose cette semaine des Bruits aux forts relents britanniques.

Rugby. Ils n’ont pas osé le camaïeu tridimentionel rêvé par Manuel Guazzi, mais les Cardiff Blues se sont aussi mis au rose, ce vendredi, pour leur match de Ligue Celtique contre la provinve irlandaise de l’Ulster. L’opération, virilement défendue par Gethin Jenkins, visait a collecter des fonds pour la recherche contre le cancer. Elle ne sera pas renouvelée. Tant pis pour Gareth Thomas.

Tennis. Il n’y a bien que notre spécialiste tennis à ne pas avoir deviné les reflets roux d’Andy Murray. On lui accordera le bénéfice du doute, le finaliste malheureux de l’US Open cache aussi bien sa couleur que ses talents de footballeur. Nos con-frères du Sun ont mis en ligne une vidéo de l’Ecossais a l’entraînement. McFadden a du soucis à se faire.

Omnisports. On se demande encore comment le Western Mail, le journal national gallois, a pu placer la chanteuse Aimee Duffy en tête de son Top 50 des femmes les plus sexys du pays. Le reste du classement renferme quelques perles, à commencer par la première dauphine, Danielle Bux, aperçue au bras de l’ancien footeux Gary Lineker (photo). La cycliste Nicole Cooke, Mesdames Popham et Henson et la triathlète Anneliese Heard sont plus en retrait.

Football. Le président de Newcastle a arrosé comme il se doit le départ de son entraîneur, Kevin Keegan, et les douze matches de suspension de Joey Barton. Mike Ashley a dépensé le soir même plus de 150.000 euros dans une boîte de nuit de New York, vidant notamment 175 bouteilles de champagne et 16 autres de Dom Perignon. Le staff s’est partagé un pourboire de 38.000 euros. Ca aurait suffit à rembourser la chirurgie faciale d’Ousmane Dabo.

Formule 1. Le déclassement – injuste – de Lewis Hamilton en Belgique a presque fait couler outre-Manche autant d'encre que le triplé de Theo Walcoot et la nouvelle coiffure de Victoria Beckham. Certaines plumes inspirées ont même jugé qu'un Kenyan n'avait rien à faire parmi les commissaires de la FIA. Maigre consolation pour les fans anglais, les bookmakers ont récompensé ceux qui avaient misé sur une victoire d'Hamilton. Et sur un podium de Bourdais ?