France-Argentine : Neige de Saint-André peut cent jours durer

Un Frédéric Michalak inexistant, Bernard Laporte fidèle à lui-même, un jeu pathétique. La Coupe du monde 2007 s’annonce sous les meilleurs hospices que Pujadas dénonce avec véhémence. Pas Pelous.

Lièvremont avait annoncé la couleur : tout changer. Sans même faire d’inventaire, il avait donc pris le parti de lancer des Trinh-Duc, Parra et autre Picamoles, au total la moitié des effectifs Top 14 y étaient passés. Expérience probante : une troisième place aux Six Nations que même Laporte en personne n’osait occuper. Aligner n’importe qui, c’était pas vraiment nouveau. Perdre non plus finalement, mais à la différence de son prédécesseur il y mettait la manière. Envoyer du jeu, devenir les All Blacks d’Europe, l’ambition était là. Pas les moyens, Lièvremont découvre que la France possède autant de grands joueurs en devenir qu’il y a de testostérone dans le corps de Rémy Martin. Il renonce aux blagues et commence à remettre les bons, qui ne savaient plus vraiment à quoi ressemblait un ballon ovale. Il est ovale, le résultat est le même.

Les Wallabies passent, le coq trépasse. Puis l’Argentine. Face aux Pumas, le sélectionneur fait montre d’une remarquable confiance en lui. L’ombre de Maso aidant peut-être, il fait composer son quinze de départ par Laporte : des vieux, et une première ligne éternellement novice au haut-niveau. Gonzo se sent moins seul. Une première année qui n’aura servie à rien et un jeu redevenu obsolète. Le fantôme de l’Argentine est battu par Skréla. L’Australie respire, elle n’a pas écrasé une équipe de nuls. Marc Lièvremont a de belles épaules, mais pas celles d’un sélectionneur. Celle d’un entraîneur ? Camou, Retières, N’Tamack et Maso. La compétence sait se faire discrète.

Pendant ce temps là, les nations majeures du rugby ont cartonné et Le-vestiaire.net perd les eaux.

2 réponses sur “France-Argentine : Neige de Saint-André peut cent jours durer”

  1. Piètre prestation. Le XV stagne lamentablement depuis la fin de l’ère Laporte (faut le faire, quand même !). Et pourtant, Marty n’est pas là.

  2. Dans l’excès. Voilà où nous sommes. Excès de jeu (c’est toujours mieux que l’excès de je de B.L.) lors du dernier Tournoi, excès de pied samedi dernier. Ce France-Argentine ressemblait aux France-Roumanie des années 70 : une purge qu’il fallait avaler bon gré mal gré en évitant de perdre du crédit. Les Pumas ne voulaient pas attaquer, nous n’ont plus. Du coup ça tombait bien. Comme les ballons vendangés. A oublier. Vite. Jauzion a touché deux rognons. Ca ne sert à rien de le sélectionner. Tout comme Heymans et Médard. Si c’est pour les laisser attraper froid. J’attends avec une impatience non feinte la prestation des Warriors du Pacifique. J’espère seulement qu’ils ne datent pas de la dernière guerre. J’attends, dans le froid du Bonal – c’est la seule connection trouvée avec le rugby dans cette région oubliée de l’ovale -, qu’ils nous donnent le tourni et nous obligent à nous lâcher un peu. Mais j’ai peur de finir transi, moi aussi…

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