GP du Brésil, Lewis Hamilton : Un peu Timo pour la fin

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Sébastien Loeb a bien mal choisi son jour pour rentrer dans la légende. Il aurait pu attendre notre correspondant à Llanelli.

A vaincre sans péril, on triomphe sans Magloire, rappelle souvent Grégory Galiffi sur les trottoirs de Puteaux. Deux jours avant Obama, Lewis Hamilton a donc gardé son avance sur la frange conservatrice que Massa a tant mal à coiffer. Il a renvoyé Mansell dans les pubs d’Upon-on-Severn et arraché sa première couronne sur une nouvelle erreur de la concurrence. L’Anglais a conclu sa saison par un grand prix sans panache (photo) et un titre au rabais. Stefano Domenicali n’y est cette fois pour rien, mais Timo Glauque devrait pouvoir passer son réveillon chez les Pussycats.

La robe rouge de Nicole Scherzinger avait suffi à combler l’ennui, avant que le climat tropical brésilien n’offre à la F1 une fin de course dont elle avait besoin. Le dépassement de Vettel n’aura finalement servi qu’à confirmer le talent du minet d’Heppenheim, incroyable d’audace devant le nouveau précoce. La capacité de ce dernier à supporter la pression a autant impressionné Le Vestiaire que les lecteurs de L’Equipe.fr : plus de 85% d’entre-eux pensaient, hier, qu’Hamilton n’atteindrait que sous la couette les sept titres de Schumacher. Il n’en a ni le charisme, ni le coup de volant, tout juste un coéquipier fantôme comme on avait l’habitude d’en coller au Baron.

La Force India est avec lui

Ses stratèges partis, la Scuderia a décidé depuis de ne plus mettre ses oeufs dans le même pas niais. Raikkonen choisit ses courses comme Nalbandian ses tournois et les progrès de Massa n’auront offert que dix secondes de bonheur au public brésilien, le temps de comprendre que Glauque en avait perdu autant dans le dernier virage. La joie contenue sur le podium, le nouveau Senna a passé en revue les erreurs tactiques de son équipe, le péroné gauche de son pompiste, la chaleur hongroise et ses quinze tête-à-queue de Silverstone. Le titre pilotes n’aurait jamais dû échapper à Ferrari ; celui des constructeurs, que Le Vestiaire lui avait depuis longtemps promis, ne suffira pas à consoler Montezemolo : le grand public a toujours boudé ses citadines.

Derrière, Kubica se demande pourquoi les ingénieurs de BMW ne sont toujours pas rentrés de leurs vacances d’été et Alonso s’est offert, après Singapour, son deuxième podium de nuit. Ces deux là pourraient se joindre en 2009 à la course au titre si ont leur en donne les moyens. Ca sera plus dur pour Piquette, dont la carrière en F1 s’est terminée avec celle de David Coulthard, dans le premier virage. Comment Renault pourrait-elle le garder ?

Toro Rosso se pose la même question depuis six mois. Bourdais a encore fait une grande course ce week-end, il est encore passé en Q1, mais Trulli a encore eu le malheur de se mettre sur son chemin. C’est à n’y rien comprendre : a-t-on déjà vu pareil acharnement ? Son passage dans l’herbe a tellement contrarié le meilleur pilote français du plateau qu’il a presque concédé un tour à son coéquipier. La malchance, nous y reviendrons bientôt dans un bilan spécial, ne lui aura épargné que quatre points cette saison. Mais que ses des tracteurs se taisent : c’est quand même mieux que Button et Force India réunis.

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