Masters Series, Bercy : Champions à la Noah

noix.jpg

Lequipe.fr aime à rappeler que L’Equipe a traité quatre tennismen français de nouveaux mousquetaires. Détail amusant, Le Vestiaire en parlait aussi, mais le 14 mai dernier. Le journalisme serait-il un métier ?

Il aura donc fallu attendre le dernier Masters Series de l’année pour que les médias se rendent comptent d’une troublante similitude de niveau entre les joueurs tricolores. Ce signe d’incompétence n’est pas vraiment une surprise : à propulser nouveau Noah un joueur dès qu’il gagne un match, la presse n’a pas vraiment le temps d’analyser.

Souvenons-nous : Tsonga arrive en finale à Melbourne, notre spécialiste vous met aussitôt en garde. Au final, c’est 15 tournois disputés, Denisot et Kinder. Le tennis est au plus mal, Le Vestiaire décide alors de dresser un état des lieux de nos champions. Seul Monfils a nos faveurs, il claque dans la foulée une demie à Roland. Gasquet, lui, végète, aussi régulier que Tsonga, il est pourtant très différent. L’ado surdoué n’a pas de vrais problèmes physiques, il est juste ado et le sera toujours. Nous avions aussi évoqué PHM, le meilleur sur les six dernières années; mais le plus nul en grands tournois. Et depuis deux semaines, Gilles Simon, est le chouchou des médias. Le 29 août dernier Le Vestiaire parlait déjà de lui comme du nouveau phénomène. Au bilan, Le Vestiaire occupe toujours la tête de l’expertise tennis et pourrait la garder longtemps, à moins que Tsonga ne fasse un jour une saison complète, que Gasquet intègre le Top3, que Simon sorte du Top10 ou que Monfils soit célibataire.

Les mousquetaires baissent Lagardère

Vous l’aurez compris : en réalité, la France du tennis, ce n’est pas quatre joueurs qui dominent le monde. C’est quatre joueurs de niveau Top10, dont trois ont le niveau Top3. Pas plus. En terme de densité, par contre, il n’y a pas d’égal dans les autres pays. Bizarrement, l’image de Vliegen consolant Gasquet trotte encore dans les têtes. Même avec ce vivier, le sentiment de gâchis n’est pas atténué. La Fédération est parvenue à sortir trois joueurs extraordinaires, mais pas de véritable champion capable d’intégrer le Top3. La tête, les jambes, la régularité et des gonzesses, il faut tout avoir. Simon devra montrer dès Melbourne qu’il est prêt à être celui-là. Ca ne doit pas empêcher les autres d’être aussi en demi-finale. Ni Santoro de prendre sa retraite.

Glossaire pour les nuls

Top3 : Joueur top niveau capable d’être numéro un mondial, rarement blessé, fort dans sa tête, hyper régulier, qui enchaîne les titres, dans le dernier carré des Grand Chelem et des Masters series.

Top5 : Joueur top niveau, finaliste des petits tournois, régulièrement demi-finaliste dans les grands, mais rarement gagnant.

Top10 : Joueur top niveau, capable de coups dans les grands tournois, mais irrégulier.

Top20 : Bon joueur, incapable de progresser sur la durée.

Pendant ce temps-là, Dominguez récolte les fruits de son travail, avec jubilation.

Une réponse sur “Masters Series, Bercy : Champions à la Noah”

  1. Petite annotation personnelle:
    Top30: excellent joueur, encore un peu trop honnête pour pouvoir accéder aux très hauts classements.Ne manque plus qu’à le décomplexer vis a vis des conseils l’apothicaire.

Répondre à P. Korda Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *