L’Edito : Le conseil de Prudhomme

Les derniers deniers publicitaires du service public ont permis d’affréter un avion pour Tenerife et un corail pour Angers. Marie-Christelle Maury n’était ni dans l’un, ni dans l’autre.

France télévisions a renoué ce week-end avec les traditions : 45 minutes d’hagiographie grand format de Lance Armstrong. C’est très pro et bourré de dignité. « Lance, merci de nous recevoir », « Lance, ce parcours semble fait pour vous », « Les coureurs professionnels semblent heureux de votre retour », « Ivan Basso parle de votre grand coeur ». Curieusement, Thierry Bisounours n’avait pas fait le déplacement, mais il tient à préciser qu’il aurait pu faire aussi bien. On le croit volontiers. Remplacé au pied levé par la raie sur le côté, ce dernier s’est découvert une compétence à deux roues, lançant dans un final flamboyant un « take care » de bon aloi quasiment à genoux, après avoir abordé la question du dopage, accompagné de la voix chevrottante des premiers émois.

Il ne manquait plus que Bilou, sans doute trop occupé à essayer de revendre des tenues de marin au marché noir. La tradition, c’est aussi une semaine sur trois de louer les qualités du nouveau Benzema. Un jour, Luyindula marqua seize buts en une saison, mais qui peut en témoigner ? Ce qui était moins courant, c’était de s’attarder sur une compétition en petit bassin. Esposito, que personne n’a jamais pris au sérieux, y battit un jour le record du monde du 200m papillon et s’offrit même le titre suprême. Pourtant, il n’eut pas les honneurs des gros titres, même France Info express n’en fit pas une brève. Plutôt injuste, car croyez le ou non, mais Franckie, il n’avait pas l’air beaucoup plus intelligent qu’un palmipède blond.

Pendant ce temps-là, Jean-Baptiste Grange.

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