L’Edito : Xabi chapeau

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Le Vestiaire est en mesure de vous révéler la présence de Gonzalo Higuain hier soir au Camp Nou.

Selon nos informations, démantant le nombre de tirs de l’attaquant argentin, il aurait même été sur le terrain du début à la fin. Benzema l’a mal pris, comme son virage en rentrant de l’aéroport. Pellegrini peut se réjouir, son équipe a donné une leçon au Barça, sans les buts. C’était avant son coaching, bien entendu. Sinon, deux équipes ont gagné 3-0 à l’extérieur ce week-end. Serait-ce le fruit du hasard ou Cavenaghi n’était pas sur le terrain ? Barcelone et Madrid ne seront donc pas champion d’europe, Arsenal non plus. 

Le big four cher à L‘Equipe s’est transcendé avec Lorient, Auxerre, Valenciennes. Seul Montpellier n’humilie pas tous les quotidiens sportifs. C’était sans compter sur le nouvel OM. Plutôt bien vu. Celui-là perd ne perd plus seulement à domicile, mais aussi à Lens. « Des nouvelles du petit Lyon ? », se demande Asamoah Gyan, qui fond sur Nênê au classement des buteurs. Marco Grassi a donc marqué le championnat de France.

Kakanoviste

La saison de tennis va bientôt reprendre ses droits après 6 mois sans compétitions. Davydenko aimerait la première place mondiale à 28 ans, Nalbandian la voulait aussi, Medvedev peut-être moins. Sinon, les Brûleurs de Loup de Grenoble ont enfin battu Angers, qui n’est plus invaincu. Et oui. Heureusement, la demi-finale de Coupe de la Ligue permettra une revanche dès demain.

Pendant ce temps-là, même avec sa femme, Loeb arrive à gagner, pourquoi ne pas prendre Bourdais l’année prochaine.

France-All Blacks : Attention Laporte

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32ème minute, troisième essai néo-zélandais, sur mêlée française s’il vous plaît. Ca tombe bien c’est là que les Bleus étaient le plus à l’aise. 39 points encaissés à l’arrivée, à 40 on est champion du monde ?

Quelle drôle d’idée était passée par la tête du Vestiaire pour parler d’un quinze de France parmi les plus faibles jamais vus. Les titulaires d’hier n’étaient pas des remplaçants, pourtant le doute est permis. A l’exception de Servat, tous ressemblaient à s’y méprendre à des stars du Top 14, à part Chabal peut-être qui ne ressemble à rien, a fortiori en seconde ligne. Et pourtant l’escroquerie perdure. La faute à qui ?

Chabal à blanc 

Lièvremont peut s’estimer heureux, il est moins antipathique que son prédecesseur, c’est sa principale qualité. Décidé à offrir un nouveau style de jeu aux Bleus, il en a oublié 2-3 fondamentaux au passage comme la touche, la défense, ou le haut niveau. Le lob d’Harinordoquy n’était pas anondin, les 5 essais blacks non plus. Marco voulait du jeu tout simplement, il a eu le néant; appelez le Traille, Clerc, Jauzion, Marty, Médard. Et bien-sûr Trinh-Duc, le Reichel qui n’a pas hésité à faire un en avant sitôt qu’un Black fonçait sur lui, la jurisprudence du binoclard. Le nouvel Aucagne fut rebaptisé patron, il y a une semaine, par la grâce de guerriers samoans et d’une presse avisée. Les linguistes du monde entier se sont penchés sur la question, pour une découverte peu commune: patron se dit « Dan Carter » en Maori. Son comparse Dupuy, buteur confirmé n’a pas manqué l’essentiel de ses tirs et de ses passes, mais rien d’inquiétant, il n’est que demi-de-mêlée.

Black boks

Il restait heureusement la conquête pour se refaire. Place aux avants tricolores, jamais les derniers pour balancer des clichés sur leur envie de « bouffer du black » ou de « découper du bok », héritage d’une culture où on relève les mêlées au cri de yahourt. La pratique est guillerette jusqu’à la fac, mais à l’UNSS les sixièmes sont rarement plus costauds que les troisièmes. Barcella soudainement moins souverrain a entraîné ses compagnons, la gueule écrasée sur la pelouse. Dusautoir survivra à Lièvremont, Jo Maso peut-être pas, mais est-il mortel ? Vivement que le rugby français passe professionnel.

Marc son sillon

Pourtant, le sélectionneur ne s’est pas trompé, à 2-3 près les meilleurs étaient là, sur le terrain ou le banc, par contre en tribune il y avait Jo Maso. Sa communication est exemplaire, sauf peut-être quand il refuse de commenter ses choix, qu’il dit que les Sudafs vont mettre une taule à ses joueurs ou qu’il enlève la pression de ces derniers en rappelant qu’il faut battre les Blacks. C’est le fruit de deux ans de travail pour devenir les All Blacks d’Europe, ce n’était pas une blague, même si O’Driscoll n’a pas été naturalisé. Finalement il ne lui manque qu’une chose : un club ou une reconversion sérieuse ? Pour le reste autant relire le Vestiaire,  du 16 mars dernier, du 28 février,   du 8 février , ou du 11 novembre 2008.

« Lièvremont n’a vu « aucun bémol », il est ravi d’avoir « des problèmes de riche » au moment de choisir qui jouera les Blacks dans une semaine. Comme Bernard Laporte avant les Poumasses du stade de France. L’Equipe.fr a aussi vu un Trinh Duc taille patron, dommage que la Coupe du Monde ne démarre pas maintenant, les Samoa ont évidemment leur place en finale. » C’était le 23 novembre dernier.

Canal+ aussi avait flairé l’événement, en invitant sur son plateau l’un des meilleurs joueurs du monde du Top 14, le presque champion du monde et d’Europe Byron Kelleher. « Byron, est-ce que cette victoire peut donner un ascendant psychologique aux Français sur les All Blacks, qui seront dans le même groupe en 2011 ? » Il fallait oser. « Médard et Picamoles vont devenir des piliers de cette équipe. » On va quand même pas se foutre de leur gueule à chaque fois sans qu’il réagissent. C’était le 16 juin dernier.

L’exploit sud africain était pourtant séduisant pour ceux qui n’auraient pas vu la première demi-heure, d’autant que personne ne les a battus, à part peut-être l’Irlande. Par honneteté, il faut avouer que les Boks ont gagné une fois, contre la grande Italie. Une squadra pas si nulle puisqu’elle a vaincu les terribles Samoas. Les mauvais esprits diront comme tout le monde. Même le Pays de Galles ? Même le Pays de Galles, ecrasé hier de justesse par l’Australie.

Pendant ce temps-là Bernard Laporte nous rappelle pourquoi il a réussi à remporter le titre mondial.

Ligue 1, PSG : Le Parc des Pinces

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Investir, c’est bien, dépenser son peu de pognon n’importe comment, c’est moins bien. Connaître la limite est aussi complexe que d’épeler « Mevlut vaut 8 millions ».

La fameuse crise de novembre du PSG n’a pas fini de servir. Etendue au dix dernières années, elle voudrait dire que le PSG ne joue pas souvent le titre, étendue à octobre, elle voudrait dire que le PSG va jouer le maintien. Impensable aimerait penser Antoine Kombouaré, mais Sammy Traoré est présent et ponctuel tous les matins au Camp des Loges. Kombouaré commence à comprendre.

Coupet les vivres

En arrivant, on lui avait assuré, images à l’appui, que le PSG s’était imposé à Marseille l’an dernier avec quelques buts d’Hoarau. On lui avait aussi promis qu’Hoarau ne signerait nulle part, il n’avait pas compris que c’était une menace. Vendredi dernier à Marseille, son équipe n’a rien foutu, Coupet a essayé de plonger, notamment sur le premier but, mais ses rhumatismes le taraudent avec l’humidité. L’excuse Niang n’est pas valable cette fois puisque Ceara lui a piqué le ballon plusieurs fois. Kombouaré n’accepte pas de se faire marcher dessus et ça l’a énervé. Evidemment, c’est la première fois, la thèse de l’accident. Contre Nice ça n’avait rien à voir, il attendait simplement un autre match de son équipe. Et à la mi-temps de Boulogne en Coupe de la Ligue il aurait simplement aimé voir des professionnels sur le terrain et il n’avait fait que regretter le jeu décevant de ses joueurs malgré le nul miraculeux à Lorient.

Kanak pêche

Kombouaré croit en son équipe et il a raison, il avait à peu de choses près la même à Valenciennes qui s’est maintenu haut la main la saison dernière. VA est effectivement mieux classé cette année avec un ex-entraîneur de Ligue 2 qui a tout révolutionné, raison de plus pour que personne n’oublie la patte Kombouaré.

Le déplacement à Boulogne (18e) arrive bientôt et bonne nouvelle, le PSG a encore sept points d’avance. Ca pourra peut-être suffire pour arriver à la trêve. En août, Kombouaré avait déjà commencé le compte à rebours, on ne reparle pas de contrats Norwich Union pour Coupet et Makélélé. « A la trêve, avec le président, on pourra taper à la porte de l’actionnaire et lui dire : si on veut aller au bout de notre objectif, ce serait bien de se renforcer. » Patrick Vieira n’est jamais contre une bonne offre, Jean-Claude Darcheville contre une offre tout court.

Pendant ce temps-là, Papy Courage est très affecté. Pas gâteux du tout.

Ligue des Champions, Olympique de Marseille : Mille ans, à chier

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Qui a éliminé les Pays-Bas de l’Euro 1996 ?

Les clubs français ont été témoins bien malgré eux d’une révolution culturelle :  l’arrivée du nouveau catenaccio, celui que tout le monde peut  faire. Défendre parce qu’on ne sait pas tenir le ballon, mettre tout le monde devant à la fin et rater autant de passes que possible pour filer des munitions à l’adversaire. Deschamps en savait aussi son équipe capable, il ne pensait pas que le Milan avait retrouvé toute sa verve et son génie Ronaldinho. Capable du pire comme du pire, il aurait même pu tirer, courir et  faire des passes précises. Le Vestiaire s’est trompé, Ronnie n’est pas fini, il a juste arrêté le foot, pas les talonnades. Milan inspiré par son créateur s’est mis au niveau. Ce n’est effectivement plus le même Milan depuis le match aller.

Koke en stock

Pirlo et Cissé se disputaient le titre de joueur le plus jeune du match, sous les yeux rêveurs d’Ambrosini, Seedorf, Heinze, Morientes et bien sûr de Deschamps, une dizaine de Coupes du Monde à peine. Les deux équipes ont tout tenté pour se qualifier en Europa League en gagnant mais Marseille a finalement choisi le nul,  Brandao était titulaire ou les nuls, Diawara n’est plus à Bordeaux.

Marseille a disputé hier soir le match le plus important de sa saison et de ces 15 dernières années. Ces soirs-là, on révèle son vrai niveau ou on a du mal à le cacher ?

Mandanda : Consonne : L, consonne : L, voyelle : O, consonne  :R, voyelle : I, consonne : S. Six lettres : Lloris. Il y avait aussi en huit lettres :Carrasso.

Bonnart : Chalmé n’a-t-il pas réussi un centre ?

Diawara : Lobé sur les longues ouvertures, mal placé tout le temps, simplement mauvais. Blanc pourrait bien se débarrasser de lui prochainement. Mais qui en voudra ?

Heinze : 31 ans, déposé sans feinte par Boriello qui avait simplement choisi de courir à côté de lui. Ca va finir par se savoir.

Taiwo : Il n’a pas lâché le ballon d’une semelle. Deschamps n’avait pas pensé à ce style de marquage, il va finir par en discuter avec Rool.

Cissé : 31 ans, il court encore.

Cheyrou : Etre à son maximum ne suffit pas toujours. Il faut parfois du talent aussi.

Abriel : Il y aura au moins un Lorientais en huitièmes.

 Brandao : Ce que le foot a offert de pire.

Niang : Aussi Troyen que Marseillais. Mais avant il avait au moins Djukic, Boutal ou Goussé pour l’aider.

Koné : Il n’a raté qu’une occasion. Suffisant.

Benarfa : A couru tout seul sur un côté sous les yeux du survêtement de Valbuena.

Milan

Dida : 36 ans. Thiago Silva : 25 ans. Nesta : 33 ans. Zambrotta : 32 ans. Oddo : 33 ans. Pirlo : 30 ans. Seedorf : 32 ans. Ambrosini : 33 ans et capitaine. Pato : 20 ans. Borriello : 27 ans. 

Et bien-sûr Ronaldinho, 29 ans : la virgule qui termine en 6 mètres, les coup francs dans les nuages, les talonnades, il n’y a donc pas besoin d’accélération. Pour revenir au top niveau ou pour impressionner Christian Jeanpierre ?

Ligue des Champions, Bordeaux : Jaro sur le baudet

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 Bordeaux-Juventus n’était pas un match amical.

Enfin pas pour la Juve en tout cas qui devait gagner pour se qualifier. Coté Girondins par contre, le doute est permis. Gourcuff absent, Traoré qui joue une demi-heure, Blanc sans son pull jacquard, Ciani qui laisse passer Diego pour lui faire plaisir, Carrasso qui fait semblant de plonger, Chamakh en 10, Plasil en 9, le score confirme le doute, 2-0, au lieu de 5 ou 6. Pour le reste c’est des buts sur penalty pour changer et Ciani qui tente des Madjer sur tous les corners. De nombreuses questions se posent, equipe.vestiaire@yahoo.fr vous a été utile une fois de plus.

Qui était le Alou Diarra de France-Irlande ?

Un acteur de série B sans doute.

Quel est le point fort de la Juve ?

Sa défense, et d’ailleurs elle en a pris que deux.

Bordeaux largement premier d’un groupe avec le Bayern et la Juve est-ce un exploit ?

Qu’avait dit le Vestiaire ?

Pourquoi Ciani disait avant le match que contre le Barça ou Chelsea ça sera peut-être plus dûr ?

Il lit peut-être le Vestiaire.

Blanc est-il arrogant et humiliant ?

A-t-il vraiement fait jouer Traoré contre la Juve dans un match de champion’s league ?

Pourquoi Blanc dit que la C1 fait perdre des points en championnat ?

C’est écrit sur le CV de Cavenaghi.

Que reste-t-il du catenaccio ?

Une defense qui recule et laisse Chalmé ajuster sa passe pour Chamakh.

Que reste-t-il de Gourcuff ?

Le souvenir de ses buts contre Rennes et le Bayern.

Que disait le Vestiaire sur lui ?

Qu’il n’apportait rien dans le jeu, mais psychologiquement ça aide toujours de croire qu’on joue avec Zidane.

Bordeaux va-t-il être champion d’Europe ?

Iniesta peut répondre ?

Ligue des Champions, Barça : Docteur Pep ère

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Aux grands maux les grands remèdes, Samuel Eto’o a fait son retour au Camp Nou quand Barcelone en avait besoin. Il a remplacé son remplaçant et s’est montré aussi performant.

Vous avez posé vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Thierry Henry était titulaire dans l’axe, Ibrahimovic et Messi sur le banc. C’est quoi ces conneries ?

1-1 à Bilbao, 1-2 et 0-0 contre le Rubin Kazan, 0-0 contre l’Inter.

Le futur Ballon d’Or était-il laissé au repos et remplacé à droite par le meilleur joueur du monde ?

Vous avez le sens de la formule.

Le Camp Nou a-t-il vraiment sifflé Samuel Eto’o ?

Méfiez-vous, Ibrahimovic n’a que 28 ans, il pourrait bien devenir bon un jour. 

« On imagine qu’à l’intérieur de Mourinho ça doit bouillir, parce que son équipe ne montre rien et ça ne doit pas correspondre au plan de départ.»

Oui, Willy Sagnol était bien consultant au Camp Nou hier soir.

« Bon retour de Daniel Valdes. »

On ne va pas vous le dire deux fois.

« Gérald Piqué »

Comment expliquer que l’Inter, leader du Calcio, se soit fait autant bouffer ?

Zanetti, Lucio, Samuel, Chivu, vous ne pensiez quand même pas que le Milan AC et la Juve étaient intouchables ?

A-t-on retrouvé le grand Barça ?

Seydou Keita était titulaire et l’Inter n’en a pris que deux, alors du calme.

Est-ce bien une ovation qu’a reçu Eric Abidal en fin de match ?

Vous avez raison, l’Inter a bien été humilié hier.

La Fiorentina a battu Lyon pour s’emparer de la 1e place du groupe et se qualifier. Une grosse performance ?

Si vous avez aimé, on vous conseille l’Europa League, c’est tous les jeudis avec Sabri Lamouchi.

Aly Cissokho était-il obligé de faire faute sur le penalty ?

On ne sait jamais, Liverpool est coriace.

Liverpool peut-il avoir des regrets ?

On serait tenté de dire oui si Manchester City n’avait pas obtenu le 2-2 à Anfield ce week-end.

Lyon est-il deuxième d’un groupe avec que des Debrecen dont le troisième est à trois points ?

Méfiez-vous, Lisandro, Gomis, Bastos, Pjanic, Makoun, Cris, Boumsong, Clerc et Reveillère pourraient bien devenir bons un jour.

Benzema devrait être sur le banc ce soir, réservé pour le clasico. Le Real est-il déjà éliminé ?

1 but toutes les 873 minutes et toujours contre Zurich, ça vous rappelle quoi ?

Mais Ramos, Albiol, Pepe, Arbeloa, Diarra, et Xabi Alonso ?

En effet, Pellegrini pourrait rapidement penser à Benzema.

Quand Laurent Blanc dit « j’aimerais que l’on se rende compte que nous jouons la Juventus de Turin, en étant déjà qualifié pour les huitièmes de finale » est-il déjà en finale ?

L’Edito : Le petit vain Blanc

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C’est le grande question de ce début de siècle : Thierry Henry a-t-il publié plus d’entretiens dans son journal qu’il n’a marqué de buts ? Déontolo quoi ?

Pour être compétitif au haut niveau, il n’y a pas de secret, davantage que les titulaires c’est le banc qui compte. Ainsi, le Barça 2008 sans Henry n’avait pas failli se faire sortir par Chelsea, le Bayern sans Ribéry se balade, le Real sans Cristiano fait des cartons. Bordeaux incapable de jouer avec son équipe B a donc du souci à se faire. Barcelone privé d’Eto’o et d’Henry jusqu’à la fin de la saison se régale d’avance et que dire d’Arsenal. Les Gunners ont un avantage, ils sont en formation type et semblent aussi intouchables que les autres, avec un Wenger toujours frais et enfin revenu des 90 ans d’Angers SCO. On ne sait pas où sont passés Villeneuve et les hôtesses cette fois-ci. La Juve, elle, pourra compter sur son Zidane en l’absence de celui des Girondins pour un probable festival offensif après la leçon de l’Udinese. 

Il y avait aussi de la Ligue 1 ce week-end, où le leader et Grenoble pourraient bien venir se mêler à la lutte pour la C1. La Ligue des Champions c’est d’ailleurs cette semaine. Fiorentina-Lyon et Milan-Marseille, même pas en crypté, c’est toujours mieux que  Bourdon et Tout doit disparaître. Rien à voir, mais c’est l’occasion de revoir Ronaldinho, de retour au plus haut niveau après trois ans de blessures. Il a même failli réussir une talonnade avant son péno. Un peu comme au Camp Nou quand il tirait les penalties de 30m en lucarne. Pour Roger Federer aussi, l’année se termine bien. Le numéro 1 mondial dispute quelques matches exhibitions, Sampras n’était pas libre alors il a pris des seconds couteaux. Attention quand même, cette année il n’y a pas deux Français.

Une belle paire de Robert

Lièvremont n’a vu « aucun bémol », il est ravi d’avoir « des problèmes de riche » au moment de choisir qui jouera les Blacks dans une semaine. Comme Bernard Laporte avant les Poumasses du stade de France. L’Equipe.fr a aussi vu un Trinh Duc taille patron, dommage que la Coupe du Monde ne démarre pas maintenant, les Samoa ont évidemment leur place en finale.

Pendant ce temps-là, l’ancien entraîneur de l’OL, Robert Duverne en personne, est venu soutenir Domenech à sa façon. Rappelant  que « Raymond est le plus fort de tous les entraîneurs que j’ai côtoyés pour ses consignes à la mi-temps d’un match. » C’est un peu facile de tirer sur les ambulances. Robert, un autre compliment pour la route ?  « Il est très bon aussi pour ses briefings d’avant-match. Mercredi, il a été très bref. Il leur a souhaité de prendre du plaisir : « Si vous jouez au foot, il ne vous arrivera rien. » Ca rapporte quand même 862 000 euros.

Liga, Real Madrid, Benzema : L’ennui de l’Higuain

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Ils ont 21 ans tous les deux, trois ans de carrière à peu près et jouent tous les deux au Real. L’un y était déjà, mais c’est cette année que Raul est discuté. Cherchez l’erreur ?

Tout a commencé à la veille du match contre Getafe et s’est poursuivi au soir de la même rencontre. Higuain et son doublé allaient foutre Benzema dehors, le dilletantisme du Français lui serait fatal. L’Argentin est plus fort, et comme Raul est le patron, le Vestiaire devait se faire une raison. Mais notre spécialiste a continué à traiter Benzema d’intouchable et Raul de fini. Une analyse erronée de plus pour celui qui avait sous-estimé le grand Gourcuff, le grand Ibrahimovic, envoyé Bordeaux en huitièmes de C1 haut la main ou installé le PSG et Gignac à leur réel niveau ?

Dire que la presse espagnole est incompétente serait un brin exagéré puisque la presse française lui a emboîté le pas. Benzema est donc en grosse difficulté, Higuain est le sauveur. En effet, Karim a débuté presque tous les matches, terrible gage de défiance. C’est à n’y rien comprendre, il s’est aussi retrouvé titulaire face au Milan AC. Il est aussi le seul à marquer face à la grosse défense rouge et noire.

Le gaulé adore

Higuain, un gros nul ? Mais alors pourquoi face à l’Atletico, il marque de nouveau mais sort avant Benzema ? Le foot ne serait donc pas qu’une question de buts marqués contre des petites équipes, mais aussi une histoire de niveau et de présence dans les grands matches. Théorie foireuse s’amuserait Gignac, fier titulaire en bleu, raisonnement bancal trouverait Higuain déjà là l’an dernier et tellement important que Madrid n’est allé chercher que trois buteurs supplémentaires au prix du marché. Par respect pour leur mémoire, on ne les citera pas, de toute façon plus personne ne les connaît. Florentino Perez savait qu’Higuain ne faisait pas l’affaire, Zidane aussi, le Vestiaire peut-être aussi. Pellegrini ne semble pas savoir grand chose mais il savait quand même que le Milan AC c’était pas Gijon ni Zürich. Benzema sait qu’il aurait pu en mettre trois autres, mais Cristiano Ronaldo a coûté cher quand même. Se créer toutes les occasions de son équipe dans les grands matches, c’est difficile à gérer. Higuain peut dormir tranquille, l’absence de CR et la fin de Raul pourront toujours lui donner des minutes de jeu. Et Granero alors ?

Carrière dégarnie

Au lieu de dire des conneries, la presse aurait donc pu éviter de se limiter à un ou deux matches pour analyser.  Le Vestiaire avait eu la bonne idée de scruter  la carrière et les buts des deux joueurs. Pas dans les matches de championnat où tout le monde peut briller, même  Toni et Gignac, mais en Ligue des Champions, là où Almeria, Tenerife, Valladolid et Toulouse sont interdits de séjour.

Benzema, c’est 1 but toutes les 134 minutes avec au passage, Manchester, Milan et le Bayern malgré le Barça. Higuain, c’est 1 but toutes 873  minutes, à chaque fois contre Zürich. C’est pas mal, il y a des joueurs qui n’auront même pas la chance d’affronter un jour Liverpool, Milan, la Juve ou le Bayern. Les défier est un privilège, Gonzalo sait ne pas être trop gourmand en y ajoutant des buts. Ca ne veut absolument rien dire, mais au total le caïd a mis exactement comme Thierry Henry 1 but toutes les 155 minutes, le prix du boulard. Pour Higuain c’est toutes les 164 minutes. C’est toujours mieux que le redoutable avant-centre de l’équipe de France Gignac qui marque toutes les 210 minutes, un peu moins cette saison mais les défenses sont désormais sur leurs gardes. Vraiment ?

Pellegrini a voulu vérifier la théorie contre Alcorcon au retour de la Coupe du Roi. Higuain et Raul associés ont marqué un peu moins que Van der Vaart. Le reste on vous l’a déjà expliqué. Benzema est le joueur décisif de Madrid, et s’il est titulaire plus d’une heure, sa présence contre le Barça rappelera aux Blaugranas que Henry n’est plus là et qu’Ibrahimovic ne l’a jamais été.

Pendant ce temps-là, Thierry Henry ne manque pas d’Eire mais il est dirige toujours la rédaction d’un grand quotidien de sport.

Les aventures de Papy Courage, deuxième épisode : De quoi il a l’Eire ?

Producteur est un métier, la FFF le prouve tous les jours. A peine le Domenech show terminé, un nouveau héros prend déjà le relais.

18 novembre 2009. L’expertise d’un homme

« Il y a eu des années très difficiles, de galère par moment, et puis il y a eu ce suspense final, presque insoutenable et puis ce but de la délivrance. Je crois que sur la qualité de l’équipe, on mérite d’aller là-bas mais je comprendrais que les Irlandais soient frustrés ce soir. Parce qu’il faut être sportif et reconnaître que l’on a été un peu tétanisé par l’enjeu. L’équipe de France n’a pas développé son jeu comme elle aurait dû et comme je pense qu’elle aurait pu le faire (…). Nous n’avons pas eu beaucoup de chance au cours de la phase de qualifications, et là ce soir on fait quelque chose de beau pour le football français (…). Mais chaque fois que nous entrons par la petite porte, chaque fois que l’accouchement est difficile, que ce soit en 2000 ou en 2006, on prouve que l’on peut aller plus loin. »

18 novembre 2009. Les leçons d’un juriste

Les fautes d’arbitrage  font partie du jeu. Le match disputé par l’équipe de France « était un mauvais match et les Irlandais, sur cette rencontre, sur ces 120 minutes, avaient certainement plus de qualités que nous. Ils auraient pu, et ils pensent qu’ils auraient dû, aller en Afrique du Sud. Mais ça ne se juge pas comme ça.  Un jour, ça penche d’un côté, l’autre jour, de l’autre côté. Il faut l’admettre, c’est la loi du sport. » « On ne peut pas tricher » mais « dans tous les sports collectifs, (…) on a un peu tendance parfois à essayer d’être un peu en marge des lois, et l’arbitre est là pour remettre les gens à leur place. C’est le sport. »

19 novembre 2009. La compétence d’un homme

« Mon sentiment, il est mitigé. Premièrement je retiens l’essentiel, la qualification. De 1996 à 2010, la France n’a manqué aucun rendez-vous, bravo messieurs, joueurs et staff, qui ont permis cette pérennité. Le deuxième point que partage tout le monde, c’est que le parcours a été très, très laborieux. Avec un final qui a été décevant, parce qu’on a eu l’impression que nos joueurs ont eu un bon résultat à Dublin qui, paradoxalement, a semblé les avoir traumatisés, pétrifiés. On ne peut pas dire qu’on ait mal joué, on peut dire qu’on n’a pas joué. »

19 novembre 2009. L’expérience d’un grand joueur

« Le fait qu’on ait tout à perdre nous a bloqués. On dit que nos jeunes joueurs sont inexpérimentés, c’est vrai. Très peu ont connu une Coupe du monde. Et d’autres y vont pour la dernière fois. Il faut tirer l’enseignement des réussites et des échecs : tous ces joueurs ont touché du doigt ce qu’était une Coupe du monde, ça marque une carrière. Ils ont découvert cette peur qui vient de l’enjeu. On n’a pas positivé. Il restait 60 minutes pour marquer un but après celui des Irlandais. Mais on ne s’est pas dit ça, on s’est dit « merde, on ne va pas en mettre » et quand on se dit ça, on n’en marque pas. Mais l’équipe sera, je suis sûr, beaucoup plus performante. Heureusement, sinon c’est la porte ouverte à tous les déboires. »

19 novembre 2009. L’expérience d’un cuisinier

« Qu’on arrête d’en faire un plat ! C’est une faute d’arbitrage favorable. Est-ce la première ? La dernière ? Certainement pas. Quand Shay Given accroche le pied d’Anelka, l’arbitre dit « pas penalty ». Quand Lloris fait moins que ça à Belgrade, il est expulsé et il y a penalty. Il n’y a pas de vidéo. Une fois ça vous aide, une fois ça ne vous aide pas. »

19 novembre 2009. Les menaces d’un homme

« Il faut n’avoir jamais joué au foot pour ne pas savoir que ces choses arrivent : on s’attend au coup de sifflet et il n’arrive pas. Dire tricherie, tricheur… Que les gens regardent dans le monde, des tricheries je pourrais en trouver d’autres… Ce que je retiens, c’est une qualification heureuse, chanceuse, mais pas de triche. C’est une erreur d’arbitrage favorable, d’autres n’ont pas été favorables et on n’en pleure pas. »

19 novembre 2009. La confiance d’un homme

« Que les choses soient claires : Raymond Domenech, et on nous l’a reproché, a été reconduit dans ses fonctions pour nous qualifier au Mondial-2010. Je ne vois pas comment, au point de vue moral, lui dire « tu es un gentil petit garçon, tu dois laisser la place à un autre ». Et j’imagine mal Arsène abandonner Arsenal… Raymond a un combat jusqu’en 2010, je respecte mes contrats, même si ce n’est pas facile avec la pression autour. »

19 novembre 2009. La lucidité d’un homme

« Que les choses soient bien claires, un Patrick Vieira guéri, jouant régulièrement dans un club, pas forcément dans son club actuel (Inter Milan), et arrivant à un excellent degré de forme, est important pour l’équipe de France. Il est important par son expérience, sa qualité, son aura et c’est un meneur, pas au sens aboyeur, mais c’est un exemple. Dès qu’on voit cette tour de contrôle, attaquant tous les ballons, avec lui l’équipe est entraînée. Il ne peut prendre la place de personne : il faut qu’il joue, qu’il joue, qu’il joue, qu’il redevienne le Patrick Vieira qui meurt d’envie d’aller à la Coupe du monde. C’est un morceau de volonté, je le connais. »

19 novembre 2009. L’expérience d’un gynécologue-obstétricien

« L’accouchement a été très très difficile, la délivrance d’autant plus appréciée. On a tout connu, quelques hauts, beaucoup de bas, des moments difficiles, des matches laborieux, des fautes d’arbitrage dans un sens et dans l’autre. Mais on a fait contre fortune bon coeur, et le 18 novembre, tard le soir, la lumière verte s’est allumée, tant mieux pour le football français. »

19 novembre 2009. La lucidité d’un homme

« On n’ira pas la peur au ventre car si hier soir  on avait tout à perdre, là-bas, on aura tout à gagner. »

19 novembre 2009. La cohérence d’un homme

« On a eu deux années galères. On était tétanisés et on n’a pas su développer notre jeu. Je comprends que les Irlandais soient frustrés. Il faut oublier ce soir et s’en servir pour l’avenir. »

19 novembre 2009. L’expérience d’un prof

« Il faut savoir prendre ce match avec philosophie. Le football se joue sur des petits détails. La qualification est toujours belle, et je ressens une grande joie. »

19 novembre 2009. Les calculs d’un stratège

« Rappelons aussi que nous n’avons pas eu la chance avec nous pendant les qualifications. Aujourd’hui, on va à la Coupe du monde. C’est beau pour tout le football français. Beaucoup de joueurs méritent d’y aller. Et puis, on a déjà prouvé que lorsqu’on se qualifie par la petite porte, on peut aller très loin en phase finale. »

France-Irlande : El Pipe de Oro

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A cause d’un souci technique indépendant de sa volonté, le Domenech show n’a pu diffuser sa fin surprise. Mais c’est bien terminé.

Tout le monde attendait les vérités samedi, mais l’avant-dernier épisode est toujours une merde, a priori sans rebondissement. Sauf que la victoire 1-0 en était un. Il fallait bien attendre ce mercredi pour voir la fin interdite du Domenech show, tout le monde s’est laissé endormir par une douce euphorie. Le début de semaine de préparation a été parfait, les Français disent regretter d’avoir à gérer ce 1-0 sans y croire, technique individuelle de St Ledger oblige. 1-0 et pas 2-0, rappelons-le, le plat du pied de Gignac à Dublin n’à rien à voir.

Chausse-Trap

Deux ans, quatre voire six pour certains, le travail de toute une carrière devait trouver son résultat ce soir pour Raymond. Lancer la rumeur Houiller pour le remplacer a un prix : il faut frapper plus fort. Le match aller a servi à ça, le précipice s’est éloigné en apparence mais aligner Escudé ou Squillaci, ça donne de l’élan. Deux ans à se faire critiquer sur le jeu, sur les choix tactiques, sur les leaders sabotés, sur ses foutages de gueule répétés, sur ses listes noires.

Et un match pour l’apothéose finale et totale : Gignac est titulaire, Benzema sur le banc et il ne s’échauffera jamais contrairement à Sissoko et Rémy. Gourcuff est sur la pelouse, pas Zidane, la France joue à 10. Govou et Malouda seront là pour jouer les héros, au cas où les jeunes stars françaises n’auraient ni le niveau ni le talent pour être décisifs. Sinon, les deux Diarra ne récupèrent pas un ballon, Lassana finit même par copier les passes d’Abidal. Lizarazu aura beau répéter mille fois que pourtant, « ils jouent tous la Ligue des Champions », Escalettes est toujours président de Fédé. Derrière, Gallas profite de l’occasion pour révéler son terrible secret : il n’a pas les épaules pour être un patron, c’était donc des épaulettes en polystyrène sous son maillot et il ne les a pas prises, une fois de plus. Heureusement, Squillaci est là, non c’est pas une vanne. France-Bulgarie n’est plus si lointain, le souvenir se rapproche et finalement, ce n’était pas un si mauvais match. La France est derrière son équipe, le public siffle, et Astorga s’étonne : « Tout le banc français est nerveux mais Raymond Domenech a l’air très tranquille. »

Thierry l’affront

Ce que les Irlandais n’ont pas prévu, c’est l’imprévisible. Avoir beaucoup d’occasions, ça ne leur arrive jamais, marquer deux buts c’est très rare, comment savoir ce qu’il faut faire ? Trois duels avec Lloris ne suffiront pas, le gardien français a beau être traité de Barthez, même Coupet aurait pu toucher la balle. La suite, c’est une prolongation de la peur pour l’Irlande qui a foutu en l’air toute seule sa qualification et c’est aussi l’arbitre qui arrête sa carrière en pleine prolongation. Henry s’appellerait presque Diego s’il savait encore dribbler, il ne sait plus que tricher, c’est toujours ça de plus que les autres. Gallas passait par là. De rage, Domenech félicitera les Irlandais et dira à Astorga qu’il n’a jamais eu peur. Astorga ne lui parlera pas du match. Escalettes peut se représenter.

Pendant ce temps-là Papy courage veut oublier ce match et s’en servir pour l’avenir. Alors on oublie ou pas ?  Pas gâteux du tout.

Vous avez posé vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Le Trap est-il le meilleur entraîneur ou un escroc ?

Difficile à dire. Domenech et Laurent Blanc n’ont pas le même avis.

Est-ce que Gignac a le niveau ?

Vous avez vu le match.

Gourcuff est-il entré en jeu trop tôt ?

Vous avez vu le match.

Quand même, à quoi a-t-il servi sur le terrain ?

C’est un vrai beau gosse.

Pourquoi la France n’a-t-elle pas pu mettre son jeu en place ?

Amusant.

C’était une vraie question. Vous pensez qu’il n’y a pas de jeu ?

Revoyez tous les matches.

Mais alors, qu’est-ce qui reste à une équipe à la dérive pour s’en sortir ?

Son gardien, le pied droit de Duff et l’arbitre.

Est-ce que ça servait à quelque chose de poser des questions ?

Non.

France-Irlande, Gourcuff : La fosse celtique

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La définition du grand joueur est universelle : être décisif dans un grand match décisif. Reynald Pedros était de France-Bulgarie, France-République Tchèque, et LeverkusenNantes. Il aurait été enterré à Saint Pryvé-Saint Hilaire. Un hasard ?

Il n’en reste qu’un. Avec l’absence de Benzema, peut-être blessé voire retenu par son club, ou même en vacances, le seul joueur titulaire à avoir postulé s’appelle Yoann Gourcuff.  Et pour cause, tous les autres n’ont plus rien à prouver (Henry) ou n’attendent plus rien de la vie, foirage de carrière oblige (Gignac et Anelka). Avant lui, certains se sont essayés à l’exercice avec plus ou moins de réussite.

Si être un grand joueur ne consacre pas directement sur un match, ne pas l’être condamne d’office, a fortiori sur la durée. Les plus célèbres victimes ont oeuvré de 1987 à 1993, elles étaient de toutes les campagnes et surtout du match décisif de ces 20 dernières années. Cela ne vous dira peut-être rien mais ils ont manqué l’Euro 88, les Coupe du monde 90 et 94 et se sont brillamment faits éliminer de l’Euro 92. Ce sont 2 des 10 meilleurs joueurs offensifs tricolores de l’histoire, ils s’appellent Papin et Cantona.

Zinedine ou Zitelli

Pourtant, ils  étaient parmi les meilleurs joueurs du monde de leur époque, mais le Vestiaire ne les a pas classés dans ses palmarès et pour cause, des grands matches ils en ont eu à jouer. Pourtant Cantona était encore décisif à la mi-temps du 21 novembre 93, pourtant ils n’ont pas battu Israël. Même Papin dont c’était la raison d’exister n’a marqué ni à l’un ni à l’autre. Pourtant, il avait bien essayé d’être décisif sur une jambe contre le Danemark en 92 mais ce fut là aussi insuffisant. Jouer avec Christian Perez et Jean-Philippe Durand n’est pas toujours un gage de sûreté mais pas une excuse : Platini avait bien Lacombe puis Bellone et a quand même fini champion d’Europe. On ne dira pas que Papin et Cantona étaient associés pour la campagne 90 sinon on croirait qu’ils l’ont cherché. Mais Xuereb et Paille voulaient aussi leur part du gâteau.
Canto était aussi de la 88, mais cette fois l’excuse Fargeon-Bijotat tient la route. Papin rentra même à la 87ème minute de France-URSS.
Il ne reste alors qu’une seule question, qui était donc l’avant-centre sans but des finales de Coupe des Champions 91,93 (remplaçant) et UEFA 96 ? Un hasard sans nul doute.

Titi et le minet ou Titi éliminé ?

L’autre match décisif fut la Roumanie 1995 qui valida leur statut à ses postulants Djorkaeff et Zidane. Ensuite il y eut les années 96-2000 avec des grands matches à chaque fois et un troisième émergea : Thierry Henry. Un hasard peut-être, il est toujours là, toujours décisif, et même à la retraîte. C’est encore lui qui a sauvé les Bleus face à la Roumanie et la Serbie  au risque de condamner toute la génération, en attendant le retour de Benzema. Si l’équipe de France est encore en vie aujourd’hui, c’est à cause de lui.

Si Gourcuff veut poursuivre sa carrière, il devra faire le boulot à la place de Titi tout pour sa gueule. Après, quoiqu’il arrive, ce sera trop tard, Gourcuff pourrait même aller en Afrique du Sud sans savoir comment on décide du sort d’un match, Govou et Malouda aussi demanderont le maillot de nouveau Zidane.

Jacquet, qui avait prévenu que la transmission était indispensable avant de prendre sa retraite, commence à trouver le temps long.  Henry sait qu’il doit trouver, c’est pour ça qu’il est encore là. Le choix est limité, Zidane n’est plus là, il ne reste que Zidane, l’autre. Sa passe pour Anelka est bien tentée, mais il faudra recommencer ce soir. L’heure de vérité est enfin arrivée.

A 23 heures Gourcuff aura qualifié la France ou fêtera ses 32 ans.

Question interdite : Faut-il interdire les clubs français d’Euroligue ?

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Puisque les résultats des clubs français ne comptent plus, le Vestiaire vous dévoile comment Le Mans a joué l’Euroligue sans que personne ne le sache ces dernières saisons.

Pour le retour sur investissement de Villeurbanne

Tony Parker, Bobby Dixon et Curtis Borchardt, le recrutement fleure l’ambition. Aux dernières nouvelles, le premier n’est que vice-président, c’est son frère TJ qui met un maillot aux entraînements. Et les deux seconds ont joué au Mans et à Grenade en Espagne. En plus, Borchardt a plus coûté à Villeurbanne que Brochard à Virenque, et Ali Traoré est meilleur rebondeur que lui. Il a mal choisi sa spécialité, mieux valait se blesser avant la rupture de contrat. Les agents véreux existent aussi dans le basket. Collet a beau clamer ses envies de Top 16, pour gagner ne serait-ce qu’un match en phase de poule, il faut éviter d’en marquer 15 de moins que l’adversaire. Aymeric Jeanneau ne savait peut-être pas qu’on pouvait marquer des points. Maintenant il sait.

Pour bien comprendre pourquoi Cholet est leader de Pro A

Lyon-Villeurbanne 12e, Orléans 11e, le haut niveau est souvent un révélateur impitoyable. Sauf qu’on ne parle pas des quatre défaites de rang, pour chacun, en Euroligue, c’est de la Pro A. Cholet est leader, devant Gravelines, Dijon, Hyères-Toulon, Roanne. Heureusement Nancy n’est pas trop loin. Deux victoires en dix matches en Euroligue 2008-09.

Pour voir jouer Foirest et Sciarra

L’Euroligue, c’est évidemment la piste aux étoiles, même si elles ont des milliards d’années. Foirest monte en puissance : après ses 0 pt en 11 minutes à Kaunas et ses 0 pt en 15’ contre Fenerbahce, il a enquillé 9 en 23’ dont 6 sur LF contre Sienne, c’est quand même plus facile quand on peut prendre son temps. Il est inarrêtable : à Barcelone, c’est 7 points en 21’, ce qui vaudra cet hommage du Catalan Ndong : « On a eu beaucoup de mal à défendre sur Traoré. ». Et Sciarra, c’est encore mieux : 0 point en 19’ dont 3 passes contre l’Olympiakos, 0 en 20’ dont 7 passes contre le Lietuvos Rytas, 4 pts en 15’ dont 1 passe à Belgrade et 3 points en 21’ dont 9 passes contre Malaga. Sydney, c’était hier.

Et si l’homme qui se cache derrière les 5 défaites en 7 matches n’était pas le sélectionneur de l’équipe de France mais un consultant à grosse voix sur une chaîne du câble ?

Pour Jacques Monclar

Les spécialistes basket, L’Equipe, RMC, tous les journaux de PQR, Basket News, Maxi Basket, à l’occasion RTL et Europe 1, Stade 2 si on l’invite : être spécialiste de NBA, bafouiller des termes techniques anglais et avoir une grosse voix ne suffit pourtant pas à son bonheur. David Cozette n’a pas les épaules pour rester seul les soirs d’Euroligue sur Sport +, Monclar est indispensable. Et ce, malgré la sélection de Côte d’Ivoire.

L’Edito : L’Eire comprimée

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Les Springboks battus en test-match, Grange troisième, Monfils en finale, les footballeurs en route pour le Mondial en barrages. Une nouvelle ère s’ouvre, celle de la France qui gagne presque.

C’est toujours l’histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide. Thierry Champion n’est pas concerné, c’est Gaël Monfils : une finale, c’est bien, une victoire c’est mieux, surtout quand on revient deux fois dans le match. Rodolphe Gilbert y a vu un match complètement fou, mais complètement fou ça va finir par vouloir dire que le Français gagne à la fin. Tant pis, la prochaine fois ça marchera, Tsonga a déjà entendu ça avant et ça faisait déjà bien marrer Djokovic et son trophée. En attendant, Monfils ne sait toujours pas s’il est meilleur quand il est crevé ou quand tout le monde est encore plus crevé que lui. Le tennis est parfois un mystère, il a bien gagné Metz juste après la Coupe Davis et Santoro vient de fêter sa 50e double page dans L’Equipe Mag.

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Celui qui n’atteindra jamais ce total s’appelle Jean-Baptiste Grange, il a commencé sa saison par une 3e place. Evidemment c’est une contre performance, mais il paraît que c’est très rassurant parce qu’il a fait une grosse erreur. Evidemment tout le monde s’en réjouit, surtout Kostelic. Celui qui n’aura jamais de double page tout court s’appelle Grégory Bourdy et lui a gagné. Un indice : avec son sport il a un handicap et c’est pas une vanne.

Pas de vanne possible non plus sur le basket. Club ou sélection, Vincent Collet a choisi : Villeurbanne s’intéresse à Mickaël Gelabale. Tant mieux, le Vestiaire ouvre une semaine basket avec pas moins de deux papiers prévus. Pas d’inquiétude, la semaine prochaine ça sera fini.

Enfin, c’est passé inaperçu, mais l’Afrique du Sud a finalement renoncé à se rendre en Europe, probablement dégoûtée par le lob de Servat. Dusautoir l’a bien compris, en rappelant à Cédric Beaudou l’enjeu du match.

Pendant ce temps-là, Evra était persuadé de faire rêver les supporters, Toulalan et Abidal sont forfaits. Ca se complique, mais on ne vous dira pas pour qui.

Irlande-France: L’Eire de rien

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Domenech lui-même ne s’y attendait pas, Abidal a tout fait pour ne pas que ça arrive, Escalettes prépare déjà une prolongation de contrat. Il avait raison.

Vous avez posé vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

La France est-elle déjà qualifiée ?

Les attaquants irlandais ont la réponse mais pour ne pas tuer le suspense, ils attendront mercredi soir pour la dévoiler.

Mais la France a quand même montré son vrai visage alors qu’elle était au pied du mur ?

On parle bien d’un ballon contré qui fait poteau rentrant ?

Raymond Domenech a-t-il raison de ne pas être satisfait du jeu de l’équipe de France ?

Il avait qu’à mieux choisir son adversaire, les Feroé étaient disponibles.

Le maillot de l’équipe de France s’inspire-t-il d’Eugène Christophe ?

Vous dites sans doute ça pour les chambres à air, mais vous n’êtes pas sur un site spécialisé cyclisme.

Pourquoi Abidal laisse-t-il un ballon dans l’axe aux Irlandais à la fin ?

Peut-être voulait-il que le Vestiaire complète ses ablations.

Pourquoi Benzema n’est-il pas rentré ?

Cissoko s’echauffait, c’est déjà bien.

Pourquoi l’Irlande n’a pas pris une branlée ?

C’était la France en face, mais vous avez raison, elle en prendrait en Coupe du Monde.

Est-ce qu’on peut gagner un match avec les mains de Lloris, la tête de Diarra et les pieds d’Anelka pendant une seule mi-temps ?

Les barrages sont réservés aux deuxièmes, vous pensiez vraiment que Ribéry était indispensable ?

Pourtant marquer deux buts ça doit pas vraiment être compliqué avec les meilleurs attaquants d’Europe face à une défense de D2 anglaise ?

C’est effectivement arrivé 7 fois sur les  24 derniers matches.

C’est pas pareil, vous comptez l’Euro, l’Espagne, l’Angleterre, l’Argentine et le Paraguay dedans.

Oui, et les Feroé, la Lituanie, la Roumanie, l’Uruguay, l’Autriche, la Colombie, le Nigeria, la Serbie, la Turquie et le Nigeria aussi.

Le Vestiaire disait que Thierry Henry était fini, est-ce pour ça qu’il n’a pas joué hier soir ?

Il donne des conférences de presse avec son adjoint, estimez-vous heureux qu’il soit au moins là.

Ce match contre l’Irlande, c’est un amical de fin d’année ?

Une fois pour toutes non, c’est un match de barrages pour ceux qui n’ont pas réussi à sortir premiers d’un groupe avec les Feroé, la Serbie, la Lituanie, l’Autriche et la Roumanie.

Mais alors Domenech a été viré ?

Mais non, c’est justement pour ça qu’on a fait un Escalettes show. On va pas se mettre à tout expliquer quand même.

Mais la finale de la Coupe du Monde alors ?

Personne ne demandait son renvoi en juillet 2006.

On est en quelle année ?

2009.

En trois ans, la France a fait quoi en match officiel ?

Perdu contre l’Autriche, fait match nul avec la Serbie, la Roumanie 3 fois et éliminé en poules à l’Euro.

Qu’est-il arrivé à Platini, Houiller, Lemerre, Santini ou Michel après des échecs semblables ?

Vous le savez bien, nous prenez pas pour des cons.

Pourquoi continuer à taper sur la Fédé alors qu’on va se qualifier ?

Peut-être parce qu’on était aussi qualifié pour l’Euro, que l’Irlande est nulle et que poste par poste on a presque tous les meilleurs du monde, entendez le monde avec son niveau actuel, celui de la Ligue des champions.

Et la jurisprudence Jacquet ?

C’est-à-dire : être invaincu en compétition pendant 5 ans, Lemerre compris, malgré Madar, Pedros ou Guérin ?

Laurent Blanc en a-t-il placé une hier soir ?

Comment le savoir, comme tout le monde il regardait le match tranquillement chez lui.

Vous voulez dire qu’on a entendu que Ferreri ?

Pas la peine de le prendre sur ce ton.

Aly si Toko

Lloris : Lawrence, Doyle, Keane et même Abidal se sont cassés les dents sur lui. Ca veut dire que Landreau en aurait pris trois.

Sagna : Enfin une passe décisive pour le latéral droit français. Ah bah non.

Gallas : Il a bien encouragé Diarra à sauter sur les ballons aériens.

Abidal : Ca se passait pourtant pas si mal jusque-là.

Evra : Encore une passe décisive pour le latéral gauche français. Ah bah non.

A. Diarra : On n’avait rarement vu Toulalan si inspiré à ce poste.

L. Diarra : Que de ballons ratissés, c’est vraiment impressionnant. Que de bons ballons pour les attaquants, c’est vraiment impressionnant.

Gourcuff : Des jongles de merde, des roulettes ratées, une frappe taupée, des passes ratées pour Gignac, des ouvertures vrillées et une passe décisive sur le but d’Anelka, le tout dans un match décisif : c’est son meilleur match en Equipe de France.

Anelka : Entré la mi-temps à la place de Luyindula, sa frappe chirurgicale sur le mollet du défenseur a fait mouche. Le geste juste.

Henry : Il n’est pas fini du tout.

Gignac : Il a eu du mal à se retourner, mais en face c’était quand même Dunne.

Benzema : C’est un raccourci un peu facile d’en parler juste parce que Gignac a raté le cadre vide de son bon pied pour tirer en touche.

 

 

Irlande-France, Escalettes show : Domenech chauve, le Croke mort

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Les droits de l’épisode du Domenech show diffusé ce soir ont été rachetés par une chaîne concurrente qui a trouvé un nouveau héros. Il a quelques siècles de plus dans l’art de se foutre de la gueule du monde, à moins qu’il soit juste incompétent ou tout simplement gâteux. Mais il est le seul à connaître la vérité. La voici.

24 avril 2006. La retraite de Zidane et l’émotion d’un homme

« Je suis un peu triste. Ce n’est pas un scoop. »

 

18 juin 2006. Un début de Coupe du monde entre courage et confiance

 «Je ne veux pas lui mettre de pression avec un objectif». «Ce contrat précise que si on fait un bon parcours, on discutera de l’avenir. Il faudra alors juger quel est un bon parcours. C’est évidemment subjectif. J’ai une petite idée, mais c’est au conseil fédéral de trancher. Un bon parcours, c’est d’abord qu’on joue mieux qu’actuellement et qu’on franchisse au moins le premier tour

9 juillet 2006. La vérité du terrain

Finale de la Coupe du monde, France-Italie : 1-1.

 

10 juillet 2006. L’expertise d’un spécialiste

«Zidane est un homme triste ce soir»

  

  14 juin 2008. Après France-Pays-Bas (1-4), Thierry Henry rassure.

 « Il reste une grosse possibilité de se qualifier». «Le but est toujours de se qualifier et de gagner l’Euro, pour l’instant, oui». «C’est toujours dur de retenir le positif dans un match où tu perds 4-1, reconnaît-il, mais on a évolué contre une équipe en réussite, et on n’a pas mal joué. Il ne faut pas baisser la tête, revenir à chaque fois et frapper à la porte. C’est ce qu’on a fait hier. Je rate mon lob devant Van der Sar, point-barre. Ça ne m’a pas empêché de marquer ensuite. C’est comme ça. Il faut réagir

  

  16 juin 2008. Le courage et la confiance d’un homme

 Jean-Pierre Escalettes, assure qu’il soutiendra le sélectionneur «jusqu’au bout» et souhaite son «maintien jusqu’en 2010». Mais, «c’est la vérité d’aujourd’hui».  «Bien sûr, il est plus facile de faire ce débriefing après une campagne victorieuse… Mais en ce qui me concerne, je soutiendrai Domenech jusqu’au bout, nous sommes un tandem. Je ne suis pas un homme déloyal, je ne dirai pas « Raymond, démission »». «Je suis pour son maintien jusqu’en 2010.  Mais c’est la vérité d’aujourd’hui, d’autres paramètres peuvent entrer en considération» .

 

17 juin 2008. La vérité du terrain peut-être.

Premier tour de l’Euo : France-Roumanie 0-0, France-Pays-Bas 1-4, France-Italie 0-2

3 juillet 2008. Le courage d’un homme

« Le maintien de Domenech, c’est un maintien sous conditions, un point sera notamment fait après les trois premiers matchs de qualification pour la Coupe du monde 2010.

 Raymond a admis avoir commis un certain nombre d’erreurs, maintenant il va pouvoir les corriger, y porter remède. Si on était allé chercher quelqu’un d’autre, il y aurait eu une phase d’adaptation. Les manques ? En premier lieu, il y a la communication du sélectionneur. Elle a été, par moment, désastreuse. Elle était trop personnalisée. Il y avait de l’agressivité, un manque de transparence… cette communication a été comme du vinaigre que l’on met sur une plaie.  Il faut que ça change.  D’ailleurs, Raymond a demandé à s’appuyer sur les services généraux afin de se faire idée. J’aurais également un rôle à jouer là-dedans. Maintenant, il n’a qu’une mission : se concentrer sur le terrain. Gommer les aspérités de quelqu’un de son âge, ce n’est pas évident. C’est un pari. On va tout faire pour l’aider avec sa volonté. On va faire une campagne extrêmement agressive au niveau des médias pour réconcilier l’équipe de France avec son public. Ça doit être le fer de lance d’une nouvelle équipe de France. Je vais d’ailleurs intervenir auprès des joueurs lors de notre prochaine rencontre. On va les mettre devant leurs responsabilités. Il faut qu’ils sachent ce qu’ils représentent, ce qu’ils doivent à leur public. »

4 juillet 2008 La presse avait dû mal comprendre

Libération : «Domenech sauve sa tête sous condition de résultats» «Si les Bleus de Domenech ne ramassent pas un minimum de cinq points lors de ces trois échéances-là Domenech est viré».

Le Figaro:  Jean-Pierre Escalettes, est «très conscient de jouer une partie à hauts risques : si Domenech n’avait pas les résultats escomptés, il serait poussé dehors et le président avec lui, alors qu’il aimerait entamer un second mandat en fin d’année».

Le Parisien-Aujourd’hui en France : «Domenech repart à zéro» . La fédération a confirmé le sélectionneur «sans conviction». 

La Gazetta dello sport :  maintien «miraculeux» et euro «désastreux» .En Italie Roberto Donadoni a été viré malgré une qualification en quart de finale.

 7 juillet 2008, la confiance d’une Fédération

 «Le public est déçu par l’élimination précoce de l’équipe de France. En plus, l’affiche de rentrée (Autriche-France, le 6 septembre) est peu attractive.»
«L’équipe de France s’éloigne de son public, peut-on lire dans l’appel d’offres. Elle n’exprime pas suffisamment de valeurs humaines et relationnelles, dissuadant ses supporters de lui accorder un soutien inconditionnel
«Suite à la prise de pouvoir de l’argent et dans un contexte malsain (racisme, violence, tricherie), l’équipe de France occupe une place à part. Elle véhicule l’image de la France qui gagne et suscite le respect de ses adversaires

11 octobre 2008. La vérité du terrain

 Autriche-France 3-1, France-Serbie 2-1, Roumanie-France 2-2

 

  11 octobre 2008.  le courage d’un homme.

«On verra… Je reste fidèle à ce que j’ai toujours dit à savoir qu’on fera le point après les trois premiers matches.
«Il y a eu une deuxième mi-temps rassurante, contre la Serbie et la Roumanie. Un jour, il faudra être bien pendant deux mi-temps, tacle Jean-Pierre Escalettes, qui n’est pas aussi prêt à s’exposer que l’été dernier pour soutenir son sélectionneur. Les conseils fédéraux sont toujours des conseils où les gens s’expriment. J’ai dit qu’on ferait le point au bout de trois matches, pour savoir si on a hypothéqué nos chances ou pas». Manifestement, avec deux points de retard sur deux leaders, ce n’est pas le cas. «On verra ce que nous diront nos amis».

15 octobre 2008. Les fantasmes d’un homme 

 Le conseil fédéral de la FFF a maintenu Raymond Domenech dans ses fonctions de sélectionneur de l’équipe de France, mercredi, a indiqué son président Jean-Pierre Escalettes au siège de l’institution. «Il n’y aura pas d’arrêt sur images…», dit Escalettes « Raymond Domenech a gommé certains aspects difficiles de sa communication, avec humilité et réalisme» «parcours correct, avec deux matches à l’extérieur, sans plus»,  «Mais nous n’avons pas hypothéqué nos chances». «On aurait pu s’en tenir à ça, mais deux choses ont fait pencher la balance de façon beaucoup plus forte : c’est ce qui s’est passé sur le terrain»
« Ils veulent aller en 2010 avec leur coach »
« Je pense à la deuxième mi-temps contre la Serbie, et au miracle de Constanta, avec 67% de possession de balle, des occasions, un football généreux tourné vers l’avant. Il s’est passé quelque chose»  «Gérard Houllier disait :  »c’est dans l’adversité que naissent les grandes équipes ». Nous l’avons connue, cette adversité. Il y a eu une campagne de presse comme je ne l’ai jamais vu, des blessures successives jusqu’à la dernière minute, avec notre capitaine Patrick Vieira, un début de match catastrophique. Mais il y a eu un coach qui a su dire ce qu’il avait à dire. Il y a eu une révolte technique aussi. Ceux qui vivent dans cette équipe vous le disent : c’est la vérité, il y a adhésion des joueurs. Ils veulent aller en 2010 avec leur coach». Changer de sélectionneur à un tel moment «serait criminel, maintenant que la machine est lancée».

 28 mars 2009. Le fatalisme d’un homme

 « Raymond Domenech reste le mal-aimé ? Oui, ça ne change pas. Je me demande si ça changera un jour. Bon, Raymond, c’est comme ça. C’est une figure controversée. Il le restera jusqu’au bout. Peut-être même que, d’un certain côté, il ne déteste pas ça. Je n’en sais rien. »

11 novembre 2009. Les certitudes d’un homme

« On va se qualifier. Ce n’est pas un optimisme béat, mais l’expression d’une énorme volonté. Une élimination n’aurait pas de conséquences économiques pour la Fédération mais serait un échec, difficile à digérer sportivement et mauvais pour l’image du football français. Pour Domenech, c’est comme pour les joueurs : on prend les matches comme ils arrivent et après on avisera. Le Conseil fédéral se prononcera. Ce que je peux vous assurer, c’est qu’on n’a pas abordé le problème. »

Pendant ce temps-là, Pires aimerait peut-être dîner avec les épouses de Laurent Blanc et Gerard Houiller.

France-Springboks : Et il leur Botha le cul

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L’Afrique du Sud revient à Toulouse, 17 ans après le passage d’un des plus grands joueurs de l’histoire qui n’a jamais eu le droit de l’être.

10 octobre 1992, c’est un véritable été indien qui s’abat sur Toulouse. Tous les postiers du pays, emmènent leur fils cadet au Stadium. Un vieux Stadium qui sent bon le rugby amateur. Ca tombe bien, Pelous et Bellot sont sur le terrain. Que peuvent donc bien avoir en commun ces deux joueurs ? Les Midi-Pyrénées. L’idée est innovante, le quinze national sort d’une taule anglaise dans le tournoi des 5 Nations, autant se rabattre sur ce qui fait le socle du rugby : le terroir. Garrigues et Tremoulet de Graulhet. Couffignal, Dal Pos et Ancelin de Colomiers, Hallinger et Carminati de Castres et Maset de Toulouse. Surprise, on trouve aussi de vrais joueurs comme Ugo Mola. Plus sérieusement, il y a aussi déjà Galthié, Miorin, Marfaing, et Califano. Contrairement aux apparences, ce n’est pas le banquet des chasseurs de Vic en Bigorre, pas le moindre Barrejot à l’horizon, mais bien une rencontre de balle ovale dont l’invité est l’Afrique du Sud.

Aubin des bois

Un pays qui sort à peine de l’apartheid, et qui connaît Albert Ferrasse. Escalettes se souvient bien de la Bataille d’Hernani. Un autre premier communiant est présent : le président Danie Craven, qui depuis a rejoint le créateur des César et Henri Sérandour. Il est venu avec une équipe de rugby qui trois ans plus tard dominera la planète. Pour l’instant, elle a du mal à dominer ses hôtes devant le buffet campagnard.

Ce match sera pourtant fondateur, il expliquera pourquoi Pelous ne sera jamais champion du monde. En face, un seul homme émerge, Naas Botha. C’est son drop qui à la 25ème minute crucifiera les hommes de Skrela. Oui déjà. Le reste ne sera qu’un match aussi passionnant que 5 pénalités de Benoit Bellot. Et pour finir, Botha n’osa pas regarder la pénalité de la victoire de Van Rensburg. A croire que perdre contre Ugo Mola, ça fout les glandes.

Dans les tribunes des enfants pleurent mais ça n’a aucun rapport avec le match, ils l’ont même pas regardé. Mais heureusement Papa a tout filmé avec son caméscope Panasonic, comme ça il repassera le match à la maison et pourra disséquer l’arbitrage de M. Robin. Il avait déjà fait pareil avec la finale perdue de Blanco en juin mais cette fois il avait filmé l’écran.

Open de Paris : Bercy pour tout et à l’année prochaine

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Benneteau bat Federer qui sourit, la saison est donc bien finie. A quelques jours du gala de fin d’année, et avant le sommet mondial Tsonga-Simon, le Vestiaire dresse une première partie de son bilan.

Canal+ a été bien inspiré en début d’année en créant sa série des mousquetaires après une saison pas meilleure que les autres juste plus dense. Vérifions donc si nos quatre garnements sont entrés parmi les meilleurs joueurs du monde. Quatre top 5 (voir définition ci-dessous), du jamais-vu, on n’arrête pas le progrès. Premier indice, Patrice Dominguez a été viré.

Top5 : Joueur top niveau, finaliste des petits tournois, régulièrement demi-finaliste dans les grands, mais rarement gagnant.

Monfils, ce héros

Le 16ème joueur mondial n’est apparemment pas dans les 5 mais peut-être est-il victime d’une erreur informatique. Il a disputé 19 tournois cette saison contre 17 l’année dernière, la progression physique est intéressante. Il a remporté un tournoi et fait une finale, c’est arrivé à Santoro aussi. Son meilleur résultat en Masters est huitièmes de finale, deux fois, battu par Roddick d’abord, son corps et Ljubicic un peu ensuite. En Grand Chelem, c’est son quart de Roland-Garros sorti par Federer. Il fait donc la même saison qu’en 2008, ne fera jamais mieux et n’est pas le nouveau Noah. Ou alors il n’écoutera plus de rap et  arrêtera de gagner le tournoi de Metz. Mais de qui parle-t-on ?

Simon classement impressionne

Il est douzième mondial, comme l’année dernière, mais cette saison cette place ne donne pas droit aux Masters. A moins que. Son parcours 2009 avait bien débuté, ne chutant en Australie que sur Rafa en quart de finale, son premier faut-il le rappeler. La suite sera du huitièmes et du seizièmes en cascade. Avec un parcours intéressant en Grand Chelem, battu deux fois par Ferrero dont une fois par son corps. Et Hanescu fera le reste à Roland Garros, son corps était encore dans le coup. Tellement habitué à être blessé qu’il en devient meilleur, allez comprendre. En Masters 1000, il reste le plus régulier des mousqueterres, Djokovic deux fois en quart, et Tsonga deux fois en huitièmes. Pour progresser, Gilou devra arrêter de respecter la hiérarchie. Toujours trop gentil.

Gasquet pasa

Le Vestiaire parlait de Richie comme un immature chronique qui n’aime pas le tennis. Il ne l’est pas totalement, il a refusé de donner tort à notre spécialiste et Agassi s’est chargé de traduire sur papier les émotions de Gasquet. Curieusement, il n’a joué que six tournois de moins que l’année dernière, à croire que ce n’est pas incurable. Son point d’orgue mental et tennistique s’appelle Fernando Gonzalez. Deux Masters face à Verdasco lui permettront quand même de classer virtuellement son niveau dans le top 20 puisqu’il est 53ème. Santoro a pris sa retraite, pourquoi pas lui ?

Tsonga gne toujours pas plus

Le seul des quatre à être capable de rester top 10 joue sa saison à Bercy. Il était aussi le seul à pouvoir espérer devenir un top 5 mais aucune trace de ses demi-finales en Grand Chelem, mais pourquoi le Vestiaire avait-il plombé l’ambiance après l’Australie 2008 ? Il n’a pas tué Verdasco en Australie, l’Espagnol pourrait lui enlever le Masters. C’est Del Potro à Roland, c’est Karlovic à Wimbledon (7-6,6-7, 7-5, 7-6), par contre c’est Gonzalez à l’US Open. Sinon, dès qu’il est en forme, c’est Murray à Montréal, et Djokovic à Miami. Il perd contre meilleur que lui, de top 3 à top 5. C’est un top 10 mérité, contrairement à ses camarades d’armes il ne le restera peut-être pas. Enfin ça dépend de ses genoux, de ses coudes et de son dos, alors si c’est pour faire presque la même saison qu’en 2008 sans faire de pause, il faudra penser à se blesser plus souvent, ça évitera l’arthrose.

Abandon en Grand Chelem, défaites contre des joueurs mieux classés ou top 5 et période de creux, aucun titre, ni demie ou finale majeures. C’est le portrait de Federer, Nadal, Del Potro, Murray ou Djokovic ? Et c’est pas Verdasco.

France-Afrique du Sud : Le Bonnaire des campagnes

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Le quinze de France 1961 est plus connu que la cuvée 2009. Mais y a-t-il vraiment encore du rugby en France ?

Amateur sans aucun doute. Les terminales STT continueront toujours de garnir les effectifs des clubs de Nationale 3 entre Zouc le pompier qui n’a pas percé au foot et Bobol le fils du platrier qui aime par-dessous tout lever le coude avec Totogne et la Mine. Une valeur sûre.

L’amateurisme fut ensuite médiatisé dès Domenech, Amédée. Ce qui permit de découvrir des métiers aussi ignorés que celui de géomètre expert. Curieusement, Olivier Roumat dont le niveau n’était pas folichon mais suffisant, n’a toujours pas trouvé son successeur. Olivier Brouzet fait de l’écologie, Merle dîne avec Petitrenaud qui n’est pas le père de Xavier. L’Insa de Toulouse en profita pour prendre soin de distribuer des diplômes d’ingénieur à des joueurs pas forcément géniaux. Puis le pognon arriva avec le cul, la Coupe d’Europe et le Top pour ressembler au Super. Le professionnalisme a aussi eu la bonne idée de faire disparaître le club de Casteljaloux, rugby magazine sur FR3, et Pierre Salviac. Le beau jeu parvint à survivre mais que dire des beaux joueurs. Agen, et son Thierry Dumas de journaliste, furent les dernières victimes collatérales. Il ne resta finalement plus qu’Eric Bayle et encore, il s’acoquina avec Max Guazzini pour les beaux yeux du portefeuille Vivendi.

Se souvenir des Bègles-Bordeaux

Dire que le professionnalisme n’a rien apporté serait mentir. Bernard Laporte n’aurait jamais pu faire oublier qu’il avait joué au rugby avec Moscato. S’il reste quelque supporters moutonnier à lunettes dans certaines régions volcaniques et pneumatiques, c’est uniquement pour avoir une bonne excuse et ne pas assister au mariage de son pote. A part ça, le rugby n’était pas vraiment fait pour ressembler au foot. D’ailleurs il ne lui ressemble pas. Les Coupes du monde 1987, 91, 95 étaient-elles moins belles que les suivantes ? Heureusement on peut distinguer des tonnes de muscles supplémentaires plus ou moins prohibés, et la baisse du niveau des joueurs qui se ressemblent tous, pas seulement Jauzion et Skrela. Le joueur racé n’existe plus. Le sud a bouffé le nord. John Kirwan a enfanté Tuigamala pour le plus grand bonheur de Lomu.

Marc est sophiste

Mas et Barcella : Mais pourquoi donc de Villiers et Califano étaient considérées comme les plus doués ?

Servat : Gonzales, Ibanez, Tordo. Des nouvelles de Dubroca ?

Nallet : Le meilleur en 2007.

Millo-Chluski : Tant que Chabal et Pelous sont pas là, on passe l’éponge.

Dusautoir : Il aurait sans doute préféré joué avec Cabannes et Cecillon. Mais Cecillon est en cabane, pas Picamoles.

Harinordoquy : S’il est le meilleur troisième ligne français, alors l’Angleterre n’a jamais été championne du monde de rugby.

Picamoles : Il fut le millième international français. Peut-on lui en demander plus ?

Dupuy : Il n’y peut rien, les demi-de-mêlée ont disparu. Kelleher n’a-t-il pas été international ?

Trinh-Duc : Il n’y peut rien, le dernier ouvreur à avoir pesé sur un match était Christophe Lamaison.

Clerc : Le meilleur ailier français est moins connu que Saint-André ou NTamack. Il est aussi moins bon. Propulsé meilleur bleu en 2007 après une défaite contre l’Argentine et une victoire contre la Namibie : le rugby pro adore les icônes.

Mermoz : Jusque-là Mermoz était un aviateur, mais il faut bien débuter un jour.

Yann David : C’est bien de souligner son explosivité mais faudrait commencer par savoir qui c’est. C’est pour ça qu’on a mis son prénom.

Heymans : A Agen il n’était pas compétitif, à Toulouse il l’est devenu. Victime du professionnalisme. 
 
Traille : Après avoir été essayé en 10, le jeune trois-quart centre tellement indispensable à son poste va donc piger à l’arrière et ce n’est pas la première fois. La formation ne sait plus compter jusqu’à 15.

L’édito : Traille again

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« 5-5 ce n’est pas de la Bundesliga ». Même Margotton l’a remarqué, pourtant Deschamps n’a toujours pas démissionné.

Santoro est soulagé, allez savoir pourquoi le Vestiaire aussi. Lièvremont pourrait l’être, mais après avoir tendu la main, voire le majeur à Bastareaud, il a lu et relu la liste de ses joueurs. Pas le moindre Sadourny, Sella ou Saint-André derrière,  pas de Benazzi ni de Betsen ou Califano devant. Pire, il n’y a même plus Galthié à la charnière. En 10, il n’y a personne, mais ça ne change pas trop de d’habitude. Mais n’allez pas croire que c’est une des générations les plus faibles de l’histoire du quinze de France, ou alors peut-être.

Romain empire

Romain Mesnil est lui aussi soulagé, de ne plus courir à poil. Mais alors qu’il pensait avoir dominé Lavillénie toute la saison à l’exception de la meilleure perf, c’est son cadet qui a été sacré athlète de l’année. Pourtant, le Courrier de l’Ouest est formel, ce dernier n’est ni champion de France, ni champion du monde, là où l’aîné a au moins eu la décence de finir dans les deux premiers. Les frères Lacheb se demandent s’ils auraient pas pu avoir l’ENA. Pour le reste, en cliquant dans la rubrique tous sports de lequipe.fr , il y a de l’equitation, de la voile et du hockey sur gazon : cet édito est donc terminé.

Pendant ce temps-là, le monstre de Laurent Blanc est toujours leader mais devient incontrôlable.

Patrick Vieira : Vieillira, Vie…ira pas

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En 2009, Patrick Vieira tient des propos valables en 2004. Le symbole d’une carrière anachronique. Une simple question de timing.

27 Aout 1994, Bordeaux s’est débarassé de Roland Courbis, à sa place un prénom ne fera pas long feu. Toni tiendra jusqu’en mars, mais ce soir là les coups de boutoirs de Gilles Hampartzoumian rentré à la 80ème vont avoir une première fois raison de la patience du public girondin. Comme un seul homme il hurle Courbis Courbis, ce n’est que la sixième journée, Zidane, Liza et Duga sont sur le terrain. Parmi les gueulards, un professionnel, postier autoritaire au visage de Janus, calvitie masquée, remarque sur le terrain qu’un jeune joueur court « comme un dératé ». La médecine est un art, il a bien une rate, c’est Patrick Vieira. 

Milan assez

Un an plus tard c’est au Milan AC qu’il tient à exercer le sien. Entre temps, il a bien sûr marqué contre son camp, c’était en mai à Nantes.  Il a 20 ans, l’immaturité suffisante pour ne pas savoir qu’il faut au moins en avoir 21 et deux années de haut-niveau pour pouvoir commencer à se la raconter. Vieira a tout de même pour lui l’excuse de ne pas encore connaître Aliadière, à la différence de Gourcuff 10 ans plus tard.

En 1 ans et 4 matchs, il trouve quand même le moyen de prendre part à la légendaire branlée de Lescure et de retrouver Zidane, Liza et Duga sauf que cette fois Tholot n’est plus à Martigues. Hasard ou coïncidence, il tient subitement à rejoindre l’Angleterre mais pas celle de Chamakh.
Arsenal à l’époque ne vaut pas grand chose mais suffisamment pour ne pas aligner Grimandi. Cette fois c’est la bonne heure pour devenir le meilleur milieu relayeur du monde. Pour que Toulalan, Diarra, Diaby ou Flamini comprennent bien, c’est un milieu qui défend aussi bien qu’il attaque, qui sait tacler, faire des passes à ses attaquants et marquer à l’occasion. Et bien sûr, qui ne rate jamais un grand match. Le problème, c’est qu’il reste trop longtemps dans le petit club londonien et qu’après l’heure c’est plus l’heure.

Juve à mines

En 2005, le crépuscule approche, le réveil sonne enfin. Demandé partout, il a la bonne idée de se rendre en Italie, tant qu’à faire chez les plus forts, la Juve. Le problème est que ce n’est plus le cas depuis au moins 2 ans et ça ne le sera plus avant longtemps. Le temps d’arriver à son meilleur niveau contre le Togo en 2006, sa carrière se termine en finale sur blessure, un tout petit peu trop tôt pour soulever le trophée. A la rentrée, il part pour Milan, pour une fois c’est le bon moment, sauf que c’est l’Inter.

Inter né

Ce n’est ni trop tôt, ni trop tard, fallait juste pas y aller. Mais finalement il s’accorde bien avec son nouveau club, puisque les deux ne sont pas au niveau dans un championnat qui ne le sera plus lui aussi. Vieira est toujours fort mais il est blessé évidemment pour sa dernière année ouvrable. Puis la date de péremption est atteinte. Il revient à 33 ans, trop tard bien-sûr. Finalement, Pat n’a qu’à moitié tort quand il dit qu’il reste le meilleur. Mais il est aussi le plus mauvais puisqu’il n’y en a pas d’autres. L’arrogance aussi a son espace temps.

Patrick est heureusement champion du monde et champion d’Europe mais était-il titulaire ? Trop tôt sans doute.  Il l’était en 2006, trop tard peut-être.