Coupe du monde, Tunisie-France :
Sousse m’habite

 

ukrtun

La  55e équipe mondiale a logiquement mené durant l’essentiel de la rencontre, mais la France a eu le mérite de revenir au score. La Tunisie a du souci à se faire pour la Coupe du monde. Vivement la 84e.

Hier soir, on s’attendait donc à voir une défense cul de jatte, liée surtout à des joueurs unijambistes, qui n’ont jamais été bons ensemble en équipe de France. On s’attendait aussi à ce que la Tunisie soit 55e équipe mondiale et donc marque et ne joue qu’une mi-temps. On s’attendait, pourquoi pas, à voir une équipe désorganisée comme d’habitude, dans une tactique qu’il faudrait bien deux ans à rôder, des latéraux qui ne réussissent pas un centre, Toulalan qui court partout. Et bien sûr, un Ribéry à qui on filerait le ballon pour faire la différence tout seul. On a beaucoup vu Ribéry.

On s’attendait moins à voir un best of du Domenech Show en deuxième mi-temps, avec en point d’orgue Gignac l’avant-centre toulousain à droite, Cissé l’avant-centre grec à droite aussi, Henry l’avant-centre Gunner à gauche, Malouda arrière-gauche en alternance avec Gignac, Squillaci en 9, Toulalan en 10, et pour ceux qui auraient vu Govou, ce n’était donc pas Anelka.  Tout ça dans un intéréssant et inédit 2-1-3-4. Comment mieux préparer une Coupe du monde ?

Djibrill la nuit

Peut-être en affrontant Jemaa le Lensois et Ben Khalfallah le Valenciennois, sans oublier Mikari le Sochalien. Il est même possible qu’à la Coupe du monde, il y ait des matches à enjeu avec des adversaires qui jouent le match entier avec les huitièmes en point de mire. Il est possible aussi que les adversaires alignent un gardien et resserrent le marquage sur Ribéry. Mais bon, on ne peut être sûr de rien, ce n’est que la Coupe du monde. « Le point positif, c’est qu’après le but qu’on a pris, on a su réagir et à aller jouer dans leur camp. » Etre entraîné par Domenech, ça rend modeste. Encore fallait-il marquer le but le plus pourri depuis neuf ans, c’était Nantes-Bastia en 2001.

Reste le plus grand mystère de ce siècle : pourquoi Valbuena, en pleine confiance, n’a-t-il pas joué ? Escalettes a peut-être la réponse, mais il ne la donnera pas avant le prochain Conseil fédéral.

Roland-Garros, Bartoli : Jeremy love Hewitt

c-fou

Luyat no stress sur la terrasse, Golovin au balconnet, Monfort avec Rufin et Sylvette, Mauresmo qui se coltine un mauvais stagiaire avec un cheveu sur la langue : tout le monde est à sa place.

Nicolas Mahut avait donné rendez-vous aux médias à l’issue de son premier tour. Une victoire, disait-il. De quoi foutre un nouveau coup aux places boursières du monde entier, qui avaient tout envisagé sauf ça. Vérification faite, nous n’avons pas affaire à un mythomane. Thierry Champion était même là pour assister au triomphe, avec une pointe de jalousie : lui aussi aurait aimé réussir à passer un tour avant ses 29 ans. Le sympathique et disponible Nicolas l’était presque autant lorsque son sourire de Kevin Bacon s’est figé au deuxième tour au moment de s’adresser à un ramasseur de balles récalcitrant. « J’ai un coup à jouer », affirmait-il avant la rencontre. Le service, probablement, mais ça pourrait ne pas suffire à chaque fois (6-1, 3-6, 7-6,6-4).

Aravane publicitaire

A l’origine, nous devions rencontrer Marion Bartoli. Malheureusement, le maître d’hôtel ne mit pas assez de lait pour couvrir ses Cheerios miel-amandes, du coup, elle a tout dégueulé sur Rezai. Peut-être lui reproche-t-elle d’avoir volé son certificat autorisant à ne taper que des demi-volées, mettre des mines des deux côtés et servir comme une mule. Ou même pourquoi pas  d’être meilleure et plus jolie.

Gaël Monfils aurait pu aussi avoir le droit de jouer le troisième tour, mais il a été victime du syndrome Patrice Dominguez. Ce phénomène qui transforme les gros nuls en joueurs top niveau, manque de chance, il se manifeste toujours face à des joueurs français. Ainsi, Vliegen l’avait utilisé contre Gasquet, Brands s’en est servi en début de match contre Tsonga, au point qu’au bout de deux jeux, Dominguez le comparait déjà à Soderling, et hier soir c’est Fognini qui a activé le système pour conclure face à Monfils. Chardy aurait aimé avoir cette excuse : « A 5-5, je fais un mauvais jeu de service … J’ai senti un petit vent de panique et Hewitt a su en profiter. Sur le Central, le coup de panique défile très vite. » Pas mieux, Le Vestiaire va  avoir du mal à lutter.

Quel est le point commun entre Jim Courier et Cédric Pioline ? Pas le nombre de Grand Chelem gagnés, mais la reconversion : les deux interrogent les vainqueurs de grands matches sur de grands courts de Grand Chelem, en anglais, sans traduire au public. Heureusement, tous les spectateurs de Roland-Garros parlent anglais.

Coupe du monde, France-Costa Rica : Costa gavera

lefou

L’équipe de France a offert du sourire, et après tout, n’est-ce pas avec un sourire qu’on gagne une Coupe du monde ?

Depuis la fin du Domenech Show et la prise du pouvoir de l’Escalettes Show, les choses ont bien changé. Désormais, ce sont les joueurs les plus nuls qui déclarent forfait, les schémas tactiques évoluent et les adversaires classés quarantièmes au classement Fifa sont battus.

Hier soir, on s’attendait donc à voir une défense cul de jatte, liée surtout à des joueurs unijambistes, qui n’ont jamais été bons ensemble en équipe de France. On s’attendait aussi à ce que le Costa Rica soit quarantième équipe mondiale et donc marque et ne joue qu’une mi-temps. On s’attendait aussi à voir un Valbuena crâneur assumé qui tenterait de marquer sur tous ses ballons. On s’attendait, pourquoi pas, à voir une équipe désorganisée, comme d’habitude, dans une tactique qu’il faudrait bien deux ans à rôder, des latéraux qui ne réussissent pas un centre, Toulalan qui court partout. Et bien sûr ,un Ribéry à qui on filerait le ballon pour faire la différence tout seul avant d’aviser les rares fois où c’est bloqué. On a beaucoup vu Ribéry.

Nous on a Aimé

La différence, c’est Gourcuff 2 qui l’a finalement faite par rapport à son niveau habituel. Après avoir rien foutu pendant six mois, le fils de l’entraîneur lorientais a trouvé les ressources pour tenter deux-trois trucs sans se contenter de défendre. Se dégager du marquage, prendre trois mètres et armer une frappe n’est pas si simple quand on a sur le dos un milieu du Deportivo Saprissa et un de La Gantoise. Seul le Costa Rica sait produire de tels miracles. Mais les miracles ont leurs limites et ne peuvent pas permettre à Evra 2 de devenir bon, à Gallas 2 de retrouver ses 25 ans, à Abidal 2 de ne pas coûter d’occasion énorme ou à Sagna 2 de faire oublier Sagna.

La nouvelle tactique a porté ses fruits : filer le ballon à Ribéry, seul rescapé de la génération Domenech, qui a offert le premier but, donc le deuxième, puisque le premier appartient toujours à l’adversaire, hospitalité oblige. Gourcuff s’est donc montré une nouvelle fois décisif à sa façon. Les dribbles chaloupés de Diaby ? Stoke City en cauchemarde, le Camp Nou en redemande. On aurait aussi aimé voir Anelka, Gignac, Henry ou Govou à l’essai, mais le nouveau sélectionneur fait des choix, on a vu Diarra. Il n’a fait qu’une passe décisive au Costa Rica. Dans Costa Rica, il y a Costa et Rica. Dans Winston Parks joue à Timisoara, il y a Timisoara.

Mais ça devrait encore mieux se passer face au numéro 55.

Coupe du monde, France-Costa Rica : Un meneur à deux francs Zizou

Souvenez-vous, il y a quelques mois le Vestiaire vous présentait Yoann Gourcuff, intronisé nouveau Zidane grâce à un but de loin contre la Roumanie.

gougou

Si on ajoute une bonne mi-temps contre le PSG, une belle fin de match contre Rennes et son plus beau but contre Toulouse, la panoplie était très exactement celle de Zidane à quelques détails près et pas seulement des millions. Un constat assez simple dressé par l’ensemble des observateurs.
Pour autant, allez savoir pourquoi, notre spécialiste avait un doute. Un tout petit doute qui lui fit écrire un article au titre flatteur : « la carrière de Gourcuff est-elle déjà finie ? » Le conseil fut suivi par l’ancien meneur rossonero qui resta à Bordeaux pour être bien certain que Jérémie Aliadière et Reynald Pedros avaient existé. La prescription vaut toujours cette année même s’il risque de ne pas avoir besoin d’ordonnance comme le lui a respectueusement rappelé son président. Puis, le Vestiaire posa une question un brin flagorneuse : « Le Milan AC a-t-il arnaqué Bordeaux ? » Gourcuff ne tarda pas à répondre d’un maître coup franc planté à des Grecs en Ligue des Champions. L’une des seules performances qu’il lui manquait encore pour égaler le maître. Il était devenu décisif. Ou presque puisque l’Olympiakos égalisa et que Tremoulinas fit la passe décisive pour Chamakh. La similitude entre les deux numéros 10 bleus est décidément troublante, la comparaison pas hâtive.

Né un 11 octobre ou un 12 juillet ?

Gourcuff a donc égalisé contre la Roumanie, quand Zidane réalisait un doublé gagnant contre la République Tchèque pour sa première sélection. Gourcuff a fait une passe décisive contre Lyon pour une défaite 3 buts à 1 quand Zidane offrait la Ligue des Champions au Real. Gourcuff ratait des pénos contre Montpellier et le Bayern sur panenka quand Zidane mettait les siens contre l’Espagne, le Portugal, l’Angleterre ou l’Italie sur panenka mais ce n’était qu’une finale de Coupe du Monde. Gourcuff marquait un but de la tête contre le Bayern en poule de C1 quand Zidane en mettait deux contre le Brésil, mais ce n’était qu’une autre finale de Coupe du monde.

On n’est pas à un Betis près

C’est maintenant que tout commence. A 24 ans, Zidane n’avait lui aussi qu’un contrat à Bordeaux assorti à l’époque d’un lob contre le Betis Séville et d’une finale de C3 perdue comme seul bagage pour embarquer vers Turin vainqueur de la ligue des champions.
Comme Zidane, l’avenir lui appartient et ils ont les mêmes qualités, à quelques menus détails près comme les yeux doux de Manchester City. Là où Gourcuff court partout comme Ziani, se met minable pour le collectif en défendant comme Carrière, prend les choses en mains avec le concours de ses latéraux voire de ses centraux si le jeu est mal huilé comme Dacourt, Zidane, lui, se contentait de ce qu’il savait faire. Être décisif comme Maradona, être décisif comme Pelé et éventuellement être décisif comme Platini.

Mais Gourcuff peut le faire et tout le monde a en tête son génial triple une-deux avec Chamakh. Le gardien adverse, lui, se souvient aussi du six mètres qu’il a eu à tirer ensuite.

L’Edito : Née dans une Aravane

l3

« Je savais que le déclic allait arriver. Il est arrivé à Madrid et voilà. » Que signifie voilà ?

Roger Federer avait donc une soeur,  à peine plus prétentieuse, à peine meilleure sur terre battue. Comme le brother, elle a attendu quelques années avant de montrer que le tennis n’était pas si éloigné que ça du ping-pong. Roger avait joué dix fois avant de l’emporter, six ans suffiront donc à Aravane. Bartoli et ses lipides petits-déjeuners sont-ils si différents ?

Un mot sur la Coupe d’Europe de rugby peut-être ? Non, quatre : on s’en fout. Loin du Real Madrid, disent les Toulousains. C’est possible. D’ailleurs, tout est possible, comme aligner Malouda et Ribéry côté gauche à la place d’Henry, même quand les qualifications sont passées et qu’il ne reste que deux semaines avant le Mondial. Lassana Diarra est un maître tacticien.

Inter inconnue

Et puisque personne n’a pensé à le relever, Le Vestiaire va, une fois n’est pas coutume, s’occuper de son autopromo. Il paraîtrait que samedi dernier, l’Inter sans Ibrahimovic et avec Eto’o aurait remporté la Ligue des champions, pendant que le Bayern restait le club de merde balayé par Bordeaux et Madrid était sorti en huitième de finale malgré le fabuleux Higuain et son doublé en deux matches contre Zürich. Barcelone n’était pas fini alors ? Pas de nivellement pas le bas alors ? Nonobstant l’accident séculaire des techniciens cévenols, pouvons-nous considérer que le triomphe du 22 mai est surtout celui du Vestiaire ?

Pendant ce temps-là, Guillaume Hoarau n’est pas seulement tenté par l’appel de Schalke. Il est aussi flatté. Le PSG aussi.

Gasquet, le dernier chant du coke : Markus, Rochus, Pocus

c-fou

« Aujourd’hui, je ressens toujours le besoin de me reconstruire. » Plus un mot sur l’affaire, ou presque. Le Richard nouveau est arrivé.

Ça y est, c’est l’heure de Roland-Garros. Depuis un mois, Richard bouffe de la terre battue. Une façon de parler que Papa accompagnait parfois du geste. Parfois, il lui servait aussi un verre d’eau avec : « L’argile, ça peut pas te faire de mal ! »  Le voir battre Federer à 19 ans en mâchant du chewing gum à côté de Deblicker était à ce prix.

Mai 2010. A 16 ans désormais, Richard sait que tout se complique, sexuellement aussi bien-sûr, mais sa carrière débute vraiment maintenant. La Villa Primrose et Verdasco n’étaient qu’une passade, les cinq 6-1 collés à Rochus cette saison aussi. « Contrairement à la plupart des joueurs, je n’ai pas d’ego. Peut-être que c’est une faiblesse. Mais je n’oublie pas qu’il y a pile un an, pour moi c’était la mort complète. » Une façon de ne plus ressasser le passé sans doute. Mais les enfants exagèrent souvent, ou alors la vodka pute de Miami était rudement chargée.

Starace anémie

Aujourd’hui, ce sont les grands tournois qui attendent Richard et il est prêt. « Je veux faire quelque-chose de beau à Roland-Garros. Je suis simplement très heureux d’y retourner. Par contre, je n’espère absolument pas y prouver quelque chose. Je vais me régaler. » Le plaisir, tout sauf un sentiment naturel, Richie a enfin cessé d’écouter ses conseillers en communication. Désormais, il parle librement, comme un grand, sans balancer des banalités vides de sens : « Je le répète, ce qu’il me faut maintenant c’est accumuler les rencontres et les répéter à ce niveau. Et par expérience, je sais que chacun a sa vérité. Le tennis c’est un combat, il faut donner 100% de soi-même. » Prendre du recul et lire le club des cinq, ça change un homme.

La vodka commis d’office

Les sensations du haut niveau reviennent petit à petit. « Je serai à Roland avec une bonne pression. Contre Murray, ce n’est que du plaisir, je n’ai pas de pression. » Comme pour encourager un repenti, le tirage au sort de Roland a donc été clément. Plus facile même, puisque c’est contre un inconnu qui n’a pas battu un Top 30 depuis février que Gasquet débutera. Des informations contradictoires circulent à son sujet : il jouerait au tennis avec la nationalité écossaise. Il aurait aussi été quart de finaliste à Roland en 2009 mais Eysseric lui aurait pris deux manches en 2008. Ca sent le match déclic, mais pour lequel ?

Pendant ce temps-là, Thierry Champion mettrait une pièce sur Gasquet. « Il joue du très bon tennis actuellement. »

Questions interdites, Roland-Garros : Hanouna est-il le meilleur ?

pokerh

Le retour de Roland-Garros, c’est aussi la consécration d’un comédien fantasque, devenu l’indétronable Roi du show-business.

Indétronable est bien le mot, tant ses échecs répétés aux commandes des plus grosses merdes de la télé n’ont pas eu raison de sa carrière. Immortel disent les uns, naze disent les autres. Cyril s’en fout, à bientôt 36 ans il ne cesse de grandir et prend toujours plus de place dans le paysage audiovisuel et ailleurs. Capable, simultanément, de présenter trois programmes télé, d’animer une quotidienne radio, de gérer une ou plusieurs sociétés de production, de courir les exhibitions de poker, les invitations plateau et les soirées privées des chaînes de télévision ou même d’apparaître en perruque dans des sitcom de chaînes TNT, c’est un surdoué.

Doit-on forcément y voir un ami fidèle, un amoureux fou des médias en représentation permanente ou juste un adorable passionné de pognon ? Car quoi de commun entre des sketches sur Comédie, des happenings radio avec Arthur, des lancements de magnéto sur le Grand Bêtisier, les commentaires de l’Eurovision, la présentation de la Porte ouverte à toutes les fenêtres, de Fa Si La Chanter, Tous au club – supprimés faute d’audience -, des chroniques dans Qu’est-ce qui se passe quand – supprimé faute d’audience -, la couverture de Poker Vip ou le tournoi de Poker de Deauville ?

Rien à brelan

21 janvier 2010, Level 4- Blinds 150/300. Il reste alors 393 joueurs sur 427, autant dire tout le monde. C’est le moment que choisit Cyril Hanouna en position UTG pour relancer à 3.000. Tout le monde passe, jusqu’au joueur au cut-off (gros stack) qui reraise à 15 K au total (soit le de Cyril Hanouna). Hanouna fait le et les retournent leurs jeux : il n’a qu’un as et un roi, les règle ne permettent toujours pas à cette combinaison de battre une paire, même une paire de 9.

« Cyril Hanouna est donc éliminé de cet de Deauville 2010. Il se lève et salue toute la table avant de quitter l’aire de jeu ». Dès fois qu’il les recroiserait.

Tati et Daniel

Tout cela n’est évidemment que la traduction de son indécrottable sens du spectacle. Il n’est pas très drôle, pas grave, on a arrêté le Morning Live. Il n’est pas très bon dans les plats réchauffés, pas grave, on a arrêté Fa Si La et La porte ouverte. Il n’est pas très bon animateur, pas grave, on lui confiera des lancements de magnéto. Il plante toutes les émissions qu’il présente, pas grave, il tentera un come back sur Direct 8 en 2006. Il n’est pas très télégénique, pas grave, on lui filera l’Eurovision.

Il a une connaissance encyclopédique du tennis, pas grave, il peut bien animer Roland Garros en recyclant ses vieilles vannes. Appeler Lauclair Dany le Rouge pendant qu’il présente des journaux, inviter Stephane Freiss dès le premier jour sous les yeux déboutonnés de Golovin : il ne recule devant rien. Et si Monfort le déteste autant, c’est bien qu’il représente un danger. Le public massif, pour une fois, n’aura jamais entendu parler de lui, l’occasion de s’acheter une conduite comme disait la CPE du collège. Mais pour une fois qu’un animateur connaît son sport, faut-il le lui reprocher ? Et puis c’est encore là qu’il est le meilleur. Et si on lui confiait une vraie émission de bande maintenant qu’il a fait ses preuves ?

Tour de France, Dopage : Jaune Landis

doo2p

« J’ai fait plus de 20.000 kilomètres d’entraînement pour le Tour. J’ai gagné le Tour de Californie, Paris-Nice et le Tour de Georgie. J’ai été contrôlé huit fois pendant le Tour, quatre fois avant cette étape et trois après, dont trois étaient des contrôles sanguins. Aucune personne normale ne prendrait de la testostérone juste pour un jour. Ca ne marche pas comme ça. » Floyd Landis, le 7 août 2006.

« La veille de la 17e étape du Tour de France, j’ai passé la soirée avec des amis et des membres de mon équipe, à préparer l’étape ardue en montagne en buvant deux bières et au moins quatre verres de whisky. » Floyd Landis, le 28 juillet 2006.

« Cela fait environ un an que j’ai des problèmes de thyroïde et j’ai dû prendre des petites quantités d’hormone de thyroïde. Ce sont des doses orales quotidiennes. » Floyd Landis, le 27 juillet 2006.

« Jean-Marie est un patron emblématique du Tour, un monsieur magnifique, très humain. Il dit toujours que le Tour doit être aimé mais, s’il l’est, c’est aussi grâce à lui. » Christian Prudhomme, le 23 juillet 2006.

« C’était très sympa d’entendre l’hymne américain joué en mon honneur. J’ai beaucoup entendu dire que mon retour avait été exceptionnel, mais je laisse les autres juger. Je suis fier de la façon dont mes équipiers ont couru et aussi satisfait de mon travail. J’ai rêvé plusieurs fois de gagner cette course et j’ai été assez chanceux pour y participer plusieurs fois avec Lance, ce qui m’a apporté une expérience précieuse. Par-dessus tout, j’ai appris à me battre pour atteindre l’objectif dans le Tour. Il ne faut pas renoncer. » Floyd Landis, le 23 juillet 2006.

« J’en avais fait mon favori du jour ce matin au départ de l’étape. Il a confirmé qu’il était le meilleur en oubliant la possible fringale dont il a été victime lors de l’étape de La Toussuire. Il a fait un grand numéro de soliste, digne du grand Eddy Merckx. On s’attendait à une explication dans la dernière ascension, mais il a surpris tout le monde en attaquant très tôt et en continuant jusqu’au bout sans jamais faiblir. L’Américain a prouvé qu’il était un très grand coureur, digne d’un vainqueur du Tour de France. » Jean-François Bernard, le 20 juillet 2006.

BONUS

« En confiance et en pleine possession de ses moyens, Cadel Evans a logiquement pris le meilleur sur Alberto Contador. » Jean-François Bernard,  le 21 avril 2010.

« Philippe Gilbert est bien un grand coureur de classiques. » Jean-François Bernard, le 18 avril 2010.

« Fabian Cancellara a écarté toute forme d’incertitude dimanche pour remporter le Tour des Flandres. Il a exploité au mieux ses qualités physiques pour placer ses accélérations au meilleur moment. » Jean-François Bernard, le 4 avril 2010.

Coupe du monde : Michael, oh Wayne !

Messi, Drogba, Di Natale et même Higuain : tout le monde a plus marqué que Wayne Rooney cette saison. Pourtant, le meilleur joueur de Premier League, c’est lui. Pourtant, le futur Ballon d’Or, c’est lui. A croire que Michael Owen serait devenu son remplaçant, même à Manchester. Tout ça n’est pas qu’une histoire de campagne Nike sponsorisée par Adrider. Sinon, il serait bedonnant, mal rasé, dépressif et vivrait désormais dans une roulotte en banlieue. De surcroît, tout ça serait la faute de Ribéry, qui aurait intercepté une passe à destination de Walcott. La preuve.

L’Edito : Hélices au pays de merveilles

1900

Fin d’année oblige, tous les élèves préparent leurs examens. Mais Gignac n’aura que des devoirs de vacances, faute de BEP World Cup. En plus, il ne sait même pas conduire les hélicos.

Pour les vrais footballeurs, par contre, ce sera la Coupe du monde. Landreau trouve le raccourci deux fois plus dégueulasse cette année, Vieira se dit qu’en fait, Domenech n’a pas autant manqué de classe que ça avec lui. Pour Ben Arfa, c’est différent, il n’a pas encore eu tous les cours. Le rattrapage, ça existe en primaire ?

Le Soulier d’Or du Real Madrid aura enfin l’occasion de comprendre pourquoi il n’est qu’à sept buts du Soulier d’Or européen malgré deux réalisations face à Zurich. Di Natale expliquera à la planète entière comment on peut jouer à l’Udinese et finir meilleur buteur du Calcio pendant que Drogba comptera ses victoires en Ligue des Champions. Mais n’allez pas croire qu’autant de joueurs autour des trente buts signifient automatiquement un nivellement par le bas, puisque la finale de C1 opposera Olic à Milito.

Reveillère est Fanni

Depuis toujours, un autre indicateur est utilisé pour vérifier les contrefaçons, c’est l’indice Atletico. Si un doute persiste, l’indice Atletico, lui,  ne faillit jamais. Ainsi, quand Ronaldo marquait 47 buts avec le Barça, puis remportait la Coupe des Coupes face au PSG, le cours de l’Atletico était au plus haut puisqu’il finissait premier club espagnol en Ligue des Champions, jusqu’à s’arrêter en quarts. En 2005, le Barça perdait à domicile face à l’Atletico alors qu’il dominait la Liga. Et cette année que dit notre fameux indice ? Pas grand-chose, puisqu’il ne remporte que la Ligue Europa en finissant à plus de vingt points d’un Barcelone demi-finaliste de C1 quasiment invaincu. Ce n’est donc pas tout à fait le Barça le plus faible de l’histoire, pour Madrid la question se pose davantage, mais Pellegrini n’excuse-t-il pas tout ? Son bourreau, le plus faible, Lyon, n’a lui non plus, de nouveau rien remporté, mais cette fois c’était sa meilleure saison. Heureusement pour Aulas, c’était la dernière sur le podium. Evidemment, les huitièmes seront désormais également proscrits.

Calamity Broke James

Les vrais tennismen étaient eux aussi à Madrid, mais juste en finale. Djokovic et Murray s’entraînent d’arrache-pied en vue des Masters 1000 de l’été, c’est plus prudent. Karlovic traîne toujours à Halle et au Queen’s. En attendant, l’examen de Roland-Garros concernera le genou de Nadal et la carrière de Federer. Pour l’un comme pour l’autre, tout ça sera bientôt fini. Pour le hockey français, c’est le Kazakhstan qui décidera, l’Italie n’est plus seule.

Clermont pourrait enfin décrocher son Bac, mais attention, ça file toujours la courante à Broke James.

Ligue 1 : Tignes d’intérêt

fif

La Ligue 1 a livré ses derniers verdicts et dissipé les derniers doutes : c’est bien Raymond Domenech qui a fait la liste des 30. Retour sur une soirée de choix.

Honneur aux champions. Un bel adversaire, un stade plein, c’était l’occasion idéale pour Ben Arfa de jouer son premier match de la saison. Les mauvaises langues se tairont, Domenech est rassuré, le joyau aura finalement participé activement au sprint final de son équipe. Son but à la dernière seconde offre plus ou moins le titre à l’OM. Quant à Valbuena, ça rime avec gomina et aussi avec écran plasma : celui que les photographes de L’Equipe Mag ont vu, on se croirait en train de crâner sur les pelouses du Mondial. Un tour d’hélico lui ferait le plus grand bien.

Sydney polak

Un peu plus loin, il y avait un autre Olympique, Govou. Personne n’est vraiment sûr qu’il a le niveau, Toulalan et Réveillère y compris, mais il traîne toujours dans les parages au bout du compte. Pas de surprise donc. Le troisième du championnat, c’est Auxerre, Domenech ne savait pas. L’effet Pedretti et Hengbart. En tout cas, il connaît bien les Briand M’Vila et Fanni, neuvièmes, mais Boulogne voulait tellement quitter la L1 sur une bonne note. En revanche, le quatrième, Lille, a toute son attention : +32 de différence de buts, meilleure attaque (72 buts). Adil Rami prend combien de buts par match au juste pour refuser la Ligue des Champions ? A 25 ans, il est toujours aussi prometteur. Landreau n’a pas d’avis.

Trop facile de se moquer, précise Planus. On ne sait pas s’il parle des quatre buts encaissés à Lens avec 60% de possession, d’une furtive réminiscence rennaise, des six minutes de Ciani, de la 15e place sur les matches retour du pire championnat du club depuis cinq ans ou du maillot bleu floqué Gourcuff de Zidane ? Carrasso et Alou Diarra n’ont pas d’avis. Dans son euphorie, Jean Fernandez a déclaré qu’il emmerde Bordeaux.

Pendant ce temps-là, un ex-meilleur buteur a marqué des points contre Monaco. Enfin, un point (0-0), ça rapporte une 14e place. Finalement, la Grèce n’est peut-être pas un si mauvais championnat, Nasri et Benzema auraient dû y penser.

Le classement interdit : Code Liza

duga

La paire Hanouna-Lauclair doit-elle être reconduite à Roland-Garros ? Georges Eddy sera-t-il naturalisé américain avant Jack White chocolate Monclar ? Wiltord et Leboeuf tiendront-ils le micro dans le bon sens ?

Après 4 mois d’enquête, Le Vestiaire s’est procuré en exclusivité le vrai classement des meilleurs consultants. Dugarry est-il vraiment en tête quand il trouve Marseille solide face à Saint-Etienne ? Guy Forget est-il réellement la référence du tennis malgré son beau parcours en Coupe Davis ? Révélations.

Canal+ avait tout compris, même le langage du carnet de chèque. Après avoir acheté tous les matches, il ne manquait que les consultants. Pour ne pas rater le bon autant brasser large. Zidane, Deschamps, Desailly, Lizarazu, Jacquet. Mais aussi Rouyer, Perrin, Denoueix, Baup, Santini et Houiller. Crevoisier et Jeannol, c’est pour les mardis de novembre où il pleut, le Mercure de Boulogne casse ses prix. Et non, Patrice Ferri ne s’appelle pas Jean-Michel. Le principe de la vitrine appliqué à la lettre, Tosi et Guérin bloqués dans le parking de la Tour Bolloré, Gravelaine et Ferreri n’ayant jamais joué au foot, Paganelli non plus, pourrait rétorquer Charles Biétry. Thierry Clopeau mis aux arrêts après France 2 Foot, seul  TF1 pouvait espérer lutter. Hélas, Arsène Rupin préfère largement les succursales d’HSBC aux micros dorés du SDF.

Une sacrée tête de Linette

Et puis, tout a changé. Lizarazu ne voulait pas appartenir exclusivement à la colonne passif du bilan de Canal, Dugarry est propulsé consultant vedette. Originaire de Lormont, comme Lamine Sané, Dugarry est à l’aise, prolixe. Problème, il connaît presque aussi bien le jeu que Pierre Ménès. Du coup, il sent, ressent, constate, mais n’analyse jamais. Lizarazu, c’est une analyse par phrase, le ressenti n’est utilisé que pour parler de son expérience du haut-niveau. Duga a évolué huit jours à Milan et dix à Barcelone. Heureusement, il ne s’occupe que de la Ligue 1. C’est ainsi que Téléfoot se transforme en Liza face à la rédaction de TF1 et devient la meilleure émission foot du PAF sans même montrer les matches. En plus, Lizarazu a pu demander à Demichelis ce qu’il avait pensé de Lyon.

En revanche, personne ne parle à Dugarry, à part Zidane. A l’arrivée, on a le droit à une déclaration de Zizou annonçant que Lyon va remporter la Champion’s League en 2009. Consultant en Loto Foot, pourquoi pas, mais Lionel Rosso a déjà remporté le marché. Cyril Linette a une botte secrète, mais il ne le sait pas. Le seul à pouvoir lutter techniquement avec Liza s’appelle Reynald Denoueix. Jamais de vannes superflues, le jeu, rien que le jeu, pour la première fois un consultant parle comme un entraîneur. A croire qu’il l’a été, mais personne n’a pu confirmer que Nantes avait été champion de France en 2001. Il avait des réserves sur Ibrahimovic, l’Inter a fait son job, Reynald ne va pas se perdre en sentiment à la con sur le beau jeu du Barça, car il sait bien que Henry et Eto’o ont changé de club. France 1998, c’était évidemment un pouvoir offensif sans précédent.

Domenech Show : Le concile de trente

ray

Prudence est Lemerre de sûreté : jamais l’équipe de France n’aura attaqué un Mondial avec autant de fraîcheur et d’atouts. C’est normal, puisqu’ils sont encore 30. Les règlements de la FIFA ont changé pendant que Domenech se pavanait en Ferrari.

Lloris. Pour lui, la préparation n’est pas à Tignes, mais à Lyon. Indiscutable.

Mandanda. Il était numéro 1 et attendu, il est numéro 2. Indiscutable.

Carrasso. Le deuxième meilleur gardien de France. Indiscutable numéro 3.

Landreau. Chouchou de Domenech, qui le rappelle à la surprise générale et lui offre un deuxième tour en hélico. Indiscutable.

Sagna. Il défend bien, il attaque bien et préfère Stoke et Porto aux matches européens et internationaux. Indiscutable.

Fanni. On l’a vaguement vu jouer une fois, donc comme d’habitude, il payera à boire. Indiscutable.

Réveillère. Une belle épopée européenne, puisque seuls Ronaldo, Trémoulinas, Altintop et Olic ont déjoué sa science du hors-jeu. Indiscutable.

Evra. Tremoulinas et ses conneries qui donnent la qualif’ à Lyon, c’est un peu tendre. Pat, c’était contre le Bayern et en plus il a trouvé Ronnie les yeux fermés en huitièmes. Indiscutable.

Clichy. Sylvestre était au Camp Nou, lui aussi. Indiscutable.

Gallas. Domenech compte sur son taulier avant qu’Arsenal décide de ne pas prolonger le contrat de ses mollets. Mourinho rappelle qu’il était son pilier en 2005 et qu’on est en 2010. Indiscutable.

Abidal. France-Italie, 24e minute, et il ne sortait pas d’une saison de blessures. Indiscutable.

Squillaci. C’était Escudé ou lui, Escudé a plus joué. Indiscutable.

Planus. Ciani n’a pas été si mauvais contre l’Espagne, mais Planus présente l’avantage d’avoir été blessé pendant trois mois. Indiscutable.

Rami. L’Equipe parlait justement de sa fin de saison moyenne ce matin. Indiscutable.

A. Diarra. Le pilier de Bordeaux n’aura jamais une aussi belle occasion de sympathiser avec Fanni. Indiscutable.

L. Diarra. De toute façon, Pellegrini n’y connaît rien pour ne plus le faire jouer. Indiscutable titulaire.

Toulalan. La Toul en défense centrale, c’est comme si c’était écrit. Indiscutable, et il jouera au milieu.

M’Vila. Enchanté, votre prénom c’est quoi ? Indiscutable.

Diaby. C’est bon, Vieira a compris. Indiscutable.

Malouda. Une saison ébourrifante, la forme de sa vie : c’est bien connu, on se met à réussir ses centres en équipe de France à 35 ans. Indiscutable.

Valbuena. Il a pleuré en apprenant la nouvelle, il jouera le troisième match de poule avec une couche. Indiscutable.

Gourcuff. Zidane y va marquer. Indiscutable.

Govou. Ca va venir, un jour. Indiscutable.

Ben Arfa. C’est bon, Benzema a compris. Indiscutable.

Ribéry. Sa pire saison en club depuis quatre ans se terminera par une finale de C1 sans lui et peut-être une mise en examen avec lui. Indiscutable.

Briand. « Benzema n’est pas si loin du groupe France et on peut rappeler un joueur hors liste jusqu’au 1er juin. » Indiscutable.

Henry. « Si Pedro est meilleur, c’est lui qui doit jouer. » Indiscutable.

Anelka. Dans cadre, il y a tir cadré. Indiscutable.

Cissé. Mentalement, c’est le plus fort. Pour le reste, c’est toujours le même. Mais comme on dit, la Grèce doit. Indiscutable.

Gignac. Les Féroé et l’Autriche ne joueront pas le Mondial, Rennes et Sochaux non plus. Indiscutable.

Escalettes Show : Nous nous sommes tant Aimé

tribun

C’était le 14 novembre 2009, les éditions Le Vestiaire publiaient la première anthologie de Papy courage : « Domenech chauve, le Croke mort. » Depuis, Papy est entré en phase terminale. A un mois des derniers sacrements, son testament a été ouvert.

Papy courage, ce n’était pas que l’amicale des anciens hussards noirs de Ribérac, c’en était le président. Le boss : « Laurent Blanc est sous contrat jusqu’en 2011. Il reste quatre matches de Ligue 1, il faut le laisser travailler en paix. Après, il décidera. »

Un président de comité des fêtes, ça doit aussi se montrer ferme et autoritaire. Ça prend les choses en mains. « Cette équipe n’exprime pas tout le potentiel qu’elle a. On attend le déclic. On croyait l’avoir trouvé en battant l’Irlande chez elle, mais au retour on a eu cette baisse de tension. »

Bien sûr, dans Papy courage il y avait courage et surtout maîtrise et compétence : « Pour des raisons que nous n’avons pas encore élucidées. »

Un président de comité des fêtes sait s’entourer et féderer. « Les Bleus sont en difficulté. Il y a des joueurs blessés, d’autres qui ne jouent pas dans leurs clubs respectifs », « Alors là, je vais être féroce… Annoncer le futur sélectionneur avant le Mondial leur servira peut-être d’excuse, passons… C’est leur Coupe du monde, qu’ils la jouent. »  Féroce.

Papy savait valoriser les leaders jusqu’à les mettre sur un piédestal : « Ribéry, on attend toujours de le voir retrouver son meilleur niveau. Il a été longtemps blessé, après il n’était pas bien dans sa tête, il voulait partir au Real Madrid… Vous savez les joueurs, ce sont des divas. »

Youpi youpi Yade

Un président de comité des fêtes, c’est loyal et fidèle. Ça ne lâche pas son sélectionneur : « Le plus gênant, c’est quand Rama Yade dit qu’il va falloir revoir tout ça. On en est tous conscients, on va changer de sélectionneur et de structure après la Coupe du monde mais maintenant, ce n’est pas le moment. » Ça le soutient publiquement un mois plus tard sur un plateau de Canal, enfin via une video pré-enregistrée. Le dimanche soir, à 20 heures, c’est Maguy : « Raymond, comment tu as fait pour supporter toutes ces critiques ? » Sourire et haussement de sourcil veulent parfois dire que celui qui pose la question possède la réponse ou qu’il est juste gâteux. Peut-être même sans le savoir. Mais sait-il vraiment qui est Gallas quand il affirme « encore une tuile, c’est inquiétant de voir qu’il s’est reblessé, il y a certainement un risque pour la Coupe du monde ».

Un président de comité des fêtes, ça montre l’exemple. Du coup, c’est parfois un brin nationaliste, au mieux, mais jamais xénophobe. « Si 4 ans après la Pologne et l’Ukraine (organisateurs de l’Euro 2012, ndlr), l’UEFA peut avoir l’Euro dans un pays sûr, un pays stable, avec un patrimoine culturel comme le nôtre, elle viendra en France sans souci et sans crainte et c’est ce qu’on veut leur offrir. »

« La seule chose qui est sûre, c’est que le sélectionneur sera français. Et si je ne disais pas que l’entraîneur du champion de France en titre, champion du monde qui plus est, ne fait pas partie d’une liste de dix ou douze noms, on se foutrait de ma gueule. »

L’Edito : Pédant psychiatre

roufo

Le SU Agen est promu, Castres, le Racing-Metro et Chabal sont en vacances. Il y a des évidences qu’on ne peut pas cacher aux enfants, même dans le cabinet de Rufo.

L’arrogance a donc ses limites. Mal rasé et barbu il y a quelques jours à Valenciennes, Laurent Blanc a compris un peu tard qu’il entraînait bien désormais Lorient, que Gourcuff n’était même pas Micoud et qu’un Pujol sévissait en Ligue 1. Revenu à de meilleurs sentiments, il a vu son équipe battre « un bon Sochaux ». Ricardo manque encore de références.

Certains feraient donc bien de se méfier, la frontière est mince entre condescendance et fragilité. C’est quand c’est trop facile que surgit le danger, par exemple une frappe d’Hilton : voilà comment Lille a failli se faire surprendre par Marseille. Tout est finalement rentré dans l’ordre, il n’y a pas de hasard. Aulas, lui, s’est rendu compte que Claude Puel n’avait toujours pas remis la main sur sa réplique d’Hexagoal, à croire qu’on ne lui en a jamais donné. Du coup, il demande des comptes aux arbitres, la faute de Lloris était litigieuse, la main de Chalmé en quart franchement moins.

Les contes d’Henderson

Que dit Freud quand Chelsea et Madrid marquent plus de cent buts malgré de déjà longues vacances européennes ? Quand Marseille possède le deuxième total le plus faible depuis que le championnat est à vingt clubs, Lisandro devra-t-il être soigné pour avoir été confondu avec Lloris ? Pour récompenser Higuain de sa saison décisive, faut-il rapidement faire rentrer Benzema quand il y a 1-1, quitte à finir à 5-1 ? Seul Arsène rupin reste cohérent, son Arsenal offensif a économisé vingt buts par rapport au champion, Bendtner a pourtant terminé à six buts.

Pour Federer, en revanche, ça dure depuis trop longtemps. A force de ne vouloir jouer que des Grand Chelem, il va se dégoûter du tennis. Jouer Gulbis n’est pas amusant, battre Clément encore moins. C’est Montanes qui en a profité et à 48 coups droits dans le filet par match, on va finir par entendre ça et là qu’il est fini pas plus tard que cette semaine. Amusant : le Mondial commence à peine pour l’équipe de France de hockey et on entend qu’il est déjà fini.

Pendant ce temps-là, Sébastien Loeb fait du tourisme en Nouvelle-Zélande. Il a promis à Ogier de faire le Portugal en marche arrière.

Ping-pong : Monts et vermeil

legout

Il y a quelques semaines, Le Vestiaire vous révélait l’étrange maladie qui frappait le tennis de table français. Cinq  jours après les championnats de France, rien n’a changé. Le champion porte une fois de plus le même nom que le champion d’Europe par équipes d’il y a seize ans. Dynastie ou coma ?

La valeur n’attend pas le nombre des années. Les jeunes loups Lebesson et Salifou l’ont sûrement compris, tous deux battus par Christophe Legoût, 36 ans à peine, dans la plus stricte intimité évidemment. Lebesson aussi avait été sacré champion de France de tennis de table et évidemment dans la plus stricte intimité puisque la finale était retransmise sur Sport+, c’était il y a un an. Il n’a pas réussi à garder son titre, pourtant toute la profession lui promet de longues décennies de bonheur. L’an dernier, il aurait pu se demander ce que son adversaire en finale faisait en face, mais il n’y avait pas de quoi : Damien Eloi n’avait que 40 ans et 11/4, 11/8, 11/5, 11/3, ça laisse pas énormément de temps pour réfléchir. Puisque certains ne s’en souviennent pas, c’était beaucoup plus dur en demi-finale contre Patrick Chila, tout juste 40 ans, qui avait gagné deux sets. Heureusement, Gatien était forfait au tout dernier moment, en 2004, 36 ans à peine après sa naissance.

La symphonie de Waldner

Chila, Eloi, les années 1969. Et Christophe Legoût qui attendait son heure, non pas pour le dépistage du cancer colorectal, mais pour le trophée de meilleur joueur de France. Quatre ans de moins que les autres, toujours ce quart de finale aux Europe 2009 et toujours ce plaisir à arpenter les salles pas si remplies que ça de Pro A avec l’équipe surprise de la saison, Istres. Il pourrait même conduire son club en Ligue des Champions, Sport+ n’est toujours pas preneur.

Legoût n’a donc pas volé son titre de numéro un français, pas de panique ce n’est que la 64e place mondiale. Evidemment le numéro deux est Damien Eloi (n°72 mondial), il joue à Chartres et a cumulé lui aussi pas mal de quarts de finale européens dans une obscure catégorie appelée « double », que la Pro A ne connaît pas. Mais qui connaît la Pro A, pourrait-il rétorquer. Patrick Chila (n°72), lui, a choisi de s’arrêter au sommet, sur cette demie en 1994 et surtout ce 16e de finale à Atlanta 1996. Les meilleurs partent toujours trop tôt. Legoût n’est pas mécontent, à 36 ans, il n’aura plus à se faire torcher en Pro A.

Pendant ce temps-là, la Vaillante d’Angers adopte une recette vieille comme le monde : elle s’appelle He Zhi Wen, 48 ans et 52e mondial. On va enfin reparler des JO de Moscou.

OM champion : Un titre à la dèche

C’était le 4 août 2009. Le Vestiaire, après avoir loué les qualités de Gerets, publiait le fameux « Trophée Deschamps pion ». Puisqu’il n’y a rien de plus à ajouter ou à enlever revoici donc le contrat à durée infinie de notre spécialiste foot. Un championnat, une coupe de la Ligue, qu’est-ce que ce Goethals avait de plus ?

desch

Hatem Benarfa n’a jamais eu de vrai prof de professionnalisme. Enfin entouré de plusieurs bons élèves cette année, il passe son diplôme pour la dernière fois.

Abedi Pelé et Jean-Jacques Eydelie ne sont plus là, pourtant Didier Deschamps sait à qui donner ou ne pas donner le ballon. Dédé est de retour à Marseille après en être parti pour faire une glorieuse carrière qu’il avait déjà bien entamée. Ironie du sort ou lassitude du chômage, Deschamps n’a pas pris le temps de trancher.

En revanche pour Hilton, Zubar, Civelli, Givet et Mears ça a été très rapide. La défense marseillaise venait quand même de boucler une saison comme la 5e meilleure de Ligue 1, n’encaissant que 4 buts contre Paris, 3 contre Nancy et Lyon au Vélodrome. Injustice, s’écrie depuis un club de Golfe, Eric Gerets qui, comme chacun sait, est un grand entraîneur. Son offre de contrat pour Hilton tient toujours, allez comprendre. Besogneux, jusqu’au-boutiste et volontiers humiliant sur le terrain, la Desch’ s’est réjouit que le droitier Lucho Gonzalez sache faire des passes. Cheyrou souffle, il est gaucher, mais Ziani, lui, a compris.Vérification faite, l’Argentin arrive à l’OM avant ses 30 ans et en plus il est international. Ca sent la grosse pointure, heureusement un but contre son camp et une fracture de la clavicule arrivent toujours à point nommé.

Sa Niang au chat

Diawara d’un côté, Heinze de l’autre, le PSG de Ronaldinho avait sensiblement la même défense. Les archives sont formelles, ça n’a jamais emmené en finale de Ligue des Champions mais Deschamps connaît son affaire, Rodriguez et Givet peuvent en témoigner, ils ont des preuves photographiques. Le petit Laurent Blanc n’ignore pas qu’on ne gagne pas sans une bonne défense et Bonnart-Taiwo, ça fait que 2 sur 4. Voire 1 sur 4, comme le stipule le contrat de Cyril Rool. Dans le doute il a aussi pris le polyvalent Mbia, sur les recommandations du Vestiaire. Deschamps est un sentimental, son aventure à trois avec Edouard Cissé et Morientes remonte à longtemps mais il n’a pu s’empêcher. Avec Brandao, l’Espagnol a même une carte à jouer. L’amour rend peut-être aveugle mais pas con, l’entraîneur marseillais a quand même gardé Niang.

Pendant ce temps-là, Baky Koné marque but sur but en amical et l’OM semble parti pour vraiment jouer le titre jusqu’au bout. Mais que fait Gerets ?

La Légende : Guillaume, le grand raout

Après la censure en urgence de son papier sur les championnats de France de ping-pong, notre spécialiste se venge en rendant hommage à Rafael Nadal.

lunettes

Roger Federer aurait-il connu la même carrière si sa première victime n’avait pas porté de lunettes ?

C’est en lui collant deux fois 6-1 lors de son premier simple que Jakob Hlasek lui donne le goût du double. Mais le Suisse jouera avec Forget. Mark Woodforde aura beau lui faire la même chose quelques semaines plus tard, rien n’y fait : Raoux soutiendra une décennie qu’un demi-terrain n’est pas trop grand pour un seul joueur, même s’il a commencé son sport à 8 ans. Nous sommes en 1989 et quelques temps après sa première victoire sur un Allemand, il goûte aux joies d’un trophée. Battre un tennisman sénégalais en finale est donc possible, que le tournoi soit en Guadeloupe aussi. La semaine suivante, il bat Boetsch, déjà un peu scientologue, puisque c’est en Martinique.

Le presbyte erre

C’est en 1998 qu’on entend à nouveau parler de Raoux. Federer n’a que 17 ans et deux défaites ATP derrière lui en autant de matches, ça excuse un peu les quatre jeux qu’il laisse à son adversaire et les quatre balles de break ratées. Dommage qu’il en ait eu huit au total. Le vainqueur de Brisbane 1992 a beau avoir 28 ans ce jour-là, son palmarès compte aussi Brisbane 1992. Raoux n’a jamais aimé les mondanités, préférant ces petits voyages en province. Brest, Nantes et Dijon sont des villes reposantes et l’on y est rarement emmerdé par les groupies et les Top 100. Le débat est relancé : gagner la Coupe Davis, est-ce vraiment une reconnaissance ?

Rafael Nadal ne porte pas de lunettes et vient d’enquiller Monte-Carlo et Rome. Jusqu’à Madrid au moins, il sera à bloc avant le bloc.

L’Hommage du Vestiaire : Munster & Cie

Yard1

La finale du Top 14 se jouera cette année au Stade de France sur deux matches aller-retour.

Il faut parfois se rendre à l’évidence. Accepter l’indiscutable. Dans la foulée de son Grand Chelem triomphal, la France a envoyé ce week-end deux de ses fleurons sur le toit de l’Europe. N’en jetez plus, la H-Cup est pleine. Si la Coupe du monde se jouait cette année, Lièvremont découvrirait sûrement que Webb Ellis n’est pas qu’une marque de ballons.

Les clubs français ont écrasé le rugby européen avec les mêmes méthodes que la sélection nationale : une grosse mêlée, des avants conquérants et un pack surpuissant. Si la Nouvelle-Zélande a quinze arrières, nos Bleus, eux, ne jouent qu’avec les gros. Le sport, c’est comme la mode après tout, on revient toujours à ce qui se faisait dans les années 1960.

La quéquette Driscoll

Les All Forwards biarrots ont tellement dominé leur sujet dimanche qu’ils n’ont même pas eu besoin de marquer un essai pour passer en finale. A quoi bon tenter le diable quand on a avec soi le meilleur buteur géorgien de l’histoire ? Le meilleur buteur irlandais de l’histoire n’avait en face que ses 33 ans d’expérience, dont 33 au plus haut niveau, à lui opposer. Ca n’a pas suffi, quand bien même le staff du Munster s’offrait en fin de match le luxe de faire rentrer sa petite merveille, Peter Stringer, 32 ans et demi.

Rappeler que Wallace, Quinlan, O’Callaghan, Horan, Hayes, Flannery, Berne, Cullen, D’Arcy, Fogarty, Hines, Horgan, Jennings, O’Kelly, Wright et O’Driscoll ont tous connu l’âge d’or de Keith Wood serait faire un bien mauvais procès au rugby irlandais. Toulouse a aussi ses trentenaires. Dire que le Munster et le Leinster n’ont qu’une seule compétition à jouer n’explique pas non plus leur présence en demi-finale : c’était quand même plus facile, cette année, sans les clubs anglais. Perpignan en regretterait presque son impasse.

Pendant ce temps-là, Toulon, avec deux Français dans son XV de départ contre Connacht, récolte enfin les fruits de son travail de formation.

L’Edito : Une bonne paire de Robert

velo

Le Vestiaire s’interroge cette semaine sur d’étranges faits de jeu qui semblent passer sous silence.

Un Grand Chelem et une finale européenne suffisent-ils à passer dix points aux All Blacks ?

Comment le passeport biologique peut-il encore être utilisé alors que les coureurs ont arrêté le dopage et que Valverde est devenu numéro 1 mondial ?

Pourquoi Higuain n’a-t-il pas marqué le but décisif contre Osasuna ? Pourquoi n’a-t-il marqué que trois buts de plus que l’année dernière en Liga alors que c’est la saison de la consécration pour lui ?

Pourquoi Ibrahimovic n’était que remplaçant dans un match décisif du Barça après être sorti à la 50e minute d’un match encore plus décisif ?

Combien de matches Bordeaux a-t-il perdu avec son équipe-type ?

Pourquoi Lisandro a-t-il confondu une victoire contre Montpellier et une victoire en Ligue des Champions alors qu’il a quand même marqué un penalty contre Bordeaux ?

Pourquoi Benzema était-il blessé lors du match le plus important de la saison du Real ?

Cyril Hanouna va-t-il présenter Roland-Garros ?

Comment Nadal peut-il espérer poursuivre sa carrière au delà de ses 25 ans ?

Pourquoi Jérémy Chardy a perdu son sixième 1er tour de la saison à Munich ? Qui est Stéphane Robert ?

La Pro A de basket se termine-t-elle un jour ?

Pourquoi la Pro A de ping-pong ?

Les Bruits de Vestiaire ont-ils fait leur retour uniquement pour booster le nombre de visiteurs uniques ?