NBA presque live 2010

Régulièrement, notre surdoué pigiste désintéressé vous contera la légende de la Pro A d’outre-Atlantique.

L.A.- Houston : Du Gasol en Californie

Pau Gasol et Kobe Bryant étaient persuadés qu’en combinant 56 points on allait oublier qu’ils avaient fait que de la merde.  Mais désormais Los Angeles ce n’est plus seulement  Brandon, Brenda, Kelly et Dylan où les vilains Brian Austin Green et sa carpe Donna, c’est aussi un banc. La dernière fois qu’il avait servi c’était en 1989, Orlando Woolridge n’avait pas les moyens d’opérer sa myopie. Du coup le Zen Master dont le surnom n’a pas fini de nous emmerder n’a même pas fait jouer son chouchou de futur monsieur Sharapova dont nous nous passerons d’une photo à poil car ce n’est pas la bonne rubrique. Les rockets ne semblent plus avoir peur des playoffs mais il faudrait penser à condamner l’entrée de l’infirmerie.

Miami-Boston : Les haricots ça fait péter les surfeurs

Les observateurs toujours très avisés de la NBA ont décidé après ce match que la finale 2011 serait un remake de 2010. Il faut croire que l’incompétence n’est pas la propriété privée des journalistes espagnols et de L’Equipe. On en reparlera en playoffs, puisque c’est là que ça se passera. Si le Big 3 a perdu son match face aux finalistes losers, il faut rappeler qu’à 3 contre 6 le match peut parfois être déséquilibré. Et pourtant, 8 points d’avance à l’arrivée, la dream team ce n’est plus ce que c’était se dit John Stockton régulièrement humilié sous la douche par Larry Bird en 1992. Sans vouloir gâcher le suspense, il est évident qu’avec Lebron James et Wade en franchise player Miami ne devrait pas trop chialer cette saison.

Débarassée de Drexler depuis quinze ans, Portland a enfin gagné un match, avec Batum en 4.

La légende d’Oncle Benz : Higuain à être connu

On l’accuse d’être arrogant et branleur mais  il apparaît toujours sur la jaquette de Fifa11. En plus cette fois il sourit. Benzema aurait-il déjà fait plier Mourinho ?

Karim Benzema a choisi de ne pas commander d’interview dans un média espagnol en cette fin de semaine. En même temps c’est assez normal puisque « Esta muerto » . Mourinho n’a d’ailleurs pas dit autre chose en félicitant toute l’équipe à la fin du match. Décidément, la presse espagnole est largement au niveau de son championnat, même Valdano s’en est rendu compte : « Nous sommes tous en train d’essayer de lui donner le cadre nécessaire pour qu’il montre le talent qu’il affichait dans un championnat très difficile en France. »
Après tout, ça ne fait que 1 an et demi que Benzema tente évoluer dans la ligue la plus faible du monde.  1 an et demi, c’est pas assez non plus pour se faire des amis sinon Marcelo l’aurait fait volontiers : « Je ne lui ai pas parlé, je ne l’ai pas vu, mais je crois qu’on exagère un peu à son sujet« . 

CR déesse

Higuain et ses 25 buts par saison aurait peut-être préféré devenir le remplaçant le plus médiatisé de l’histoire du football, ça lui aurait au moins permis d’exister. Mais il aurait peut-être dû marquer contre autre chose que Zurich, la Corée du Sud ou l’Ajax. Car, il n’y a pas que Mourinho qui rève de la ligue des champions, Valdano aussi: « La saison dernière je me souviens que Higuain n’avait pas inscrit un seul but à ce moment de l’année. Et voyez ce qu’il a montré depuis au monde du football. » C’est quand même dégueulasse pour Higuain qui ne méritait pas ça, mais le Real cherche par tous les moyens à réussir l’impensable, toucher l’ego de son Ballon d’or remplaçant. Les menaces de mort et les ultimatums ont offert de violentes réponses : la pire demi-heure qu’il ait jouée au Real et une heure de jeu identique comme titulaire, donc encore pire puisque c’était Murcie en face. Juste pour Mourinho et Pedro Leon, Benzema a quand même marqué un but hors-jeu.

Cristiano Ronaldo: « La presse met beaucoup de pression sur Karim. C’est un joueur brillant. Il a besoin de temps pour s’adapter à la Ligue. Je suis sûr qu’il peut faire de grandes choses sous le maillot du Real Madrid. On s’entend bien tous les deux. » Désolé Gonzalo, mais CR aussi veut la ligue des champions. 

Lyon-PSG, Gourcuff : Va te Vercoutre!

En sortant du Grenier à la 84e quand Lyon menait 1-0, Yoann Gourcuff a encore pesé de tout son poids sur le match. Il est décidément inarrêtable, Kombouaré reverra donc Valenciennes.

L’équipe de France était donc un bain de jouvence dont il a bien profité. Peut-être le niveau de la Roumanie et du Luxembourg étaient-ils aussi en cause mais au diable l’avarice, le Benfica est le Benfica et un but est un but. C’est ce que commence à se dire Lisandro en comptant le nombre de passes décisives de son Zidane personnel. Ciani était certainement plus facile à trouver dans le jeu. A 1-1 en tout cas, Gourcuff a sonné la révolte. Effrayé, Kombouaré a fait entrer tous ses attaquants qui ont fini par marquer le deuxième. Et à 2-1, Gourcuff a sonné la révolte, et frappé, cette fois, selon L’Equipe : « Gourcuff s’offre une première frappe de 30 mètres. Cela passe à côté du but de Coupet. » Il a tout tenté, comme taper les coups francs lointains, mais il ne pouvait tout de même pas gâcher la dernière occasion. Lisandro s’en est chargé, Puel ne laisse jamais ses meilleurs joueurs seuls. A part Lloris face à 20 occasions adverses, cette fois il s’appelait Vercoutre et Lyon a perdu.

Stat à domicile

La bonne série est rompue, Gourcuff ne marquera pas à Gerland pour le troisième match d’affilée. Avant ces trente minutes de Galla, Arles-Avignon était passé par là. Briand avait encore marqué sur corner, mais Gourcuff avait eu la malchance d’être remplacé par Pjanic deux minutes plus tôt, à la mi-temps en fait. Arles ne menait pourtant que 1-0. Décidément ça tombe mal.

Pendant ce temps-là, 20 minutes.fr a commenté le match en toute impartialité : « 72e, Pjanic tente une frappe Gourcuffienne. 10 mètres au-dessus. »

Top 14 : Le Toulon qu’on pensait

Mathieu Bastareaud portait-il un slip sous son pagne rose ?

Son stagiaire basket se tapant tout le sale boulot depuis deux semaines, la rédaction du Vestiaire, comme 68.800 autres personnes, n’avait vraiment rien à foutre, samedi après-midi, pour aller se farcir un match de Top 14. Elle a surtout vu les danseuses du Moulin rouge, à moitié à poil, des esclaves à moitié à poil en fripes roses, une dresseuse de panthères les seins à l’air et tout le conseil d’administration du fan club français des Pink Floyd.

S’il n’avait pas acheté les places les moins chères, tout en haut des gradins rosoyants du Stade de France, notre ancien envoyé spécial permanent à Bridgend, la ville natale de Lee Byrne, aurait aussi pu voir la simulation de Jean-Philippe Genevois sur le coup de boule de Dimitri Szarzewski ; la simulation d’on ne sait pas vraiment quel Parisien sur l’action qui amène le seul essai du match et celle des danseuses du Moulin rouge dans la loge de Manu Guazzi l’amoureux.

Pour qui Wilkinson Stéphane Glas

Depuis une tribune de presse aussi remplie que les bourses de Louis Picamoles au petit matin à Wellington, Fabien Pelous a aussi vu des soigneurs courir plus vite que les arrières toulonnais, Mister T sans chaînes en or et un Contepomi au four et au moulin (rouge). Que Wilkinson, son arthrose et ses genoux en bois justifient à eux seuls les agios de Mourad Boudjellal n’a en revanche pas plus étonné Lionel Beauxis que Danny Cipriani.

Et alors que Lacroix-Ruggieri faisait partir les seuls éclairs du jour dans le ciel pluvieux de Saint-Denis, Toulouse a impressionné contre Perpignan et ce n’était même pas une finale de Coupe d’Europe. Avec Clermont et Castres en pleine bourre, Marc Lièvremont a sûrement exagéré sa « frustration » automnale. On ne dort plus depuis des semaines, déjà, dans les faubourgs de Suva et de Buenos Aires.

La légende d’Oncle Benz : La coulpe du Roi

Karim Benzema a 90 minutes pour négocier son salaire de janvier 

Mourinho pensait bien avoir rempli sa mission. Laurent Blanc était sur la même longueur d’ondes, Benzema allait enfin pouvoir donner sa pleine mesure c’est-à-dire fermer sa gueule. Mais on n’est pas impunément le meilleur joueur du monde, Benzema l’a bien compris, c’est pourquoi il a changé de stratégie ou presque. Faire le dos rond, accepter la critique, reconnaître ses travers et bosser ou presque. C’était donc samedi dernier à quelques heures de Madrid Santander. Comme d’habitude Benzema va passer l’essentiel du match sur le banc de touche, mais il veut pimenter sa journée en accordant une interview au site internet du club. Rien de plus légitime, Higuain marque à tous les matchs autant interroger la doublure de Canales: “No soy un jugador que corre para todos lados, mi trabajo es marcar goles. Vine a marcar goles, pero si tengo que correr, correré”. Pas facile à traduire mais disons : « Je ne suis pas venu à Madrid pour être aussi nul qu’Higuain mais s’il faut le faire, je le ferai. » Le ton était donc plutot cordial au début. Allant même jusqu’à faire preuve d’humilité comme pour mieux rentrer dans le rang : “Seguro que voy a triunfar, no tengo dudas. Cuando juegue más, se verá lo que valgo en el campo. Tengo mentalidad para jugar en el Real Madrid”. 

Soeur Alex priez pour lui

Battre sa coulpe c’est bien, reconnaître que l’on n’est pas très en forme c’est encore mieux:  “El Barça, el Manchester… yo sabía que les gustaba”. “Sé que le gusto mucho a Ferguson”. Il ne lui restait qu’à se faire apprécier de ses coéquipiers qui le détestent et ne lui passent jamais le ballon, là aussi Karim a trouvé la solution : « Eto’o es el mejor delantero en activo del mundo” y “Deberían ganarlo Messi o Xavi el ballon de oro”. Finalement, il n’est pas aussi con et prétentieux que certains le pensent. Manchester United pourrait bientôt le vérifier mais Mourinho n’est pas d’accord, il sait qu’en perdant Benzema ça l’obligera à faire jouer le titulaire et Mourinho il aime la ligue des champions. Alors il n’a rien trouvé de mieux que de menacer de mort son joueur. Mais Benzema s ‘en fout, à la playstation il prend le club de Mourinho, c’est bien la preuve qu’il aime son entraîneur : » con el Inter de Milán porque defensivamente es muy fuerte”.

Pour mémoire, Benzema est rentré samedi soir, il a raté une occasion et fait 30 minutes de merde, ça valait bien un : »Je sais que je suis un bon joueur, mais il me faut du temps de jeu. Là une équipe est en place, j’attend et un jour où l’autre ma chance viendra. Je n’ai pas de doute

L’Edito : Une vilaine partie de Rami

Nasri, Ronaldo et Messi continuent de flamber. Mayence est leader de la Bundesliga. Eto’o peut se préparer tranquillement.

Le Vestiaire aurait aimé vous parler du tournoi de Stockholm, qui accueillait un jeune retraité du tennis ou de Sébastien Loeb qui fait un peu de tourisme en Catalogne. Si le week-end avait été différent, peut-être aurait-on parlé de Cyprien Richard ou Thomas Bouhail, même s’il aurait fallu savoir qui ils sont pour ça. Par contre, notre spécialiste Formule 1 reste dépressif longue durée.

Une belle partie de Rémy

Mais le Vestiaire n’a pas que ça à foutre. La Ligue 1 bat son plein avant le choc Marseille-Rennes qu’Orange sport ne s’est pas privé de réserver samedi prochain. « On est naïf, on manque d’expérience. » S’ils ne venaient pas de prendre deux branlées, Mavuba, Cabaye, Balmont, Rami, Chedjou, Gervinho, Landreau, Debuchy, Beria et leur bon millier de matches de Ligue 1 pourraient se dire que Rudi Garcia n’est pas leur entraîneur. Mais il l’est toujours et ça commence à coûter pas mal de matches de Ligue des Champions au club. Alors Rami applique les consignes du patron : se foutre de la gueule du monde, et comme il est encore international ça lui ouvre les micros. « En seconde mi-temps, on a mal défendu », sans doute fait-il référence à cette passe en retrait dans l’axe parfaite pour Lucho.

A moins que la seconde mi-temps en question ne soit la première d’il y a une semaine à Lyon, quand la passe en retrait était cette fois destinée à Gourcuff. A bien y réfléchir, la seconde mi-temps en question date sûrement du dernier match de la saison dernière à Lorient quand Lille était troisième. Le manque d’expérience est un mal durable, pourquoi donc Lille n’a pas le droit d’empiler les matches comme les autres ? 3-1 à Lyon et doublé de Lisandro, 3-1 contre Marseille et doublé de Rémy, affronter les gros est toujours compliqué. Heureusement en Europa League il n’y a pas de gros non plus.

Pendant ce temps-là, Pape Diakhaté et Vincent Duluc rendent service à Aulas.

Carte blanche NBA: Complètement à l’Est

 A quelques jours du coup d’envoi de la saison régulière, notre pigiste mentaliste peu onéreux Djelil Adjaho a complété sa thèse sur le basket américain (après l’ouest la semaine dernière). Profitez-en, il en a déjà préparé d’autres.


Prédire l’avenir des 3 premières places de la Conférence Est semble aussi difficile que de deviner si le mot bénévolat fait partie du vocabulaire de Sébastien Chabal. 

Orlando et Boston: A l’est donc, Orlando fera cuire la bouffe pendant que Boston la digerera. Banc et titulaires seront soumis au même régime, celui que Miami aura décidé, si Marc Veyrat veut bien rester en Europe pour cuisiner son pissenlit.

Miami :  Le Heat n’a encore rien prouvé hormis qu’on pouvait faire une daube surcotée avec deux des plus grands acteurs de l’histoire du cinéma. Val Kilmer se demande pour qui est le compliment.  Côté parquet c’est pareil, sauf que la présence de 2 superstars sur 3 garantirait presque une happy-end  malgré une équipe totalement remaniée. Il faudra quand même leur rappeler qu’on peut aussi défendre. 

Les autres : Les autres ce sont Chicago, Atlanta, et Milwaukee, pas besoin de leur donner une ligne à chacun, personne ne sait jamais les situer sur une carte même après 7 ans de cours de géo sur les Grands lacs, 10 ans de Jordan et 15 ans d’Urgences. Ensuite parce que ce sont les mêmes équipes:  des gros qui peuvent jouer à tous les postes. Chabal apprend l’anglais; on déconne, il apprend à lire. A part ça,  pas de finales de conférences par manque d’experience, hormis Atlanta mais Jordan n’a effectivement jamais joué à Milwaukee. Chicago aura quand même un ancien assistant des Celtics aux manettes, ça rend pas forcemment Noah bon mais ça peut aider.

ll reste 2 places : Si on se base sur la présaison, Cleveland va créer la surprise et se retrouver en playoffs tout comme New York. Mais on ne se base pas sur la présaison sinon Nicolas Ouedec serait encore des nôtres. Alors on va plutot parler de la jeunesse, des physiques athlétiques, de coachs de renoms. Ça vous emmerde ? Alors pour finir amusez-vous à citer 10 joueurs de Toronto, New Jersey, Philadelphie, Detroit, Washington, Indiana et 5 de Charlotte.

  And let the game begins. (NDLR Djelil étant le seul hispanophone du Vestiaire nous ne sommes pas en mesure de traduire tous ses propos).

Ligue des Champions, Lyon–Benfica : Le cirque Aimar

Lyon aurait bien aimé se préparer comme il faut pour la Ligue 1. C’est con.

Le décor était pourtant idéal. Recevoir Saviola et Aimar dans un stade de Ligue 1 quelques jours avant de défier Charisteas et Meriem, c’est presque une répétition générale. Mais les grands joueurs ne font pas tout, quand bien même ils seraient finis depuis leurs 21 ans ou qu’ils auraient disputé le dernier Mondial sous un maillot sud-américain, peut-être même brillé. La Ligue des Champions c’est bien, mais rien ne remplace la vraie compétition, la dure, celle où l’on concède dix occasions par match avec la même charnière Cris-Diakhaté.

Lisbonne à tout faire

En Ligue 1, il n’y a donc pas Benfica. C’est assez simple à comprendre : en Ligue 1, il n’y a pas de milieu de terrain qui attend de n’avoir que deux de ses défenseurs derrière lui pour filer le ballon à trois Lyonnais. Il n’y a pas non plus de joueur allemand ou portugais pour prendre un rouge avant la mi-temps à chaque match à Gerland. Il n’y a qu’en de rares occasions une absence permanente de pressing et de marquage. La Ligue 1 regorge de dribbleurs, mais peu savent perdre la balle à chaque fois en laissant un couloir libre derrière eux. En Ligue 1, Gourcuff n’affronte pas onze répliques, Briand évite d’être intouchable. Surtout, Lloris ne s’emmerde pas ou alors Nancy et Lille n’ont rien à faire en Europa Ligue. Bastos est le meilleur, Lisandro marque et Gourcuff rate les trois quarts de ses passes : ça reste un match de foot, quand même. Ca risque de faire tout drôle aux Lyonnais quand la C1 va commencer, mais Anderlecht les avait déjà prévenus il y a un an.

Pendant ce temps-là, l’Inter avec Biabiany régale l’Europe entière d’un superbe 4-3 contre Tottenham avec Gallas. Et Mourinho gagne 2-0, pas Higuain, c’était le grand Milan AC de Ronnie qui lui aussi a eu 21 ans.

L’Edito : Le Puel aboie

Le champion de France de Pro A a pris une correction et le club du sélectionneur national n’a toujours pas gagné. Le Vestiaire est menacé d’un nouveau papier basket, mais pas seulement.

Le Vestiaire va-t-il devoir fermer ? La question mérite d’être posée après un week-end aussi fourni. Le Vestiaire pensait depuis mai 2008 que le grand Lyon était fini. L’erreur est peut-être grossière, toujours est-il que Lyon n’a concédé que 20 tirs à domicile hier soir pour une possession de lilloise à 60% et une victoire 3-1 contre Landreau et Rami qui offre aux Gones la 14ème place du championnat. La Ligue des Champions n’est plus un rêve, la preuve Le Foll a vu un excellent match de Gourcuff et l’OM affronte Zilina.

Elle ne l’est plus pour Higuain non plus, encore auteur d’un doublé contre Malaga, si l’on ajoute celui contre Zürich et un petit contre l’Ajax on est très proche du Ballon d’Or. Le Vestiaire pensait que Benzema était meilleur. L’erreur est grossière, Benzema a stoppé sa carrière en mai 2009. Le Vestiaire pensait que Federer avait fait de même, mais Murray ne lui a mis que 6-2 6-3. Il ne manquerait plus que Forget soit aussi mauvais capitaine que consultant mais qu’il aime le pognon. Le Vestiaire pensait que le handball ne se pratiquait qu’en équipe nationale, mais il pensait aussi avoir recruté un spécialiste rugby.

Taire la blessure d’un gymnaste de renom est-ce aussi une erreur ?

Carte blanche NBA: A l’Ouest rien de nouveau

A 2 semaines du coup d’envoi de la saison régulière, notre excellent pigiste gratuit Djelil Adjaho vous répète ce qui disent ses boules de cristal.


Pendant que Michael Jordan fait sa crise de la cinquantaine, que Shaquille O’Neal cherche à se faire canoniser, et que les caméras du monde entier ont les yeux rivés sur le Big Three de Miami, certains se soignent à l’infirmerie en contemplant leurs 5 bagues de champions et n’attendent que le début de la saison pour en décrocher une sixième. D’autres, devant la lourdeur de la tâche de se trouver un club en NBA, s’exilent en Europe. A croire qu’à la différence du public du stade de France, tout le monde n’est pas prêt à filer du pognon à la famille Noah.

Los Angeles : Au regard des matchs de pré saison, il est aussi difficile d’affirmer que les Lakers vont réaliser le triplé que de deviner quand Joakim Noah passera chez le coiffeur. Et pourtant ce n’est pas faute pour les Californiens de posséder actuellement le meilleur tandem Franco-Japonais avec Pau et Kobe. Mais en dehors de leurs dernières bagnoles, ils n’ont rien montré de très flamboyant ces dernières semaines en Europe. Et quand on les enlève de l’équipe, Los Angeles n’est plus « qu’un Lake » pourvu de poissons rares pour ne pas dire pourris. En tout cas parfaitement inoffensifs sur un terrain de basket. Même le banc théoriquement renforcé ne ferait peur qu’à Greg Beugnot. Heureusement, les Lakers ont l’excuse du jeu en triangle qui demande un temps d’adaptation assez conséquent. Rendez-vous donc au all star break, si le kayak et le Vestiaire n’ont pas coulé d’ici là.

Dallas: Le recrutement est intelligent, mais pour une bonne mayo, il faut de l’huile, Robuchon le répète chaque année. Du coup, ce sera le Big four à l’Ouest car Nowitzki le vaut bien. Ajoutez y pour une fois un secteur intérieur blindé en rotations et vous pourrez faire croire que vous vous y connaissez en basket.

Utah : Le club n’est désormais plus une simple plage pour débarquer et le jazz une rengaine from New Orleans. Car cette année, des départs il y en a eu mais des arrivées aussi. Si on vous dit Al Jefferson-Okur-Millsap, vous répondrez pivots polyvalents avec chacun son style de jeu. Mais attention n’allez pas raconter qu’ils vont déstabiliser la défense des Lakers, même Jacques Monclar ne vous croirait pas. Mais ils peuvent quand même créer la surprise car Deron Williams se fait surnommer meilleur meneur au monde. Qui tombera dans le panneau ?

Phœnix : Finaliste vaincu de la conférence Ouest, il va falloir garder un oeil ouvert sur le soleil de l’Arizona. Phœnix a perdu Stoudemire, mais a recruté des joueurs créatifs et athlétiques, qui correspondent bien à Nash. Il pourra au choix se les taper ou jouer avec. Mais comme le secteur intérieur s’est affaibli ça n’ira pas au delà d’une nuit. Le rêve d’une attaque remportant un championnat NBA ne s’est pourtant jamais éteint.

San Antonio : Ce n’est parce que la majorité de l’effectif approche la soixantaine qu’il ne faut plus y croire. Mais sans doute parce qu’on ne sait plus où les situer. Ils se décrivent comme outsider, mais avec l’arrivée de Splitter, le retour en forme de Ginobili et Parker, et un Duncan lesté de quelque 120 kilos en moins, Popovich peut bien leur offrir des playoffs sympas. Tout dépendra du playing time, mais qui sait vraiment ce que ça veut dire ? En tout cas Tony Parker peut s’offrir un beau jubilé et marquer à jamais l’histoire du basket comme un joueur de basket NBA plus connu pour sa femme et ses passages chez Denisot que pour son album de rap. Il manque pas un truc ?

Portland: Ce sera l’année de la confirmation. L’espoir est permis car l’effectif est aussi riche à tous les postes que les passages au poste de Sydney Govou. Batum s’est vu confirmer son rôle de lieutenant et de titulaire indiscutable, il ne lui reste plus qu’à sortir avec Teri Hatcher . Ils seront en playoffs, mais les lakers et les spurs aussi.

La dernière phrase pour Kevin Durant et sa bande qui viseront les 50 victoires en saison régulière, minimum syndical. Mais savoir pour quel club, c’est une autre histoire.

 

Ligue des champions: La vérité est Sneijder

Le football européen se porte beaucoup mieux que l’année dernière. La preuve, c’est l’Inter qui va gagner la ligue des champions.

Chelsea: 6-0, 4-0, 3-0,5-0, 3-4. Il y aura à boire et à manger pour tout le monde. Mais pas de Ligue des champions, c’est la règle.

Manchester United: Benzema n’a pas pu venir, 2 ans déjà. Scholes n’a que 36 ans

Liverpool: C’est juste pour dire au revoir à Steven Gerrard. 31 ans en mai.

Arsenal: Wenger est toujours là, Rosicky aussi, Sagna et Clichy aussi, Diaby aussi, Archavine aussi, Fabregas aussi, Nasri aussi. Mais désormais il y a Koscielny, Chamakh et Squillacci. Lorient, Bordeaux et Séville disaient pareil l’année dernière.

Barcelone: David Villa et Mascherano ont rejoint Messi. Ibrahimovic a rejoint Milan. Xavi a rejoint les trentenaires. Abidal l’axe central. Bonne chance Andrès.

Real Madrid : Mourinho a 2 ans pour faire signer Benzema. Une année de plus sans ligue des champions ça coûte si cher ?

Milan AC: Abbiati 33 ans, Antonini nul, Nesta 34 ans, Zambrotta 33 ans, Bonera, 28 ans 92 matchs en 5 ans. Ça fait du 18 par an, c’est ça ? Pirlo 31 ans, Ronaldinho 50 ans, Ambrosini 33 ans, Seedorf 34 ans. Pato, il est pas mauvais mais Luis Fabiano lui barre la route de la sélection.

Inter Milan: L’arrivée d’Eto’o ne devrait pas trop handicapé les joueurs de Mourinho.

France-Luxembourg : Abou de nerfs

La France leader de son groupe, c’est l’heure des grands enseignements. Après la Roumanie, le Luxembourg l’a donc confirmé : il y a un problème Malouda. Mais qui pourrait supporter les dédoublements d’un joueur d’Arsenal ?

Jamais des éliminatoires d’Euro n’auront autant justifié leur appellation. Dans un groupe de six, on ne peut pas en éliminer six donc la France est on ne peut mieux partie pour se qualifier et oublier l’affront. L’affront, c’est peut-être l’Afrique du Sud, peut-être aussi d’avoir livré le pire match de ces vingt dernières années contre le Luxembourg. Gourcuff n’excuse pas tout, d’ailleurs il a marqué, encore bien servi par Payet et le gardien adverse. Mais il a marqué. Roumanie, puis Roumanie et Luxembourg : si en plus il avait réussi à dribbler quelques Luxembourgeois, on aurait commencé à craindre pour Lille ce week-end. Le requin salue d’ailleurs le travail de sape de Puel : « Yoann a besoin de retrouver une certaine joie de jouer. Et pendant ces dix jours, on a vu une personne heureuse. » Ca tombe bien, il ne venait pas pour jouer au foot. Diaby non plus, il voulait juste faire des petits et des grands ponts à quelques joueurs de la Jeunesses d’Esch ou de Dudelange, voire une virgule à un réserviste de Sedan. Pas juste pour humilier, aussi pour être décisif. La prochaine fois peut-être.

Goodbye les pines

Eliminatoire donc, c’est aussi le thème de la conférence de presse d’après-match et de lendemain de match. Vingt questions sur Hoarau, c’est peu et beaucoup à la fois. « Ca ne m’intéresse pas de faire des cadeaux », disait le requin la veille du match. Visiblement pour un atypique, le Luxembourg n’en est pas un. « Le problème quand tu joues dans des espaces serrés, c’est que si tu te procures une occasion, il faut la mettre. C’est dommage pour lui. » Le requin est habile, il a remplacé le mot haut niveau par espaces serrés, ce qui revient à dire Luxembourg poliment. Le PSG sera à Toulouse ce week-end, ça se complique.

Mais le requin le sait, son atypique n’a besoin ni de ses pieds, ni de sa tête pour être utile. « Oui il l’est et je n’irai pas plus loin. Quand on joue à deux attaquants, il peut être très complémentaire avec son coéquipier. » Benzema a toujours besoin d’être la star pour nourrir son boulard, bizarrement ça fait deux fois en trois matches qu’il ouvre le score. Au cas où Hoarau n’aurait pas compris, « Karim n’est pas au top physiquement. J’ai voulu le faire jouer pour le mettre en confiance car on savait qu’il aurait des occasions. Il n’en a pas eu beaucoup mais il a marqué. »

Pendant ce temps-là, le requin avait aussi une précision à apporter : rentrer contre la Roumanie et le Luxembourg n’est pas un métier si difficile. « Dimitri a fait un excellent début de saison et une excellente rentrée contre la Roumanie. Mais je lui ai aussi dit que cela allait être difficile de continuer comme ça. Alors patience… » Utile, avant que Téléfoot n’aille à La Réunion voir son ancien formateur ou que France Football n’en fasse sa une. Comment ça trop tard ?

L’Edito : Arrêt de volley

Qui connaissait vraiment Earvin N’Gapeth avant cette semaine ?

Le Top 14 n’est pas à la fête. Rien à voir avec les audiences de Canal et les cinq unes rugby hebdomadaires de L’Equipe, mais le début de la Coupe d’Europe. Le leader du Top 14 a pris une bonne branlées contre le Leinster. C’est pourtant connu que Chabal ne débute jamais les France-Irlande. Le mal est fait, heureusement Toulouse et Biarritz ont gagné, les deux finalistes 2009 sont lancés vers la revanche. Peu importe qui gagnera cette fois, à la fin c’est Lièvremont qui risque de perdre.

Kara plastique

Le Buddha Blanc, lui, ne perd plus, et il va même plus loin : faire marquer un but à Gourcuff. La thérapie miracle est en marche, il prépare même un nouvel ingrédient, qu’on trouve non loin de Metz et auquel on peut inscrire plus de trois buts. Gignac y a déjà goûté, mais c’est au tour d’Hoarau et de Payet de croire qu’ils sont à leur place.

Karabatic, lui, n’est pas à sa place et il s’en doutait un peu en signant dans le même club que son frère voici un an. Il a beau s’être fait construire une salle à l’allemande, la Ligue des champions ça se joue toujours là-bas, ou en Espagne. Même Sorhaindo a signé au Barça, il n’y a donc aucune justice. Si, il y en a une : Nadal a collé une nouvelle taule à Monfils, qui avait pourtant tenté quelque chose cette fois : changer de coiffure.

Pendant ce temps-là, le championnat du monde de F1 est plus disputé que jamais. Notre spécialiste ne regarde même plus.

Euro 2012, France-Roumanie :
Le boudin Blanc

Les grands sélectionneurs se révèlent dans les grands matches. Certains remportent l’Euro 2000 grâce à leur coaching. D’autres utilisent les mêmes méthodes pour battre la Roumanie en éliminatoires.

« Les Roumains ont joué repliés derrière en première mi-temps. Ils auraient pu marquer les premiers en seconde, les Bleus l’ont emporté et méritent la victoire. » Le requin Blanc a donc bien regardé le match, il n’est pas loin d’être le seul, car pour le reste de la population médiatique, ça fait plaisir.  Il sait que rien n’a changé, excepté lui. C’est déjà pas mal, ça lui permet d’essayer n’importe qui, pour arriver à un résultat étonnant : Rennes, Lyon, Lille, Rome, Saint-Etienne, Marseille voire Madrid, Arsenal, Chelsea et Bordeaux ensemble sur le même terrain, soit pas la moindre Ligue des champions remportée depuis huit ans.

A l’arrivée, le miracle se produit et la Roumanie ne parvient même plus à tenir un match nul. Alors, comme il ne s’est rien passé d’intéressant, Lolo essaie quand même de faire plaisir aux journalistes en abordant des sujets dont on se branle. Amical, il parlera du capitanat, mais « à la fin des éliminatoires« . Au passage, il félicite celui du jour : « Alou, on sait aussi ce qu’il ne sait pas faire. »

Altruiste, il fait croire à Frédéric Calenge que Gourcuff est redevenu bon après un été difficile. Sans préciser s’il parlait de l’été 2006, 2007, 2008, 2009 ou 2010. Généreux, il passe des dédicaces à Bafe Gomis et à tout l’Equateur : « Dimitri Payet est un joueur adroit avec ses deux pieds. » Avant une fois de plus  d’essuyer les siens sur Benzema, comme il n’aurait même pas osé le faire sur le lobe orbital de Bilic : « C’est grâce à ses qualités qu’il va s’imposer à Madrid ». Mourinho n’y était pas allé par d’autres chemins : « Nous sommes connectés et tous les trois avec Karim, on peut créer le déclic dont Karim a besoin dans sa carrière. » Humiliant. Seulement pour Higuain ?

Gasquet, le dernier chant du coke :
Tokyo cocktail

Ritchie n’ira pas à Londres pour les Masters. Sur eBay non plus, il n’y avait plus de place .

« Dans le deuxième set, Richard m’a poussé hors du court. Je n’avais plus beaucoup de réponses, il jouait vite, frappait de gros coups. Donc au début du troisième set, je n’étais pas très confiant sur l’issue du match. »
Reconnaître la supériorité adverse est la marque des grands. Tursunov doit donc sûrement en être un. Le 1-6 du deuxième set ne veut rien dire. Sauf peut-être pour Gasquet, qui a appris une nouvelle ligne du règlement ATP : gagner 6-1 la seconde manche autorise quand même à perdre  la troisième.

Richard n’est pas le seul, l’histoire du tennis est truffée d’exemples de ce genre. Mais Richard n’est pas très fort pour retenir les leçons d’histoire. « Je le sais [que je suis trop passif], mais c’est dur, c’est dans la tronche et je me crispe quand j’y pense… » Saloperie de calcul mental, son 4 au contrôle lui avait déjà coûté la moyenne générale en CM1.

« Mais lui n’a quand même pas fait beaucoup de fautes avec les risques qu’il a pris. » Markus avait bien songé à lui laisser un PowerPoint avec quelques mémos sur les avantages et inconvénients à rester à cinq mètres de sa ligne de fond. Mais c’était courir le risque que Deblicker ne confisque l’ordinateur portable. Le cerveau n’est pas un muscle, il ne répond pas toujours comme on l’espère, Ritchie non plus. « C’est chiant, j’avais la rage de gagner. » Les expressions apprises dans la cour de récré ne sont pas toujours d’une syntaxe parfaite. « C’est du délire cette surface, ça va à dix mille à l’heure. » Ah, les enfants.

Private junk

Pourtant, Richard a de quoi être content de son mois de début d’automne. A Metz, il n’avait cédé que face à une angine. Ça lui rappelle quand papa l’envoyait courir 18 km pour fêter le réveillon du 31 afin de préparer le marathon du jour de l’an.  «Vous croyez qu’on renonce à une demie face à Zverev sans rien avoir ? La semaine suivante, je suis resté quatre jours au lit. » A croire que le pharmacien du coin n’était pas un Champion. Mais c’est logique : à force de tirer sur la machine, elle casse. « Je reviens d’une semaine de Coupe Davis et même si je n’ai pas joué, même si ce sont de supers moments, c’est un peu usant. » Avant de monter à 38,2°, Richard avait quand même battu Robredo. Aux forceps – « de manière générale, on était un peu tendus tous les deux au premier set » – donc « c’était un beau match. » Il n’en oublie pas l’essentiel. « C’est bien d’avoir pu gagner. »

Yoann chez les Bleus : Cirer le Blanc

Tous les Zidane sont nés face à la Roumanie. Tous n’y sont pas morts.

Ne voir dans le retour de Gourcuff qu’une humiliation de plus de Toulalan serait partiel. Pourtant, le requin Blanc n’a pas démenti, bien au contraitre, et sa politique de la main tendue n’a que deux variantes connues à ce jour : soit le majeur reste seul tendu, soit c’est une fourchette dans des cordes vocales croates. Le gentil Yoann a beau avoir l’habitude des sévices chez les Bleus, en l’absence de Ribéry il pensait son intimité à l’abri. C’était sans compter sur son ancien tortionnaire girondin.

Bombe Hatem hic

L’important n’est-il pas d’acquérir les bons réflexes de vie en société ? Se mettre en avant avec le transfert le plus cher de l’histoire pour oublier le Mondial était une option. Lyon, le classement des buteurs, le classement des passeurs décisifs n’ont pas bien compris ce que ça avait changé à l’histoire, Tigana si. Depuis, le gentil Yoann a arrêté de tirer sur les toits des tribunes trente fois par mi-temps, peut-être sur les bons conseils de son spécialiste de papa.

Faire deux phrases de trois mots en une heure, ça peut aider à comprendre, mais pas toujours. Alors, Gourcuff fait profil bas, il refuse le brassard et se met avec Blanc et Gasset pour jouer au tennis-ballon. Bon camarade peut-être, rien de tel en tout cas pour effacer cette réputation infondée de lèche-cul. Cependant, pour Blanc, sélectionner Gourcuff c’est prendre deux risques. Primo, qu’il marque et se remette à devenir intouchable contre Nice et Arles-Avignon, voire la Biélorussie et la Roumanie. Ça peut toujours servir, Nasri ne voyait pas bien l’intérêt du procédé jusqu’à ce que le requin ne parle du « petit Dimitri ». Plus qu’à apprendre son nom de famille. Secundo, à l’inverse, il se peut que Gourcuff reste le joueur qu’il a été durant les six dernières années. Cette aptitude, à passer de Rennes au Milan AC aussi vite que du Milan AC à Bordeaux.

Stress et paillettes

En conférence de presse, en tous cas, les journalistes sont ravis d’avoir retrouvé ce bon client qui répondait des choses si précises et originales à Astorga : « C’est la victoire surtout qui fait du bien, c’était ça le plus important (…) On va essayer de gagner ces deux matches, j’espère que ça va bien se passer (…) C’est sûr qu’à Lyon on aurait tous préféré que cela se passe bien… Je suis là, à la disposition du sélectionneur (…) On essaie juste de bien préparer le match, après c’est le sélectionneur qui décide de la philosophie de jeu, de ceux qui jouent. Mais le plus important, c’est que l’équipe gagne dans un premier temps et qu’elle joue bien (…) Pour moi le plus important, c’est de prendre du plaisir sur le terrain avec les autres, en jouant bien (…) Une nouvelle atmosphère, c’est difficile à dire(…) » Si on s’y prend bien, on peut tout à fait convaincre Marcel Rufo de devenir profileur.

Encore un petit effort, Zidane est tout proche, à seulement 86 sélections, 30 buts et quelques finales de Ligue des champions et de Coupe du monde.

NBA, Joakim Noah : Private Jooks

Comme on n’arrête pas le progrès, pour la première fois, Le Vestiaire se met à l’heure du basket américain. Il paraît que ça se joue avec un ballon orange et deux paniers. Comme au collège Jean-Rostand en fait. Le reste, c’est  Djelil Adjaho, notre lecteur pigiste gratuit, qui vous l’explique.

Pendant que la NBA, les joueurs, les proprios de franchises et le NPA veulent voir les salaires et les contrats baisser,  des clubs s’amusent encore à filer du pognon à n’importe qui pour bien se faire baiser.

Soixante millions de dollars sur cinq ans, même Chabal n’avait pas osé. Mais c’est bien parce qu’il ne fait pas de basket aux States ou que Chicago n’a pas de franchise rugby. Les Bulls ont donc décidé de miser leur froc et leur avenir sur un joueur français. Pour comprendre ce geste amical, il faut tenter de se souvenir du dernier bon match aperçu dans l’Illinois, c’était en 1998.  Certes, répondraient les amis de David Cozette, Noah est combatif, avec un bon esprit d’équipe, mais alors pourquoi Frédéric Fauthoux connaît-il mieux la route d’Oloron-Sainte-Marie que la 66 ?

Après tout, qui refuserait onze millions pour gober des rebonds et nettoyer les pump de ses partenaires en gueulant ? Surement pas un mec mal coiffé de 2m11. Bien utile pour les rebonds offensifs et défensifs quand on est seul dans la raquette, plus difficile quand les Cavaliers font jouer des pivots de 38 ans sous le cercle. D’accord, il s’appelait encore le Shaq en 1994, alors parlons d’Orlando. Le revers offert par Dwight Howard aura au moins eu le mérite de lui rappeler papa.

Rasta touille

Mais son jeu est-il si  nul ? Difficile à dire, vu qu’il ne sait faire aucun mouvement dos au panier, la classe d’un poste 5. Sky hook ou jump hook, des tirs à 4-5 mètres, en anglais ou en français, ça passe pas. Le jooks est un joke. Un pivot défensif qui pourrait bien rester rookie toute sa carrière si les joueurs d’en face continuent d’être recrutés sur leur gabarit ou leur talent. Heureusement, il est permis de tirer à 20 cm du panier quand on n’est pas blessé à la voute plantaire. Avec un peu de chance, il fera au moins une demi-saison par saison et Chicago pourra rentabiliser son investissement lors de sa vente. La rançon de la gloire.

France-Roumanie: Payet la facture

La révolution bleue se poursuit. Laurent Blanc va-t-il finir par embaucher un styliste pour habiller Valbuena ?

Depuis que Loïc Rémy s’est rasé la tête, le monde du football le regarde d’un autre oeil. Le petit attaquant trop mauvais pour espérer se taper un jour la femme de Fred est devenu un beau jeune homme doué pour son sport, en tout cas suffisamment pour faire partie de la même liste d’arrivées que Gignac et Azpilicueta à l’OM. Il l’affirme haut et fort, il n’a jamais senti le besoin de recourir à un préparateur mental. Les sommets de stress Lens-Nice, France A’-Mali et Nice-Auxerre ne l’ont donc pas trop décontenancé. Et ce n’est sûrement pas en voyant sa performance à Stamford Bridge, pour son premier match de haut niveau, que Laurent Blanc a décidé de passer à l’action. Pour info, Loïc Remy était bien sur le terrain.

Pour autant, il ne faut pas croire que le profileur n’est là que pour lui, puisque Gourcuff fait aussi partie du groupe, certes plus pour longtemps, comme l’a gentiment précisé son selectionneur : « Il n’y a rien d’évident. Yoann a la chance que je le connaisse beaucoup plus que d’autres joueurs. Il a la chance que je sache ce dont il est capable. »

M’Vila avec vue sur la merde

D’autres n’ont en effet pas cette chance : « Aujourd’hui, Dimitri méritait de prendre la température de l’équipe de France. Mais rien n’est définitif ». Mais que Payet se rassure, il pourra toujours se faire des soirées Euro 2012 avec M’Vila, « à 20 ans, après trois matches, si on croît qu’on est arrivé, c’est la meilleure façon de se planter ». Après tout, Rennes n’est pas si loin de Saint-Etienne en tout cas au classement. Mais en réalité, si Blanc fait appel à un psy c’est surtout car il n’a pas la clé du boulard de Benzema. Si on peut lui donner un conseil, le comparer à Michael Jordan n’est sans doute pas le meilleur moyen pour qu’il arrête de se foutre de la gueule de l’accent de Mourinho.

Mais c’est qui ce profileur qui se fait surnommer José ?

L’Edito : Riis de sens

« J’ai un profond sentiment de tristesse. Je suis désabusé par ce petit monde du vélo. » Qui a bien pu prononcer cette phrase ? Christian Prudhomme, Franck Vandenbroucke ou Alberto Contador ?

Les pubs pour les déodorants n’étaient plus suffisantes : Loeb avait décidé d’organiser une fête d’adieu chez lui. Il a salué tout le monde, un moment très spécial, pour les autres, surtout, même si, dit-il, « on n’a pas trop le temps de regarder à ce moment là ». Notre spécialiste le disait déjà, en février 2008 : « Loeb a mis en Principauté plus de 2’30’’ à Hirvonen en roulant pendant deux jours le bras gauche à la portière ». Continuer serait donner de faux espoirs à Ogier.

Les faux espoirs, les Rennais connaissent, comme Saint-Etienne et Toulouse avant eux. Sochaux pourrait suivre, peut-être même Lyon, Bordeaux et Marseille, qui sait. Les grands buteurs se relèvent toujours quand il faut, Gignac, Lisandro et Ciani ont donc frappé et Nice a obtenu un bon 0-0 au Parc. Heureusement que le titre de Ligue 1 ne se joue pas à Stamford Bridge, à l’Allianz Arena ou au stade de France contre l’Espagne. Drogba ? Oui, mais Wenger quand même.

Racing Métro polisson

Cholet a battu Orléans après prolongation pour le Trophée des champions. L’Euroligue approche et avec elle la possibilité de se Collet quelques bonnes taules. Les filles l’ont évité au Mondial, mais mener de treize points pour finalement perdre c’était déjà pas mal, une leçon visiblement apprise Parker. On attend avec impatience la suite du Mondial de volley.

Pendant ce temps-là : « Coaching du Racing, perfs’ de l’alignement biarrot, baisses de régime de Paris : Alain Penaud répond à vos questions. » Qui sommes-nous au juste ?

Top 14, Bayonne-Biarritz : Derby à rixes

Deuxième carte blanche en à peine un mois pour notre très prolifique consultant rugby Richard Escroc. Voici donc le récit ésotérique de la mythique bataille rangée entre deux peuples du sud appartenant au même pays. Avis aux puristes de Mouguerre ou pas.

Mais non, mais non, l’Aviron n’est pas mort…

Mais non, l’Aviron n’est pas mort, bien au contraire. A part Lagisquet, peut-être. Jamais son meilleur ennemi pseudo olympique n’aura été reçu avec autant d’égards. De certitudes sur son jeu. Huget, Lacroix, Peyras, Gower et consorts ne s’abreuvent désormais plus de Patxaran freulaté, mais plutôt de gestuelle et du sens tactique de Boyet.  Même la troisième ligne ne fait plus Haare Haare, elle cavale et percute à souhaits.

Le beau dit gros Serge vous le dirait, tout relanceur de génie qu’il était et tout vahiné gonflé qu’il est devenu, un match se gagne d’abord devant. Un match souvent, un derby presque toujours. Alors, ce soir, au banquet, Serge risque de reprendre un peu d’axoa au dessert. Pas besoin de lunettes siglées pour remarquer que le huit de devant biarrot s’est mis au diapason de son président. Lourd, mais aussi robuste, armé pour defier toute armée. Inutile de chercher plus loin, les vikings Lund, le steak de Thion, les Coetzee ou Hari, l’ami presque fini de Garazi qui ne vous veut pas du bien.  Ils ont la clé. Monsieur lotion anti-calvitie et ses cheveux blancs tout neufs saura l’utiliser pour l’enfoncer dans la serrure de Saint-Leon ou ailleurs.

La Bayonnaise doit prendre

Reste qu’un derby se gagne avec les tripes, ou au moins le tripotx. Si Thomas Lièvremont avalait sa sucette et donnait la parole à un débile d’Espelette ou de Cambo, celui-ci leur dirait bien des choses. Il leur dirait que Marconnet mérite d’être pendu tel un jambon à la fête du même nom. Pendu pour son arrogance internationale et « son coup de pute » après s’être engagé avec l’Aviron. Il leur dirait que les joueurs du BO viennent faire les cakes aux fêtes début août. Il leur dirait que Biarritz les a tant dominés la dernière décennie.

Alors, la première mêlée pourrait être relevée, les premiers plaquages sur les demis biarrots féroces et le derby se gagnerait les yeux dans les yeux, à l’ancienne. Cela ferait oublier à Jean Dauger qu’une de ses tribunes porte, trois ans après son arrivée, le nom d’un sponsor, moderne, sans culture rugbystique et économique, oubliant le bon vieux temps et les gloires robustes, colossales et fières de l’Aviron.