Canal+ : L’instinct Grégoire


On peut donc être une vedette de Canal+ sans pour autant abuser du gel dans les cheveux. Romain Del Bello, Dominique Armand et leur boss Hervé Mathoux auraient sans doute dû mieux travailler à l’école. Avec son sourire de fayot, ses oreilles légèrement décollées, sa coiffure sans forme et ses costards bon marché mal taillés, on se demande comment celui qu’on a toujours traité, et qu’on continue de traiter, de petit intello, a pu devenir le numéro un de la chaine cryptée. D’ailleurs, lui aussi se demande parfois ce qui l’a mené là. « J’étais un malade de politique, avoue-t-il. Je regardais tous les débats télévisés et pendant les études je faisais la sortie du Conseil des ministres.«  On comprend maintenant mieux pourquoi Grégoire ne traîne pas dans les soirées VIP de Panam avec ses petits copains de la chaîne, entre trois putes et une ligne de sucre en poudre. Comme le chante son homonyme, toi + moi, ça fait deux.

Grégoire Margo-thon

Mais il n’y a pas de hasard, Grégoire n’est pas le commentateur vedette de Canal pour rien. Il aime le sport, surtout le basket et l’athlétisme, discipline qu’on lui donne parfois le droit de commenter pour le récompenser de ne pas cafter tous les écarts de conduite de ses collègues. En revanche, l’esprit Canal, lui, il s’en fout. Le Gai Luron du Paf n’en peut plus du rire « communicatif » de la Rouille, il a assez donné quand ils commentaient les matches ensemble. Le second degré des Del Bello, Thouroude ou Guy ne lui arrachent pas un seul rictus, d’ailleurs il ne comprend jamais leurs blagues et se demande pourquoi ils dépensent autant d’énergie en enfantillages. Il supporte encore moins les déguisements et les pitreries de Jean-Charles, son exact opposé. Commenter les matches, c’est son boulot, un point c’est tout. Il aurait pu être prof de lettres – comme maman – ou encore notaire, mais il est devenu commentateur de foot, au grand dam de son père qui ne manque pas de lui reprocher ses fréquentations gominées à chaque repas de famille.

Grégoire m’a tuer

Malgré tout, Grégoire Margotton a tout pour être heureux. Il exerce un métier de rêve et peut en plus se targuer d’être le meilleur à son poste. Il a aussi prêté avec un grand professionnalisme sa voix à la série des PES sur consoles de jeux, signe de reconnaissance de son talent même si la participation de Franck Sauzée au dernier FIFA a sacrément remis en cause cette distinction. Le manque de fantaisie serait-il le seul point faible de notre héros ? Malheureusement, comme tout premier de la classe il n’est pas que nul en cours de sport, il partage avec ses congénères intellos un autre talon d’Achille : les femmes le paralysent.

Conscients de cette petite faiblesse et désireux de se payer sa tête, Hervé Mathoux et consorts ont alors eu une idée mesquine : proposer à Margotton de présenter la grande soirée de Ligue des champions. Avec Nathalie Ianetta. Ils se sont sûrement bien marrés, le petit Greg beaucoup moins, qui a eu droit à une double sanction : il voit Christophe Josse commenter le Barça et Manchester alors que lui se tape Lorient ou Bordeaux mais surtout il croise le regard pétillant de Madame Sabattier et cela le rend tout chose. Et voilà comment le meilleur en cabine de presse perd tous ses moyens et se retrouve en plateau avec les mains moites et le sourire niais de celui qui est amoureux de la copine de son camarade de classe le plus idiot.

J.-C., le vrai titulaire du poste, n’a heureusement aucun mouron à se faire. D’une part ses cheveux se sont barrés depuis longtemps, d’autre part Grégoire ne déclarera jamais sa flamme brûlante à son inclinée, même quand elle lui raconte, privilège du confident, toute sa vie sexuelle. Notamment ses parties fines avec Doudouce, qui porte bien mal son surnom avec elle. De toute façon, il n’est vu que comme une bonne copine et un grand professionnel qui pourrait peut-être refiler ses prochaines notes ou sa veste lors du prochain direct à Gelsenkirchen.

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