OM-Dortmund : Faust de Götze

Récupérer tous les ballons et perdre 3-0 à Marseille : voici le Borussia Dortmund, indiscutable champion d’Allemagne 2010. Une des oeuvres allemandes les plus splendides de l’histoire de la ligue des champions.


En humiliant Dortmund 3-0, un soir de Ligue des Champions : l’OM aurait-il fait un pacte avec le diable au prix d’un carton plein en C1 ?  Car cet OM premier de son groupe est un OM de retour, un OM nouveau et créatif qui varie son jeu de scène. Dans le premier acte, le Docteur Deschamps nous a offert du jeu court : Valbuena pour Lucho, Lucho pour Rémy, Rémy pour Ayew, l’axe central allemand glisse. 1-0. Dans le deuxième acte, du jeu direct : l’axe central allemand sert Rémy qui en profite, passe décisive. 2-0. Et du jeu placé sur le troisième : un ballon qui arrive dans la surface pour la première fois de la soirée, et c’est le penalty. L’axe allemand a fait faute. Le physique de Diawara, le physique de Diarra, le physique de Kaboré, le physique de Rémy et de temps en temps un ballon à jouer pour Lucho et/ou Valbuena : l’OM a trouvé son équilibre. Quand on ne sait pas jouer, on ne joue pas.  Dans ses propres 30 mètres même à domicile, il n’y a pas de petite ambition : Ayew a réussi son doublé. Reste à corriger les quelques impuretés restantes : les relances de derrière, Azpilicueta, les relances au milieu, les centres.

OM de peu de foi

C’est un triomphe artistique, Dortmund n’a pas pu résister. Les Allemands n’ont que leur âme pour pleurer dix occasions, le poteau de Gotze, la barre de Barrios et les trois duels perdus contre Mandanda. Ils ont été mangés mais en Ligue des Champions, à moins de 80% de possession, 75% de duels gagnés et de 20 tirs, qui peut bien voyager ? Tirer sur Mandanda ou tirer hors cadre, la Champions League offre des choix impossibles. Des dilemmes. Entre un contrôle raté et une relance à l’adversaire, Nkoulou a été intraitable. On comprend mieux pourquoi Valbuena a offert au public du demi-Vélodrome son sourire du tocard gominé qui l’a toujours su, après le but de Rémy. Il a même dit dans un micro « ça fait du bien pour la tête ». Il peut, c’est lui qui a la plus grosse et c’est toujours le meilleur. Ca valait bien des « olés » du public. Une passe à dix, c’est encore meilleur quand ça double le total de passes.

Au risque de se brouiller avec tout le monde, Houiller pense désormais que les trois équipes françaises pourraient se qualifier. « D’abord, félicitations« .

Une réponse sur “OM-Dortmund : Faust de Götze”

  1. Reste à corriger les quelques impuretés restantes : Azpilicueta, les relances de derrière, Azpilicueta, les relances au milieu, Azpilicueta, les centres, Azpilicueta.

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