L’Edito : L’institut Pastore

Alors que TF1 veut se débarrasser de ses deux dernières lettres, Bourdais a trouvé un successeur dans les paddocks. Pour un petit jeune des années 90, c’est toujours mieux que les shadoks, même si papi s’évertuait à vous convaincre du contraire devant le sapin. Papi c’est Guy Ligier ? On parie que la vanne fera plaisir à Gégé l’un de nos 11 lecteurs, Hulkmusclor en vaut bien 2.

Il y a quelques semaines Jo se voyait déjà en haut de l’affiche. L’affiche il se l’est tapée 3 fois en prenant une branlée contre le numéro 4 mondial dont la dernière avec Pirès dans les tribunes. Il y avait aussi Castaignède, ça sent la fin de saison. En même temps, Tsonga  ne vise que la cinquième place, celle de Ferrer, il devrait y arriver ça fait quand même Delaître de différence. C’est un peu comme De Verdière aux commentaires : il y a encore beaucoup de conneries, on est certain qu’il soit pas au niveau mais il a droit d’évoluer en finale des Masters.  A croire que Coueffe s’y connait encore moins en tennis qu’en foot.  Les dirigeants du PSG ont un peu le même problème mais le ballon d’or de Pastore devrait finir de convaincre Ancelotti.

Mourad bouge de là

C’est comme si le clip de Marc Anthony était une merde, on sait que c’est que c’est pourri mais on reste jusqu’au bout. Au moins une que Guetta aura pas même si Pitbull éructe plutôt bien pour un chien. En voyant deux connards bien sapés dans le désert, Leonardo a bien compris qu’il ne lui manquait que le costard pour plaire aux Qatari. Barcelone devrait bientôt faire appel à lui. A Leo ou à Pitbull  ? Impossible, il chante déjà le Pilou pilou. Un mot pour finir du Top 14, mais qui peut le croire.

Pendant ce temps-là la NBA a trouvé un peu d’argent pour coiffer Noah au poteau. C’est toujours ça que la Pro A n’aura pas. Le Vestiaire a même retrouvé des commentaires pour lui demander les coordonnées de Brigitte Lahaie. La preuve dans la rubrique commentaires.

Gignac : C’est Dédé non renouvelable

gign

En attendant le troisième Requiem for a Guigne, dont la diffusion est programmée pour le mercato, et l’entrée d’enculeries dans le petit Larousse, le Vestiaire s’est plongé dans ses archives pour se remémorer qui était vraiment le cousin éloigné de Tony Vairelles.


Que restera-t-il de Gignac dans un mois ? Il serait facile de répondre une caravane, quelques millions de litres de bières ou 51 buts en 173 matchs. Caricatural. Car André-Pierre ou Paul-André comme l’appelaient tous les journalistes de plus de 70 ans sauf Charles Biétry. Ben oui il est pas journaliste. Car André-Pierre ne se résume pas un gros gitan dont le métier, en dehors de ses traités de savoir-vivre, consistait à tirer sans marquer. Désormais à la retraite, il pourra toujours se consacrer à son passe-temps favori, et même s’il retourne en vacances à Medrano : la preuve, Tony Vairelles n’était pas gros et la dernière fois qu’il a tiré il n’a pas marqué non plus. Gignac laissera un goût d’inachevé, comme 11 assiettes de civet de lièvre mal digéré. Dédé n’a sans doute plus faim, mais il nous laissera sur la notre.

Le bide du gras

Comme Savidan il était capable de laisser ses organes sur un terrain, comme Savidan on voyait en lui le nouveau Papin à une époque où le nouveau Zidane évoluait parfois dans la même selection que le vrai Benzema. Il se contentera d’être Ouédec, Maurice, Caveglia. Boli et Tiehi auraient même pu participer. Aucun des cinq n’a d’ailleurs joué à Toulouse. En septembre 2009, alors tout frais meilleur buteur du championnat, il se montrait lucide sur son début de saison. C’était avant le match de Lyon, la défaite 2-1 ne lui fut pas imputable puisque cette fois il n’avait pas raté plus d’une occasion franche, c’était à la 18e minute.  Dédé connut aussi l’équipe de France : un but aux Féroé, une place de titulaire contre la Roumanie et le maillot de Malouda en Serbie après seulement dix petites minutes de négociation, puis une indisponibilité jusqu’à la fin de sa carrière mardi. Gignac avait pour lui d’être puissant, adroit et instinctif. C’est ce qu’on aurait pu dire s’il était bon. On se contentera de dire qu’il est aussi passé par Pau, Lorient, qu’il a signé un pré-contrat à Lille avant de le renier pour aller s’enterrer un an à Toulouse derrière Elmander puis de s’imposer. Un an. C’est mieux que rien.

OM-Olympiakos : Oh bonne merde

Si Pelé avait un fils, tout le monde viendrait le voir jouer. Mais un Pelé qui en aurait deux, cela devient suspect.


Il y a bien longtemps que Kevin Mirallas n’était pas revenu au Vélodrome. A l’époque, il ne gagnait pas souvent, il y était même très régulièrement mauvais. Les temps n’ont pas tellement changé en Ligue 1, il a tout naturellement recommencé ses grands ponts sur le premier massif et brutal défenseur sochalien qui passait, et qui bizarrement jouait en rouge hier.

Bête et Deschamps

Mirallas homme du match n’est que la confirmation de ce qu’étaient les esquisses de ce groupe F : l’Olympiakos a dominé Marseille, qui avait dominé Dortmund, qui a dominé l’Olympiakos que Marseille avait dominé. Et bien sûr tout le monde a dominé Arsenal mais personne ne l’a battu. Au moins les mercredis soirs sont-ils plus incertains que les mardis, tout le monde ne peut être aussi implacable que Benzema et l’Ajax. Implacable, Gignac ne l’est plus à quelques dizaine de décigrammes près, mais à quoi bon finalement ?

L’autre enseignement du soir, c’est que Deschamps peut garder sur le banc Lucho et Dédé, ça ne choque plus personne. Peut-être une question de décibels : c’est généralement quand ils jouent que les sifflets arrivent. On attend toujours plus des stars. Voilà pourquoi Jordan Ayew a encore du temps devant lui. Rémy a la conscience tranquille : quand il est titulaire en équipe de France, lui aussi reste très modeste au moment de cadrer ses frappes.

Tous Apoël

Même redevenu titulaire, Cheyrou n’en connaîtra pas plus des ¼ de finale de C1. Bientôt cinq ans qu’il est là et déjà trois fois dans l’équipe-type de L1 des trophées UNFP. Il ferait un bon capitaine si on avait la certitude qu’il est toujours gaucher les soirs de Coupe d’Europe. L’OM 2011, c’est bien l’histoire d’une équipe où tous les joueurs se valent, où un contrôle de Djimi Traoré ressemble à une tête de Valbuena. La grande réussite de Deschamps à Monaco avait été de doubler les postes. Il l’a refait, même avec Anigo. Le management est tout un art, il ferait même s’accoupler la brune et la blonde, fut-elle propriétaire du club.

Aujourd’hui, les trois étés de recrutement de Deschamps donnent leurs premiers fruits : Lucho, Mbia, Diawara, Heinze et Morientes en 2009, Rémy, Gignac et Fanni en 2010, Diarra et Amalfitano en 2011. Même les tétraplégiques ont droit à une épine dorsale, mais pour eux aussi le pressing souffre d’une mauvaise coordination. Heureusement pour l’OM, Valbuena et Mandanda ont eu la riche idée de rester quand Niang est parti s’enrichir. Pour se qualifier hier soir un nul suffisait, ils étaient pourtant une bonne quinzaine.

Pendant ce temps-là, l’Apoël Nicosie est qualifié.

Lyon-Ajax : Le porc d’Amsterdam

Après le PSV et San Siro, c’est l’une des plus belles heures européennes de l’OL qui s’est déroulée hier soir. Même les parents de Calenge n’ont pas pu patienter jusqu’aux questions du fiston. On ne pouvait pas manquer le plus beau produit de l’ère Aulas mettre sur la barre le but du siècle, même en crypté.


Comme prévu, Gourcuff et Cris ont failli réussir une passe décisive chacun mais les attaquants de l’Ajax étaient vraiment trop mauvais.

L’Ajax trop fort, ou simplement « une bonne équipe » dans la bouche d’un entraîneur de Lyon, ce n’était plus arrivé depuis qu’Anderson était capitaine. Oui, Violeau jouait aussi. Depuis Lyon-Celtic, l’OL a réussi tous ses matches décisifs en phase de poule de C1. C’était en 2003, Anderson était encore plus mauvais puisqu’il s’appelait Elber. Ensuite, Juninho est parti, Cris est resté et Benzema en est à 23 buts en 37 matches de Ligue des Champions. Lyon n’est pas mort ce soir puisqu’il l’était déjà, mais une profanation par une horde de Hollandais qui ne supportent plus les toiles bâclées de Van Gogh ou les lits dans les armoires de la maison de Rembrandt, est toujours une expérience unique. Cissokho avait donc encore des humiliations à vivre.

Nettoyé à l’Ajax

Et pourtant 2011 est un authentique exploit : aligner Cris, Gourcuff, une jambe de bois de Lisandro, Briand au top de sa forme et tenir quand même le 0-0 contre l’Ajax est inhumain. Même la Ligue 1 ne l’autorisera bientôt plus. En fait elle ne l’autorise déjà plus depuis deux semaines. Cris et Gourcuff, plus que jamais de retour de blessure, ont joué tout le match, en faisant tous les deux ce qu’ils savent faire de mieux, courir beaucoup après des garçons. Heureusement ils n’ont pas eu autant de ballons que ça, et c’est tant mieux pour  Cris qui n’effleure plus les péronés depuis longtemps. Il lui reste les périnés c’est toujours un avantage sur Gourcuff. Bientôt les mannequins de Tola Vologe seront peut-être Ballons d’or. Ceux en bois uniquement. D’accord Gourcuff est un joueur en bois mais celle-là on la laisse à So Foot.  Pour couronner quatre années de décote non stop que le Vestiaire était le premier à diagnostiquer à quelques jours du dernier doublé, le Brésilien a vu grand. Il l’a donc ouvert bien grande pour insulter Lodeiro, coupable d’avoir été séché dans la surface après un crochet réussi, d’être Uruguayen et de jouer aux Pays-Bas. Ca faisait beaucoup à digérer pour une seule soirée et c’est moins bon qu’un FEBO. Kallström vient de prolonger de deux ans.

Une bonne Boer

Quarante-cinq minutes plus tôt, Calenge avait parlé à un entraîneur qui ressemblait un peu à Puel, avec la même veste mais en plus maigre et un peu plus éliminé au premier tour de Ligue des Champions. Être l’entraîneur du renouveau oblige à imposer son style. La rupture saute de plus en plus aux yeux, c’est ce que voulait Aulas. Il voulait aussi Gourcuff, Lisandro, Cissokho et Houiller. Il les a eus. En l’espace de deux ans, aller à Bernabeu est passé d’un exploit avec Pjanic à une élimination avec Gourcuff et une branlée avec Gourcuff. Pourtant Lyon et le Real avaient le même problème, il y a encore un an. Des attaquants pas trop mauvais, des défenses pas trop bonnes.

Pendant ce temps-là, Ianetta fait un teasing pour les chroniques de Carayon. Pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est Philippe son prénom.

L’Edito : Le casque dort

Bonne nouvelle, L’Equipe pourra titrer toute la semaine sur la crise au PSG, comme les trois derniers mois.


Il y a quelques semaines nous vous parlions de ces millions de Français qui s’étaient enrichis sur le dos d’un championnat de France de Ligue 1 devenu trop prévisible et on ne parle pas que de Bazdarevic. Et puis ce week-end tout s’est écroulé, la crise les a rattrapé et, comme toujours à ce jeu, ceux qui ont l’habitude d’être dans la merde se débrouillent le mieux. Dijon, Nancy, Evian, Valenciennes, Brest. Il y a 3 jours on ne savait pas les situer dans le jeu des villes sur Facebook désormais ils ont même gagné un match. Dans le même temps Rennes et Montpellier montraient qu’ils avaient passé l’éponge sur les années ZioberBaltazar, on ne sait plus lequel a joué où, mais on sait qu’on n’aimait pas ça. On n’aimait pas non plus voir Pascal Légitimus sur scène faire un sketch sur les Antillais, mais apparemment il ne sait faire que ça. C’est comme quand Federer affronte Tsonga, il ne sait faire que gagner.

Antoine adulé rit

Alors le seul coin de ciel bleu dans ce week-end grisâtre ne pouvait se trouver qu’en Espagne sur la Costa machin. Entre une paella et 2 copines bon marchés, ou tout ensemble, Benzema s’est encore amusé à être le meilleur joueur du monde, quand le co-titulaire du poste Ronaldo lui a à peine fait sentir qu’il ne pourrait pas le blairer avant un petit moment : « C’est donc vraiment un bon joueur, très talentueux. C’est mon amiOn a une très très bonne connexion. » On dirait du Benzema quand il parle de Ronaldo. C’est sincère comme un compliment à François Cluzet sur son jeu d’acteur. C’est vrai que pour Intouchables, il ne pouvait pas être mauvais, son rôle consistait à être paralysé, sa mâchoire coincée n’était donc plus un handicap. Par contre, Lagisquet pourrait en être un pour Saint-André, même si on aimait bien les voir marquer des essais à l’époque où la Coupe d’Europe n’existait pas mais que le rugby n’était pas encore réservé à ceux qui ont juste le temps de se soigner ou de le regarder à la télé une fois tous les quatre ans. Intouchables ?

Pendant ce temps-là Contador va tenter de remporter le Tour de France 2010.

Ian Thorpe : Like a Virgin Blue

Les nuits de Michael Phelps vont décidément être courtes jusqu’à l’été 2012. On n’arrête pas la pipe à eau si facilement.

Philippe Croizon et toute la presse française ont applaudi des deux mains, en février dernier, le premier retour aux affaires du grand Ian Thorpe (1,95 m). La belle histoire. Le Vestiaire vous l’avait d’ailleurs racontée. L’idée se serait imposée à lui « dans un avion, au-dessus de l’Atlantique ». Et le destin, farceur, a voulu que le palmipède australien fasse sa grande sauterie médiatique devant un panneau publicitaire de la compagnie Virgin Blue.

L’ancienne terreur des bas seins a même laissé au patron de la Vierge Bleue, John Borghetti, le soin d’annoncer lui-même ce que tout le monde savait déjà : Thorpe veut replonger aux JO 2012 après avoir passé cinq ans à manger des Tim Tam. Pour montrer à quel point sa motivation est grande, il ira même s’entraîner dans une des places-fortes de la natation mondiale, à Abu Dhabi. Coup de bol, Virgin Blue va bientôt ouvrir une ligne aérienne entre Sydney et Abu Dhabi. Le hasard fait quand même bien les choses.

L’obus de confiance

Il faudrait être sacrément tordu pour ne voir dans le retour de Thorpedo qu’un gros coup marketing. Ce n’est pas parce que sa marque de bijoux en perles et que sa carrière de présentateur télé n’ont, au contraire des avions Virgin, jamais décollé, que Ian Thorpe va chercher du fric en allant barboter. Il suffit de voir sa « liste » des choses à faire avant de mourir comme Cathy Freeman pour s’en convaincre : « Jouer James Bond, démarrer un groupe de rock, être pilote de ligne (sic),  nager d’autres JO avant mes 30 ans. » Et pourquoi pas sauter Kylie Minogue pendant qu’on y est ?

Yannick Agnel va donc bientôt pouvoir se frotter à autre chose qu’aux lycéennes de la piscine de Nice. La natation est un sport si simple que huit mois d’entraînement suffiront sans doute à l’ancien Phelps pour suivre la voie d’Armstrong et de Schumacher. Ceux qui s’inquiètent de sa capacité à nager sans combinaison ne savent sans doute pas que les poignées d’amour favorisent la flottabilité. La Torpille, aujourd’hui, ce n’est pas qu’un obus rouillé abandonné dans un champ de la Somme. C’est aussi un champion d’exception qui aime son sport et les voyages en avion.

Pendant ce temps-là, Thorpe a encore fait son retour.

Laurent Blanc : Le gâteau de Varsovie

Au solstice d’automne, le requin Blanc migre vers des courants chauds cévenols. Il emmène parfois Henri Emile mais il ne ramènera plus de binationaux.


C’est vêtu d’un grand manteau noir puis d’une cravate rayée que le requin a quitté l’année 2011. Il n’est pas le Père Noël et pourtant, c’est encore lui qui régale. « Je vais être très court. Quand on vient voir un match, on veut voir des buts, alors quand il n’y en a pas on s’ennuie un peu. » C’était donc ça la rentrée de Giroud, s’amuser un peu. Etre l’adjoint de Gasset, même si les chaussures cirées sont pour lui et le survet’ dégueu pour l’autre, n’est pas un métier à privilèges. On voit ses joueurs à peine plus de jours que Planus en vit sans béquilles, et en plus ils s’appellent Rami, Réveillère ou M’vila. « La jeunesse a ses limites au haut niveau. Les jeunes ne peuvent pas jouer comme des joueurs expérimentés. » Kaboul et Cabaye ont 25 ans, Réveillère 32, voilà qui explique les pipis culotte albanais et bosniens. On comprend mieux certains soirs, comme mardi, la tentation d’aligner le tandem Remy-Martin, mais le mercredi matin on comprend aussi Olivier Missoup.

Ainsi donc, Gasset a du travail, et fissa parce que le requin n’est pas patient. « Quand on dit qu’on n’a pas assez de temps, c’est vrai. » Le on, c’est Jean-Louis, et il a pas intérêt à oublier que donner une consigne à Benzema c’est un bon job. « Sur paperboard, tout est facile. » Pas de condescendance, le requin a déjà expliqué vingt fois qu’il ne se caillerait pas sur un banc jusqu’à 60 ans : entraîner le fait chier, comme la formation et toutes ces conneries. Dans ce boulot, il reste la gloire, le pognon et la possibilité deux ou trois fois par an de conseiller à Thuram de la fermer. Pas si mal.

A qui pampers gagne

A part ça, 2011 a permis d’avancer la reconstruction. Rien à voir avec un rendez-vous d’orthodontie de Ribéry, d’ailleurs ne dit-on pas : Ribéry qui parle français c’est repoussé au Calenge grec. Alors en attendant que Rémy ressemble à Henry ailleurs que dans Mein Kampf ou dans la bouche de Jeanpierre, que Gameiro sorte de sous le sommier avec son doudou, ou que Gourcuff sorte de sous le sommier de Lloris, le requin fait le métier et prépare l’Euro du mieux possible. Comme tonton Aimé avait su le faire avec Pedros et Lamouchi. Il avait quand même fini par gagner en Allemagne avec Angloma et Guérin et sans De Lattre de Tassigny. C’est vrai que Bismarck n’était pas là non plus. La méthode est simple : trouver une défense, ne plus perdre, vendre des grosses conneries – « Il y a des joueurs qui sont blessés et que l’on surveillera pour être soit dans l’équipe soit dans le groupe pour l’Euro. Nasri, Diaby, Gourcuff oui, et il faut ajouter Mexès » – et bien sûr expliquer ce qu’est un tirage au sort : « Il va être déterminant pour la suite, vous savez sur qui vous allez tomber, les possibilités au niveau de notre groupe. » Il aurait aussi pu se foutre de la gueule du monde en répondant à tous ceux qui trouvent que l’équipe de France ne progresse pas, donc Duluc, et qu’il est en train de se planter. Il l’a fait, c’était toute la conférence de presse. Le buddha Blanc voulait la ligue des champions avec Sané titulaire, le requin Blanc doit bien être au courant que s’il ne va pas en demi, il passera pour un con même avec Rami titulaire.

Aussi, 2012 est placé sous le signe de l’ambition. « Les joueurs, on ira les voir en Ligue des Champions. » On peut jouer l’Euro à 5 ?

France-Belgique : Monstres et Kompany

Ce n’est pas parce qu’il n’y aurait rien à dire que le requin allait fermer sa gueule.


1-0, 0-0, des matches de merde en octobre, des stars pas au niveau dans les amicaux, des attaquants de D1 qui ne laissent pas passer leur chance de ne pas revenir : on s’est Aimé, n’en parlons plus. Tout le monde se demande désormais si Blanc est bien le requin de la situation. Neuf buts encaissés en dix-neuf matches, 16 matchs sans défaite mais à quoi joue-t-il donc ? Lui qui encaissait moins d’un but par match et ne perdait que sept matches sur trente-huit à son arrivée à Bordeaux en est déjà à deux défaites.

A quoi reconnaît-on un requin en action ? Il souffle, hausse les épaules et regarde Cabaye, ça aurait pu être un autre, de toutes façons il ne les connaît pas. On lui demande de plaire, Le Graët commande à L’Equipe un pamphlet deux jours plus tôt : le 0-0 était le plan adéquat pour riposter. Blanc a pourtant tout vu, à commencer par la relance à partager entre amis de Rami, même quand Lloris et Sakho sont trop polis pour choisir. Il a aussi vu les dribbles d’Abidal, le marquage de Réveillère et donc les arrêts de Lloris. Mais le changement prend du temps, et Menez a respecté les consignes défensives deux matches de suite. A force, ça va le rendre plus dangereux pour l’adversaire que pour sa propre équipe.

La Cabaye au fond du jardin

La méthode fait recette : qui pourrait en vouloir à Rémy de perdre tous ses ballons, voire de claironner qu’il veut être titulaire, alors que trois milieux sont toujours là pour récupérer les coups ? C’est aussi ça l’effet Blanc : à l’école de foot, c’est comme avec Ciani, on commence toujours par apprendre aux gamins à ne pas déconner avec le ballon, ça ne l’empêche pas d’avoir envie de le faire.  Il restera toujours Benzema et Ribéry pour trouver un truc de bien à faire quand les matches compteront vraiment. Enfin Benzema quoi.

Au final Soir 3 a fait une brève sur une décevante équipe de France. C’est sans doute aussi de la faute de Blanc si les meilleurs joueurs français s’appellent Martin, Cabaye, Mvila et Remy. L’experience et les repères désormais il faut les improviser sinon ça plaira pas au 10 sport. Si si ça existe encore.

A part ça, Blanc a vu que certains joueurs n’ont pas démérité et il n’avait pas l’air de parler des Belges. Mais Calenge a fait le job et ne l’a pas relancé. En revanche il lui a demandé si son équipe type avait changé. Sauf qu’on la connaît pas non plus.

Pendant ce temps-là, tout va bien, Wenger dit encore « on » : on a bien défendu, on a été solidaires, on n’a pas assez pesé offensivement. Il parle du pognon de TF1 sans doute.

L’Edito: La double Penev

Quand on a passé son week-end à l’étranger et qu’on découvre un article tennis en première page, on se dit vraiment que les Closefield de Fer et les Brahim d’or approchent à grands pas. On se dit aussi que le Top 14 et la F1 les gens s’en branlent. Et les championnats de France de Judo ?


David Ginola est-il un con, un salaud ou un criminel ? Difficile à dire même 18 ans après.  Pourtant Gerard Houiller n’en dort toujours pas, l’année prochaine peut-être découvrira-t-il une qualité de pédophile à son meilleur ennemi. En tout cas, à  cause de l’ancien playboy de Tottenham, Liverpool n’a gagné qu’une Coupe de l’UEFA entre 98 et 2004, Lyon a connu sa première demi-finale de C1 avec Claude Puel et Aston Villa a perdu son manager au bout de 9 mois. Ca fait beaucoup pour un seul homme. Si ça se trouve si Gerard Houiller est un escroc, un entraineur pourri, un dirigeant incompétent et un consultant de merde c’est à cause de David Ginola.

Les débats de Gérard

Tsonga a moins d’états d’âme. Il ne sera jamais au niveau des grands et L’Equipe lui fait faire des gestes obscènes à sa Une mais c’est pas grave, Denisot continue de lui faire croire qu’il sait lire et c’est bien l’essentiel. Savoir lire quand on est sélectionneur des bleus, c’est essentiel, Gasset ne peut pas tout faire non plus. Il vient de qualifier l’équipe de France pour l’Euro, il est invaincu depuis une quinzaine de matchs et tout ça avec parfois Evra et souvent Malouda. Et comme Ancelotti n’a toujours pas signé, la presse est bien obligée de faire son travail: dire des conneries sur cette décevante équipe. Quand elle sera championne d’Europe il faudra penser à harponner le Grand Requin Blanc pour le fusiller.

Pendant ce temps-là Teddy Riner est champion de France.

Bercy, Federer-Tsonga : Jo interdit

Après Roland-Garros, Bercy. Ils ne sont que deux à l’avoir fait, ça y est Roger est presque l’égal d’Agassi. Il ne manque plus que la retraite. Une fin de carrière est interminable. A se damner pour des JO.

Devenu peintre, le spécialiste tennis du Vestiaire s’est quand même offert le quatrième jeu de la première manche. C’est comme deux mots d’une phrase de Gasquet, parfois ça suffit. Parce que le tennis, parfois, redevient une chose très simple. Simple comme une finale entre Federer et un Français qui commence par un 6-1. Avec Federer et Tsonga qui ont la même idée : tourner leur revers pour jouer au maximum en coup droit et viser le revers adverse. 6-1, donc. Il y avait bien un mur à finir de peindre, heureusement Federer a arrêté de jouer la demi-heure habituelle pour reprendre au tie break. 3-0, 6-1 et 7-3, pas une faute directe, Murray connaît la chanson par cœur, il la récite en pleurant à maman. Jo vit ça à sa manière : un minimum de retours de service, quelques doubles fautes et bien sûr des revers en bas du filet. A Wimbledon, ils étaient plus faciles à se faire. Federer aussi.

Suisse ridé mais pas mort

Mais quand le tennis paraît simple, tout reste compliqué. Bercy après Bâle, les Masters qui approchent, Djokovic et Nadal forfaits : le calendrier ne ment pas, on n’a jamais été aussi loin d’un Grand Chelem. Bercy, c’est Tsonga, Llodra, Monfils au moins en demie, c’est aussi les fantômes de Grosjean et Forget. C’est même, depuis cette année, De Verdière sur W9, entre deux plans de Guetta ou Sinclar, c’est pareil, qui pour une fois ne fait pas chier à se déguiser en Borg. Il manquait un consultant, Dominguez peut toujours s’arranger. En revanche, Forget c’est terminé, il a pris un troisième deuxième boulot. En 2012, il fera Caujolle. Il aura donc tout pris au tennis français.

Pendant ce temps-là, Roger a fermé les yeux et frotté fort ses yeux pour les rougir. De Verdière s’est laissé prendre, comme la femme à Chamou. L’émotion d’un Masters 1000 est intacte. He’s back.

L’Edito : Jo poker

Même Patrick Montel demandait ce week-end à ses amis web-sociaux sur quoi devait porter la question de sa passionnante prolongation. Proposition:  à quoi sert la prolongation quand Mathieu Lartot ne vient pas flinguer le public de ses prétentieux sourcils ?


C’est un peu comme un numéro du Grand journal présenté par Ali Badou. Le costume de Denisot trop grand de 3 tailles, il ne devient qu’un élément de décor sur un plan serré, un néon cassé sur le large. On peut le faire aussi avec Laurent Bazin à la place de Calvi. Du second choix. Nous avons donc droit cette semaine à un clash entre Duga et Triaud dont tout le monde se branle car Bordeaux n’a jamais eu besoin de management, ni de cellule de recrutement depuis la prise accidentelle de Zidane pour suppléer Patrice Marquet. En 1999, Saveljic, Benarbia et Alicarte offrent le titre à Wiltord. En 2009 c’est pire, ils ont Gourcuff.

PSG Eindhoven

Sinon il y a aussi cette tentative de crise proposée par L’Equipe au PSG à qui on peut effectivement reprocher ne pas être encore mathématiquement assuré du titre. Sans doute un coup de Denisot le dernier à avoir eu en main une équipe aussi peu dégueulasse. Et puis Marseille a gagné ce week-end, donc à part Dusautoir et une interview croisée et indigente de Monfils-Tsonga, à l’occasion du tournoi dont tout le monde se fout, on n’a plus rien en stock.
Le chargé d’Edito du Vestiaire les remercie quand même, sinon il aurait dû faire semblant d’écrire comme tout le monde de jolies phrases bien senties à l’instar de « RIP Smokin’ Joe » pour parler des mains gantées d’un type assez jeune pour que seul Jean-Claude Bouttier en ait entendu parler, juste avant d’aller se faire casser la gueule par Carlos Monzon. Pendant et après aussi. Sinon, il reste l’hommage hebdomadaire à Benzema, et le rappel des statistiques de Higuain dans les grands matchs.

Pendant ce temps-là Lille a tenu Evian en echec.

Nouvelle-Zélande-France : Les vaches Kiwis

Et dire que quatre millions de Néo-Zélandais ne sauront jamais qui est le père de l’enfant de Michel Polnareff.

Il n’y a décidément aucune justice dans ce sport de voyous. Cette équipe de France qui nous a tant fait rêver depuis un mois et demi a échoué à un point du Bonnaire au terme d’une empoignade monstrueuse. Les chiffres parlent d’ailleurs d’eux-mêmes : quinze points, un essai à un et cinq coups de pied ratés, on a bien vu ce matin la « finale de rêve » promise par les généalogistes de L’Equipe.

Paul Guarrigues et Marco Simoncelli ne se sont même pas levés pour voir ça. Et pourtant, pour la première fois depuis 2007, les Bleus n’ont pas avancé que sur le haka. Damien Traille a même récupéré une chandelle et Maxime Mermoz a eu le droit de toucher le ballon. Il faut dire que les All Blacks ont été grands seigneurs : pour remercier la France de leur avoir laissé leurs maillots noirs, ils ont joué tout le match sans charnière. Piri Weepu n’a réussi qu’un coup de pied, pour dégager le ballon en touche à la mi-temps, et Aaron Cruden a poussé le mimétisme avec Dan Carter jusqu’à se péter le genou.

Sons of a Hore

Malheureusement, la Parra-dépendance était trop forte dans le clan tricolore, qui après avoir marqué zéro point en deuxième mi-temps contre le Pays de Galles a marqué zéro point en première mi-temps contre la Nouvelle-Zélande. Belle régularité. Avec quatre victoires pour trois défaites, la France termine malgré tout la compétition avec un bilan positif. Il ne faudrait pas l’oublier à l’heure de se demander si le rugby n’est pas finalement le seul sport qui a régressé avec le professionnalisme. Les yeux humides pendant que ce tricheur de McCaw soulevait la coupe aux petites oreilles,  Marc Lièvremont aura au moins eu plus de chance que Cruden : après s’être laissé pousser la moustache et coupé les cheveux, il n’aura pas à se raser les poils des couilles.

Carte blanche : Le sud au cul

Devant l’avalanche de messages reçus à propos du voyage de la famille Joubert en Nouvelle-Zélande, le Vestiaire renoue avec ses cartes blanches qui flinguèrent en leur temps de trop nombreuses carrières de lecteurs qui souhaitaient devenir journalistes;


Pour succéder au sublime Peyo Greenslip, voici l’immense François Brulant, sans doute pas encore aussi drôle que Hulkmusclor, redevenu notre meilleur lecteur, mais  probablement à l’heure actuelle le plus grand spécialiste de l’Ovalie contemporaine : « Carbo, Carbo-Penaud, Penaud-Castaignède.« 

Par François Brulant qui nous autorise à le publier.

Si Marc Lièvremont n’a que très peu tenu sa langue durant ces quatre dernières années, et tout particulièrement ces quatre dernières semaines, il a encore perdu une nouvelle bonne occasion de se taire. 48 heures avant la finale, il a affirmé que M. Joubert était sans nul doute le meilleur arbitre du monde, et surtout reporté à ses amis journalistes qu’il lui avait dit en tête à tête, à 48 heures du match, qu’il ne lui tiendrait aucune rigueur d’une éventuelle erreur d’arbitrage. Mauvais présage…

Ceci n’est pas qu’une tribune facile et abrupte contre l’arbitre de la septième finale de coupe du monde de rugby. Ni même la présentation des regrets ou l’amertume d’un supporter invétéré du quinze de France… Non, simplement, aujourd’hui, je suis un peu triste pour le rugby.

Mauls croisés

Jamais dans le monde, et en France en particulier, autant de personnes n’avaient regardé un même match de ce sport. Quelle plus belle publicité pour un sport qu’une finale mondiale. Qu’elles soient de football en 98, qu’elles soient de judo avec Douillet ou Riner, de handball dans les deux dernières décennies… Hier, en dehors de la (récurrente et attendue) défaite en finale du XV de France, les non-initiés ou -pas encore totalement – conquis par ce sport ont perdu une bonne occasion d’y adhérer totalement. J’y verrai deux raisons principales : l’une logique, la défaite tricolore. La seconde, l’une de ses causes, certes minime, la prestation du corps arbitral.

Je ne remets pas ici en cause les qualités du référé. Les arbitres du Sud ont, ou du moins avaient, cette capacité à être d’une logique implacable et laisser faire vivre le jeu. On savait que le premier quart d’heure serait primordial, on avait déjà vu les prémices de douteux errements lors du match de poule que les Néo-Zélandais jouaient à domicile et ce, lorsque la France aurait mérité deux ou trois pénalités que seul l’arbitre n’avait pas vu. La demi-finale avait confirmé que Mc Caw et Kaino, pour ne citer qu’eux, faisaient ce qu’ils souhaitaient dans les regroupements, mais l’ultra-domination des Blacks avait masqué l’indulgence arbitrale… On sait depuis dimanche que ce n’était pas une vue de l’esprit.

Si vous regardez de nouveau le match, vous verrez ( malgré l’absence de ralentis sur les actions douteuses), surtout dans les 20 premières minutes, que la troisième ligne néo-zélandaise entre en travers à plusieurs reprises sur des regroupements, vous verrez un renversement d’attaque ou toute la ligne de trois-quarts noire est hors-jeu… Vous verrez, si l’on veut pousser un peu loin, qu’Harinordoquy était retenu par le maillot sur l’essai de Woodcock.

Craig Jobard

Ensuite, les Bleus se sont adaptés à l’arbitrage et, du coup nous n’avons pas vu le rugby total que l’on voit parfois ; c’est ce que je regrette profondément. On me répondra qu’une finale est tactique. Oui, certes, mais en 2011, on pouvait espérer mieux que les deux dernières finales technico-soporifiques de 2003 et 2007 entre Anglais, Sud-Africains et Australiens. Si le non-initié regarde un match de Top 14 ou de Super 15, il verra que le rugby moderne n’est pas celui de la finale. Il verra que M. Garces, M. Cardonna ou M. Walsh se font aujourd’hui respecter sur cette zone cruciale pour la beauté du jeu et son équité par la même occasion.

Ne vous méprenez toujours pas, je n’associerai pas uniquement la défaite française à cet arbitrage du premier quart d’heure. Et puis, M. Joubert a peut-être mieux fait de rester aveugle et muet sur ces fautes grossières, car les Blacks sont les plus beaux ambassadeurs de ce sport, année après année. Je dis cela ainsi pour confirmer cet adage : les grandes équipes sont toujours arbitrés avec ce petit plus… Dimanche, c’était tout de même un GROS plus. M. Joubert ne passera donc pas ses vacances en France comme on dit, et notre star du patinage, Brian n’est, c’est certain, pas de sa famille.

Mais Brian a bien un point commun avec notre équipe de France de rugby, très souvent champion d’Europe, mais jamais consacré sur le toit du monde… Si j’oubliais, une fois en 2007 à Tokyo. Tokyo… Tiens tiens, ce sera le théâtre de la finale de la coupe du monde de rugby 20…19.

Si seulement on pouvait y voir un signe… La France a désormais 8 ans pour être LE favori de cette lointaine et hypothétique finale.

Tant que vous y êtes allez faire un tour chez nos amis du rugbynistère et après promis on ne vous emmerde plus avec ces conneries.

Lyon-Real : L’autoBafé

Avec deux buts en plus il aurait réalisé le plus grand match d’un joueur en ligue des champions. Il devra se contenter du meilleur match de sa carrière. Tout était parfait comme un Judd Apatow. Dommage, il aurait aussi pu servir derrière et au milieu en quarts, demi et finale.


C’est comme dans tous les bons navets du cinéma iranien : c’est au moment où tout le monde commence à comprendre que c’est déjà fini. Karim Benzema n’a pas marqué hier, Higuain non plus. C’est aussi le jour qu’a choisi L’Equipe pour s’apercevoir qu’il résiste à la pression. Le Vestiaire n’avait que 4 ans d’avance. Et soudain Lacazette a obtenu un coup franc après un dribble laborieux pas vraiment fait exprès.

Benzema, ce n’est donc pas seulement un gars qui vient couper la parole de Lloris avec un survêtement du Real. Puis l’écouter quand Ianneta demande au gardien s’il est surpris que Benzema soit nominé pour être Ballon d’or. Car Benzema, ce n’est pas uniquement les humiliations infligées à Higuain. C’est aussi le meilleur joueur du Real, toujours en action, toujours dans le sens du jeu. Le numéro 9 il l’a depuis le début, la tonsure de Zidane aussi, il fallait bien se douter que ça se verrait un jour sur le terrain. Reste à savoir si son ouverture en une touche pour Di Maria vaut 35 millions ou plus. Gourcuff peut répondre.

Cris d’adolescence

Servir Khedira en retrait d’une surface où Ronaldo et Özil traînent, c’est comme le pressing que demande Mourinho : Benzema n’y est pas obligé mais s’il ne le fait pas, personne ne le fera. Si Di Maria et Özil n’étaient pas aussi épris d’un autre Portugais, peut-être auraient-ils pensé à récompenser Benzema d’un doublé. C’est simple la maturité : sourire quand Ronaldo ne pense qu’à sa gueule, applaudir quand Özil passe le ballon à Lloris. L’axe de progrès est encore et toujours le même : faire jouer les autres et s’excentrer parce que Ronaldo veut l’axe c’est bien beau, mais il ne faut pas rater d’occasion. L’inamovible Higuain a tout compris : quand il est entré, il a préféré ne pas s’en créer et prendre un carton sur hors jeu. Mais c’est terminé le Real ne gagnera la champions qu’avec Benzema. Arsenal et la Juve espèrent être les seuls à s’en être aperçus. Sinon c’est 50 millions.

Pendant ce temps-là, les Lillois vont à San Siro avec ambition et laissent Mavuba marquer Samuel sur corner. Grâce à l’OM, ça fait un nul sur les six derniers matches de C1 pour les Français. Heureusement qu’il y avait un club anglais.

Arsenal-OM : Plein l’Emirates

Question piège : La Ligue des Champions autorise-t-elle les milieux offensifs à jouer sans marquage adverse ? La question n’est pas trop accessible aux profanes mais en même temps vous êtes sur un site de spécialistes sinon il reste So Foot voire Sport addict.


Bien malin qui pourra affirmer quel OM-Arsenal préférer entre l’aller et le retour. Cette fois l’OM a obtenu un point en évitant de prendre un contre à la dernière seconde, c’est un progrès, la prochaine fois peut-être aura-t-on droit à une frappe cadrée. Les temps ont bien changé depuis deux semaines. Trois victoires contre Ajaccio, Lens et Dijon, une bonne dizaine de passes réussies dans le même match et quelques rackets de joueurs plus tard, voici l’OM rassuré. Au diable l’avarice, dit-on en langage rupin. Ainsi Josse pouvait bien se satisfaire, et Houiller avec lui, de la bonne opération de l’OM. Il n’y a pas de mal : vingt minutes plus tôt, la sortie de Rémy le chagrinait. On ne peut pas tout savoir. D’ailleurs on ne saura jamais qui de Montpellier, Rennes, le PSG, Lyon et Lille n’aurait pas battu Arsenal hier. En fait, on sait : Marseille.

Avec un 0-0 à l’Emirates, il doit pourtant y avoir des confirmations. L’OM solide ? Personne n’a de preuve. L’OM reprend confiance ? Arsenal nul à chier peut-être ? L’idée est intéressante. Depuis que le monde est monde et jusqu’au récent enrichissement d’un entraîneur merlu, c’est sur la domination technique de son milieu de terrain, si beau à regarder surtout pour le Barça en 8e de finale, qu’Arsène rupin a bâti sa légende et ses plus glorieuses défaites. Le temps des défaites doit donc être révolu. Repenser à Nasri et Fabregas, c’est admirer aujourd’hui le jeu court de Ramsey et Arteta, et donc un peu mieux comprendre Chelsea. Song était là lui aussi, comme Bastia doit être fier. Le nouvel Arsenal, c’est aussi voir dans les pas de Park ceux de Henry.

La Premier League d’improvisation

Sans vouloir manquer de respect à quelqu’un, il paraît que Loïc Rémy lui ressemble étrangement. Peut-être l’accélération qui ne surprend pas Mertesacker, sinon la frappe enroulée aux 16m au ras du poteau. Josse encore : « Rémy sorti, l’OM nous paraît privée de son arme la plus dangereuse ». Et les frères Ayew alors, ils doivent faire quoi pour qu’on parle d’eux ? Des contrôles ratés, des frappes précipitées, des passes dans le dos ? Les gris-gris de papa ? Mais alors Waddle est vraiment parti à Sheffield Wednesday ?

Puis DD a décidé de faire rentrer un gros Dédé pour aider un petit Dédé ghanéen. Ca n’a rien changé ni pour l’OM, ni pour Arsenal. Van Persie et Lucho étaient pourtant rentrés en jeu. Le football anglais n’est pas mort : Chelsea a décroché un bon nul à Genk.  « Rien de plus, rien à ajouter » à part un sourire. Didier Deschamps parlait-il seulement de José Anigo ?

Pendant ce temps-là, le Barça fait tourner contre des Tchèques. Fabregas était titulaire.

Ligue 1 : Pinault simple fric

Qui peut croire que le PSG sera champion devant Rennes et Montpellier ? Que Lyon ne jouera pas la ligue des champions ? Que Lille réussira à se qualifier en ligue Europa ? Que Bordeaux jouera en ligue 2 ? Que Marseille, non rien. Voici à la fin du premier tiers-temps comment finira le bon vieux championnat de Rocher, Bez, Borelli, Tapie et Denisot.


Si on met Rennes on met Toulouse

PSG: Menez a été sifflé, Kombouaré est au bord du suicide, Gameiro est en plein doute et Caen en a pris que 4. A moins de 28 points d’avance, la crise sera violente. Vive la ligue 1.

Montpellier: Giroud rêvait d’équipe de France. Sanchez, Rizetto, Rouviere, Lefevre et Bonissel aussi. On passe un cap. Yanga mbiwa en bleu et c’est le titre. De ligue 1 et c’est déjà pas mal.

Rennes: Si tout le monde se cotise ils finiront bien par avoir assez de points pour une troisième place. Et le podium en ligue 1 ça n’a pas de prix, ça peut même permettre de faire match nul avec Trabzonspor. C’est toujours mieux que 3 conneries défensives contre le Celtic.

Toulouse: Quand ils sont en haut on parle de Capoue, Sissoko, ou Congré mais ça joue rarement devant. Si Dusautoir est le meilleur rugbyman du monde Tabanou doit bien avoir un coup à jouer, en plus il joue en ligue 1.

Le derby de la cinquième place

Lyon: Se priver de Gourcuff et Cris toute la saison ça aurait fini par paraître suspect, mais les nostalgiques du premier titre aurait sans doute pardonné. Après tout Lyon au complet aurait tenu le nul au Real. Ou pas, et oui c’est la ligue 1.

Saint-Etienne: Le chaudron vert serait-il devenu une boite échangiste ?
Que tu mettes Lemoine, Nery ou Aubemayang tu peux changer de partenaire tu vois plus la différence. La ligue 1 ça reste quand même un peu la routine.

Lille: La ligue 1 a connu des beaux champions et des moins beaux. Lens 98, Nantes 2001, il reste de la place. Ca doit être l’effet Cole.

Marseille: Il y a désormais un peu trop de Dédé pour la ligue 1.

Comme d’habitude

Sochaux: Franck Sylvestre aussi réussissait à être international tout en jouant à Bonal plus d’une trentaine de fois par an. C’est ça aussi la ligue 1.

Lorient: Gourcuff ne se moquera plus des clubs riches. Quand on dépouille Arsenal on finit par jouer avec les grands. De la ligue 1.

Auxerre : Ils sont toujours en ligue 1. Et cette année Mahé ne risque pas de rater un penalty en demi-finale de coupe d’Europe. Le Tallec n’a d’ailleurs même pas le droit de les tirer.

Bordeaux

Bordeaux : Les prolongations de contrat ça marche pas, les coups de gueule de Triaud ça marche pas, Ben Khalfallah ça marche pas et le problème ne venait pas d’Alou Diarra. On avance. Et pourtant ils sont encore en ligue 1.

Rien à ajouter

Ajaccio : Ils sont en ligue 1. Que les clubs corses ne viennent plus dire que la LFP ne fait aucun effort pour eux.

Brest : Inutile de s’en prendre à Zebina, que vous le vouliez ou non quand on a eu une sélection, on est international. Roux n’a pas de sélection, mais Brest est en ligue 1.

Jovial : Ah non c’est Dijon on ne  connaît ni l’un ni l’autre. C’est suspect mais ça suffit à faire une saison en ligue 1.

Valenciennes: Un entraîneur de ligue 2, c’est surement ça qu’il leur manquait pour y arriver. C’était pourtant bien la ligue 1.

Nice: Peut-on vraiment être orphelin de Ben Saada en ligue 1 ou ça prête à Debbah ?

Caen: On ne sait jamais s’il faut les jouer gagnant ou perdant à Bwin. Ca va durer longtemps ces conneries de ligue 1 ?

Evian: Et pourquoi pas Clermont l’année prochaine ? En ligue 2 bien-sûr.

Nancy: Jean Fernandez ne s’était pas mis en colère depuis que Ribery avait mangé son kebab la bouche ouverte. Et pourtant on vous l’a dit Auxerre a joué la ligue des champions. La ligue 1 n’est pas toujours magique.