Bilan 2011, Federer : Le trou de Bâle

Des coups gagnants, des services de rêve et les plans sur sa femme qui sait qu’il va gagner avant la nuit parce qu’il y a les petites à coucher : Federer a réussi sa meilleure saison. Mais une journée pas plus.


Le petit signe au public, la Rolex, le sac RF et le sourire de modeste qui promet une branlée : tout était réuni pour renaître en ce 2 juin, sur ce court où il avait fini sa carrière. Doigt tendu, pas sur la bouche de Murray cette fois, Federer a même été vraiment content de gagner, ce qui ne lui était pas arrivé depuis une bonne année. Il est vrai qu’il était assez agréable de rencontrer un invincible serbe aux portes d’un record de victoires, et profiter de son jour de gloire annoncé pour lui apprendre les volées, les coups droits long de ligne gagnants, les balles de set sauvées au premier set et les débreaks à 4-5 au quatrième, bref comment être invincible. Les passings de revers en demi-volée, en revanche, Djokovic ne saura pas les refaire : c’était juste pour se foutre un peu de la gueule d’un futur numéro un mondial. Contre les Français c’est devenu moins drôle, autant perdre, même quand c’est un ancien Mozart biterrois.

Se faire Djokovic comme ça, c’était gratuit et un peu pompeux, comme perdre contre Nadal deux jours après ou comme répondre en français à Pioline à la nuit tombée que « moi aussi j’ai des frissons et c’est même pas la finale », histoire de féliciter une fois de plus le Serbe pour son étincelant début de saison. C’était le soir à réussir un ace sur balle de match plutôt que perdre la balle de match puis le match. La saison de Federer venait de commencer et de finir. Il n’était pas à un exploit près : mener deux sets zéro contre Tsonga et Djokovic en Grand Chelem et laisser les trois suivants n’allaient pas tarder à venir. Il faut savoir se retirer à temps disait la femme à Chamou.

Doha, Bâle, Bercy, Masters : c’est le Grand Chelem.

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