Chelsea-Barça : Au pain Cesc

Messi-Ronaldo, des buts, du spectacle : il ne manquera que le Bayern et Chelsea au clasico de samedi soir.


En quoi allumer Infosport à 22h48 un soir de demi-finale de C1 permet-il de mieux expliquer l’inexplicable ? Geoffrey Garretier a la réponse, à défaut d’en avoir une valable pour définir le métier de footballogue. En expliquant que les dimensions de Stamford Bridge ne sont pas tellement plus petites que celles du Camp Nou, et que l’Inter y avait parfaitement défendu il y a deux ans, Garretier a mis le doigt sur quelque chose d’essentiel : il est inutile d’avancer n’importe quelle connerie pour analyser le 1-0 d’hier soir. Chelsea a eu une occasion, le Barça une dizaine, les meilleurs journaux de presse régionale appellent souvent ça le charme de Dame Coupe de France. Et encore, en Coupe de France le petit arrive généralement à placer une deuxième attaque avant la fin.

Tout ça n’empêche ni Barcelone de se qualifier, ni une finale Chelsea-Bayern, ni Steve Marlet de débattre de Ligue des Champions avec Garretier si on n’a pas déjà zappé sur la rediff de Calvi. En plus hier il y avait Benoît Muracciole, normal pour parler des réseaux multi-délinquants. Boniface était pris, sûrement trois ou quatre bouquins à publier avant le premier tour.

Cole girls

Le merveilleux sens tactique de Di Matteo tient finalement en trois choix : que Guardiola ait aligné Sanchez et Fabregas et qu’il ait fait entrer Pedro. Dire qu’ils ont tout raté comme des merdes serait trop simple et un peu injuste : Sanchez n’avait joué de demi-finale ni avec l’Udinese ni avec le Chili, Pedro n’a toujours pas trouvé comment comment avouer à Guardiola que lui il a une réplique de la Coupe du Monde à la maison. Et Fabregas s’est brutalement rappelé qu’il avait déjà joué sur cette pelouse, puis il a revu avec quel maillot et le cadre a foutu le camp.

Pour le reste, comme d’habitude, Messi a plus tiré sur Terry que l’inverse, de toute façon Terry ne la met au fond qu’en présence de la femme d’un coéquipier. En étant moyen, en finissant impuissant, le Barça a été plus dangereux qu’en 2009 et Chelsea beaucoup moins. Logique : à 35 ans de moyenne d’âge et avec un pugilat à préparer dans une semaine s’ils veulent s’offrir leur finale, il faut se gérer. Comme Cole et Lampard, Terry n’est plus aussi endurant et depuis que son ex-coéquipier Bridge lui a mis son poing dans la gueule, il a appris à ménager sa monture. En face aussi on vieillit. Henry et Eto’o n’avancent plus, et les demi-muscles d’Iniesta ne peuvent pas faire le coup tous les ans. Un joueur formé au Mans, lui, y arrive encore très bien. Il n’a besoin de personne d’autre devant, il ne se retourne jamais et ça vaut mieux : les quelques plans serrés sur les cheveux de Meireles sont un début d’explication aux difficultés collectives de Chelsea. Autant la jouer à l’ancienne, quand on a éliminé Naples en prolongation que peut-on craindre ?

Pendant ce temps-là, Yoann Gourcuff revient à point nommé pour qualifier Lyon en Ligue des Champions.

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