Gévrise coule un bronze

Tony Estanguet devra-t-il nous apprendre les règles du K1 et C2 pour être reconnu comme le plus grand champion Français de tous les temps ?


« Je me demandais si les Jeux Olympiques étaient une compétition faite pour moi. » Ces mots auraient pu être prononcés par Alain Schmitt un type qu’on ne connaissait pas ce matin et qu’on a déjà oublié ce soir mais ça aurait été inexact : c’est le judo qui n’est pas fait pour lui. Tout le monde s’en doutait mais n’osait le dire qu’à demi-mots et surtout pas à lui directement car le gars fait quand même pas loin d’1m75. N’importe qui en entendant qu’un certain Alain Schmitt allait tirer en -81kg savait qu’à défaut de vibrer on allait bien s’amuser. D’abord parce qu’aucun Alain Schmitt n’a jamais été médaillé quelle que soit l’Olympiade. Ensuite parce qu’il est nul. Même Jossinet qui s’y connaît en nullité ne le cachait pas. Il était de bon ton de dire qu’il n’avait jamais rien fait, à part nous faire chier contre un Brésilien à Paris l’été dernier, mais que cette année était son année après un début de saison exceptionnel peuplé de 2èmes places à Dusseldorf et autres contrées inconnues. A voir son premier tour, on pouvait se dire effectivement que c’était son année. Aucune attaque durant 8 minutes et les drapeaux qui  le désignent vainqueur d’un Hollandais ancien champion du monde. Même Alain paraissait surpris. Il venait d’ouvrir un nouveau champ des possibles. Un fabuleux geste d’espoir à l’égard des unijambistes, cul de jatte et autres paraplégiques de ce monde : on peut devenir champion olympique de judo sans avoir jamais fait de judo de sa vie. Il suffira à Alain d’attaquer. Mais que les myopathes se rassoient : Alain n’attaque jamais. Il a bien un spécial comme disent les judokas mais il le réserve aux combattants plus mauvais que lui. Une espèce en voie de disparition uniquement présente en huitièmes de finale. Un adversaire argentin par exemple qui laisserait trainer sa jambe à 30 secondes de la fin du combat et Alain trébucherait dessus avant de s’allonger lourdement. Ippon comme disent les arbitres, c’était bien son spécial. « Alain Schmitt sorti sans gloire par un obscur argentin ! » gueulait Romera. Irrespectueux ? En tout cas on s’est bien amusé.

Gévrise la correctionnelle

La phrase « Je me demandais si les Jeux Olympiques étaient une compétition faite pour moi » était en réalité l’oeuvre d’une double championne du monde, quadruple championne d’Europe, humiliée à Pékin et pas seulement parce qu’elle tenait mal ses baguettes. Et aujourd’hui elle a ressorti la même recette qu’il y a 4 ans, un vrai truc de champion : la peur. Incapable du moindre mouvement durant ses 5 combats, on se croyait même revenu au temps d’Alain Schmitt. Mais ses adversaires étaient vraiment trop faibles et seule une Mongole qui n’avait rien avalé depuis février 2010 a réussi à changer la couleur des drapeaux. Mais Martine son entraîneuse toujours de bon conseil a menacé d’entrer dans les douches si Gévrise ne ramenait pas le bronze. De quoi donner du talent même à Alain Schmitt. Non pas jusque là quand même.

Pendant ce temps là, le Coréen mangeur d’hommes a fini son repas. Qu’avait dit le Vestiaire hier soir ?

Brèves de Vestiaire

Le Vestiaire et ses journalistes au chômage ne chôme pas durant ces JO et ce n’est même pas que pour se palucher à 00h30 devant le beach-volley féminin. Pourtant ça nous cale sur le décalage horaire de notre prochaine destination de vacances où l’on passera la douane, la France étant représentée par Alain Schmitt en judo.

Vive le Jhudoh !

Il était temps, après le foot,  le judo modernise enfin son code moral. Sur proposition de l’Arabie Saoudite, la politesse, le courage, la sincérité, l’honneur, la modestie, le respect, le contrôle de soi et l’amitié seront bientôt rejoint par le port du foulard pour couvrir la laideur des athlètes. On attend avec impatience l’autorisation du viol. C’est Georges Frêche qui va être content. Faudra-t-il pour autant bientôt tourner les tatamis vers la Mecque ?

Du plomb dans le jonc

Gourcuff exempté, on se demandait pourquoi Têtu avait des envoyés spéciaux accrédités à Londres. Maintenant on sait  il y a du plongeon synchronisé ou la passion de se faire décoller la rétine au chlore et le sphincter par autre chose. Mini slip, tripotage épaule contre épaule dans le pédiluve après l’effort, huilage de torse sous la douche. Laurent Luyat avait l’air d’apprécier. Et Yannick Agnel ?

Cheval d’orgueil

Les chevaux olympiques ne sont probablement pas tous issus des hybridations de Braindead, Laure Manaudou non plus. Mais comment  expliquer  la réduction en bouillie des décors et des cavaliers du cross qui a décalé l’horaire de l’épreuve ?

Elle chie Corée

Après une histoire marquée par l’occupation de son territoire à mainte reprise, la Corée se rebelle enfin en occupant une piste d’escrime aux JO. C’est déjà un début.

Lacourt : Le silence des Agnel

L’un est un champion olympique, l’autre 4e. L’un a 20 ans, l’autre 27. L’un ne sera plus battu, l’autre c’est bien possible. Pourquoi c’est l’autre la star ?


Mais comment le titre a-t-il pu lui échapper ? Dans une piscine pleine d’Américains, le plus dur était fait, c’était lui le beau gosse. Il avait tout : le couloir, le melon et même la Miss France. Mais en natation le temps compte aussi et on ne peut pas dire à Nelson un soir de finale : « Ca coince. J’ai fait une super année mais tout ne s’est pas mis en place. » On ne peut pas dire non plus : « C’est frustrant, ça fait chier mais c’est le sport » alors qu’il n’y a rien de frustrant à nager à son niveau de 2012, un niveau de merde. Ne pas savoir toucher ne lui ressemble vraiment pas. Avoir un tel sourire pour éjaculer si vite, c’est suspect. 52’75 en mars, 54’18 début juillet, aussi. Inverser aurait valu l’argent, mais après tout, tous les Camille ne sont pas des machines, chacun a droit à une saison minable en année olympique : 53’51 en série, 53’03 en demie, 53’08 en finale. Au-delà de la médiocrité des temps, c’est aussi constant qu’un pic de forme.

Camille muffin

Ca permet d’aller voir Nelson deux fois la veille avec des cheveux humides à se faire pamer cinq putes à la sortie d’une boite de nuit réunionnaise et même de lui dire qu’on vise l’or, mais ça ne garantit pas qu’après la finale l’homme aux cheveux sepia ne prendra pas son air affligé en attendant Agnel. Nelson n’a pas manqué de faire son boulot en lui demandant ce qui s’était passé pour décevoir autant la France si fière de son Yannick ce grand homme dans et en dehors des bassins et ce sex-appeal à faire frémir Yoann Gourcuff. Alors Camille a répondu bravo Yannick. Que pouvait-il dire ? Qu’il fallait pas s’enflammer parce qu’en 2011 il faisait 52’44 en mars et 52’76 en finale du Mondial ? Ou qu’en finale du Mondial être ex-aequo avec Stravius c’était déjà un pipi maillot ? C’est quand même pas compliqué d’être une putain de star : il suffit d’être le meilleur un soir tous les quatre ans, même Bernard l’a fait. Tout n’est pas fini : les Europe reviendront vite, les 52’11 aussi. Agnel, il fait quoi, 2,02m ? Bon, il avait 2,05m d’avance. En fait, mieux vaut être intello, prognate et avoir la gueule de Lloris pour batifoler dans l’eau. Mais juste entre hommes.

Pendant ce temps-là, Muffat bourrée ne mettra qu’une seconde sur 200.


JO, tir : Sex pistol

Le Vestiaire ouvre pour la deuxième fois ses colonnes à une femme. Faudra-t-il pour autant la payer ou ouvrir une rubrique dédiée ?  A vous de juger.

Les JO, c’est pas mal, parce que ça permet de parler des sports « qui sont pas vraiment des sports ». Entendez par là, ces disciplines dont tout le monde se fout. Avant, pendant ou après.

Ne manquant pas une seule occasion de pousser un cocorico en attendant Yannick, Camille et Camille,  les journalistes aux mocassins fantaisies de France TV ont révélé la brulante passion qui les consumait secrètement : le tir sportif. Un intérêt si bien dissimulé depuis des lustres que le service public ne diffusait même plus les finales nationales de danse sportive commentées par Nelson Monfort. La Picarde Céline Goberville peut remercier les judokas de la première journée d’avoir été aussi nuls. Elle n’a en revanche pas remercié son papa et on a fini par comprendre pourquoi. Car France télé  nous avait caché un reportage sur cette chère Céline où l’on nous montrait son entrainement drastique et quotidien, coaché par un père aussi chaleureux qu’un instructeur de krav maga à la DST et ancien cadre de la fédé. Il nous assure d’ailleurs que sa petite blondinette aurait choisie d’elle-même de faire du tir à l’âge de neuf ans et non poussé par la pression familiale d’un père qui lui promettait une nuit dans l’abri de jardin familial dans le cas contraire. C’est d’ailleurs bien pour cela qu’aujourd’hui, Célinette est moniteur de poney.

Belle trappe

Mais le tir est pourtant un sport plus populaire qu’on ne le pense surtout  si l’on s’amuse à faire une corrélation entre la nationalité des finalistes et la liste des pays les plus corrompus de la planète. De là à voir, un lien entre présence de la mafia dans le pays d’origine et performance arme à la main, il n’y a qu’un pas de tir. Mais si le foot fait vendre du maillot à l’Ouest, le tir n’a donc pas intérêt à devenir trop populaire.

Pendant ce temps-là, on ne comprend toujours rien aux épreuves de voile mais le dressage c’est vraiment ludique.

Yannick Agnel : Lacourt nu dans le blé

En moins de de 52’’11 sur le dos et sans latex, combien Lacourt pourra-t-il satisfaire de femmes ?

C’est une très belle journée pour le sport français. Ronny Turiaf, Camille Lacourt, Camille Muffat et Yannick Agnel ont nagé comme prévu et tout le monde en a pleuré. C’était une belle soirée à mettre à la retraite Alain Bernard, qui l’était déjà mais puisque Duboscq est venu pour le 4×4 nages, on pouvait inviter n’importe quel Boiteux.

Quelle plus belle sortie qu’un beau deuxième relais bien assuré en séries ? C’est là le parfait épilogue d’une carrière riche en derniers relais. Monfort avait beau arborer une chemise mal repassée, le requin blond s’était quand même arrêté le matin. L’après-midi, Nelson n’a léché le cul qu’à ses chers Amaury, Fabien, Clément et Yannick, sans trouver les mots mais en partageant leur bonheur. Et bien sûr quel esprit d’équipe : ils s’entendent tellement bien quand Agnel ne se fout pas de Bernard, que Bernard ne se fout pas d’Agnel, que Leveaux n’insulte plus tout le monde et que tous les autres ne se reniflent plus le cul aux France pré-olympiques.

Au bras de sa 6e place de copine, Bernard attendait le podium en tribune comme Manaudou, mais il est resté exactement le même : il a la classe, il est humble, il parle bien, il nage vite mais quand c’est une finale de relais il laisse quelqu’un d’autre toucher avant lui. Au bout d’un moment, Lefert devient une évidence et c’est Agnel qui finit. Le choix était dur à faire.

Mademoiselle Agnel

Pekin est donc effacé, Garretier et Eddy ont pu s’en réjouir sur le plateau d’Infosport et faire patienter Metella jusqu’à 0h06 pour en parler. Chacun sa spécialité. Celle de Leveaux est de ne rien comprendre, mais quand Lefert et Gilot se sont mis à hurler, ben il s’est mis à hurler. Ensuite il a parlé à Monfort et il a chanté la Marseillaise, Alain lui a appris les paroles et aussi à enfiler son maillot plutôt que son bonnet.

Le problème n’est pas là. Le problème, c’est que maintenant Agnel, même relax et spirituel, ne va plus tellement pouvoir se faire battre, Muffat non plus, d’ailleurs elle n’est même pas vraiment contente de gagner puisque c’est normal. Lacourt est loin de toutes ces questions, il ne rate jamais sa culbute et quand il est mouillé il touche toujours le premier. « Oui, je vise l’or », a-t-il confirmé à Monfort. Bousquet et Manon doivent s’inquiéter ?

Priscilla Gneto : L’emmerdant c’est Larose

Il était à peine 16h44 au dojo londonien quand les observateurs en tribune ont cru apercevoir  l’accouplement de deux êtres en bordure de tatami.


A y regarder de plus près on pouvait se rendre compte que Priscilla Gneto était allongée et que sur elle se dressait presque une femme mais au style si négligé qu’il était difficile de l’affirmer. Sans doute encore un de ces strikers prêt à tout pour se faire remarquer. Et puis alors qu’aucune main déplacée n’avait glissé sous le kimono de la future championne, le Vestiaire a reconnu une de de ses vieilles connaissances. Nul maçon ou plombier à l’horizon, Martine Dupont venait de faire son retour. Avec l’efficacité qu’on lui connaît, à aucun moment elle n’a su donner la clé à son élève pour passer le quart de finale. Il faut dire qu’en face son adversaire avait le choix entre gagner et vivre le reste de son existence dans une pièce d’environ 50 m² avec une trentaine copains. Réveil à 4 heures du matin pour bosser aux champs avant le repos entre 21 et 23 heures pour l’éducation idéologique : 10 codes éthiques à mémoriser pour être autorisé à dormir sur une planche de bois recouverte d’une couverture. Bref ça vaut pas le code moral du judo malgré un bol de 200 grammes de mauvais gruau de maïs servi à l’issue des 1157m² moissonnés.

Priscilla folle du désert

Priscilla savait que si elle perdait, au pire ce serait une nuit avec Martine mais sans kimono et là sa maîtrise de o goshi et harai goshi lui sera bien plus utile. Pour la troisième place en revanche, le terrain était plus favorable, pour Martine en tout cas. Une grande belge androgyne pas loin d’être très vilaine. Mais un tel commentaire serait sexiste alors tenons-nous en à sa ressemblance avec Keir O’Donnel. Et là comme par hasard Priscilla a oublié qu’elle n’avait que 20 ans, qu’elle avait grandi en Corse, et que Romera lui ferait des avances à la fin du combat après avoir fini ses sous-entendus graveleux sur une petite salope italienne. Tant que c’est pas Martine. David Larose ne risquait pas de lui en faire, il était déjà dans l’Eurostar depuis 2 heures pour échapper au Géorgien qui ne se satisfaisait pas du Te Guruma marteau pilon qui lui avait fait découvrir le goût du tapis.

Pendant ce temps-là, Alain Bernard a pris sa retraite. Souvenons-nous que ses débuts avaient été perturbés par une toxoplasmose fulgurante, c’est-à-dire une maladie de femme enceinte qu’on attrape à force de voir des chattes. Le haut-niveau n’épargne rien et surtout pas les crises d’asthme. Propre.

Les JO de France télé : Le Maréchal Pékin

Quel beau champion ce Vinokourov. Gérard Holtz reprend tout juste l’antenne à Adam, aux savoureuses interviews de Coffin et à la délicieuse voix sucrée de Vasseur qu’il se permet d’ajouter une petite information : « Rappelons que Vinokourov avait été suspendu pour dopage ». Adam ne pouvait pas savoir, mais Gégé a l’expérience des grandes compétitions.


Les JO, c’est donc parti et les prolongations de Montel à minuit et demi avec: « Les JO sont-ils déjà une réussite ? ». Pas mal. On avait aussi « la France est-elle plus forte quand il fait chaud ? » Ou « Montel arrêtera-t-il ses statuts facebook? »  Est-ce à cause de ce Redgrave ou parce que la première soirée londonienne a été chaude, mais Chamoulaud est venu sans chaussette mais avec des mocassins rouges. Il était le premier, il avait la pression. Mais Holtz est en grande condition, après trois semaines de Tour. Il ne sait pas vraiment qui est et comment se prononce Izaora Thibus, mais il n’a peur de personne, et certainement pas d’une mèche jaune grisâtre de Lionel. Ah, ces putains d’allergies au shampoing. Il y a de la testostérone. Chamou se réjouit de la pastille de Louise qui ne casse pas les couilles à tout le monde, mais Holtz est intouchable : il adore. Le coup est rude, le départ de Lionel du plateau est inéluctable et dans le grand fauteuil face caméra Holtz est impitoyable. Il fredonne du Mc Cartney mieux que Chamou, il salue mieux Vasseur le Nordiste, il veut mieux baiser Louise qui ne casse toujours pas le couilles à tout le monde à se faire peloter dans un pub de cyclistes. Là-bas ou au bureau, quelle différence. C’était le meilleur départ possible pour la quinzaine de vacances de France télévisions tout frais payés. « On a quelques soucis avec notre zone mixte. On va voir si on peut enregistrer », avait annoncé Chamou avant de partir pavoiser en suant au club France.

Hip hip hip Touya

En 1996, Zabel et Hardy riaient à Atlanta et ça n’avait pas échappé au service public. Eux ont résisté au poids des ans, contrairement aux archives de Montel. C’est sans doute pour se payer une nouvelle armoire et un cadenas qu’on a retrouvé l’athlète à l’aviron dès le premier matin. Ou alors Montel est comme n’importe quel frère Guénot, il se prépare quatre ans pour en profiter le plus longtemps possible.

La voix de Montel on la retient, mais France Télé amène toujours sa jeune génération, des quadras ambitieux qui ont hâte de retourner dans l’ombre. Voilà comment parler habilement d’une première journée d’escrime. De Rincquesin est entré dans sa compétition avec l’aisance d’une co-doublure d’Elise Lucet qui aurait à n’en pas douter encore plus ri aux conneries de Guerlain, entre aristo. Le jeune Nathanael était avec Lamour toujours là pour jouer à l’ancien champion intouchable qui dit aux fleurettistes françaises humiliées que ce n’est pas fini mais qui ne le pense pas, et Brice Guyart, qui aurait apprécié qu’on n’insiste pas trop sur le fait que c’est sa sœur Astrid qui tirait. Par pudeur sans doute, on n’a diffusé que les matchs d’Astrid Guyart. France TV a toujours trouvé les Jeux en famille plus sympa. Et puis De Rincquesin a besoin de lécher. « J’ai deux champions olympiques avec moi j’ai beaucoup de chance. » « Vous lui avez donné des conseils, Brice ? » « Astrid est ingénieur. Elle a la tête et aujourd’hui elle a les jambes. » Elle les a toujours à 13-10 en 8e, « allez, ça va payer ». Mais 13-10 c’était pour la Tunisienne. « 14 à 10, attention ». Et donc 15-10. « Je ne sais pas si Kader a Astrid dans sa ligne de mire. » C’est quoi la vanne, terroriste ou baiseur compulsif ?

Pendant ce temps-là, on a un peu entendu Boyon et un peu plus Romera, chargé de surveiller les conseils de Jossinet.

JO Londres 2012 : Londres de Milous

France-Japon : 0-0


A quoi pensait Hiraoki Hiraoka sur le troisième podium perdant de sa carrière en autant de finales ? A son nom et son prénom qui seraient les mêmes à une lettre près ? Aux champs de coton ouzbeks qui accueilleront bientôt Sobirov à temps plein ? Au Russe d’à côté dont il n’a pas eu le temps de renifler les dessous de bras ? Sans doute un peu à tout ça mais surement pas au petit Sofiane qu’il avait humilié un peu plus tôt dans la journée. C’est dommage, car Sofiane méritait le détour. A partir de 17h30 en tout cas quand Arnaud Romera s’est approché de ce petit garçon timide mais arrogant persuadé qu’il venait de passer à côté du titre olympique. Après tout il n’a perdu que deux fois sur ses trois derniers combats. Notre ex futur champion olympique avait pourtant bien démarré sa compet: mené durant tout son premier combat face à un vigneron géorgien plus à l’aise avec ses reins que Sofiane avec le Coran en braille. Et puis à 15 secondes de la fin il a eu la bonne idée de se rappeler qu’il n’y a pas de Dojo en Géorgie. Coup de chance, il n’y en a pas non plus dans les Iles Salomon. Romera l’a suffisamment répété hilare devant les mouvements approximatifs de Tony Lomo au tour suivant.

Lomo sexuel

Jossinet aussi rigolait, peut-être le souvenir de Brognard s’en foutant plein le pif sur une île déserte mais avec plein de caméras. Quelques minutes plus tard on s’apercevait que le judo de Milous ressemblait terriblement à celui de Lomo face à un Japonais originaire d’Hiroshima, comme c’est original. Et là ça faisait moins rire Romera. La suite suffira à la médaille d’or de Sofiane : Milous qui mène et qui se fait reprendre, Milous qui perd au golden score mais qui est repêché grâce à son coude. Milous qui n’attaque plus et 3 drapeaux blancs. Manque de chance, le kimono de Sofiane était bleu. En tout cas avant qu’il urine dessus durant sa finale olympique face au meilleur judoka de la catégorie : Sobirov. Ce qu’il était avant de se faire contrer par le Russe en demi-finale. C’est souvent celui qui a le moins envie des mines de sel qui s’impose. En France la seule torture c’est le visage d’Arnaud Romera, Sofiane saura s’y faire : « Pour la troisième place j’étais démotivé. Le titre olympique c’était un rêve de gosse. » Qui n’a jamais rêvé d’être Président de la République  ou astronaute ? Même Marie-Christelle Maury a sans doute rêvé de ne pas être reléguée à la gymnastique ou pourquoi pas d’être jolie comme Pérec.

Pendant ce temps-là Payet pleurait, sans doute d’émotion car elle a fait aussi bien que Jossinet à Pékin. On se demande bien pourquoi Jossinet n’a pas combattu, on aurait au moins su pourquoi elle ne disait rien d’intéressant.

Ibrahimovic (4/5) : L’oléoduc de Paris

En 2008, Ibra est désigné joueur de l’année en Italie.

Ce n’est sans doute pas pour rien, mais sans doute pas grâce à la victoire 2-0 de Liverpool au match aller des huitièmes de finale de Ligue des Champions, cette compétition qui refuse si souvent les buts des grands joueurs dans les matchs importants. En rentrant sur la pelouse de Meazza quelques jours plus tard, Zlatan a le sentiment que quelque chose de grand va se produire. Avec ses quelque 2m, c’est bien lui qui va se produire.

Avec 5 buts sur les 6 derniers matchs, il ne peut être que l’homme providentiel de l’Inter. Toute sa carrière va alors défiler devant nos yeux : râleur, tricheur, spectaculaire et bien sûr nul à chier, tout y passe. C’est le direct de 20minutes.fr et ses légèretés orthographiques qui nous le racontent : 4e, Main de Zlatan dans la surface des Reds, le Suédois est très attendu en C1 où il déçoit parfois. 16e, Zlatan nous sort son aile de pigeon, il est en canne ce soir le garçon. 43e, Zlatan tente la talonnade à 3 mètres des buts. Il n’était pas loin de la Madjer. 56e, Zlatan gasille. 57e INCROYABLE, Zlatan rate le cadre de rien. Il oublie Cruz seul à côté. Rien ne veut sourir pour les Italiens. 72e, Plus personne y croit à l’Inter, Zlatan râle comme un cochon dans son coin. Stankovic prend son carton. C’est long. 80e, Zlatan rate sa dernière occasion Suazo le remplace. Ca peut toujours désaltérer. Si le score vous intéresse c’est 1-0 mais on a déjà hâte d’être en 2009.

Ibra raccourci

Car 2009 est l’année où il devient pour la première fois meilleur buteur du championnat d’Italie. Une première n’arrivant jamais seule, la Ligue des Champions n’a qu’à bien se tenir. Elle va bien se tenir puisqu’elle offre Manchester à Ibra, pour son huitième de finale annuel. On ne change pas les habitudes, Ibrahimovic marque le 0-0 aller de son empreinte, Manchester marque deux fois au retour, Ibra presque 6 fois selon l’UEFA : 75, Ibrahimović (Internazionale) manque le cadre. 74, Ibrahimović (Internazionale) manque le cadre. 66, Ibrahimović (Internazionale) manque le cadre. 50, Ibrahimović (Internazionale) manque le cadre. 40, Ibrahimović (Internazionale) manque le cadre. 29, le tir de Ibrahimović (Internazionale) s’écrase sur la barre transversale!

Mais n’allez pas vous moquer, le capocannoniere scorera quand même une fois sur les 8 matchs de sa saison européenne. Suffisant pour que le Barça débourse 46 millions et son meilleur buteur Eto’o pour s’offrir le grand dadet. Pour fêter ça, l’Inter remporte dans la foulée sa première Ligue des Champions depuis 45 ans. Pendant ce temps-là, le Camp Nou apprend à découvrir le magicien. Juste avant son arrivée, en 2009 le club a connu la plus belle saison de son histoire, en 2011, après son départ il y en aura une autre, en 2010 il faut d’abord éliminer Stuttgart en huitièmes : Ibra ne déçoit pas et met fin à la malédiction en tenant les Allemands en échec d’un but. Ibra fêtera son premier but dans un grand match, au retour, en rentrant à la 68ème minute pour mettre les siens à l’abri. Barcelone mène alors 3-0, Bojan mettra le quatrième.

En quarts, c’est la révélation. On n’arrête plus le magicien qui s’offre Arsenal d’un doublé. Pour un peu il était même décisif car les Anglais s’offrent aussi un doublé. Au retour, Zlatan est blessé, Barcelone s’inquiète et devra faire sans sa star. Messi fait quatre fois ce qu’il peut pour rassurer son club. S’il avait joué Ibra aurait-il mis le cinquième ? L’Histoire ne le dit pas, ce qu’elle dit en revanche c’est qu’en demi Ibrahimovic retrouve l’Inter. Le président Moratti est rassuré quand il apprend qu’Ibra portera bien les couleurs de Barcelone.

PSG, Ibrahimovic (1/5) : Saint-Germain en laid

Retrouvez l’intégralité du feuilleton ici


Il s’appelle Maxwell, il joue latéral gauche à la place de Tiéné, il a fréquenté Ibra dans d’autres clubs dans les années 2000 et lui aussi a connu ça : on arrive à Paris d’un grand club européen, donc on est une star. Maxwell est aussi l’ami d’Ibra, alors « Messi et Ronaldo se battent aujourd’hui pour être le meilleur en Europe, mais j’ai envie de dire attention, Ibra peut être celui-là ». La lecture de son palmarès s’impose donc, et elle est tout simplement à couper le souffle : double champion des Pays-Bas 2002-2004, vice-champion 2003 seulement devancé par le PSV, quadruple champion d’Italie 2007-2008-2009-2011 et champion d’Espagne 2010, il a aussi remporté toutes les Supercoupes avant d’être invité à jouer un peu le Mondial des clubs avec les champions d’Europe barcelonais. C’est un titre, ça compte autant que deux trophées Joan Gamper.

Malmö-né

Messi et Ronaldo ont peut-être quatre Ballons d’or et quatre Ligues des Champions de plus que lui, seront-ils encore capables de de battre la France à eux seuls dans un match de phase de poule de l’Euro qui ne compte pas après dix ans de carrière ? Ibra, c’est l’orgueil du joueur qui dure, qui choisit toujours son moment pour marquer un match de son empreinte. Certains champions choisissent celui où on les attend, mais Ibra a toujours préféré être un anti-conformiste. Tout au long de sa longue carrière, à force de ténacité et de talent, il s’est rendu indispensable partout. Avec une méthode bien à lui : plus il finit par s’imposer, moins le club s’impose. Plus il brille, plus l’équipe n’a plus que le championnat à jouer en avril-mai. A l’exception de cette année 2007 où Milan fait coup double : le championnat et la ligue des champions. Au Milan AC l’Europe, à l’Inter le Calcio. Zlatan joue à l’Inter.

Pour le servir, Ibrahimovic dispose de la technique hors pair que tout le monde connaît. Il sait tout faire : marquer quand ça ne compte pas, faire marquer quand ça sert à rien, être Suédois avec un nom serbe imprononçable, inventer des gestes qui font croire qu’il est bon et gagner, mais à la différence des autres champions, il s’est contenté de gagner du pognon. Il a une autre qualité bien à lui : foutre en l’air l’équilibre d’une équipe quand elle ne veut pas de lui. Cette chance n’a pas été donnée à beaucoup de monde au Barça lors de la précédente décennie mais Ibra est un homme de challenge. Il est parti la tête haute, en toisant les finances du club. C’est décidé, il ne fermera pas sa grande gueule tant qu’il n’aura pas été bon dans un match important.

A bientôt 31 ans, le talent suédois débarque bien à Paris pour redevenir le meilleur joueur du monde du futur qu’il n’a jamais cessé d’être. La taille mais la technique, le gabarit mais la vitesse d’exécution : la défense de Lyon se souvient encore des fabuleux buts inscrits par le phénomène alors inconnu. Il n’avait que 22 ans et le Milan AC était champion d’Europe. Il jouait à l’Ajax.

Pendant ce temps-là, de Zebina à Dacourt en passant par Escudé, tous les grands sont unanimes. Hoarau aussi est grand.

L’Edito : L’INSEPticémie

C’est l’une des infos du jour : Salomon Kalou ne voulait pas rejoindre que le club que Debuchy oserait quitter.


Gaël Monfils a pris une gifle. On n’en a rien à foutre, ça ne veut rien dire mais on nous le raconte quand même. C’est même lui qui le dit, dans un exercice d’interview pas convenu du tout, superbement orchestré par le quotidien vedette du sport français. L’organe officiel de communication de nos champions. Grâce à lui, votre agent peut même annoncer que vous souhaitez quitter Lille et plein d’autres trucs sans intérêt, à part le sien. C’est l’école moderne, plus besoin de gagner ou même d’être bon voire de participer, on existe parce qu’on existe et que l’Equipe ou Closer parle de vous.

Un jour, tous les Franchies seront aussi à l’aise que Will Smith suçant 7 fois Denisot pour la beauté du spectacle et le service après vente de Men in black 14. Pourtant détrompez-vous, il y a encore beaucoup à apprendre des Américains. Dès qu’ils quittent leur gang, ou même avant qu’ils s’enfilent leur premier nugget au beurre de cacahuète, ils sont persuadés d’être les meilleurs et ne flanchent jamais, même au pieu. Ils se shootent et ne se font que rarement prendre, car l’Américain a assez d’argent pour corrompre la Terre entière.

Gomis sert de visionnaire

Alors que le petit Français est lui élevé dans la peur de l’échec, du dopage, de la fidélité, de l’engagement et parfois même d’un pavillon du lotissement de la deuxième couronne d’une ville de province. Il ne lui reste alors qu’une dizaine de demi-putes pour le persuader d’être un Américain. Ça finit au mieux à la PJ de Lyon avec un pote de Saint-Etienne, au pire avec 3 décalitres de nanogrammes de coke dans sa pisse, mais ça fait rarement de vous le sportif tricolore le mieux payé. En plus, il a souvent mal aux adducteurs car pour compenser ce qu’il n’absorbe pas, il s’entraîne un peu trop sinon il serait Federer qui n’a pas déclaré forfait à un tournoi important depuis les petits As qu’il n’a jamais gagné.

Ou alors il montre ses parties à des flics. Mais rassurez-vous, la France est en train de changer, certes petit à petit. Désormais on fait venir de vraies vedettes italiennes pour encadrer des mecs qui le sont pas du tout et on pille Pescara, le Milan AC et Naples avec le pognon de l’Opep. Et on parle de ça en attendant les JO tout en se passionnant pour 8 clous jetés sur la route. Bisounours pourra pas en parler on n’a pas regardé l’étape, c’était du plat, on va pas nous la faire quand même.

Pendant ce temps-là Bourgoin ne se remet toujours pas de la suceptibilité de Marc Cecillon.

Questions interdites : A moins de 50 points de Parker par match, la France aura-t-elle une médaille ?

Ali Traoré est bien du voyage.


C’était la semaine dernière, la France disputait son traditionnel match de préparation contre la Belgique, qui attend ça toute l’année, ainsi que de savoir combien de points marquera Charleroi en Euroligue et la ville choisie par le prochain forcené pour dégommer des bouffeurs de frites. Dans un match au couteau, la France ne s’est inclinée dans le final qu’à cause de la patte de Yannick Driesen, qui du haut de ses 2,16m ne finira pas deux fois de suite avant-dernier de la ligue espagnole.

Les Bulls puantes

En 2011, ce n’est sans doute pas parce qu’elle avait battu la Belgique 74-44 que la France avait été en finale de l’Euro contre l’Espagne quelques semaines plus tard. Il y a donc toutes les raisons d’espérer que la défaite 63-57 de 2012 soit le meilleur présage qui soit. L’importance du secteur intérieur n’étant plus à démontrer, le pedigree des Français parle pour eux : Diaw s’est vu offrir un stade de six mois avec Duncan aux Spurs, Pietrus n’est plus à présenter même s’il n’est que le frère qui joue à Valence, Turiaf a eu droit à son Intérieur sport et Traoré est toujours là quand on n’a pas besoin de lui, et ce depuis l’Euro 2009. On n’est jamais MVP de Pro A par hasard. Et comme Noah a foutu les Bulls à tout le monde, c’est Séraphin qui a pris la place. Est-ce par qu’il fait 5 cm de moins que ses blocks sont considérés par les arbitres comme des fautes offensives ?

On résume : Batum, Diaw et donc Parker.

Tour de France : Croix de fer, Croix de bois

Très prolifique même s’il ne sait pas ce que ça veut dire, notre consultant Thierry Bisounours est déjà de retour sur le Vestiaire pour fêter le glucose et de l’ozone.


Bonjour Thierry, on ne vas pas tourner autour du pot belge, pourquoi appeler Wiggins, WigginGs ?

Faut demander à Nicolas Geay, hier il m’a bien aidé quand il a fallu expliquer la force des Sky. Dire qu’ils ont juste travaillé, j’y aurais même pas pensé.

C’est vrai que votre terme Formule 1 du vélo était un peu limite…

Oui, il valait mieux donner des chiffres : 830 000 m de dénivelé avalés en 2 semaines, ensuite sur le Tour pas besoin de se charger pour rouler à 50 sur 3000 km même à 20%. Surtout que ça fait 15 ans qu’on sait que le dopage sert surtout à supporter des entraînements inhumains.

Grimper 80 fois le Mont Blanc en 15 jours c’est pas inhumain ???

Et puis merde, j’en sais rien, j’ai pas fait médecine, ni journalisme putain! Sinon j’aurais été capable d’expliquer pourquoi les Sky n’ont jamais besoin de suer ou de respirer dans les cols. Ils ont bien raison, ma transpi à part faire dégueuler ma femme quand on dort ça sert à rien. Et de toutes façon, il paraît qu’ils vont accepter d’enlever une pédale à leur vélo par souci d’équité.

Ca fait plaisir de voir que vous prenez un peu de recul sur toutes ces performances. On a parfois l’impression que vous ne comprenez pas quand Jalabert vous demande si un pistard anglais qui monte aussi vite qu’un pirate cocaïnomane c’est tout à fait normal

Froome il me rappelle Ullrich qui était plus fort que Riis mais qui avait pas le droit de rouler au-delà des 70 dans Hautacam. Imaginez s’il y a une plaque de verglas.

Parler d’équipier modèle pour Knees qui prend 122 bidon sur son dos, redescend et remonte 4 fois le Glandon, c’est pas un peu scandaleux ?

Vous avez vu, pas mal hein. Même Jaja était fou, ce gros panda qui pue du cul.

Connaissez-vous par coeur le prénom des soeurs de Pierre Rolland ?

Stéphanie, Françoise et Anne-Sophie. Une pensée pour elles

Aussi impressionnant que passionnant. Pas de pensée pour les cendres de la mère de Maxime cette fois ?

Putain, j’ai quand même dit il est 14h30 alors qu’il était 15h30 sur la route du Tour. Parfois je me dis qu’il faudrait m’abattre, et Polo aussi au passage.

Abattre Polo ?

Ecoutez, j’ai un conseil, quand on a un coup de mou rien de tel qu’un peu d’ozone et de glucose dans son sang prélevé avant de se le réinjecter. C’est quand même mieux qu’une cure de juvamine. Une fois, on m’a refilé le sang de Jean-Paul Ollivier et je peux vous dire qu’après  j’en vu du clito. On dirait pas quand on voit le vieux.

Vous ne pouvez pas vous empêcher de tomber dans l’invective et la vulgarité. On arrête l’interview.

C’est dommage, je voyais venir le moment où vous alliez me demander pourquoi en plus de se taper les commentaires de Polo sur le Tour 1903, on devait se farcir une musique douce. Vous savez où j’avais envie de les lui enfoncer les deux aiguilles d’Arves hier ?

Non.

Tour de France : C’est sain Thomas

Le Vestiaire a vécu hier une journée un peu particulière et pas qu’à cause de la diarhée de ce Gallopin de Tony. C’était aussi le premier passage du Tour sur les terres d’adoption de son illustre père fondateur Closefield. L’homme qui a osé abandonner le journalisme et la banque pour devenir journaliste. Mais au moins aujourd’hui les « sur valserine » et « le pays de Geix » n’ont plus aucun secret. Hommage par notre consultant Thierry Bisounours passionné d’andouilles et autres viandes basses catégories.

Bonjour Thierry, on a vu que vous donniez facilement du Jurgen, du Cadel ou du Thomas. Ce sont vos potes ?

Ecoutez, j’ignore si vous avez déjà lu la Tribune républicaine (le Closer local NDLR), mais une fois j’ai vu le portrait de l’adjudant chef Rey, qui succédait au Major Bailly, c’était presque du Flaubert. Moi aussi je veux mon Pulitzer.

C’est pour ça que vous accolez toujours « sur la route du Tour » à vos fins de phrase. Vous êtes juste emphatique donc.

Je ne vous permets pas. Cet artifice de langage est plutôt un moyen de rappeler que nous ne sommes pas sur la route Jacques-Coeur dans le Berry.

Vous êtes sacrément cultivé. Qui était Jacques-Coeur ?

C’est beaucoup demandé, je ne lis pas non plus la Tribune républicaine tous les jours, même si l’autre fois il y avait une histoire un peu porno. Je me demande si c’est pas un peu osé, je vais saisir le CSA. Déjà qu’ils aiment pas quand TF1 sort de son rôle de boite à caca pour faire de la vraie info.

Vous faites de la politique maintenant dans vos interviews ?

Pas vraiment, ce serait sortir de mon rôle, jamais je ne m’avancerais à demander s’il faut encore croire aux conneries genre cyclisme à 2 vitesses, les Français et les autres, et Salanson qui attrape un rhume de cheville mortel chez Bernaudeau, qui était pas vraiment dans la voiture qui a fait gagner Voeckler.

Pardon ?

Ben regardez, je suis sûr qu’il y a des mauvaises langues qui ne vont pas croire la thèse officielle et qui vont relever que Di Gregorio a fini 39ème du Tour l’année dernière.

Et donc ?

Donc dopage ou pas dopage les Français sont des tanches, il a raison Hinault.

Etrange raisonnement. Si un Français peut se charger tranquillou, c’est que le suivi longitudinal ça sert vraiment à rien ou a rien du tout ?

Mauvaise vanne. Là j’ai une pensée pour Maxime et une pensée pour son papa.

Mais on s’en fout pas de ça ? C’est pas leur vie privée par hasard même s’il l’étale dans les medias ?

Affaire Lance Armstrong à suivre, tout simplement

Hein ?

Pardon, j’avais lu la ligne suivante de mon intervention.

Vous écrivez tout ce que vous dites à l’antenne ?

Bien-sûr, sinon comment j’aurais pu dire qu’avant sky, Wiggins était chez Saxo Bank ou HTC, alors qu’il était chez Garmin.

Dernière question, quand vous vilipendez violemment les spectateurs qui courent à côté des cyclistes, en disant que c’est ridicule alors que c’est juste dangereux, pourquoi a-t-on  l’impression que le crétin c’est vous ?

J’ai toujours entendu Patrick Chêne le faire. Je fais pareil c’est tout. Et je le redis, j’ai pas peur : Tiens si vous en voyez un faire pareil, choppez le, cassez lui la gueule. Finir sa vie en fauteuil ça devrait lui passer pendant quelques années l’envie de recommencer. Oh putain, toi !!!! (apercevant un gamin de 8 ans près de David Moncoutié devant le bus  Cofidis, il se rue sur lui et lui explose les côtes avec ses santiags avant de le finir avec le casque de Moncoutié).

Ca va pas Thierry ? Il courait pas lui !

Mais il allait demander un autographe à David.

Et alors ?

Ben ça vous paraît pas suspect ? Qui a envie d’un autographe de Moncoutié ? Ca devait être un coup de Baffie pour ses caméras cachées, hier il a blagué avec Raymond Barre. C’était rigolo hihihi. C’est comme ma blague sur Richie Porte, j’ai dit qu’il était revenu par la fenêtre et ça a pas fait rire Jaja.

Non, il était même consterné.

Et Thomas Voeckler qui humilie tout le monde avec une jambe dans le plâtre c’est pas consternant ?

Il est peut-être juste le meilleur ?

Peut-être ( à ce moment là Christian Quidet entre dans la pièce et lui file une taloche).

Gasquet : Richard dérangé

« Je ne l’attendais pas non plus à un niveau pareil. »


C’était il y a quelques petites années, inspiré comme rarement, L’Equipe s’était lancé une fois n’est pas coutume dans un pronostic loin d’être hasardeux : ça s’appelait « Gasquet, on parie ? » et ça expliquait grosso merdo pourquoi Richie serait le prochain Français à décrocher un titre qui compte. Une fois de plus le journal de référence a frappé fort car ils n’ont pas perdu leur pari. Gasquet joue encore.  Depuis, le petit protégé de Tennis magazine est même parvenu en huitièmes de finales de pas mal de tournois, Tsonga en demi de pas mal d’autres. Un simple accident sans doute mais curieusement le concurrent le moins sérieux du quotidien, le fameux « Vestiaire », écrivait déjà en 2007 avec la nuance qui le caractérise, « Gasquet est-il nul ? » Pour atteindre un tel niveau de prophétie alors que le blondinet porte encore une casquette à l’envers et à battu Federer à Monte-Carlo deux ans auparavant, il faut au moins être capable de deviner en 2009 que Murray est une merde, en 2009 que Nadal n’aura jamais le genou suffisant, ou en 2010 que Federer ne revivrait au mieux qu’à Londres par un Eté 2012. Bref, être l’un de nos spécialistes. Depuis 5 ans, en tennis plus encore qu’ailleurs, ils nous expliquent que ce qui fait un champion n’est pas que le coup de téléphone à son fournisseur ou la séance photo avec Karine Ferri. Il y a aussi une histoire osseuse et musculaire voire deux ou trois séances chez Marcel Rufo. Celles que n’a pas suivies Richie, sinon il aurait saisi que son intérêt serait d’abord d’apprendre à lire avant de fréquenter le patron de Laurent Cabrol et une ancienne candidate de la Star Ac. Il aurait appris que le tennis n’était pas vraiment pour lui une passion spontanée et qu’il aurait de nombreux remerciements à filer à Papa de lui avoir mis une raquette dans les mains avant de lui faire manger son placenta pour ce revers dans le couloir de la maternité. Ca aurait évité à Richard, 14 ans, de passer plus de temps en short, qu’à rouler des galoches. Il fallait bien rattraper tout ça. Juste avant le chef d’oeuvre de Wimbledon 2012, sur sa surface préférée.

Au Mayer des trois manches

Car Richie devrait arrêter et préparer la suite, mais, là encore merci papa, il n’a pas été doté de la maturité ou du quotient intellectuel, nécessaire pour prendre les bonnes décisions et préfère continuer à répéter les conneries que Lagardère lui a apprises. Démonstration :

Richard Gasquet aime la gagne. En tout cas c’est ce qu’il a dit avant Roland-Garros. Le mythe de son dégoût a donc été balayé d’un revers d’un main, comme lui-même a été balayé douze fois sur treize en huitièmes de Grand Chelem. La coïncidence est amusante, peut-être plus quand il s’agit d’un Allemand en face, qui n’est ni Becker, ni Stich, ni Muster. La difficulté de la tâche consistait à taper dans la balle, au sens premier du terme, c’est-à-dire au minimum avec la musculature d’un adulescent. « Quand je vois comment j’ai été dominé dans la diagonale de revers », s’est félicité Richard, qui est l’un des vingt joueurs qui possède le plus beau revers du circuit, selon tous les observateurs, qu’ils soient commentateurs sur Canal, consultants sur Canal, ex-capitaine de Coupe Davis, ou tout à la fois.

Mais Ritchie aime le tennis, sinon il n’aurait pas bouffé autant de balle depuis sa plus tendre jeunesse, qu’un coup droit long de ligne ait manqué de respect à l’éducation parentale ou non. Alors Ritchie se bat. « Plein le cul, j’ai envie de me barrer du court », quel numéro un mondial ne l’a pas dit pour renverser une situation compromise.La mentalité du champion qui cherche une tactique qui marche. A ce petit jeu, Gasquet est un cerveau qui ne lâche pas sa proie. Comme en plus il a tous les coups du tennis dans sa palette technique, le top 20 de 26 ans sera bientôt top 30.

Pendant ce temps-là Arnaud Clément a fait finale en Australie, c’était en 2001 je crois.

L’Edito : Brader Wiggins

Initialement, notre consultant Thierry Bisounours aurait dû venir débriefer la prise de pouvoir de Tony Gallopin sur le Tour mais il ne s’est pas remis du triomphe de Marc Madiot. Alors laissons Jean-René Godart appeler Arthur Vichot, Frédéric et parler d’une « explosion de copains » pour évoquer Vichot et Pinot se tapant dans la main. Laissons Godart lécher les couilles d’Adam qui voit en Pinot la nouvelle star du vélo, même une minute après son arrivée de la 8ème étape : « Vous pensez déjà faire quelque chose au prochain Tour ? ». Laissons Godart compter les mérites de la Haute-Saône qui a reçu l’étape d’avant-hier comme les 100 autres départements qui ont accueilli des étapes depuis 1 siècle et qui a connu la victoire de Pinot hier, ça c’est moins courant en effet, surtout qu’il a des problèmes d’articulations. Ca peut l’emmener loin, déjà qu’Adam l’appelle gamin. Mais c’est surement pas pour faire comme Couderc, Roland ou Gilardi. Enfin laissons la parole à Madiot: « On nous a pris pendant longtemps pour des cons. La roue tourne. » Qui lui demande si lui nous prend pas pour des cons depuis 30 ans ? Pas Godart rassurez-vous.

Pendant ce temps-là Kalou a réussi à eclipser la présence de Chavanel dans les 10 premiers. A moins que le Tour soit devenu particulièrement chiant depuis que le dopage a été vaincu.

Tour de France : En selle et Greipel

Quand il a fini de dire des conneries à la télé, notre consultant préféré vient les raconter sur le Vestiaire. Cinq ans déjà et Stéphane Goubert s’est acheté un barbecue électrique.


Bonjour Thierry, ça fait du bien le retour de l’été sur les routes du Tour, n’est-ce pas ?

Retour du Tour, vous vous prenez pour Rimbaud et Mire laine ?

C’est moyen ça, dites-nous plutôt pourquoi vous avez évoqué les 18 mois de suspension de Rasmussen pour VOLIATION du règlement antidopage ?

Si vous avez que ça, je peux retourner martyriser Nico.

Nico ? Vous parlez de Nicolas Geay qui semble tétanisé à chaque intervention, comme si chaque fois était la première ?

Et encore j’étais pas dans son pieu quand c’est arrivé. Sinon je peux vous dire que l’hymen de sa femme aurait senti le cirage si vous voyez ce que je veux dire.

Non, on voit pas et vous pouvez même éviter les vulgarités, j’ai ma femme qui lit ça et déjà qu’elle comprend pas toujours ce qui est drôle.

Sale p… ! Je vais te déchirer! (il se met alors à courser une vache qui a eu le malheur de le fixer un peu trop longtemps). Toutes les mêmes.

Pourquoi le Tour semble cette année parfaitement chiant ?

Peut-être à cause du vieux qui nous raconte pour la centième fois que le Pont de Tancarville est long. Ou que le Pays de Caux héberge une centrale EDF là où travaillait mon frère.

A qui Jalabert rend-il hommage quand il fustige ces étapes de plat qui servent à rien ?

Aux subventions du conseil municipal. C’est toujours ça qui n’ira pas à la petite enfance et à Daniel Mangeas. Mangeas, physiquement c’est Bachelet ou Sannier ? Je les confonds toujours, comme Ullrich et Armstrong.

Pourquoi vous faites comme si Jalabert était pas là quand il donne son avis ?

Parce qu’il me casse les couilles. Sinon tout se passe bien entre nous, même si j’en ai rien à foutre qu’il parle du président de son club quand il était petit.

Peut-on vraiment se foutre de la gueule d’un coureur japonais parce qu’il a eu du mal à s’habituer aux commandes de frein inversées ?

Attendez, j’ai pas arrêté de dire qu’il est une star au Japon malgré sa face de citron.

Pourquoi avoir salué les échappés avant de vous demander si l’invraisemblable allait se produire comme si vous n’y connaissiez rien du tout ?

Question suivante.

Qu’est devenu le théorème de Chapatte ?

La question c’est plutôt qu’est devenu Robert Chapatte ?

Peut-on continuer de répéter bêtement que Moncoutié est spécialiste de la montagne alors qu’il a attendu 33 ans pour gagner 4 fois le meilleur grimpeur du Tour d’Espagne ?

Virenque a bien fait la même chose sur le Tour de France. Et je croyais qu’il y avait des montagnes en Espagne.

Est-ce le stress qui fait demander par Nicolas Geay : « Vous pensez que c’est le jour de Greipel ? »

Pourquoi vous me demandez pas si Salanson était chez Bernaudeau quand il est mort ?

Un mot sur Andy Schleck ?

Il est fabuleux : il a paumé tous les Tour qu’il a couru, il a gagné un Tour qu’il n’a pas gagné, et quand il peut gagner il est blessé.

JO: Londres d’eux-mêmes

Comme à l’occasion de chaque grande compétition, le Vestiaire dresse les tendances de l’équipe de France d’Athlétisme. Cette semaine on a même eu droit à un voyage à Helsinki, les valises sont pleines mais Darien gagné.


Les gros cas d’or

Darien : Depuis le temps qu’on se fout de sa gueule, il faut savoir reconnaître une progression, voire une erreur. Garfield est donc devenu le second de Doucouré et n’aura plus jamais à supporter le poids de Dan Philibert sur ses épaules, comme Christine Arron en somme. Pour le reste, il a battu son record personnel en demi-finale dans un temps qui a offert le titre à un Russe en finale. Avec un peu de chance les Russes, les Américains, les Jamaïcains et les Cubains ne feront pas le déplacement dans un mois.

Lavillénie : S’il se dopait, la comparaison avec Bubka ne serait pas usurpée. S’il avait déjà gagné quelque chose dans un vrai grand championnat aussi. Gagner ça veut dire battre tous les autres. Se doper ça veut dire passer 6m14.

Mekhissi : Après les 4 esquives à Baala à Monaco, il a changé de méthode et de catégorie en écartant parfaitement l’attaque de la serviette géante avant de verbaliser une mascotte qui ne parlait pas correctement le finois.

Tamgho : Teddy aurait sans doute lui aussi aimer affronter une Finlandaise de 14 ans car en France à 19 ans on raconte tout à la presse quand on se fait démolir la gueule.

Arron : C’était pour rire mais elle va quand même aussi vite que Soumaré.

Lemaître : Sur 100m, il peut oublier la finale même si Powell est qualifié. C’est dommage car Sangouma et Pognon ne sont plus là. Sur 200, il lui reste un mois pour gagner autant de centièmes que Doucouré.

Doucouré : Quand un athlète dit qu’il est en forme avant les demi-finales, c’est que Longuèvre a fait son oeuvre. Il entraîne aussi Lesueur.

Soumaré : Les appareils dentaires jamaïcains sont parfaitement ajustés.

Pendant ce temps-là Carvalho et Mayer Bosse

L’Edito : Men in Blake

Avant de partir en vacances pendant les JO, le Vestiaire est retourné travailler tout le week-end. Et tant pis pour la santé mentale de ses proches.

Ce week-end avaient lieu les Europe et les sélections jamaicaines. On ne sait pas où sont allées les agences antidopage, mais on sait où ont été les caméras de France Télé. On est supporter de Lavillénie ou on ne l’est pas, avec un peu de chances Monfort ne se servira pas des archives photos de son alter ego pour aller aux toilettes, ce serait un coup de poignard intellectuel, l’œuvre d’un homme qui n’a jamais tourné un reportage de sa vie et qui jouit d’une grande notoriété auprès du public, un homme poli et avenant pour qui l’autre n’existe pas.

Roja ô désespoir

L’autre existe en revanche pour Bolt, il s’appelle Blake et fréquente sans doute les mêmes revendeurs de nuggets de Kingston. Il faut se méfier d’un Yoann, fut-il breton et lyonnais en même temps. C’est l’heure de la reprise pour les clubs de Ligue 1, on frémit déjà de savoir qui sera chargé d’humilier le Qatar la saison prochaine.

Humilier le Qatar, voilà qui rappelle à tout le monde que Federer a un appartement à Dubai. Il aurait pu le louer à Nadal s’il avait su. Benneteau a pourtant cru pendant deux sets que cette vanne ne serait pas possible. Qui pourra désormais empêcher Murray de faire pipi sur le court dimanche prochain contre Djokovic ? Et pourquoi pas un top 30 ? Et pourquoi pas un vieillard champion d’Europe de foot ?

Pendant ce temps-là, Bernaudeau est « déstabilisé, c’est trop gros ». Voeckler ou l’enquête préliminaire ?