En moins de de 52’’11 sur le dos et sans latex, combien Lacourt pourra-t-il satisfaire de femmes ?
C’est une très belle journée pour le sport français. Ronny Turiaf, Camille Lacourt, Camille Muffat et Yannick Agnel ont nagé comme prévu et tout le monde en a pleuré. C’était une belle soirée à mettre à la retraite Alain Bernard, qui l’était déjà mais puisque Duboscq est venu pour le 4×4 nages, on pouvait inviter n’importe quel Boiteux.
Quelle plus belle sortie qu’un beau deuxième relais bien assuré en séries ? C’est là le parfait épilogue d’une carrière riche en derniers relais. Monfort avait beau arborer une chemise mal repassée, le requin blond s’était quand même arrêté le matin. L’après-midi, Nelson n’a léché le cul qu’à ses chers Amaury, Fabien, Clément et Yannick, sans trouver les mots mais en partageant leur bonheur. Et bien sûr quel esprit d’équipe : ils s’entendent tellement bien quand Agnel ne se fout pas de Bernard, que Bernard ne se fout pas d’Agnel, que Leveaux n’insulte plus tout le monde et que tous les autres ne se reniflent plus le cul aux France pré-olympiques.
Au bras de sa 6e place de copine, Bernard attendait le podium en tribune comme Manaudou, mais il est resté exactement le même : il a la classe, il est humble, il parle bien, il nage vite mais quand c’est une finale de relais il laisse quelqu’un d’autre toucher avant lui. Au bout d’un moment, Lefert devient une évidence et c’est Agnel qui finit. Le choix était dur à faire.
Mademoiselle Agnel
Pekin est donc effacé, Garretier et Eddy ont pu s’en réjouir sur le plateau d’Infosport et faire patienter Metella jusqu’à 0h06 pour en parler. Chacun sa spécialité. Celle de Leveaux est de ne rien comprendre, mais quand Lefert et Gilot se sont mis à hurler, ben il s’est mis à hurler. Ensuite il a parlé à Monfort et il a chanté la Marseillaise, Alain lui a appris les paroles et aussi à enfiler son maillot plutôt que son bonnet.
Le problème n’est pas là. Le problème, c’est que maintenant Agnel, même relax et spirituel, ne va plus tellement pouvoir se faire battre, Muffat non plus, d’ailleurs elle n’est même pas vraiment contente de gagner puisque c’est normal. Lacourt est loin de toutes ces questions, il ne rate jamais sa culbute et quand il est mouillé il touche toujours le premier. « Oui, je vise l’or », a-t-il confirmé à Monfort. Bousquet et Manon doivent s’inquiéter ?