Les années Armstrong : 1997-1998, l’overdose du Tour (3/3)

Armstrong n’était pas là, il avait fort à faire avec ses testicules.

Cela s’est passé à Courchevel, le 20 juillet 97. Ce jour-là, le Tour a définitivement basculé dans le spectacle grand guignolesque. On avait bien déjà vu un Letton remporter quasiment trois étapes de montagne consécutives dont un contre-la-montre (en mettant Indurain à plus de 3 minutes), on avait également vu un Danois ridiculiser ses adversaires sur grand plateau dans une des montées les plus difficiles devant un Patrick Chêne gueulard et stupéfait et un Bernard Thévenet admiratif et jaloux. Mais jamais une équipe entière n’avait osé se montrer sans honte aussi forte sur l’étape reine d’un Tour. La Gewiss de 95 avait ouvert la voie du n’importe quoi, la Festina 97 l’a professionnalisé.

Oh ta came!

Entre Bourg-d’Oisans et Courchevel, l’équipe de Richard Virenque avait donc décidé de « tout faire péter« , selon les termes du Varois. Le soigneur Willy Voet, futur héraut de la lutte antidopage, relatera cet épisode onirique dans son livre « Massacre à la chaîne ». Les sept coureurs de Bruno Roussel, « préparés » comme jamais pour tenter de faire craquer Jan Ullrich, confortable maillot jaune, vont innover. Ils ne vont pas attaquer chacun leur tour, mais ensemble. Ainsi dès la première difficulté du jour, les Festina, sur leurs bolides, se détachent irrésistiblement et s’échappent. Ils sont tous là, seuls aux commandes de l’étape. La démonstration de force durera 2 heures, avant que les événements ne tournent en leur défaveur. Ullrich, piégé, attendra Riis pour l’aider à revenir, et se fera accompagner… des insoupçonnables feu Pantani et Jimenez. Tous ces noms, ça vous classe une époque ou pas. Virenque gagnera l’étape devant Ullrich. Le mal était fait. Le Tour allait survivre, mais rien ne serait plus jamais comme avant et surtout pas la santé des coureurs. On ne saura sans doute jamais qui a décidé que ces exploits surnaturels étaient allés trop loin et qu’il fallait révéler au grand jour ces pratiques, connues des seuls milieux cyclistes et médiatiques.

Marco caïne

Toujours est-il que par une belle journée de 1998, Willy le soigneur fut mystérieusement arrêté avec dans sa voiture de quoi soigner pendant des siècles la belle-mère de Rumsas. On connaît la suite. De fil en aiguille, l’usage généralisé de l’EPO fut découvert, perquisitions, procédures, aveux, suspensions… Tout cela était tellement hors de contrôle, que l’histoire déboucha même sur la victoire de Marco Pantani dans le Tour de France, puis par son décès quelques années plus tard. L’affaire Festina et ses conséquences eurent pour conclusion une baisse sensible de la consommation d’EPO et le début de l’ère du renouveau, à partir des années 2000, avec une grande partie des acteurs (loin d’être has been) des années 90, l’ère du dopage sanguin. L’ère Lance Armstrong

Pendant ce temps-là…

Tsonga : US à peine

Quand on ne sait plus trop qui est favori entre Murray, Djoko et Federer c’est sans doute que la réponse est Tsonga.


Le nouveau Jo est arrivé. Chaque année c’est le même suspense : de quelle coupe de cheveux dégueulasse sera-t-il affublé ? Sa danse des pouces subira-t-elle le même sort que le SAV et autres niaiseries ? Car pour être vraiment Américain, Tsonga comme le Grand Journal a encore des détails à soigner comme un Trappenard à la place d’un Letterman ou d’un Pourriol. Sinon Jo a les armes pour résister à la pression de son invitation chez Denisot au lendemain de sa victoire à Flushing. Après Karol Beck, c’est l’agressivité de Mouloud Achour qu’il faudra contenir. Toujours prêt à mettre sa carrière en danger quand il s’agit de se moquer de la bien pensance, il a osé avouer son admiration pour Delarue, comme il le fit avec Will Smitch, Booba, Laird Hamilton, Kad Merad, Amélie Nothomb, Nikola Karabatic ou même Laurent Fabius. En plus il aime pas les fachos. Tsonga devra aussi se méfier de Vincent Glad qui ne viendra pas sans un #htag bien senti. Daphné Burki n’aura qu’à bien se tenir puisque comme tout le monde elle devra se fader les nouveaux humoristes de Canal+ et pourquoi pas en rire. Après de telles épreuves, il sera digne de percer au royaume du fameux Omar Sy l’un des Seigneurs d’Olivier Dahan. Après tout Tsonga s’entraîne avec Clément, Mouloud aurait pas fait meilleur lêcheur de cul et pourtant il s’y connait.

Pendant ce temps-là Isabelle Adjani a de bien grosses joues

La Ligue 1 d’improvisation : Le Leal de Madrid

Cette semaine, le PSG tient en échec Bordeaux. Ca commence à ressembler à quelque chose.


Les mauvais pronostiqueurs en sont pour leur frais. Une 3e journée de Ligue 1, c’est comme un mariage en Vendée : on a beau avoir tout préparé soi-même, le meilleur vient des autres et parfois même la sœur du marié devient la reine du bal. Mais laquelle ?

En revanche, la reine du bal n’est plus cette jeune Argentine effarouchée qui erre la nuit dans Paris à la recherche d’un maillot de Palerme. Chaque semaine apporte son lot d’informations sur cette étrange équipe qui se cherche un nouveau Cardetti, mais plus cher et pourquoi pas suspendu. Et Menez vient juste de promettre de se calmer, sans passer par son avocat pour cette fois. Nênê a vraiment bien fait de rester, d’ailleurs Armand joue. Si ça tourne vraiment mal, Hugo Leal trouvera bien un moyen de restaurer son contrat.

Mais dans un mariage, c’est toujours la famille qui paie qui choisit, qui dit quand s’asseoir et la fermer, quand danser et qui peut danser avec grand-mère, voire en tomber amoureux. Et parfois, sans explication, l’alchimie se fait : le jeu de la chaise musicale n’emmerde que la moitié des participants et les gens aiment ça.

Pour éviter ce genre de mésaventure, les Qataris ont tout pris en charge : ils font les équipes, ils diffusent les matches dans toutes les compétitions et se permettent même de finir par tout confondre avec le handball. Mais un mariage sans danser la carioca n’est pas vraiment un mariage, surtout si le foie gras n’est pas celui qu’on espérait. C’est le drame de Lille : un grand stade, un joueur de Chelsea contre un joueur de Chelsea et on se prend à rêver du scalp du grand Copenhague. Mais si le beau-frère moche se tape la moins belle-sœur, il y a une raison : le piercing sur l’arcade ça va pas à tout le monde. Avec Hazard, le CSKA Moscou et Trabzonspor c’était déjà très costaud. Attention aussi à Saint-Etienne et Rennes, qui se remettent à battre les promus. Oui, la vanne c’est pour Brest.

La nuit des Giroud

Mais pas de panique, on est toujours le Sochaux d’un autre. Par exemple, le Montpellier de cette année est celui du Montpellier de l’an dernier. Si Wenger n’était pas un mage et que Canal ne retransmettait plus les matches de Sunderland et Stoke, on pourrait croire que Giroud est vraiment le chaînon manquant face au but et que Belhanda est orphelin de sa tête. Et Chamakh, il est orphelin de quelle partie de Gourcuff ? Heureusement, le football est bien plus simple à comprendre : quand l’OM caracole en tête, c’est que la Ligue des Champions arrive bien trop tôt.

Pendant ce temps-là, on a deux nouveaux invités : Malbranque à Lyon et Valenciennes sur le podium. Tant que Gignac ne marque pas, ça va.

Barça-Real : Canal plouf

Ozil a été mauvais, Iniesta et Xavi ont été les meilleurs et Pepe n’est pas qu’une brute puisque quand il est là Albiol ne l’est pas. La Liga 2011-2012 peut redémarrer mais pas sur Canal, qui n’a pas viré que Delarue.


Le Real s’en sort bien. Comme d’habitude, Lequipe.fr n’y va pas par quatre chemins. Sans doute la balle de 4-1, ou peut-être la terrible analyse de Marc Keller qui passait sur le plateau de Canal sur une action de Sanchez. Keller n’est pas le seul responsable quand il exprime que « le score est flatteur pour le Real » puis « quel programme ! » quand Thouroude annonce les daubes de Ligue 1 du week-end suivant. Deux heures trente à écouter Jobard et Carrière pour finir par buter sur deux questions. La première : pourquoi ce sont eux qui commentent puisque Margotton n’est pas en vacances ? La seconde : Jobard parlait-il d’accorder un penalty au Real pour une faute de Di Maria sur Valdes juste parce que Carrière a vu une faute qui n’existe pas ?

Ni gros ni Bard

La réponse n’allait pas être longue à venir : la vraie nouveauté de la rentrée de Canal n’est pas le match de Ligue 1 de 17h le samedi, qui s’en vanterait, mais le générique de fin de direct. Une musique pour les enfants de 2 ans et 7 mois et demi, qui redonne intérêt à l’équipe de France sur TF1. Il ne manquerait plus que Ianetta retente sa chance sur une matinale pour qu’Astrid Bard arrive aux Spécimens.

Pendant ce temps-là, donc, le Real ne s’est est pas bien sorti puisqu’il a mené 1-0 trente secondes alors que le Barça était aussi dangereux que le dernier Barça de Guardiola. Et Benzema a pris une année sabbatique, sinon pourquoi Higuain marquerait le but du 1-2 contre Getafe ?

De Lance à Armstrong : 1994-1996 le Tour à visage inhumain (2/3)

La Gewiss roulait en Ferrari. C’est illégal ?

1. Un médecin performant

Ferrari débuta sa carrière au début des années 80 à Ferrare, au centre de préparation du Dr Conconi, déjà bien connu des services de pharmacologie puisqu’il prépara Francesco Moser lors de ses deux records de l’heure à Mexico.

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Mutu: La retraite par capitalisation

retraite

Le championnat de Ligue 1, ancienne Division 1, est souvent confondu par les plus grands joueurs avec un sanatorium. Il y a ceux qui décident brusquement de stopper leur carrière, ceux qui ont fini depuis un moment et ceux qui viennent simplement perdre quelques années. Allez savoir pourquoi, ça tombe souvent sur le PSG. Voici l’équipe-type des phases terminales de ces vingt dernières années.

Bodart. Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 1996, il n’a que 34 ans. Il n’est jamais trop tard pour débuter une carrière.

Menzo. Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 1997, sa carrière n’est pas finie. Elle ne commencera jamais.

Mondragon. Metz lui avait offert un passeport pour l’avenir. Rien n’est encore fini.

Chilavert. Le meilleur gardien du monde était Paraguayen. Le plus mauvais était Strasbourgeois.

Kopke. Lorsqu’il arrive à Marseille en 1996, il est surnommé meilleur gardien du monde. Ce n’est pas un oxymore, ça va le devenir. L’OM, à l’époque, ça ne vaut rien. Deux ans plus tard, Kopke, ça ne vaudra plus grand-chose.

Barthez. Pas prolongé à Marseille, il n’écoute pourtant que son courage et signe à Nantes. Ducourtioux est à Sedan. L’amour du jeu.

Dutruel. Sans trop savoir comment, son CV affiche FC Barcelone. Ça n’a pas vraiment servi sa carrière internationale, mais il a obtenu un contrat de deux ans à Strasbourg pour fêter ses 31 ans. Blessé un an et demi, il s’arrêtera là.

Lizarazu. A son arrivée à Marseille, en 2004, Liza n’a fait que quatre saisons de trop et un Euro loin d’être pathétique si on le compare à celui de Desailly. L’OM méritait-il un tel respect ? Le Bayern sans aucun doute.

Heinze. Incontournable au PSG entre 2001 et 2004, il veut jouer arrière central, mais Pochettino est là. Ensuite, Manchester et le Real. Finalement, il veut bien jouer latéral gauche, mais Evra et Ramos sont là. A 31 ans et toujours 1,78m, il devient enfin défenseur central à Marseille. Pourtant, Diawara et M’Bia sont là. Tant pis, il jouera arrière gauche.

Makelele : Pas très bon en début de carrière, le meilleur à la fin, le PSG découvre la suite.

Dhorasoo : Un an à Milan finit presque par en faire une star, il est sélectionné chez les Bleus, évidemment par Domenech. Retour à Paris pour une saison de merde, il fait la Coupe du Monde quand même, évidemment c’est Domenech.

Jugovic : Il signe en même temps que Deschamps à Monaco, en 2001. Les deux ont les cheveux gris, l’un est entraîneur, pas l’autre.

Hugo Leal : Le phénomène. Il signe au PSG à 20 ans, et se trouve tellement bien payé à rien foutre qu’au bout de 3 ans c’est déjà la retraite.

Rai : A son arrivée au PSG en 93, c’est une star au Brésil, incontournable titulaire. En 94, le Brésil finit champion du monde, Rai finit sur le banc. Mais Rai finit star au PSG. C’est pas mal ?

Burruchaga : A son arrivée nantaise en 1985, Burruchaga a 23 ans, qui peut le soupçonner d’avoir voulu mettre fin à sa carrière ? En revanche son passage à Valenciennes à 30 ans est beaucoup plus suspect, ses 6 mois de prison avec sursis à peine moins.

Denilson : Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 2005, Denilson est considéré comme un gros nul depuis 7 ans, mais on se dit qu’il doit bien savoir faire quelque chose quand même. Quand il repart en 2006, il est considéré comme un gros nul qui ne sait pas faire grand chose quand même.

Savio : Au Real, on ne savait pas vraiment ce qu’il valait mais on avait une petite idée. Son transfert à Bordeaux en a dit beaucoup, sa saison encore plus. Qu’en pense Saragosse ?

Micoud : Un maître chanteur. Quatre bonnes saisons à Bordeaux, et le chantage affectif : il se fait aduler en Allemagne et cache qu’il a 33 ans pour mieux revenir en Gironde. Deux ans plus tard, à la fin de son contrat, l’empathie a disparu.

Ronaldinho : Quand il arrive au PSG, il ne lui reste que deux bonnes saisons à jouer, il les fera à Barcelone. Le nouveau Ronaldo se propose alors de devenir le nouveau Raï, il se rétracte un temps avant de devenir le nouveau Leonardo.

Leonardo : A son arrivée au PSG en 1996, il se souvient qu’il était titulaire au début de la Coupe du monde victorieuse du Brésil. Il jouait arrière droit. Redevenu milieu, il fait un bon match sur les 9 années suivantes, face à Bucarest.

Okocha : A son arrivée au PSG en 1998, Okocha est une star au Nigéria. A son départ en 2002, il signe à Bolton.

Gallardo : Au Parc des Princes en 2007, tout le monde se souvient qu’il a joué à Monaco, sans y faire grand chose. Paul Le Guen va finir par l’oublier, Ortega aussi. Hugo Leal s’est trouvé un successeur.

Letchkov : Il rejoint l’OM en 96, le Mondial était en 94. Deux ans, ça compte chez les chauves.

Völler. A son arrivée marseillaise en 1992, Rudi a 32 ans et toutes les chances d’en finir. Un brin malchanceux, il fait une grosse saison et gagne même la C1. Coup de chance, il rentre dans le rang l’année suivante (six buts).

Klinsmann. De la même invasion que son compère Rudi en 1992, Jurgen est censé en avoir déjà fini. Décidément très incorrect, il fait le même coup que Völler et relance carrément sa carrière.

Raducioiu. A son arrivée sur le sol américain en 1994, Raducioiu a 24 ans et vit dans l’ombre vampirique de George Hagi. Il plantera quatre buts. A son arrivée sur le sol monégasque en 2000, il a 30 ans et vit dans l’ombre de lui-même. Il jouera douze matchs en deux saisons.

Wolfarth. A son arrivée à Saint-Etienne en 1993, Wolfarth a 30 ans. Il se souvient de ses débuts à Duisbourg, en 1981, et de ses cinq titres bavarois. Lorsqu’il quitte Goeffroy-Guichard, en 1994, personne ne se souvient de lui.

Ravanelli. Juve-Middlesbrough-OM, en général ça cache quelque chose. Lazio-Derby County-Dundee-Perouse en l’occurrence.

Anderson. Après 1.000 belles saisons dans divers clubs de France et de Navarre, il se fait installer une tente dans les tribunes du Camp Nou en 1997. Les piquets sont vétustes, Aulas lui offre un toit l’année suivante. Curieusement, en France, il a le niveau, mais allez savoir pourquoi, il a sept sélections chez les Auriverde, Ronaldo 97.

Elber. Au Bayern c’était un avant-centre moyen dans un championnat faible. A Lyon, toujours très inspiré, c’est un avant centre faible dans un championnat moyen. Aulas s’en rendra compte plus vite que pour Fred, mais moins vite que les sélectionneurs brésiliens (quinze matches).

Simone. A son arrivée au PSG en 1997, il est un remplaçant moyen, mais au Milan AC depuis huit ans, au poste de Van Basten, Papin et Weah. Il sera un consultant star qui parle pas très bien français sur L’Equipe TV puis sur Canal.

Kluivert. A son arrivée à Lille en 2007, Kluivert n’est pas le grand-père du joueur qui donna la C1 à l’Ajax en 1995. C’est le même, mais avec un passage à Newcastle en plus.

Vieri. A son arrivée à Monaco en janvier 2006, il ne fait plus Bobo. Neuf matches et quatre buts plus tard, c’est la rédemption, l’Atalanta sautera sur l’occasion.

Morientes. A son arrivée à Monaco en 2003, il est indésirable au Real. Il revient en grâce au Real en 2004 : treize matches.

Saviola. A Monaco en 2004, il est le successeur de Morientes. A son départ, il est celui de Nonda.

Koller. Dès son arrivée à Monaco en 2006, on se demande ce qu’il va foutre dans ce classement. Sparta Prague, Lokeren, Anderlecht, Dortmund, il n’a pas bougé : toujours 2,02m.

Moldovan. La métamorphose de Nantes ne lui vaut non pas un, mais deux passages. Il est champion de France au premier, pas au second. Pourtant, Yapi-Yapo se souvient d’un grand professionnel venu du Servette Genève.

Mutu. C’était ni Hagi, ni Raducioiu et il n’a pas vraiment marqué l’histoire du football roumain. Pourtant on connait son nom. Ça suffisait sans doute pour venir prendre un peu de pognon corse. Mais ça suffisait pas pour autre chose.

Weah. Furtif marseillais lors de la saison 2000-2001, il se rend trop vite compte que les fonds d’investissement du Golfe valent déjà plus cher. Dommage, il en était presque à autant de buts que de kilos en trop.

Girondins : Beugle Bordeaux

Qui se moque encore de Gouffran ?

La saison dernière, Bordeaux n’était pas simple à encourager même quand on a vu son père embrasser un transistor le 28 avril 90 quand Pieter Den Boer se décidait à ouvrir le score à la Beaujoire puis à enfoncer l’antenne là où ce n’est pas prévu quand Christophe Robert marquait le deuxième but nantais vingt minutes plus tard.

En revanche, les Girondins ont été simples à suivre depuis le départ de Blanc : ça tient la route dans les gros matches, ça chie à domicile contre les petits. Ca a duré une bonne saison et Tigana n’y a pas résisté. Et puis la mue s’est enclenchée, sans que personne ne le voit vraiment et c’est normal : qui regarderait un Saint-Etienne-Bordeaux début janvier ? Sauf que c’est toujours à Saint-Etienne que Bordeaux se rend en Coupe et se fait éliminer. Métamorphosé comme un Gourcuff en soirée à talons, Bordeaux s’est mis à se faire torcher à Lyon, à Toulouse, à Saint-Etienne, à Nice, partout en fait. Carrasso ne voulait plus sauver Ciani, on a reparlé d’un retour à Lorient et l’impensable s’est produit : en 2012 Chaban est devenu une citadelle imprenable pour les relégables à part Nice, puis pour tous. Gillot n’en croyait pas ses yeux : pendant que Blanc croyait pouvoir apprendre à Menez et Ben Arfa à se servir d’un couteau juste pour couper la viande, il venait de réussir à changer Bordeaux.

Gillot pèterait

Le problème aujourd’hui n’est plus de choisir entre Saivet et Ben Khalfallah, entre Sané et Ciani ou de trancher si Planus est un bon joueur ou le parrain du vestiaire. Son vrai souci est que Bordeaux, avec rigoureusement les mêmes nuls depuis deux ans, a perdu quatre matches sur vingt-quatre, a marqué 41 buts. Ca fait huit victoires d’affilée à cheval sur deux saisons, dont six pour finir la dernière saison mais c’était juste parce que c’était indispensable pour se qualifier en Coupe d’Europe.

Pendant ce temps-là, Maxime Poundje pointe le bout de son nez quand Maurice-Belay est fatigué. Le début de l’arrogance ?

La Ligue 1 d’improvisation : Les Raymonds du jeu

Toute la saison, le Vestiaire vous relatera la belle domination du PSG, le manque de Hazard et bien sûr le grand retour de Gourcuff et Gignac. Autant commencer par ça.


Domenech avait vu juste, mais trois ans trop tôt. Il fallait juste attendre que la Ligue 1 soit survolée par le 4e et le 9e de la saison précédente pour le comprendre.

Il y a vingt ans, tout était plus simple. La L1 s’appelait D1, Formule foot c’était soit avec Jeanpierre soit avec Mathoux. On se doutait que Toulon vivait ses dernières heures, avant même l’avènement du Martigues de Maurice Bouquet. Et surtout le champion était vraiment connu à l’avance, et ce n’était ni le PSG de Weah ni le Monaco de Klinsmann. Bietry aimait avoir son mot à dire mais Gilardi corrigeait toujours.

Voilà effectivement quelques bonnes raisons de ne pas s’abonner à Be In sport, mais ce n’est pas la seule. La deuxième journée du championnat en est une autre : la France du foot pleure Gourcuff, son enfant terrible, moulé dans une turbulette bleue-rose. Jamais il n’avait été si influent à Lyon : après son but, Lyon a gagné à Rennes, après sa sortie, Lyon en a mis quatre à Troyes, ce qui est un jeu de mot aussi pourri que Menez aime les gros Nênê. Et pourtant, Lavezzi fait tout pour. 27 ans, 31 millions d’euros et un CV long comme Estudiantes, Genoa, San Lorenzo et Naples : il y a quelque chose qui ne colle pas, est-ce son acclimatation ou ses 18 sélections ?

Dédé sans Dédé

Mais rien n’est jamais perdu quand on est attaquant. C’est la saison de la revanche, qu’on soit Modeste ou pas. Gignac ne l’était pas, il l’est devenu et ça finit par lui sourire justement l’année où il retourne à Toulouse. Alors où est la vérité ? Dans un match de Ligue des Champions sans doute mais patience, on reparlera d’Ibra plus tard, pour l’instant il est blessé. Ouf, ce n’est que PSG-Bordeaux. Pas de pression : Pastore aura d’autres occasions de copier Obraniak, il a signé jusqu’en 2015 avec Al Jazeera. A bien observer son dribble de la 88e minute qui l’a emmené directement au poteau de corner ajaccien, il doit même y avoir une clause de non sollicitation. La deuxième journée est un peu tôt pour y répondre, mais quelle est l’expression correcte : il n’y a pas de mauvaise équipe mais des mauvais joueurs, il n’y a pas de mauvais joueurs mais une mauvaise équipe ou il y a des mauvaises équipes avec de mauvais joueurs ? En attendant, le Vestiaire fait comme l’ensemble de ses confrères : il attend le retour de Thiago Silva pour juger. C’est logique.

Pendant ce temps-là, Bastia est lancé sur la voie royale. A force d’avoir la meilleure équipe de National puis la meilleure équipe de Ligue 2, on n’est pas loin d’avoir la meilleure équipe de Ligue 1.

L’Edito : Staut mouton

C’est de l’équitation : effet JO ou effet mois d’août ?

Oui, vraiment, ces derniers makis du duty free de l’aéroport de Tokyo sont un mystère. Digestes ou non, avant de reprendre le cours de sa vie, il faut pourtant bien les avaler. C’est un peu comme les corneurs de Houiller. Et oui la saison de Premier League a repris et comme Canal ne craint pas la concurrence de Be In sport, Stéphane Guy n’a vanté que vingt fois le match de Samir Nasri « que tous ceux qui le critiquent pourront se repasser parce qu’il a fait beaucoup de passes en une touche de balle« . Il faut vraiment le haïr parce que c’était Manchester City-Southampton. Hardi promu, et la promesse d’une saison pleine de surprises : Hazard sait dribbler des défenses anglaises et Higuain joue et marque quand le Real atomise Valence 1-1.

En parlant de promu, Grenoble a surpris Bordeaux-Bègles. Et non le rugby n’intéresse toujours personne, même si le Stade Français a fait forte impression, enfin il paraît. Qui s’occupe vraiment du top 14 l’été, alors qu’il y a tant de mariages ou de partouzes avec cinq inconnues en rentrant de boîte à célébrer.

US aubaine

Sinon, au détour de quelques aces, Roger Federer a collé un 6-0 à Djokovic. Cela aurait pu passer inaperçu en 2010 mais aujourd’hui le premier est retraité et le second numéro un mondial. L’état du tennis mondial vaut celui de la paire de tendons rotuliens de Nadal, que l’on pourrait revoir au Masters, sauf si Chardy et Haas continuent à ce rythme bien sûr. A l’approche de l’US Open, on pencherait presque pour Murray s’il n’était pas champion olympique. « De repenser à ça maintenant, c’est juste incroyable. » Roger s’étonne-t-il justement d’une récente défaite contre Murray, d’avoir tant perdu en Grand Chelem depuis deux ans ou d’avoir attendu cinq Masters 1000 de Cincinatti pour gagner le premier ?

Pendant ce temps-là, la Ligue 1 se hasarde aussi à un bond dans le passé. Mais le Vestiaire attendra demain pour inaugurer son tout nouvel edito Ligue 1, le temps de trouver un titre et quoi dire sur Gignac.

Carte blanche Canal+ : Canal paluche

Je Participe

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France-Uruguay: Demain ne meurt Jallet

Le Vestiaire n’avait jamais écrit un compte-rendu de match amical d’août. Jamais.

Les cannettes de Red Bull étaient indispensables. Rentrer du Havre après un France-Uruguay ne prend que trois heures. Entre les textos au volant, le CD d’Offspring et quelques biscuits ça peut passer vite. Mais il vient inévitablement le moment où il faut repenser au match et en tirer une conclusion, sans rien attendre du Soleil levant. Ribéry a toujours tiré quelques chose de tout et ça ne l’a pas empêché de rester marié. Il y avait donc une vérité même inavouable à ce France-Uruguay.

La première, c’est que Didier s’appelle Didier et que c’est moins classe que Laurent. Alors le public a sifflé, rien à foutre si l’équipe a joué comme celle de Lolo. Ce n’était pourtant qu’un 0-0 assez classique, avec Benzema et Ribéry qui s’enferment sur le côté gauche du terrain, Evra qui vient pour la 43e fois faire croire qu’il a la qualité technique pour jouer avec eux en une touche. Cela dit, à la fin ça fait toujours touche. Rendez-vous à la 44e.

Mais ce n’est pas pour les tauliers que le public havrais s’était déplacé. C’était pour toutes les stars qu’on ne voit que sur Be In sport : Jallet, Capoue, Mavuba, Sakho, Yanga Mbiwa et bien sûr Gonalons. Au moins la moitié d’entre eux joueront la prochaine Ligue des Champions, peut-être même sur le banc. On a vu de belles choses : Gonalons a évité de frapper de trente mètres, sans doute pour ne pas finir comme Toulalan. Ca tombe bien Deschamps n’avait pas vraiment envie de retenir son prénom. Aucun Maxime n’a joué au foot depuis Séville 82.

Capoue cabana

Non content d’être le frère du futur mari de la femme de Doucouré, ce qui ne fait pas de lui l’amant de Boccolini, Capoue est entré dans la partie en faisant des roulettes, en mettant des coups d’épaule puis un tacle à la gorge. On n’a pas pu empêcher la tribune de presse de penser qu’il avait marqué des points. Quel culot, quel talent, pourquoi a-t-on attendu qu’il ait 24 ans et 141 matches de Ligue 1 pour l’appeler ? Il fait quand même des roulettes. Mavuba, lui, a déçu les observateurs. Dommage qu’il ait été le meilleur, on risque de le revoir.

Devant l’embarras de son choix, Deschamps a pu se faire confirmer qu’il ne gagnera rien. Il a quand même tapé dans la main de chaque joueur, il le faisait aussi à Boghossian une fois de temps en temps. Il n’a plus qu’une mission : tenir bon si jamais Menez, Nasri et Ben Arfa lui paraissent meilleurs.

Pendant ce temps-là, le requin coule des jours heureux : l’association Giroud-Benzema c’est de la merde puisque Benzema ne l’a toujours pas demandée.

US Open : Murray de rire

On le croyait nul à chier, incapable de remporter un Grand Chelem c’est-à-dire un des 4 seuls tournois qui comptent dans sa discipline, le tennis. Et puis le voilà qui entre dans la légende de la balle jaune et par la grande porte s’il vous plaît : Wimbledon rien que ça, en terrassant le plus grand joueur de tous les temps. Il lui a même donné la leçon puisque Roger himself a pleuré sur le court après la seule finale où il n’a pas marqué le moindre set : « Je suis très très heureux ». C’est un peu comme si l’équipe de France de foot actuelle remportait la coupe des confédérations contre le Brésil 1958. Ca sert à rien et c’est pas très glorieux. A un mois près on l’aurait presque considéré comme un bon joueur.

Là, il fait un peu mieux que Di Pasquale, ça vous classe un bonhomme. Il faudra désormais apprendre à compter avec ce Andy vainqueur de Brisbane quelques jours avant l’Open d’Australie, finaliste à Miami quelques semaines avant de faire semblant d’avoir mal au dos au troisième tour et en huitièmes de finale de Roland-Garros avant de ne pas faire semblant de prendre une branlée en quart de finale. Il sera même peut-être un jour numéro 3 mondial puisque Nadal est dans sa blessure semestrielle comme l’avait annoncé le Vestiaire il y a bien longtemps. C’est maman qui va être contente.

France-Uruguay : Didier t’es chiant

Domenech voulait perdre, Blanc savait qu’il gagnerait, Deschamps sait qu’il ne gagnera rien.

Dans sa vie, il a tout connu : Desailly avant la puberté, la finale de Coupe d’Europe avec Marseille, la finale de Coupe d’Europe sans Marseille, un titre mondial partagé avec le jeune Vieira avant un titre européen pour faire chier le jeune Vieira. Mais ce n’est pas ce qui lui sert le plus aujourd’hui alors qu’on lui demande de donner des leçons. Pleurer contre des Bulgares a été sa meilleure idée de reconversion. Blanc, lui, n’avait taclé que pour la forme et quand même avec l’élégance d’un Président : ça ne pouvait pas suffire à faire lire un Club des cinq aux 87.

Deschamps n’avait pas vraiment besoin du poste, il a d’ailleurs tout tenté pour le refuser. Mais il est des opportunités qu’on ne peut refuser : une équipe qui a déjà donné toutes les garanties qu’elle n’aura pas le niveau en 2014, les rumeurs Le Guen et surtout Wenger, il y avait trop de belles choses à vivre en acceptant. Le prestige de la fonction et le pognon ont fait le reste. C’est un vieux réflexe : quand la contre attaque adverse menace d’aller au bout, faire une faute vicieuse est trop tentant. Deschamps doit conduire les Bleus au Brésil et il part de France-Espagne d’il y a un mois avec Réveillère et Debuchy. Blanc avait au moins l’avantage d’avoir des bannis longue durée.

Deschamps pas coton

Il est déjà question du projet de jeu : « Les joueurs n’ont plus droit au téléphone et les amendes seront plus fortes. » Pas de casques sur les oreilles à la descente du bus non plus : avec ça, Rami va comprendre comment ne pas se faire prendre de vitesse par un Schevtchenko. Ah non il est à la retraite. Déjà sur le terrain, Deschamps savait ce qu’on attendait de lui. Et puis il a toujours su parler aux petits cons. Blanc les méprisait mais il ne méprisait pas assez Gasset puisqu’il pensait que tous les deux ils allaient les changer. Deschamps n’essaie même pas et les laisse finir 10e de Ligue 1. Chacun sa méthode, mais c’est Deschamps qui a toujours eu le brassard. « Mes principes tiennent en trois mots : respect, humilité et plaisir. » N’importe quelle connerie qui fait plaisir à tout le monde et qui lui est venue sur le moment, donc. Et bien sûr : « Le talent n’a pas d’âge », ce qui veut dire que le manque de talent non plus. Tout est dit, Deschamps ne s’embarrasse à mentir que quand c’est tactiquement utile : il préfère jouer avec des nuls sympas qu’avec des bons de 25 ans dont l’avocat regrette l’erreur de jeunesse.

Les experts : Karaboué paradis

Pourquoi a-t-on su que Zidane connaissait Nadiya alors que Closer n’a même pas encore décidé si Karabatic était hétéro ou s’il préférait Karine Ferri ? Enquête.

C’était en 1998, Lizarazu avait encore l’air puceau mais on sentait déjà qu’il avait le potentiel pour s’enfiler Elsa et Claire Keim. Depuis, Bertrand Gille a fait bien mieux et pourtant on se demande encore si on peut attraper le sida quand on fait du handball. Dès le collège nos professeurs essaient de nous initier à cet art étrange qui consiste à tenir à une main un ballon trois fois plus grand pour l’envoyer dans les parties d’un gardien qui porte une sorte de casque sur ses couilles. Mais il serait réducteur de considérer que le manque de notoriété d’Accambray n’est dû qu’à son prénom limite limite : William.

Gille le louche

Non, si Karabatic le meilleur joueur de tous les temps n’intéresse Denisot qu’une fois par an et Ruquier une fois par siècle, c’est parce qu’un best of de ses buts durerait 3 jours. Et pour le voir jouer il faudrait se déplacer dans une salle polyvalente de Montpellier ou Chambery on ne sait même plus. Il aurait peut-être mieux fait de rester en Allemagne. Car effectivement, c’est avec un nom comme Magdebourg qu’on peut dominer les compétitions de club. C’est chouette le hand, ça permet de découvrir qu’il existe Brax à côté d’Agen ou Champcevinel en Dordogne. Casteljaloux n’est donc pas qu’une station thermale. Avant on faisait 24h de handball pendant le téléthon. Ca veut bien dire que ça peut être intéressant.

Ca l’était en tout cas à l’époque de Richardson, il avait des dreads c’était rigolo et Volle avait l’air con. Parfois ils se coloriaient les cheveux en jaune, se les rasaient et se remettaient à perdre. On ne savait même pas ce qu’il en était de leurs couilles. Allez, c’est sympa le hand quand on lit les résultats ou pendant les 10 dernières minutes, le reste du temps on s’en branle. Pas vrai ?

Bravo à Talent Duischebaev et Ivano Balic. Le temps que vous trouviez qui ils sont, la France aura peut-être déjà un autre titre olympique.

L’Edito Lavillénie : Renaud scénique

Le Vestiaire n’avait aucune intention de parler d’Absalon, donc on avance l’édito.

C’est l’histoire d’un champion qui devint champion. Il n’était pas américain, il sautait plus haut que les autres et jusque-là, dans les grands soirs avec les meilleurs autour de lui, il n’y arrivait pas. Il rentrait souvent très tôt de ces compétitions-là, alors qu’on lui prédisait un destin doré. Il avait pourtant gardé son arrogance au fil de ses échecs, et se la racontait à chaque interview.

Personne ne comprenait vraiment pourquoi, jusqu’au jour où on a compris pourquoi : un tour d’honneur, une boucle d’oreille, l’histoire du sautoir construit dans son propre jardin, une femme télégénique à crever qu’il a justement sélectionnée pour l’exhiber à ce moment-là, et bien sûr l’accolade de Galfione. La scène tellement parfaite que le titre de 96 semble faire partie du plan du successeur plus doué. Même dans sa gestuelle, tout est fluide, plus encore que le sang du grand Serguei.

Le vil la nuit

Sinon, le lendemain, Ibra a marqué deux buts et empêché Lorient de gagner. Lui aussi est une grande perche mais à son troisième essai, ce n’est pas passé, enfin si mais sur le poteau. Pour lui aussi, le grand jour n’est sans doute qu’une question de temps mais il a déjà changé le cours de l’histoire du PSG : on avait joué la victoire de Lorient.

Pendant ce temps-là, l’équipe de France de handball peut réussir l’exploit inédit de surmonter son déclin. Elle serait sans doute la plus grande de toute l’histoire des sports collectifs mais elle est portée par Accambray. Le handball n’est plus.

Bolt/Lewis : Rase ta roquette

A l’occasion des surprenantes accusations de Carl Lewis à l’encontre des Jamaïcains et de la réponse très argumentée d’Usain Bolt, le Vestiaire s’est souvenu qu’il a été le seul à livrer une enquête digne de ce nom et très controversée sur les performances de la foudre. D’ailleurs la foudre ne devrait même pas être autorisée à participer c’est pas un être humain. Sinon on pourrait aussi  faire participer la lumière, le vent, le soleil et pourquoi pas la marée. Alors pour le plaisir republions les deux volets de ce travail et rappelons que Lewis s’y connaît en la matière comme nous le racontions il y a quelques années. Précisons également que c’est pour lutter contre ce genre d’escroquerie et contre les conneries qu’on essaye de nous faire ingérer, digérer et chier que le Vestiaire existe. Mais cela n’expliquera pas pourquoi la moitié des sprinters jamaïcains ont été contrôlés positifs depuis 5 ans et que les autres courent le 100 et le 200 en moins de temps qu’il  en a fallu à Armstrong pour remporter 30 Tours de France avec la bénédiction de chacun. Amen.

Article publié le 15 septembre 2008 sous le titre Rasta Rocket : la vérité.

« Rarement un athlète n’aura suscité autant de commentaires, de débats. C’est bien légitime, personne n’avait jamais fait ce qu’Usain Bolt a fait. Le Vestiaire vous livre l’analyse vérité sur le parcours d’Usain Bolt, surdoué et un peu plus que ça.

Patrick Montel est rassuré, beaucoup le sont avec lui : la progression de Bolt est régulière. Un gars qui approchait les 20 secondes à 15 ans atteint logiquement 19″30 à 22 ans. Deux arguments solides qui expliqueraient le naturel des performances du Jamaïcain. Encore faudrait-il que ces affirmations soient vraies. Ce n’est pas le cas, nous allons y revenir. Devant une telle difficulté apparente pour expliquer son talent autrement que par le dopage, certains préfèrent y croire tout simplement, croire à l’exception, même si cette exception ressemble à tellement d’autres exceptions sales. Mais Bolt ce n’est pas pareil, il est sympa, pas trop musclé, grand, parfait techniquement, avantagé physiologiquement, un peu dilettante, mange des nuggets, a très jeune couru vite, plus vite que tout le monde à son âge, plus vite que ses aînés au même moment. Bref, au format adulte, il sera le meilleur, et courra très très vite. Mais voilà, il court tellement vite, qu’il est encore plus rapide que tous les gars dopé d’hier et d’aujourd’hui et efface tous les records précédents à chacune de ses courses. Est-ce si normal ?

Pour répondre, il est inutile d’aller chercher dans les études biomécaniques qui se contredisent les unes les autres et qui ne sont ni unanimes ni objectives car fondées sur de l’abstrait. Il convient davantage de se pencher en détail sur son parcours et de le mettre en perspective avec celui d’autres athlètes, qu’ils soient propres ou non. Cela s’appelle une enquête, la voici.

Bolt a-t-il explosé du jour au lendemain ?

La réponse ne peut être aussi simple. Bolt réalise depuis ses 15 ans (âge de ses premiers temps officiels) des performances exceptionnelles. Cela exclut l’hypothèse de l’athlète limité qui explose subitement. Sa progression, jusqu’à cette fameuse année 2008, n’est elle non plus pas plus suspecte que ça, dans tout ce qu’elle a d’extraordinaire, si l’on tient compte du fait qu’il a été supérieur très jeune au commun des coureurs, même plus âgés que lui. Cependant, l’analyse de l’année en cours est, si ce n’est beaucoup plus cruelle pour la santé d’Usain Bolt, en tout cas plutôt intrigante.

Mythodologie

Avant d’entamer le passage en revue de ses performances, il est utile de préciser que cette évolution, depuis les 15 ans de Bolt, part du principe subjectif et stupide qu’à 15 ans on n’est pas chargé, comme veulent le faire croire certains. Hors, en principe, à 15 ans, on ne dispute pas non plus des championnats du monde ou alors c’est que l’on fait du sport de haut niveau. Et déjà chez les juniors, il y a des contrôles, et déjà, il y a des athlètes positifs et exclus. Bolt, à 15 ans, était déjà athlète de haut niveau. Il a très bien pu se doper dès cette époque, ce qui justifierait ses temps. Soyons indulgent, laissons cette part de rêve, qui veut qu’il soit né avec un don pour le sprint. Ce qui est possible.

Analyse du rythme : Bolt/face

A 16 ans, son meilleur temps sur 200m était de 20″58 (+1,40 m de vent favorable), il avait réalisé 20″61 en finale des Mondiaux juniors. Ce temps est un très bon temps de juniors, un temps presque surhumain à 16 ans, mais un temps qui reste crédible si on admet une supériorité naturelle. Sans ajout, on peut donc considérer qu’il a deux ans d’avance sur sa classe d’âge. Ses temps seraient encore les meilleurs s’il avait 18 ans. En comparaison, Christophe Lemaître, champion du monde en juillet dernier, a couru 20″83 avec 0,9 m de vent négatif, ce qui l’envoie à environ un dixième du Jamaïcain, il a 18 ans. Il a gagné deux dixièmes en un an par rapport à son record de France cadets. Ces deux dixièmes, qui après étude de dizaines d’athlètes moyens, semblent être, compte tenu du vent, la progression maximale d’un sprinter adulte par année. C’est ce que l’on peut objectivement appeler la norme. Mais Bolt n’a pas encore son morphotype d’adulte et il est explicable qu’il puisse exploser cette norme l’année suivante, il a 17 ans et passe à 20″13 (vent nul). Gagner entre quatre et cinq dixièmes est énorme, mais possible à cet âge là, et déjà vu, nous allons y revenir.

Ce n’est pas fini. Si l’on admet qu’il a trouvé la bonne technique et qu’il évolue encore physiquement, on n’est guère surpris par ses 19″93 (+1,4) de l’année suivante. Il a 18 ans et semble atteindre son meilleur niveau. En effet, jusqu’en 2007, c’est à dire pendant 3 ans, finies les progressions annuelles météoriques, la croissance semble terminée, il reste constant à presque deux dixièmes de secondes près, la nuance de la progression logique peut-on penser. Il a pris le temps pour corriger ses imperfections techniques et de s’entraîner un peu plus sérieusement. Il démarre donc l’année 2008 avec 19″75 dans la musette. Un record exceptionnel que seuls dix coureurs, pas forcément des exemples, ont au moins égalé, mais un record peu choquant encore une fois au regard de ses qualités naturelles, de ses performances antérieures, de sa technique et de ses 17 ans.

Il y a aussi une partie 2 à lire ici et encore depuis, il y a eu l’année 2009 et ce n’est pas fini. C’est quand même cool de pouvoir donner une amplitude de près d’une seconde sur 200 et de 50 centièmes sur 100 d’une semaine sur l’autre, d’un mois sur l’autre ou d’une année sur l’autre c’est au choix. Lemaître aimerait bien aussi mais il arrive pas à faire autre chose qu’être régulier, genre 10 centièmes sur 100, 40 centièmes sur 200. C’est bizarre. Ou il s’entraîne très mal ou il est juste nul. Ou alors… non rien.

Paris-SG : Ibra bien qui rira le dernier

Paris sans Ibrahimovic a tenu en échec le champion d’Europe Chelsea, avec c’était le DC United. Le rendez-vous est pris.


Nicolas Douchez se doutait-il du fabuleux avenir qui l’attendait en signant, il y a un an ? Être gardien du PSG aurait été déjà très bien, mais doublure du PSG c’est encore mieux. Avec un peu plus de chance, son entraîneur aura même retenu les conseils de René Girard et il sera bientôt champion de France.

Folle ambition, sans doute. Mais si les pétroliers parisiens n’ont que trop patienté, ils savent déjà comment s’y prendre. Il n’y a que deux manières de réussir dans le foot : avoir plein de pognon et tout filer à Beckham, ou à défaut avoir plein de pognon et tout filer à Ibrahimovic. Dans les deux cas, on organise ensuite une conférence de presse au Trocadéro, on floque des maillots et on évite soigneusement de parler des résultats de Milan et de l’équipe nationale de Suède ces dernières années. Il faut mettre à l’aise les nouveaux, même le remplaçant d’Hoarau aura son importance. Manchester City a méthodiquement procédé ainsi, avant de frôler la qualification en huitièmes de C1 la saison dernière.

Calcio impoli

Ibra est-il si différent d’Okocha ou Anelka ? Ca doit bien être le cas, sinon L’Equipe nous vendrait de la merde non stop depuis deux semaines. Avant de venir, le magicien aux deux demi-finales de C1 – la même année et titulaire – jouait dans un club présenté comme grand dans les manuels, c’est un premier point. Et surtout, il sera soutenu par Verratti, Pastore et tout le gang des meilleurs milieux de terrain du Calcio. L’équipe-type parisienne en devient effrayante : Lavezzi, Pastore, Menez, les futurs créateurs du jeu parisien ont porté leurs clubs jusqu’à tellement de tours préliminaires de C1 et d’Europa League que ça donne le vertige. L’Olympiakos risque de souffrir.

Derrière les génies, il y a Momo Sissoko et surtout Thiago Motta, ce stratège venu de l’Inter. Son parcours est un mode d’emploi de futur champion d’Europe. Formé à Barcelone, il l’a quitté pour mieux se révéler à l’Atletico, ou peut-être au Genoa, avant l’Inter. International espoirs brésilien, il a fini à force de ténacité par s’imposer dans la Seleçao italienne au point d’être, et de loin, le meilleur des remplaçants italiens à l’Euro.

A la pas Pyrrhus

Quand on veut gagner la Ligue des Champions et qu’on est le seul à avoir assez de blé pour sauver les trois quarts des clubs européens de la faillite, on prend les meilleurs ou ceux qui l’ont déjà gagnée, voire les deux. Messi n’était pas libre, Ronaldo est insupportable, Ozil, Sneijder, Xavi, Iniesta, Rooney, Robben, Ribéry, Gomez, Xabi Alonso, Benzema, Carrick, Tevez, Pirlo, Hazard, Gotze, Schweinsteiger, Giroud ou Belhanda ont encore tant de choses à prouver.

Il restait donc Ibra et Motta, qui lui l’a gagnée. La demi-finale aller car ensuite il s’était fait expulser au bout de 28 minutes.

Mais pourquoi donc Ancelotti veut-il à ce point garder Chantôme ?

Lyon : Jimmy kiffe

Que retenir d’un match où Briand marque le tir au but victorieux ?


Ca faisait beaucoup, mais certains quotidiens en ont quand même fait leur tête de page. C’était il y a deux semaines déjà, coincé entre France-Corée du Nord féminin, France-Brésil féminin et des nains pourchassés par un bodybuildé à bonne mine dans une forteresse charentaise, Montpellier-Lyon avait aussi peu de chances d’intéresser le public ici qu’à New York. Et pourtant, on avait pu apprendre des choses d’un match qui n’apprend rien. La première des choses à retenir étant évidemment que si le match amical du PSG avait eu lieu à la même heure, Thiriez aurait pris un billet pour Washington. Il finira par parler l’arabe avant la fin de l’été.

Une image et Corgnet

Mais puisqu’il faut revenir au foot, et que Montpellier n’avait pas tellement envie de jouer, il convient de s’attarder sur Lyon qui a choisi de miser sur la continuité d’une belle saison. Investir c’est bien, prolonger Garde et virer les gros salaires c’est mieux. En attendant Corgnet, son équipe type ressemble donc étrangement à l’équipe qui a remporté la coupe de France l’an dernier. Lyon a gagné aux tirs au but, Briand a marqué un but et le tir au but vainqueur, ce qui fait de lui l’homme du match. Première indication. Deuxième : c’est Gourcuff qui a reçu le trophée de MVP. Revendu d’occasion, il pourra rembourser une partie des dettes. Le trophée ou Gourcuff ?

Gourcuff a donc été le meilleur, sans doute cette ouverture pour Briand ou cette passe en retrait pour Fofana après un passement de jambe qui ne l’a pas obligé à marcher sur le ballon : la deuxième mi-temps ne ressemble pas toujours à la première. Et la troisième saison ne ressemble pas aux deux premières, sinon ça voudrait dire que Lyon va encaisser pas mal de buts, revenir parfois, être privé de Lisandro deux mois sur cinq et prendre quelques branlées à l’extérieur pour finir au pied du podium, en gros entre la 6e et la 13e place. En tout cas les chanceux commentateurs de Canal qui n’ont pas eu droit à des vacances fin juillet ont été séduits par la fin de match, tout à l’avantage de l’ogre lyonnais. Un grand Bravo. Nassim Benzia est déjà le nouveau Benzema, Gourcuff est très en jambes, Cris est vraiment solide. On l’a déjà entendu, mais quelles années ?

Pendant ce temps-là, pour sa première Ibra marque au bout de deux minutes. Ca fait froid dans le dos. PSG-DC United : 1-1.

Lemaitre : La feuille de Marie-Rose

« Notre champion Teddy Tamgho ne s’était pas trompé en pronostiquant Taylor dès cet après-midi. » Bravo Teddy.

On ne savait pas trop si sa moustache était une coquetterie ou une négligence : on sait. Luyat a vite repris la main car la jeune Harnois disputait le bronze en taekwondo : ainsi s’est terminée l’aventure olympique de Christophe Lemaitre, puisque le relais ne sera comme d’habitude qu’une histoire de Pognon. Les longues secondes passées avachi sur le tartan à hausser les sourcils sans respirer et à demander son temps à son ami imaginaire, qui était juste là à côté sur la piste, ont eu raison du cheveu sur la langue. Qui sert toujours à dire « j’ai pas tout mis en demi-finale, j’ai eu ce que je méritais », et qui décomplexe aussi Montel au moment de dire « connaissant Christophe il est très déçu mais parler comme ça à Nelson c’est une attitude très digne ». Et plus ou moins obligatoire aux JO : ça vous classe un gentleman.

Rasta moustache

Mais le cheveu a ses limites. Cette fois, Bolt n’est pas venu déconner, on n’a pas eu de plan sur le sémillant Pierrot Carraz et son pote, car c’est seulement aux Europe. Jimmy Vicaut n’a pas pu montrer à la télé à quel point ses yeux sont asymétriques pour célébrer la course du grand Maitre. 20’’19 en finale après son 20’’03 en demie, ça fera au moins plaisir à la DTN : Lemaitre a tellement de prédécesseurs que le sprint français a, en fait, formé des dizaines de phénomènes du sprint français. Une vraie fabrique de nuggets mais les nuggets ça a jamais été français. Et quand on sait comment les manger sans que tout le monde ne voie la tache de sauce, on peut même faire 19’’84 en finale et finir devant ce nul de Spearmon. Mais Lemaitre ne saurait se moquer de celui qui lui a volé la 2e place de la demie. Elle était relevée, la demie, et puis le choix de ne pas doubler 100 et 200 était le bon, et puis des échos qu’on avait il était en super forme Christophe. L’Equatorien n’a pas résisté à sa dernière ligne droite.

On a quand même pu découvrir que le consultant taekwondo de France Télé s’appelle Vo. Ou Romera ?

Handball féminin : Krumbholz aux choux

Ca faisait longtemps qu’une équipe française n’avait pas autant fait honneur à sa légende.

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Le Vestiaire n’avait évidemment pas prévu de parler de handball féminin depuis un lieu de villégiature, d’une part le handball féminin ça n’existe pas, d’autre part il y avait une merde avec Costner à la télé. Et c’était pas Danse avec les loups, ça prouve bien que l’on se doutait de quelque chose. Qu’aurait-on vu si on avait changé de chaîne ? Que Lacrabère et Terve sont des joueuses et qu’il y a bien un club qui s’appelle Arvor 29 même relégué administrativement. Que le handball féminin vient de confirmer en une possession, après avoir mené de trois buts en deuxième mi-temps bien sûr, que 6e à Sydney, 4e à Athènes et 5e à Pékin ça ne rassasie pas. La dernière fois, la France en avait pris 32 pour se faire éliminer par la Russie : au moins la défense est en net progrès.

Pineau crie

Là, c’est une défaite au tour qui précède la chance de médaille. Mais pas seulement. Il faut aussi être invaincues en phase de poule, avoir battu les tenantes du titre pour le premier match et bien entendu entendre l’entraîneur dire à la fin du quart : « Jamais le Montenegro n’aurait dû finir quatrième de sa poule, jamais nous n’aurions dû le retrouver en quarts. Le Montenegro a fait n’importe quoi durant sa phase de poule et rien que pour ça il aurait mérité d’être éliminé ce soir. » Si c’est pas des paroles de championnes. Mérité ou pas, il aurait surtout mérité d’être sorti grâce à une dernière possession à dix secondes de la fin. Allison Pineau, qu’on appelle génie en phase de poule même si elle a chié à peu près tout ce qu’elle a tenté depuis 10 jours, avait réussi le tir à quitte ou double contre la Corée : refaire le même coup aurait été téléphoné. Perdre la balle, prendre un contre et provoquer un penalty à 59’59, c’est beau comme mener 60-53 contre la Grèce. Mais tout le monde ne peut pas s’enorgueillir d’être double vice-championnes du monde en titre.

Pendant ce temps-là, l’équipe de France de basket va-t-elle râler de retrouver l’Espagne qui n’a rien à faire à la 3e place de sa poule ?