Ski : Killy me softly

En 3076 alors que le ski n’existera plus les plus grands historiens se pencheront sur ces mondiaux 2013 et se demanderont si la vérité n’a pas été falsifiée. L’homme a-t-il vraiment marché sur la lune ? Ben Laden est-il à l’origine du 11 septembre ? Burtin entraînait-il la meilleure équipe de France de ski de tous les temps ?


Des milliers de tonnes d’archives seront fouillées et l’on recherchera des éléments qui attesteront que Burtin ait pu être un jour skieur de haut-niveau. Il faudra alors se rendre à l’évidence, Ghani Yalouz avait passé plus de temps en slip à faire des roulades que sur du tartan et pourtant. Nicolas Burtin, si vous répétez ce nom dans votre tête, mais pas trop fort pour ne pas incomoder Denis Rey, il finira sans doute par vous dire quelque chose. C’était ce fameux espoir du ski que l’on plaçait toujours, allez savoir pourquoi, en outsider au départ d’une descente. Peut-être parce qu’il lui a fallu moins de courses qu’à Jean Alesi pour remporter la sienne. Il fallait vraiment avoir du temps à perdre pour chausser 98 fois ses planches en 17 ans de carrière. Il fallait aussi que ses entraîneurs soient indulgents et la fédé pas très regardante. Il pourra toujours arguer qu’on a fait pareil avec Ian Piccard, mais Franck Burtin était sans doute moins connu. Depuis, les arrivées de Poisson, de Thessières et Marion Rolland avaient permis d’envoyer ce vilain palmarès aux chiottes de la postérité. Les plus mauvais skieurs de l’Histoire c’était devenu eux. Même Montillet, Crétier et Deneriaz ne s’étaient pas refusés un titre international, à part Denis Rey, certes. Depuis hier, Nicolas Burtin est peut-être de nouveau redevenu le plus nul, mais c’est avec lui que Marion Rolland a appris à tenir debout sur ses spatules.

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