Tour de France : Les vices Hamilton

Le Vestiaire lit rarement plus d’un livre par an s’il n’est pas signé Diane Ducret. C’est pas qu’on soit dévoré par une passion pour les femmes de dictateur et on ne dit pas ça parce qu’elle couche avec Gaccio, mais c’est comme les films d’Eric et Ramzy quand le premier est une merde faut arrêter de penser que les 8 suivants seront différents. On a quand même fini par lire du Tyler Hamilton. Avant d’être écrivain il faisait du vélo, était passionné de haute-montagne et achetait probablement du matériel outdoor sur campz.fr pour ses reconnaissances en altitude.

dop (2)

Tyler Hamilton aurait pu comme Ollivier Pourriol travailler pour le Grand Journal de Canal+. Les caresses de Denisot avec le balais à chiottes n’auraient pas été moins agréables que celles de Lance Armstrong lorsqu’il lui fouillait le colon avec la fourche de son Trek pour vérifier s’il n’avait pas caché de micro. Cette histoire n’est pas dans le bouquin d’Hamilton, ni dans celui de Pourriol d’ailleurs. Mais il y a le reste. Les menaces, la triche, la violence et surtout la folie et l’absence totale de valeurs autres que celle des contrats. Sans oublier cet amour immodéré du fric qui fait qu’on accepte ce qu’on regrette quand on s’est fait dégagé comme le vilain opportuniste que l’on est pour avoir accepté l’inacceptable au nom de l’argent. Ils ont tout vu, mais n’ont rien dit. L’US Postal utilisait bien de l’Actovegin pour se charger. Riis, le directeur sportif de Jalabert, connaissait bien l’adresse du Docteur Fuentes. Armstrong a bien faxé à l’UCI une fausse ordonnance médicale après son contrôle positif aux corticoïdes sur le Tour de Suisse. Bassons a bien été contraint d’abandonner sous la pression du Boss avant d’avoir des bosses. Denisot en a bien rien à foutre de tout et tout le monde. La seule différence c’est que Pourriol n’a jamais roulé 1500 km à travers les plus hauts sommets français avec une clavicule cassée. Lui c’était juste les couilles.

Pendant ce temps-là, notre chroniqueur vélo a visiblement les mêmes objectifs qu’Hamilton, Pourriol et le pigiste F1 puisqu’il exige lui aussi d’être sponsorisé.

Formule 1 : La lave Vettel

 Si le Vestiaire a des doutes sur les capacités de son nouveau spécialiste F1, il n’en a aucun sur sa probité. Jamais il n’accepterait de se faire sponsoriser. Journaliste avant tout.

BR Driven (2)Par Henri Carl

Que retiendra-t-on du Bahreïn ?  Probablement que ça fait chier de devoir taper ce tréma à la con sur son clavier, mais aussi que mon Rédac Chef n’a pas encore totalement confiance en mon expertise : alors suis-je une burne, l’héritier spirituel de Jacques Laffite ou rien de tout ça ? Évidemment la réponse est non, je suis une bête. Comme je l’annonçais, Rosberg est trop surestimé sauf  si finir 7ème lorsque quand on part en pole soit un exploit retentissant. Pour les McLaren, ce ne fut pas non plus si extraordinaire et Pérez, que personne ne connaissait avant que j’en parle à l’instant, aurait même pu ruiner leurs espoirs tout seul comme un gland. Reste le cas Vettel, mais le pilote qui a actuellement la meilleure voiture du plateau peut-il faire autre chose que gagner ? N’allez pas croire que je vous annonce déjà un titre par contre après un ou deux grands-prix européens je vous dirai tout promis. Je peux même vous dire dès maintenant que pour Williams, cela risque d’être une saison très difficile. Il est dur d’être et d’avoir été en ce monde cruel où même Massa s’est visiblement trompé de pneumatiques. Si il faut on peut lui conseiller une boutique de pneus en ligne.

 Jacques la frite

Et comme tout arrive en F1, Grosjean a appris de ses erreurs, Van Der Garde, seul pilote à finir à 2 tours du leader, a prouvé ses éclatantes capacités et à la faveur des ravitaillements du début de course, Pic a roulé en 7ème position. Cela ne devrait pas se reproduire de l’année mais permet de montrer les sponsors à la télé. Ils ont eu le nez creux chez Airbus de soutenir le Pic-vert chez Caterham. Ils sont probablement conseillés par l’impérial Stéphane Fouks, décidément toujours dans les bons coups.

Pendant ce temps-là, on se prend à rêver d’un vrai réalisateur pour un Grand Prix F1. A Bareigne (je m’emmerde plus), ils ont visiblement des petro-dollars mais ne savent pas tenir une caméra. Vivement Monaco, sa réalisation 5 étoiles qui permet même de suivre la bataille épique entre une Marussia et une Caterham ou de mâter les pétasses en maillot que vous ne pourrez jamais tirer que dans vos rêves à moins de gagner au Loto ou de parier 7000 euros sur le Bayern à Bwin. A condition de continuer à faire des articles sponsorisés.

L’Edito Champion’s league : Qu’a fait Klopp ?

C’est l’une des dernières énigmes de notre temps avec l‘escroquerie des Inconnus qui font croire à tout le monde qu’ils se reforment pour la première fois au cinéma depuis les 3 Frères alors qu’ils ont commis le dégueulasse Rois Mages en 2001 et réalisé le petit exploit de quand même faire raquer 2 millions de spectateurs à une époque où les cartes illimitées n’existaient pas.

benzacol

Pourquoi Sylvère-Henry Cissé le chroniqueur sport de la matinale de Canal a-t-il affirmé que Lewandowski a marqué un triplé hier soir avant de tenter de soporifiques et embrouillées explications sur la polémique Nadal et son surclassement éventuel à Roland-Garros ? Il a même fini par se faire Leon Mercadier car celui-ci affirmait que L’Equipe indiquait un quadruplé pour l’attaquant polonais comme Dado Prso en 2004. Oui, c’est un Polonais aux couleurs allemandes qui a humilié Pepe, Mourinho et Higuain hier soir. Qui aurait imaginé ça en 1940 quand ses aïeux servaient au mieux à régler la température des fours ? Ceux qui évoqueront une vanne de mauvais goût se replongeront alors dans Google et rechercheront le sens du mot kapo, puis fermeront leur gueule. Il peuvent lire ça aussi au passage. Pendant ce temps-là, les autres, plus instruits car lecteurs du Vestiaire, savaient depuis longtemps que la Bundesliga était le meilleur championnat au monde car le plus dense. Même si le Bayern est loin devant, mais il est loin devant tout le monde. Le Vestiaire avait également expliqué dès la Coupe du monde 2010 que le foot allemand n’était plus seulement des baraques moustachues qui explosent la tronche à Battiston avant de soulever des trophées à une main. Désormais les baraques mettent du gel mais on en sait pas plus sur leur sexualité. Voilà on a tout dit, plus qu’à vous faire plaisir en regardant Sylvère-Henry ce matin (25 avril) dans la partie 1 de la matinale. Le calvaire débute à partir de 23’15.

Bayern-Bartra : La mort dans Lahm

C’est triste pour Xavi et Iniesta, mais c’est la règle du jeu. Ca n’empêchera pas la planète médiatique d’être sous le choc. « Un score hallucinant« , dit Ianetta. Sauf pour le lecteur du Vestiaire. Car évidemment le Vestiaire l’avait dit. Il avait tout dit d’ailleurs.

cdp (2)

Qu’on s’appelle Pef ou Messi, c’est la même chose : quand on se retrouve tout seul, on passe vite pour un con et on fait passer aux spectateurs une mauvaise soirée. Ca fait toujours cet effet quand on rencontre une grande équipe : il n’y a rien à faire. C’est plus fort que tout : les penaltys refusés, les conneries de Neuer, les occasions foirées de Gomez, la gueule de Robben. Justement, c’est tellement costaud que ça permet même à Robben de comprendre des trucs juste avant de dire au revoir : faire les deux centres qui amènent les premiers buts, dont Müller est évidemment responsable, c’est ça qu’on lui demande depuis dix ans. Et la chance finit par sourire : Robben a toujours mieux réussi les troisièmes buts que ceux qui comptent, surtout quand Müller fait un écran pour dégager la route. Mais on ne siffle plus contre Müller, on lui laisse marquer le quatrième.

Les champignons de papi

On avait fini par oublier que le foot est un sport collectif, enfin tout le monde à part le Vestiaire. C’est la faute du PSG, qui n’a pas frôlé l’exploit mais l’a bien réalisé : se faire sortir à cause de Messi. L’incroyable Messi, le génie Messi, le Dieu Messi, qui a sauvé la Catalogne à lui seul. A l’époque le Barça était déjà mort. Paris c’était bien pour faire dire à Margotton « le Barça à l’impression de retrouver Lucas et Lavezzi tellement ça va vite ». C’était à 0-0, il avait dû la préparer avant le match mais c’est pas une raison. Mais il ne parlait plus de Pastore quand Messi a fini comme tous les autres avant lui : il a tenté d’y aller tout seul, il n’a pas lu les courses de ses partenaires, il a râlé, il n’a pas défendu. Il a surtout fini par donner raison à des années d’expertise du Vestiaire : ce n’est pas Messi qui fait cette équipe. Pour le reste, tout avait été écrit : le Barça n’a plus Xavi, donc plus les jambes pour presser et attaquer. Donc le Barça garde le ballon le plus longtemps possible dans un but purement défensif. Et le Bayern a compris le premier que défendre haut comporte beaucoup moins de risque qu’avant, parce que le Barça court et joue moins vite. C’est implacable : avec des nains en quarantaine, on prend des buts sur corner. C’est dans ce genre de soirée qu’on découvre des choses : Pedro n’est pas Eto’o, Sanchez n’est pas Henry, Alba est un vilain garçon qui dit putamadre et Messi devient un poids mort. Chacun son Ibra.

Pendant ce temps-là, l’Espagne ne sera pas championne du monde en 2014 et Muller ballon d’or en 2013.

Bayern – Barcelone : La Jupp fendue

Mais la Catalogne est-ce vraiment l’Espagne ?

mul (2)

Et si Thomas Muller était né en 17 à Leidenstadt ?

Aurait-il été meilleur ou pire qu’Elber et Klose ? Aurait-il fait alliance avec la France même au delà de 1940 pour conquérir l’Europe et exploser la Catalogne, si l’on considère que Boulogne-sur-Mer, la gueule de traviole et un but contre l’Espagne en 2006 c’est la France ?  C’est tout son problème à Müller : il est pas très costaud, il est pas très élégant, avec sa gueule il a l’air plus vieux que ses 23 ans, mais il se déplace mieux que n’importe lequel de ses sbires. Et quand il faut investir le camp de l’adversaire, il n’y va pas par la Pologne. Pourtant personne ne sait vraiment que c’est le plus grand. Du coup, à la recherche d’un nouveau nom à se faire tatouer dessus, le Ballon d’or était bien emmerdé la saison dernière. En regardant le vainqueur, il avait pensé à Dogba bien sûr, puis à Cech parce qu’il ne fallait pas déconner quand même. Mais il ne fallait pas déconner quand même. Il ne restait plus que Ronaldo, c’est donc tombé sur Messi.

C’est bien dommage de ne pas regarder les finales avant les tirs au but. On peut parfois y apprendre qu’un joueur décisif dans tous les grands matchs y sera décisif. Le Bayern-Chelsea n’était pas le match de Drogba, c’était celui de Müller avec deux petit points sur le u pour faire peur. Il avait été écarté des demi-finales, ce fut la première erreur d’Heynckes, heureusement le Real fut assez mauvais pour encaisser un penalty de Robben.

Le dernier des Cata lents

Puis Heynckes a décidé de titulariser Müller pour la finale. Comme s’il avait deviné à l’avance que Robben allait tout rater dont un penalty, que Gomez n’allait pas prendre un ballon du match et que Ribéry serait tout juste bon à obtenir un penalty que Robben raterait. Il ne restait plus que Müller pour prendre un ballon de la tête à la 83e et étonnamment il a fini au fond. Mais il fallait aussi compter sur Jupp pour le remplacer par Van Buyten à la 87e. Le football a un côté irrationnel, mais cette fois pas du tout : Drogba a donc égalisé à la 88e.

Tout ça ne serait pas un problème si Müller n’avait pas démarré l’Allemagne-Italie de l’Euro sur le banc. A 2-0 pour l’Italie il était un peu tard pour le faire entrer, mais qui pouvait deviner que Gomez n’allait pas prendre un ballon et qu’il serait remplacé par Klose ? Ca fout les boules, un peu comme cette demi-finale du Mondial 2010. Müller avait marqué en huitièmes et en quarts, mais il était suspendu en demie, l’Allemagne n’avait pas marqué et l’Espagne était passée. On vous l’a dit, c’est son problème à Müller, personne ne sait que c’est le plus dangereux.  Peut-être qu’avec une moustache ça passerait mieux.

Pendant ce temps-là Gerd aussi s’appelait Muller. Pas Mandzukic, ni Gomez. Ca craint

L’Edito : Un forte odeur de Merckx

Même après avoir lu et relu, notre article sur le Bahreïn, difficile de dire si la victoire de Vettel et le podium de Grosjean sont un echec pour notre nouveau chroniqueur. Une chose est sûre, le film « Les Profs » est une sacrée merde.

Ca n’a sans doute échappé à personne, la saison d’athlé en plein air a enfin repris et avec elle les premières bombes de la saison. Contre toute attente, Tamgho n’a pourtant frappé personne, ni même sauté au delà des 19m, se faisant logiquement voler la vedette par deux obscurs marathoniens tchétchènes qui n’auraient pas fait homologuer tout leur équipement avant la course. Aurait-on validé l’exploit de Philipidès s’il avait disposé d’un matériel identique lors de ses 42km contre les Perses ? Sinon Shawn Crawford a  pris 2 ans pour ne pas avoir prévenu trois fois de ses lieux préférés pour se doper. Tant que Bolt prévient, l’honneur est sauf. Sauf qu’en Jamaïque on s’en fout. Le jour où ils prendront un Armstrong ou un Cahuzac dans la gueule, ils changeront peut-être de discours, car on a tous une part d’ombre. En attendant, Jimmy Vicaut a fait 10″14 en ouverture de saison. Comme si Bolt ouvrait en 9″80, c’est assez prometteur pour lui. Ce qui est moins rassurant c’est qu’il a fait la saison indoor.

Jalabert je rie

Sinon on peut faire un paragraphe sur Liège-Bastogne-Liège. Et puis non, on préférait quand Bartoli réglait Jalabert et Zulle ou quand Vandenbrouke se suicidait. A l’époque quand on mentait on mentait pas vraiment, quand on trichait on trichait pas vraiment. Riis était un grand champion et  Jalabert a fini par croire qu’il était aussi résistant qu’une voiture. Mais ça lui a au moins permis de comprendre un truc, dans le vélo d’aujourd’hui un Français n’a plus aucune chance. Et ce n’est pas qu’une histoire d’entrainement.

Pendant ce temps-là, on peut se demander qui a intérêt à faire chier le Bayern a trois jours de l’humiliation barcelonnaise. Mais que les amateurs de casques à pointe se réjouissent, en leur temps, les légers écarts de Berlusconi et Tapie perturbaient rarement Baresi et Boli avant d’ouvrir la boucherie.

L’Edito : Monter Carlo

On va tellement parler de Nadal jusqu’à début juin que personne ne va retenir que Di Pasquale est nommé DTN. Il va falloir faire une légende.


Puisqu’on démarre par du tennis, autant ne pas perdre de temps car on y apprend beaucoup de choses. Le Masters 1000 de Monte Carl a démarré, Simon a perdu contre Bautista Agut après avoir été breaké 7 fois en 2 sets. Mais Gilou a passé une bonne journée quand même : Benneteau, celui qui aurait pu jouer à sa place en Argentine, s’est fait torcher par Raonic. Ca remet les idées en place aux crétins. Il n’y a pas que le tennis dans la vie, sinon notre spécialiste aurait fait carrière sans se cacher derrière un physique ingrat.

Carlo pète

Quelques jours après avoir remis les idées en place à d’autres crétins, le PSG a poursuivi sa marche triomphale vers le titre et Leonardo a reçu Mathoux, Menes et Astrid Bard avant Lille-Marseille, un sacré duel de poursuivants. Ca a permis d’évoquer en toute connivence l’affaire Gameiro, qui ne sera pas sanctionné. Et Ibra ? On pourrait en parler toute la semaine, parce qu’à part ça il y a du Ogier, du Toulon-Clermont, du Alonso et de la NBA. Faudra pas dire qu’on n’a pas prévenu si jeudi on ressort la légende Babak même si récemment notre lectorat quebecois s’est plaint de la rediffusion régulière de nos papiers Wenger, d’un « on a compris qu’il était nul inutile de le répéter. »  Ok, on ne parlera pas de la perf face à Norwish. Rien à voir avec les contrats vieillesse qu’on pourrait conseiller à Arsène.

Pendant ce temps-là notre semaine sera consacrée à une enquête inédite et explosive sur Nasri et bien-sûr un retour inévitable sur la lamentable carrière d’Ibrahimovic.

Karabatic : La Française dégueue

Le message a fait frémir tous les smartphones équipés ou non de l’application fdj.com: Karabatic blanchi. Ca veut dire qu’il prend aussi de la coke ?


Depuis le temps qu’il se disait innocent, la justice a fini par lui donner raison. Si bien évidemment on considère, comme la plupart des médias compétents ce matin, que la justice c’est la fédération française de handball qui la rend. Sinon accessoirement il y a une autre justice qui lui en veut encore, celle qu’on appelle la justice. La fédé trouve donc que le doute profite à l’accusé.  Pour bien saisir le degré d’innocence de Karabatic et l’ampleur de ce doute, il faut se remémorer les 27 appels passés par sa compagne au moment de parier si simplement quelques smic sur un match du championnat de France de hand. Qui ne passe pas 27 appels devant son écran d’ordi ou dans un bar pmu avant de miser ? Quelle compagne de joueur ne parie pas sur la défaite de l’équipe de son amoureux face à un club tout pourri même quand il s’agit de la meilleure équipe de France voire du monde ? Mais Niko l’a dit, il n’y est pour rien. La petite cachotière voulait sans doute faire une grosse surprise à son chéri en lui ramenant plein de petits billets même s’il en gagne 20 fois plus qu’elle chaque mois. L’entourage de Kara est d’ailleurs si bienveillant qu’un de ses amis a aussi misé 6 fois son salaire sur une défaite très improbable. Si ça se trouve, c’est juste de l’addiction, on s’attend donc à une razzia prochaine sur les casinos en ligne français

Luka rame elle

C’est toute la difficulté des anniversaires surprises groupés. Les frères Karabatic ne devaient pas être au courant alors très discrètement leurs compagnes ont téléphoné à tous leurs amis pour organiser leur fin de carrière. Si elles voulaient salir à jamais la réputation du plus grand joueur de tous les temps, c’est réussi. Sinon il faudrait aller jusqu’à imaginer que ce coup a été monté avec toute l’intelligence des Kara et qu’ils seraient si brillants qu’ils n’auraient pas pensé que les paris seraient contrôlés, qu’ils se feraient prendre et que cela aurait des conséquences. En cadeau, ils ont choisi de nier ce que tout le monde a compris depuis bien longtemps : un crétin a de fortes chances de se maquer avec une idiote. Ca aurait pu être pire, il aurait aussi pu essayer de faire porter le chapeau à sa compagne par amour. En attendant, même après le coup dégueulasse qu’elle lui a fait si on s’en tient à la version officielle, il ne la quitte même pas. C’est beau l’amour.

Pendant ce temps-là, il y a quand même des médias plus honnêtes qui ont remplacé le terme blanchi par suspension levée.

Rennes : Breizh anatomie

Voilà pourquoi Rennes sera favori contre Saint-Etienne.


Vous pensiez qu’une équipe de Coupe qui fait trois demi-finales et deux finales en quatre ans est une équipe de Coupe ? Que l’expression une « équipe de Coupe » serait une fumisterie de plus pour les esprits faibles ?  Ce serait bien mal connaître la Bretagne et ses équipes de Coupe.  Rennes par exemple, un club qui a été élu, plusieurs années de suite, meilleur centre de formation. Les critères sont fiables : si Yoann Gourcuff n’est pas encore au Barça c’est sans doute parce que son père l’a pistonné. Si Danzé n’est pas encore au Real Madrid c’est sans doute parce qu’il veut soulever la Ligue des Champions avec son club de cœur. On y apprend à jouer plus ou moins bien au foot et à bien accueillir les attaquants de Montpellier ou Lens qui finissent inévitablement par ajuster l’effectif conseillés de temps en temps par Charles Biétry. En même temps quel club ambitieux pourrait résister : ils ont pour eux d’avoir réussi une bonne demi-saison. Ceci explique cela, et ça explique peut-être aussi les quatre buts d’Evian le week-end dernier. Qu’on mette un Roumain, un Corse ou un Breton sur le banc, ça finit pareil : les enfants du club prêtent leur Rolex à des amies qui n’en étaient pas. Trop gentils. Dalmat il a pas beaucoup joué, mais au moins il conduisait bourré. Rennes s’avance vers son dixième top 10 en 10 ans. Mais le mardi et le mercredi c’est toujours tennis ballon.

La route de Lorient

Il y eu aussi, avant, l’époque où ne se posait la question de savoir si Rennes faisait une bonne ou une mauvaise saison quand ils finissaient dixièmes. Ils finissaient 20èmes. C’est l’époque où Rennes était la seule équipe à recruter des stars brésiliennes, c’était avant Lucas, elles s’appelaient Baltazar. Ca garantissait du spectacle avec parfois des 0-0, en crypté sur Canal pendant 90 min et souvent des défaites en clair dans Telefoot pendant 3min, la veste trop large de Jaillant en bonus. Aujourd’hui, Rennes est donc devenue la meilleure équipe de Coupe bretonne, à part Lorient bien entendu qui avait réussi à en gagner une en 2002 l’année où Gourcuff se faisait virer de Rennes tout en ayant profité de l’occasion pour  fourguer son gosse au centre de formation. Après avoir perdu en finale contre une Ligue 2 en 2009, ils ont perdu en demi à Quevilly en 2012. C’était du National ce coup-ci, mais c’était CFA lors de l’élimination de 2010, alors du calme. Au cas où il y aurait encore un doute sur l’irrésistible mentalité rennaise, Reims avait sorti Rennes à Rennes en marquant 4 buts en 2011. Vous savez, 2011, quatre ans après 2007, quand Rennes avait pris un but à la dernière seconde du dernier match de la saison, qui lui évitait les sueurs d’un tour préliminaire de Ligue des Champions. Ca n’arrivait jamais avec Le Millinaire, mais c’était de la D2.

Pendant ce temps-là, Saint-Etienne a quand même de bonnes chances de descendre Delamontagne.

Bayern-Barça : Le Ronnie de l’Histoire

Barcelone ne finira donc pas éliminé ric-rac sans gloire par une pitoyable équipe française. Elle mourra comme elle a vécu, par l’humiliation. Voici les 10 meilleures équipes de club de tous les temps, en tout cas de ces 20 dernières années

1. Barça 2009

Eto’o et Henry ont appris à Messi ce qu’être un grand joueur voulait dire, les gonzesses c’était pas son truc. Ca tombe bien Xavi et Iniesta non plus, c’est pour ça qu’ils ont fini par bien s’entendre.

2. Bayern 2010-2013

Ils étaient tous d’anciens bons joueurs qui prenaient des branlées au Camp Nou. Et puis ils ont eu quelques entraîneurs qui leur ont expliqué deux trois choses, comme apprendre à jouer ensemble, et que mesurer 10cm de plus, aller deux fois plus vite et mettre des coups d’épaules à des Espagnols c’est autorisé. Du coup tout fonctionne, Ribéry a le niveau, Robben ne l’a plus et Schweinsteiger serait Ballon d’or si Müller n’était pas là. Tout ça sans Kroos, ni Bastuber.

3. Milan AC 93-96

Un coup ça perd, un coup ça gagne facile, un coup ça perd, un coup ça se fait éliminer par Didier Tholot en Coupe UEFA. C’était la même équipe à part Baggio, c’était beau, c’était costaud. Comme Marseille 93 mais le plus fort c’était le 89,90,91.

4. Juve 1996-1998

Est-ce la Juve qui a appris à Deschamps que trois milieux défensifs et Zidane ça permettait de tout gagner, ou l’inverse ? A part ça, il y avait Lippi sur le banc, des défenseurs italiens, des attaquants italiens et ça allait en finale à chaque fois. Comme Milan finalement.

5. Lyon 2004-2006

Une équipe peut-elle être un buteur ? Oui, jusqu’en quarts de finale. Après, Essien-Tiago-Juninho-Diarra ne peuvent pas en mettre plus que n’en prend Abidal. C’est marrant, c’était Houiller sur le banc et Benzema n’avait pas encore 19 ans, l’âge auquel il donnera des bons de sortie à Fred, à Carew et au grand Lyon. Cinquième meilleure équipe de tous les temps sans avoir rien gagné, fallait le faire.

6. Milan AC 2003-2007

Toujours en quarts, trois fois finalistes, deux fois vainqueur en cinq ans, il y avait de quoi faire vieillir Pirlo et Ambrosini. C’est le Milan capable de tout, de se faire remonter par Liverpool en finale, d’en prendre quatre à La Corogne, de pas prendre de but quand ils le décident, d’être moins fort que Lyon mais de s’en sortir. Shevchenko a décliné, pas Inzaghi. Il y avait Kaka mais personne ne peut affirmer que ça dépendait de lui. Parce que ça dépendait pas de lui, ni d’aucun Ballon d’or. C’était Milan.

7. Bordeaux 2009

Gourcuff-Chamakh se touchaient les yeux fermés, c’était pas mal. Une équipe ultra-dépendante de Planus ça cache quelque chose de pas clair, d’accord, mais torcher le Bayern en poule à l’aller et au retour, avec Ciani et Gourcuff qui marquent, ça fait mal au trou du cul quand on revoit le Bayern en finale en mai. Pas vrai Yoann ?

8. Ajax 1995

C’était incroyablement jeune et incroyablement solide. Toutes les femmes disaient ça à Davids et Seedorf. Kluivert croyait que c’était pour lui. La seule équipe de ces 20 dernières années où il n’y avait rien à jeter même pas le banc, même pas Finidi George. Et elle a même presque remis ça l’année d’après.

9. Real 2002

Quand on a les meilleurs joueurs du monde, parfois ils sont contents de jouer ensemble. L’avantage, c’est qu’avec eux tout est écrit d’avance : c’est le meilleur qui fera la différence en finale et sur les tours d’avant même si le Bayern gagne l’aller 2-1. Si ça n’avait pas été d’une volée du gauche en pleine lucarne, ça aurait été d’un lob de 50 mètres.

10. Manchester United (on sait pas trop quelle période)

Pourquoi dixième, pourquoi Man U et pourquoi pas ? Tout le monde sait qu’ils ont déjà gagné des titres et fait des finales, ça veut bien dire qu’ils devaient pas être mauvais. Pourtant bien malin qui pourra citer un joueur autre que Ferguson. En plus ils ont toujours humilié Arsenal. Ca veut rien dire mais on ne veut pas manquer une occasion de se faire Wenger.

Grand Prix du Bahreïn : Bernie bon voisin

« Il n’y avait pas grosse concurrence mais tel Webber, j’aurais pu ruiner ma course tout seul ! »  Tel est l’humour grinçant et presque drôle de notre nouveau chroniqueur F1 titularisé par les 1232 lectures de son premier papier. Le revoici, et déjà il a la grosse tête, un pseudo et écrit à la première personne. Longue vie à toi Henri Carl et continue de nous faire rire tocard.



Par Henri Carl

Deuxième papier et déjà vedette. On disait pareil de Jacques Villeneuve après sa pôle position à Melbourne pour son premier GP. On connait la suite, alors on va pas s’emballer si c’est pour me contenter d’un titre mondial en onze ans. C’est vrai qu’il aurait aussi pu crever en course comme papa mais mon papa à moi il n’était que postier donc il aurait juste pu crever d’ennui. Vous vous en foutez alors revenons à la passion de Burt Reynolds, à part la culture des navets : la F1. Comme je l’écrivais dans mon premier article consacré au GP de Chine (plus qu’à cliquer sur le lien bande de brêles), Webber a harponné celui qu’il croyait être Vettel dans une manœuvre audacieuse que n’aurait pas renié le De Cesaris de la grande époque. Manque de bol, tel Jacques Laffite et son micro, il se trompa lamentablement de voiture en ruinant la course de Jean-Eric Vergne, lesté désormais d’une belle 12ème place. Sauf que Ricciardo, son suppléant a fini 7ème. Ça craint quand même. Le Vestiaire vous avait prévenu, le kangourou est plutôt moins mauvais que d’autres. Je vous l’avais dit également, Alonso est bien le meilleur pilote du monde actuellement. Après autant de bonnes analyses, dès demain, je deviens voyant ou je suis embauché par le Vestiaire pour ma compétence exceptionnelle. Ça faisait un moment que ce vieux site moribond n’avait rien annoncé de pertinent. Vieux motard que jamais comme disait Thomas Bourgin.

Alonso morning

Pour Bahreïn, on se demande un peu si le très surestimé Rosberg et les McLaren vont passer la seconde. Rien n’est moins sûr. Gutierrez va donc pouvoir tranquillement travailler les freinages après avoir appris l’accélération dans l’aileron de Sutil en Chine. Pirelli va encore nous les briser avec des pneus moisis et pour les Français, pas de surprise, ce sera dur. Grosjean s’accroche, Vergne doit encore apprendre à régler correctement une F1, et Pic va trouver la saison bien longue chez Caterham. Il pourrait d’ailleurs avoir un nouveau coéquipier tant Giedo Van Der Garde est à la ramasse. Kovalainen vient d’ailleurs de reprendre du service mais sans faire d’éclat. A moins que 20ème à plus d’1 seconde de Pic en Libre1, ça soit un exploit. Avoir un nom qui claque ça n’aide pas tout le temps. Enfin, chez Marussia, Bianchi était lui remplacé par un Vénézuélien inconnu et mauvais en libre 1 mais il devrait logiquement enrhumer Chilton lors des qualifs.

Pendant ce temps-là, à Bahreïn, l’opposition continue à contester le régime en place et à remettre en cause la tenue du Grand Prix. Heureusement, MM. Todt et Ecclestone « s’unissent pour exprimer leur soutien au GP de Bahreïn et son organisateur national« . « Ils souhaitent que toutes les parties concernées respectent le désir des écuries, des pilotes, et de tous ceux qui sont impliqués dans la mise en œuvre de cet événement, de faire le meilleur travail possible pendant tout le week-end« . En d’autres termes, arrêtez de nous casser les couilles, la caravane F1 passe et passera.

Ibrahimovic (3/5) : Le Qatar laqué

La Ligue des Champions 2005 aura servi de répétition à l’édition 2006.


Ibrahimovic se rapproche de son Graal et ne cesse de progresser. Sa valeur de monter et c’est mérité : en huitièmes Nedved et Trezeguet attendent le remplacement d’Ibra à la 59ème minute par Del Piero pour combler les 2 buts qui séparent la Juve du Werder. Mais Micoud mettra finalement le troisième dans les arrêts de jeu. De la tête, s’il vous plaît.  Micoud plantera aussi le suivant à la 13ème minute du retour. Trezeguet et Emerson attendront le remplacement d’Ibra par Del Piero à la 57ème minute pour qualifier la Juve. On comprend mieux pourquoi Ibra était préféré à Del Piero pour débuter les matchs. Ça permettait à Del Piero de les finir.

En quarts, Ibra découvre Arsenal et sa terrible charnière Senderos/Touré répertoriée dans tous les manuels de Saccomano, à 13 euros pièce, le passage à la monnaie unique n’a pas fait que des malheureux. Zlatan sait qu’il est déjà presque en demi. Presque, car les buts de Fabregas et d’Henry vont lui demander un petit effort en plus d’ouvrir sa grande gueule. Il ne se fait pas prier : 1 tir non-cadré, 1 hors-jeu, 3 fautes commises, 1 faute subie. Même les officiels de  l’UEFA se passent de commentaires : 8, Ibrahimović (Juventus) manque le cadre. 54, Ibrahimović (Juventus) se trouve en position de hors-jeu. 65, Coup franc suite à une faute de Ibrahimović (Juventus) sur K. Touré (Arsenal). 69, Faute de Ibrahimović (Juventus).  69 Goal But de Henry (Arsenal) !

Ibra cadre pas

Et d’après-vous, est-ce lors du 0-0 du retour qu’Ibra marquera ses 3 buts en 9 matchs de cette campagne de Ligue des Champions ? En revanche, il y commettra 4 fautes pour une subie. Anticonformiste on vous dit. En 2007, si Trezeguet reste en série B, Ibra veut continuer d’empiler les titres de champion d’Europe. Il prend donc la direction de Milan, pas celui qui est champion d’Europe, l’autre, celui qui veut bien de lui. L’Inter ne va pas le regretter en huitièmes de finale. Il faut dire qu’en face ce n’est que Valence, c’est sans doute pour ça qu’il laisse le soin à Cambiasso et Maicon d’étriller les Espagnols 2 partout à domicile.

Deux semaines plus tard, c’est à deux pas de sa propriété qu’Albiol prendra une semelle d’Ibrahimovic après une demi-heure de jeu. Zlatan reste constant et ne marque ni plus, ni moins que lors des 6 autres matchs de sa C1. Ses partenaires non plus. Ses adversaires non plus qui rejoignent les quarts de finale. Mais Ibra remporte le Calcio, ce qui lui donne le droit à des nouveaux huitièmes de finale de Ligue des Champions. Ce sera en 2008.

Barça-PSG : Ibra patatras

Un but, deux passes : à 31 ans, jamais Ibra n’avait été aussi proche de sauver une de ses équipes. A 32 ans peut-être.


Le plateau de Denisot ne sera donc pas pour cette année. On y trouvera toujours les mêmes : Bruno Solo qui prend tout ceux qui lui adresse la parole pour le dernier des connards, Garcia persuadé d’être le plus grand, Anconina qui rappelle vaguement quelqu’un à tout le monde. Et il y aura Melki, le seul qui joue vraiment. Ils sont tous là parce que ça marche, et tant pis s’ils sont mauvais.

Ils le sont, et Paris ne l’a pas été. Paris a réussi ce que personne n’avait réussi depuis dix ans : dominer au Camp Nou, obliger le Barça à reculer et à se faire dessus et se créer plus d’occasions de 2-0 que de 1-5. Toutes les relances lobées de Verrati sautaient le pressing du Barça qui s’était débarrassé de Motta justement pour éviter ce genre de choses. La preuve, on trouve même des images panini où ses fringues sont rouges et bleues. Le Ronnie de l’histoire, comme on dit. Villa et Alves rendaient tous tellement de ballons qu’à côté de Messi sur le banc, Xavi repensait à Kluivert. Sauf que c’est une vanne, Xavi jouait, vous pouvez vérifier. Paris devait juste surveiller un peu Iniesta, qui faisait des enfants à Jallet, enfin il le prenait par derrière pour pas être vulgaire. Si seulement la PMA était déjà là. Et Fabregas ? Non, pas Fabregas.

Les Cata lents

Sans s’en apercevoir, le 0-0 à la mi-temps était déjà une immense déception. Et d’un coup en début de deuxième mi-temps, Pastore s’est soudainement mis à valoir 42 millions d’euros, sur une passe à 9 milliards ou millions nets mensuels d’Ibra. Comme quoi il ne sert pas complètement à rien. Les impensables se produisaient, et menaçaient de se reproduire deux ou trois fois, même si la nounou de Beckham n’était pas en tribune, ni dans le lit de son patron apparemment cette fois. Ah, cette GPA. Paris était en demi-finale, Lucas Moura allait tranquillement prendre le premier de ses sept Ballons d’or. Gameiro et Beckham ne pensaient pas rentrer, puisque Ancelotti n’avait pas prévu d’aider son équipe à arrêter d’être meilleure que le Barça et de se créer des occasions. Mais on ne fait pas toujours ce qu’on veut, sinon le PSG aurait tranquillement battu les vieillards du Barça qui ne peuvent plus courir, faire un pressing pour empêcher un joueur adverse de se retourner et relancer. Mais comment reprocher à Lavezzi de ne pas en avoir mise une au fond ? Il a tellement couru et en plus, il a vu Messi.

A la fin, Bruno Solo regrette toujours d’avoir joué au plus malin et Elbaz d’avoir joué en Solo. Mais eux ils font toujours une suite. Et comme pour Ibra, on continue de prendre Anconina. Pendant ce temps-là, vous pouvez toujours miser gros sur le Bayern sur https://www.bwin.fr/epage.aspx?aid=40815 vous ne risquez pas grand chose.

L’Edito : Les aventures de Berlocq Holmes

Il y a à peu près deux façons de se repasser le week-end de Carlos Berlocq. Soit il a frôlé l’exploit face à Tsonga et il l’a réussi face à Simon, soit c’est Simon qui a réussi deux exploits en perdant contre Monaco et Berlocq. Où se trouve la vérité ? Sans doute pas dans les performances de Cancelara.


Certains jours, Gilles Simon aimerait s’appeler Richard Gasquet. Non pas que Richard soit un prénom hyper sympa quand on a vu le jour après 1934, mais au moins on a le droit de ne pas jouer quand on veut pas et personne ne viendra vous faire chier même pas Mediapart. Mais pas sûr pour autant que Gilles préfèrerait finir ce CAP de plombier-chauffagiste plutôt que d’aller se faire humilier chez les Gaucho sans même réaliser un malheureux pas de tango devant sa dulcinée qui préfère son pote qui a juste pour lui d’être séduisant et moins malingre. Quoi qu’il en soit, Gilles aurait sans doute préférer se taper une randonnée pédestre de 25km en Indre et Loire avec le Ku Klux Klan ou assister à la montée d’Angers en ligue 1 pour le compte de la presse régionale que de devoir suivre le dernier jeu du match, de son match. Mené 5-2 et balle de match contre lui, il trouva les ressources nécessaires pour se faire dessus à 5-4.

Le vide Grenier

Les come-back font toujours saliver, et parfois même par le cul. Ses septièmes et huitièmes défaites en douze matchs de Coupe Davis ne l’empêcheront sans doute pas de revenir, ni de perdre à nouveau, ni d’ouvrir sa gueule, mais cette fois le coaching de Forget n’est pas en cause. Quoique : qui a inspiré Clément ? « Je ne crois pas qu’il soit maudit. C’est sans doute un très mauvais concours de circonstances. Il a rencontré des joueurs de grandes valeurs à chaque fois, qui arrivent à se dépasser. » Berdych, Ferrer, Djokovic, mais aussi Isner, Stepanek, Melzer, Monaco et Berlocq, soit une bonne grosse moitié de 70e mondiaux. La même question se pose pour Rémi Garde, qui a de plus en plus de mal à cacher qu’il a côtoyé Arsène Wenger. Ca lui a valu de longues années à Londres. Et aujourd’hui, il ne sait pas pourquoi Umtiti, Grenier et Lacazette sabotent une saison, alors que Juninho, Tiago et Benzema ne le faisaient pas. Ils sont jeunes, et alors ? Dabo ne l’est pas et pourtant il souffre aussi contre des Rémois anciens Tourangeaux. D’un autre côté, s’il faut perdre 1-0 pour rivaliser avec le PSG, c’est un joli coup.

Pendant ce temps-là, Onesta a repris du service comme si de rien n’était, comme Chavanel, Wilkinson et Gourcuff.

Menez, Benzema : Melon et jambon

Le melon, la grosse tête, le boulard, les chevilles enflées. C’est donc ça qu’aura offert de plus beau la génération 87 : la possibilité de recourir à des métaphores éculées. Oui, ils se la racontent. Mais comment pourraient-ils faire autrement ?  A 12 ans, ils traitaient leurs camarades de fils de pute ballon au pied. A 15 ans, ils avaient déjà gagné de quoi s’en prendre au vendeur de Timberland, ce fils de pute. A 18, c’est au volant de la dernière Maserati qu’ils pouvaient tranquillement lâcher un petit fils de pute pour une priorité à droite grillée pour 116 petits km/h de trop. Le problème c’est que l’autoroute est à sens unique, sans intersection. C’est là toute la difficulté de Nasri, Menez, Ben Arfa ou Benzema. Ils ont toujours joué avec leurs propres règles, on ne leur a jamais rappelé que Platini n’a jamais eu de quoi s’offrir plus de 3 femmes dans la même soirée même si lui aurait sans doute préféré que Larios ne se tape pas la sienne. De toutes façons, ils ne connaissent pas Platini, ils connaissent déjà à peine Zidane, mais juste parce qu’il a eu les couilles de se prendre 16 cartons rouges et pas à chaque fois fois parce qu’il n’a pas entendu le coup de sifflet de l’arbitre. Jusqu’ici contrairement à ses acolytes énarques, Benzema avait réussi la prouesse de nous faire oublier que son intelligence de jeu était inférieure de 30 points de QI à son intelligence sociale. Parce qu’il avait en lui Zidane et Ronaldo. Parce que ses statistiques en ligue des champions étaient stratosphériques comme dit l’excellent Pierre Menès quand il a déjà utilisé ses 3 autres adjectifs. Bien manger est parfois une qualité, mais souvent un défaut. Se la raconter était une qualité, c’est devenu un défaut. Heureusement il sait encore faire des passes, et pas qu’avec Zahia.

Pendant ce temps-là, que pense Benzema de Mourinho ?

 

PSG-Barça : Le délit Valdes

Barcelone en était persuadé, le PSG allait prendre une taule sans précédent à domicile, comme on prend qu’une par siècle contre Nancy et Saint-Etienne. Bref, le journalisme n’allait pas en sortir grandi car Mediapart ne peut pas aussi faire le foot. Alors c’est Margotton le seul que Bietry ne voulait pas sur Bein qui s’y est collé.


Et ce matin toute la presse a relaté l’exploit du PSG qui a réussi à ne pas perdre le match qu’il fallait gagner. Et effectivement c’est bien un exploit. D’abord parce qu’après une rencontre d’un niveau si faible il fallait avoir du courage pour ne pas s’endormir devant Roselmack aux putes sur TF1. Ensuite car le PSG n’a sans doute jamais été aussi mauvais qu’hier soir. Comme un grand Soir 3 où Laforge serait privé de prompteur. Même si Ibrahimovic a été conforme à son statut : jamais décisif, double buteur hors jeu mais on ne peut pas tous les valider, avant de servir un caviar à Valdes qui offrira un joli cadeau de suspension à Matuidi. Il est par contre difficile de dire si Barcelone était nul à ce point naturellement ou bien aidé par une suffisance de circonstance qui a même failli leur donner raison. A moins que mettre Villa et faire rentrer Fabregas et Bartra soit juste un signe de la volonté suicidaire de Roura de rejoindre Villanova et Abidal au crematorium. Messi prit même un quart d’heure en fin de première mi-temps pour se rencarder sur les glandes salivaires de son entraîneur. On se régalait ferme puisque Ancelotti avait aussi apporté sa pierre tombale en titularisant Beckham. La dernière minute du meilleur club du monde fut même fabuleuse quand 3 joueurs montèrent sur Jallet, le plus mauvais d’entre nous, pour laisser à Menez et Matuidi une dernière chance d’égaliser. Le Barça est fini mais le Barça continue d’être protégé par sa destinée. Xavi est peut-être vraiment blessé et Messi aussi maintenant. Le baby barça va enfin pouvoir montrer qu’il ne pisse plus dans ses couches la semaine prochaine. Car ils ne pourront plus compter sur le grand Valdes pour les sauver. Il a déjà fait son bon match de la saison c’était contre l’équipe de France.

Pendant ce temps-là les fans du Bayern vont pouvoir tranquillement s’enfiler des raviolis Mezzo lune jusqu’à la prochaine élimination de leur club. Ca ne sera pas cette année.

Grand prix de Chine : Le Damon de minuit

Pour fêter l’arrivée de ses milliers de nouveaux lecteurs mensuels, le Vestiaire renoue avec ses cartes blanches, ces articles rédigés par des chroniqueurs indépendants qui n’ont pas passé le stade du concours d’entrée à l’école de journalisme de Bordeaux ou d’ailleurs. Aujourd’hui c’est un jeune passionné de F1, biographe non autorisé de Stefano Modena, et de Steven Seagal qui nous a écrit. On le reprend ou on le vire ? A vous de juger


C’était la révolution de cette rentrée en F1 ; après avoir viré Senna, Mansell et Prost, il n’en restait qu’un  :  avec TF1 c’est Jacques Laffite qui s’en va. Ses souvenirs d’ancien combattant illuminaient pourtant nos après-midi jusqu’à ce que l’on coupe le son pour mettre les commentaires de RMC. Ou que l’on jette sa télé sur sa belle-mère, pour faire d’une pierre deux coups, lorsque le commentateur myope nous annonçait stoïquement le dépassement d’une HRT sur une Red Bull alors que cette dernière était en train de lui prendre un tour. La contrepartie c’est qu’on devra payer 35 euros pour voir Vettel faire chier son coéquipier en le dépassant de façon un peu cavalière, Massa chercher sa pédale d’accélérateur et peut-être même la retrouver, Alonso être toujours le meilleur pilote du monde, et la tête à claques d’Hamilton chez Mercedes. Même l’égorgeur d’Allemagne, Adrian Sutil, fait son retour chez Force India où il a vraisemblablement sa vaisselle à son nom.

Panique au Senna

Si vraisemblablement personne ne filera de la thune pour voir 10 voitures tourner en rond et préfèrera aller 3 fois au Mc Do ou une fois à Hipopotamus, Canal a quand même échangé Olivier Panis contre les trois mousquetaires qui sont donc 4 comme les aimait le papa du Comte de Monte-Cristo. Romain Grosjean, l’Attila des départs, Jean-Eric Vergne, le doué qui pilotait une charrette, Jules Bianchi, et son nom à faire du vélo, Charles Pic, soutenu par Lagardère, Airbus et Olivier Panis qui ne seront pas de trop.

Le long des Vergne claires

Il ne seront pas champion du monde mais pour une fois depuis Prost ils ne sont pas manchots. Grosjean, le message est passé et il semble s’être calmé même si Raikkonen lui fait beaucoup d’ombre. Vergne lorgne sur la Red Bull mais il devra se défaire de son coéquipier, Daniel Ricciardo, bien meilleur que lui en qualifs. Ca vous classe un bonhomme. Jules Bianchi qui espérait une Force India et en plus d’un autre prénom, se contentera d’une Marussia, et ne marquera donc aucun point cette année. Il s’est pourtant fait un plaisir d’enrhumer son coéquipier, le peu véloce, mais très friqué, Max Chilton sur les deux premières courses. Charles Pic, bien conseillé par Olivier Panis, a eu la lumineuse idée de quitter Marussia pour Catheram qui a trouvé le moyen de produire la voiture la moins rapide du plateau. Ultime cocorico avec l’absence d’un Grand Prix français. Et vu le lobby écolo, pas sur que la situation évolue avant 2074. Ce sera la fin du monde.

Pendant ce temps-là, Bernie Ecclestone espère trouver une femme pour piloter une F1, Mosley préférait les nazis pour piloter une femme. On espère surtout qu’elle sera meilleure que Giovanna Amati.

L’Edito Koh Lanta : Turgot sport injection

Attention, des poissons d’avril sont peut-être cachés dans cet édito. Il est même possible qu’il ne parle absolument pas du suicide du médecin de Koh Lanta ou de la pathétique communication de crise de TF1 face au premier drame de la télé réalité en France.


Qui pourra bien arrêter Andy Murray ? Physiquement amoindri, il a fini par surmonter sur une jambe sa douleur -tout sauf un gros caprice de bébé qui arrive pas à chier- pour remporter son 9e Masters 1000. Encore un petit effort de son orthodontiste et il fera disparaître la dernière barrière avant son avènement : sa gueule de bouffeur d’artichaut écossais qui insulte le public à chaque fois que maman le gronde. Bravo à lui. Richard Gasquet, lui, a été en demi-finale et a pris un set à Murray. Bravo à lui aussi. Rappelons que la finale de Murray c’était face à Ferrer qui a quand même eu une balle de match mais a préféré se soulager sur le terrain plutôt que de la jouer jusqu’au bout. Bravo à tous.

Les deux pieds dans le même Sagbo

En Ligue 1, Lyon a été volé d’un penalty pour une main involontaire et a manqué de réussite en tirant sur les poteaux. « Que c’est cruel », s’est même écrié Christophe Dugarry, toujours prompt à dégainer la sulfateuse lors d’une défaite d’un 2e de Ligue 1 à domicile face à un 18e. Bravo à eux, mais Sio était trop fort pour Lovren et Umtiti. Qui ? Sinon, Paris veut garder Beckham et éliminer le Barça, Bartoli a trouvé un nouveau papa mais le vrai reste dans le coin et Contador continue à faire des courses de vélo. Bon allez, il faut bien conclure sur quelque chose de vrai : Rennes a été battu par Nancy sur sa pelouse. Heureusement que les pervers ont mieux à faire que demander d’expliquer ça.

Pendant ce temps-là, Cancelara a justifié son écoeurante victoire dans les Flandres par ses sacrifices. Pas un mot sur les transfusions. Il y a vraiment des ingrats.

Ibrahimovic (2/5): Le crapaud cannoniere

Si on vous demandait de citer les meilleurs joueurs de ces 10 dernières années, vous diriez peut-être Figo, Raul, Zidane, Ronaldo, Ronaldinho, Messi, Cristiano, Henry, Chevtchenko, Xavi, Iniesta voire Eto’o pour les plus offensifs d’entre eux. Peut-être même ajouteriez-vous Ibrahimovic qui comme tous ses prédécesseurs a un jour permis à son équipe de remporter une ligue des champions, un Euro et pourquoi pas une Coupe du monde. Mais en quelle année a-t-il gagné tout ça ? Inutile d’ouvrir une page Wikipedia, le Vestiaire a déjà enquêté pour vous et vous allez voir qu’il a bien mérité son ballon d’or. Voici pourquoi tout le monde l’appelle seulement le magicien.


 

Ibra a vraiment débuté sa carrière à l’Ajax. C’est donc là qu’il a pu glaner sa première C1. La piste est sérieuse, l’Ajax a remporté de nombreuses fois ce trophée tant convoité par les meilleurs joueurs de la planète, voire tant gagné par ces mêmes joueurs qui se sont payés le luxe d’y être pour quelque chose. De 1971 à 1973 par exemple. En 1995 aussi, avant la finale 96. Mais ensuite, sans Cruyff, sans Kluivert, difficile de rester en haut de l’affiche. Il faudra attendre 2003, pour revoir l’Ajax à un haut niveau mais ce n’est plus exactement le même. Ça tombe bien, Ibra est le buteur titulaire de l’armada qui se lance à l’assaut du Milan AC en quarts de finale. Le 0-0 du match aller ne lui permet d’exprimer totalement ses qualités ou peut-être un peu trop. Au retour par contre les vannes sont grandes ouvertes. L’Ajax marque même 2 fois, Milan 3, et Zlatan 0. Un match fondateur pour le gamin. Prometteur, il n’a manqué le cadre qu’à 2 reprises sur 2 tentatives, et s’est retrouvé 4 fois hors-jeu. L’empreinte est là, un monstre est en gestation. En 2004, il tient sa revanche et confirme. Plus rien ne l’arrête, il met un but toutes les 452 minutes et l’Ajax se hisse à la quatrième place de son groupe de quatre. En 2005, c’est sous les royales couleurs bianconeri qu’il redécouvre les huitièmes de finale. C’est plutôt bien vu, en 2003, il n’a manqué qu’une victoire à la Juve pour le titre suprême et donc un buteur de ce nom pour pallier les faiblesses de Del Piero et Trezeguet. Son nom c’est Zlatan et il ne va pas tarder à s’imposer.

Ibra m’en tombe

Titulaire il l’est, à l’aller comme au retour face au grand Real Madrid. Celui éliminé tous les ans en huitièmes et qui a remporté la compétition il y a 3 ans à peine avec Zidane et Figo déjà en fin de carrière. A l’aller Ibrahimovic, pour une fois altruiste, laisse le soin à Helguera d’ouvrir le score, charge à lui de permettre au Real de conserver ce maigre avantage. C’est donc la 82ème minute que choisit Zlatan pour cadrer son premier tir. Son seul tir. La maison blanche est prévenue pour le retour. Au retour, en effet, Trezeguet puis Zalayeta en prolongations se chargeront d’envoyer la Juve en quarts. Ibra a bien fait de s’économiser, ce sera moins facile contre Liverpool.

Les déplacements à Anfield sont toujours très périlleux pour les locaux: à 3 reprises Liverpool frôle la correctionnelle mais le site internet de l’UEFA est avec les diables rouges : 79, Ibrahimović (Juventus) manque le cadre. 61, Ibrahimović (Juventus) manque le cadre. 49, Ibrahimović (Juventus) manque le cadre. Les grands joueurs ne meurent jamais : Cannavaro débloquera les compteurs à la 63ème minutes. Ceux de la Juve, qui remporte la deuxième mi-temps 1-0. La qualification de Liverpool ne tient plus qu’à un fil, les deux buts marqués en première période. La troisième et la quatrième mi-temps ne donneront rien de plus, si ce n’est :  11, Ibrahimović (Juventus) manque le cadre. Avec 10 matchs et près de 0 buts inscrits, on comprend mieux pourquoi la légende raconte que Zlatan a poussé Del Piero sur le banc. Vivement 2006.

Retrouvez la suite et l’intégralité du feuilleton ici