Ferguson : La poupée de Sir

Quatre finales européennes, deux titres en C1 et 13 Premier league depuis 1986 : il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Un Alsacien, peut-être. Et un Alsacien qui a fait  3 finales européennes dont une en C1, un titre de Champion de France et 3 de champion d’Angleterre depuis 1986, on lui fait quoi?

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Ca devait finir par arriver. Après 18 ans de harcèlement incessant, Arsène Wenger est parvenu à ses fins : faire partir Alex Ferguson. Pourtant les oiseaux de mauvais augure n’y croyaient guère lorsque le futur milliardaire a débarqué sur les rives de la Tamise tout auréolé de son titre de meilleur entraîneur de Japan League. Il faudra d’ailleurs se demander un jour ce qu’il est allé foutre là-bas. L’amour du foot sans doute, sonnant et trébuchant. La presse demandait même déjà sa tête, elle aurait peut-être dû insister un peu.

United esthète

L’été 96 est donc en train de doucement prendre le large, le seul club anglais qui compte s’appelle Manchester mais ça ne va pas durer. Le seul entraîneur qui compte s’appelle Ferguson qui vient de se taper 3 titres en 4 ans. Mais ça ne va pas durer. La première année ça dure un peu avec un quatrième titre pour Fergie. Mais la deuxième marque le triomphe de Wenger. Rien à voir avec Bergkamp, Overmars, Vieira, Petit, c’est Arsène qui devient d’un coup le plus grand entraîneur du monde, Ferguson est désormais sur la sellette. Combien de temps va-t-il tenir face à l’humiliante domination des Londoniens et de leur manager ?

La réponse est connue, à peine 13 ans, pas le temps de se gaver de titres, juste de résister comme il peut. Alors Alex résiste et parvient tout juste à remporter 9 titres de champions supplémentaires. Il a une excuse, le talent de Wenger qui parvient à finir 13 fois sur 13 dans les 10 premiers dont deux fois encore sur la première marche. Et personne n’a oublié cette saison 2003-2004, Arsenal champion invaincu pendant 38 journées. On les appelait les Invincibles, sauf en Coupe bien sûr puisque Sir Alex leur avait emprunté la victoire au Charity shield et en demi-finale de Cup, un peu comme Chelsea en quart de finale de C1. Ah les Invincibles. Si on avait dit à Sir Alex qu’ils ne gagneraient plus que la Cup 2005, il n’aurait certainement pas attendu 2009 pour arrêter de détester Wenger comme Mourinho ou tous les entraîneurs de Chelsea ou City qui n’allaient pas être sympas avec son armoire à trophées.

Cup cake

Mais au bout de la deuxième finale européenne perdue, il a fini par comprendre. La mégalomanie de Wenger est sans limite, puisqu’il veut également dénicher les plus grands joueurs avant tout le monde et les faire joliment jouer ensemble, à base de passes redoublées et de puberté inachevée. Henry, Vieira, Pires et Petit c’est lui et un peu Aimé Jacquet. Aliadière, Anelka, Ljunberg, Gallas, Adebayor, Gilberto Silva, Rosicky, Nasri,Van Persie, Koscielny, Fabregas, Archavine, Gallas, Denilson, Diaby, Giroud et Chamakh c’est lui tout seul. C’est grâce à ce sens du recrutement hors pair, celui qui lui fit remplacer Fabregas par Arteta comme on remplace Van Nistelrooy par Rooney, qu’il fera de Ferguson un double vainqueur de Ligue des champions assortie de deux finales. Une finale de plus que Wenger donc. Rooney, Beckham, Ronaldo, Schmeichel, Van der Sar, Barthez, Giggs, Scholes et Keane auraient peut-être aimé jouer à Highbury eux aussi. Mais enterrer Parlour dans son vieux stade pour mieux le quitter et aller faire admirer Walcott devant 60 000 personnes, c’est le management de demain.

Pendant ce temps-là, Wenger a redit non au PSG.

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