Real-Dortmund : Mais zut Ozil

Bravo Higuain et bravo Le Vestiaire.

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53 minutes et 20 secondes : c’est le temps qu’il a fallu à Bernabeu pour siffler son équipe. C’était après un contrôlé manqué d’Higuain. Il ne faut pas accabler ce Brestois, fils d’ouvrier du football : lui au moins n’avait jamais menti sur son réel niveau, ni cette saison, ni les quatre dernières. Cela n’a pas empêché Mourinho de le remplacer dans la foulée, avec cette même colère froide qui avait valu au frère jumeau obèse de Benzema de démarrer sur le banc. Mourinho est bien le special one.

Il avait décidé d’offrir à Benzema le jubilé qu’il méritait. Un soir à sabrer le melon entre amis. Mais c’est toujours celui qui jubile qui a la plus grosse. A court de forme, de confiance, Benzema ne pouvait absolument pas faire la différence. Sauf que Mourinho s’est foutu de sa gueule une fois de trop. Sauf que Higuain a brillé une fois de trop. Sauf que Dortmund a trop montré pendant 82 minutes que le foot ce n’est pas faire des différences individuelles mais faire des déplacements et des passes en fonction de ses partenaires. Ca s’appelle de la technique collective, un concept ignoré depuis 1960 dans la communidad de Madrid. Et pour cela, il faut être bon techniquement, et savoir ce que l’on va faire avant de le faire. Pas comme Di Maria, pas comme Higuain, même pas comme Cristiano, plutôt comme les Allemands. Ceux en jaune, pas celui en blanc dont la Bundesliga ne veut plus. On conseillerait la Low machine de faire pareil.

Karim aux dieux

Mais à cette 54e minute, Mourinho n’a pas uniquement décidé d’offrir 30 minutes de fitness à son gros lard lyonnais. Il a aussi fait entrer Kaka pour un autre jubilé. Toujours beau comme un Dieu, il chérit tellement le seigneur qu’il répand la pitié aux quatre coins du terrain. Kaka, c’est la preuve vivante qu’une accélération peut être trop lente. Le Ballon plaqué or brésilien a ajouté au catastrophique une pathétique envie de bien faire. Et une avant-dernière passe décisive, pour saluer Mourinho le soir de son jubilé.

Pendant ce temps-là, à chaud, Papin loue le coaching gagnant de Mourinho. Ce matin il doit sans doute savoir. On comprend mieux le 17 novembre 1993 maintenant.

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