Tour de France : On niera tous au paradis

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On pensait le dopage éradiqué et voilà que Laurent Jalabert vient d’être contrôlé positif. Son ami depuis jamais Thierry Bisounours notre consultant a tenu a apporter des précisions sur le tweet ridicule posté par son hologramme Thierry Adam.

Bonjour Thierry, alors comme ça l’actu c’est l’élimination de Nadal au premier tour de Wimbledon ?

Vous auriez préféré que je dise que c’était le remplacement d’un drogué par un autre drogué ? Je suis beaucoup trop naïf pour ça.

Voulez-vous dire que Vasseur qui condamnait les contrôles antidopages il y a 10 ans fait partie des tricheurs ?

Voulez-vous dire gna gna gna. Posez-moi des questions auxquelles vous n’avez pas la réponse où je vous fous une bastos de 17 en pleine gueule (il ouvre alors le coffre de sa voiture et sort un énorme fusil mitrailleur). Putain j’ai pas le mode d’emploi ! (il nous tire dessus et touche le testicule qui restait à Christian Prudhomme qui était en train de cirer les vélos de l’équipe Europcar). Je crois que Kiki aura du mal à sortir son refrainannuel sur un centième Tour de France très particulier, spectaculaire et chargé d’émotion.

Il sera chargé de quoi alors ?

(Sur une deuxième rafale, il touche Bernard Hinault). Ah Nanard pourra plus nous faire chier avec son éternel refrain sur le vélo bouc-émissaire et les autres sports qu’on ne contrôle pas. Avant il se contentait de dire qu’il fallait foutre la paix à Armstrong. C’est un progrès. Indurain pensait pareil.

Il avait pas raison sur Gasquet et la coke ?

Je suis comme Saint-Voeckler (Saint-Thomas NDLR), je ne crois que ce que je bois. Et pour rien au monde je boirai la pisse de Pierre Rolland même si elle doit être énergétique (le chargeur n’était pas vide, et c’est bientôt Jan Ullrich qui est touché par la grâce et soudain son corps se vide de testostérone, d’ecstasy, d’anabolisants, d’erythropoiétine, du sang de son chien, des trois kouglofs que sa mère avait préparé pour ses 25 ans, on trouve même une dent de Franck Schleck). Oh putain, à un moment j’ai cru que j’avais atteint Valverde (rassuré, il éclate en sanglot).

Le cyclisme est quand même pas plus gangréné que les autres, on va dans le bon sens. Non ?

Vous citez Pascal Hervé ? Il est en effet mieux placé que quiconque pour parler de la prévention chez les jeunes. On l’appelait déjà la chaudière dans le peloton junior, puis on a appelé Carl Naïbo du même surnom. Même Edouard Bergeon a pas fait carrière. En tout cas pas là-dedans.  C’est Lionel Chatelas qui doit se retourner dans sa tombe. Le peloton pro fait figure d’amateur à côté du peloton amateur. Pas mal la figure de style. Non ? (il nous balance son arme à la gueule). Plus de munition, c’est La Fontaine qu’on assassine.

Et sinon le dopage ?

Ah non on a dit qu’on en parlait pas. C’est fini tout ça, regardez cette page. Moi je veux parler Tour de France. On parle d’un duel Contador / Froome avec Nibali et Schleck en arbitre et peut-être Nadal et Michael Johnson.

Pendant ce temps-là, McQuaid trouve Armstrong opportuniste. Ils sont donc toujours bons amis. Heureusement ASO est indépendant.

Wimbledon, Federer : Bjorn morgue 2

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Encore un 2e tour à l’US Open et ça fera 40 de suite. Un petit effort.

Avant, Roger Federer faisait très souvent un mauvais set. Il se reprenait, breakait généralement dès le premier jeu du second et vendait un milliard de casquettes siglées RF avant la fin du troisième set gagnant. Avec le temps, il lui est même arrivé de faire deux mauvais sets, et de moins en moins souvent contre Nadal, avant de réagir. « Je ne joue plus pour les points, je joue pour les émotions », a-t-on entendu dans sa bouche de tenant du titre avant le tournoi, alors que son dos n’était plus très tenant du titre. L’humiliation est une émotion : c’est la plus belle de sa carrière. Avant 2003 ça ne comptait pas, depuis 2003 il avait osé mal jouer, ne pas se révolter, subir le jeu, ne pas attraper une attaque d’un Ukrainien, jurer en suisse-allemand, mais jamais tout ça en même temps un mercredi de 2e tour quand Nadal a déjà enregistré ses prothèses sur Iberia.

Interdiction de faire ses besoins sur la pelouse

Une victoire contre Daniel Cox en 2011, des défaites au premier tour et parfois même des qualifs : si un homme pouvait barrer la route de Federer au 2e tour de Wimbledon, c’était bien Sergey Stakhovsky. Injouable sur son service, dit même lequipe.fr, jamais avare d’expertise. Zemlja au Queen’s et Blake à Eastbourne n’ont pas eu tout à fait la même analyse quand ils l’ont breaké cinq fois, mais c’est leur problème : ils prennent toujours les 116e mondiaux de haut. Sergey fêtera son troisième 16e de finale de Grand Chelem en 27 participations et Roger sait apprécier ça. Entre habitués, on se comprend.

Aussi, Roger n’en voudra pas à Stakhovsky de lui avoir ravi le 4e set alors qu’il avait eu une balle de set à 6-5. Même si le 4e set a été le dernier, même si Roger a perdu deux tie break sur les 3, même s’il est passé dix fois plus pour un con que s’il avait perdu il y a deux ans contre Benneteau, Roger a gardé son faire play. Il a même tenté de lui dédicacer une balle à 200 km/h sur un passing en pleine gueule mais Sergey, trop modeste, a refusé un si beau cadeau en se penchant. Roger ne l’a pas mal pris. Le tennis est parfois simple comme une conférence d’après-match sans se foutre de la gueule de l’adversaire : « il a très bien servi et a été très bon au filet donc j’ai eu du mal à trouver mon rythme. Mais honnêtement ça ne me dérange pas d’affronter ce type de joueurs. J’ai encore eu du mal sur les points très importants, comme souvent cette saison. »

Pendant ce temps-là, un Français va peut-être aller en finale. De Schepper ? Mannarino ?

Wimbledon : La bataille Nadal

Voilà ce qu’annonçait le Vestiaire en décembre dernier. C’était à l’époque où Nadal sirotait du silicone pour genou et annonçait son retour pour l’Open d’Australie, où il ne mettra pas les pieds. Tout ça à cause d’un 2e tour à Wimbledon six mois plus tôt qu’il avait fini en remplissant sa feuille d’arrêt maladie aux changements de côté. Ça et les six mois d’essai gratuits de la raquette de Stéphane Houdet, ça laisse le temps de réfléchir à quoi dire avant et après la saison de terre battue, quand on se fait éliminer prématurément. A choisir, mieux valait perdre au premier tour cette fois et continuer de dire que le genou va bien tant qu’on ne lui demande pas de se fléchir. Quoi de plus naturel ?


Peut-on avoir joué les cinq années de trop quand on a 26 ans ?

Il y a bien longtemps maintenant que les meilleurs joueurs du monde ne s’emmerdent plus. Doha en janvier, parfois un tournoi à la maison pour ne pas insulter l’après-carrière : en dehors des Masters 1000, des Grand Chelem et bien sûr des exhibitions de Golfe, il n’est pas d’autre rendez-vous immanquable.

En 2012, Rafael Nadal a poussé encore plus loin l’optimisation du calendrier. C’est l’avantage de connaître son corps si bien qu’on peut citer les fabricants de ses muscles et de ses os. En 2007 déjà, il avait commencé avec quelques forfaits sur la tournée américaine en août, le fruit d’une erreur de jeunesse : refaire un tournoi sur terre battue après Wimbledon, à Stuttgart. Il colle des branlées à tout le monde, mais c’est son oncle et son chirurgien qui vont lui en mettre une en fin d’année : à l’US Open, il perd contre Ferrer. Et perdre contre Ferrer en Grand Chelem, ça équivaut chez Nadal à une IRM de genou blessé. Il n’a plus remis les pieds à Stuttgart.

En 2008, jeune, insouciant et muni de deux vrais genoux, Nadal est guidé par l’appât du gain. Il veut tout, et les JO en plus en août, comme Federer en 2012 sauf que Nadal est alors déjà plus vieux que Federer en 2012. Il les gagne. La fin est une tragique escalade : une défaite contre Simon à Madrid en octobre, et évidemment le forfait à Bercy et le retrait aux Masters.

Monte Carbo

2009 est l’année la plus terrible. Il gagne l’Australie mais laisse Roland Garros à Soderling et Federer. Il lui faut deux mois et demi pour comprendre : plus jamais il ne jouera le même début de saison. En 2010, il attend Monte-Carlo pour gagner son premier tournoi de l’année, il remportera les trois suivants sur terre. Federer est tranquillement en train de disparaître, Djokovic n’est pas encore apparu : il empile aussi Wimbledon et l’US Open. Euphorique, il s’offre la tournée asiatique. Il la regrettera, encore contre Ferrer en Australie en janvier 2011. Deux mois d’arrêt, suffisant pour revenir sur terre et gagner Roland, seulement parce que Djokovic n’en voulait pas. Nadal a trouvé un rival, il doit retrouver un physique. Ce sera pour 2012, car la fin d’année 2011 ressemble aux autres : à Wimbledon et à l’US Open il tombe sur plus frais et il gagne la Coupe Davis.

Vient donc 2012. Il se prépare sans trop gagner en début d’année pour être prêt en avril. Le problème Djokovic se règle de lui-même : Nadal le torche à Monte-Carlo, il ne fait pas de faute, il court vite et longtemps. Il gagne encore quatre tournois sur cinq, en lâchant un au passage : tout va comme d’habitude. A un détail près : il a 26 ans. Ce sera donc une défaite contre Rosol à Wimbledon et la saison la plus rétrécie de sa carrière, avec six mois d’arrêt. Presque aussi long qu’une suspension pour dopage, c’est quand même cruel.

Pendant ce temps-là, la République Tchèque a battu l’Espagne en finale. En 2013, Nadal devra choisir : soit la Coupe Davis, soit l’US Open.

L’Edito : La vérité si je Mans

C’était Laurent Jalabert.

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On aurait très bien pu faire un édito entier sur les 24h du Mans. S’interroger sur la mort d’un pilote, sur le réel intérêt de rouler 24h pour donner envie d’acheter des voitures ou des déodorants pour homme ou sur Pescarolo dont une partie est sans doute restée figée dans une autre époque. Mais les mêmes discours s’appliqueraient à tous les sports voire à la société du spectacle en totalité et donc nous n’aurions plus aucune légitimité à exister. C’est la même problématique qui se pose à Arthur Vichot. Hier matin on ne savait pas qui il était, ce matin non plus. Entre temps il a battu Chavanel. Qui ne l’a pas fait, pourra-t-il oser pour sa défense ? Il lui reste 5 ans à hésiter devant l’ordonnance. Puis il se remplira d’alcool et si ça se trouve Madiot continuera de faire comme si et la FDJ comme ça. Il aurait fait un si bon vendeur de jantes.

Nugget enough

Le dilemme se pose aussi au Brésil atteint de schizophrénie avancée. Quand on est capable de mourir d’une crise cardiaque en 1950 parce que l’Uruguay a mis le deuxième, faut-il s’étonner que 63 ans après on mette davantage d’argent dans le stade où l’Uruguayen a marqué que dans le bus qui emmène au même endroit ? Brianna Rollins se pose moins de questions. Elle n’a que 21ans. Mais court déjà aussi vite que Gail Devers ou Yordonka Donkova. L’un ressemble à James Brown, l’autre à Guy Drut. C’est du 100m haies, n’en déplaise à Patricia Girard qui s’est probablement toujours refusée à prendre les compléments alimentaires qui permettent de ressembler à Teddy Riner. Qu’en est-il de Brianna ? Comme Usain Bolt elle est sans doute surdouée. Mais comment justifier qu’elle fasse des performances qu’un être humain ne peut pas faire ? Le talent sans aucun doute. Ce sacré talent.

Pendant ce temps-là, on se pose beaucoup de questions sur l’avenir de Saint-André, de ses joueurs, de Tyson Gay, de Laurent Blanc, de Federer et des joueuses de basket. On parlera de tout sauf de basket évidemment.

Euro Espoirs : A few years Thiago

Il est le fils de Mazinho. Mais qui se souvient de Mazinho à part le fondateur du Vestiaire ?

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Vous avez été très nombreux à ne pas nous demander si Thiago Alcantara était le nouveau Xavi ou un truc dans le genre. Il était donc urgent de trouver la réponse.

Pour répondre à l’interrogation inquiète que notre rédacteur en chef « presse espagnole » n’a pas manqué de poser, une simple vidéo suffit. Elle est en accès simple sur Internet, elle s’intitule « Thiago Alcantara, the new xavi, skills and goals ». Première indication, elle dure 3 minutes 24 avec les ralentis et c’est largement suffisant. A la décharge de l’auteur, qui ne le savait peut-être pas, Xavi n’est pas réputé pour ses buts, on ne peut pas donc reprocher à Thiago de n’en avoir inscrit que 11. On peut quand même y voir qu’il n’est pas un mauvais joueur. Les passes aveugles, des roulettes, les frappes en lucarne dans un match d’avant-saison, bref tout ce qui fait de vous un meilleur buteur et un MVP de l’Audi Cup 2011 : il a ça en lui.

Il maîtrise aussi les crochets intérieur et extérieur, les louches, les petites passes du revers du pied, mais un peu moins les 26 minutes de demi-finale retour de Ligue des Champions pour l’instant. C’est Xavi et Iniesta avec un but un peu différent que faire gagner leur équipe :  marquer, faire le show ou à défaut dribbler. Outre la trentaine de matchs, les 3 ou 4 buts et les 5 ou 6 passes décisives qu’il offre aux yeux du monde depuis trois saisons, il a tout de même une vraie utilité : montrer à Fabregas ce qu’aurait été sa vie s’il était resté dans son club formateur. On ne peut pas jurer que partir écouter Wenger a été un bon choix mais ça lui a quand même permis de revenir pour faire la connaissance du nouveau Xavi. Sur le banc, on a le temps de papoter. Ils ne vont quand même pas observer comment Xavi joue : ce nul, il avait fini que 3e à l’Euro espoirs 2000.

Xavi Herr Nandez

Cela lui arrive souvent même avec les inconnus : la presse espagnole est en émoi, ou en panique, ou en plein délire, c’est selon. Comment retenir Thiago Alcantara sachant que Manchester et le Bayern se l’arrachent et que Barcelone projette de continuer à ne pas le faire jouer ? Et merde, il a quand même 3 sélections. Guardiola l’avait fait démarrer en pro en 2009, et depuis, le Barça le protège deux fois sur trois de l’insoutenable attente qu’il porte sur ses épaules dès qu’il est titulaire. Sans doute un coup de Xavi et d’Iniesta, prêts à tout pour ne pas laisser leur place. Pas sympa. Et dire qu’eux à 20 ans ils jouaient 50 matchs par an, les ingrats.

Alors peut-on vivre un soir de gloire, être sacré champion d’Europe Espoirs 2013 et ne pas faire carrière ? La question est vicieuse, mais pas encore assez : peut-on vivre deux soirs de gloire, être double champion d’Europe Espoirs 2011 et 2013, deux fois titulaire en finale, et vouloir quitter Barcelone parce qu’on n’y joue pas ? Et puisque les éditorialistes espagnols se sont tous levés ce matin en découvrant horrifiés que Barcelone n’avait mis qu’une clause de 18 millions sur son phénomène, il faut être encore un peu plus vicieux : peut-être avoir gagné l’Euro U17 2008 et les Euros espoirs 2011 et 2013 en marquant à chaque fois, sans oublier cette finale de l’Euro U19 2010, et s’entendre dire que 22 ans c’est le bel âge pour cirer les crampons de Xavi ?

Pendant ce temps-là le Real est sur Isco . Et Thiago il sent le paté ?

Moscou 2013 : Kremlin biceps

Comme avant chaque compétition planétaire, le Vestiaire accompagnera les meilleurs athlètes français dans leur voyage aux pays des soviets. Si seulement Teddy Tamgho savait lire.

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Teddy la vérité. «C’est énervant… La faute vient du début de ma course. Je suis peut-être un peu ample.» Heureusement que ses marques ne sont pas ses copines sinon il se les découperaient au cutter. C’était en tout cas l’explication donnée par Tamgho pour expliquer ses 5 essais mordus sur 6 tentés il y a quelques jours. 17m10 en assurant ça envoie quand même en finale aux Mondiaux et ça place devant Compaoré. Par contre ça envoyait pas encore aux Mondiaux. Dimanche c’était 17m30, c’est costaud, comme d’hab puisque c’est le meilleur. Comme d’hab il visera l’or, comme d’hab il l’aura pas, sinon il l’aurait déjà eu.

Lemaitre et la détresse. On se demande encore pourquoi Lemaitre ne prend pas la nationalité jamaïcaine. Sans doute parce qu’il serait obligé de prendre les hormones de croissance qui vont avec. Ah ces chocapics Ben Johnson. Avec 20″17 il est de retour à son meilleur niveau pour un début de saison, il sera à 19″90 mi-août en demi-finale. 20″10 en finale. Peut-être que les huit premiers seront médaillés mais peut-être pas. Sur 100 c’est pas la peine d’y aller tant que Vicaut et les Américains sont là, même si on a l’impression que Gatlin est propre. Impression ça veut pas dire que c’est vrai. C’est comme si on on voyait pas que c’est en Jamaïque que l’on trouve le plus de cas positifs. Ah ces produits pour pisser, difficile de s’en passer.

Renaud freine. Que dire sur le Bubka sans éphedrine ? Qu’avec des muscles normaux il saute un peu moins haut ? Ou que 5m95 en juin, c’est 5m95 en juillet et en août. Il faudra quand même gérer le melon même si c’est un fruit de saison.

Blaze Pascal. En attendant que Doucouré réussisse à finir une course. Pardon, en attendant que Doucouré réussisse à tenir debout comme il y a 10 ans, le nouveau Dan Philibert s’appelle Martinot-Lagarde. Il fait 13″30 en juin à 21 ans, il est déjà qualifié mais ça lui fera pas aller plus vite en août. On le verra sans doute quand même en finale sur un malentendu même si son entraîneur fait croire n’importe quoi. C’est qui déjà Patricia Girard ? Et dire qu’au même âge Ladji était déjà autour des 13″. Et quasi champion du monde. Comme quoi c’est pas interdit.

Ça fera quand même deux médailles, on va pas cracher dessus.

L’Edito : Sherif fais moi Spurs

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L’équipe de France féminine de basket cartonne tout le monde et joue à domicile. En général ces histoires-là finissent mal.

Qui eut cru qu’un jour Boris Diaw soit ici non seulement connu, mais loué ? Alors qu’hier soir il s’approchait du sommeil, à l’ombre d’un Harlan Coben qui prouve qu’il est comme tout le monde, notre spécialiste intérimaire edito était inhabituellement nerveux. Qu’allait-il écrire le lendemain sur Andy Murray ? Le seul sujet qui vaille dans son esprit n’en était pas un mais il se mentait à lui-même. Par défaut, il fallait donc trouver comment faire croire que le Queen’s était un tournoi où se pressent les meilleurs. Fallait-il insister sur Tsonga et cette malédiction, seule explication plausible des défaites qui s’enchaînent contre le plus Ecossais des Lendl ? Ou plutôt insister sur Lendl qui entraîne le plus Ecossais des Lendl en n’ayant lui-même jamais gagné Wimbledon ? Le rêve de Tim Henman est en marche, surtout que Nadal et Djoko étaient en vacances et que Federer a gagné à Halle. Trop de questions, et une mauvaise nuit. Mais voilà : parfois de la nuit jaillit la lumière. Aucune allusion à la confession Zahia-Demaizière dans une chambre d’hôtel. Zahia a pleuré, Demaizière on sait pas, de toute façon c’est entre adultes qu’on s’entend.

Parker ne perd jamais

La nuit en question était celle de Bobo Diaw. Et peut-être de Parker, qui a finalement attendu son grand âge pour choisir d’être décisif uniquement dans les grands matchs, il en reste encore quelques uns pour en être sûr. A ce rythme, il sera MVP,  De Colo le vouvoiera, il finira avec des bagues à tous les doigts et peut-être même qu’Eva Longoria nue n’appartiendra plus uniquement aux moteurs de recherche de nos plus fidèles lecteurs. Que lui manquera-t-il pour entrer dans la légende à part faire du cinéma ou choper le VIH ? Quand tout ça sera fini, quand la gloire sera venue, il fera peut-être comme les autres : il contactera Laudrup ou Villas-Boas pour continuer à faire rêver les gens. A ce sujet, plutôt championnats d’Europe d’escrime ou coupe des confédérations cette semaine ? Si vous êtes gentils, il y aura les deux.

Pendant ce temps-là, le week-end prochain c’est le pesage. On n’a pas dit que Bartoli serait en finale à Eastbourne, juste que les 24h du Mans approchent.

All Blacks – France : 30-0, deuxième service

Et dire qu’il a joué avec les Sharks et même deux fois. Ils s’en sont aussi débarassés deux fois. Ca ferait un beau proverbe.

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Pour commencer, rappelons qu’en novembre la France était redevenue les All Blacks du Nord. Le rappel n’est pas inutile puisque Michalak faisait partie de cette équipe, les preuves sont là. A 30 ans, il venait de réussir le premier match à peu près bon de sa carrière en bleu et arrivait à maturité, il était enfin le maître à jouer du XV de France. A ce niveau-là aucune sélection ne pouvait se passer de lui. Tout ça étaient évidemment des conneries de spécialistes incompétents que nous n’aurions pas osé écrire. A sa décharge, il paraît aussi que tout le monde s’arrache Bastareaud et que Fofana est un grand joueur avec ses appuis de feu. C’est le rugby ça : on peut essayer Fritz, Médard et Nyanga 50 fois, à la 51e le sélectionneur pensera toujours que ça peut venir. Et au milieu de tout ça, Dusautoir reste capitaine parce que c’est le seul qui ne parle pas beaucoup. A la fin du match, la France est rarement fière de son match et ils ont tous toujours pas loin de 32 ans. 

Dans ces conditions, et sachant que les Français se voyaient bien gagner parce que les mauvais remplaçants blacks avaient gagné de peu la semaine dernière et que les remplaçants des Reichel des Auckland Blues avaient mangé la poussière mardi, le drame du deuxième test d’hier était cousu du fil blanc qui a servi à recoudre Picamoles en fin de match.

Ducalcon manie

C’est simple à comprendre, et ça ne s’est pas joué hier. Au printemps, il existe toujours une compétition qui n’en est pas une, qui s’appelle le Tournoi. On y affronte quatre ou cinq adversaires, on y fait souvent de mauvais matchs et le sélectionneur commence à s’en prendre plein la gueule. Normal, la France y joue généralement plutôt mal. Michalak n’est pourtant pas sélectionneur mais pour lui aussi les choses se sont accélérées à ce moment-là. Accélérer, le mot est amusant puisque Fred ne le peut plus. Il peut en revanche tenter des drops, comme le lui a appris Wilkinson, c’était en 2003. Mais ça remonte à trop loin pour qu’il s’en souvienne alors il a été contré par des mecs en noir qui levaient les bras. Il a aussi été contré par un poteau blanc qui ne levait pas de bras sur une pénalité. Le 0 dans 30-0 n’est jamais très bon signe pour une équipe, mais encore moins pour un ouvreur. Saint-André, magnanime, a laissé son joyau sur le terrain jusqu’à ce qu’il se pète l’épaule. Il espérait le nez, ça aurait aidé le french flair. Pour provoquer la chance, le sanglotant patron des Bleus avait fait entrer un autre 10. Il s’appelle Rémi Talès, il est Castrais comme Nallet avant lui et pas comme Nallet avant lui il a soulevé un gros bouclier il y a deux semaines mais pas pour se protéger du jeu au pied de Fred. Bravo les Castrais, ils sont champions de France avec un buteur sudaf en ayant battu le Toulon de Wilkinson en finale et Clermont en demie. Mais Parra avait été nul. Rien à voir, mais quand on tape PSA et licenciement dans Google, il y a plein de réponses.

Pendant ce temps-là, PSA ou plutôt Saint-André a quand même réussi à retaper un joueur.

Edito : Montel California

On dirait que l’équipe de Tellement vrai tient une nouvelle recrue.

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Montel a donc trouvé sa nouvelle victime. On aurait dû s’en douter, il s’agit de Kevin Anin. Quoi de mieux qu’un joueur de football à problèmes victime d’un gros accident routier alors qu’il ne conduisait même pas la voiture. Immédiatement le scanner de Patrick s’est mis en marche. L’histoire est triste donc il ne faudra pas se priver de dégouliner de bons sentiments. Un bon Montel ne s’écrit jamais sans une leçon de morale : le foot n’a plus de valeur.  L’occasion est trop belle, d’autant qu’en fouillant dans ses vieux France foot il découvre une interview de l’accidenté où on parle de sa dépression. Ce n’est pas que la vie privée du garçon, c’est aussi le moyen pour Montel de faire le lien entre le foot et ses problèmes psychologiques. Il souffre de la malhonnêteté de son entourage, tant mieux, cet accident arrive à point nommé pour qu’il retombe sur terre. Ou sur son fauteuil roulant n’osera pas Montel qui a osé tout le reste.

Au final on ne comprend rien du tout à ce papier, ni pourquoi il a été fait, ni le lien entres les idées et les faits exposés. L’impression curieuse qui en ressort est que Montel a juste voulu se faire plaisir pour ne pas dire mousser sur le dos d’un pauvre type et qu’il en a profité pour dire que le foot c’était pas un milieu très authentique, ni très sain. Après, que l’accident n’ait absolument rien à voir avec le monde du ballon rond ou avec sa dépression antérieure qui elle-même n’était pas forcément liée au sport, on s’en cogne un peu du moment que Montel a pu écrire sur son blog.  Et le pire c’est qu’il ne s’en rend même pas compte, bouffé par son orgueil ou son envie de sauver le monde ou les 2. A moins qu’en voulant étaler sa bonté il ne finisse juste par frôler la débilité, surement pas le voyeurisme. Mais peut-être est-il tout simplement retardé.  A vous de juger.

Anin jaune

Qu’est-ce qui est le plus regrettable : le pathos, la méconnaissance ou les poncifs vaseux ? Et si l’incompétence se résumait à un savant mélange d’un peu tout ça ? Sans transition, la dernière prolong de notre ami à mèche est un remarquable plaidoyer pour la vie d’un jeune footballeur. L’intention est sans doute bonne, ou alors il faut me virer ces lunettes et cette coupe de cheveux d’enfant de chœur. Mais l’intention, Kevin n’en a sans doute rien à foutre.

Ainsi donc, sans faire l’économie de préciser qu’il ne connaît pas personnellement le joueur, Patrick fait allègrement comme si. Ou comme psy. Un peu mystique en plus : « mais le hasard existe-t-il ? » dit Patrick, au motif qu’il a lu un article dans France Foot  sur Anin en mars, ce qui relève d’une étrange coincidence pour un journaliste sportif. Journaliste ? Sportif ? La carte de presse fait foi, bonne ou mauvaise. Ainsi donc on y apprend que Kevin est un affectif torturé, ce qu’à peu près tous les portraits de lui ont déjà dit. Nous sommes d’ailleurs tombés par hasard sur celui-là, celui-ci ou à défaut cette interview. Mais le hasard existe-t-il ?

Restons honnêtes, ce n’est pas parce qu’on n’apprend rien à personne qu’on raconte des conneries pour autant. L’immense connerie aurait été de faire croire que l’accident de la route était un épisode de plus après la dépression. Patrick ne tombe pas dedans, alors que d’autres y ont mis les deux mains et la carte de presse avec. Mais il n’hésite pas sur le reste : le garçon attachant, la sensibilité, les blessures intimes, tout y passe. On rappelle qu’il ne le connaît pas personnellement. Mais il connaît les raisons de la dépression, reprises bien sûr dans l’article d’un confrère : Anin ne supportait pas d’avoir hébergé des mecs qui ont profité de lui et qui donc n’étaient pas des potes, et acceptait assez mal « la froideur des règles du jeu, une mise en concurrence qui n’a que faire des amitiés adolescentes ». Peut-on mieux dire que quelqu’un de bien ne peut s’adapter au milieu des enculés de première ? Si seulement on avait su que le foot était fait de faux amis, d’intermédiaires douteux et assoiffés de pognon, cet article aurait été inutile, mais là, non.

Et puisqu’il faut conclure sur une bonne note, quelques larmes ne font pas de mal. « Une autre vie commence. Une renaissance douloureuse.  Portée par d’autres valeurs, d’autres chaleurs. Kevin fera alors forcément le tri entre les relations superficielles et intéressées et les amitiés profondes. » C’est beau comme du Lopez.

Il ne reste plus qu’à faire le même billet sur les 27 000 autres hospitalisés après accident de la route comptabilisés en 2012. Il y a aussi eu 3 600 tués, mais il est vrai qu’ils n’étaient pas tous footballeurs sujets à des épisodes dépressifs, ce qui rend la chose beaucoup plus tragique et triste. Sinon pourquoi en parler ? Ça fait peut-être plaisir à la famille.

Paris truqués : Les frères Kara maso 2

Robin n’est donc pas qu’un pied nickelé. Tout a commencé ici

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Il y a des fois où on aimerait revivre une situation et à coup sûr on ne se comporterait pas de la même façon. Si on avait su, on n’aurait jamais fâché papa en le battant au ping-pong sur la table familiale achetée avec ce qu’il lui restait de l’argent de sa perruque. Cela aurait sans doute évité quelques effusions de sang au moins pour cette fois. Les frères Karabatic c’est pareil, peut-être tourneraient-ils 7 fois la langue dans leur bouche avant de la fourrer dans celles de leurs compagnes qui ont causé leur fin de carrière prématurée, leur fin de dignité à tout le moins. Peut-être éviteraient-ils de raconter des grosses conneries à leurs avocats, aux juges, à la police. Peut-être n’auraient-ils pas l’idée saugrenue de mettre en cause la fiabilité des bornes de téléphonie mobile qui permet depuis des années de confondre la plupart des criminels de notre société. Meurtriers comme parieurs escrocs. Peut-être que Nikola ne raconterait tout simplement pas qu’il ignorait tout des mises de sa gonzesse alors qu’il consultait la côte du match à la mi-temps sur son portable pendant que celle-ci pariait à des dizaines de kilomètres de lui, ce qui fout en l’air le peu de défense qu’il lui restait.

En fait non, il lui en reste plein des arguments. Il pourra dire que les flics sont fous, qu’il a été drogué par la mafia albanaise, que l’on vit dans un univers parallèle créé par des Moldaves ou que Costantini est meilleur qu’Onesta. Mais comment reliera-t-il cette « manipulation de l’opinion publique » avec le mail envoyé par son gardien Michael Robin à sa copine, avant de réaliser une mi-temps encore pire que d’habitude. Dans ce gentil message il évoque « une grosse mise à la mi-temps » précisant toutefois qu’ il « ne faut pas en parler par SMS, c’est vachement risqué si ça se capte. » Faut-il en déduire que tous ces gens sont assez bêtes pour penser que 15 joueurs et leurs proches qui parient des sommes inhabituellement fortes sur la défaite de leur équipe à la mi-temps contre la plus faible des équipes possibles ça se verrait pas ? Qu’un mail ne se retrouve jamais ? Qu’un téléphone portable est indétectable ? Que des écoutes téléphoniques ça n’existe que dans « Les Experts » mais pour le coup pas les handballeurs de l’équipe de France, plutôt ceux dirigés par David Caruso.

Cesson ce petit jeu

Avec de tels indices matériels, l’analyse de l’étonnante, et pourquoi pas pitoyable, mi-temps des Montpelliérains est presque secondaire. Il suffira d’un aveu et tout s’écroulera mais même Tapie n’a jamais avoué. Ces aveux ont d’ailleurs déjà eu lieu, ceux des compagnes Karabatic. Et quoiqu’il arrive, ce qu’elles ont fait, est illégal. Et on veut bien comprendre pourquoi les Kara, sont eux, bien innocents. Car s’ils ne l’étaient pas ils perdraient tout, à part leurs charmantes harpies peut-être. Car comme dit le webmaster de Nikola sur son site : « le hand, une histoire de famille. » Pas sûr que papa et maman aient souhaité que leurs fils soient aussi inconséquents.

Car « les Karabatic c’est aussi des valeurs telles que la simplicité, la fraternité ». Il ne manque que l’honnêteté. D’ailleurs, « la complicité est plus que présente entre Nikola et son frère Luka ».  Tout est dit.

Brésil-France : Ils vont le Payet

Quatre défaites en cinq matchs, Deschamps n’avait jamais connu ça. Il n’avait jamais connu Mangala non plus.

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Le truc bête. Dimitri Payet avait tout réussi : il n’était pas brillant mais cela suffisait à faire de lui le meilleur Français de la tournée. Contre l’Uruguay, Gourcuff avait même donné de sa personne pour faire de lui la très bonne pioche de la tournée. Mais une bonne pioche, ça sert aussi à défoncer la gueule des jeunes arrogants qui ne veulent pas comprendre ce qu’est le haut niveau. Et le haut niveau, ce n’était pas le Brésil, parce que Hulk a jamais été un super héros. Heureusement que Neymar est le nouveau Pelé.

Pas très loin de la fin du match, Payet a donc choisi de révéler la vérité à son sélectionneur. Scolari était tellement compatissant envers Deschamps qu’il a fait sortir le plus vite possible son Paulinho et rentrer un Bernard pour l’aider. L’insupportable aveu commençait déjà à apparaître : il était encore le plus dangereux, mais la France ne l’était pas du tout. Et on n’avait plus vu Payet depuis une bonne quarantaine de minutes. Et donc, il a perdu un ballon à 30m des buts. La suite, c’est le football français qui revient en pleine gueule de Deschamps : Payet foire un contrôle pas très dur comme un joueur de merde, Payet râle comme un joueur de merde qui se la raconte, Payet laisse les autres courir en défense pour rattraper sa merde comme un joueur de merde qui se la raconte et qui n’en a rien à branler. Après tout, ce n’est que la sélection, on va pas se gâcher les vacances au Brésil. 3-0, c’est comme un très mauvais film d’Hazanavicius, les acteurs ne sont pas obligés de bien jouer jusqu’à la fin.

French cheaps

D’assez loin, Payet a vu Lloris lui renvoyer le ballon pour réengager. Le sait-il ? Il n’est déjà plus sur le terrain mais sur le tarmac de l’aéroport. Et il n’est pas seul, Deschamps vient d’encenser Guilavogui. Pas loin de lui, il y a deux jeunes Lyonnais un peu perdus. Le premier a rappelé qu’il ressemblait encore à Gourcuff plutôt qu’à Juninho, et le second ne ressemble à rien. Pas loin, il y a un grand défenseur de Valence qui jure à tout le monde depuis un an qu’il mérite de rester, mais personne ne le croit à part ses anciens collègues à la mairie de Fréjus qui s’y connaissent en marquage, mais plutôt sur la voirie. Il y avait aussi l’autre défenseur de Valence, le gaucher rouquin, que tout le monde réclame mais juste quand il n’est pas là. Pas très loin, ça taquine un peu l’anglais entre Frenchies de Newcastle. Debuchy vient même d’apprendre le mot PH en portugais.

Si en Uruguay Didier Deschamps était ravi de troquer une défaite contre un maillot de Suarez, il n’a trouvé aucun Brésilien assez bon pour ce genre d’arrangement, et certainement pas Benzema, qui s’est empressé de chercher la solution collective en chargeant ses coéquipiers de merde qui ne lui ont filé aucun ballon. Le futur Ballon d’or a regretté l’absence de centres. Mais qu’est-ce qu’un centre ? Un ballon envoyé dans la surface de réparation, si possible proprement. Payet était pris, il devait cirer ses propres pompes. Valbuena est un peu plus petit et un peu moins bon sans Ribéry. En fait, tout le monde est nul à chier sans Ribéry. Déjà qu’avec ça casse plus de culs que de briques. Mais avec Thauvin et Kondogbia, ce sera sans doute différent. Payet, lui, s’en branle : il a pris le numéro 7.

Pendant ce temps-là, ils avaient l’excuse d’être fatigués. La saison a été longue. Et que dire de la prochaine.

L’Edito : Vincent collé

Patrick Montel a eu fort à faire ce week-end pour rivaliser entre ses différents statuts Facebook. S’il ne fallait en choisir qu’un ce serait sans doute : « #bresil #france 15 ans plus tard la 22ème nation de foot contre la 18ème #quileutcru? ». Et qui aurait cru autre chose ? Et qui se serait posé cette question ?

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La plénitude de l’âme. Comment atteindre un tel niveau de génie ? Quel est le réel intérêt de cette phrase ? Contient-elle vraiment une information ? A quoi ça sert, tout ça ? On en vient à avoir envie de se foutre en l’air. Dans 153 ans, les thésards en philosophie du sport éplucheront à n’en pas douter le compte FB de Patrick Montel et ils se demanderont vraiment s’il y avait encore des journalistes sur la planète Terre en juin 2013. Ou si définitivement la société du spectacle avait pris le pas sur la vérité. Cette société a réussi à vous faire croire que Tsonga pouvait gagner Roland-Garros parce qu’il avait sorti le grand-père de Federer. Si cela était possible pourquoi le Vestiaire a-t-il remporté 100 euros en misant sur David Ferrer ? Cette société en extase devant un type qui enchaîne les victoires Porte d’Auteuil sur une seule jambe, ce qui donne envie à Agassi de découvrir de plus près ses méthodes miracle d’entraînement. Mais pourquoi donc le Vestiaire ne bande-t-il pas devant le niveau de Nadal ? Cette même société capable de s’emballer parce que Lemaitre termine un meeting devant Gatlin et sous les 10 secondes. Si ça s’arrêtait là pourquoi pas, mais derrière c’est le podium moscovite qui est visé, alors que ni l’un, ni l’autre ne monteront sur la boîte pour les mêmes raisons qui font de Nadal, le premier fan de Froome. Vous n’en avez jamais entendu parler ? Normal, il a 28 ans, a débuté le vélo l’année dernière et va gagner le Tour de France. C’est toujours plus jeune que Riis et Landis. Mais moins que le prochain bébé de Christine Arron et Benjamin Compaoré qu’ils ont fait en toute discrétion dans le JDD. Même s’il semble très immature, ce n’est pas de Tamgho dont il s’agit. Celui de Saint-André et Deschamps aura en revanche beaucoup de mal à sortir. Il sera au mieux prématuré au pire difforme mais il aura le mérite d’exister. Camille Lopez aussi. Fabrice Pellerin, en revanche, n’existe plus dans les discussions entre Agnel et Boyon dans Stade2. Show must go on.

Pendant ce temps-là, Tony Parker est en train de faire son entrée parmi les plus grands meneurs de l’histoire de la ligue et il est même pas né à Nanterre. Collet aurait sans doute préféré.

Grand Prix du Quebec : La fleur de Lotus

Nouvelle tentative d’humour et de talent de notre chroniqueur F1. Aujourd’hui, petit exercice de style : allier le mauvais goût au plus grand nombre de vannes hyper prévisibles voire totalement convenues. Rassurez-vous mission accomplie. Du moment qu’il continue à nous donner le nom du vainqueur du Grand-Prix. Et ben même pas.

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Par Henri Carl BR Driven (2)

Ah la Canada, ses chanteuses qui beuglent comme des caribous, son Québec, le Saint Laurent, et surtout ici son Grand Prix de F1 dédié à Villeneuve (le père, pas le fils qui râle tout le temps). Bref tout un tas de clichés à la con à part pour le fils Villeneuve qui fait vraiment chier le monde.

Depuis que je suis chroniqueur au Vestiaire, j’enfile les prédictions comme d’autres les perles et comme d’autres encore les clichés ringards. Rosberg a donc gagné à Monaco ainsi que je l’avais prédit. C’est bien, mais ça ne suffira pas à devenir un champion du monde en puissance. Je parle pour moi ou pour le pilote allemand ?

A ce stade de la compétition, trois pilotes peuvent encore coiffer la couronne, même Senna au début de son deuxième tonneau aurait encore pu s’en rendre compte. La mauvaise blague que voilà qui marche aussi avec Ratzenberger. Vettel (107 points), Raikkonen (86 pts) et Alonso (78 pts) sont eux toujours vivants. Ma préférence, vous l’aurez compris si vous me lisez régulièrement ou si vous n’êtes pas trop crétin, va à Alonso. Il faudra tout de même que Ferrari se sorte les doigts et améliore rapidement sa charrette voiture. Un petit tour sur www.autoscout24.fr/ ne pourra pas leur faire de mal. Vettel, lui, a la meilleure voiture du plateau, c’est tout de même plus facile. C’est comme à l’époque quand on montait dans une Williams, à la fin de la saison on avait droit aux putes et au jeroboam de champagne comme tout le monde mais au titre de champion en supplément. Et heureusement sinon Mansell serait toujours puceau, Prost aurait autant de titre que Senna, Hill et Villeneuve se contenteraient d’animatrices télé bon marché et Senna serait toujours des nôtres. Raikkonen, de son côté, aura tout de même fort à faire pour jouer le titre avec une voiture régulière mais pas flamboyante non plus, surtout si le développement de la Lotus ne suit pas et si Grosjean décanille à tout va. J’avais prédit sa bourde à Monaco, il l’a fait, je lui en rends grâce.

Vive le Quebec ivre

Pour le reste, Force India prend le pas sur McLaren dont la saison commence à faire peur ; pas autant que celle de Williams cela dit. Sauber n’a pas eu beaucoup de réussite jusque là même si Esteban Gutierrez ressemble plus à Emmanuel Chain qu’à Pedro Rodriguez qui lui était un grand. Toto Rosso marchote doucement, et Vergne m’a fait mentir pour Monaco. Le casque de Cevert n’est certainement pas étranger à l’affaire. Derrière, mais alors bien derrière, la saison de Williams est aussi triste que Jacques Lafrite depuis qu’il ne postillonne plus dans le micro de TF1.Marussia peut peu et Caterham aussi même si Van Der Garde a réussi à passer en Q2 à Monaco et ainsi à ridiculiser Pic.

 Cette fois-ci, je ne ferai pas d’allusion graveleuse pour finir ma chronique sponsorisée, on n’est pas chez Playboy bande de pervers.

Tsonga / Ferrer : Roland cabosse

Tsonga n’est pas le premier à tenter de détruire une montagne espagnole avec une pioche.

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A seulement deux reprises en 1998 et 2001, la France a cru détenir un successeur capillaire à Yannick Noah. On n’a jamais vraiment compris la coiffure de Pioline : les cheveux longs un brin ondulés rebiquant vers le haut. Celle de Grosjean n’était pas vraiment différente et pourtant on n’en a jamais rien su à cause d’une casquette à l’envers que même Gasquet finira par abandonner avec la puberté comme East 17. Pioline et Grosjean devaient aussi succéder à Noah sur un autre terrain rouge et battu en plein Paris dans le quartier des mèches et des adolescents cocainés. Et eux, pas comme Gasquet, Monfils et Simon qu’on vous a déjà présentés cette semaine, ils ont plusieurs fois montré leur gueule en demi-finale d’un Grand Chelem. Voici donc le classement objectif des 5 meilleurs tennismen français de ces 20 dernières années, on peut même dire de toute l’ère Open. Puisque Noah, c’est Noah.

5. Monfils

A Roland c’est le plus régulier des autres, il a tout fait sauf la finale. Le reste de sa carrière ne vaut rien hormis un quart à l’US Open. Gasquet a fait sa demie à Wimbledon ça fait pas lourd pour le prodige.

4. Grosjean

A part à Flushing, il était à l’aise partout. Difficile de dire s’il n’aimait pas les demi-finales ou les finales, une chose est certaine il n’a jamais tenté de remporter un Grand Chelem. Il était pourtant du dernier carré du mythique Roland 2001. Il est le seul intrus du festin des 7 champions : Agassi, Kafelnikov, Kuerten, Ferrero, Hewitt et même un débutant du nom de Federer qui prend Corretja en quarts. Lui prend Agassi et le dégage comme Tsonga dégagerait Federer. En demie, comme Pioline, il prend Corretja qui après avoir respecté Moya en 98 respectera Kuerten en finale. Car l’autre défaut de Corretja c’est d’être meilleur que Grosjean.

3. Leconte

Si Leconte est troisième c’est uniquement parce qu’il s’est fait humilier par Wilander et que c’était en finale. En 92, on le revoit en demie après avoir puni le jeune Sampras. Quelques demies c’est jamais nuisible à un palmarès. Ni à la santé disait Connors.

2. Tsonga

Si le pistolet à grenailles de Tsonga parvient à répondre au AK 47 de Ferrer, le joueur au prénom le plus improbable du monde partagera la première marche du classement avec un modeste Cédric. L’exploit serait de taille pour un type qui ne sait faire ni volée, ni revers, ni amorties et que dire de son passing de revers à une main. Lui a un mental et des bourses en béton armé, chacun son truc.

1. Pioline

Pourquoi le joueur au rictus le plus constipé du circuit est-il toujours le meilleur joueur français ? Parce que techniquement il n’y a eu depuis 20 ans que lui et Federer. Mentalement il n’y a eu que lui. Ca l’a quand même conduit deux fois en finale de Grand Chelem mais qu’en finale. A Roland en 98, il est au cœur de ses quatre meilleures années de terre battue. Le tableau est dégagé surtout depuis qu’il a torché Safin au mental un lundi après-midi que personne n’oubliera jamais. C’est là que tout le monde se met à y croire, plus encore que lorsqu’il gagnera Monte-Carlo deux ans plus tard et que Safin l’enverra à la retraite un mois plus tard. En quarts c’est son pote Harazi qui décide de lui enlever toute chance d’être compétitif en demi-finale en le faisant chier pendant 5 sets. En demi il y a 3 Espagnols, Cédric aurait aimé prendre Costa ou Berasategui mais ils s’étaient fait virer en huitièmes, il prend Corretja le moins fort mentalement mais le plus physique. Ça tombe mal, pour une fois qu’il avait confiance.

Roland-Garros : Les huiles à la Noah

On comprend mieux pourquoi ils gagnent aussi souvent la Coupe Davis

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Le Vestiaire l’écrivait dès 2008, Tsonga n’est pas Français. Ce n’est une allusion raciste de plus c’est un constat sans appel qu’ont appuyé à l’unisson Monfils, Gasquet et Simon.

On ne peut pas être une seule personne et perdre après avoir manqué quatre balles de match contre Robredo, mené deux sets à un contre Federer et craqué physiquement au cinquième set contre Wawrinka. Par contre, on peut être de la même nationalité et on peut le faire devant un ancien DTN qui découvre en 2013 que Tsonga fait moins de fautes dans les moments importants.

Notre spécialiste bwin s’est laissé surprendre mais il ne faut pas exiger sa démission en plus de sa carte de presse. Gasquet aurait pu gagner en trois sets si Wawrinka n’avait pas foutu la merde sciemment ; c’est ce qu’on fait quand on sait qu’on est moins bon. Mais être moins bon n’a jamais empêché de rêver de dépasser les 3h de jeu contre Gasquet, autrement dit de gagner. Brabant s’en est retrouvé tout triste pour Richard qui avait vraiment l’air triste en sortant du cours. Mais une fois sa peluche retrouvée dans les vestiaires, il a été dire à la presse que tout allait bien, qu’il avait connu bien plus dur et qu’il ne pouvait pas plus. On l’avait compris depuis pas mal d’années. Si un jour l’ATP veut bien organiser un tournoi du Grand Chelem où il n’y aurait aucun roublard qui casse le jeu, aucun joueur qui se bat parce qu’il veut gagner, un tournoi où il faudrait juste mieux jouer au tennis que les autres, Richard sera là.

Gilles Sigmund

Une fois ce constat fait, faut-il en vouloir à Gilles Simon ? Evidemment parce que ne pas battre Federer pour un top 30 va vite devenir une honte. Pour l’instant le flou juridique préserve Gilou, mais le Vestiaire a vu ce que personne n’a vu : il était bien plus fort. Grâce aux moyens techniques de notre époque, que l’on appelle communément pluzz, le Vestiaire s’est procuré, ou plutôt farci, le jeu où Gilou a respecté à la lettre la tradition française. Flash back dans le quatrième set, Chamou vient de dire qu’on assiste à un grand moment, Federer tourne toujours à 5 fautes directes par jeu. Il y a 2-2, 30A sur le service de Federer, après deux retours envoyés dans la gueule du maître. Euphorique, le public scande encore « Gilou, Gilou ». La chanson n’est pas encore terminée qu’il y a déjà 6-2. Que s’est-il passé ? Sans doute effrayé par un « come on » de Roger, le dénommé Gilou ayant choisi d’expédier ses coups d’attaque deux mètres dehors plutôt que dedans comme depuis deux sets. Ca fait 0-30, ça fera pourtant 30A parce que Roger ne fait toujours pas un retour correct, mais la troisième faute directe de Simon, qui n’en faisait alors aucune, est fatale. Le temps de corriger ça que Roger lui offre déjà le champagne dans les vestiaires.

Il reste donc Monfils à qui en vouloir mais on lui en veut pas. N’accepter de gagner que quand on revient de blessure, qu’on a défendu pendant 5h et que les petites culottes volent sur le court, c’est la grande classe. Tant pis pour les Grand Chelem.

Roger Federer : Bjorn morgue

A l’occasion de sa tournée d’adieu, le Vestiaire accompagnera les ultimes déclarations méprisantes de Roger Federer. Etre la légende de son sport ça se paye un jour ou l’autre, pour autant pas besoin d’en être une pour être bien payé a toujours affirmé Fabrice cent euros. C’est la tournée d’adieu du Vestiaire ou de Federer ?

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36 quarts de finale de Grand Chelem de suite, ça vous classe une star. Bientôt on comptera ses huitièmes. Et pourquoi pas ses premiers tours ?

Si Mirka veut ajouter un enfant aux petites jumelles, pas de problème : Roger a passé une première semaine à Roland avec les certitudes d’un jeune père qui vient de torcher trois trous du cul d’une seule main. Après avoir révélé en toute simplicité qu’il « ne connaissait pas » Carreno Busta, après s’être agacé avec fair-play que le deuxième match contre Devaarman « ne suffirait pas et qu’il faudrait un entraînement avant Benneteau », Roger a « eu de la peine pour la jambe » de Julien. « Je me bats avec mon français que j’ai appris à 14 ans » précisa-t-il à Nelson qui venait de le traiter de bilingue, ce qu’il n’avait même jamais dit à Montel. Humble un jour, humble toujours. Il a d’ailleurs dit le mot humble juste après sans raison, au cas où les gens auraient un doute. Mais ils n’en ont pas, pas plus qu’au sujet de Nelson. Les deux font la Paire.

Qui suisse-je ?

Mais un Grand Chelem, c’est comme une fin de carrière : une montée en gamme progressive. Visiblement soucieux de perdre un set, il en a perdu deux. Tout est devenu moins facile alors que, pourtant, rien ne semble jamais plus dur contre Simon. Heureux de s’en être sorti, le maître du monde a eu la félicitation facile : « Au moins maintenant, je connais le prénom de Simon. » Il dit ça mais les imprimeurs qu’il finance oseraient-ils mettre « I love Gilou » sur des casquettes au lieu de « I love Roger », ou mettre un drapeau français en fond de la pancarte « Ssshhh, genius at work » ? Comme on dit, on a le merchandising qu’on mérite.

Ca peut paraître méprisant mais l’interprétation est trop facile, ok : il aurait tout aussi bien pu signifier au public français, avec bonhomie, qu’entendre le prénom de l’adversaire, on lui fait une fois, pas deux. Comment ne pas l’imaginer magnanime et plutôt de bonne humeur : il venait de gagner avant 20h ce qui préservait sa réservation pour dîner, ces cons de Français croyaient avoir assisté au remake de sa demie contre Djoko – ce qui est toujours bon pour le business – et il revoyait Santoro sur un court mais en costume. Trois bonnes nouvelles d’un coup, ça vous arracherait un sourire au diable avec une croix blanche tatouée au milieu du drapeau.

Un bon gros Connors

En tout cas, le stade était aux anges, Simon lui-même ne pouvait que donner l’accolade à un champion aussi sympa en disant à la foule que tout le monde l’adore. Un ex-numéro un mondial qui a tous les records, président du syndicat des joueurs, qui pourrait prendre son jet privé pour aller se laver dans une baignoire de pognon à Dubai une fois par semaine, comment ne pas l’aimer comme le parrain de ses enfants ? Même Luyat n’arrive pas à lui en vouloir d’avoir décliné à la dernière minute l’invitation de venir tripoter le micro de Golovin lundi. « Il a promis de venir mercredi. » Ben oui mardi il a prévu d’apprendre le prénom de Tsonga.

Brésil-France : Tournée manège

L’Equipe a mis 3 à Gourcuff. Mais pourquoi tant de haine ?

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Alors qu’il ne regardait pas le match, l’un des rédacteurs en chef historiques du Vestiaire a eu ce commentaire : « C’est bien joué de la part de Deschamps. Il sait que ça sert à rien, il met quand même la pression sur ceux qui jouent pour mieux les dégager. Ca s’appelle asseoir son trône et chier dedans. » Et encore, la gueule de Deschamps hilare n’était pas encore apparue pour commenter une défaite qui l’ennuie un tout petit peu moins que le match. Il n’est pas resté longtemps, il voulait demander le maillot de Suarez. Il n’avait pas celui de Gourcuff non plus, mais il fallait bien choisir. La douane est intransigeante.

Comme prévu, car comme depuis trois ans, Gourcuff a été nul à chier, réussissant quand même un jeu en une touche à la ligne médiane à la 32e. On peut le résumer comme ça : on voit moins ses gestes de génie, et on voit plus que quand il court, il plie les jambes mais garde le buste droit ce qui lui donne l’air d’un nain. C’est peu et beaucoup, mais il n’était pas là pour ça. Il n’était pas là pour marquer non plus, sinon il aurait frappé quand Payet lui a donné le ballon face au but. Il a choisi le contrôle pour plus de sécurité, les conseils des entraîneurs de U11 sont donc parfois entendus. A moins que Lyon ne lui ait demandé de se servir de son pied gauche pour aguicher un Real ou un Borussia, n’importe lequel. Gourcuff l’a dit avant le match, il est ouvert à tout. Pauvre Karine Ferri, elle va voir du pays.

Olivier Guy Roux

Que ce soit pour voir Gourcuff ou pour ne plus le revoir, Deschamps a donc fait des essais contre l’Uruguay qui est à peine plus pourri qu’en 2012. Giroud est sorti avec le sentiment du travail mal fait mais il était occupé à bosser sa com : d’abord dire que ses statistiques sont aussi bonnes que celles d’Henry la première saison et qu’il respecte la hiérarchie en équipe de France, ensuite vanter ses courses gratuites pendant le match. Dans quel Arsenal a-t-il fait sa première saison et qu’est-ce que c’est que ces courses gratuites, on ne saurait trop le dire. Deschamps, lui, l’a dit : « on va faire en sorte que Karim soit disponible dimanche comme prévu. »

Et puis, ces tournées d’adieu sont aussi des moments d’émotion. C’est Trémoulinas qui ne sait plus faire un débordement ni un centre une fois sur la grande scène, c’est Mangala la nouvelle terreur du championnat portugais qui craque sur un appel contre-appel, ce sont les plan serrés sur Mangala, juste après, qui laissent transpirer une troublante ressemblance avec Rod Fanni. En parlant de transpirer, les Lyonnais ont évité. Tant mieux, ça aurait gâché la belle coiffure de Grenier et l’horrible de Lacazette. L’émotion, c’est surtout de voir Matuidi capitaine et Payet meilleur que les autres. Ca fout un coup et on a hâte de voir Guilavogui. Merde il est rentré aussi.

Pendant ce temps-là, la tournée a servi à quelque chose : Sagna a réussi un centre. Il a fallu lui péter deux fois la jambe pour qu’il y arrive.

Questions interdites : Gasquet peut-il gagner plus de 7 Roland-Garros ?

Pour la première fois de son histoire, la rédaction du Vestiaire est divisée au point d’être en blocus, sans issue puisque cette fois l’université François-Rabelais n’a personne pour rosser le millier d’anti-CPE. La bataille fait rage et une carte de presse sera jetée dans les chiottes, selon la prédiction d’un ancien Narcisse en pyjama orange brillant. Il ne pouvait y avoir qu’un seul individu responsable d’un tel déchirement : un joueur sans cou, ou avec le cou d’une largeur d’épaules, censé régner en maître sur la catégorie des 13-14 ans depuis déjà 15 ans. Quelle prophétie va se réaliser ? Le Sud-Ouest, origine  commune à notre héros et au rédacteur en chef de la rubrique pédale, triomphera-t-il ? Ou les désordres psychologiques inavoués de puceaux pusillanimes seront-ils les plus forts ? Le Vestiaire met sur le gril le débat, ainsi qu’une vieille amitié et la rédaction en chef. C’est toujours mieux qu’une côte de bœuf à un enterrement de vie de garçon, c’est toujours trop cher même si tout le monde en mange.

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Gasquet peut-il gagner Roland-Garros ?

Par notre spécialiste Bwin

Le Vestiaire doit pour la première fois se rendre à l’évidence : lequipe mag avait raison de penser que Gasquet serait le prochain vainqueur français d’un grand Chelem. Même si c’était en 2008, même si cette affirmation ne s’appuyait sur rien de concret ni de pertinent à l’époque où il n’était qu’un petit garçon en mal de repères enchaînant connerie sur conneries n’étant guidé que par un seul phare : son dégoût du tennis. Désormais les coups de manche de raquette donnés par Papa sont derrière lui, pas sur sa nuque ou son coccyx mais dans une discothèque de Miami où bien avant que Guetta vienne faire chier son monde, Richie s’était laissé aller à embrasser une p…amela, qui n’en voulait qu’à son pognon, et ne pas digérer tout ce qu’elle lui avait enfoncé dans le gosier en plus de sa langue. Maintenant Gasquet n’aime toujours pas le tennis, les journalistes, le public, sa vie et dire qu’il a pris de la coke mais il est bien dans sa peau et ça se voit quand invité de Laurent Luyat et sa poule, il débite agressivement sans sourire les yeux fixées sur sa dernière paire de pompes payée par Lagardère des phrases calibrées stéréotypées dans un rythme effréné. C’est parce qu’il joue comme il parle qu’il est devenu intouchable. Techniquement c’était le meilleur mais il n’avait pas l’intention de le montrer pendant tout un match. Il n’a toujours pas envie de le montrer, mais sa joie de vivre l’aide à débiter agressivement sans sourire les yeux fixés sur la sortie du cours,  ses revers stéréotypés dans un rythme effréné. Sa détestation du monde du tennis et des médias a atteint un tel point qu’il ne cherche plus qu’à détruire instinctivement tout ce qui se trouve en face de lui. Il n’est pas devenu un monstre, il est juste devenu adulte. Wawrinka et ses idioties de Suisse mal dégrossi critiquant les incessants mouvement sociaux de ses voisins risque de peser aussi lourd que la voix de son peuple quand Hitler envahissait la moitié de l’Europe. La France au moins avait choisi son camp.

Gasquet peut-il ne pas perdre contre Wawrinka ?

Par notre spécialiste tennis

Une maison à Neuchatel, des raquettes et des balles jaunes, quelques poings rageurs que Lagardère lui a suggéré de brandir : en apparence, Richard Gasquet est un joueur de tennis français à maturité. Pourtant il continue de demander la même balle qu’il vient de jouer au ramasseur de l’autre côté du terrain, de refaire son grip machinalement au changement de côté, de se faire des ampoules et de perdre en 8e de Grand Chelem. Pourquoi ses coups droits mous en milieu de court disparaîtraient subitement ? Ritchie a aimé les matchs en cinq sets une seule fois, contre Roddick à Wimbledon, sans savoir s’il assumait vraiment de gagner et d’être content en public. Depuis, on a cru qu’il avait franchi un cap à peu près 80 fois, quand il s’est mis à jouer sans angine le lendemain, quand il a battu Federer, quand il a souri une fois au public, quand il a enlevé sa casquette, quand Tsonga a tenté des revers à une main si horribles que Gasquet est redevenu Mozart un instant. Pour battre Wawrinka, qui a appris à jouer les gros en Grand Chelem en janvier contre Djoko à l’Australian Open, il faut un physique pour enchaîner les points, un mental pour enchaîner les efforts et un jeu qui tienne la route au bon moment. Et pour gagner un Grand Chelem, il faut ça pendant deux semaines et en plus ne pas avoir envie de s’excuser quand la foule scande son prénom, sinon Gilou serait encore des nôtres. Pour l’instant, Gasquet commence juste à arrêter de se décrotter le nez en public. Il gagne plus cette saison, ok, mais pas en Grand Chelem. Ce n’est pas qu’il ne peut pas, c’est qu’il n’a pas plus envie que ça d’aller commenter son propre moment de gloire et confirmer qu’il est sans doute le meilleur dans l’alcôve de Nelson jamais avare de léchouilles, sur le siège imitation epicea encore chauffé par la sueur magnétique de Jo qui le loue quinze jours, on sait jamais. Mais qui n’a jamais changé à 27 ans ?

La Légende Castres : Un Teulet et trois tondus

A l’occasion du Brennus, Le Vestiaire rend hommage au seul Castrais dont il a jamais parlé. Il était remplaçant, ça compte.

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Romain Teulet a tout tenté. Mais le maillot bleu ne s’offre pas à n’importe qui, hormis Chabal peut-être, mais sûrement pas quand on joue au poste de François Gelez.

Naître en Dordogne était déjà un bon point. Morgan Parra le Messin applaudit, il faut savoir respecter les anciens. Se former à Bergerac et renoncer au foot quand Bordeaux l’a voulu c’était costaud, et faire toute sa carrière au Castres Olympique et mesurer 1,65m n’était plus recommandé du tout. Mais le petit avait vraiment soif de conquêtes, de celles que feu notre spécialiste rugby Peyo Greenslip n’a jamais vraiment su contenter.

Saint-Andreu

Alors, Teulet a cherché autre chose. Jouer à trois postes ça aurait pu marcher, mais Traille a déposé le brevet. Taper fort dans le ballon en prenant son élan comme un autiste jusqu’à se faire appeler Robocop, jouer la H-Cup, réussir la pénalité de la dernière chance à Montauban. C’était avant de sombrer dans la démence ces derniers temps en amenant Castres en tête du Top 14, meilleur buteur du championnat en prime. Désespéré, il a effectivement fini par se convertir en demi d’ouverture, mais au cas où il a gardé la taille d’un demi de mêlée et parfois le numéro d’un arrière. En fait, rien n’a changé, à son retour Marc Andreu lui dédicacera son maillot du Tournoi 2010. C’est pas comme si le Quinze de France n’avait plus d’ouvreur depuis la retraite de Deylaud et plus d’arrière depuis celle de Sadourny. Poitrenaud, Michalak et Castaignède aimeraient en savoir plus.

Uruguay-France, Gourcuff : Montevideo gag

Voici pourquoi Yoann Gourcuff revient en équipe de France. Enfin on essaie de comprendre.

deschamps

A première vue, Didier Deschamps n’est pas un gentil demeuré fini au pipi qui prend ses décisions pour faire chier Gasset. Jusque-là, ses choix ont plutôt eu du sens et du succès, même si ne pas battre des Espagnols privés de Messi en matchs aller-retour est devenu un mauvais signe. DD n’a rien contre Nasri, alors comment pourrait-il avoir quelque chose contre un Breton bourré de fric, de testostérone, mais aussi de talent à ce qu’on dit ? Deschamps est même très content pour Blanc parce que la Roma lui proposerait une 6e place de Serie A. L’heure n’est donc plus aux scrupules.

Alors Gourcuff jouera sur le côté gauche contre l’Uruguay. Ce n’est pas une sanction, c’est peut-être un piège, c’est sans doute une raison de ne pas regarder. En tout cas c’est logique : milieu gauche est le poste auquel Rémi Garde a fixé son joyau en fin de saison. Un choix évident. Après l’avoir positionné en numéro 10 entre deux lésions, puis en relayeur entre trois contractures, et après avoir fini par trouver que Grenier lui ressemblait à ces postes-là mais en bon, puis après lui avoir demandé de « donner plus » en mars, après avoir assuré « qu’il n’était pas éliminé pour autant » en avril, et surtout après avoir intégré qu’il n’avait pas le droit de l’aligner dans n’importe quel autre club que le sien, Garde a donc trouvé la meilleure place pour son multi-millionnaire.

Enzo Français qu’au lit

Avec deux buts et une passe décisive en un mois, Gourcuff a mis tout le monde d’accord : avec 22 millions hors bonus Bordeaux avait fait le coup du siècle. Mais il était important de montrer à des caméras qu’il pouvait encore jouer au foot. Ce qui est important pour lui l’est au moins autant pour son club, et on ne parle pas uniquement de son salaire et de son agent qui n’est pas son agent mais qui est celui de Deschamps. Bref tout le monde a intérêt à ce qu’il fasse un ou deux gri-gri. Deux ça paraît beaucoup quand même.

Mais ça doit compter quand même. Se gaver de pognon donne plein de droits : se payer Tiburce, se fâcher avec Tiburce, donner rendez-vous à des paparazzis à la plage, et surtout faire exister l’idée dans la tête de tout le monde que si on gagne autant, c’est que notre dernier grand match remonte à pas si longtemps. Bayern-Bordeaux, où il avait été nul à chier mais buteur de l’ouverture du score, c’était il n’y a pas si longtemps ?

Pendant ce temps-là, Payet, Valbuena et Giroud seront les co-animateurs de la soirée exceptionnelle donnée en l’honneur de Gourcuff. Ca risque de se voir quand même.