Slovénie-France : Destin Dragic

« Ce soir on gagne ou on gagne » nous a écrit notre génial pigiste Djelil pour résumer son état d’esprit et sa motivation. On lui a rappelé qu’un journaliste ne pouvait pas être un fan même si David Cozette semble content quand Boris Diaw prend un rebond, il doit pas être content si souvent, et triste quand Petro est nul. Il est souvent triste du coup. Voici quand même l’expertise du jour.

tk

Par Djelil Adjaho

Il est des soirs où même sur le Vestiaire on n’a pas envie de se foutre de la gueule du monde. On irait même jusqu’à crier « Allez les bleus » comme un être humain qui aurait abusé de merguez moutarde. Mais on est au basket, pas au foot et le basket ça n’intéresse pas grand monde quand on évoque la NBA alors quand il s’agit de l’équipe de France n’en parlons pas. Ou si parlons en quand même.

Ce soir si on gagne, les médias ne manqueront pas d’envisager une énorme performance de la bande à Parker, rien de sexuel cette fois.  Dans une arène estampillée made in Slovenia, sans les putes qui vont avec apparemment, c’est plus qu’un test pour les bleus, c’est digne de l’intensité d’un match 7 des finales NBA. Pas le temps de vous expliquer mais vous voyez un peu le truc. Oui la Slovénie, pays hôte de cet Euro, avec son meneur superstar NBA, pas encore décédé dans un accident de voiture, Goran Dragic et ses shooteurs à longue distance, sera soutenue par l’immense majorité des spectateurs ce soir. Mais ne nous y trompons pas, ce soutien masque l’énorme pression qu’ils auront sur leurs épaules. On peut déjà imaginer que d’entrée de jeu ils seront très agressifs et iront assez fréquemment au contact, pas grand chose de sexuel probablement.

Fini les discours à la con sur la concentration et la motivation, il va falloir montrer votre vrai visage des bleus s’ils en ont un. Voici le mode d’emploi pour ceux qui n’y connaissent absolument rien. Le problème c’est qu’ils ne vont pas comprendre. Tant pis. Pour battre cette équipe, il faudra empêcher les pénétrations de leur meneur star. Rien de sexuel évidemment là non plus. Il faudra être malin quand il s’agira de provoquer les fautes et avoir des lancers francs : «  message à l’attention de Alexis Ajinca ». Il faudra se déplacer rapidement sur les lignes extérieures afin d’empêcher les tireurs slovènes de prendre leurs positions préférentielles et confiance en eux. Ca c’est une annonce pour Tony, Nicolas et Gelabale (il ne mérite pas son prénom car c’est celui de Jordan). Je cite les arrières mais les intérieurs auront eux aussi fort à faire, car dans le même temps où ils devront éviter les fautes stupides (Alexis, Johan Petro…), il faudra capter le maximum de rebonds, car ce sera là aussi une des clés de notre victoire. Et oui, j’ai osé dire notre.

Allez, même si mon rédacteur en chef ne supporte pas de lire ce genre de débilités à la première personne du singulier, dans mon for intérieur, je sais que les Bleus ont largement de quoi battre cette équipe mais si nous avons un jour off (comme face à la Serbie) alors finie la compète. Par moment, je fais des incantations et je me dis que les Bleus sont en mode Espana, en ce sens qu’ils jouent les phases de poule comme s’ils rodaient le moteur de leur bécane et dès qu’ils passent en phase à élimination directe, c’est un visage beaucoup plus agressif et efficient qu’ils montrent. 

Une réponse sur “Slovénie-France : Destin Dragic”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *