Boxe : Paques au Tyson, printemps à l’hosto

Souleymane Mbaye n’aime pas trop les classements à partir des seuls palmarès. Sans doute parce qu’il n’y serait jamais dedans. Voici donc les 5 plus grands boxeurs de ces 25 dernières années. Sans Ivan Drago Klitschko puisque la boxe n’existe plus.

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5. Mike Tyson

Le seul boxeur  qui faisait vraiment peur. A juste raison ça peut éviter de perdre un morceau d’oreille, d’être frappé ou violé aussi. Personne n’a jamais vraiment compris pourquoi Buster Douglas n’a pas eu peur en 1990.

4. Roy Jones Jr

Ce n’est pas le plus connu, mais sa vista et sa vitesse lui permettaient même de continuer à cogner son adversaire à terre. Ah bon c’est interdit ?

3. Oscar de la Hoya

Pourquoi lui et pas Floyd Mayweather, Bernard Hopkins, Shane Mosley, Ike Quartey, Felix Trinidad ou Terry Norris ?
Le pognon voyons, le pognon. Et la célébrité qui va avec.

2. Julio Cesar Chavez

A un moment même après 25 ans passés sur les rings, avoir gagné 108 combats en étant Mexicain ça mérite mieux qu’une troisième place. En plus ses combats duraient sans être chiants. 80 KO quand même, mais aller dormir au bout d’un quart d’heure ça permettait juste à Bouttier d’aller se soulager.

1. Evander Holyfield

Ce n’est pas seulement parce que sa carrière est devenue pathétique qu’il fallait lui préférer Lennox Lewis.
Ce n’est pas parce que Riddick Bowe et George Foreman étaient pathétiques qu’il fallait leur filer la première place.
Et puis lui il a éclaté  Buster Douglas, on oubliera donc l’épisode Michael Moorer.

Pendantce temps-là Mormeck a troqué sa ceinture contre un ruban rouge. C’est vrai que des ceintures il en a jamais eu beaucoup.

Lamy-Chappuis : Fabrice qui ?

Il était une fois Fabrice Guyaume ou un truc comme ça.

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Il faisait froid sur la Savoie en cette belle journée de 1992. Deux hommes, chaudement vêtus, semblent faire une randonnée dans la neige. A leurs pieds, les acolytes ont préféré deux bouts de planches à une bonne vieille paire de raquettes.

Ces deux blondinets au style très nineties, pas si efféminés qu’on a bien voulu le penser, semblent seuls au monde. Et pour cause, ils n’ont ni nom, ni prénom. Pour les identifier, de simples mots-codes, peut-être choisis par Olivier Minne et Felindra lors de leurs amusements chichement vêtus : « Fabrice, Guy, Sylvain, Guillaume. » Ces personnages vont se retrouver bien malgré eux au centre d’un des plus grands exploits du sport français en terminant premier et deuxième du combiné nordique des Jeux Olympiques d’Albertville.

L’Histoire ne retiendra ni l’un, ni l’autre, ni leur discipline, mais surtout elle oubliera complètement le premier et surtout le second, Sylvain Guillaume. Entré en équipe de France en 1984 alors que ce sport n’existait même pas, le jeune garçon, âgé de 16 ans à peine, sait ce qu’il veut. Il sera champion olympique ou rien. Vous devinez la suite.

Sylvain Guillaume n’a par la suite plus jamais voulu être numéro 2. Alors à Nagano, 6 ans plus tard, il termina troisième par équipe. Une vraie force de caractère. Sur son site Internet il n’hésite pas à déclarer, quitte à choquer, ne pas aimer « la violence sur les enfants, les hypocrites, le manque de respect, les « doppés » (sic), les gens qui prennent la nature pour une décharge publique et les abbats. » Pour se venger, l’enfant de Champagnolle a coupé sa crinière « Modern Talking« , plus talking que modern, pour devenir un incorruptible agent des douanes. Promis, il sera champion olympique ou rien.

Handball : Omeyer des cinq manches

Voilà près d’une semaine que la rédaction me réclame mon papier handball. Fin calculateur, j’avais pourtant prévu de faire ma feignasse en période d’actualité sportive internationale faste, entre match de foot gagné que nous devions perdre et matchs de rugby perdus que nous ne pouvions pas gagner . Ma baisse de productivité aurait donc dû passer inaperçue. À moins que ce ne soit simplement parce que personne n’en a rien à taper du handball, pas même les lecteurs du Vestiaire ? Puis bon, certes, j’avais promis un article, mais la LNH avait aussi promis que le championnat serait intéressant. Reste à voir si ma parole est moins Salles que celle de Bernat.

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Par Leo Tseu

Il n’y a pas si longtemps que ça, le Vestiaire faisait preuve de son manque d’enthousiasme à l’égard du Hand Star Game. Plus largement, l’idée défendue était que les multiples compétitions annexes, en plus d’être inutiles, mettaient le corps des handballeurs à rude épreuve, pour un intérêt sportif discutable. Bref, c’est de la merde. Mais le spécialiste handball avait eu la décence de le dire en plus de mots. On nous a traité de rabat-joies, on nous a dit que nous ne savions pas apprécier ces tentatives de médiatisation, qu’il fallait enjoyer le spectacle. On pourrait même faire du mauvais esprit et laisser sous entendre que l’augmentation du nombre de matchs et de leurs intensité favorise les blessures, voire peut encourager le recours à des produits peu recommandés. Mais les fidèles lecteurs savent que ce n’est nullement le style de la maison. Non, on préfèrera lister les possibles forfaits français pour le mondial 2014. Rien à voir avec le fait qu’ils se soient tous blessés récemment évidemment. Ils doivent simplement peur de se geler les ballons au Danemark.

Thierry Omeyer, blessé au coude, ne paye évidemment pas l’enchainement des matchs et son grand âge, pardon, sa carrière bien remplie.

Bertrand Gille, indisponible pour au moins un mois, n’est pas du tout un exemple de blessures à répétition. Ça ne traduit donc nullement l’importance des débats auxquels sont exposés les corps des internationaux.  Guigou non plus d’ailleurs. Oui mais voilà, les deux, même sur une jambe, restent parmi les meilleurs choix à leur poste. On continuera donc de les surexploiter jusqu’à la moelle. Puis Bertrand Gille qui défend à genoux, ça sera toujours plus crédible au mondial qu’un journaliste du Vestiaire.

Xavier Barachet, qui joue-actuellement-à-Saint-Raphael-mais-est-en-réalité-joueur-du-PSG (mais on vous l’a déjà expliqué), s’est pété le poignet. Pour faire bien dans les diners mondain, vous pouvez également dire qu’il s’est fracturé le scaphoïde. Si vous fréquentez les diners mondains, vous pouvez également quitter immédiatement ce site. Heureusement, Barachet ne perdra pas son temps hors des parquets et pourra encourager la consommation de produits hautement recommandables.

Jérôme Fernandez, le meilleur d’entre-nous, s’est blessé à la main. Une spécialité chez lui : en 2008, il se fracture la main en phase de poule et manque la fin des JO. En 2000, à défaut d’avoir inventé l’eau chaude, le petit Jérôme s’amuse avec le robinet rouge sous la douche : brulure au 3ème degré, privé d’Euro. Cette fois, c’est en allant combattre l’axe du mal faire une pige à Doha qu’il s’est fait un beau bobo et pourrait rater les mondiaux 2014. Plutôt que de retenir que Toulouse était privé de son joueur clé ou que l’équipe de France pouvait perdre un de ses (vieux) cadres, les journalistes on surtout retenu le lieu de la blessure. Au Qatar, en jouant pour une équipe n’étant pas directement la sienne, à laquelle il a été « loué » afin de remplir les caisses du club de la ville rose. Ramassis de râleurs ! Bande de Guy Novès du pauvre ! Vous pourriez plutôt vous réjouir, pour une fois que des travailleurs étrangers sont payés au Qatar ! Et puis Fernandez a pu rentrer, contrairement a certains footballeurs.

Onesta, ne pleure pas. Sa voix est ferme (contrairement à celle de Saint-André me souffle mon camarade spécialiste rugby). Pas de langue de bois. Pas de reproche au président du Fénix de Toulouse qui n’a pas envoyé son joueur au Qatar par plaisir, mais pour pouvoir boucler son budget. Mais on ne va pas non plus dire que le handball manque d’argent, ça serait déplacé. Et surtout, Onesta, lui, est lucide : « A chaque fois que je me suis retrouvé devant des forfaits de joueurs dont je savais pertinemment que c’était sûrement parce qu’ils avaient insisté malgré une blessure. Je reconnais d’ailleurs volontiers qu’il m’arrive moi aussi de temps en temps de rendre à leurs clubs des joueurs en situation délicate. »

Mais, le véritable mérite d’Onesta, c’est qu’il rend également tous les adversaires de l’équipe de France en situation délicate à leurs équipes nationales et clubs respectifs. Claude, c’est un modèle d’égalitarisme républicain. Presque aussi égalitaire que les tongiens quand il s’agit de distribuer des baffes, répartir les gnons et attenter à la vie d’autrui sur l’aire de jeu. Oui, dans jeu de massacre, il y a jeu.

NBA, Conférence Est : Lebron a rien

Vous l’avez attendu sagement depuis le dernier Euro. Vous vous êtes farcis les exploits européens de la seule municipalité pauvre des Hauts-de-Seine tout en essayant de comprendre les règles du basket outre-atlantique où hélas Rodman, Mutombo et Carmen Electra ne sévissent plus pour exciter les foules. Vous avez donc enfin mérité le retour de notre spécialiste, le King Djelil Adjaho qui va enfin révéler tous les secrets de la saison NBA. A vos paris. 

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Par Djelil Adjaho

Salut les amis, je me suis fait rare ces derniers temps je l’avoue, j’ai fêté un peu trop longtemps l’EURO et mis du temps à décuver. Mais si j’avais su qu’en redevenant zen, les Pacers seraient à pareille fête je serais resté sur le comptoir de mon bar tabac préféré.

Et oui, alors que l’on fêtera bientôt les 10 ans de la mort de Reegie Miller, qui porta seul pendant de longues années la tunique jaune,  les Pacers, leaders à l’Est ne sont plus à considérer comme de minables outsiders comme peuvent l’être des Croates dans une guerre balkanique ou un tournoi de basket avec Jordan, Johnson et Bird. Ils sont favoris et démontrent que la place en finale de conférence Est l’année dernière était beaucoup moins usurpée qu’un retour de Michel Gomez à la tête de l’équipe de France, Jerome Moïso dans un All Star Game ou Mugsy Bogues dans le lit de Pamela Anderson.

Le collectif est toujours très bien huilé, sur le parquet en tout cas, l’après-match avec les cheerleaders en string on n’a pas vérifié. La défense est elle-aussi si bien en place que le possible retour de Danny Granger en cours de saison fait déjà cauchemarder les propriétaires de la franchise qui envisagent une ablation totale de ses deux jambes ou à défaut de lui faire exploser le crane par des latinos sans moustache.  Il n’en demeure pas moins qu’en 6eme homme, il  serait un vrai plus en play-offs.

Et les Français me direz-vous ? Et bien il y en a au moins un. On peut donc naître à Rouen, débuter au Havre, ne pas être champion d’Europe et assister à la finale de conférence 2014 ailleurs que dans les tribunes. Il s’appelle Mahinmi vous ne pouvez peut-être pas le blairer, attendez vous quand même à le voir jouer jusqu’au mois de mai au minimum. Il pourra même demander un autographe à la légende de son temps, Lebron James. Pas certain qu’il accepte cependant.

Car à moins que les fameux latinos sans moustache fassent d’une pierre deux coups avec la mâchoire de Wade et la rate de James, Miami reste le favori ultime de la saison. Et pourtant, ce n’est pas faute d’essayer comme chaque année de mettre un peu de suspense en commençant très moyennement. Hélas même en ne jouant que la moitié des matchs à fond, ils parviennent à créer un écart sur les poursuivants. Cet été, pendant que les latinos à moustache préparaient des tacos, on a sous estimé le recrutement du Heat. Il n’y a pas à tortiller du coquillard, ils sont encore mieux fournis que la saison passée. Et ça va faire mal.

Dans le prochaine épisode vous découvrirez les autres Français de la conférence, et ça par contre, ça va faire moins mal.

 

France-Afsud : Stade de France, Morné plaine

Ce soir on joue les Boks. La fièvre du samedi soir a violemment repris dans les rédactions du Midole et de l’Equipe. C’est la deuxième rechute en trois semaines, les organismes sont mis à rude épreuve.  Philippe Saint-André s’est laissé contaminer et il « pense pouvoir rivaliser contre l’Afrique du Sud ». La situation est grave. Comment en est-on arrivé est là ? Si vous ne le savez pas, c’est que vous aviez mieux à faire de votre samedi soir que rester le cul dans le canapé pour siroter une bière ou huit devant la télé. Honte à vous, quittez immédiatement ce site web, vous n’avez rien à faire ici. Pour ceux d’entre nos lecteurs qui ont une bonne excuse pour avoir raté les deux premiers épisodes de la trilogie d’automne, comme une allergie aux blagues pourries de Matthieu Lartot et aux commentaires racistes de Fabien Galthié, voici un petit résumé.

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Par Peyo Greenslip Jr

On a d’abord joué les Blacks. On a essayé d’oublier qu’on était moins forts, moins rapides, moins technique à tous les postes. On a livré un combat courageux et on a mis un essai. On a fini deuxièmes juste derrière les vainqueurs, ce qui n’est pas si mal, et on est rétrospectivement content parce que les Anglais n’ont pas fait mieux la semaine d’après.

Ensuite on a joué les Tonga. C’est ça la tournée de novembre, on met toujours un match-guignolade au milieu de deux matchs sérieux, une rencontre contre un adversaire largement plus faible où on a le choix entre gagner sans gloire et perdre honteusement. Ca ne sert pas seulement à refroidir les têtes et à nous assurer un minimum de 33% de victoires à la fin de la Tournée. Ca sert aussi à se débarrasser définitivement de Fulgence Ouedraogo en l’envoyant au carton face à des joueurs de 140 kg complètement barjots. On pourrait vous faire un résumé minutieux de ce match où l’équipe de France a prouvé qu’elle était incapable de faire autre chose que des mêlées de profiter d’un surnombre si celui-ci n’est pas au moins un 4 contre 1, mais personne n’a envie de ça. On va plutôt vous parler de ce qui a fait que ce match restera dans l’Histoire du Rugby.

C’était la 27ème minute. Matthieu Bastareaud, entré en jeu quelques instants plus tôt, avait décidé de se mettre en évidence. Servi par son ouvreur, il décide de jouer au pied. Les raisons de ce coup de folie sont pour l’instant inconnues. Le stade a retenu son souffle en le voyant armer péniblement sa jambe obèse : seulement conçue pour résister à une pression de 2,5 tonnes, le ballon pouvait-il résister à pareil impact ? La réponse fut oui. En revanche, lorsque la gonfle est partie directement dans les tribunes à l’opposé de l’endroit du terrain que visait Matthieu, les spectateurs n’ont pas résisté à la crise de rire la plus intense que le rugby ait connu.

Ce soir, on joue les Boks et la tournée se termine en Botha. Les Sud-Africains, c’est les All Blacks en un peu moins doués et les Tonguiens en un peu plus méchants. C’est un pack de 920 kg assoiffé de sang. Ils vont essayer nous battre dans l’agressivité et c’est ça notre seule chance. L’équipe de France peut être surpassée en talent, en vitesse d’exécution, en intelligence de jeu, mais sûrement pas en bêtise et en méchanceté, surtout lorsqu’elle joue à domicile. Yoann Maestri aura à cœur d’oublier son gros chagrin de la semaine dernière, lorsqu’on l’a sorti du terrain sans le laisser terminer le câlin qu’il avait commencé avec le pilier d’en face. Il compte bien se rattraper ce soir. Ca tombe bien, il a rencart avec un certain Bakkies B., 33 ans, qui l’attend pour le consoler dans ses grands bras. Mtawarira bien qui rira le dernier.

Ligue 1, 15ème épisode : Le Doubs dingue

Faut-il interdire les supporters stéphanois ou certains de leurs joueurs ?

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 Falcao est-il une escroquerie ?

Enfin une bonne question. Il est quand même co-meilleur buteur avec Ibrahimovic et Cavani. D’un autre côté ça veut aussi dire que Djordjevic n’a marqué qu’un but de moins et Aboubakar, Diabaté, Oliveira et Cvitanich, deux de moins. Pour être une escroquerie, il faut réunir plusieurs conditions : d’abord avoir été acheté démesurément cher, ensuite ne pas être à la hauteur, et si possible qu’à cause de ça son club fasse une saison de merde. Ce n’est pas encore tout à fait ça mais ça commence à venir. Est-ce parce qu’il a effectivement 35 ans ? Ou parce que l’Atletico est meilleur que jamais sans lui ? Ou Rivière lui manque-t-il ? Sinon Le Vestiaire avait déjà répondu à tout ça il y a 4 mois. C’était en 3 parties, c’est toujours disponible et c’est gratuit en plus.

602 matchs pour Landreau, c’est beau ?

Il va marquer l’histoire, et peut-être qu’avec ça on oubliera son nombre de sélections, sa merde contre l’Ecosse (ici), sa merde contre le Dynamo Kiev (), la merde contre Sochaux (voilà), la merde contre Libbra qui est plus dure à trouver, ou encore la merde contre Auxerre. Il a quand même commencé jeune et arrêté pas mal de penaltys, dont un de Ronaldinho. Un gardien se juge à la trace qu’il laisse dans l’histoire, et il détrône Ettori, qui est plus une moustache avec un maillot de Monaco qu’une carrière. Neuf sélections quand même. Ca aussi Le Vestiaire vous l’a raconté et c’est vrai que c’était drôle.

Roy Contout peut-il sauver Sochaux ?

Trois buts, une passe décisive, après 14 matchs chez une lanterne rouge il est presque le monsieur 100%. En même temps il est entraîné par un Renard rapporte peu et importe beaucoup de Zambiens, ce qui entretient une certaine idée de la Françafrique. Au milieu de tout ça, Roy se débat avec ses qualités, et il a permis à Sochaux de ne pas perdre 4-0 à Bordeaux mais 4-1. C’est peu mais c’est beaucoup pour quelqu’un qui est déjà descendu avec Metz et Auxerre. Il a aussi joué à Amiens mais là il n’était pas descendu, ni monté d’ailleurs. C’était bien avant de jouer sept matchs de Ligue des Champions, dont une titularisation contre le Real Madrid devant un Abbé-Deschamps sous le charme. Ca avait duré 45 minutes.

Valenciennes est-il tiré d’affaire après son point ramené de Lyon ?

Si c’est une plaisanterie, elle est de mauvais goût. Il y a quand même des emplois en jeu.

Celui de Rémi Garde ?

Celle-là elle est marrante.

Connaît-on déjà le podium de la Ligue 1 ?

Il est un peu tôt pour le dire. Il reste l’OM, revenu à deux points du podium grâce à sa victoire logique contre Jean Fernandez, et toujours capable de se transcender dans les grands matchs. Ils en ont joué sept, cinq en Ligue des Champions, un contre Paris, un contre Monaco. Ca ne refera pas obligatoirement sept défaites en phase retour, même si la Ligue des Champions n’a pas de phase retour.

Tennis, Masters : Djokovic et Nadal sont-ils humains ?

Ils se nourrissent l’un de l’autre et malgré leur apparence humaine ne sont plus que des egos avec des raquettes. Elles pourraient être en bois ou cordées avec les testicules de Gasquet ça ne changerait rien. Bientôt ils ne voudront plus jouer que des finales l’un contre l’autre. Ce qu’ils font déjà depuis la retraite de Federer et la mort du dentiste de Murray. Autopsie des deux plus beaux monstres de l’Histoire du tennis.

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Une enquête de notre spécialiste tennis Titi Lardé

Que signifie le terme monstre ? On en trouve trois acceptions au moins et chacune colle parfaitement avec les biceps ultraprotéinés de Nadal ou la perruque incoiffable de Djokovic. Au choix, les monstres sont des êtres fantastiques de la mythologie populaire. Des animaux, personnes ou objets de très grande taille ou effrayant ou bien des personnes inhumaines qui suscitent l’horreur.  A l’évidence personne ne serait surpris de voir la photo de l’un ou de l’autre pour illustrer ces définitions. Et pourtant rien à voir avec le fait qu’ils puissent taper toujours plus fort durant 5 heures. Le tout avec un mental et une technique plus solides que le coffre-fort suisse de Guy Forget. Alors qu’en est-il de la saison des monstres ?

Novak Djokovic avait commencé la sienne très doucement en gagnant comme d’habitude l’Australie après un 12-10 au 5e set, en 8e contre Wawrinka. Etre passé si près de la défaite contre un type prénommé Stanislas peut effectivement susciter l’horreur. Puis Novak a gagné à peu près tout ce qui se présentait comme tournoi pas intéressant sans même perdre ni son grand-père, ni sa grand-mère. Un vrai progrès, presque mythologique. Il n’avait pas prévu de perdre contre Del Potro et Haas dans la foulée. Inhumain. Mais quelle importance cela pouvait-il avoir ? Tout le monde ne parlait alors que de la rivalité du futur, celle entre lui et Murray. Certains ont pris leur retraite pour en avoir enduré moins que ça. Et puis Nadal est revenu et il est arrivé à Djoko ce qui pouvait lui arriver de pire : battre Nadal à Monte-Carlo en finale. Ce n’était pas important pour Nadal mais lui seul le savait.

Après ça, le Serbe était quasiment assuré de rester numéro un mondial à vie : il jouait assez mal, perdait contre Dimitrov et Berdych sur terre battue sans se rendre compte que s’autodétruire n’était pas nécessaire : Nadal n’avait pas besoin de ça pour savoir qu’il allait revenir. Ca a donné 9-7 au 5e à Roland et quatre sets en finale à l’US Open le tout en ne voyant mourir que Federer, les derniers espoirs de Gasquet et une espèce de mère spirituelle. Mais en fait il n’a jamais été aussi heureux de perdre car grâce à ça il a gagné les 20 matchs joués depuis.

Il est redevenu Djoko : un premier set parfait, un deuxième foutu en l’air, et quand viennent les moments importants il ne laisse rien : quand il faut torcher Del Potro au 3e il le torche, quand il faut humilier Federer il l’humilie, quand il faut lui faire comprendre qu’il ne court plus assez vite ni assez longtemps Djoko n’hésite pas, et il fait ça sans suer. Pour le battre il faudra encore tuer un membre de sa famille, s’il en reste, car la guerre en ex Yougoslavie a quand même fait des dégâts. Ca ne l’empêchera jamais d’avoir la classe de dire que Ferrer est un adversaire à prendre très au sérieux. Par contre quand il faudra tweeter « congratulations Andy » à Murray pour son deuxième Wimbledon, il n’aura plus tellement envie de le refaire.

Quant à Nadal, on l’a assez dit : il a passé son année à soigner un genou, battre tout le monde hormis Djoko, battre Djoko, prendre la place de Djoko et garder la place de Djoko et comme d’hab s’inoculer des trucs dégueu sans qu’on soit au courant. Rasmussen avait essayé le sang de chien. Pourquoi pas après tout, nous sommes tous des animaux. Du coup Djoko a dit que c’était mérité, en pensant qu’il lui mettra le manche, les balles et le cordage pour se venger l’année prochaine. Mais Nadal n’est pas homme à se laisser piquer si facilement, enfin à ce qu’il en dit.

Ca donne donc les plus grands matchs de l’histoire du tennis : quatre ou cinq heures de tennis total, à plus de dix coups de moyenne par échange et avec des défenses incroyables. Nadal balance des vamos avec ses tendons rotuliens déjà passés de date, Djokovic réplique avec son régime au gluten, c’est du jamais vu et pourtant ils sont encore meilleurs qu’avant. Arracher leur t-shirt d’une seule main ne leur suffit plus, tenter de filer le VIH à l’autre, à grand coups de revers dans la diagonale de Djoko ou de coup droit long de ligne de Nadal, non plus : ils se sont déjà mangés le cerveau à tour de rôle, à l’escabèche pour l’un, en tourte Gibanica pour l’autre. Les autres n’ont évidemment plus aucune chance en Grand Chelem, même à deux points du match, jusqu’à nouvel ordre.

Du coup, qu’a fait Federer cette année ? Il a joué avec passion, pas mal perdu, et peut-être qu’il s’est approché de son meilleur niveau en fin de saison. Comment savoir ? De toute façon ça n’aurait pas suffi.

 

 

 

Ligue des champions (1/2) : Putain de Sammer

A l’occasion de cette 5e journée de phases de poule, autrement dit un mardi et un mercredi de perdus, le Vestiaire est parti à la recherche des grands clubs. C’est vicieux mais moins que se taper la grand-mère d’un coéquipier ou de dormir avec ses chaussettes.

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ANGLETERRE

Chelsea. Quand cette équipe est-elle morte au juste ? Est-ce quand Eto’o est arrivé ? Quand Torres a été abandonné par Drogba ? Terry et Lampard seront enterrés dans le caveau familial mais plus tard, pour l’instant Mourinho a toujours besoin d’eux. Il a aussi besoin de ses Brésiliens Oscar, Wilian et Ramires mais il ne sait plus trop qui est qui. Il ne sait plus non plus si Bâle est une équipe suisse ou le champion d’Europe en titre. Au passage Hazard confirme tout le bien qu’on pensait de lui.

Arsenal. Quelle superbe équipe qui domine outrageusement la Premier League. Wenger a trouvé les successeurs d’Henry et Vieira. Il faudra quand même éviter de prendre une branlée à Naples sinon il faudra trouver un successeur à Wenger.

ALLEMAGNE

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Dortmund. Ils défendent toujours aussi mal, et quand Lewandowski ne pense pas qu’il devrait être au Bayern avec Gotze ils attaquent toujours aussi bien. Ca donne 20 occasions crées, 15 concédées, des supers matchs, des supers scores, un dingue sur la touche qui n’a pas dormi depuis 3 ans, des Polonais qui se prennent pour Boniek voire Puskas les bons jours ce qui à l’époque ne faisait pas tellement de différence, et une ferveur comme la Rhur n’en a plus connu depuis 70 ans. On s’en fout si l’élimination pend au nez à cause de Naples et si le Bayern prend tous les titres à la fin.

ESPAGNE

Barcelone. Le Barça avait pris l’habitude de perdre des matchs de Ligue des Champions en décembre. Tout était joué, c’était l’occasion d’aguerrir les jeunes qui ne jouaient pas et qui, sans le savoir, ne rejoueraient jamais.  Paix à l’âme d’Alcantara et compagnie. Mais contre l’Ajax, il y avait Xavi, Iniesta, Neymar, Piqué, Pedro, Mascherano, Fabregas et Cruyff dans les tribunes. C’est donc comme l’an dernier : quand Messi n’est pas là ça vaut plus grand-chose. Et comme Messi n’est plus vraiment là parce qu’il devra choisir entre le Barça et la Coupe du monde, ça risque de ne pas passer le PSG cette fois. Il fait vraiment arrêter de se fier aux meilleurs débuts de saison de l’histoire du club en championnat, surtout quand le championnat en question est la Liga.

ITALIE

Milan AC. Sept Ligue des Champions et une jambe de bois vous contemplent. Kaka est pourtant encore capable d’envelopper des ballons avec dans la lucarne d’un gardien de la Lazio. Le talent ne meurt jamais, les ischios, les quadri, les mollets, les finances et l’honneur de Berlusconi c’est moins sûr. Tout est relatif : à une époque, 1-1 contre Barcelone et l’Ajax c’était des bons résultats. Sept matchs sans victoire avant de se faire le Celtic, moins.

Naples. C’est gentil Naples, ça joue pas mal en Serie A, ça mélange quelques bons jeunes, des stars mais ça reste derrière la Juve qui ne fait peur à personne en Ligue des Champions. Des stars ? Pardon, des remplaçants du Real Madrid. A part pour le stade San Paolo et Maradona, qu’est-ce que Naples fout dans ce papier ?

PORTUGAL (?)

Porto. Ils ont Lucho. Eh oui, pas de hasard.

FRANCE

OM. L’essentiel c’est de participer.

Dans le deuxième épisode vous découvrirez pourquoi le seul grand club encore vivant n’en est pas un.

Ligue 1, 14e journée : Renard chenapan

Comme chaque semaine avant une passionnante journée de ligue 1, vous avez posé des questions pas toujours idiotes sur equipe.vestiaire@yahoo.fr. Notre spécialiste Jeff Charnier de retour du Brésil après le titre mondial des bleus a tenté d’y répondre.
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Comment savoir si Lyon est de retour ?
Aucune idée, mais dans ces cas-là recevoir Valenciennes reste la meilleure chose à faire. On peut même aligner Gourcuff et voir ce qui se passe. Après tout les Lyonnais pourront s’appuyer sur l’euphorie de leurs internationaux français, Grenier donc,qui a eu une invitation au Stade de France. Il a même envahi la pelouse au coup de sifflet final. Et puis Gonalons, Gomis et Lacazette connaissent quelques joueurs qui iront au Mondial l’été prochain.
Saint-Etienne y arrivera-t-elle, un jour ?
C’est pas sûr mais peu importe. L’essentiel dans le fait d’avoir été 2e mi-septembre. Ce n’est pas d’avoir gagné un match sur huit depuis, c’est d’avoir été 2e un jour. Et aussi d’être les seuls à avoir battu le PSG avant les arrêts de jeu. Sainté, c’est le Chaudron, Curkovic, l’Ange vert, c’est les quinquas qui cassent les couilles avec le match retour contre le Dynamo Kiev, et c’est cette belle 9e place avant d’aller à Nice et l’élimination contre Esbjerg en août. Putain de poteaux carrés.
Pourquoi Nantes-Monaco est sur Canal dimanche soir ?
Parce que c’est historiquement le premier match que Canal ait diffusé en 1984, que le stade sera plein et que ça sent bon les stars même s’il y a Abidal. Ou alors c’est le 3e contre le 4e et c’est vraiment un gros match. BeIN n’avait pas hésité l’an dernier en Ligue 2.
Qu’est-ce que Reims, 6e a de plus que Toulouse, 15e ?
Trois points, soit un centre pas maîtrisé d’Aurier qui file derrière le but et un centre pas maîtrisé d’Atar qui file sur la tête de Krychowiak.
C’est qui tous ces types ?
Des joueurs de Ligue 1.
Le centre pas maîtrisé d’Atar peut-il suffire à battre le PSG comme l’an dernier ?
C’était un centre de Mohamed Fofana (ndlr : mdr). Mais tout dépend si Ibra est Ballon d’or ou pas. Il a fait quoi avec la Suède cette semaine, déjà ?
Sochaux-Bastia ?
Vous avez raison d’en parler parce que Jour de foot en fera son premier résumé samedi soir, le plus court. C’est sans doute la première des dernières chances de Sochaux mais Renard est convaincu que son équipe va se sauver depuis qu’elle s’est fait voler un penalty à Marseille. Où est le bon signe ?

Champion’s league (2/2) : Franco bas résilles

Suite et fin de cette 5e journée avec un mercredi encore pire que le mardi. Le Vestiaire continue de chercher ce que sont devenus les grands clubs. C’est osé mais moins qu’une réplique de la Coupe du monde chez Diomède ou manger des travers de porc avec une fourchette.

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ANGLETERRE

Manchester United. Ferguson était-il un génie visionnaire ou un vieux gâteux avant l’heure ? Il a eu Cantona, Scholes, Giggs, Beckham, Van Nistelrooy et il a passé sa dernière saison à encenser Van Persie, à filer le brassard à Evra et choisir David Moyes. Ok il n’était pas connu au départ lui non plus, il entraînait un club de merde en Ecosse, et il a fini par faire quelques belles choses, comme faire connaître Kanchelskis. Mais il a laissé partir Ronaldo et maintenant Rooney doit attendre des centres de Nani et Valencia. Au moins Yorke avait Cole. Ce sont de biens drôles de noms.

Manchester City. Pendant des décennies, le maillot bleu ciel a ému Radureau à force de prendre des branlées contre United à Maine Road. Il fallait jouer avec des Irlandais et des Ecossais, et des Suédois dans les buts. Il n’était pas question qu’un vendeur de prostituées y mette du pognon, ni de Ligue des Champions, et encore moins de parler d’un grand club. Il n’en est toujours pas question : attendons deux ou trois qualifications de suite pour les 8es de finale.

ITALIE

Juventus Turin. A l’époque, ils étaient un peu Italiens, n’avaient pas de gueule, pas de style, mais ça faisait ce qu’il fallait pour courir longtemps et se doper et ça faisait des fautes. C’était pas beau à voir mais ça gagnait. A l’exception de la dernière phrase, il ne reste de cette époque-là que Chiellini et Conte ; l’un joue encore, pas forcément le meilleur. Maintenant, Vidal a une coupe de cheveux à la con et un collier de barbe ridicule, Pogba a une coupe à la con, et il y a Tevez. Qu’en dirait le coiffeur de Baggio, Deschamps, Trezeguet, Zidane, Del Piero et Platini ? Et le dentiste de Nedved ?

ALLEMAGNE

Bayern Munich. Effenberg a-t-il, un jour, prononcé ses mots en discutant avec Matthaus : « Ich bin eine kleine tiki taka » ? Pas sûr, et pas uniquement parce que ça ne veut rien dire. Mais Guardiola ne l’emportera pas au paradis, sa taupe et Alcantara y sont déjà. Si ses jambes ne supportent pas la Bundesliga, c’est que Breitner, Vogts et Nuremberg n’ont pas suffisamment alerté.

ESPAGNE

Real Madrid. La difficulté quand on ne vit qu’avec des stars, c’est désormais de les trouver et de les attirer toutes. Le Real en a une, et dans son histoire ça n’a que rarement suffi, sauf quand il n’y en avait effectivement qu’une seule au monde. Ce n’est pas le cas, et Ronaldo ne pourra pas toujours marquer un but de plus que n’en prendra sa défense.

FRANCE

Paris-SG. 1-1 contre des Belges, 2-1 à la 90e contre des Grecs : Borelli ne bouffera pas de pelouse ce coup-ci. Reste à savoir si Ibrahimovic peut devenir plus fort que Weah. Il vaudrait mieux, une légende vous dira bientôt pourquoi. En attendant, Blanc peut continuer à faire comme si son tacle avait contré la frappe de Kostadinov dans ce même stade. Si Thiago Silva découvre la vérité, il ne parlera plus que suédois.

Rugby : Les odieux du stade

Luisants, tendus, les muscles bandés comme un vit vigoureux devant le dernier Kechiche, telle est l’image d’Epinal qu’offrent les rugbymen depuis treize ans maintenant. 

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Par notre spécialiste rugby Peyo Greenslip Jr

200 000 exemplaires vendus chaque année et une popularité inébranlable font du calendrier des dieux du stade l’outil de marketing sportif le plus efficace depuis les cabrioles olympiques de Hope Solo qui faillit en son temps donner un quelconque attrait au football féminin.

Cependant, si le rugby est indéniablement un sport populaire, pratiqué par de nombreux adhérents, il reste néanmoins médiatiquement largement en retrait par rapport à son confrère footballistique. Les bookmakers ou parieurs les plus en vues n’en
ont que pour le foot et ils ne viendraient à personne l’idée d’engloutir son maigre pécule sur un autre match que Ukraine-France, à moins de bénéficier d’une offre spéciale comme avec le code promo PMU qui offre un pari remboursé.

Le joyeux monde de l’ovalie se démène pourtant pour faire preuve d’originalité dans la création de trouvailles publicitaire sachant porter haut les fameuses valeurs rugbystique. Il y eu d’abord les maillots aux couleurs éclatantes, comme la pommette de Maestri face à la tendresse d’un pilier tongien, puis vint le temps des feux d’artifices, des pom pom girls, des matchs délocalisés…
Avant que ne survienne l’idée commerciale du siècle, faire jouer la mascotte en équipe de France. Les instances imposèrent donc au staff des bleus la présence de Caveman, le sympathique yéti hirsute bariolé de panneaux publicitaire que les génies promotionnels avaient créés. Dans la lancée de ce projet fou, ils se laissèrent griser par l’engouement. L’ivresse de leur précédents succès leur
fit commettre l’irréparable, en voulant réaliser le rêve de Steve Austin, ils exaucèrent celui de Marie Shelley.

Ils fabriquèrent un être affreux à la fois joueur, entraineur, business man, commentateur, restaurateur, escroc et même ministre. Ce mix parfait entre Philipe Carbonneau, et Jacques Mesrine, ce sosie raté de Bernard Tapie, fût l’attraction de trop, la sonnette d’alarme était tiré, il fallait revenir aux fondamentaux.  Ca tombe bien, en rugby, les fondamentaux on aime ça, mais là on parle pognon, pas rugby. Pas de touches ou de mêlées, les basiques ont été ici remplacées par les extrait d’une bonne comédie britannique des années 90, la recette était simple, se foutre à poil pour faire parler et gagner du fric.

Les résultats sont probant le calendrier des Dieux du Stade se retrouve accroché dans toute les bonnes vespasiennes de l’hexagone. Si le triomphe commercial est au rendez-vous, le rugby n’a pas pour autant droit à la médiatisation à laquelle il aspire. Les gens qui achètent le calendrier tiendraient ils plus de la mémère décomplexée que du supporter de foot tenté par un changement de bord? Axer sa stratégie sur les froufrous, les paillettes, la personnalité, pousserait il les gens  à s’intéresser aux froufrous, aux paillettes et aux individualités, mais certainement pas au sport lui même? Un sport aux règles annuellement changeantes peut il être compris et apprécié par les non initiés?

Si montrer la charmante frimousse de Patrice Collazo  ou la finesse corporelle de Mathieu Bastareaud ne suffit pas, il faudra se résoudre à envoyer les pointures les plus affutées pointées au casting. Serge Blanco ayant toujours été le plus talentueux, il pourra une nouvelle fois, par ses prouesses, sauver la patrie et peut être même construire un stade. Après tout le rugby est un sport de passes.

Handball : Fumer la Jicha

Il fut un temps où la République Tchèque était connue pour son patrimoine architectural, son cinéma ou encore sa consommation de cannabis. Désormais, on ne la voit plus que comme l’eldorado du porno au rabais. Ce dont on est sûr, c’est qu’on ne nous en a jamais parlé comme d’une terre de handball. Avec raison : ils sont mauvais. Tous, sauf un irrésistible petit Jicha. Osons poser les questions : Est-ce que czech handballeur do vraiment everything for money ? Est-ce que parler de Filip Jicha uniquement pour caser une photo de « czech streets« , ça va se voir ?

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Par notre spécialiste hand Leo Tseu

Filip Jicha est probablement l’un des plus grands handballeurs de la dernière décennie – et pas seulement parce qu’il mesure 2 mètres au garrot pour une centaine de kilos. En termes de talent et de polyvalence, on peut le considérer comme l’un des 3 meilleurs mondiaux.  Hansen, Karabatic, Jicha : trois mousquetaires aptes à faire frétiller la moustache de papa Dumas. Bref, un beau bébé tchèque représentant l’élite de son sport. Le lecteur attentif du Vestiaire – l’œil vif, une main sur sa souris, l’autre sur sa bière – ne se pose donc qu’une seule question : mais pourquoi que donc qu’il est totalement inconnu ?

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Premier élément de réponse, Jicha  a beau être un grand sportif, ça ne reste que du handball. Pour les cancres du fond enchainés au radiateur qui n’auraient pas suivi, il s’agit d’un sport souffrant d’un sacré manque de médiatisation. Et non, le hand star game ne changera pas grand-chose à l’affaire. Sa renommée étant ce quelle est, les vierges amourachées ont toutes les chances du monde de confondre le petit Filip avec l’un des derniers grands penseurs français du siècle dernier.

Jicha bien qui rira le dernier

Lorsque l’on n’est pas français et que l’on ne joue pas en France, la seule solution pour être un handballeur connu est de se construire un palmarès international. Et là, gros handicap pour Filip Jicha, il a vu le jour à Plzeň. Naitre en République Tchèque n’est pas uniquement synonyme de mafia, d’alcoolisme notoire ou de corruption. En handball, ça veut aussi dire pas d’équipe nationale. Sauf si participer aux championnats du monde tous les 12 ans et d’Europe tous les 8 est considéré comme un brillant palmarès.

Oppa gonzo style

Filip l’a bien compris, il ne peut compter que sur lui-même pour faire carrière. Après quelques saisons dans son pays natal, l’enfant prodige s’exile. Précurseur de la mode actuelle, il file du côté du moyen orient se remplir les poches, puis dépose ses valises (de billets) en Suisse. Il s’envole ensuite vers la Bundesliga, affute son physique, aiguise ses lames et se taille une réputation au couteau du côté de Lemgo. Boucher en défense, artilleur en attaque : un gout de poilu qui séduit Kiel et lui vaudra le titre de meilleur handballeur IHF en 2010, 2 ligues des champions, 5 titres de champion et 5 coupes d’Allemagne.

Sauf changement de nationalité, Filip Jicha ne sera jamais champion du monde, d’Europe ou olympique. Vous aurez d’ailleurs oublié son nom dès la semaine prochaine. Si c’est la reconnaissance médiatique qu’il cherche, une reconversion dans le Gonzo est toujours possible du côté de Prague.

Formule 1 : Abu de nerfs

Avant-dernier article de notre chroniqueur F1 et on voit enfin poindre un soupçon de talent. Soyons juste il a quand même pondu l’excellent Rush hour  sur le bide annoncé du film Rush alors qu’il l’avait même pas vu. Si vous croyez qu’on va le virer détrompez-vous ou alors il faudra vraiment beaucoup de votes, en tout cas plus que de lecteurs. En plus vous êtes mal barrés car cet article est génial.

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Par Henri Carl

Si vous me lisez régulièrement (mais qui peut encore échapper à mes papiers sur Le Vestiaire ?) vous savez que mon cœur bat pour Alonso (bravo aux deux du fond qui suivent, mais pas aux dents du fond qui baignent). Force est de reconnaître que Vettel a fait une belle saison, sur la meilleure voiture. Sans trop de panache et sans forcer son talent comme je l’ai déjà dit 22 fois dont celle-là. Mais sans commettre d’erreurs non plus. Le mec il aura gagné 10 titres que je continuerai à dire qu’il fout rien. Incompétence ou malhonnêteté ? Pour Webber pas de contestation possible: actuel 5ème du championnat (1 seule pôle cette année et pas de victoire) à 174 points  de son coéquipier, il ne peut que constater les dégâts sur sa carrière. D’ailleurs, il arrête. Allez on résume :

Red Bull : Le doublé conducteur/constructeur avec la meilleure voiture c’est un moindre mal mais ni Vettel, ni Webber ne se sont cassés le cul. Je l’ai déjà dit ?

Mercedes : Malgré quelques couacs dignes d’un gouvernement socialiste au niveau de la gestion des pneus, les Mercedes ont globalement bien fonctionné. Le surcoté Rosberg a enfin trouvé un coéquipier meilleur que lui, après Nakajima et Papy Schumi c’était pas trop dur et ça lui a fait bizarre. Hamilton semble revivre chez Mercedes même si on le voit mal jouer autre chose que les seconds rôles, comme cette année quoi.

Ferrari : Une troisième place au championnat derrière Mercedes ça craint mais c’est toujours mieux que McLaren ou Williams. En même temps, c’est pas le plus dur à faire ! Alonso va commencer à trouver le temps long chez la scuderia et Massa termine sa tournée d’adieu, décidément bien longue.

Lotus Renault : Raïkkonen, troisième au championnat, Grosjean qui enchaîne les podiums en fin d’année, une victoire au final et une voiture bien née avec un bon moteur ça change la vie mais la F1 coûte bien trop cher pour une équipe comme Lotus et l’avenir est un peu sombre. Kimi a même peur de finir au RSA. Ca vrai qu’à Abu-Dhabi ca ferait tâche.

McLaren Mercedes : Pas de podium et une saison triste comme le résultat au box office de Rush. Dur d’être et d’avoir été, Williams peut en témoigner. Telmex et Carlos Slim, mexicain le plus riche du monde, vont devoir amener quelques valises supplémentaires s’ils veulent que Perez signe un podium.

Force India Mercedes : Une saison en demi-teinte pour l’équipe du flamboyant Vijay Mallya. Pour une fois, la voiture n’a pas fait parler la poudre malgré quelques rares coups d’éclats. Di Resta, soutenu par Mercedes, ne fait définitivement pas de miracles et Sutil, pour son retour, n’a rien prouvé, et comme la voiture manque de développement …

Sauber Ferrari : La Suisse n’est plus ce qu’elle était même si elle reste globalement toujours aussi chiante. Hulkenberg fait ce qu’il peut et se bat comme un diable avec une voiture qui est loin d’être la meilleure, Gutierrez qui débute peut en témoigner. Ce nouveau Mexicain ne semble pas être un champion du monde en puissance mais marquer ses premiers points sur cette Sauber en signant un record du tour, ce n’est déjà pas si mal.

Toro Rosso Ferrari : Une écurie qui réussit bien aux français : Bourdais y est resté et Vergne pourrait suivre le même chemin. Ricciardo a su tirer son épingle du jeu et profiter des occasions offertes, pas Vergne qui a décidé de s’acheter le livre « régler sa voiture pour les nuls« . Ca ira donc mieux pour lui l’an prochain avec un rookie à ses côtés vu que Ricciardo va chez Red Bull, en même temps ce sera aussi sa dernière saison.

Williams Renault : Une saison calamiteuse. Le fou Maldonado ne casse plus rien et sûrement pas trois pattes à un canard. Bottas (3ème sur la grille au Canada) est rapide mais ça ne suffit pas.

Marussia Cosworth : Courir avec un Cosworth est déjà une œuvre sociale, c’est bien. Il est étonnant de constater que les russes ne blanchissent toujours pas assez d’argent en F1 pour faire des résultats, ça en devient curieux. Par contre, sans grand constructeur, avec deux rookies au volant dont une brêle et avec un budget minimal c’est toujours mieux que Caterham !

Caterham Renault : Le soutien d’Air Asia, propriété du patron, le moteur Renault et tout ça pour embaucher Pic et Van Der Garde et leur livrer une charrette ? « Comprenne qui pneu » aurait dit bibendum.

Franck Ribery : « Le ballon dort encore! »

C’est une nouvelle exclusivité mondiale qu’a décrochée le Vestiaire en ce jour de deuil national. La plus grande star du foot de tous les temps toutes galaxies comprises tel qu’il se définit lui-même a choisi nos colonnes pour faire son mea culpa qu’il n’aurait sans doute pas écrit comme cela. Un scoop obtenu par nos étroites relations tissées depuis l’histoire avec la peu étroite Zahia.

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LE VESTIAIRE : Franck, vous avez déclaré dans une interview parue le jour du match aller que vous n’aviez peur de rien, pas même de tenter une nouvelle fois de passer le brevet des collèges. Est-ce pour prouver vos dires que vous avez été ridicule durant 90 minutes ?

FRANCK RIBERY :  Si javé une père de clakets comme on en vent à Naillesna je vous ferai passer l’envie de vous foutre de la gueule du Kaillzeur.

Et de prendre un deuxième branlée en 5 jours face à des joueurs issus d’ex URSS ça vous fait toujours pas peur ?

Pour vous dire la vrité, le match allé jété pas dedans. En ce maman je suis obdibulé par le ballon d’or.

Mais comment comptez-vous le remporter avec d’aussi piètres performances en équipe de France ?

J’ai marqué contre l’Australie et la Finlande et je suis kan même pas bocou plus moche que Cristiano Ronaldo.

On dirait presque des jumeaux même. Justement CR7 a été décisif, lui, la semaine dernière avec le Portugal…

Et alors, vous voulais que je prène la nationalité portos ? La moustache sa me va pas, le string non plus pouahh.

Mamadou Sakho a dit hier qu’il « faudra être intelligent« , ça risque d’être plus dur à faire que de gagner le match, non ?

Sa fé partie des déclarations à la con exigées par l’exercice. On doit tous raconter un truc différent qui laisse penser qu’on va faire en 1 match se kon a pas fait en 8 ans.

Comment ça, c’est du flan cette surmotivation de façade ? Cette façon de prendre les Ukrainien de haut alors qu’ils vous ont humilié ?

Ben ouais. Tu prends une dizaine de mecs surpayés qui ne pensent qu’à leur gueule tu crois qu’ils ont envie de se défoncer pour le connard d’à coté. Tu crois que j’ai envie d’aller passer deux semaines au Brésil avec Nasri ou Valbuena ? Ou avec Lloris à raser les murs dans les douches ? Sans déconner Evra a eu raison de s’en prendre à Roland Tournevis et Michel Fernandel pouahhh (il éclate de rire et une nette odeur de saussisse de Frankfurt avariée se dégage de son orifice buccal).

Vous allez être transféré ?

Pkoi ?

Non rien. Et donc ça veut dire que ce discours d’espoir entendu après chaque taule et avant chaque grand événement c’est des conneries. Que vous allez vous faire écraser comme à l’aller ?

Pire. Escalettes faisait partie des spécialistes du genre et on en a gagné beaucoup des trucs sous le règne du vieux ?

Mais vous, vous allez vous défoncer au retour quand même ?

Non, on va se faire dfoncer. Au retourne je pense ke je serai pas meyeur. Sérieux, on va rater la plus belle chance de notre carrière et personne ne s’en rend compte.

Ben justement essayez quand même !

On sait pas faire, on est des petits cons prétentieux, rien de plus. Tout le monde le sait mais personne ne change rien. Si c’était un club mes 3 lamborghini auraient déjà brulé et on me forcerait à dormir avec Giroud, Philippe Tournon et ses chaussettes. Deschamps aurait dû nous écarter tous, comme Jacquet a viré Pap1, Canto et Gino, Ginola hein pas Bartali pouahhh. Si on avé vraiment tiré les leçons de ce match et de tous les échecs précédents, on aurait dit clairement qu’on a pas le niveau, que ça va être difficile mais qu’on va essayer quand même. Mais là on a l’impression que c’est juste un match sang, qu’on était pas au courant qu’il fallait s’impliquer.

Et donc ?

Hésitez pas à parier cent euros sur l’Ukrainie. Au début on va courir pendant 5 minutes pour faire semblant, pressing et tout et tout, et après le premier but des jaunes on fera comme d’habitude. Et après Evra viendra s’excuser d’être nul, Nasri d’être arrogant et Benzema d’être passé à coté de sa carrière. Rassurez vous on sera tous là à l’Euro 2016 pour se faire sortir au premier tour même Christophe Galtier et son adjoint Zidane. Et yaura même des nouveaux connards.

Et Thauvin ?

J’aime pas me rêpeter. Pouahhh

 

France-Tonga : Fickou voyou

Pacifique, force anis.

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Par Peyo Greenslip JR

Dimanche matin Frédéric Michalak s’est réveillé avec la gueule de bois. Devant son miroir il s’est dit qu’il avait l’air con. D’abord à cause de sa moustache, qui dans le pays de Lolo Rodriguez, quelle que soit la raison, ne peut être portée par autre chose qu’un avant. A la sortie du Stade, samedi, Garuet lui aurait bien fait comprendre, à l’ancienne, en dissimulant 4 de ses doigts dans son séant. Mais une autre raison a rendu Fredo un plus ballonné qu’à l’accoutumée après un cauchemar, l’accoutumée c’est quand il n’a que 20 ans et qu’il s‘agit de jouer sous la pluie contre l’Angleterre, ou tout autre match d’envergure à n’importe quel âge.

L’ancien nouveau petit prince s’est demandé s’il avait rêvé ou s’il était vraiment entré en 10 contre les Tonga et qu’il avait fini par réussir une passe au pied. Ce qui, soit dit en passant, était la deuxième du match pour un ouvreur tricolore et même la deuxième en 14 ans. Ca commence à faire lourd. Pour Michalak il y aura donc un avant et un après Tonga. Depuis 10 ans on lui dit qu’il aurait dû se concentrer sur la mêlée et là à l’aube des 40 ans, il fait une rentrée convaincante à l’ouverture. Le choc est rude, d’autant que Talès a aussi été convaincant et qu’à n’en pas douter Aucagne, Merceron et Gelez l’auraient été aussi. Alors est-il devenu l’égal de ses illustres prédécesseurs ou Maestri s’est-il fait démonter la gueule par un petit pilier hargneux ?

Il y a sans doute un peu de vrai dans tout ça, comme Forestier parvenant à tenir son vis-à-vis plus de deux fois consécutivement, ou un buteur tongien qui n’aurait de buteur que 6 lettres. Mais après avoir repensé à tous ces étranges faits de jeu, Michalak a conclu que ça ne pouvait pas être possible. Car dans son rêve, les Tonga dominaient toute la première mi-temps sans même connaître les règles du jeu. Exception notable des règles du free fight. Il apercevait aussi Yannick Jauzion et Damien Traille en version modernisée. Avant de se recoucher Fred s’est souvenu que ces mecs-là l’avaient fourrée profonde aux bleus il y a 2 ans. Et que cette fois c’est le XV de France qui l’emportait grâce à une reproduction de Sadourny en format de poche. Il s’est alors dit qu’il serait temps que cette équipe se trouve une charnière. Une vraie où on interdirait le port du prénom Morgan,  qu’on remplacerait par Frédéric. Par les temps qui courent un peu de patriotisme ne ferait pas de mal.

Pendant ce temps-là, l’Afrique du Sud n’a toujours pas déménagé dans le Pacifique malgré le réchauffement climatique. Mais Picamoles compte bien les déménager quand même. En plus il est enfin débarrassé de Maestri

 

 

 

 

 

Ukraine-France : Crimée châtiment

Vous êtes sans doute nombreux à vous demander comment le Vestiaire a pu avoir raison à ce point là. Au point de parier plusieurs centaines d’euros sur la victoire de l’Ukraine à l’aller. A vous demander pourquoi il y a quelques mois on avait parié les mêmes sommes sur le Bayern face au Barça. On pourrait continuer la liste un bon moment mais à la fin Koscielny ne serait même plus suspendu. Le foot est-il vraiment une science exacte ? Le propriétaire de notre site Internet a-t-il le bras si long qu’il peut transformer Giroud en attaquant le plus nul de l’histoire des Bleus ? On va vous répondre.

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Vous avez posé vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Est-ce la première fois que l’équipe de France rate à ce point un grand match ?

Probablement si l’on en croit la plupart des experts en footballogie. L’accident du jour était absolument imprévisible. Depuis 2008 que cette génération est en place, les bleus ont quasiment répondu présent à chaque fois hormis contre la Roumanie, les Pays-Bas, l’Italie, l’Irlande, l’Uruguay, le Mexique,  l’Afrique du Sud, l’Espagne, l’Espagne, l’Espagne, l’Angleterre, la Suède. A noter quand même une prometteuse victoire contre l’Ukraine en Ukraine. Hélas c’était pas hier soir mais l’année dernière.

Pourquoi tout le monde était content du tirage au sort. La footosphère est-elle peuplée d’incompétents ou de gros blaireaux ?

Question tout à fait légitime. En effet, on peut se demander pourquoi une équipe qui finit deuxième de son groupe en ne perdant pas contre le premier, une équipe qui ne prend pas de but, une équipe qui a peut-être autant envie voire plus et autant le droit et maintenant plus que la France d’aller à la Coupe du monde, pourquoi une équipe doit-elle aussi méprisée et prise de haut par tout le monde alors que le bon tirage aurait été la Grèce même si avec cette équipe de France, il n’y avait aucun bon tirage. A part l’Australie peut-être mais ils sont déjà qualifiés. Mais sinon effectivement l’Ukraine c’est pas génial, c’est même plutôt nul.

Sans doute que la victoire au dernier Euro a trompé tout le monde ?

Sans doute, allons plus loin, en 1991 et en 2006 la France a battu l’Espagne. Est-on forcément favori quand on les joue en 2012?

Cette génération est-elle à foutre à la poubelle ?

Attention mesurez vos propos. Parlez-vous de ce système gangréné jusqu’à l’os dirigé par une oligarchie ? Dans l’attente de vos précisions nous ne critiquerons la FFF dirigée par les forces de l’argent, des types corrompus comme un proprio du Phocéa, des agents de joueurs qui sont aussi les agents des sélectionneurs, des joueurs qui ne touchent plus terre parce qu’ils touchent de quoi acheter toute la Terre et Ribery.

On est nuls ?

Inutile de répondre à votre question. Individuellement, chacun est dans les meilleurs à son poste mais l’égocentrisme empêche de jouer collectivement. Ils sont étouffés par leur suffisance et tout leur est pardonné alors qu’ils devraient rester tranquillement dormir sur leur matelas de pognon sans venir nous faire chier à ouvrir leur gueule et se faire chier eux-mêmes d’ailleurs. Et Ribery.

Quoi Ribery ?

Avant 98, les Français n’étaient pas encore considérés comme des réincarnations d’Athena. S’ils mouftaient Jacquet les virait. Ils sont devenus des grands joueurs avant de péter les plombs. Ribery a pété les plombs avant de devenir un grand joueur qu’il ne deviendra donc jamais. Ribery n’est pas seulement analphabète, ça on peut lui pardonner, mais il est arrogant de bêtise. Il ne peut pas faire un pas sans faire une connerie qui l’empêche de devenir un grand. Ce n’est qu’un bon joueur alors qu’il devrait être aussi un leader, un exemple. Mais comment être un exemple quand on a plus de casseroles au cul que Jean-Pierre Bernès. Tous les 3 mois il vient dire qu’il a changé et 14 fautes de français plus tard il en rajoute une couche. Comment à 2 jours d’un match aussi capital on peut autant fanfaronner à propos d’un hypothétique ballon d’or parce qu’on a battu l’Australie et la Finlande. Finlande qui a eu une dizaine d’occasions rappelons-le.

Il n’y a rien à garder ?

Détrompez-vous, puisqu’on garde la même ossature depuis des années c’est sans doute que c’est ce qu’il y a de mieux. Là-dessus on a pas été déçu : Abidal est fini depuis longtemps et a été aussi nul que d’habitude dans l’axe, le grand Pat Evra est sans doute le plus mauvais latéral de l’histoire des bleus, Koscielny ne vaut toujours rien, Debuchy a pas été moins bon que contre l’Espagne et donc à chier, Matuidi-Pogba ça pourra jouer 2016 c’est pas ce qu’on a de pire.

C’est quoi alors ?

C’est Giroud qui ne sait faire que des déviations à l’adversaire. Le meilleur avant-centre ukrainien depuis Shevchenko. Ribery, Nasri, Valbuena, Remy, c’est bien gentil mais ça pue du cul. Ils sont persos, ne pensent qu’à leur gueule et n’ont donc rien à faire en équipe de France. Personne n’osera jamais, mais il faudrait prendre des mecs peut-être moins bons mais plus simples. Pas des types qui se recoiffent après chaque action. Mais est-ce qu’il en reste ?

A-t-on vécu un nouveau France-Bulgarie ?

Non, ça c’est mardi qu’on pourra le dire ou non.

 

La France va-t-elle remporter la Coupe du Monde ?

Parfois il est des questions qui peuvent paraître provocantes et qui ne le sont pas du tout. Car aujourd’hui si personne n’ose critiquer Deschamps ou une équipe qui ne marque pas le moindre but à la Géorgie, la Belgique ou l’Uruguay c’est parce que tout le monde sent qu’il se passe quelque chose. Que de cette équipe où les résultats pathétiques succèdent aux prestations catastrophiques depuis 6 ans va naître la lumière. Voici les indices qui montrent que les bleus ont peut-être la meilleure équipe du monde.

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Benzema et Ribery des leaders d’exception

Qui imaginerait qu’une équipe où sévirait la doublure d’Higuain et Adebayor au Real ne parviendrait pas à aligner plus de zéros buts en 5 matchs. Qui imaginerait qu’une sélection emmenée par le maître à jouer du grand Bayern Munich en lice pour le ballon d’or réussirait à marquer en 5 matchs autant que l’équipe de France lors de la Coupe du monde 2002 et un tout petit but de moins qu’à l’Euro 2008 ou la Coupe du monde 2010. Le refrain est connu, à chaque fois qu’il y a eu une grande équipe de France, un génie en dirigeait le jeu : Kopa, Platini, Zidane. En 1988, quand la France tenait Chypre en échec, Bravo, Sauzée et Dib menaient le jeu.  En 1993 quand Israël confisquait le passeport de Papin et Cantona, Sauzée était encore sur le terrain. Ca sent le grand joueur à plein nez. En 1999, quand Andorre transformait Leboeuf en joueur décisif, Dhorasoo avait succédé à Sauzée. Cette fois, la France a deux génies qui ont disputé à peu près trois grandes compétitions depuis le départ de Zidane. Pour le bilan flatteur d’une victoire en 10 matchs. C’était l’année dernière contre l’Ukraine. Si en 2014, la France n’est pas championne du monde avec les mêmes joueurs depuis six ans, c’est à rien n’y comprendre. S’ils passent les barrages aussi.

Parce qu’une équipe est née et même plusieurs fois

Tout le monde s’en souvient, une grande équipe de France est née en huitièmes de finale de la Coupe du monde 2006 contre l’Espagne. Le problème c’est qu’elle était emmenée par des quasi quinquagénaires et qu’elle est donc morte aussi vite le 6 septembre de la même année en battant l’Italie deux mois après que les Italiens aient récupéré la Coupe du monde. Ensuite, c’est en 2008 à l’issue du 0-0 fondateur contre la Roumanie qu’une équipe est née. Benzema et Ribery étaient sur le terrain, Thuram aussi. Henry avait annoncé la couleur, on allait voir ce qu’on allait voir contre les Pays-Bas. On les a vu nous planter 4 buts, Thuram était sur le terrain . Domenech a ensuite promis la naissance d’une équipe si on le laissait en place.   Escalettes a dit d’accord si Domenech prend au moins 5 points en 3 matchs. Il en pris 4 mais heureusement une équipe est née contre la Roumanie. Et surtout le nouveau Zidane. Du coup il devenait inutile de s’inquiéter de devoir passer par les barrages à cause de la Serbie et de ne se qualifier que grâce à la main de Thierry Henry pour une fois qu’il ne la mettait pas dans la gueule à Benzema. C’est lors des matchs de préparation que les dernières angoisses sont parties grâce à cette victoire à l’arrachée contre le Costa Rica, une équipe était née, elle allait perdre contre la Chine dix jours plus tard et faire la Coupe du monde que l’on connaît. C’est ensuite Laurent Blanc qui va faire renaître cette équipe contre l’Angleterre à l’Euro 2012. Mais l’Espagne à l’agonie sera trop forte pour Debuchy et ses racailles de collègues. Deschamps a longtemps espéré ce fameux match à l’issue duquel la presse raconterait les mêmes conneries qu’après l’Italie, la Roumanie, la Roumanie, le Costa Rica et l’Angleterre. Et miracle, une équipe est née contre l’Espagne en égalisant à la dernière seconde, Giroud était le nouveau Benzema. 8 matchs plus tard, une équipe pourrait bien naître contre la Bielorussie ce soir, si la France ne perd pas.

Une défense intouchable

Intouchable car si on pouvait on ne la toucherait pas. Rami, Evra, Sagna, Varane, Sakho, Abidal et pourquoi pas Clichy, Debuchy ou Reveillère. Des noms qui font rêver. Non on déconne, ça fait rêver personne. Des joueurs, au choix, fragiles, remplaçants, titulaires à Valence, vieux, nuls à chier, blessés, incapables de centrer correctement, nuls à chier. Bref c’est pourri et ça fait longtemps que c’est comme ça. Depuis le 6 septembre 2010 et la première retraite de Thuram, Gallas, Sagnol et Abidal. Quand on ne marque pas, il vaut mieux ne pas prendre de but comme l’avait expliqué Jacquet à Guivarc’h, Dugarry, Loko, Ouedec et Madar. Lizarazu, Thuram, Desailly et Blanc avaient tout entendu.

Domenech sort donc grandi de ces trois dernières années d’équipe de France qu’il a largement contribué à détruire à ne construisant pas de nouvelle génération. Mais de nouvelle génération digne de ce nom il n’y avait pas. A sa place, des petites frappes égocentriques avides de putes et de bagnoles, des joueurs moyens comme à la fin des années 80, début 90 et un ou deux bons qui n’en ont rien à foutre de l’équipe de France. Ils ont bien raison, car il n’y a rien à en faire.

Philippe Saint-André : « Où t’es ? Papé où t’es ? »

Le frisson est passé. On a bien joué. Richie Mc Caw jouait à peu près avec les mêmes règles que tout le monde. Ca n’a pas pourtant pas suffi. La rédaction du Midol se réveille avec une sensation trop bien connue de gueule de bois d’après-match contre les Blacks. Philippe Saint-André n’est pas en forme non plus. Notre envoyé spécial, Peyo Greenslip Jr, Gilou pour les intimes, est presque allé à son chevet.

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Le Vestiaire : Philippe Saint-André, l’équipe de France est passée tout près d’un exploit retentissant, mais finalement ce sera pour une autre fois. Quel est le sentiment qui prédomine après cette nouvelle défaite 

PSA : (Caché au fond de son lit, on l’entend éclater en sanglots. Du coup on ne sait plus s’il parle normalement ou s’il est vraiment malheureux. Il se calme peu à peu et sort finalement la tête des couvertures.)

Job de merde… J’aurais jamais dû… Le vieux Guy avait senti l’arnaque, il a refusé le poste, j’aurais dû faire pareil.

(Il poursuit, la voix plus chevrotante que jamais)

On était à fond, comme chaque automne hors année de Coupe du monde, ils étaient en demi-teinte, et on a tout juste pu se battre pour le match nul.

Allons allons, il y a quand même des motifs de satisfaction : le pack a tenu bon, Rémi Talès a été convaincant à l’ouverture et Morgan Parra est encore en vie.

(Tout à coup fou de rage, il bondit et tente de m’étrangler. Sa nounou, Yannick Bru, le retient de justesse.)

Des motifs de satisfaction ?! Ah tu trouves ?? Ca fait combien de temps que t’es journaliste ? 2 mois ?

(Yannick Bru lui amène son doudou, une peluche à l’effigie de Louis Picamoles. Il la serre contre lui, ce qui semble l’apaiser.)

Je vais te raconter une histoire. Il y a un an de ça, en novembre 2012, j’avais déjà trouvé un pack et un demi d’ouverture. On avait mis une déculottée aux Australiens, aux Argentins, et on avait survécu à ces furieux de Samoans et leur pack de 950 kg. Cette tournée de novembre avait été plus que positive. Quatre mois plus tard, on ramassait nos dents en Italie et on finissait dernier du Tournoi. Marc Lièvremont en avait fait des Tournois de merde, mais dernier, jamais ! Là on vient de perdre et on veut me faire croire que l’année s’annonce bien ?!  Je vais te dire comment je vois l’avenir : on se dirige tout droit vers une année catastrophique pour le XV de France. Cuillère de bois au Tournoi, et la vraie cette fois, sans même battre les Ecossais, puis série de branlées-records lors de la tournée d’été, je me fais virer en septembre et Morgan Parra est nommé sélectionneur-capitaine. Au vu de ce qu’est devenu Frédéric Michalak en un an, je crains le pire pour Rémi Talès. Il se pourrait qu’il arrête le rugby après une rupture des croisés aux deux genoux, ou pire, qu’il reste jouer à Castres jusqu’à la fin de sa carrière.

Ne retenez-vous pas quelques satisfactions individuelles ?

En cherchant bien, on peut toujours trouver de bonnes nouvelles. Grâce à sa prestation de samedi, Damien Chouly a sécurisé la place de Louis Picamoles au poste de n°8. Camille Lopez n’a raté aucun coup de pied et n’a pas ralenti le jeu. Et puis les rouflaquettes de Maxime Médard étaient aussi impeccables que d’habitude.

Une dernière chose. Maxime Mermoz s’est exprimé dans la presse pour faire part de son dépit suite à cette nouvelle convocation en stage qui ne débouche pas sur une sélection. Il a l’impression d’être le laissé pour compte de la bande.

Je tiens à rassurer Maxime : ce n’est pas qu’une impression.  Et s’il s’est donné la peine de regarder le match de samedi, il a compris que ce n’est pas près de changer. Il pensait peut-être prendre la place de Wesley Fofana ? ou celle de Gaël Fickou, qui à 14 ans est meilleur que lui ? D’accord, Gaël a tout piqué a son ancêtre Yannick Jauzion, mais ça marche pas mal : je prends intérieur et je m’enfonce dans la défense, les 2 défenseurs ne parviennent pas à me faire tomber parce que je suis trop costaud, je donne, décalage, essai. C’est pas compliqué quand même.

Bon, je comprends que ce soit frustrant d’être convoqué à Marcoussis tous les deux mois et de ne jamais jouer un match, mais je suis déjà sympa de l’accepter avec le groupe des professionnels ! A chaque stage de l’équipe de France c’est la même histoire, je reçois un coup de fil de Bernard Laporte qui me supplie, comme il dit, de le « débarrasser de l’autre danseuse frisée pendant quelques jours, pour je puisse travailler des combinaisons qui ont des couilles, avec Bakkies Botha et Danie Rossouw au centre». Mais peut-être suis-je en train de dévoiler le secret  du prochain sacre du RCT en coupe d’Europe.

Coupe du monde : L’ablation des Abidal et du foie

Le jour où Lyon devait entrer dans l’Histoire du foot européen, il était là. Le jour du premier enterrement des Bleus de Domenech, il était encore là. Le jour où le plus grand Barça de l’Histoire a failli passer à la trappe, il était toujours là. Si la carrière d’Eric Abidal était un match, les « il s’est troué » de Jean-Michel Larqué ne dureraient qu’une heure et demie.

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23’31

La plus rapide, et peut-être la mieux construite de toutes ses oeuvres, à un poste d’arrière central qu’il estime le sien, contrairement à l’ensemble de ses entraîneurs. Le chrono affichait déjà 3’42 qu’Abidal lançait Luca Toni de la tête. L’Italien avait prouvé tout son goût pour le haut niveau à Munich, à moins que ce ne soit à la Fiorentina. En tout cas jamais. Il confirme : seul face à Coupet, il se permet la gourmandise de tirer comme une merde à deux mètres du poteau, ce que tout bon avant-centre aurait fait à sa place. Mais, comme le dit le proverbe, si c’est dedans, c’est pareil, même si pour Maurice il faut nuancer. Alors, vingt minutes plus tard, la flèche brisée Toni le prend de vitesse. Rapide, Abidal peut encore le rattraper pour l’empêcher de passer. Par la droite, par la gauche, les pieds d’Abidal choisissent les deux. Penalty, carton rouge, Boumsong rentre, l’Euro est fini. Colleter et Blondeau ont gardé la VHS.

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Ce n’est pas parce que Sagnol continue de donner des conseils en costard à la télé, à l’aise comme Marc Cecillon à une réunion de parents d’élèves, qu’il faut toujours l’écouter. Déjà pris dans son dos tout au long de la première mi-temps, Abidal s’accorde une pause pour admirer le jeu de tête de Drogba. Rattrapé par la réalité, dépassé par Anelka, il le colle, l’autre tombe tout seul, carton rouge. C’est cruel, mais le haut niveau c’est pas courir toujours derrière son attaquant. Heureusement, le miracle se produit pour le Barça : Seydou Keita est rapatrié sur le côté gauche de la défense. Chelsea finit par craquer quand Abidal est déjà douché. Déjà privé d’Alves pour la finale, Guardiola peut jubiler.

76’13

Celle-là n’est pas si éloignée de celle de Chelsea puisque seulement quatre jours plus tard. Surtout, la seule qui manquait à son palmarès : l’expulsion à la maison. Un match pour le titre, le plus grand stade d’Europe plein à ras bord fêtant déjà son équipe qui mène 3-1 à 15 minutes du titre. Quelle meilleure minute pour venir provoquer un penalty, doucher l’enthousiasme des supporters et relancer un adversaire qui finalement égalisera à la dernière seconde et obligera le Barça à fêter son titre à l’extérieur ? Abidal, lui, est rassuré : il s’évite la finale de la Coupe du Roi et verra très probablement le match du titre dans un bar du Barrio Chino. Qui pourrait le reconnaître ?

78′

Le Mexicain Pablo Barrera n’avait jamais visité l’Europe avant la Coupe du monde. 30 sec après une ablation glissée jambes semi-tendues avec léger fléchissement sur la fin, Eric Abidal va lui offrir un aller sans retour pour l’Angleterre puis l’Espagne. Pour un peu, il aurait même pu couvrir toute la défense sur l’ouverture du score un quart d’heure plus tôt.

87’27

Chronologiquement, le premier drame de sa carrière, si l’on met de côté sa saison 2000-01 à Monaco. Il reste quelques secondes à jouer, Lyon tient sa première demi-finale de Ligue des Champions. Fred mis à part, on ne voit pas qui pourra empêcher la meilleure équipe d’Europe d’aller en finale. A cet instant, pourtant, personne ne comprend ce qui passe par la tête d’Abidal. En revanche, tout le monde voit bien que le ballon passe au-dessus de sa tête avant d’atterrir dans les pieds de Schevchenko, seul face à Coupet. Les analystes du monde entier sont formels : l’Ukrainien n’a donc pas pu sauter, Abidal était tout seul pour faire une tête. Farceuses, les caméras du monde entier ne manqueront pas de montrer qu’Inzaghi, dans son sprint de joie, croisera sa victime, les bras ballants. Comme si numéro 20 dans le foot, ça voulait encore dire, pas titulaire.

Trois expulsions, une élimination, des moments clés où le talent compte, mais se voit moins que les conneries. Pour Domenech, une seule question : stoppeur ou latéral ? Deschamps a répondu avec le chef d’oeuvre de Kiev.

Bonus

5′ Tunisie-France
« Nafti s’infiltre plein axe à l’entrée de la surface. L’Aigle de Carthage sert Ben Khalfallah sur sa gauche, qui fixe la charnière française pour servir Jemaa, seul au second poteau, qui marque à bout portant d’une déviation du droit.
 » Qui peut donc se cacher derrière le surnom de charnière française » » ?

12′ France-Costa Rica
« Bonne phase de jeu des Ticos. Ruiz trouve C. Hernandez. Ce dernier profite des fausses pistes de ses partenaires pour s’avancer puis déclencher une frappe croisée flottante du droit. Mandanda plonge sur sa droite mais doit s’incliner. »
Que veut dire Abidal quand il dit : « Le but du Costa Rica il est pour moi ? »

48′ France-Finlande

« Quelle occasion !! Pukki élimine Abidal sur son contrôle mais manque sa frappe alors qu’il était en bonne position ! »

87′ Irlande-France
« Enorme raté d’Abidal qui perd un ballon plein axe aux vingt-cinq mètres. S’en suit une action en triangle des Irlandais, Keane dos au but servant d’une talonnade Whelan, lancé. Heureusement pour les Bleus, Lloris se couche et gagne son duel. »

Ukraine-France : En treillis Shevchenko

Pogba, c’est Platini ou Zidane au juste ?

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L’heure n’est plus aux critiques mais à la mobilisation. Le pragmatisme est une vertu de novembre, et quand on ne suspend pas Ginola, on ne suspend pas Evra, ni Ribéry, ni Nasri, ni Mephisto même s’il cachait de larges épaules et une belle gueule sous un maillot d’Arsenal. L’essentiel, dit-on, est surtout de ne pas suspendre un contrat de sponsoring négocié l’année suivante.

Alors donc il faut soutenir les Bleus, quitte à demander à la Ligue 1 qui se verrait bien en devenir ou les entraîner s’ils les voient y aller. Et miracle, ils les voient y aller parce que parler des meilleurs joueurs ukrainiens c’est difficile. Effectivement, ça l’est. Mieux vaut donc afficher son soutien à la belle équipe de France qui doit assumer son statut. A ce propos, il y a une double lecture : peut-être qu’ils ne l’ont pas réussi une seule fois depuis 2006, ou peut-être au contraire qu’ils en sont dignes. Tiens Digne. C’est marrant.

Quand il a fallu être une équipe, comme en barrages par exemple, la France l’a-t-elle été ? De l’Euro 2008, on a retenu un bus où des jeunes ne veulent pas rendre la place aux vieux. Du Mondial 2010, on a retenu un bus où jeunes et vieux s’asseyaient ensemble. De l’Euro 2012, on a retenu que si Blanc avait pu en mettre certains sous un bus, il l’aurait fait. On a l’équipe qu’on mérite et rien n’interdit de penser qu’elle peut réussir tout d’un coup, juste quand il le faut. Il est vrai que dans l’urgence la théorie veut qu’il est plus facile d’être un amas de connards prétentieux qui ne pensent qu’à leur gueule.

Légitimement, cette équipe a de quoi donner confiance : en mars elle a reçu l’Espagne pour l’éliminer et elle a perdu, ensuite elle a perdu trois fois, ensuite elle n’a plus marqué, ensuite elle a marqué neuf buts en deux matchs et Ribéry est devenu une star. L’Ukraine va affronter la France, mais laquelle ? Ca dépend un peu d’Abidal, un peu d’Evra, un peu de Nasri, un peu de Giroud, et pourquoi pas beaucoup de Pogba et de Varane tant qu’on y est.

La mauvaise nouvelle c’est que Henry ne sera pas là pour trouver un truc en prolongations au retour. Les grands joueurs sont là pour ça.

OM, Baup : L’Elie miné

Une prolongation d’un an jusqu’en 2015, une revalorisation salariale. Comme d’autres avant lui, l’OM se frotte les mains d’avoir engagé cet entraîneur sans cheveu qui ne coûte pas tellement plus qu’une casquette au départ. Mais c’est après qu’il faut faire attention. Et c’est après que jamais personne n’a fait attention.

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Par notre spécialiste foot Jeff Charnier

Episode 1, à Saint-Etienne en 1994. C’est sans autre expérience que celle du centre de formation de Toulouse qu’Elie arrive dans le Forez. Mais il a déjà assez de bouteille pour être là quand Santini s’en va en 1994. Sa première année est un désastre mais le maintien de l’OM en D2 le sauve lui et l’ASSE, la seconde encore pire et il la finira avant les autres un soir de défaite à Gueugnon. De là, Elie va retenir que la première impression compte toujours.

Episode 2, à Bordeaux, saison 1997-98. Guy Stephan le prend avec lui comme adjoint au début de la saison 1997-98. Encore une fois Baup a de l’intuition puisqu’à Noël il faut trouver un remplaçant à Stephan. Elie lève la main. Se doute-t-il que Bernabia et Micoud le feront se rouler par terre au Parc un soir de mai 1999 ? Son titre de champion de France est un laisser-passer pour la suite de sa carrière, y compris à la télé. Moins pour son palmarès. Dans la foulée du titre, Dugarry et sa grande gueule reviennent pour terroriser les défenses de D1. Ils ne terroriseront que Baup et le parcours du club en Ligue des Champions, qui termine la seconde phase avec autant de buts encaissés qu’un club lituanien. Mais cela n’a déjà plus d’importance : Baup a déjà breveté son 4-4-2 avec les créateurs excentrés, et tant pis si ça s’annonce moins bien avec Ziani et Wilmots dans les années suivantes. La vérité est beaucoup plus simple : quand Wiltord et Pauleta sont dans une équipe avec un scapulaire, l’équipe avec un scapulaire marque des buts. C’est donc avec deux belles 4e places, une 6e, puis encore une 4e que Baup ne redécouvre pas la Ligue des Champions. Mais le passé ressurgit : son adjoint Michel Pavon finit par prendre sa place et lui devient entraîneur général du club, c’est-à-dire rien du tout. Comme il l’avait fait à Stephan en son temps, mais c’était pas une raison pour bien prendre la chose.

Il y avait pourtant une vie après Bordeaux. Elle l’a conduite à Saint-Etienne en 2004 pour l’épisode 3, là où sa carrière et ses limogeages avaient commencé. Nous sommes cinq jours après qu’Antonetti ait été remercié pour avoir fait remonter le club, il ne lui pardonnera jamais, mais qui aurait refusé de sauter sur une place libre ? Pas Baup qui s’y connaît en adaptation express. Saint-Etienne, promu, termine 6e, avec Zokora, Hellebuyck et Piquionne et Feindouno qu’il fait venir. La magie opère lors de la deuxième saison, comme toujours. Avec les mêmes joueurs plus Mazure et Helder Postiga, donc avec les mêmes joueurs, Saint-Etienne confirme par une 13e place pas si belle. Du coup il s’en va parce que le recrutement lui convenait pas.

Et coup de chance, il a mieux. Toulouse l’attire en 2006 pour l’épisode 4 et grâce à lui et Elmander qui marque but sur but, le Tef séduit jusqu’aux plus sceptiques supporters de Vic Bigorre. 3e, ça veut dire Ligue des Champions, mais en fait ça veut dire deux défaites au tour préliminaire contre Liverpool. Le charme agit encore, Toulouse remplace Elmander par Gignac qui est nul à chier et finit 17e avec une équipe renforcée. Ben oui pour la Ligue des Champions. C’est donc l’heure de s’en aller à un an de la fin de son contrat, donc avec une légère indemnité de départ, parce que le recrutement lui convient pas. Il restera en bon terme. Et lui qui a connu l’inverse, comment pourrait-il en vouloir à son adjoint ? Ce serait déplacé.

Voilà qui nous conduit à Nantes deux mois plus tard en septembre 2008, c’est l’épisode 5. Appelé au bout d’un mois après un licenciement, alors qu’il se trouvait fortuitement dans les parages, il attaque sa première saison comme une deuxième puisque sa nouvelle équipe est déjà sclérosée. Trop sans doute ; il n’allait quand même pas sauver le club. C’est l’effet Baup : la première impression du président est bonne, la dernière un peu moins. Une indemnité d’un an de contrat et quelques salaires de consultant plus tard, sans oublier les allocations, Marseille se profilait avec son contrat de deux ans. La deuxième année se poursuit par une victoire contre le dernier sur péno. Ce serait pas l’épisode 6 ?

En fait la carrière de Baup est une malencontreuse succession de mauvais concours de circonstances : les joueurs de foot prennent le melon après une bonne saison, ils veulent plus d’argent et de temps de jeu et ça finit par partir en couille. C’est quand même pas à l’entraîneur de gérer ça, il doit déjà faire l’équipe, préparer ses discours, monter une académie de gardiens avec Barthez et appeler ses avocats pour prendre des nouvelles des procédures en cours.

France-Nouvelle Zélande : Black Blanc Peur

Ce soir on joue les Blacks. C’est  le frisson suprême.  Une montée d’adrénaline rugbystique à nulle autre pareille. Un état d’euphorie incontrôlable, une fièvre d’espoir débile qui sévit de façon particulièrement violente les semaines de test-match dans les couloirs de la rédaction du Midi Olympique, poussant des journalistes drogués à l’émotion ovale à ressasser la poignée de victoires  tricolores en cent ans de rencontres.

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Par notre spécialiste rugby Peyo Greenslip Jr

Cette euphorie atteint son paroxysme à deux moments : celui de la Marseillaise, rapidement calmée par le haka, puis celui du coup d’envoi, lorsque la clameur du stade de France accompagne Pascal Papé, les yeux injectés de sang, qui fonce sur son vis-à-vis les bras écartés en lui hurlant des insultes que même Bernard Laporte n’ose pas employer pour engueuler ses joueurs à la mi-temps. Après 40 minutes, l’euphorie s’est déjà transformée en un énorme doute. Au bout de 80, elle n’est plus qu’un mélange de dépit, de douleur et d’abattement, dont l’amertume est proportionnelle à l’ampleur du score. Ainsi, le millésime 2006 fut particulièrement indigeste, la faute à un vilain arrière-goût de 47 à 3.

Raphael Ibanez était sur le terrain ce jour-là. Peut-être son corps lui rappelle-t-il de temps à autre combien les avants français avaient morflé ce soir-là. On peut donc raisonnablement supposer qu’en prenant l’antenne ce samedi soir, Raphaël se donnera la peine de gentiment tempérer l’optimisme imbécile de Matthieu Lartot. Il lui rappellera que les internationaux néo-zélandais jouent au maximum 20 matchs dans l’année quand les nôtres en sont à 40 avant la tournée-suicide de juin, qu’ils ont 4 mois d’été pour faire une vraie prépa physique quand les nôtres ont 3 semaines, que le système de jeu all-black se perfectionne à longueur d’année quand l’équipe de France se réunit juste assez pour que Florian Fritz ait le temps de réviser la croisée 10-12.

Raphaël ira peut-être même jusqu’à expliquer que les All Blacks ont une technique individuelle supérieure, il nous dira qu’en Nouvelle-Zélande on forme des joueurs de rugby avant de former des spécialistes d’un poste, que leurs deuxièmes lignes seraient demis d’ouverture chez nous, que l’incroyable gestuelle des Blacks leur permet de faire vivre le ballon comme aucune autre équipe, bla bla bla….  A cet instant, il faudra l’arrêter tout net. Ils sont plus forts physiquement ok, mais ça c’est des conneries. Si la dimension technique avait la moindre importance dans le rugby moderne, d’une, ça se saurait, et de deux, qu’on m’explique comment on a réussi à être à deux points du titre mondial en alignant Jean-Baptiste Poux et Nicolas Mas.

Il y a une autre explication à la supériorité manifeste des All Blacks. Elle tient en trois mots : Richie Mc Caw. Le capitaine néo-zélandais est le meilleur joueur du monde. Quand des joueurs moins talentueux sont tout bêtement hors-jeu, Richie est « à la limite de la règle». Quand certains pourrissent un ruck pour empêcher la libération du ballon, Richie, lui, est « très efficace dans le jeu au sol ».  Richie n’use pas de la violence comme un de ces rustres de français. Lorsqu’il assomme le demi d’ouverture adverse, c’est d’un élégant enchainement genou-poing. Vous l’aurez compris, Richie est un joueur à part.

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Comment gagner  dans ces conditions? Philippe Saint-André se le demande bien. Au lieu de perdre du temps à réfléchir en vain à une stratégie pour battre les Blacks, il préfère préparer un long discours d’après-match bien dépressif, qui collera parfaitement avec le ton naturellement pleurnichard de sa voix. Le Vestiaire a décidé de prendre les choses en main. Ni euphorie, ni défaitisme, il faut élaborer un plan de bataille crédible et se battre avec les armes qui sont à notre disposition. Ils sont invaincus depuis un an ? Cette statistique annonce l’imminence d’une défaite.  Ils sont meilleurs que nous ? C’est pas vraiment nouveau.  Nos plus fins analystes rugby ont étudié, mesuré, benchmarké toutes les options possibles. Après cinq minutes d’intense réflexion, et en supposant que l’état actuel des connaissances scientifiques ne permet pas de cloner 14 fois Louis Picamoles, seules trois stratégies nous paraissent en mesure de faire gagner l’équipe de France. Le Vestiaire est fier de vous les présenter :

Option 1 : La Spécialité Locale. Grève de la RATP + opération blocage des taxis, le bus des All Blacks reste bloqué sur le périph’ jusqu’à 2h du matin, victoire par forfait. C’est pas très classe mais ça fait du bien aux statistiques, et le Pays dit merci à la RATP pour la première fois depuis…euh ben pour la première fois.

Option 2 : La Nantes 1986. Ambiance électrique au sortir des vestiaires, Florian Fritz pète le premier plomb, bagarre générale dans le couloir. Rebelote dès la première minute de jeu, Yoann Maestri déclenche involontairement la seconde partie de manivelles grâce à son célèbre déblayage-coup-de-boule-à-20-cm-du-sol. Le match se termine à 6 contre 4, les Blacks abandonnent à 3 minutes du coup de sifflet final après le décès sur le terrain de Richie Mc Caw, dont la boite crânienne visiblement défectueuse n’a pas résisté au saut à pieds joints de Pascal Papé.

Option 3 : La Mondialette. Les jardiniers du stade de France arrosent le terrain toute la journée, on fait des mêlées toute la soirée dans un bon vieux bourbier, victoire 6 à 3 pour Nicolas Mas, vive la France.

 

Pendant ce temps-là, le Sénat juge le projet de grand stade dédié au rugby « déraisonnable ». A notre humble avis, le qualificatif « déraisonnable » désignerait à merveille le régime alimentaire de Serge Blanco. En revanche, pour ce qui est du projet de stade de 80 000 places, à 1 milliard d’euros, qui sera utilisé 5 fois de l’année, nous avions pensé à un autre descriptif : connerie sans nom de projet mégalo qui pue le détournement de fonds publics et les magouilles typiques de ces vieux débris de dirigeants du rugby français. Simple question de vocabulaire.

 

Ligue 1, 13e journée : Le loup, le renard et le Tallec

Une fois n’est pas coutume, notre spécialiste Ligue 1 a commencé à écrire pendant que Monaco freinait Evian. C’est con, non ?

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Nice est-il plus mauvais qu’Anderlecht ?

Tout va dépendre de Laurent Blanc. S’il répète avant le match qu’il faut être vigilant, que le plus dur c’est de maintenir ses joueurs en éveil et qu’en même temps il leur présente Justo Fontaine en le faisant aimablement passer pour un gâteux qui a inscrit 13 buts en un seul Mondial sans pouvoir se payer la roue d’une des bagnoles d’Ibra, alors oui c’est bien possible que Nice soit encore plus fort qu’Anderlecht. Alors, qu’a dit Blanc avant d’accueillir Nice ? « C’est jouissif d’être à la tête d’un tel club, avec de tels joueurs qui mettent en valeur notre travail. » Puel est dans la merde.

Bordeaux sera-t-il champion de France ?

Une victoire contre Montpellier réduit à dix au bout de vingt minutes, suivie d’un exploit retentissant à Nice qui joue une mi-temps avec son 5e gardien : Bordeaux a compris que pour sortir de sa mauvaise passe il fallait soigner ses premières mi-temps. Cela suppose de réels efforts de concentration et un travail minutieux du staff : titulariser Bréchet seulement en Coupe d’Europe, lui administrer Bellion en fin de match et ne surtout pas craquer le surlendemain quand il faut leur préférer Saivet, Rolan et Diabaté. Comme tout le monde y met du sien ces derniers temps, ça marche plutôt pas mal : plus personne ne remarque que Gillot est encore entraîneur. Il n’a pas encore besoin de rappeler qui est le vainqueur de la Coupe de France 2013.

Qui sont les trois millionnaires de Valenciennes ?

Si un certain nombre de présidents de clubs de Ligue 1 hésitent à aller jusqu’à faire grève, c’est sans doute à cause de la réponse à cette question qui se pose depuis qu’on sait d’où viennent les 114 fortunes de France. Trois joueurs de Valenciennes sont donc payés au moins 85 000 euros par mois sans que l’on sache où est vraiment le scandale : qu’ils soient payés autant, que Valenciennes puisse payer autant, que Valenciennes continue de payer trois joueurs ou que d’autres clubs arrivent à monter de telles arnaques. Pour deviner, il faut procéder par élimination. Et quand on procède par élimination, on tombe toujours sur Le Tallec. Le Mondial 98 a permis bien des excès dans les centres de formation et cette fois De Camaret n’y est pour rien. Qu’il ait eu sur le dos un maillot de Liverpool, du Havre, de Saint-Etienne, de Sochaux, du Mans et d’Auxerre, tout le monde a fini par pardonner au Tallec ses périodes d’inefficacité. C’était normal. Quel attaquant n’en a pas connues, et quel attaquant n’a pas conduit ses clubs à ne jamais jouer la Coupe d’Europe, et qui n’a pas connu deux descentes en Ligue 2 ? 46 buts en 264 matchs de Ligue 1 et Ligue 2, ça fait environ 0,78 but par mois ; sur la base du million actuel, son but est donc coté en moyenne à 108 974 euros. Du coup, on s’en fout de savoir qui sont les deux autres millionnaires.

Et ce grand derby sur Canal ?

Cinq victoires lyonnaises de suite, 13 matchs à Geoffroy-Guichard sans victoire stéphanoise : si Saint-Etienne veut coller une branlée à Lyon, ce sera le soir. Le seul problème c’est que c’est trop facile, à part pour Rijeka. Mais qu’est-ce qui est facile pour Rijeka ? Canal s’est emparé de l’affiche en oubliant une petite chose : Lyon n’est plus une grosse équipe et Saint-Etienne n’en est pas encore une. Alors que faire ? Un 3 minutes en avant match sur le retour de Gourcuff ? Demander à Menes de parler de Corgnet ? Mettre Ruffier au micro de Paganelli pour savoir lequel est le plus intelligent ? Demander son avis à Bravo ?

On ne reparle pas de Monaco ?

Ben non, Falcao a marqué.

Donc rien sur Abidal ?

Patience, les barrages contre l’Ukraine sont dans quelques jours. Allez, juste un extrait du live lequipe d’hier : « 65e. Enorme frayeur pour Monaco ! Sougou, qui a récupéré le ballon en taclant entre Abidal et Ricardo Carvalho, se présente seul dans la surface de l’ASM. »

Et Emmanuel Rivière, il ne marque plus ?

Ben non.

All Blacks-France 1999 : Lamaison est tombé sur le chien

Brive ce n’est pas qu’une sous-préfecture orgiaque de Patrick Sebastien ou une équipe beurrée qui bastonne des Gallois. C’est aussi Alain Penaud, Sebastien Viars, David Venditti, Philippe Carbonneau et Christophe Lamaison qui va gagner ses galons de Titou. Et Sébastien Carrat ?

C’est le 31 octobre que la Coupe du monde 1999 a vraiment commencé pour l’équipe de France.

Ce jour-là le futur ex quinze le plus nul de tous les temps a rendez-vous avec l’histoire. Skrela-Villepreux explosés par Lomu, tout un peuple attend ça depuis la cuillère de bois du dernier Tournoi où les bleus avaient tout de même écrasé l’Irlande 10-9.  La promesse est belle, le staff a mis les joueurs pour : Garbajosa, Bernat-Salles, et Dourthe derrière, Lièvremont, Juillet, Pelous, Tournaire, Ibanez et Soulette devant. Ce n’est pas une blague. Aux manettes, Galthié encore simple bouche-trou columérin et Lamaison en 10, Aucagne était sur répondeur. Sinon il y aussi de vrais joueurs comme N’Tamack, Dominici, Magne et Benazzi, suffisant pour prendre 70 points, du jamais-vu en demi-finale. Sauf qu’au commentaire c’est Christian Jeanpierre.

Bénit Benazzi

A la 20ème minute, une chevauchée de Dominici trouble Christian : « Il va marquer » hurle-t-il alors que le Parisien mange la pelouse par les oreilles à 5m de la ligne. Quelques secondes plus tard, Dourthe a l’idée d’extraire un ballon ovale d’une mêlée ouverte, sans même filer un coup de couteau à Bernat-Salles, Cecillon aurait opté pour le fusil. Christian apprécie la passe de Galthié, alors à 15m de l’action. Tout ça finira par un essai de Lamaison, qui en mettra même un autre durant le reste de sa carrière en bleu. La France tient, mais la confiance demeure même si Soulette fait le premier geste intelligent de toute sa vie et éteint Kronfeld de ses petits doigts boudinés. Cecillon ne fait décidément pas école. A la 47ème minute, il y a 24-13 car entre-temps Lomu a préparé sa dialyse par deux essais. A la 47ème minute, Dan Carter et Johnny Wilkinson, encore puceaux, découvrent un vieux « C’est pas sorcier » sur le poste de demi d’ouverture.

Lamaison hanté

Jamy est un poil plus séduisant  et s’appelle Christophe. Comme Jamy, Lamaison n’est pas très adroit de ses pieds, un peu gauche de ses mains, en somme un Michalak du 20ème siècle. Mais il découvre soudain qu’il peut se servir de ses chaussures pour faire autre chose que taper des pénalités. ChriChri va alors faire un truc étrange qu’il reproduira encore cinq fois avant sa retraite: passer un drop entre les barres, et même deux. Découvrir le rugby à 28 ans, Carbonneau s’en était privé. Un miracle n’arrivant jamais seul, Galthié prend une initiative en tapant par dessus la mêlée. Une charnière complémentaire qui dirige le jeu, on aura tout vu, on ne le reverra jamais en France. La balle attérit sur Dominici qui fait ce qu’il  sait faire: « C’est un génie » ponctue Christian. Un futur prix Nobel de vitesse, sans doute. Puis, Lamaison a encore une idée, toujours avec ses pieds, il sert Dourthe dans l’en-but. 3 lexomils plus tard, Richard applatit et montre le numéro sur son maillot à tout le monde, le regard vide. L’avantage de ne pas savoir lire c’est qu’on ne peut pas deviner que son nom n’est pas écrit dessus. La suite c’est un placage à retardement de Lamaison non sanctionné suivi d’un ballon au sol lâché par Umaga, frappé par Lamaison. A ce niveau d’inspiration, il aurait même pu décrocher son CAP,  voire une mention. La suite c’est Magne qui cavale et Bernat-Salles qui justifie enfin l’existence de la Section paloise et un peu la sienne mais pas celle de Christian : « Le bout-de-choux qui pèse 30 kilos de moins que son adversaire direct Jonah Lomu« . Sauf que là c’est Jeff Wilson.

2 drops, 2 passes au pied, 4 transformations, 1 essai, 3 pénalités, un peu trop pour un seul homme. Titou stoppera sa carrière le lendemain. Les hommes de Lièvremont aimeraient en faire autant. Patience.

Ligue des Champions : Stars à homicides

Qui peut affirmer que l’OM ne gagnera pas la Ligue des Champions ? Baup, peut-être. Un consultant.

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Des stars qui n’en sont pas, qui se la racontent une heure trente sous les yeux de chroniqueurs pas tellement inspirés, devant une audience qui ne reste pas une heure trente : si la case est libre l’an prochain Cyril Viguier en sera. Pour l’instant c’est la ligue des champions à la télé et c’est pas vraiment génial, ni passionnant.

Dis moi quelles sont tes stars, je te dirais qui tu es et pourquoi tout le monde zappe. Honneur à la grande révélation de la saison, Arsenal. Pas la Premier League, juste Arsenal. Difficile de dégager une star d’un tel collectif. Pourquoi Ozil plutôt que Giroud ou Ramsey ? Arteta vit déjà mal de ressembler à Fabregas en plus vieux, ce n’est pas un coup à lui faire. Donner la leçon au Dortmund de Mkhytarian et Subotic, osons les appeler les vice-champions d’Europe : ça a de la gueule. Alors qu’est-ce qu’une grande équipe ? Une qui réussit le doublé Premier League-Ligue des Champions par exemple. Une grande équipe c’est, pourquoi pas, une défense Koscielny-Mertesacker, un milieu avec Ramsey, et Giroud en pointe. Pourquoi personne n’y a pensé jusque-là ? Ou alors il fallait juste ramener Ozil pour arrêter de tomber sur plus fort en quarts ; dans ce cas, le Ballon d’or est tout trouvé.

Mais il ne faut pas se fier aux affiches supposées. Les grandes équipes sont partout, c’est la Ligue des Champions. Il y avait par exemple un Barça-Milan AC. Avec le fameux Alexis dont tout le monde parle, face au Kaka dont tout le monde parle. On n’oublie pas Robinho, celui qui ne s’est jamais vraiment imposé au Real, puis à Manchester City, puis au Milan AC, puis à Santos, puis au Milan AC qui n’arrive pas à le refourguer à Santos qui évidemment n’en voulait plus vraiment. Il était donc titulaire hier soir. Avec une telle parterre, que Messi inscrive un doublé et Kaka un but était comme une évidence : ce n’est pas parce qu’on ne peut plus accélérer que deux fois par match qu’on va s’en priver. Neymar, lui, peut encore plusieurs fois par mi-temps : il est meilleur buteur de la C1, et de loin. Le haut niveau n’est pas une affaire de hasard, ni de Hazard d’ailleurs.

Messi aura sans doute eu une pensée pour l’époque où il jouait avec ses jambes et celles d’Eto’o. Pourquoi être nostalgique ? Eto’o a aussi marqué son doublé ; de quoi faire hésiter Mourinho entre lui et Torres. Lewandowski ? Non, ça me dit rien.

Paris et le Bayern se retrouveront donc en finale. Attention quand même à l’Atletico, Naples et Leverkusen.

Ligue des Champions : France des manches

Lloris, Debuchy, Abidal, Cabaye et quelques autres titulaires en puissance étant exemptés de C1 cette semaine, il restait plusieurs des futures stars du Mondial sur les terrains. Toutes plus françaises les unes que les autres. Même si Ménès avait senti que Paris allait « mettre une branlée à Anderlecht », il faut toujours regarder dans le détail, au cas où. Ca peut éviter de raconter des grosses conneries toutes les semaines.

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Varane : tout le monde est d’accord là-dessus, Varane c’est la relève. Mais de qui ? Un penalty provoqué en taclant comme Koscielny, un léger oubli de marquage sur Llorente en regardant à l’opposé du ballon comme Sakho, on ne sait pas de qui il sera le plus complémentaire. Mais on s’en fout, c’est lui le nouveau Laurent Blanc. Bientôt il fera 1-1 à domicile contre un club belge, ou une sélection ukrainienne peut-être.

Evra : il n’était pas capitaine, a pris un carton jaune et a ramené un 0-0 de la Real Sociedad. Qui prend ainsi son premier point dans la compétition après quatre matchs : c’est donc une performance très très solide. Logiquement dimanche Arsenal et Walcott vont voir ce qu’ils vont voir.

Matuidi : ça fait plaisir de le voir retrouver ses jambes. Il a crevé l’écran deux fois de suite contre des clubs belges, pardon contre un club belge. Il se rapproche tranquillement mais sûrement de son premier match potable de la saison. C’est en entendant parler que de Motta qu’on voit à quel point il est devenu indispensable au PSG.

Pogba : « On y croit toujours. » L’humilité du futur champion en pleine maturation fait plaisir à voir. Il est taillé pour la Ligue des Champions, et il est fort possible qu’au 5e match de cette édition 2013-2014 il fasse gagner son équipe. Comme il sait tout faire, il trouvera bien un truc pour battre Copenhague, pas comme à l’aller.

Benzema : Real-Juve, enfin un choc à sa mesure. On a vu le vrai Benzema, celui qui gicle dans les pieds de Pirlo. Rien à voir avec de la nécrophilie, c’est juste que face au but il a eu un ballon plein axe qu’il a bien contrôlé et envoyé directement dans la lucarne de la tribune d’en face. On ne mentionnera pas qu’une passe plein axe parcourant 20 mètres et qui passe entre deux défenseurs centraux d’un club italien en Ligue des Champions, ça n’était jamais arrivé. L’essentiel était bien de la mettre, comme de faire une passe décisive parce qu’un défenseur latéral d’un club italien a rendu le ballon dans son propre camp à l’équipe adverse qui s’est retrouvée en surnombre. Tout fout le camp, même Giroud.

Nasri : deux passes décisives contre un club russe. A tout choisir, pourquoi se priver d’une star. La question est intéressante : on s’en fout de comment on va au Mondial ou on s’en fout d’aller au Mondial ? C’est un peu comme trancher entre Deschamps et Blanc, à quelques approximations grammaticales près, c’est sensiblement la même chose. Mais il ne faut pas jouer au plus con, sinon autant rappeler Menez.

Blanc : quel incroyable manager de stars, quel projet de jeu, et quel coup de génie : faire rentrer Thiago Silva à l’heure de jeu à 0-0 contre Anderlecht. L’avenir lui a encore donné raison. Le jour où il entraînera les Bleus, attention.

Giroud et Koscielny : C’est ce soir. Chic chic chic.

Ça n’a rien à voir, mais Roger il fait de la peine.

Rugby, Top14 : Le choc à Pic’

Toulouse-Toulon, c’était le choc annoncé de cette 10ème journée du Top 14. La méga-affiche qui devait faire grimper l’audimat encore plus haut que lorsque le célèbre ensemble simili-cuir d’Isabelle Ithurburu a droit à sa sortie trimestrielle.

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Par Peyo Greenslip Jr

Oui mais voilà, il arrive que ces feignants de téléspectateurs fassent le coup de la panne. Qu’Isabelle se rassure, ce n’est pas de sa faute. C’est plutôt celle de l’utilisation abusive de ce viagra télévisuel qu’est l’appellation « Choc © » : après 2 semaines de rencontres-chocs en coupe d’Europe, et alors que se profilent 3 matchs-chocs lors des tests de novembre, les téléspectateurs sont complètement perdus. Il devient impératif de distinguer ce qui est un choc de ce qui ne l’est pas. Prenons quelques exemples simples. Le premier lancer pas droit de Christopher Tolofua dès la 2ème minute, ce n’est pas un choc. La coiffure de Matthieu Bastareaud, ça n’en est plus un. En revanche, Hosea Gear lancé à pleine vitesse, c’est un vrai choc, Jean-Charles Orioli peut en témoigner. Toulon qui n’aligne que 2 champions du monde dans son XV de départ, c’est aussi un choc. Ce n’est pas tous les jours que Bernard Laporte sort sa sixième équipe.

Le Stade, bien décidé à en profiter, attaque pied au plancher. Malheureusement, la légère domination des avants ne rapporte que 4 pénalités, ce qui est largement insuffisant pour ouvrir la marque quand on dispose de buteurs de la classe de Barraque ou Vermaak. A la 29ème minute, Barraque ajoute un carton jaune à sa collection de conneries. Florian Fritz en profite pour se décaler, et, en exclusivité mondiale, invente un nouveau poste: le demi de fermeture. Quand Jean-Marc Doussain est sur le terrain, ça revient donc à jouer avec 10 avants. Les trois quarts, les vrais, ceux qui n’ont pas pour ambition suprême pas de finir leur carrière au talonnage, se rendent comptent de leur inutilité et en profitent pour faire un tour à la buvette. A leur retour, ils découvrent que Frédéric Michalak a progressé dans l’exercice des tirs au but, que c’est déjà la pause et que Toulon mène 12-0 à Ernest-Wallon. Ca c’est un choc.

À la mi-temps, Maitre Guy invite son équipe à constater que Matthieu Bastareaud est beaucoup plus large que haut et qu’il serait par conséquent judicieux de jouer au pied par-dessus lui plutôt que d’essayer vainement de le contourner. Florian Fritz, décidément inspiré, choisit pour une fois de suivre les consignes. Naturellement, il le fait au plus mauvais moment et gâche un 7 contre 2 d’anthologie. L’angle de la photo est trompeur mais il s’agit bien d’un 7 contre 2, vous ne rêvez pas. Pierre Villepreux croit se souvenir avoir déjà vu pareil surnombre lors d’un match où jouait Jean Prat, du temps où les avants parcouraient 126 mètres en 8 minutes de temps de jeu effectif, mais il n’en est pas sûr.

Après ce moment surréaliste, le seul intérêt de la seconde mi-temps est de démontrer que comme tous les chocs, ce Toulouse-Toulon ne pouvait se gagner qu’à la force du sifflet. Selon un scénario bien rodé, M. Ruiz accorde à Toulouse deux pénalités douteuses sur mêlée et son assistant vidéo termine le travail en validant l’essai de Vermaak sur une passe largement en-avant de Joe Tekori. Joe avait pourtant fait une belle passe de merde qui aurait dû faire perdre son équipe, comme il y a trois semaines face à Perpignan.

 

Pendant ce temps-là, Bayonne a beau ne pas être qualifié pour la Heineken Cup, Mike Phillips la prépare sérieusement. Avec quatre pintes dans le sang, les séances vidéo sont tout de suite beaucoup moins ennuyeuses et on se surprend même à comprendre les courses de Joe Rokocoko.  Le problème c’est que les pintes galloises ne sont pas de la même taille que les pintes d’ailleurs. Alors ça s’est vu, et les mauvaises langues se sont (de nouveau) empressées de traiter Mike d’alcoolique partouzeur multirécidiviste consanguin. Soyons un peu indulgents. Sans nier la réalité des faits, nous soulignerons simplement qu’au moins 3 de ces 4 qualificatifs sont inhérents à sa nature de Gallois (saurez-vous les retrouver ?). Et puis franchement, pour comprendre une séance vidéo de Christophe Deylaud, il faut être au moins aussi bourré que lui, et c’est pas facile alors un peu de respect. Malheureusement, le président de l’Avi-Rond Bayonnais, qui n’est pourtant pas le dernier pour faire Tchin-Tchin, s’est montré moins compréhensif que nous. Mike est viré. Les bistrots du Petit Bayonne ont décrété une journée de deuil. Une pétition circule pour rassembler des fonds : seul le recrutement simultané de Julien Caminati et de Florian Fritz permettrait de compenser le manque à gagner dû au départ de Mike Phillips.

 

Handball : Hambourg guère

Malgré le risque inévitable d’échec commercial, le spécialiste handball voulait reparler des autres championnats européens. Qu’à cela ne tienne, il sera pour cette chronique rémunéré sur les bases du salaire minimum allemand. Il est heureusement allé piocher dans l’album panini personnel du spécialiste F1 pour faire remonter les audiences.

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Par Leo Tseu notre spécialiste handball

 

On démarre fort avec le championnat allemand et pas la moindre vanne ou allusion au IIIème Reich. Est-ce qu’on vous avait parlé de Kiel, Rhein-Neckar Löwen, Flensburg, Berlin et Hambourg ? Ça tombe bien, ce sont les 5 premiers du classement. La rigueur Allemande est presque aussi régulière que l’horlogerie Suisse. Hambourg (5°) a toutefois un petit match de retard ce qui explique que les faire-valoir Berlin et Flensburg soient devant au classement. Kiel s’assure la tête du classement avec une victoire importante contre Hambourg et une défaite toute moche contre Magdebourg. Rhein-Neckar fait un beau dauphin malgré quelques ratés à l’extérieur et des matchs nuls évitables.

Du côté de la ligue des champions il n’y a pas trop à s’inquiéter pour nos amis Allemands qui ont souvent pris goût à dominer l’Europe. Hambourg ne devrait pas rencontrer de difficultés et finir en tête de groupe. Rhein-Neckar devra assurer face à Zagreb et Kiel devra rosser Kielce et Kolding avant que ceux-ci ne se prennent pour des grands clubs de handball.

C’est la salsa des bas-fonds

En Espagne, Barcelone est seul maitre à bord. 8 matchs, 8 victoires. Le championnat est plié. Mais ça on vous l’annonçait déjà en septembre. Être le seul club du championnat à pouvoir recruter et voir son seul adversaire déposer le bilan ça aide presque autant que plein de pognon qatari. Pognon ou pas, c’est l’occasion pour Karabatic de se refaire une santé, tant sportive que médiatique. Personne ne lui reprochera d’avoir tenté d’arrondir ses fins de mois : les petits arrangements deviennent rapidement sport national quand « la crise » vous contraint de bouffer du fenouil et des topinambours depuis 1 an. Et puis qu’on se le dise, Nicolas n’est « pas parti à Barcelone pour des raisons extra-sportives. » Même pas pour manger des tapas et découvrir les autres joies de la culture locale ?

Granollers s’assure pour l’instant une belle deuxième place grâce aux victoires à l’extérieur et malgré 2 défaites à la maison. La Rioja et le BM Huesca gèrent bien leur début de saison. On est heureux pour eux. Mais on ne sait pas qui sont ces clubs, même si l’on suppose que l’un d’eux est tenu par des producteurs de vin.

Tirer sa dernière slave

Les figurants européens nous divertissent agréablement cette année. Veszprem fait un beau parcours en Ligue des Champions avec une victoire face à Rhein-Neckar. Kielce fait de même en allant chatouiller Kiel et est pour l’instant premier de son groupe. Zagreb sans Balic, c’est plus ce que c’était. Balic tout court c’est plus ce que c’était.

On ne va pas non plus vous parler de l’AaB Aalborg, du RK Gorenje Velenje, ou de Wacker Thun. Le spécialiste handball n’est pas foutu de les placer sur une carte. Et ce n’est pas seulement parce qu’il est nul en géographie. Pendant ce temps, Onesta est un stratège de génie : depuis Barcelone, Karabatic est bien placé pour casser les bras de la moitié de l’équipe d’Espagne. Reste à demander à Gardent de séquestrer Hansen à la veille de l’euro et la France aura une chance pour 2014.

Djokovic : Bercy patron

On a beau retourner ce tournoi de Bercy dans tous les sens, se repasser les éditions précédentes en boucle, il n’y a décidément rien à en tirer. On irait presque jusqu’à demander sa suppression tant il sert à pas grand chose. Et pourtant après de longues heures d’enquête le service tennis du Vestiaire est parvenu à trouver quelques raisons de continuer à voir Forget pronostiquer un Français en finale. Les voici :

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Parce que si Bercy était le seul tournoi de la saison, les Français seraient dans le top 3 mondial

En promettant un Français en finale, Forget n’était pas atteint de démence précoce. Ce n’était pas non plus la manifestation pathologique de son incompétence chronique : non, cette fois il n’était pas sûr de se rater. Car si la cuvée 2013 a été dominée par Gasquet et énorme son quart de finale où il a pris près de 3 jeux à un Nadal mourant, d’habitude ça marche mieux. Il peut même arriver des trucs aussi farfelus que Grosjean et Tsonga qui gagnent un tournoi, ou Monfils en finale. Du coup on pourrait se dire que jouer à domicile les transcende, ou même qu’ils sont capables de titiller les plus grands. En gros, ils ne seraient pas des truffes. Mais alors ce serait considérer que Roland-Garros n’est pas en France. Le secret de ce qui s’apparente à une rupture du continuum espace-temps est ailleurs : si les Français brillent à Bercy ce n’est pas à cause d’un abus de champignons hallucinogènes ou de paris truqués : c’est uniquement parce que la saison se termine à l’US Open et que les meilleurs s’en foutent d’ajouter le tournoi de Forget à leur palmarès.

Parce que Bercy c’est comme un bon film de science-fiction, l’histoire est pas crédible une seconde mais on aime y croire quand même.

La plupart des grands joueurs ont gagné Bercy, la plupart des joueurs moyens aussi et meme Federer quand il ne jouait plus. Mais qui imaginerait Ferrer remporter un Masters 1000 ? Personne, pourtant à Bercy c’est arrivé. Qui imaginerait Nalbandian remporter un Masters 1000 ? Personne, pourtant à Bercy c’est arrivé. On peut faire la même vanne avec Berdych, Henman, Soderling… Et oui, à Bercy tout est possible. Même un Llodra éliminant Djokovic, Grosjean humiliant Kafelnikov ou Benneteau et Monfils sortant Federer, chacun leur tour quand il jouait encore, c’est arrivé. Gasquet y aurait même battu Murray dit la légende. Vous n’y croyez pas ? Vous trouvez ça un peu gros ? Horrible ? Inutile de vous torturer l’esprit, oubliez ça. Imaginez que vous avez rêvé et que Forget n’a jamais joué au tennis.

Parce que grâce à Bercy, Forget a gagné pas mal de pognon

On le sait peu mais si Guy Forget a fait la fortune des salons de bronzage, a été invité par Ardisson, a pu perdre une dizaine de Coupe Davis en tant que capitaine contre une victoire quand même, a pris des chèques sur la plupart des chaînes de télévision pour les déposer en Suisse, avant de devenir le patron de Bercy un tournoi sponsorisé par une banque, c’est uniquement grâce à Bercy. Car sans sa victoire dans ce tournoi extrêmement relevé et follement intéressant, sa carrière aurait paru plus pourrie encore. C’était en 1991, son parcours parle pour lui : ses victoires à Bruxelles, Bordeaux ou Toulouse permettent de découvrir l’existence de ces tournois. Il bat même deux fois Sampras. Mais à l’époque Sampras a 20 ans et c’était mieux de battre Edberg en fin de carrière, Becker  ou Courier. Bref le niveau est naze et gagner Cincinnati n’est pas beaucoup plus dûr que de gagner 6 millions en ne passant jamais les huitièmes en Grand-Chelem. Arrive donc Bercy et McEnroe, Rostagno, Camporese, Svenson et Sampras.  L’année d’après il fera encore finale. A Bercy tout est vraiment possible.

 

Ligue 1, Lille : Rio bravo

Mavuba n’y est pas pour grand chose mais il est capitaine, alors. Attention il y a aussi eu Rio Grande et Rio Lobo aussi.

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La défense lilloise est-elle la meilleure de tous les temps ?

4 buts encaissés en 11 matchs, 9 matchs sans but encaissé, la gueule de Girard qui sourit : Lille a vraiment de quoi effrayer tout le monde en ce moment. Lille et Girard, c’est comme un film avec Cotillard : ils ne se connaissaient pas, ils n’étaient pas faits pour s’apprécier, mais ils se rendent compte que leurs anciens amants ne les comblaient plus, alors assez rapidement ils se sautent dessus n’importe où mais sans jamais se découvrir. Du coup dans toutes les positions ça marche : avec le ballon ou sans, haut ou bas. Le public ne perçoit pas bien l’alchimie ni la qualité des acteurs, mais quelle importance.

Rudi Garcia est-il une escroquerie ?

Du coup on peut le penser. Longtemps il a fait croire que Souaré et Rozenhal étaient le problème, et Chedjou la solution. Ca a même valu aux supporters lillois quelques pages de forums inquiètes l’été dernier, sans doute nourries par les mêmes qui avaient créé la page Marvin Martin l’été précédent. Tout cela était un peu ridicule. Lille n’était donc pas obligé de prendre plein de buts, ni pour bien jouer, ni pour être champion de France, ni pour avoir un grand stade, ni pour prendre des branlées en Ligue des Champions. Et Chedjou n’était pas la solution.

Falcao est-il une escroquerie ?

Du coup on va en savoir plus parce que Monaco va à Lille. Jusque-là, Monaco fait à peu près tout comme le PSG, sauf la Ligue des Champions, et il possède à ce qu’on dit un buteur rare dans ses rangs. Un joueur tellement fort qu’il était déjà annoncé partant de Monaco avant même de commencer à y jouer, et c’est toujours le cas, et qu’il se fait appeler « le Tigre » plutôt que « l’attaquant colombien de 27 ans ». Il en est à 8 buts en 11 matchs, dont 2 penaltys, et parfois il s’énerve parce que les défenseurs adverses ne le laissent pas marquer comme en Liga. Bref il est comme tout le monde, il a marqué contre Lyon, contre Bastia, contre Paris et il attend impatiemment un match où son équipe jouerait pour un titre, voire où elle serait dans la merde, pour montrer son niveau. En gros il est comme Cavani, avec un but de plus et des cheveux et une gueule un peu plus présentables quand il célèbre ses buts.

Rennes va-t-il en remettre cinq ?

Il ne faut surtout pas mésestimer les qualités de Romain Alessandrini. A ce sujet, même sous la torture, Vincent Labrune n’avouera jamais si le premier choix était Alessandrini ou Thauvin. A vrai dire, peu importe : le premier choix n’est plus Elie Baup et ça suffit à en prendre cinq. Car prendre le troisième à domicile contre Reims quand on vient de revenir à 2-2, c’est encore plus dur à faire. Le Vestiaire n’a pas assisté à la fin de match, mais d’après ses informations, ce n’était pas le public ni les dirigeants qui étaient alors sur le terrain.

Où va Lyon ?

A Gerland un samedi soir à 20h, pour essayer de revenir à deux points de son adversaire, Guingamp, qui est 5e à 6 points du podium. Tout simplement.

Ajaccio-Valenciennes, ce match sent la poudre ?

Non, la merde. On n’est même pas sûr qu’une des deux pire attaques peut réussir à gagner son deuxième match de la saison.