Bilan 2013 : Les Brahim de précarité

Après 2007, 2008, 2009 et 2010 et 2011 et  2012, le Vestiaire dresse une nouvelle fois le bilan de son année, de ses comptes Twitter et Facebook et de ses nouveaux propriétaires Marti niquais qui ne sont donc ni Russes, ni Qatari. Une saison qui n’aura pas seulement permis de voir et de revoir Invictus et de se rendre compte que ça fait 7 ans, déjà, que l’on vous aide à decrypter cette planète sport où on ferait passer Matt Damon pour un  joueur de rugby, où chaque défenseur des bleus et de la paix dans le monde peut mettre une animatrice télé contre un frigo,  où n’importe qui peut devenir champion d’Europe de basket, joueur de l’équipe de France de football ou champion de France de tennis de table  (pas de lien désolé). Difficile de deviner qui sera champion olympique dans un mois. Est-ce là le rôle du Vestiaire ? Non. Mais qui de mieux pour comprendre la période actuelle où Mandela hante l’Ellis Park et les consciences corrompues du monde comme Closefield, le fondateur du Vestiaire continue de hanter Marcel-Michelin et les vallées savoyardes où la PQR fait ce qu’elle peut. Il faut du courage, et un sens de la noblesse certain pour garder la gnac, et pas seulement dans sa cave.

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Devant l’immense succès des votes l’an dernier sur equipe.vestiaire@yahoo.fr, les Closefield reviennent donc cette année mais ils ne seront ni de fer, ni de cuivre et comme on ne connait pas le fruit de cet alliage en dehors d’un excellent boys band des années 90, ils resteront de simples Closefield comme l’avait souhaité notre dernier lecteur, depuis 4 ans, Hulkmusclor. Et comme décidément rien ne change, il sera encore question de Gourcuff dans ce qui va suivre. Et Thierry Clopeau alors ?

Le Ballon dort

On a souvent fait ce titre, il est assez merdique d’ailleurs, ce n’est donc pas le Closefield du titre de l’année 2013. Il s’agit bien d’un trop fait d’honneur pour la carrière de Messi, qui s’est subitement éteinte au Parc des Princes. Il sprintait comme tous les jours depuis le début de son traitement hormonal à 10 ans et d’un coup sa cuisse a lâché. Depuis tout lâche, même le Barça qui a payé Neymar pour le guérir. Une blessure, puis une autre, puis une autre ; il va bien entendu se remettre bien vite de tout ça et enfin atteindre les 150 buts par an. Nadal a peut-être un conseil.

Le melon d’or

L’année a été riche, et parmi ceux qui le sont le plus, Samir Nasri et Nikola Karabatic sont vraiment sortis du gros lot. Il n’est pas simple dans ce monde de brutes qui sont toutes des conseillers en communication ou agents, de faire de grosses conneries qui compromettent une carrière. Nasri y arrive très bien : écarté de l’équipe de France parce qu’il ne pense qu’à sa gueule, il revient et au bout d’un match amical, il ne pense qu’à sa gueule. Et dès qu’arrivent les matchs officiels, il ne pense plus qu’à sa gueule. Si Dieu n’avait pas inventé Bernès, on le croirait perdu pour le foot. Pour Karabatic, c’est encore plus costaud puisqu’il est parti au pénal. Evidemment il est innocent, contrairement à tous ceux qui lui veulent du mal : sa copine, son téléphone, ses coéquipiers, et bientôt son avocat. Heureusement il reste les Fédérations et les sélectionneurs pour soutenir nos deux champions mais aussi Evra ou même pour se réjouir d’une qualification obtenue contre une équipe de l’Est après en avoir pris 2 à l’aller. Ca fait beaucoup de monde pour un seul Closefield mais ne changeons rien, une équipe est née. Pourvu que l’Equateur ne trouve pas de quoi s’acheter un ballon d’ici l’Eté.

Les boules d’or

Le Vestiaire, merci à la jeune génération avide de belle prose et de belles pauses, est aussi un espace d’écriture, en tout cas sur les rubriques autres que la F1. Il y a donc eu en 2013 de sublimes romans d’anticipation, et remettre le Closefield n’a pas été simple. Le spécialiste tennis a beaucoup fanfaronné cette saison, mais à sa décharge ce n’était pas difficile. Son Paire de boules de 2013 du 10 mars n’éclairait pas seulement sur la personnalité trouble du nouvel enfant terrible du tennis français, il lui prédisait un été et un automne qui auraient la même personnalité. Plus facile aura été d’annoncer que Nadal allait tout écraser puisqu’il l’a fait dès son nouveau genou déballé au pied du sapin. Le plus méritoire aura donc été de sentir que Murray n’était pas celui qu’on présentait en finale(s) face à Djoko, mais celui qu’on présentait en demi-finale face à Nadal : c’est le Murray cas de janvier.

C’est sans surprise du côté du foot qu’on retrouve les plus beaux coups du Vestiaire : Sous la Jupp des filles annonçait le 14 mars la victoire de l’intouchable Bayern en C1 , une Jupp fendue bien-sûr, et l’Elie miné a perçu au détour d’une prolongation de contrat la fin prématurée d’un consultant entraîneur de l’OM.

Le cités d’or

Aucune discussion sur l’attribution de la meilleure vanne de l’année : elle appartient à Peyo Greenslip Jr dit Gilles Grospaquetdavant « Pour une fois que PSA doit licencier ». L’occasion de saluer encore l’arrivée de nos jeunes chroniqueurs aux dents longues mais aux livret A bien vides une fois les salaires versés. Ils connaissent encore mieux le sport que Daniel Rigolo, écrivent mieux que Richard Escroc et sont presque aussi drôles que So foutre ou Gaspard Prout. Lisez et relisez donc Peyo, Leo Tseu, Djelil Adjaho et pourquoi pas Henri Carl notre bien mauvais spécialiste F1 qui va avoir du boulot si Schumi tient absolument à être présent aux 20 ans de Senna. Sans oublier notre nouvel actionnaire secret auteur de l’enquête de Noël sur le dopage dans le rugby qui ne peut pas exister.

La qué-quête d’or

Le choix le plus dur, parce qu’il y a de tout. De l’eau chloroformée avec la Baston de Pellerin où notre spécialiste pervers narcissiques vous a fait découvrir la fesse cachée de certains enfants stars du sport sans penser forcément à Walter. De la balle pas gueuse avec l’inédit revisionnage de Cesson-Montpellier qui vaut bien un bon Laurel et Hardy, l’analyse du phénomène Aliadière, et bien sûr les enquêtes sur Falcao et Cavani qui sont toujours en cours, comme le Crimée châtiment. Et pourquoi pas mettre tout le monde d’accord via un titre ? Le fantôme de l’Oprah méritait bien un Closefield, pour tout ce que Thierry Bisounours doit avaler comme andouillettes. Andouille, pardon.

Pour fêter la Nouvelle Année, vous n’aurez pas de remises des Brahim d’Or car on n’a toujours pas trouvé mieux que Gasquet et Gourcuff qui sont hors concours dans la catégorie espoirs mort-né et prématurés mais vous aurez droit à de la quenelle, et c’est déjà pas mal.

Rugby et dopage 2013 : Les saisons dangereuses

Pour la première fois le seul média totalement libre a terminé l’enquête que personne n’a jamais voulu continuer. C’est bien écrit, c’est renseigné, c’est grave. Si le style aérien de notre spécialiste vous reste inaccessible pour ne pas dire abscons, il suffit de cliquer sur les liens. Après tout ce n’est que la synthèse d’une réalité.

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Par le service enquête et dopage du Vestiaire

Le rugby est un sport chimérique, une légende que, descendant de son Olympe toujours pas olympique, Serge Simon, le messager des dieux, nous conte sur tous les vases, toutes les tables en pierre et dans tous autres médias qu’il rencontre. Ce sont les exploits de surhumains escogriffes s’affrontant chaque semaine sur un pré de Thessalie ou de Gascogne. Ces formidables géants sont dotés de nombreux pouvoirs. Ils courent le marathon, ils connaissent la science de l’évitement, ils possèdent l’adresse et la puissance du lanceur de javelot, la rapidité du précoce, la force et la technique du lutteur et le tout sans être les bâtards de Zeus. Mais comme chacun le sait, les légendes n’existent pas, sauf celle du Vestiaire bien sûr.

Toutes ces qualités agglomérées dans des boîtes de chairs et d’os de 200×100 y auraient été mises, selon les mêmes contes, par la nature et le Tout puissant. Les dieux des îles du pacifique étant plus belligérants que leurs confrères du pays d’oc, ils créèrent naturellement de biens meilleurs guerriers, ce qui démontre sans conteste les raisons de la suprématie sudiste en domaine d’ovalie.

Ovale, c’est aussi la forme du suppositoire, ce qui nous emmène vers un autre postulat, un mythe sportif parmi les plus anciens. Il ne se transmettrait que de bouche de druide à oreille de druide, ça tombe bien, notre hermès rugbystique est druide, il a donc sans doute été mis au secret. Cette histoire ébouriffante mettrait en avant l’idée que les performances surhumaines ne seraient en réalité pas réalisables par l’Homme. Cette théorie pose un sérieux problème, car les héros décrits précédemment ont eu beau être examinés sous toutes les coutures, ils semblent n’être rien d’autre que de classiques homo sapiens.

La clef de résolution de l’énigme se situerait dans le fait que certains des druides donneraient aux champions de l’oblongue gonfle, des potions magiques. Oui pas « une » comme le veut la tradition armoricaine, mais plusieurs, comme dans les rites américains. Voilà une idée qui aiderait sans doute Fabien Galthié dans sa réflexion, lui qui semble  bien démuni face à des questions cruciales pour un entraîneur. « Le rugby est un sport qui demande des qualités physiques antagonistes. C’est un sport d’efforts qui durent cent minutes. Il faut être endurant. Ce n’est pas un sport en ligne, il demande de l’évitement. C’est un sport de vitesse, de puissance, d’adresse, de communication, un sport où il faut rester lucide dans le combat. Je ne connais pas le produit miracle qui permettrait de maîtriser tout ça. »

La deuxième partie du secret révélerait qu’un abus, un mauvais dosage ou juste l’utilisation de ces potions rendraient celles-ci dangereuses pour le corps humains, une nouvelle bien fâcheuse alors que nous venons à peine de découvrir un peu plus haut que les rugbymans étaient des hommes. Les conséquences d’abus de sang de tortue béglaise seraient potentiellement dramatiques. Mais en bon guérisseur, le rappetout intellectuel ne laisserait pas de telles choses se passer, pis, il ne tenterait pas avec toute son inébranlable fougue, d’enterrer ces suppositions,  quitte à descendre quiconque de bien avisé dirait le contraire. Il serait inimaginable qu’un professionnel de la santé soit complice d’un tel système. Cela signifierait que, par goût pour le pognon et le showbiz, il aurait trahi la confiance d’Hippocrate, une autre légendaire figure grec. Quitte a en subir les conséquences? Quitte à passer pour une ordure auprès des gens concernés ?

Tout ceci n’étant que théogonie et autres balivernes, il n’y a que bien peu de chances que, pour certains, ces histoires se terminent plus tôt que prévu agglomérés dans des boîtes de pin et de chêne de 200×50.

Bilan F1, Vettel 2013 : Prost perd youplaboum

Miracle de Noël, notre spécialiste F1 Henri Carl a repris du service pour vous offrir la suite de son bilan de la saison. Saison qu’il a eu toutes les peines du monde à raconter sur le Vestiaire cette année même s’il a été le seul à annoncer le jour de sa sortie, le bide du film Rush. En 2014 il promet d’éviter les figures du style du genre « une inspiration aussi sèche qu’un lézard au soleil » même si ça lui va si bien. On ne lui demandera même pas de devenir drôle du jour au lendemain, ni même d’imaginer l’avenir de Vettel. Il a quand même essayé et rien que pour ça on lui pardonne. Et puis non après tout comme disait Bud Spencer, « Dieu pardonne, moi pas ».

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Par Henri Carl

Vettel est-il le plus grand pilote que la Terre ait compté ? La question revient sans cesse, et ça fait des semaines que je raconte les mêmes conn… pardon, des semaines que j’y réponds. Fangio est mort, Clarke n’est pas au mieux, Lauda a laissé une partie de son visage dans Rush et l’autre dans sa voiture, Prost, Senna, Piquet, Mansell, Hill, Villeneuve et Hakkinnen ont-ils un jour approché l’Allemand au charisme de bigorneau dans une assiette de Noël ? Quitte à choquer, je dirais une nouvelle fois que la plupart lui sont bien supérieurs mais que la plupart n’ont jamais possédé une telle différence de classe entre leur bagnole et celle des autres. Tout le monde n’a pas Newey pour dessiner sa F1. Il y a bien-sûr eu la Williams des nineties mais personne ne l’a conduite au delà d’un an. Quand Vettel a commencé à piloter la fameuse Red Bull , le frère Schumacher était encore considéré comme un outsider. Non, je déconne il était déjà un vieux pilote pistonné bien pourri. Son aîné en revanche a régné avec deux constructeurs radicalement différents. C’est là que réside bien le grand écart entre les deux.

Alors évidemment il reste une autre question : comment est-il possible que Webber ne fasse pas les mêmes performances s’il n’y a que la voiture qui compte ? A cela, je vous répondrai : « vos gueules ». C’est mon article, je fais ce que je veux. En des termes plus diplomatiques il me faudrait juste rappeler que Vettel a aussi une écurie toute à sa gloire. Webber n’a pas une charette comme tous les adversaires mais ce n’est pas une foudre de guerre non plus. Vettel n’est pas le champion du siècle dernier ou de l’actuel mais il est une époque, pas si lointaine, durant laquelle il faisait des coups d’éclats, rigolait et réussissait à placer sa Toro Rosso en première ligne ou sur la plus haute marche du podium. Durant cette époque, il était aussi capable de gâcher une belle occasion par envie d’en faire trop. Et oui d’un paragraphe à l’autre je me contredis mais si j’avais autant de talent que Vettel ça se saurait.

Vettel pilote maintenant avec sa tête, il n’a donc pas trop forcé son talent mais a répondu présent lorsqu’il fallait le faire. Il n’a pas pété les plombs et s’il n’a pas été « flashy » (comprenne ce terme qui pourra NDLR), il a été dominateur et fin gestionnaire. Il gagne mais il s’éclate moins et du coup nous aussi mais il existe heureusement Youporn pour ça. Webber a donc fini sa très modeste carrière sur une saison en demi-teinte (3ème au classement final avec cinq meilleurs tours, mais sans aucune victoire malgré deux pôles) et Ricciardo ne devrait pas non plus trop bousculer Vettel même si sa saison a été intéressante compte-tenu de sa monture qui n’est ni chanteuse, ni actrice X.

Alors Vettel peut-il dépasser Schumacher ? On lui souhaite pour ce faire d’avoir une bonne voiture à chaque saison car on ne le sent pas aussi fort mentalement que le Kaiser ou Alonso dans les moments difficiles et il a parfois tendance à baisser les bras lorsque l’horloge ne tourne plus rond. J’y connais rien ?

Ligue 1 : Le Père Noël dans les ordures 2013

Noël, c’est plusieurs Rennes, des gens petits qui sillonnent le pays pour livrer des paquets jolis tant qu’ils ne sont pas déballés. Jérémy Menez s’est laissé pousser la barbe mais elle n’est pas blanche.

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Ajaccio : Il n’est pas rare que le père Noël apporte un nouvel entraîneur à l’occasion des Fêtes. Mais attention, il faut l’avoir mérité. C’est le cas. Par contre c’est d’occasion et sans mode d’emploi, comme l’ensemble des jouets d’ailleurs. Mais l’essentiel c’est de croire, car la magie de Noël existe. Le week-end dernier elle a engendré une interview d’Hengbart qui parle dopage dans un quotidien dit de référence ; elle peut bien faire un effort sur une dizaine de victoires. Minimum.

Sochaux : Un jeune latéral gauche beau gosse courtisé successivement par le Bayern et Lyon, des vieux routiers défraîchis, des self-made men venus de la rue ou de la Ligue 2, une ancienne star sur le retour, un entraîneur séduisant revenu d’Afrique avec la plus grosse : pour un casting de l’Ile de la tentation c’était parfait. Mais le Père Noël n’a jamais voulu tromper la Mère Noël.

Valenciennes : Il est petit et rond, barbu, il distribue des ensembles rouges à ses employés qui courent dans tous les sens sans jamais vraiment savoir où aller. Mais il n’est que Jean-Raymond Legrand et pas le Père Noël, car le Père Noël ne laisserait pas son business aux mains de ses elfes qui seuls ou coachés par un Belge répéteraient inlassablement les mêmes erreurs tactiques.

Montpellier : Belhanda et Yanga Mbiwa partis loin pour faire monnayer à de jolis bancs de touche leur(s) talent(s), on pensait le ménage fait dans la maison montpelliéraine. Dans le doute, même les deux nouveaux Giroud, Charbonnier et Herrera, avaient été mis à la porte. Mais visiblement il reste des enfants pas très sages. Alors c’est le Père fouettard qui est arrivé.

Evian-TG : Un repas de fête à l’eau bien plate, ça manque d’alcool et de bulles. Alors c’est vrai ça aide à digérer beaucoup de lourdeurs : la défense centrale, le fonds de jeu, l’âge de Barbosa et Sorlin. On s’emmerde à table mais qui en est à l’abri en Ligue 1 ?

Rennes : Le Père Noël local a bâti un empire dans les affaires et il n’est pas disposé à ce qu’on se foute de sa gueule trop longtemps. Ca fait déjà quinze ans en fait. Il a même construit un centre de formation de cadeaux maison et recruté un entraîneur censé s’en gaver. Mais pour l’instant personne ne s’amuse, même pas Alessandrini qui voudrait ne plus être là et gagner plus ailleurs, alors il est le meilleur en faisant la gueule. Ah ces enfants.

Nice : On l’a dit souvent, ouvrir trop vite son gros cadeau flambant neuf avec lequel on veut jouer tout le temps c’est risqué. Ca a coûté cher à Sedan, à Grenoble et au Mans qui aujourd’hui n’ont plus vraiment le droit de s’en servir. Un beau cadeau ça se mérite et Cvitanich est parfois un peu gourmand dans sa lettre au Papa Noël. Un numéro de l’Equipe mag avec Digard en couverture ce serait déjà pas mal. Merde c’est celui de samedi dernier.

Bastia : Le Père Noël n’est pas originaire de Corse et il vient de faire parler du club comme jamais grâce à son record de matchs pris à un Corse. Tout le monde l’adore, l’entraîneur croit en lui à mort et pense sans doute qu’un tel Père Noël ça crève jamais. C’est bien possible mais ne compter que sur lui pour prendre un point à l’extérieur c’est un peu juste quand même.

Guingamp : En Bretagne, on croit généralement en Dieu, même en celui qui est devenu président de la Fédé, et on boit volontiers un coup de trop. Le Père Noël aime bien ces principes collectifs, et il aime tous les enfants, même ceux qui n’ont pas tellement de talent. Kerbrat et Sorbon sont les seuls à avoir disputé tous les matchs, ils ont dû être très très sages toute l’année.

Toulouse : Le Père Noël doit se creuser pour trouver un cadeau qui amuse les Toulousains. Quand on est capable de finir toutes les saisons sans jamais rien ressentir, il ne faut pas se tromper. Cette année, c’est un attaquant danois aux cheveux crépus qui a été déballé. Il a marqué cinq buts et ça rend tout le monde fou. Mais Noël ne dure qu’une nuit.

Lyon : Le calendrier de l’avent est l’œuvre du diable en personne. Ouvrir chaque jour une nouvelle porte et espérer tomber sur un cadeau mieux que la veille, c’est comme remplacer Gonalons par Ferri ou Lopes par Zeffane. Parfois il vaut mieux ouvrir toutes les cases le plus vite possible et tout jeter si on se rend compte que c’est pas bon. Mais attention, si on n’y prend pas Garde, on peut tomber sur une friandise bretonne à 25 millions d’euros coincée là depuis 3 ans. Elle n’a pas forcément de date de péremption, c’est un risque à courir.

Lorient : Aboubakar est-il un roi mage ? Si l’on se fie à son nombre de buts à mi-saison, c’est possible. Sa finesse technique rappelle un peu moins les précieuses étoffes d’Orient. Mais l’essentiel est qu’Aliadière dort bien confortablement sous le regard d’un âne et d’une vache, et peut-être de quelques chèvres. Inutile de savoir quel numéro chacun d’entre eux porte : c’est un collectif.

Reims : On y revient chaque année : le champagne est indispensable à Noël. Qu’il soit bon ou pas, peu importe, ça fait toujours son petit effet. Au bout d’un moment on se rend compte que c’est meilleur avec une coupe, mais tant que les verres à moutarde contentent tout le monde, Charbonnier et Tacalfred peuvent boire tranquilles.

Nantes : La ville qui avait le plus besoin et envie de croire au Père Noël. Et dans ces cas-là le vieil homme peut se montrer extrêmement généreux, même avec les enfants qui jouent suspendus, les petits Vénézuéliens abandonnés ou les entraîneurs franco-arméniens qui ne connaissent que le jeu de contre. On finit même par croire que ce vieil homme n’est plus barbu, qu’il a un nom polonais et que grâce à lui Ouédec et Pedros vont renaître et que Suaudeau est encore en vie. Faut peut-être pas trop déconner quand même.

Marseille : Quand on mange trop de truffes, on finit par être malade. Ensuite il faut prendre du citrate de bétaine pour purger tout ça, mais ça peut prendre du temps. Les Payet de Noël, ça te salope la nappe pour deux ou trois lavages.

Saint-Etienne : Que tu mettes un bon gibier ou du ragoût infâme, le Chaudron cuit tout. Ça peut sentir bon, parfois ça ne l’est pas. Pour un repas de Noël réussi, il faudrait pourtant que ça soit bon à chaque fois, pas une fois sur deux.

Bordeaux : M6 diffuse pendant tout le mois de décembre des téléfilms à la trame très travaillée. Quand la baby-sitter ne termine pas avec le père veuf qui élève seule sa petite fille qui a demandé une maman à Noël, c’est la méchante PDG d’une entreprise de jouets qui licencie à tour de bras jusqu’à ce que l’incarnation du Père Noël ne vienne lui rappeler la petite fille qu’elle était. Pourquoi le prochain ne pourrait-il pas être l’histoire d’un entraîneur qui ne parle pas et réussit des miracles à partir du moment où ses joueurs ont des gueules de relégables sochaliens ? A la fin, les miracles se produisent parfois. Enfin jusqu’au générique de fin qui annonce que ce n’était que des acteurs.

Lille : Des lutins au milieu de terrain, ça abat un travail considérable. Quand chacun sait ce qu’il a à faire, c’est-à-dire défendre, tout est plus simple. Même pour le petit Marvin qui ne semblait pas très bon à l’école depuis des mois.

Monaco : Un Père Noël russe n’est pas un Père Noël comme les autres. Il achète des Lamborghini et les met au garage mais confier les clés à Abidal est quand même assez risqué. Et en Russie ça déconne pas quand on n’est pas content de ses jouets, c’est direct en court Martial. Comme pour le trafic de colombienne frelatée.

Paris : Un Père Noël qatari n’est pas un Père Noël comme les autres. Il veut le plus gros sapin, les plus grosses décorations, que ça brille à mort, et qu’autour ce soit tout Blanc comme dans les contes. Si au bout quelqu’un a un plus beau sapin en Europe, il en achètera un autre, c’est pas un problème.

Handball : Une pinte ou une demie ?

L’équipe de France féminine est donc éliminée en quart de finale. Le spécialiste handball est inconsolable : France TV n’a même pas eu le temps de diffuser un match. Il devra donc attendre avant de pouvoir voir Cléopâtre Darleux sur les ondes en clair.

Une pinte ou bien une demi

Par notre spécialiste Handball Leo Tseu

On vous avait quitté alors que les Françaises mettaient raclée sur raclée. Le spécialiste handball se demandait alors si ces victoires étaient dues à une forte progression du niveau des filles d’Alain Portes, ou si elles n’avaient affronté que des équipes en carton. Il avait été rassuré par leur (courte) victoire face au Monténégro (17-16). Oui, s’il ne sait pas placer ce pays sur une carte, il sait que le Monténégro s’est acheté une équipe féminine lors de l’année 2012 et que celle-ci fait désormais partie des cadors du circuit. Il a été bien moins rassuré quand la même équipe n’a pas passé les huitièmes de finales. Bon c’était contre le Danemark, qui joue au handball depuis un peu plus tôt que 2012.

Mais les Françaises on continué à confirmer. Contre la Corée du sud (27-22) d’abord, leur permettant de terminer la phase de poule invaincues. Puis en huitièmes contre le Japon (27-19). Précisions pour les grands et les petits : l’Asie n’a jamais été une grande terre de handball. Mais les choses sont mal faites. Le monde est cruel. Dans les compétitions internationales, il ne sert à rien d’être invaincu en poule. Ce qu’il faut, c’est être invaincu en phase finale. Manque de bol. En 2003, au rugby, Laporte n’avait pas prévu la pluie. En 2013, au handball, on n’a pas prévu que nos adversaires finiraient par défendre et mettre des buts. Le match, on l’a perdu entre la 10ème et la 21ème minute. A la 10ème, La France mène 5 à 3. A là 21ème, elle perd  10 à 5. Se prendre un 7-0, c’est rarement bon signe. On gardera la joie d’avoir pris part à la compétition. Mais ça ne compte pas. Car, malheureusement, en sport, l’essentiel n’est pas de participer, mais de gagner.

On aimerait vous parler de la qualification du Brésil contre la Hongrie et de la rigueur dont l’Allemagne devra faire preuve face au Danemark. Ou de la Serbie qui ne devrait pas résister à la beauté du jeu norvégien. Mais maintenant que la France est éliminée, peu de chance de voir du hand féminin dans les médias. Même avec la France en finale après tout …

Pendant ce temps, le Vestiaire n’a pas remporté les Golden Blog Awards. Faire voter les seuls rédacteurs n’était donc pas une stratégie payante. Tout le monde n’a pas les mêmes moyens qu’Hambourg pour faire élire Bertrand Gille meilleur joueur du monde.

Federer 2013 : Bjorn to be alive

Roger mérite bien une faveur : il est le premier n°6 mondial à avoir un bilan du Vestiaire.

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Alors qu’il n’a plus rien à prouver à personne, Roger s’investit sans compter pour la démocratisation de son sport. Sa 15e saison professionnelle a permis à un nombre incalculable de joueurs non seulement de faire carrière, mais aussi d’avoir une chose incroyable à raconter à leur enfant : une victoire contre Federer. Ça paraît fou, ça n’aurait jamais dû arriver mais c’est arrivé et pas qu’une fois en 2013. 

Pour bien revivre cette authentique saison de trop, il faut vite passer sur le seul titre que les 45 victoires du maître ont autorisé. C’était évidemment sur herbe, car sa saison était cousue de fil blanc : il n’allait enchaîner plusieurs victoires que sur herbe et en salle, comme à l’époque où il défonçait ses raquettes, mais à l’époque il pouvait défoncer autre chose que ses raquettes.

C’est, comme tout le monde, en Australie que 2013 a pris son pli pour Roger. Une défaite en demi-finale, en cinq sets, contre le nouveau Murray qui gagne tout était un bon prémice. C’est en tout cas ce qu’il a cru bien avant de savoir que le nouveau Murray n’allait pas gagner grand-chose de plus que l’ancien. Ainsi aveuglé, Roger ira perdre un quart de finale à Rotterdam contre Benneteau. C’est bien souvent de la sorte que les ennuis commencent : Soderling ne s’est jamais débarrassé de ce terrible après-midi de juin, ni de sa mononucléose.

Ca n’a pas manqué : Nishikori, Stakhovsky, Delbonis, Brands et Robredo n’imaginaient pas pouvoir battre Federer un jour, et encore moins que ça serait facile. Mais Roger est un champion : il a assumé, en d’autres termes il est venu dire qu’il a mal au dos en conférence de presse et qu’il testait une nouvelle raquette, il a gagné les matchs qu’il fallait pour aller prendre des branlées au Masters, et il a été prendre des branlées au Masters, en gagnant parfois un set quand les trois premiers s’oubliaient sur le court. Ensuite c’est Roger qui s’oubliait sur son service dans les moments importants. C’était assez triste. A partir de quand ça devient beau ?

Bonus : Federer en 2014

Affûté comme jamais en Australie il expédie ses deux premiers tours en trois sets. Leconte affirme sur Eurosport qu’il ne l’a pas vu aussi « fit » depuis bien bien longtemps et qu’il bouge vraiment bien sur le court. Quatre jours plus tard, six au maximum, Djokovic et Nadal disent leur surprise de voir Roger éliminé mais assurent qu’il reste un concurrent pour la place de n°1 mondial. Puis ils retournent s’entraîner en se demandant qui arrivera à leur prendre un set avant la finale. Deux semaines plus tard, Roger convoque une conférence de presse, les nécrologues de Tennis Magazine sont sur les dents mais Roger annonce qu’il continue jusqu’aux Jeux de 2016 si Wawrinka veut bien de lui.

Ligue des Champions : Arsène de crime

Bon, il reste trois mois au Bayern pour se bouger le cul, parce que sinon ils vont vraiment passer pour des cons.

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Attention aux Anglais, avaient dit les médias spécialisés toujours bien informés. C’était avant le tirage. Après le tirage, les PSG a tout d’un coup eu la chance de tomber sur Leverkusen et d’éviter le Milan AC. On pourrait ajouter l’Ajax, Nottingham Forrest, le Celtic et pourquoi pas le grand Dynamo Berlin.

Leverkusen sera donc la formalité dûe au grand PSG. Le gigantesque requin Blanc a donc confessé tout ce que lui disait sa conscience, et aussi ce que lui disait sa confiance, soit l’exact inverse : « Beaucoup de respect pour cette équipe », et « ne croyez pas que Leverkusen ne sera pas pris sérieusement, on va le préparer comme il faut et les étudier. On va peut-être regarder le championnat allemand un peu plus que d’habitude ». Leverkusen est un club allemand, et on n’est pas au handball : le championnat allemand n’est le meilleur d’Europe que quelques semaines par décennie, plutôt au printemps quand deux clubs allemands sont en finale de C1, ce qui n’est pas arrivé depuis au moins six mois. Sinon, entre septembre et décembre, la Premier League, la Liga et le Calcio reviennent hanter l’Equipe du dimanche. Pas de raison de trop en faire donc, et puis en Allemagne il n’y a pas de Boxing Day. Gasset devrait passer de bonnes fêtes de fin d’année.

Et avant de savoir contre qui il gagnera la finale, le requin Blanc daignera-t-il s’enquérir des autres chocs des 8e pour savoir qui ne le fera plus chier ensuite ? Le Barça c’est probable parce que City c’est quand même fort, ça vient d’en mettre 6 à Arsenal. Et Arsenal c’est très fort, ça a éliminé le Naples de Higuain. Et le Naples de Higuain c’était putain de balèze parce que ça a battu Dortmund. Et Dortmund ça a torché le Bayern en début de saison. Alors qui gagnera, le Bayern ou Arsenal ? Avant, Pep n’avait aucun scrupule à apprendre à Wenger comment on joue bien en gagnant, mais Arsène est remonté comme jamais. Et c’est pas parce qu’Arsenal a perdu à chaque fois que c’était pas trop mauvais en face au cours de sa sublime saison (Dortmund, Chelsea, Manchester, Naples, City) et qu’il a toujours la même défense de merde qu’il n’est pas possible de régner sur la Premier League et d’humilier Manchester United et Van Persie. Alors attention aux Anglais.

Pendant ce temps-là, City et l’Atletico peuvent commencer à se dire : pourquoi eux et pas nous ?

Ligue 1, 19e épisode : Bordeaux Beugle

La L1 se cherche un 4e mais elle a du mal à trouver. Alors qui ?

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Sané broyeur

C’était il y a un mois et demi, Bordeaux était pas génial, Diabaté était nul à chier, on comptait plus sur Saivet que sur une qualification en Ligue Europa, et Nantes mettait trois cartouches à Chaban donc quelques unes de moins que Makélélé à la fille de Suaudeau. Gillot assurait à tout le monde que c’était un hold-up. La victoire, pas le gendre de Coco. Personne ne l’avait cru parce que 3-0, malgré tout, ça veut dire 3 buts encaissés, mais il aurait fallu. Car depuis, Bordeaux est pas génial, Diabaté reste nul à chier, et il vaut mieux compter sur Saivet que sur une sixième défaite en Ligue Europa car il n’y aura pas de septième match cette saison. Les Bordelais ont-ils fait exprès de battre Ajaccio, Guingamp, Lille et Valenciennes à la suite, ou ces clubs ont-ils fait leur maximum pour le permettre ? On ne le saura jamais. En tout cas ce week-end il y a gros danger car pour garder sa place au pied du podium, il ne faudra pas perdre à Marseille qui peut passer devant. Gros danger ou grosse branlée ?

L’OM de paille

Tant que personne n’aura remarqué que Lille n’est pas une armée de défenseurs intraitables, de gardiens imbattables et d’attaquants de génie, la 4e place restera un bel objectif pour Anigo et Thauvin. On peut dire que l’équipe a du caractère : l’OM est regonflé avec un nul à Lyon et une qualification en Coupe de la Ligue, après trois défaites. Thauvin et Imbula ont peut-être trouvé la meilleure complémentarité possible en fin de compte. Ce n’est pas beau à voir mais il n’y a pas de mauvaise manière de s’intégrer, et puis c’est plus dans leurs cordes que de se faire des passes. Il suffit parfois de changer de chauve : mieux vaut un gros bonnet qu’un bonnet ou une casquette.

A votre Sainté

Deux bonnes équipes n’arrivant jamais seules, le dernier samedi de Ligue 1 de 2013 offre un choc Saint-Etienne – Nantes. Et cette fois le match ne se contentera pas de décevoir les quinquas qui pleureront en pensant au Chaudron, à Michel, à Platini, à Curkovic, à Bertrand-Demanes, aux matchs de Coupe d’Europe contre des cocos, aux matchs de Coupe d’Europe de Coco, peut-être même pousseront-ils la nostalgie jusqu’aux joutes brutales entre Etienne Mendy et Laurent Guyot. Le passé referait presque surface car cette fois le ne devrait même pas faire descendre l’une des équipes en Ligue 2. Par contre pour deviner qui va gagner c’est costaud. Hamouma est un peu moins en forme, et Bedoya mange son pain noir après un début décembre immaculé. Qui joue sous quel maillot ? Sainté a-t-il prévu dans le prêt de Nicolita qu’il ne joue pas ce match ? Qui est Nicolita ? Une groupie de Lavilliers ? Il faudra regarder pour le savoir. Eh oui.

Pendant ce temps-là, Lorient arrive juste derrière, mais à quatre points de la 4e place. Il faudra donc attendre 2014. Ouf.

Mondial féminin : Tétines au Congo

Il est devenu presque inutile de parler du handball tant ce sport est devenu ultramédiatisé avec le Hand Star Game. Désormais tout le monde connaît l’actualité brulante de la balle pégueuse. Le spécialiste handball sera fouetté pour avoir dénigré cette formidable manifestation sportive. Preuve de cette réussite :  pas un Français n’ignore que le mondial féminin a commencé ! Et que le PSG n’est plus en tête du championnat ! Non ?

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Par notre spécialiste handball Leo Tseu

Et oui, les Françaises jouent un mondial. Mais c’est du hand. Et c’est du sport féminin. Aucun risque d’en entendre parler. Pourtant, les filles d’Alain Portes commencent bien leur compétition avec leurs victoires contre Les Pays-Bas (23-19), la République dominicaine (27-10) et la République démocratique du Congo (31-17). C’est fou comme les pays dont le nom commence par « république » ou « démocratique » sentent bon l’héritage totalitaire. Le problème, c’est justement qu’elles ont de bons résultats. Normalement elles commencent par se rater, elles se foirent, jouent mal, passent les tours sur un malentendu grâce à des règles de reports de points incompréhensibles, puis échouent en phase finale. Les spécialistes sont donc en plein doute : leur réussite est elle synonyme d’un échec proche cuisant ? Ou, pire, de possibilité de titre ? Les plus septiques pensent simplement qu’elles n’ont pour l’instant qu’affronté des équipes en carton. Et que le seul intérêt handballistique des 3 nations rencontrées à ce jour se nomme Maura Visser (photo).

Flash info : Dans le nord de la France, on ne ferait donc pas que boire, ou se déguiser pour boire, ou se cacher dans des mines de charbon pour boire. Non, on jouerait également au handball. Si le spécialiste handball avait prévu que Dunkerque prendrait des roustes en ligue des champions, il n’avait pas du tout envisagé que les nordistes prennent la tête du championnat après avoir mis une fessée à Paris. Et ne comptez pas sur lui pour se réjouir de cette défaite ! Il n’est pas du tout du genre à accuser le PSG d’avoir été créé de toute pièce à grand coup de pétro-dollars. Ne pensez pas non plus qu’il radote contre un club passé de la quasi relégation en 2011-2012 à la tête du championnat en 2012-2013 en changeant la moitié de son effectif. Non, il se réjouit simplement de la victoire d’une équipe méritante. Il est même prêt à aller se baigner dans la mer du nord si USDK remporte le championnat. Vive le carnaval !

A part ça, 55- 54. La sélection « française » l’emporte donc de justesse face à l’équipe « étrangers ». Sans doute une grande partie de plaisir pour les gardiens. 55-54, soit presque 2 buts par minute. Mais on peut aussi supposer que les défenses étaient magnifiquement en place. Didier Dinart est rassuré pour l’Euro 2014. Certes, le but n’était pas sportif. On était là pour le spectacle, le beau jeu l’amusement. Un match en 3×20 accompagné d’animations, ça laisse la place à tout le monde pour participer. Tout le monde, sauf les femmes visiblement. L’égalité des sexes ? Faut pas déconner. Puis les filles, c’est nul en sport. À moins qu’elles aient aussi un mondial à jouer et donc autre chose à foutre ?

Pendant ce temps, l’équipe de France féminine a aussi battu un pays qui accumule deux médailles majeurs dont un titre en six ans d’existence, avant de rosser les Sud-Coréennes, assez sexy pour s’assurer deux minutes dans Stade 2?

Bilan OM : Fanni repaye à boire

Ils sont une vingtaine, d’un niveau incertain, et ils ont joué la Ligue des Champions cette année. Qui a été le meilleur ? A vous de voter ou pas sur equipe.vestiaire@yahoo.fr. Voici les nominés

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André-Pierre Gignac : Mine de rien, ou de vraiment pas grand-chose, il est le plus expérimenté en Ligue des Champions avec Mandanda puisqu’il a joué son premier match de C1 en août 2007. C’était avec Toulouse contre Liverpool et la suite de sa carrière européenne n’avait pas encore choisi son camp : à l’aller, il est remplaçant et rentre 25 minutes, Toulouse perd 1-0. Au retour, il est titulaire et au bout de 54 minutes il délivre sur un plateau 36 minutes de jeu à Bergougnoux, Toulouse perd 4-0. Ca fait désormais 17 matchs et 3 buts.

Florian Thauvin. Le talent oblige-t-il à prendre un faux tonton, à demander des traits dorés sur son crâne alors qu’on est brun et à faire grève chez le 3e de Ligue 1 pour aller chez le 5e ? Menez se pose encore la question, en réalité non il ne se pose jamais vraiment de question. On est à peu près sur le même modèle ici, en gaucher et en moins talentueux évidemment. Mais qu’est-ce que le talent ? Vaste question. Entre le talent et la débilité profonde, le haut niveau européen fait toujours le même choix. Et a priori Menez ne s’est pas fait tatouer trois Ligue des Champions sur les testicules.

Dimitri Payet. Le très doué Dimitri avait bien mérité d’en faire voir de toutes les couleurs aux défenseurs de Ligue des Champions, après avoir martyrisé ceux de Ligue 1 avec Saint-Etienne de temps à autres après une première année d’intégration pas folichonne, puis avec Lille après une première année d’intégration pas folichonne. Ainsi, en 2011-2012, ou plutôt entre septembre et et décembre 2011, il a porté Lille vers la dernière place du groupe avec 6 buts marqués. 2012-2013 a marqué une nette progression : dernier du groupe avec 4 buts marqués. Si bien que Dimitri, régulièrement appelé en équipe de France pour ses qualités de percussion, arrive tranquillement à ses 18 matchs de Ligue des Champions avec 0 but marqué. Mais une expulsion pour simulation, il y a une justice.

Gianelli Imbula. Vous ne le connaissiez pas quand il est arrivé de Guingamp, vous ne le connaissez pas maintenant que l’OM est éliminé, mais entre temps Téléfoot a tenté de faire un portrait de lui et il a foutu la merde en équipe de France espoirs. Normal, tout le monde lui prédisait une rapide ascension chez les A. Enfin tout le monde : le même tout le monde qui vantait le recrutement de l’OM, la prolongation de Baup, assez pour prédire une saison dans le sillage du PSG.

Souleymane Diawara. Il est plus brutal que jamais, il n’a pas appris à se placer et la concentration est une injure à ne pas lui faire. Il met des gants mais un jour il faudra que quelqu’un n’en prenne pas pour lui dire qu’il n’est pas fait pour la Ligue des Champions. Blanc avait tenté de lui faire croire à Bordeaux, mais il avait fait pareil à Planus, Chalmé et Gourcuff était Ballon d’or. Il a marqué contre Dortmund, ce qui fait que dans deux ans, quand l’OM aura éventuellement le droit de rejouer en C1, il ne saura toujours pas qu’il n’a plus rien à y prouver.

Les frères Ayew. Ce sont les seuls avec Thauvin et Diawara à avoir marqué en C1. Une Ayew dépendance, il ne manquait plus que ça.

Elie Baup. Lui n’aura perdu que cinq matchs. D’autres ne peuvent pas en dire autant.

Pendant ce temps-là, Robert Lewandowski s’est bien foutu de notre gueule la saison passée.

Rugby, Coupe d’Europe : Un sacré Connacht

Vous devrez lire cet article jusqu’au bout pour savoir si Yoann Maestri s’est encore fait taper par un petit gros ce weekend, car nous commençons par la déclaration de la semaine. L’inénarrable Bernard Laporte, répondant aux supporters du RCT insatisfaits des résultats de ce début de saison :

«  Mais vous avez oublié que le club était neuvième, il y a encore deux ans ? On oublie vite… Quant tu baises une laide et qu’un jour tu baises une belle, tu penses que tu ne vas plus baiser que des belles… Eh non, malheureusement, ça ne marche pas comme ça ! Tôt ou tard, tu repasses au ragoût. Des exploits, on n’en fait pas tous les jours… »

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A la lecture de ces lignes lumineuses, on réalise que cet imposteur de Denis Lalanne, qui faute de concurrence a pu autrefois passer pour un surdoué de la poésie ovale, est en fait le dernier des rustres. Même Mamuka Gorgodze, s’il savait écrire, le ferait mieux que lui. Inutile de s’étendre sur le bon sens éclatant dont brille ce bijou de logique rugbystico-séductivo-laportienne, ni sur le lyrisme subtil de la prose délicate qui lui sert d’écrin. Nous dirons simplement que nous sommes d’accord avec Bernie : l’exploit, rare par définition, ne peut relever du quotidien. Par conséquent cette saillie verbale à deux balles n’en est pas un, puisque de la bouche répugnante de Nanard sort une fulgurance débile du même genre à chaque fois qu’elle s’ouvre. Et elle s’ouvre tellement que Jean-Marie Gourio, au lieu de se fatiguer à écumer les bistrots de France pendant 30 ans à la recherche des plus belles perles de comptoir, aurait écrit une anthologie en à peine quelques semaines s’il était simplement resté au chevet de cet OVNI (Ôde Varoise au Néant Intellectuel). En revanche, il n’aurait probablement pas échappé à la cirrhose. Soucieux de la bonne compréhension de l’échelle laportienne d’évaluation de la gent féminine, nous demandons solennellement à Bernie d’apporter une précision à son propos : Rachida Dati compte-t-elle comme une belle ou comme du « ragoût » ?

 

A part ça, ce weekend de coupe d’Europe a été marqué par le génocide anglais perpétré par Mathieu Bastareaud. Le plan machiavélique concocté par la mafia toulonnaise a fonctionné à merveille. Chronologie d’un massacre.

Phase 1 : Sur ordre de Mourad Boudjellal, Philippe Saint André, ancien de la maison RCT, flatte Mathieu Bastareaud dans la presse et le convoque en équipe de France pour les tests de novembre. Mathieu y voit une excellente occasion de prouver qu’il est revenu au meilleur de ses formes et travaille dur à l’entrainement pour être prêt pour affronter les Blacks et les Boks.

Phase 2 : PSA fait jouer Fofana, Fritz et Fickou et oublie sciemment Basta sur le banc, qui ne rentre sur le terrain que pour les remplacements sur saignement ou pour compter les morts à la fin du match contre les Boks. Ca fait hurler Guy Novès et ça se comprend, vu qu’il doit se contenter de Poitrenaud-David au centre les jours de doublon, et Mathieu est extrêmement frustré.

Phase 3 : Bernard Laporte récupère Mathieu à Toulon. Celui-ci est fou de rage et a enfin faim d’autre chose que de poulet-mayonnaise-confiture : il veut du temps de jeu et de la reconnaissance. Bernie lui donne un Stade Français puis quinze rosbifs à dévorer. Mathieu ne se fait pas prier.

Cela s’appelle un coup de billard à trois bandes, et ce n’est pas une expression salace sortie du chapitre « Triolisme homosexuel » du livre de brèves du père Bernie.

C’est officiel, le jeu offensif du Stade Toulousain n’est pas non plus le père de Rachida Dati : il est totalement stérile. Toulouse dit adieu au quart de finale à domicile faut d’avoir su jouer avec un minimum d’intelligence. Pourquoi profiter de l’écrasante supériorité de ses avants pour balayer le Connacht quand on peut se faire chier à lancer des attaques ultra-prévisibles au milieu du terrain, face à une défense toujours bien replacée qui n’attend que ça ? Pour faire plaisir à Pierre Villepreux et aux valeurs du Rubi ?  À quoi ça sert d’aligner un pack de 923 kg ( !! ), soit 115 kg de moyenne (re- !!) si c’est pour ne pas jouer dans l’axe ?! C’était pourtant pas compliqué, il fallait jouer petit, dur, moche, efficace. Le seul essai toulousain est venu d’une séquence de jeu que même Timoci Matanavou arriverait à mémoriser en se concentrant un peu : touche-maul-essai. Histoire de donner un semblant de suspense à la fin de match, l’ouvreur écossais du Connacht, Dan Parks, a tenu à rater le drop de la gagne 22 mètres en face, puis la pénalité de la gagne 2 minutes plus tard. Si nos souvenirs sont bons, il avait déjà pris sa retraite pour moins que ça.

Au vu des trois derniers matchs, Clermont semble avoir  trouvé une nouvelle solution au poste de troisième ligne centre. Cette solution, la voici : Fritz Lee. Pour ceux de nos chers lecteurs qui suivent cet article en audio-description : rassurez-vous, jamais de sa vie notre centre toulousain préféré n’ouvrira un bouquin, même s’il n’y a que des images à l’intérieur. Il risquerait de se mettre à réfléchir et perdrait cet énorme grain qui fait sa plus grande force. Fritz Lee, ça sonne aussi comme le nom d’une arme terrible inventée trop par les nazis pour inverser le cours de la guerre, une version allemande et anachronique de Bruce Lee, qui allierait kung-fu et maniement de la grosse Bertha (non, ceci n’est toujours pas une anecdote d’un soir « moche » de Bernard Laporte). Arrêtons ici le suspense : Fritz Lee, c’est en réalité une boule de 110 kg de muscles comme le gisement inépuisable que sont les îles du Pacifique en sort une dizaine par an, qui renverse tout sur son passage et qui a réussi l’exploit colossal de faire sortir un énorme chèque à un Auvergnat en à peine 3 semaines.

Pendant ce temps-là, en coulisses, Vern Cotter avoue qu’il en avait plein Lee Byrne de Damien Chouly.

Bayern : Pep, I need somebody

Les deux Manchester ont gagné : est-ce le grand retour du foot anglais ?

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Le mérite en Ligue des Champions tient-il à interviewer ou non Rabiot après un match ? Si c’est le cas, soit il est entré il a disputé son premier match, soit il a marqué le 7e but de son équipe, soit il était titularisé par le requin et le PSG a perdu. Et même pourquoi pas chez un club portugais.

Résumer le dernier match de poule au sourire poupin de la nouvelle star française, qui comme toutes les nouvelles stars françaises ressemble à un BB brune, serait bien cavalier. La Ligue des Champions est ainsi : si on n’est pas déjà qualifié après la 5e journée, c’est qu’on n’a rien à foutre ici. Et Rabiot me direz-vous. Et Pastore me direz-vous ? Si, lui il a déjà eu sa place parce qu’il a marqué à Barcelone. Il ne prévoit pas quand ni pourquoi, mais parfois ça vient et en général c’est pas le samedi contre Sochaux.

Derrière les défaites du PSG et du Bayern à domicile se cachent-ils des enseignements ? Oui, et pour deux raisons. La première c’est que sinon Canal et BeIN font des plateaux d’après-match qui font perdre de l’argent aux chaînes et du temps à tout le monde. La seconde, c’est que Blanc voulait voir et que Pep ferait mieux de voir.

Sur ses 21 derniers matchs, le PSG a gagné 16 fois, pour 3 nuls et 2 défaites. Menez, lui, en a joué 10 : 5 victoires, 3 nuls et 2 défaites. Si on cherche un peu, il y a des points communs. Inutile de recenser les matchs de Thiago Alcantara, le running gag deviendrait lourd. D’ailleurs voir un petit Espagnol à la place de Javi Martinez et un Espagnol chauve à sa place a dû paraître bien lourd au Christopher Walken bavarois. Aurait-il exigé, comme quand il avait été mené 2-0 sur sa pelouse par Koscielny et Giroud l’an dernier en 8es retour, de ne plus rendre un seul ballon à l’adversaire ? Sans doute.

Mais cette fois passer de 2-0 à 2-3 n’a pas paru volontaire parce que c’est trop facile. Serait-ce parce que ce n’est pas trop facile ? Possible. Ce n’est pas une bonne nouvelle, mais elle n’est pas pire non plus que de ne pas dominer, de ne pas faire de pressing tout le match, de ne pas tuer l’adversaire en contre, de laisser les autres attaquer, de se rendre compte que la charnière Dante-Boateng est effectivement composée de Dante et de Boateng. Tant qu’on n’en parlait pas, c’est que les milieux et les attaquants évitaient que ça se remarque. Bref, tout ce qui faisait que le Bayern était le Bayern l’an dernier et que les adversaires n’avaient aucune chance s’est heurté à une équipe avec David Silva, Milner et Lescott. S’il avait su ce qu’il adviendrait de son équipe, Ribéry ne se serait peut-être pas vendu lui et le peu de dignité qu’il lui restait autant partout depuis un mois. Il est finaliste avec Ronaldo qui lui a encore marqué et Messi qui peut lui prêter un ou deux Ballons d’or, c’est quand même déjà pas mal. « On les a peut-être pris de haut », avouera-t-il au micro d’une dame de BeIN. Si seulement.

PSG 2013/2014 : Les aventures du gigantesque requin Blanc

En 2009/2010, Laurent Blanc avait demandé à Jean-Louis Gasset de construire la meilleure équipe d’Europe avec une armée de bras cassés. Le plan fonctionnait à merveille, mais tout s’est arrêté 4 matchs trop tôt car Planus et Diarra n’étaient pas des robots. Le Buddha Blanc avait de toute façon déjà pris la fuite avec le talent de ses joueurs et son arrogance sous le bras. Devenu le Requin Blanc, il se voyait bien encore champion d’Europe, des nations cette fois. Mais Gasset n’a pas su quoi faire avec l’armée de petits cons à son service. Alors le Requin a repris la mer et garé son aileron doré dans le très chic XVIème arrondissement et ses odeurs pétrolifères. Gasset semble avoir compris le message : foutre 5-0 au Bayern en finale avec l’armée de milliardaires aux ordres du Colonel Nasser. Mais alors qui est le Président ?

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Quand il lui est demandé où en est sa prolongation, il répond « ce n’est pas d’actualité ». Est-ce parce que ça ne l’intéresse déjà plus ? Laurent Blanc n’est déjà plus sur la terre ferme. Il a rejoint les eaux profondes de la haute Europe, là où sévissent les plus dangereux mammifères. C’est une revanche, car tout le monde croyait qu’il n’avait plus de dents. Il a choisi de ressurgir un mois d’octobre, et d’ourdir une terrible attaque en novembre, les mois où le PSG pour lequel il n’a jamais joué, celui de Fernandez qui jouait dans le Parc d’Houllier, connaissait tous les ans des crises de résultat. Lui a décidé de se sacrer champion d’Europe à la place.

Contre Lyon il y a 10 jours, ce fut un carnage. Il n’est pas le premier à dépecer des Lyonnais sans y prendre Garde, mais Blanc y a ajouté sa touche bordelaise, dans sa version optimisée. Un costume sur mesure, des lunettes sur mesure, tout ça pour un coup d’œil à Gasset au bout de 20 minutes de jeu médiocres, à défendre bas, à regarder Gourcuff croire qu’il renaît. Une camera s’approche, et il semble susurrer ces mots : « il faut 2 pointes ». Et en 4-4-2 ça a fait 4-0, pour le plus grand plaisir de Canal Plus qui avait son sujet pour son très attendu debrief. Après une telle démonstration, Thiriez, Linette et tout le comité directeur de l’Unecatef auraient pu faire l’amour toute la nuit. Le parrain de la pègre ne régalerait pas mieux tout son monde.

Mais ce n’est pas pour faire plaisir que le requin agit. C’est pour contenter son propre appétit. « L’ampleur du score peut faire penser que le match a été facile du début à la fin mais on a eu quelques difficultés, vous l’avez vu », a-t-il offert aux journalistes tremblants de peur d’avoir oublié de mentionner ces difficultés. Il leur pardonnera à tous. « Lyon a bien sorti le ballon même s’ils ne se sont pas créé vraiment d’occasions. » Le requin a la mémoire sélective : un tir sur la barre de Lacazette, une qualification pour les quarts de la Ligue des Champions 2010. « Ensuite, un petit réajustement tactique nous a permis de bien réagir. » A Bordeaux, il arrêtait là ce genre de phrases, de peur de diffuser un effroi trop important. Cette époque est terminée. « Même si on aurait pu gagner dans notre système habituel. » Sous-entendu : en jouant comme des merdes.

La suite était un épisode de sélection naturelle : la faune cherche par tous les moyens la chance de survivre. La flagornerie est encore la meilleure. « Je ne dirais pas qu’on survole. On pourrait gérer mais mes joueurs ont envie de marquer. » On lui signale la présence d’un autre danger mammifère dans les environs. « Lille ? » Le temps de se souvenir que Lille ne joue plus en D2 à Grimonprez-Jooris et le requin ouvre sa grande gueule : « C’est un concurrent, ils font une belle série. Nous aussi. Pour l’intérêt du championnat, c’est une bonne chose. » Et pour finir, au cas où il subsisterait des survivants : « A nous d’être derrière les joueurs pour éviter la suffisance qui pourrait nous faire perdre les matchs. »

De sa cabine commentateur, lumières éteintes et Parc vide, Dugarry a-t-il arrêté de répéter que « on ne l’appelait pas le Président pour rien, on lui a reproché de ne pas savoir gérer des grands joueurs mais il sait faire ». Le monde entier vient de comprendre l’Euro 2012 : c’était une incroyable réussite avec une équipe amateur, un exploit sans précédent.

Désormais, c’est Laurent Blanc qui choisira quand ils s’appelleront avec Bernès.  Et il ne lui viendra plus à l’esprit de l’appeler parrain.

Ligue 1, 18e épisode : Umtiti et gros minets

Que signifie l’effet Courbis ? A-t-il aidé Montpellier ou Saint-Etienne ? Plombe-t-il l’OM avec quinze ans de retard ? Touche-t-il aussi l’Olympique Lyonnais ?

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OM-Nantes pour la 4e place la semaine dernière, ça faisait plaisir non ?

Vous aviez vu Nantes-Valenciennes et Lille-OM la semaine d’avant pour dire ce genre de conneries ? Et vous avez vu le match ? Si vraiment vous voulez revoir l’OM en Ligue des Champions continuez comme ça.

Quel est le meilleur joueur lyonnais cette saison ?

Etant donné que Deschamps n’a plus à répondre à des questions sur Steed Malbranque, ça n’est certainement plus lui. Et même s’il n’a été le meilleur que deux mois il y a un an, Malbranque a laissé Lyon orphelin. Plusieurs éléments statistiques troublants apparaissent : Bedimo est le plus utilisé, juste devant Gonalons qui est capitaine. Après, parmi les réguliers de Garde, il y a Grenier qui se fait de moins en moins appeler Juninho et Lacazette qui se fait de plus en plus appeler Briand. A quoi bon devenir un grand joueur si c’est pour se faire entraîner par son coach du centre de formation toute sa vie me direz-vous. Mais entre les deux s’est glissé Fofana. Ce petit jeu ne déplairait pas à Gourcuff mais il n’est que le 14e Lyonnais le plus utilisé, la faute à ces blessures qui décidément l’empêchent d’être triple champion d’Europe. On en reviendrait presque à Mabranque du coup. L’histoire est toujours aussi belle, même racontée un an après : formé à Lyon, il a dû partir et s’est imposé quand il est revenu, après un an sans jouer. Il était barré par Juninho quand Lyon était champion.

Courbis est-il l’homme de la situation ?

Ce n’est pas la  bonne question et d’ailleurs Saint-Etienne vous a répondu ce soir sans ménagement. Montpellier est-il le club de la situation serait plus pertinent. Car effectivement il l’est : un club aux abois, des résultats de merde, un jeu pourri, des attaquants qui ne mettent plus un but, en un mot une classique succession de Jean Fernandez. Courbis a un meilleur accent du sud, une plus grosse voix, une émission de radio et on retient de lui qu’il a réussi à Bordeaux et Marseille, ce qui est partiellement faux. Mais on s’en fout parce que c’est ça qu’on retient, alors que Fernandez est devenu l’homme aux 2 victoires en 34 matchs qui fait reléguer ses équipes. Si Courbis peut interdire le gel à Cabella ce sera déjà bien, et puis le risque n’est pas trop élevé pour cette mission sauvetage avec Sochaux, Ajaccio et Valenciennes. Merde, Ajaccio est aussi un club de la situation pour Courbis.

Lille a-t-il le meilleur gardien de l’Histoire ?

Yachine aurait-il pris une frappe contrée d’un Bordelais ? On ne le saura jamais.

Mais alors, y a-t-il vraiment un problème Falcao ?

Selon l’investigation des meilleurs journalistes de sport du pays, il aurait mis une photo sans le maillot de Monaco sur son profil Twitter. On peut donc considérer qu’il y a un très grave coup de canif dans le contrat. Mais on peut aussi considérer que depuis sa sortie à Nantes à 0-0, où il avait foiré toutes sortes d’occasions, Monaco a gagné quatre matchs, marqué plein de buts et quasiment assuré sa place en Ligue des Champions. Ça n’a pas échappé à Ancelotti ni à l’agent de Falcao qui l’a obligé à vite venir inventer son amour pour Monaco.

NBA, Conférence Ouest : All of femmes

Il aura fallu des trésors d’imagination, de corruption, et de sandwichs américains triple steaks pour convaincre notre génial spécialiste NBA Djelil Adjaho d’accepter de décrypter la partie Ouest de la saison NBA. Car en l’absence de Kobe Bryant le basket ne se résumait plus pour lui qu’à des entorses de la cheville, des lipides, des glucides et des nuits blanches à s’emmerder devant Lebron James. Désormais IL est de retour. Ou plutot ILS sont de retour.

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Par notre expert basket et NBA Djelil Adjaho

Ceux qui connaissent l’Ouest américain ont sans doute en tête quelques clichés à la con comme John Wayne butant ces salopards d’Indiens à la Winchester (la kalach n’était pas encore dispo), Hollywood quand DanyBoon et Omar Sy n’y avaient pas encore accès, les rues de San Francisco avant l’excès de cuni du fils de Kirk ou Carmel la municipalité de ce bon vieux facho de Clint. Et pourtant l’Ouest ce n’est pas que ça. C’est aussi la région du rap le plus pourri, celui de Tupac et celle de naissance de toutes les stars du basket qui ne sont pas Larry Bird ou Michael Jordan. La région des Lakers donc.

Enfin débarassé d’Abdul-Jabbar, de Magic J. et du Shaq, Bryant sera seul en piste pour prouver qu’il est bien le plus grand. En attendant son retour en forme, ses faire-valoir ont obtenu un bilan correct pour une équipe qui joue sans Mega star.  Attention, nous parlons ici de l’impact qu’il a sur ses baltringues de coéquipiers et non le talent seul du joueur. Ira-t-il pour autant en play-offs ? Faut pas rêver, au regard du niveau des autres équipes de la conférence et le petit écart qui commence à se créer, ils seront déjà heureux de finir 7 ou 8, avant d’aller prendre une volée contre les Spurs ou l’équipe qui finira 2eme. C’est dur à reconnaitre pour le grand fan de Kobe que je suis, mais à moins d’un Blockbuster Trade. Et à ce moment-là vous repensez à Monsieur ou Madame Deschamps vos profs d’Anglais de quatrième. Et oui, les langues étrangères ça sert au moins à comprendre comment recruter Carmelo Anthony et un meneur athlétique d’ici la deadline des transferts. Without that, no miracle for Lakers this year.

Deux paragraphes et pas la moindre allusion sexuelle en hommage à Kobe et sa centaine de maitresses. Il suffisait d’être patient. Si les autres équipes avaient la même forme que Magic Mamba, on ne se retrouverait pas avec grosso modo 13 équipes sur 15 comptant un bilan positif. Et pourtant on est loin de n’avoir que des cadors en stock. Heureusement il ne peut y avoir que 8 qualifiés pour les play-offs. Donc ça va défourailler sévère et pas que dans la culotte des poupées refaites que sont leurs compagnes officielles et officieuses. Axelle semble encore intacte, c’est peut-être ça qui rend les Spurs si forts. Leurs renforcements de l’été les rendent presque intouchables et leur donneront le meilleur bilan de la saison. On en vient presque à s’en foutre complètement que Nando de Colo joue si peu en ce début de saison. Les autres frenchies font ce qu’ils savent faire de mieux, le tout pour la gagne.

Derrière eux, les Trail blazers ne parlent enfin plus de Clyde Drexler. Il était temps, et l’effet est surprennent en ce début de saison. Et ce n’est pas ce surnom ridicule de Batman Batum qui s’en plaindra. Cependant, on sait tous que ce statut d’outsider deviendra aussi lourd à porter que les infidélités de Kobe. Au final ils ne feront pas mieux que 6 ou 7. Que dire d’Oklahoma et des Clippers ? Deux équipes au double visage. Ils ont des jours In et des jours Out, avec un peu plus de régularité pour les Thunder quand même. Ils jouent ensemble depuis un peu plus longtemps que les clipps. L’arrivée de doc Rivers à la tête de ces derniers devrait leur permettre de passer un cap. Mais une seule se retrouvera en finale de Conférence Ouest face aux Spurs (sauf blessure ou MST de Tony Parker). Laquelle ?

C’est Dallas, Houston, Memphis et Minnesota qui le décideront. Ils n’auront que ça à faire vu le niveau pitoyables que ces franchises affichent. Un seul véritable outsider est à retenir : Golden state. La recette est savoureuse avec ses artilleurs et ses intérieurs qui rendent l’équipe aussi imprévisible et surprenante qu’une douche avec Wilt Chamberlain dans son état actuel, sans cercueil. Leur seul hic, ce sont les blessures à répétition de leurs joueurs stars (Curry, Bogut, Lee, Iguodala etc). Vous n’en connaissez aucun ? Passez votre chemin, les articles foot, rugby, handball, judo, natation ou Combiné nordique sont faits pour vous.

Enfin, on s’en tape mais Sacramento, Utah et New Orleans vont se battre pour ne pas avoir la dernière place ou l’inverse en vue de la draft 2014, riche en talents. On en reparlera bientôt.

Handball : Hand Star gram

Avec le temps, on pense que l’Humanité a résolu la plupart des questions existentielles auxquelles elle a été confrontée. On se remémore nos souvenirs de philosophie en terminale, le charme de notre prof qui agite sous nos yeux ébahis la verve de Sartre. On pense alors avoir trouvé les réponses aux questions de la vie. Et puis un jour, votre rédacteur en chef vous demande : « Dis, ça sert à quoi le Hand Star Game ? Dis, ça sert à quoi la Golden League ? » Fichtre, voilà que je vais devoir me replonger dans mes fiches de révision du bac. Ou dans Le Lotus bleu, car, après tout, Lao Tseu l’a dit :  « il faut trouver la voie »

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Par notre spécialiste hand Leo Tseu

Qu’est-ce que le Hand Star Game ? Un ersatz du All Star Game allemand. Pour cela, suivre les point importants de la recette : 1/ Prenez des handballeurs, 2/ ajoutez un soupçon d’interactif-participatif en proposantaux internautes d’élire les joueurs de la semaine, 3/faites voter des journalistes et obtenez deux équipes. 4/D’un côté, disposez les bien-français sous la responsabilité de Philippe Gardent. 5/De l’autre, regroupez les joueurs issus de la diversité sous la houlette de M. Valls. 6/ Laissez reposer et vérifier s’il est aisé de faire monter 14 vikings et autres descendants slaves dans un charter.

Si l’évènement a pour mission de médiatiser le handball, sa conséquence sportive sera surtout d’ajouter une « compétition » supplémentaire et de fatiguer un peu plus les joueurs. Quoi ? L’évènement serait avant tout marketing ? C’est vrai que 14500 places de 19 à 65 euros ça risque de rapporter du pognon. On aurait bien râlé concernant les droits TV, mais pas la peine d’enfoncer l’Équipe 21 : ils se débrouillent très bien tout seuls. Et pour une fois il y aura du hand sur une chaine en clair.

Golden Shower

Qu’est-ce que la Golden League ? C’est une compétition inutile de plus crée par la France, la Norvège et le Danemark. Fallait au moins se mettre à trois pour pondre un tel ovni. L’objectif est simple, faire des rencontres entre lesdits pays, plus un invité. Sont pour l’heure prévus la Croatie, le Qatar, puis la Slovénie. À croire que les organisateurs veulent faire bisquer les Allemands et leur rappeler qu’ils ne sont plus au niveau depuis leur dernière médaille en 2004. Oui oui, 2004. En 2007 ils ont triché. L’avantage, c’est que ça permet de préparer l’Euro 2014 qui aura lieu dans la patrie de Gøsta Esping-Andersen. Ou tout du moins de prendre une rouste contre le Danemark en avant-première. Que les autres équipes ne soient pas jalouses, leur tour arrive bientôt du 14 au 26 janvier.

Pique et pique et colégram

Quand on rajoute autant de compétitions inutiles, mais néanmoins éprouvantes physiquement, comment s’alarmer du recours au dopage ? Exemple avec l’argumentaire officiel de la Golden League : «  L’objectif est de créer un tournoi de renommée dans les semaines internationales laissées libres par les compétitions officielles de l’EHF et de l’IHF avec l’élite mondiale. » Qu’on est cons ! On pensait que pendant les semaines laissées libres, les joueurs étaient censés se reposer !

Une compétition internationale tous les ans ça ne suffit pas voyons. Enchainer Euro et Mondial, en intercalant parfois les JO c’est trop facile. Il faut, pendant ces compétitions, faire un match par jour, sinon c’est petit bras. Le handball n’a rien d’un sport violent qui demanderait des périodes de récupération. Et comme les joueurs ne sont pas assez fatigués, autant ajouter un paquet de compétitions pour les clubs français : championnat, coupe de la ligue, coupe de France, trophée des champions, coupe EHF, ligue des champions. Au moins 3 d’entre elles ont une utilité discutable. Mais il faut bien que, comme depuis 1998, le MAHB continue à obtenir 1 titre tous les ans. Et quand il y a 5 ou 6 compétitions c’est plus facile.

Faut-il répondre à toutes les questions de ses chérubins ou de son rédacteur en chef ? Dis, pourquoi y a des articles sur le Foot US ? Dis on parle bientôt de curling ?Dis quand est-ce que je suis payé ? Dis, comment on fait les bébés ? Certaines questions telles que l’intérêt de placer un ex joueur de rugby à la tête de la LNH resteront probablement sans réponse. Plutôt que d’avoir à répondre à une telle interrogation, il est encore préférable d’avoir un enfant et de lui expliquer qu’il suffit de jouer à la culbute avec maman.

Baup viré : L’Elie miné

Une prolongation d’un an jusqu’en 2015, une revalorisation salariale. Comme d’autres avant lui, l’OM se frotte les mains d’avoir engagé cet entraîneur sans cheveu qui ne coûte pas tellement plus qu’une casquette au départ. Mais c’est après qu’il faut faire attention. Et c’est après que jamais personne n’a fait attention. A par Le Vestiaire bien-sûr. C’était le 10 août et notre spécialiste avait écrit ça.

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Par notre spécialiste foot Jeff Charnier

Episode 1, à Saint-Etienne en 1994. C’est sans autre expérience que celle du centre de formation de Toulouse qu’Elie arrive dans le Forez. Mais il a déjà assez de bouteille pour être là quand Santini s’en va en 1994. Sa première année est un désastre mais le maintien de l’OM en D2 le sauve lui et l’ASSE, la seconde encore pire et il la finira avant les autres un soir de défaite à Gueugnon. De là, Elie va retenir que la première impression compte toujours.

Episode 2, à Bordeaux, saison 1997-98. Guy Stephan le prend avec lui comme adjoint au début de la saison 1997-98. Encore une fois Baup a de l’intuition puisqu’à Noël il faut trouver un remplaçant à Stephan. Elie lève la main. Se doute-t-il que Bernabia et Micoud le feront se rouler par terre au Parc un soir de mai 1999 ? Son titre de champion de France est un laisser-passer pour la suite de sa carrière, y compris à la télé. Moins pour son palmarès. Dans la foulée du titre, Dugarry et sa grande gueule reviennent pour terroriser les défenses de D1. Ils ne terroriseront que Baup et le parcours du club en Ligue des Champions, qui termine la seconde phase avec autant de buts encaissés qu’un club lituanien. Mais cela n’a déjà plus d’importance : Baup a déjà breveté son 4-4-2 avec les créateurs excentrés, et tant pis si ça s’annonce moins bien avec Ziani et Wilmots dans les années suivantes. La vérité est beaucoup plus simple : quand Wiltord et Pauleta sont dans une équipe avec un scapulaire, l’équipe avec un scapulaire marque des buts. C’est donc avec deux belles 4e places, une 6e, puis encore une 4e que Baup ne redécouvre pas la Ligue des Champions. Mais le passé ressurgit : son adjoint Michel Pavon finit par prendre sa place et lui devient entraîneur général du club, c’est-à-dire rien du tout. Comme il l’avait fait à Stephan en son temps, mais c’était pas une raison pour bien prendre la chose.

Il y avait pourtant une vie après Bordeaux. Elle l’a conduite à Saint-Etienne en 2004 pour l’épisode 3, là où sa carrière et ses limogeages avaient commencé. Nous sommes cinq jours après qu’Antonetti ait été remercié pour avoir fait remonter le club, il ne lui pardonnera jamais, mais qui aurait refusé de sauter sur une place libre ? Pas Baup qui s’y connaît en adaptation express. Saint-Etienne, promu, termine 6e, avec Zokora, Hellebuyck et Piquionne et Feindouno qu’il fait venir. La magie opère lors de la deuxième saison, comme toujours. Avec les mêmes joueurs plus Mazure et Helder Postiga, donc avec les mêmes joueurs, Saint-Etienne confirme par une 13e place pas si belle. Du coup il s’en va parce que le recrutement lui convenait pas.

Et coup de chance, il a mieux. Toulouse l’attire en 2006 pour l’épisode 4 et grâce à lui et Elmander qui marque but sur but, le Tef séduit jusqu’aux plus sceptiques supporters de Vic Bigorre. 3e, ça veut dire Ligue des Champions, mais en fait ça veut dire deux défaites au tour préliminaire contre Liverpool. Le charme agit encore, Toulouse remplace Elmander par Gignac qui est nul à chier et finit 17e avec une équipe renforcée. Ben oui pour la Ligue des Champions. C’est donc l’heure de s’en aller à un an de la fin de son contrat, donc avec une légère indemnité de départ, parce que le recrutement lui convient pas. Il restera en bon terme. Et lui qui a connu l’inverse, comment pourrait-il en vouloir à son adjoint ? Ce serait déplacé.

Voilà qui nous conduit à Nantes deux mois plus tard en septembre 2008, c’est l’épisode 5. Appelé au bout d’un mois après un licenciement, alors qu’il se trouvait fortuitement dans les parages, il attaque sa première saison comme une deuxième puisque sa nouvelle équipe est déjà sclérosée. Trop sans doute ; il n’allait quand même pas sauver le club. C’est l’effet Baup : la première impression du président est bonne, la dernière un peu moins. Une indemnité d’un an de contrat et quelques salaires de consultant plus tard, sans oublier les allocations, Marseille se profilait avec son contrat de deux ans. La deuxième année vient de se terminer. C’était donc l’épisode 6.

En fait la carrière de Baup est une malencontreuse succession de mauvais concours de circonstances : les joueurs de foot prennent le melon après une bonne saison, ils veulent plus d’argent et de temps de jeu et ça finit par partir en couille. C’est quand même pas à l’entraîneur de gérer ça, il doit déjà faire l’équipe, préparer ses discours, monter une académie de gardiens avec Barthez et appeler ses avocats pour prendre des nouvelles des procédures en cours.

Mondial 2014, tirage au sort : Rio de généreux

Fernandez et surtout Denisot avaient confié la Coupe des Coupes à Noah, Deschamps a confié sa tête, celle de son président et l’avenir du football français à Jamel Debbouze. Ça a donné le meilleur sketch de l’histoire et sans Omar Sy.

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En trois jours, TF1 avait tout imaginé : faire un appel d’offres pour la Ligue 2, rappeler Gilardi, revendre la moitié de ses droits télé à la Coupe du Monde. Mais faire la meilleure audience de l’année avec onze Ukrainiens qui ne jouent même pas des proxénètes arrogants dans une série américaine, jamais. C’était le mois dernier, la France était devenue cette 21e nation Fifa chère à Larqué qui ne gagne jamais contre une mieux classée. Elle était donc cuite. Le miracle s’est produit, et TF1 a fait le Bouleau.

L’équipe de France ira donc au Brésil, et il est impossible de savoir si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle, si la France va gagner du temps ou en perdre, si c’est la fin ou le début des vrais ennuis. On sait juste que tout le monde nous fait chier avec le tirage au sort depuis une semaine, alors que la vraie info n’est pas de savoir qui va éliminer la France, mais que la Fifa invente elle-même les règles en permanence. La France est la moins bien classée des nations européennes et elle va prendre un groupe relevé ? On invente le pré-tirage au sort qui lui donne une chance sur 9 d’être l’équipe qui prendra un groupe relevé. Tant pis pour qui : la Bosnie, la Croatie, la Grèce ou la Bosnie ? On le saura ce soir.

Commençons donc la belle épopée brésilienne par une précaution : l’euphorie passée, les câlins Sakho-Ribéry aussi, il est temps d’expliquer pourquoi la victoire de l’Ukraine avait une cote de 7 au retour. L’Ukraine et le football ont toujours les mêmes rapports : des clubs dopés au pétrole qui achètent des Brésiliens mais aussi des Bordelais pour aller perdre 3-1 en Belgique en Europa League avec Iarmolenko, des villes où il ne faut plus jouer à partir d’octobre, des vidéos de match où on voit les militaires dans les tribunes avec des chapeaux poilus, et une sélection restée à l’époque du communisme qui ne gagne jamais rien. A croire que les seules femmes dans l’hôtel des joueurs sont les leurs. Il faut pourtant vivre avec son temps. De nos jours, quand on gagne le match aller 2-0, on n’est pas fatigué quatre jours plus tard et on réussit le match retour. Comment l’Ukraine a-t-elle pu craquer comme à chaque barrage depuis dix ans ? Elle avait pourtant accroché l’Angleterre deux fois en qualifications et encaissé seulement quatre buts en 10 matchs.

Ce qui nous conduit à la question suivante, et donc à la réponse : les références de l’Ukraine valaient-elles quelque chose ou absolument rien ? La réponse est dans la patte gauche de Iarmolenko, qui s’écrit de tellement de manières différentes qu’on le lit mieux en cyrillique. Mais c’est vrai qu’il a un nom qui claque, comme Archavine en fait. République Tchèque, Angleterre, Moldavie, Montenegro, Bulgarie, Norvège, Pologne, Moldavie, Cameroun, Montenegro, Israel, Saint-Marin, Angleterre, Pologne et Saint-Marin : il y avait pire pour demeurer invaincu, et pourtant ils avaient perdu une fois contre le Montenegro. Pour mieux comprendre l’exploit de l’Angleterre de n’avoir marqué qu’un but en deux matchs à cette équipe qui mérite d’aller au Mondial du samedi au mardi après-midi mais pas après, voici la composition de l’Angleterre défaite par l’Allemagne le soir même où Zinedine Benzema a récité sa première marseillaise au Stade de France : Hart, Walker, Smalling, Jagielka, Cole, Lallana, Gerrard, Cleverley, Townsend, Rooney, Sturridge. Même la nouvelle génération de spécialistes du Vestiaire ne connaissait pas tout le monde.

La théorie de la transitivité est un nom barbare qui décrit une chose simple : l’effet domino. L’Angleterre alignant depuis 2011 la pire génération jamais vue, l’Ukraine est donc nulle à chier. Cela situe donc l’exploit de la France à sa juste place ; nous parlons là du match aller plus que du retour.

Il reste pourtant un Mondial à disputer et un seul match pour le préparer. Il serait regrettable que France-Ukraine n’ait servi qu’à apprendre que Sakho ne jouait plus au PSG. Que vaut l’équipe de France ? La seule réponse sortie de ce match, autre que « si ça avait été l’Italie, l’Allemagne, le Brésil ou l’Argentine en face ça faisait pas 3-0 », est que la France s’est trompée pendant deux ans ; Blanc fait avec le PSG ce qui l’a conduit dans le mur avec eux : jouer en redoublement de passes. Nasri la donne à Ribéry qui la donne à Benzema qui la rend à Ribéry qui ne la donne jamais à Giroud et Valbuena puisqu’ils sont sur le banc si Benzema et Nasri sont toujours là. La génération black-blanc-leurre a peut-être livré son verdict : il faut aligner ceux qui sont meilleurs sans ballon et qui courent pour empêcher les autres de marquer, et ensuite on voit si Ribéry est capable d’aller marquer ou de faire une passe. C’est plus simple et plus adapté. Cabaye mettra donc un string l’été prochain, Nasri vaut mieux pas : quand on en met un il faut savoir remuer son cul à toute heure de la journée. En plus il paraît que le Brésil est humide, peut-être qu’emmener Evra pour le laisser dans une chambre d’hôtel ne sera pas un cadeau à lui faire.

Ligue 1, 16e épisode : Le cours Florian

On aurait pu se demander directement pourquoi Florian Thauvin a-t-il été qualifié de fils de pute à l’aéroport ? Mérite-t-il vraiment ce qualificatif ? Qui connaît sa mère ? Peut-on librement insulter un joueur même s’il le mérite ? Qu’a-t-il fait pour susciter autant de haine ?  « Petit con » n’aurait-il pas suffit ? Le Vestiaire a enquêté dans les coulisses de ce qui est désormais devenu l’affaire Thauvin.

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Par Jeff Charnier notre spécialiste foot et aéroport qui a répondu à vos questions posées sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Thauvin mérite-t-il vraiment d’être insulté dans un aéroport ?

C’est LA question de la journée. Sans doute que personne ne mérite d’être ainsi traité, et donc Thauvin non plus. De la même manière, est-ce parce que quelqu’un aurait un comportement de petit arriviste prétentieux mal conseillé par des abrutis de première qu’il serait un arriviste ? Voilà qui est réducteur. Bastia n’a pas formé ce joueur élégant pour qu’il lui chie dans les bottes au moment de partir ; aussi, il ne l’a pas fait. Lille n’a rien fait pour lui à part le re-prêter à Bastia 6 mois pour faire de lui un homme bien. Sinon, le LOSC a signé un gros chèque et en a encaissé un autre. En revanche, des mystères restent entiers : le sens de sa coupe de cheveux, son Mondial U20 dégueulasse, son début de saison à l’OM rapporté à son prix, et qu’il fasse l’avion pour fêter un but qui ramène l’OM à 2-2 à Naples alors que le club est déjà éliminé.

Le PSG est-il déjà champion ?

Ca dépend de l’âge réel de Falcao, du niveau réel de Moutinho, d’un joueur qui s’appelle Enyeama, qui joue avec ses mains et qui est le meilleur de son équipe, et de Thauvin. Douchez aura donc bientôt plus de titres de champion de France que Platini.

Bastia peut-elle être l’équipe surprise de cette saison ?

On ne voit pas bien ce qui pourrait l’empêcher. Les Corses sont déjà 8es, avec quatre points de plus que l’an dernier à pareille époque. Ils sont aussi pris 13 buts de moins. Comme quoi il existe une vie sans Thauvin. C’est rassurant.

Thauvin est-il un grand joueur ?

Vous aurez la réponse ce soir. Non, on déconne.

Qui est ce tonton Adil qui pense qu’il va mettre un triplé à son ancien nouveau ex-futur club ?

Il a dit ça sous le coup de l’émotion. C’est juste un ami qui lui veut du bien et qui ne s’intéresse absolument pas au pognon, au buzz, aux commissions et au pognon que va lui rapporter celui qu’il considère comme son fils.

Thauvin peut-il craindre pour sa vie ?

C’est possible, mais c’est aussi possible que l’an prochain il revienne incognito à l’aéroport de Lille. Peut-être même pour y signer un contrat vu que Lille jouera la Ligue des Champions et pas l’OM.

 

L’édito Ribery/CFC : La tarte de presse

On s’est toujours demandé quelle étrange pulsion donne envie de se torcher avec un TV Mag certains jours. Depuis ce dimanche 1er décembre, on en sait un peu plus et ça n’a rien à voir avec l’énième voyage humanitaire de Brogniart en couverture.

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« Et ce soir un invité de prestige » promet le présentateur, un ancien souffre-douleur de Thierry Roland à Téléfoot : on s’attend alors à voir Zidane, Baggio, Ronaldo ou pourquoi pas Stoichkov. Non mieux, les salauds ils ont réussi à réunir Maradona et Pelé sur un même plateau. On en salive d’avance quand la petite musique du CFC démarre, un type de petite taille un peu boiteux surgit alors des coulisses. De dos, on peut clairement distinguer qu’il secoue les épaules de gauche à droite puis de droite à gauche, la signature évidente des petites frappes de banlieue, pour ne pas dire des racailles puisque le mot est désormais tabou depuis que Charlotte Le Bon a sucé Jamel au cinéma.

La caméra se resserre sur le visage de l’étrange bonhomme qui prend place à table aux côtés de Daniel Bravo, excusez du peu. Daniel Bravo, c’était donc lui l’invité surprise. Effectivement on est surpris, si l’homme a quelques sélections au compteur, des matchs sous le maillot de Parme et une femme qui aurait parfaitement trouvé sa place dans le pieu de Ribery quand elle était encore mineure, le terme « invité de prestige » est discutable. Il l’est encore plus quand on comprend que Daniel Bravo n’est pas invité mais chroniqueur dans l’émission. Et pourquoi pas l’ancien remplaçant du remplaçant de Van Basten au Milan AC. La doublure de Papin, Marco Simone.

L’effroi grandit lorsque l’on comprend que le fameux invité de prestige est le petit garçon tout déguingandé qui s’est assis à côté de lui. Il s’appelle Franck. Et apparemment, c’est la star de l’équipe de France, on ne sait pas trop si c’est à cause de son but en huitièmes de finale du mondial 2006, de son Euro 2008 raté, de sa Coupe du monde 2010 ratée, de son but contre la Finlande ou de ses frasques d’adolescent à répétition. En tout cas c’est la star et il serait même en course pour le ballon d’or s’il avait réussi quelque chose contre l’Ukraine ou s’il avait marqué ne serait-ce qu’un tiers des buts de Cristiano Ronaldo. Hélas il n’était qu’un des rouages indispensables de la machine démoniaque qu’avait créée Heynckes.

Mais ça ne fait rien, le Canal football club se transforme en Grand journal pour l’occasion, c’est-à-dire interdit aux cartes de presse. Sur le trône de Denisot, un vieux Mathoux. Et les sujets s’enchainent, ils ne manquent pas : Sakho, Houllier, les casseroles qui lui chauffent le cul depuis 6 ans. Alors Mathoux, lui demande s’il peut confirmer qu’il a bien joué contre l’Ukraine avec une cote cassée. Ribéry acquiesce, tout penaud : « oui, 80 minutes avec la côte cassé ».  Ni Ribery, ni Mathoux ne sont donc à ce moment là au courant que personne n’a qu’une seule côte ou alors ils n’ont, eux, qu’un seul neurone. On n’en saura pas plus car Bravo s’insurge déjà, révolté qu’on fasse passer les footballeurs pour des fiottes alors que la preuve du contraire est là, à côté de lui, moulé dans le pagne de Platini et Zidane, au sourire dégoulinant de connivence.

« Ca fait plaisir d’avoir cet accueil dans mon pays. » Tu m’étonnes. Autour du plateau, on lèche tant que sa langue fonctionne. Et visiblement les matières fécales de Francky sont tout à fait digestes. On lui montre Ibra qui se la raconte, Ribéry adore. Mathoux constate qu’il ne vient pas souvent sur son plateau. On ne le sait pas encore, mais c’est la justification de tout ce qui va suivre. Un sujet sur Ronaldo est lancé, on y parle du public de Bernabeu qui a mis les masques du joueur pour le soutenir pour le Ballon d’or. Retour plateau et Mathoux oblige les spectateurs à mettre leur masque de Ribéry, sinon Bernès, l’agent de tout le foot français, ne le ramènera jamais.

C’est spontané, les cochonnes du premier rang qui scandent Ribéry ballon d’or ne savent même pas ce qu’elles disent. Elles ont l’habitude de tout avaler, donc elles ne réagissent pas quand Ménès rugit contre le changement de date des votes. On comprendra en regardant l’Equipe du dimanche qu’il avait fait la bise à Francky en coulisses. Soudain, Dominique Armand tente de faire son métier en sortant le sondage réalisé pour l’émission : 53% des Français pensent que Ribéry mérite le Ballon d’or, donc 47% souhaitent qu’il aille se faire foutre. Il n’ira pas ce soir, puisque Armand enchaîne : « Sur le plateau, 100% sont pour ».

Le tout se termine dans un gigantesque brasier de cartes de presse, sachant que les consultants n’en ont pas. Il restait qui alors ? Pour vérifier, le replay est ici