Ligue 1 : Le Père Noël dans les ordures 2013

Noël, c’est plusieurs Rennes, des gens petits qui sillonnent le pays pour livrer des paquets jolis tant qu’ils ne sont pas déballés. Jérémy Menez s’est laissé pousser la barbe mais elle n’est pas blanche.

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Ajaccio : Il n’est pas rare que le père Noël apporte un nouvel entraîneur à l’occasion des Fêtes. Mais attention, il faut l’avoir mérité. C’est le cas. Par contre c’est d’occasion et sans mode d’emploi, comme l’ensemble des jouets d’ailleurs. Mais l’essentiel c’est de croire, car la magie de Noël existe. Le week-end dernier elle a engendré une interview d’Hengbart qui parle dopage dans un quotidien dit de référence ; elle peut bien faire un effort sur une dizaine de victoires. Minimum.

Sochaux : Un jeune latéral gauche beau gosse courtisé successivement par le Bayern et Lyon, des vieux routiers défraîchis, des self-made men venus de la rue ou de la Ligue 2, une ancienne star sur le retour, un entraîneur séduisant revenu d’Afrique avec la plus grosse : pour un casting de l’Ile de la tentation c’était parfait. Mais le Père Noël n’a jamais voulu tromper la Mère Noël.

Valenciennes : Il est petit et rond, barbu, il distribue des ensembles rouges à ses employés qui courent dans tous les sens sans jamais vraiment savoir où aller. Mais il n’est que Jean-Raymond Legrand et pas le Père Noël, car le Père Noël ne laisserait pas son business aux mains de ses elfes qui seuls ou coachés par un Belge répéteraient inlassablement les mêmes erreurs tactiques.

Montpellier : Belhanda et Yanga Mbiwa partis loin pour faire monnayer à de jolis bancs de touche leur(s) talent(s), on pensait le ménage fait dans la maison montpelliéraine. Dans le doute, même les deux nouveaux Giroud, Charbonnier et Herrera, avaient été mis à la porte. Mais visiblement il reste des enfants pas très sages. Alors c’est le Père fouettard qui est arrivé.

Evian-TG : Un repas de fête à l’eau bien plate, ça manque d’alcool et de bulles. Alors c’est vrai ça aide à digérer beaucoup de lourdeurs : la défense centrale, le fonds de jeu, l’âge de Barbosa et Sorlin. On s’emmerde à table mais qui en est à l’abri en Ligue 1 ?

Rennes : Le Père Noël local a bâti un empire dans les affaires et il n’est pas disposé à ce qu’on se foute de sa gueule trop longtemps. Ca fait déjà quinze ans en fait. Il a même construit un centre de formation de cadeaux maison et recruté un entraîneur censé s’en gaver. Mais pour l’instant personne ne s’amuse, même pas Alessandrini qui voudrait ne plus être là et gagner plus ailleurs, alors il est le meilleur en faisant la gueule. Ah ces enfants.

Nice : On l’a dit souvent, ouvrir trop vite son gros cadeau flambant neuf avec lequel on veut jouer tout le temps c’est risqué. Ca a coûté cher à Sedan, à Grenoble et au Mans qui aujourd’hui n’ont plus vraiment le droit de s’en servir. Un beau cadeau ça se mérite et Cvitanich est parfois un peu gourmand dans sa lettre au Papa Noël. Un numéro de l’Equipe mag avec Digard en couverture ce serait déjà pas mal. Merde c’est celui de samedi dernier.

Bastia : Le Père Noël n’est pas originaire de Corse et il vient de faire parler du club comme jamais grâce à son record de matchs pris à un Corse. Tout le monde l’adore, l’entraîneur croit en lui à mort et pense sans doute qu’un tel Père Noël ça crève jamais. C’est bien possible mais ne compter que sur lui pour prendre un point à l’extérieur c’est un peu juste quand même.

Guingamp : En Bretagne, on croit généralement en Dieu, même en celui qui est devenu président de la Fédé, et on boit volontiers un coup de trop. Le Père Noël aime bien ces principes collectifs, et il aime tous les enfants, même ceux qui n’ont pas tellement de talent. Kerbrat et Sorbon sont les seuls à avoir disputé tous les matchs, ils ont dû être très très sages toute l’année.

Toulouse : Le Père Noël doit se creuser pour trouver un cadeau qui amuse les Toulousains. Quand on est capable de finir toutes les saisons sans jamais rien ressentir, il ne faut pas se tromper. Cette année, c’est un attaquant danois aux cheveux crépus qui a été déballé. Il a marqué cinq buts et ça rend tout le monde fou. Mais Noël ne dure qu’une nuit.

Lyon : Le calendrier de l’avent est l’œuvre du diable en personne. Ouvrir chaque jour une nouvelle porte et espérer tomber sur un cadeau mieux que la veille, c’est comme remplacer Gonalons par Ferri ou Lopes par Zeffane. Parfois il vaut mieux ouvrir toutes les cases le plus vite possible et tout jeter si on se rend compte que c’est pas bon. Mais attention, si on n’y prend pas Garde, on peut tomber sur une friandise bretonne à 25 millions d’euros coincée là depuis 3 ans. Elle n’a pas forcément de date de péremption, c’est un risque à courir.

Lorient : Aboubakar est-il un roi mage ? Si l’on se fie à son nombre de buts à mi-saison, c’est possible. Sa finesse technique rappelle un peu moins les précieuses étoffes d’Orient. Mais l’essentiel est qu’Aliadière dort bien confortablement sous le regard d’un âne et d’une vache, et peut-être de quelques chèvres. Inutile de savoir quel numéro chacun d’entre eux porte : c’est un collectif.

Reims : On y revient chaque année : le champagne est indispensable à Noël. Qu’il soit bon ou pas, peu importe, ça fait toujours son petit effet. Au bout d’un moment on se rend compte que c’est meilleur avec une coupe, mais tant que les verres à moutarde contentent tout le monde, Charbonnier et Tacalfred peuvent boire tranquilles.

Nantes : La ville qui avait le plus besoin et envie de croire au Père Noël. Et dans ces cas-là le vieil homme peut se montrer extrêmement généreux, même avec les enfants qui jouent suspendus, les petits Vénézuéliens abandonnés ou les entraîneurs franco-arméniens qui ne connaissent que le jeu de contre. On finit même par croire que ce vieil homme n’est plus barbu, qu’il a un nom polonais et que grâce à lui Ouédec et Pedros vont renaître et que Suaudeau est encore en vie. Faut peut-être pas trop déconner quand même.

Marseille : Quand on mange trop de truffes, on finit par être malade. Ensuite il faut prendre du citrate de bétaine pour purger tout ça, mais ça peut prendre du temps. Les Payet de Noël, ça te salope la nappe pour deux ou trois lavages.

Saint-Etienne : Que tu mettes un bon gibier ou du ragoût infâme, le Chaudron cuit tout. Ça peut sentir bon, parfois ça ne l’est pas. Pour un repas de Noël réussi, il faudrait pourtant que ça soit bon à chaque fois, pas une fois sur deux.

Bordeaux : M6 diffuse pendant tout le mois de décembre des téléfilms à la trame très travaillée. Quand la baby-sitter ne termine pas avec le père veuf qui élève seule sa petite fille qui a demandé une maman à Noël, c’est la méchante PDG d’une entreprise de jouets qui licencie à tour de bras jusqu’à ce que l’incarnation du Père Noël ne vienne lui rappeler la petite fille qu’elle était. Pourquoi le prochain ne pourrait-il pas être l’histoire d’un entraîneur qui ne parle pas et réussit des miracles à partir du moment où ses joueurs ont des gueules de relégables sochaliens ? A la fin, les miracles se produisent parfois. Enfin jusqu’au générique de fin qui annonce que ce n’était que des acteurs.

Lille : Des lutins au milieu de terrain, ça abat un travail considérable. Quand chacun sait ce qu’il a à faire, c’est-à-dire défendre, tout est plus simple. Même pour le petit Marvin qui ne semblait pas très bon à l’école depuis des mois.

Monaco : Un Père Noël russe n’est pas un Père Noël comme les autres. Il achète des Lamborghini et les met au garage mais confier les clés à Abidal est quand même assez risqué. Et en Russie ça déconne pas quand on n’est pas content de ses jouets, c’est direct en court Martial. Comme pour le trafic de colombienne frelatée.

Paris : Un Père Noël qatari n’est pas un Père Noël comme les autres. Il veut le plus gros sapin, les plus grosses décorations, que ça brille à mort, et qu’autour ce soit tout Blanc comme dans les contes. Si au bout quelqu’un a un plus beau sapin en Europe, il en achètera un autre, c’est pas un problème.

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