La question interdite : Ibra est-il vraiment moins nul qu’avant ?

44 buts en une saison, il ne l’avait jamais fait. Ça y est, et on n’est qu’en février. Peut-on vraiment avoir progressé entre 31 et 32 ans ?

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Par notre spécialiste en joueurs surcotés

Les best of de ses meilleures phrases se transmettent de générations de lecteurs de So Foot en générations de lecteurs de So Foot, les compilations de ses buts fleurissent partout. Ibra s’invite même en conférence de presse de Deschamps pour savoir s’il est plus fort que Weah, ou un truc comme ça. Weah était sans doute plus mauvais mais il a eu un Ballon d’or. Qu’est-ce qu’un Ballon d’or, rétorquerait Ibra. Et il aurait raison : ça vaut rien par rapport à une Ligue des Champions. Qu’il n’a d’ailleurs pas plus gagnée que Weah.

La Ligue des Champions, on en parle plus que jamais. Ibra pourrait la gagner. Et une fois n’est pas coutume, il peut la gagner. Pas parce qu’il marque plus que jamais, dans toutes les positions, des buts fantastiques, des panenkas, des humiliations publiques, des actes de brutalité, des frappes à 200 à l’heure. Non : il peut la gagner parce que le PSG peut la gagner sans lui.

A Malmo (1998-2001), il ne pouvait pas la gagner parce qu’il ne la jouait pas. A l’Ajax (2001-2005) il la jouait mais juste pour humilier Lyon. A la Juventus (2004-2006) et à l’Inter (2006-2009), il la jouait pour sa grande gueule et les autres ne trouvaient rien à y redire. A Barcelone (2009-2010), il la jouait en pensant que les autres la joueraient avec lui mais il s’est trompé ; la demi-finale atteinte, sa seule, veut pourtant dire que c’était jusque-là sa meilleure option. A Milan (2010-2012) il a rejoué pour sa grande gueule et il n’y avait toujours personne pour lui dire l’inverse. Et à Paris l’an dernier, c’était encore juste. Pour résumer, jusqu’à cette saison, Ibra a toujours joué soit dans une équipe où il était le messie, soit dans une équipe avec Messi. Il en était tellement le point fort qu’il en était le point faible, et pour deux raisons : une Ligue des Champions ne se gagne plus seul, et il n’est pas un point si fort que ça, sinon les quarts, demies et finales de C1 de la dernière décennie regorgeraient de ses exploits. Or elles regorgent plutôt de compositions d’équipes sans Suédois, à part Larsson de temps à autres.

C’était jusqu’à cette saison, donc. Car il se trouve qu’à Paris, il y a tout une bande de joueurs qui n’en ont rien à foutre de qui joue devant. Ils sont trois, ils sont milieux de terrain. Le plus vieux de trois, sans doute le moins bon, probablement le meilleur, avait vécu un étrange scénario il y a quelques années : il avait rejoint l’Inter l’année où Ibra en était parti, et un soir de demi-finale retour, il a compris que même en se faisant expulser en demi-finale retour on pouvait éliminer Ibra. Sûrement instruit, il a décidé de traiter directement avec d’autres : un petit Italien qui sait tout faire pour ne pas perdre la balle, et un Français qui sait tout faire pour la récupérer, et n’hésite pas à rentrer dans la surface même quand Ibra y est. Il faut tuer le père, même quand il a un gros nez : Paris a appris à ne perdre aucun ballon, et petit à petit Ibra même le droit de jouer à ça avec les grands joueurs du club. Et du coup il marque quand les autres le décident. C’est facile le foot.

Sinon on vous a déjà tout raconté ici

 

Hockey, Babcock : Qui a la plus grosse ?

Tous les médias vous en ont parlé : Obama et Harper parient des packs de bière sur les résultats de leurs équipes. Mais il ne s’agissait que de leurres pour éviter les sujets de fond. Notre spécialiste hockey revient pour vous sur les véritables enjeux de la compétition.
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Par notre spécialiste hockey, Lachèvre de Tyler Seguin

 

American Gangster

Les médias vous mentent. Après avoir couvert l’ascension de madame Irma à la tête du pouvoir Russe, ils persistent et vous manipulent. Vous avez un problème. Vous ne savez plus quoi faire. Heureusement, une équipe de journaliste est là, pour vous. Cette équipe c’est … Le Vestiaire. Non, nous ne mentons pas à nos lecteurs. Nous dévoilons la supercherie. L’enjeu de la demi-finale Canada-USA était bien plus grand qu’une pauvre caisse de bière. Oui : le perdant doit désormais garder Justin Bieber.

Oncle Sam et Uncle Benn

Avec une courte défaite de 1-0, ne comptez pas sur l’Oncle Sam pour remercier l’Uncle Benn. Dan Bylsma a encore un peu de mal à accepter ce que vient de lui faire avaler Mike Big Babcok. Les américains comptaient s’imposer dans le jeu physique. Il leur avait donc échappé que les Canadiens se préparent à cette éventualité depuis 10 générations en transportant des troncs d’arbres et en chassant le caribou à mains nues. C’est donc sonnés comme un Morgan Parra rencontrant Ranger que les USA ont abordé la petite finale. 5-0 pour la Finlande, score final. Une déculottée.

Canada Booze

De quoi réjouir les Canadiens pour la finale face à la Suède. Afin de fêter dignement l’événement, Toronto à même revu à la baisse les lois limitant la vente d’alcool. Il était donc autorisé d’être saoul dès 6h du matin. Le Canadien est de nature polie : il ne refuse pas et ne dit jamais non. A une exception près : lorsqu’il a un bâton dans les mains, le Canadien ne fait pas de Jacques Cartier. Les Suédois l’ont découvert à leurs dépens et ont été démontés façon Ikea. On reprochait aux feuilles d’érable de ne marquer que par leurs défenseurs ? On disait que le trio d’attaque regroupant Crosby et Kunitz était plus manchot que pingouin ? Réponse simple et efficace : un but pour Toews, puis Crosby et Kunitz. 3-0. Carey Price compte ouvrir une blanchisserie.

Montréal aurait d’ailleurs aimé récupérer Price en un seul morceau. On espère que vous avez profité du spectacle : les bons joueurs ne seront probablement pas là dans 4 ans. Le Vestiaire attendra-t-il donc les JO de 2022 pour reparler de hockey ?

Ligue des Champions, 8es de finale : Moyes and girls

En C1, les 8es sont rarement intéressants. En l’étant encore moins que d’habitude, ils le sont pourtant devenus.

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Du temps de sa splendeur, l’Allemagne marchait sur Paris, et non l’inverse. Tout était différent.

Mais aujourd’hui l’Europe est plus simple à comprendre, Yalta est passée par là. Ainsi seuls trois pays et quelques invités peuvent prétendre à gagner la compétition : l’Allemagne réunifiée, l’Espagne et le Qatar, ce qui laisse cette année deux places libres en quarts. Les heureux vainqueurs sont l’Olympiakos ou Manchester, laissons croire à tout le monde que Van Persie peut retourner la situation aussi bien que Giroud en slip, et certainement Mourinho, qui prouve à tout le monde que l’Angleterre ce n’était pas seulement Sir Alex.

Il reste néanmoins à interpréter le sens de ces 8es de finale, car ne pas le faire serait prendre le risque d’être surpris des autres branlées qui s’annoncent en quarts. La Ligue des Champions est une compétition à paliers : les très mauvais prennent des roustes les premiers en automne, puis les moyens nuls prennent la leur à la fin de l’hiver, et au début du printemps il peut subsister une ou deux taules. C’est le foot actuel : quand on domine, c’est totalement. Six des huit quarts de finaliste ont impressionné l’Europe. Il faudra pourtant en choisir au moins deux pour ne plus impressionner personne dans un mois.

Mais cela ne veut pas dire que tous ceux qui vont rester peuvent gagner. Le Real est un excellent exemple : il reste sur 28 matchs sans défaite, dont 24 victoires, et pourtant le Bayern aura bien du mal, malgré ses efforts, à être dominé quand ils se rencontreront. Comme Benzema et Ronaldo auront du mal à faire des double une-deux dans la surface ou se créer suffisamment d’occasions pour envisager chacun un quadruplé, pour une raison simple : le quart ne se jouera pas à Schalke. Le Barça et l’Atletico ont les deux meilleures défenses de Liga et pourtant on sait déjà que c’est tout pourri et que ça explosera à la première occasion.

On peut aussi voir les choses de manière individuelle : Benzema est dans la forme de sa vie et pourtant il ne fait rien de plus qu’avant, à part être hors-jeu une ou deux fois de moins. Il ne manque vraiment plus grand chose pour entendre que son trio avec Ronaldo et Bale est le meilleur depuis Di Stefano, Kopa et Gento. Et que dire de Thiago Alcantara, la priorité de Guardiola, qui aura au moins mérité de boire de la bière dans le trophée remis au vainqueur de la Bundesliga, où l’on ne remarque pas les passes perdues au milieu de terrain par excès de facilité. Ce sera déjà ça. Mais en février-mars, toutes ces petites choses n’ont aucune importance puisqu’en face ça ne tient pas un ballon, ça n’enchaîne pas deux passes, ça ne résiste pas au pressing et devant ça compte sur Huntelaar ou Kiessling pour tout faire.

C’est vrai qu’Ibra ça fait chier mais il faudra attendre encore un peu pour s’en rendre compte. Ou pire, quelqu’un va finir par lui permettre de la gagner. Avant ça, on a au moins gagné les huit soirées des matchs retours pour regarder Plaza se gonfler d’oestrogène ou les excès d’ocytocine de Baby boom.

Rugby, Galles-France (1/2): La Galles des débutantes

La pénombre s’est abattue sur les chelemiens espoirs de nos braves. Les pétaradants artifices du Millénium Stadium n’ont su leur éclairer la route du succès. Battus par un mal d’un autre siècle, les bleus avaient égaré leur tube d’ascabiole. Saint-André retrouvera-t-il enfin sa boîte de Zoloft?

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Par notre spécialiste rugby et pharmacie Peyo Greenslip Jr

Le diagnostic à poser sur cette défaite est effrayant. Ceux qui l’ont aperçu sont formels,  le mal serait grand comme Maestri, gros comme Mas, gras comme Bastareaud, vieux comme Forestier, mou comme PSA. Il est visqueux comme la toison de Szarzewski et invisible comme chouly, ce qui le rend impossible à traquer. Si seulement il était aussi lent que Doussain et aussi faible que Lauret, nous aurions une chance de l’attraper.

A ceux qui souhaitent un changement de service, jugeant le docteur Saint-André incompétent, nous rappellerons que le mal est avant tout là parce que la pharmacopée française, à force d’être sur-utilisée, est parfois faible. Si nous disposons d’une gamme de princeps relativement efficaces, leurs génériques laissent à désirer. Du Lauret©,  emballé dans son casque, ressemble vaguement à du Dusautoir© mais ce n’est pas du Dusautoir©. Wenceslas, pour info : gratter un ballon gallois, ça ne veut pas dire faire des guilis à un ventre de rouquin, ça veut dire aller jusque dans leurs bras arracher leurs fils et leurs compagnes et la gonfle. De même, un cachet entier de Debaty©, si gros soit-il, ne soulagera jamais le côté droit de la mêlée comme le fait une moitié de Mas© ou de Slimani© (médicament momentanément retiré du marché pour avoir causé des maux de tête à un (im)patient italien). Quant au Forestier©, il est tellement peu dosé qu’il ne peut compter que sur l’effet Placebo, qui comme chacun sait  ne fonctionne que sur les filles pré-pubères des années 2000.

Mais il ne s’agit pas simplement d’un problème d’efficacité brute. Avez-vous déjà entendu parlé d’intelligence de jeu? Rendez-vous dans la seconde partie pour comprendre le concept.

Doucouré effacé : Lagarde barrière

C’est la question qui continue de hanter vos nuits : arrêtera-t-on un jour de l’affubler des lettres PML ? Sûrement pas, et pourtant ça ne dit toujours rien au plus grand nombre, mais ça pourrait vite changer. L’année prochaine, car les Europe on s’en fout un peu.

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C’était le 26 janvier dernier, une brève nous informait qu’un Français venait d’abaisser la meilleure performance mondiale de la saison. On ne savait pas trop de qui il s’agissait, ni dans quelle discipline mais on était heureux. La même mésaventure était arrivée une semaine avant à Cindy Billaud. Et puis on a commencé à décuver pour finir par se rendre compte qu’on n’était pas bourré du tout. Un certain Garfield Darien occupait effectivement le sommet de son sport : le 60m haies. Rassurez-vous un tel homme existe bien, une telle épreuve aussi. Mais vous aurez compris que si vous n’en aviez jamais entendu parler c’est bien qu’il y avait un truc. Le truc, c’est la date. Le 26 janvier. Le 26 janvier il n’y avait que lui et l’arrière-petit-fils de Ladji Doucouré qui avaient repris leur saison. Depuis, évidemment, les deux autres pratiquants du 60m haies encore en vacances lui sont passés devant. Et dans les deux il y a le fameux PML.

PML, souvenez-vous c’était le futur champion du monde et recordman de France du 110m haies avant les séries des mondiaux l’année dernière. Le corps de Ladji Doucouré ne le sait que trop, il vaut mieux faire les choses dans l’ordre : gagner avant de se blesser. Et c’est bien dommage que les tendons de Pascal Martinot-Lagarde aient l’esprit de contradiction car le potentiel de leur propriétaire âgé de 22 ans leur promettait de succéder à Ladji du vivant de ce dernier. Et pas seulement sur le billot. Sur la Billaud, on verra. Et la régularité des chronos sur 60 du déjà 27ème meilleur performeur de tous les temps annonce un été de 110 exceptionnel. Tant pis on se contentera de Garfield. L’athlète pas le chat, même si avec le chat aussi on rigole. Après tout il a bien couru en 13″15, ses 26 ans ne devraient pas forcément être le onzième obstacle de sa course. De l’athlète, pas du chat.

Pendant ce temps-là, Usain Bolt a été blanchi après son contrôle positif. Ah non c’est Veronica Campbell.

 

Rugby : François trinque dur

Perdre sa place en équipe de France n’est jamais agréable. Pascal Papé non plus. Mais il y a des choses encore plus désagréables. En voici d’ailleurs la liste exhaustive, par ordre croissant :

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Par Peyo Greenslip Jr

– Perdre sa place en équipe de France au moment d’un quart de finale de coupe du monde, au profit de Morgan Parra qui n’avait pas joué demi d’ouverture depuis ses 7 ans, en 2009.

– Reperdre sa place au profit d’un Fred Michalak vieillissant qui ne joue 10 à Toulon que lorsque Sir Jonny Wilkinson veut bien se blesser

– Voir Michou perdre sa place au profit de Rémi Talès après que ce dernier a porté Castres au titre de champion de France de ProD2 au prix d’un drop réussi par erreur

– Revenir en équipe de France pour servir de doublure à Jules Plisson quand Rémi Talès est blessé.

Jules Plisson, dont l’inexpérience excuse apparemment tout ce qui n’a jamais été pardonné à François, pas même lors de ses premières sélections : jeu au pied déficient, animation offensive moyenne, absence de réaction dans les moments critiques… On lui invente même des qualités: il parait que Jules était le meilleur plaqueur de l’équipe de France face à l’Italie. Si comme RugbyDrama vous pensez que 14 plaquages suffisent à faire d’un joueur un bon plaqueur,  c’est que l’Illusion de Ouedraogo n’est pas un concept qui vous est familier. Dans son coin de parking, François se dit qu’il aurait bien aimé jouer au temps de Wesley Fofana,  de Mathieu Bastareaud et de Gaël Fickou. Ces trois-là ont le pouvoir de capter l’attention des médias, de masquer les lacunes de leur 10 et de gagner des matchs, pas mal non? Du temps de François les centres s’appelaient Estebanez ou Marty. Et Mermoz-Rougerie les bons jours. 

Ne pas perdre le North. Lors des deux premières journées de ce Tournoi 2014, Louis Picamoles et Wesley Fofana ont successivement battu l’Angleterre à la toute dernière seconde et l’Italie en 10 petites minutes. Comme toutes les années paires où notre équipe est potable, le Tournoi va donc se jouer lors du match à l’extérieur le plus difficile, celui à Cardiff. Une victoire des Bleus leurs ouvrirait une voie royale vers le Grand Chelem. Ça tombe plutôt bien, le Pays de Galles fait un début de Tournoi tout à fait merdique. Après une victoire poussive à domicile face à l’Italie, les diables roux se sont fait humilier chez leurs cousins irlandais. Cette situation peut-elle vraiment durer ? Oui elle le peut.

Demi de mélasse. Ce qui manque au Pays de Galles version 2014, ce sont principalement des demis. Le correspondant permanent du Vestiaire au Petit Bayonne affirme que Mike Phillips les aurait tous bus, laissant ainsi la Galles sèche. Comme un bon politicien que les scandales à répétition ont du mal à pousser sur la touche, Mike n’a pas honte de continuer de squatter un poste à haute responsabilité qu’il n’arrive plus à gérer. Il pourrit les phases offensives par ses initiatives aussi égoïstes que stupides et ralentit les ballons qu’il daigne transmettre aux vrais arrières. Son remplaçant, le jeune Rhys Webb, aura pour mission d’accélérer la connexion avec Rhys 2.0 Priestland pour lui permettre de naviguer  devant la défense dans de bonnes conditions.

Ce qui manque au Pays de Galles, c’est aussi un talonneur correct, une mêlée, une touche et un peu de diversité génétique. Ça fait beaucoup pour gagner ce soir.

JO, hockey : How deep is your morve

Le hockey est un sport formidable. Dans quelle autre discipline peut-on encourager un enfant à tripoter la rondelle avec son bâton sans susciter l’émoi ? Au tennis peut-être.

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« Je considère que notre équipe de hockey n’est pas seulement l’une des meilleures, mais j’estime que c’est la meilleure du tournoi ».  Ne cherchez plus, Madame Irma est Russe. Celle qui est restée cachée dans l’ombre depuis des années vient de se dévoiler au grand jour. Complotant avec ses amis sages-de-sion-franc-maçons-illuminatis, elle a su se hisser au sommet du pouvoir  moscovite. Ce qui ne l’a pas empêché de faire une prédiction de merde. Une défaite 3-1 en quarts de finale face à la Finlande peut-elle être considérée comme un bon résultat ? Zinetula Bilyaletdinov semble penser que non. Il n’a d’ailleurs que peu de doutes sur son avenir quand il déclare « Eat me alive ». Les Bee Gees apprécient. Selon Vladimir, le coach russe aurait de fortes chances de remporter le grand loto organisé par le régime. Le premier prix est composé d’un panier garni, de 2 places pour la kermesse de fin d’année ainsi que d’un séjour de 6 mois tous frais payés au goulag de son choix. Gageons que cette fois,  la prédiction sera juste.

Pendant se temps, les Québécois se demandent pourquoi des millions de Russes vénèrent leur plat national. Vladimir, une dernière petite prédiction concernant le nombre final de morts sur la place Maïdan ?

Arsenal-Bayern : Mazout Ozil

C’est là qu’Arsène se dit : et si j’avais pris El Jadeyaoui.

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Il s’appelle Yaya Sanogo, il est Français, il a 21 ans, il jouait à Auxerre l’an dernier et avait inscrit un quadruplé à Laval. Il n’a pas permis à Arsenal de se qualifier hier. Mais il a permis à Ozil de comprendre qu’il n’a pas nécessairement bien fait de choisir Arsenal, en fait. Mais Ozil n’a pas été aussi inutile qu’on le croit, lui aussi a permis à Wenger de comprendre que 50 millions d’euros c’est parfois beaucoup, beaucoup. Bon d’accord il avait dit le 2 septembre « nous le suivions depuis un certain temps car il a toutes les qualités que je recherche pour être un joueur d’Arsenal » il avait dit une grosse connerie, mais c’était la moindre des courtoisies.

A 70-30 de possession pour les visiteurs, on peut clairement qualifier le résultat de très encourageant pour Arsenal avant le retour. Car ce ne sera pas à chaque fois de la Coupe de France où tout se joue dans sa propre surface. La preuve est là : avant que Sczezny ne se fasse expulser, la possession n’était que de 63-37, et Arsenal s’était créé deux occasions dont un penalty. C’est vrai qu’ensuite le 4-4-1 dans ses 25m avec juste Ozil d’à peu près habile en contre, ça compliquait les remontées de balle rapides. Mais merde, on ne conteste pas les choix d’un vieil Alsacien aux cheveux sepia dont le contrat est mis en viager. Et après tout, pour une fois, Arsenal va sortir de là sans donner l’impression que l’équipe est prometteuse mais un peu jeune, juste qu’elle est nulle à chier et qu’elle aurait dû en prendre 8 chez elle. L’absence de Walcott, sans doute.

A seulement 2-0, le Bayern tremble, réduit à l’impuissance qu’il a été durant la majorité du temps. C’est à croire que Giroud joue dans cette équipe : on tourne autour, on danse, on montre sa force, on la sort mais on la rentre pas. La seule différence c’est que le Bayern ne l’a pas twitté pour s’en vanter, c’est vrai que dans tous les cas c’est pas glorieux. C’est ça aussi de composer son équipe autour de Thiago Alcantara : on prend le risque de ne pas mettre les bons pour faire la différence, ceux qui étaient déjà là l’an dernier. Heureusement là il y avait Kroos et Robben, la prochaine fois peut-être Müller et Schweinsteiger peut-être. Ou alors c’était de la pure arrogance et ça devient très intéressant pour le PSG-Bayern qui ne manquera pas d’avoir lieu. Sauf si Ibra se blesse.

La dernière phrase était une vanne.

Leverkusen-PSG : Marco trafiquant

Margotton et Carrière aux commentaire, Ianneta et Sabattier en plateau : ça sentait la grande soirée.

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Il s’appelle Emir Spahic, il est Bosnien, il a 34 ans et il a été défenseur du Bayer Leverkusen 59 minutes contre le PSG. Il est aussi un ancien joueur de Montpellier, et comme assez peu de joueurs de Leverkusen, il rêvait sans doute d’éliminer le PSG. Mais, comme Manchester City face au Barça, il a attaqué le match en se demandant visiblement ce que son équipe foutait à jouer encore la Ligue des Champions en février. Ce type de méprise existe encore en 8e, mais en quarts ça s’arrête généralement.

C’est donc la première confirmation de la soirée, sobrement intitulée « le moment de vérité » par un quotidien sportif décidément plus pertinent que jamais. L’effet Lavillénie comme on dit. Le moment de vérité nous apprend donc que quand on est une bonne équipe européenne, on s’emmerde en 8e de finale. C’était déjà le cas l’an dernier contre Valence, contre Leverkusen un an plus tard ça pouvait difficilement devenir intéressant.

C’est assez simple à comprendre : Verratti a un an de plus. Pendant que tout le monde se demande comment prendre Ibra, personne ne se demande comment faire perdre un ballon à Verratti, ni comment éviter de lui rendre. En Ligue 1 personne n’a trouvé, en Ligue des Champions non plus pour l’instant, même si les Portugais, les Belges, les Grecs et les sous-officiers allemands ne sont pas les mieux placés.

Ainsi donc, même si Ibra répond en premier aux questions d’Astrid Bard avec sa queue de cheval bien humide, tout partirait du milieu de terrain. Quelle drôle d’idée. Comme si le Bayern avait construit sa machine avec Schweinsteiger, Kroos et Martinez l’an dernier, le Barça avec Xavi, Iniesta et Busquets avant eux, et le grand Lyon avec Juninho, Tiago et Diarra plutôt que Fred et Govou. Dans le football actuel fait de transitions, faire la différence, c’est bien défendre et bien attaquer, et ce sont les milieux qui s’en chargent. Les ballons d’or, ils n’en ont rien à foutre. Autant le filer à un joueur de Manchester City, ils font plein de jolies choses en Premier League, mais un peu moins contre le grand Barcelone, ses 98% de possession, ses 1590 ballons touchés par Xavi, ses zéro occasion jusqu’à un penalty volé, en un mot sa génération archi-morte. C’est costaud City, et que dire de ce Yaya Touré.

Pendant ce temps-là, mieux vaut éviter de regarder les 8es allers du Bayern, de l’Atletico, de Dortmund et du Real. Sauf pour ceux que ça amuse de voir Wenger se décomposer sur la touche. Mais se décomposer vraiment.

Leverkusen-PSG : Bayer de fonds

Réveillé de sa longue hibernation, le requin navigue actuellement dans le Rhin. Certes c’est une rivière mais il ne suit plus aucune règle.

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« Cette rencontre, on l’attend depuis longtemps. » Si le requin avait arrêté sa conférence de presse là, l’ambiguïté aurait pu sauver tout le monde du carnage. Mais une phrase c’est comme un seul poisson, ça ne lui suffit pas, il veut le ban entier, c’est pour ça que Menez s’y asseoit. Il a donc fallu qu’il s’en prenne aux plus faibles sans défense, ou plutôt parmi les pires de Ligue 1. « Après Valenciennes, on a ressenti un regain de concentration à l’entraînement. » Ce n’est pas respectueux pour Valenciennes, mais ça l’est pour Leverkusen et c’en est presque troublant. Le requin doit vraiment avoir faim. « Je nous vois bien avoir une grande possession de balle. » Ah, quand même.

Et quand il a faim, il devient fourbe. Il est capable de tout, hésiter entre Lavezzi et Pastore, ne pas hésiter avec Lucas, recruter Cabaye, et répondre à ceux qui doutent qu’Ibra ait déjà réussi un grand match européen. On peut toujours trouver : il avait marqué deux buts à Arsenal avec le Barça. Grand match ou pas, c’est le seul dont il se vante dans son auto-hagiographie, alors on va dire que c’était un grand match. Le requin a tranché : « il est là dans les grands rendez-vous parce que c’est un compétiteur hors normes. » Le requin ne ment jamais : il dit juste qu’il est là.

Mais il ne peut pas soutenir non plus devant autant de cartes de presse dédicacées par Ibra qu’il compte plutôt sur Matuidi ou Sirigu pour qualifier son équipe, parce que sinon il faudra expliquer à la presse qu’il n’a que Motta et Maxwell à disposition avec une réplique de Ligue des Champions dans leur salon. Lui-même serait bien embêté si on lui demandait de montrer la sienne. « Il y a des joueurs qui font 15, 20 ans de carrière sans la gagner », dit-il, en pensant pour une fois autant à Gasset qu’à lui. L’essentiel est donc ailleurs, continuer à être sûr qu’il a la mâchoire la plus puissante du continent. Il a déjà déboîté celle d’un Croate, il y a bien longtemps.

Pendant ce temps-là, Wenger a pris l’habitude de perdre tous ses matchs européens importants et ça ne l’a pas empêché de se forger un superbe palmarès. Ah si.

L’Edito Lavillenie : Renaud c’est chiant

 C’est Valentin qui prend un sacré coup dans les clarinettes.

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Il ne s’était pas écoulé 40 secondes depuis le record du monde de Lavillenie qu’un tombereau de conneries s’abattait déjà sur la planète sport. Évidemment Patrick Montel était persuadé d’avoir affaire à son cadeau d’anniversaire. Dans le même temps 6 statuts facebook sur 10 s’enflammaient comme s’il y avait une épidémie de ménopauses. A part ça, 3 statuts concernaient ce passionnant concours de boisson et le dernier présentait le fameux film où vous découvrez que votre arrivée avait été saluée d’un « bienvenue sur tronchebook, mec« . Bref, Lequipe.fr venait d’offrir sa homepage aux 6m16 avec le recul et l’analyse dus à son rang de journal. C’est-à-dire aucun.

Et puis tout le monde s’est demandé pourquoi Le Vestiaire, c’est-à-dire nous, n’avions pas encore célébré le plus grand perchiste de tous les temps. Enfin le plus haut disons. Nous avons alors tenté de contacter notre spécialiste athlétisme en stage à Nouméa à quelques jours de la reprise du championnat calédonien. Plusieurs questions se chevauchaient dans l’esprit de notre rédacteur en chef : La Nouvelle-Calédonie mettra-t-elle fin à l’épidémie de Zika avant début mars ? Pourquoi personne ne précise que le record a eu lieu en salle ? Qui doté d’un brin de compétence journalistique en a quelques chose à foutre d’un record en salle ? Quand Renaud Lavillenie sera-t-il enfin champion du monde ? Pourquoi Bubka se ratait aussi rarement le jour J ?

En l’absence de réponse, le Vestiaire ne jouera pour une fois pas les rabat-joie. Lavillenie est Français et comme la plupart des ressortissants du même pays il peut dominer comme jamais une discipline sans parvenir à cumuler les médailles d’or. Et dire qu’avec tout ça, l’ultime 13ème place de Brian Joubert sera passée inaperçue malgré une interview bien lèche-cul comme il faut. Si seulement il avait choisi les Echecs. Mais même là, le titre olympique aurait été difficile à décrocher.

Et effectivement un seul titre à 27 ans quand on est aussi fort, ça fait un peu mal au cul. Pour le reste il suffit de relire tout ça. On vous avait déjà tout dit.

Ligue 1, 25ème épisode : Payet l’addition

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Laurent Blanc respecte-t-il Valenciennes quand il dit qu’à 3-0 le PSG a fait le job ?
Il y a effectivement une légère ambiguïté. Il faut revenir au sens étymologique de faire le job, qui bien souvent indique que le résultat était acquis contre une équipe pourrie et que la seule incertitude était le nombre de buts à leur inscrire. Dans ce cas, oui, il est permis de penser qu’il n’a pas échappé au requin que Valenciennes avait gagné à Monaco et qu’il était plutôt bien senti de faire passer un petit message.
Que voudrait dire un quotidien de sport en ouvrant sur le PSG avec le titre « reçu avec mention » ?
Que Leverkusen va en prendre 9 à l’aller et au retour et que Paris va gagner la C1. Vous voyez autre chose ?
Saint-Etienne-OM, c’est alléchant non ?
Il y aura tellement de stars qu’on ne sait pas où donner de la tête. Qui va gagner le match à lui seul, impossible de le deviner. Payet va-t-il réussir son premier match avec l’OM ? Thauvin saura-t-il différencier ses équipiers et ses adversaires ? Hamouma fera-t-il ce qu’il faut pour signer un pré contrat à l’OM dans la soirée ? Gignac peut-il jouer le Mondial ?
Mbaye Niang est-il l’avenir du foot français ?
Emigré en Italie après une demi-saison en pro, première conduite sans permis, puis la saison de la révélation jusqu’à ce poteau au Camp Nou qui aurait pu tout changer, enfin presque tout, enfin peut-être pas tant que ça en fait puisque six mois plus tard Montpellier n’a pas eu trop de forcing à faire pour se le faire prêter. Et il a confirmé son potentiel : il marque, il plante sa Ferrari après un rodeo, il fait un délit de fuite, il dit sur Twitter que c’était pas lui, il enlève son tweet, il part en garde à vue, et Courbis le réprimande en lui léchant le cul. Il a tout pour devenir un grand.

JO d’hiver : Pinturault à l’eau

Ramènera-t-il autant de récompensesque que lors de toutes ses compétitions précédentes ? Que signifie bredouille ? L’inoubliable Denis Rey en serait jaloux.

Quand au début de l’année 2012, le rédacteur en chef du Vestiaire a commandé un papier Pinturault, le service ski s’est d’abord demandé de qui il parlait. En effet depuis la disparition accidentelle de J-B Grange, un immense plan social avait envoyé notre spécialiste poudre blanche réaliser des documentaires pour la nouvelle émission de Morandini sur NRJ12. Et puis hier soir alors que Xavier De Moulins faisait résonner ses douces cordes vocales dans toutes les chaumières, un nouveau texto a relancé l’intérêt pour ce fameux Pinturault, quelques semaines seulement après avoir célébré les premiers pas debout sur des skis de Marion Rolland.

Trois Crimes à Lille plus tard, notre spécialiste jetait un coup d’oeil sur la carrière de cet Alexis. Un jeune homme blond, de presque 22 ans, jamais passé chez Denisot, déjà abonné aux podiums, aux victoires et aux sorties de piste. Rien sur sa sexualité hormis que sa mère est norvégienne et son père s’appelle Claude. Pour un peu il nous rappellerait Grange. En un peu moins fragile, donc en beaucoup plus précoce et prometteur. Rien de sexuel là encore. A part ça, ils semblent dominer autant l’un que l’autre leur discipline, on mettrait même un s à disciplines pour Pinturault. La différence se situe sans doute dans la finition.

Quand Jean-Baptiste eut fini de bricoler ses épaules et autres genoux, il devint champion du monde et commença à collectionner les globes dont celui qui lui sert de tête, pas d’infos sur ceux de Yamina Benguigui cette fois. Alexis a choisi de juste lui emprunter sa faculté à ne pas finir les courses qu’il domine du globe et des épaules. On peut penser en prenant un peu moins de risques que lui qu’il ne remportera aucun titre majeur pour cette raison. Pourtant il est arrivé à Grange de finir les courses quand ça comptait, alors pourquoi pas Alexis ?

En plus en allant sur son site internet on découvre, outre qu’il est bien en chair que depuis 2009, son « la suite est en cours » n’a pas été actualisé. Il venait de devenir champion du monde junior, comme Fabrice Santoro, Guy Forget ou Julien Jeanpierre. On apprend aussi qu’il aime « tous les sports en général, passer du temps avec mes amis, mes proches et ma copine, lire, regarder des films ». Alexis aime la vie, la preuve : »Pour conclure je dirai qu’il n’y a rien de plus beau que de vivre ses passions… »

Fourcade champion olympique : Daelie d’initié

En biathlon, il y a l’individuelle, la poursuite, le sprint et la mass-start. Pas la peine d’apprendre les différences, Martin Fourcade gagne les quatre.

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Un jour de mars 2011, Martin Fourcade avait 23 ans, et il avait dit : « J’ai lu, j’ai entendu, que j’étais le futur Raphaël Poirée mais, moi, je suis Martin Fourcade, pas Raphael Poirée. » Voulait-il dire que Poirée ne serait bientôt qu’une sombre merde qui a eu le mauvais goût de cannibaliser son sport un peu trop tôt et pas assez pendant les JO, et qu’il finirait comme entraîneur du Belarus, et limogé en prime ? Pas sûr. Car l’ex-futur Poirée avait aussi ajouté : « Le biathlon français se cherchait un nouveau leader capable de gagner la Coupe du monde et d’être régulièrement sur les podiums. C’est moi mais la comparaison s’arrête là. » Signifiait-il par là qu’il était inutile d’organiser des championnats de France pendant 10 ans, sauf pour mettre en jeu la 2e place ? Ou que Patrice Martin était voué à devenir un tocard à côté de lui ? Même pas. Car Fourcade a fini par préciser sa pensée : « On n’est pas du tout pareil dans le caractère : Raphaël, il voulait tout gagner. J’ai énormément de respect pour lui comme pour Bjoerndalen qui sont des champions immenses. Je m’inspire de ce qu’ils ont fait pour gagner et pour rester au sommet. Mais je ne me bats pas pour rentrer dans le livre des records. Je ne veux pas avoir des titres à la pelle. Si je termine avec ma carrière avec un seul titre, je serai aussi heureux que si j’en avais cinq. »

Manque de bol : il en a justement cinq aujourd’hui. Et il n’a plus aucun respect pour Bjoerndalen. La faute sans doute à cette médaille d’argent aux JO de Vancouver alors qu’il ne savait pas encore à quoi servait ces cubes sur lesquels montaient trois Norvégiens pour que leurs cous reçoivent des médailles. Son aîné Simon, qui travaille dur depuis bien plus d’années avec sa carabine et ses skis, avait tenté de lui en expliquer les secrets mais il galèrait un peu. Les entraîneurs de Martin aimeraient y voir un coup de chance mais même pas : pour terminer à 10 secondes du titre, il a dû piocher trois balles de plus que le Russe. Les JO 2010 n’étaient donc pas qu’un concours de ball-trap organisé pour Vincent Jay, ils étaient un apprentissage. En repartant du Canada, comme il avait trouvé ça marrant d’être dix fois plus fort que les autres, Martin va faire quatre podiums d’affilée en Coupe du Monde, dont trois victoires, juste pour voir. Ses quatre premiers podiums en fait. C’est sans lendemain mais ça rapporte un petit globe de cristal, celui de la poursuite. Il n’aura plus jamais peur d’un biathlète allemand.

Comme ça lui plaît assez, il revient l’année suivante, en 2011. Il démarre mal mais à certains moments, sans trop savoir pourquoi, il se met à terminer devant tout le monde. Mais pas encore assez, donc il rend son petit globe de cristal. Il le regrette immédiatement donc il gagne deux des trois premières courses. Il est encore ce biathlète qui termine soit sur le podium, soit 40e. Un gosse insupportable qui veut skier à Ruhpolding et pas à Oberhof, qui tire à tout-va et fait des tours de pénalité pour faire chier ses parents et qui attend la veille de l’examen pour se mettre au boulot. Il gagne donc la Coupe du Monde au général parce qu’il gagne cinq des sept dernières courses. Il n’aura plus jamais peur du moindre Norvégien.

Vient alors l’inévitable, la saison 2012-2013. Martin et tous les autres savent qu’il skie le plus vite et qu’il pourrait tirer ses cinq balles dans le cul de Svendsen, ça ne changerait plus rien. Il attend la 9e course pour sortir du top 10, parce que c’est à Oberhof évidemment. Mais Martin est désormais quelqu’un de responsable alors il gagne les deux courses suivantes, à Ruhpolding évidemment. Il s’emmerde tellement sur les skis qu’il ne prend qu’un titre aux Mondiaux, et en laisse un à Svendsen parce qu’il n’est plus habitué à avoir quelqu’un dans la dernière ligne droite, alors il ne sprinte pas. Le problème c’est que Svendsen prend quatre fois l’or et Fourcade quatre fois l’argent. Il va donc falloir faire quelque chose. Martin renonce donc à aller aux Mondiaux de ski de fond, qu’il avait plannifiés pour se changer les idées. A la place il fait huit podiums de suite, dont une seule troisième place. Il décide au passage de gagner les deux épreuves de Sotchi, ça pourra servir. Quatre petits et un gros globe sous le bras, il peut aller prendre des nouveles de Svendsen, qui s’était blessé. Son frère Simon servira de chauffeur, et Bjoerndalen fera la traduction.

Pendant ce temps-là, Martin gagnera quelques titres olympiques s’il s’entraîne. Mais s’est-il entraîné ?

La légende JO : Isabelle et Paul déchainés

La danse sur glace n’a pas toujours été une discipline où faire un enfant interdisait d’avoir une médaille aux Jeux Olympiques. En revanche, on ne pouvait pas choisir la couleur du métal.

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Février 1992, Jean-Claude Killy et Michel Barnier s’en foutent plein les poches sans même l’aide de Paul-Loup. De l’argent, bien sûr, du bronze aussi. Mais de l’or, il n’y en aura pas pour tout le monde.

Ils sont frères et soeurs, se détestent poliment, mais ils sont champions du monde. Isabelle et Paul travaillent ensemble, entre eux, guère de problèmes intimes, n’en déplaisent aux plus jeunes téléspectateurs qui les croient amants. Allez savoir pourquoi, c’est bien le chorégraphe qui se tape la frangine. Isabelle et Paul, tout sauf des mercenaires, sont de vrais Canadiens qui représentent logiquement la France.

Lorsque le couple se présente sur la glace savoyarde sans reblochon, c’est avec un programme abouti, du moins il l’était. Favoris aussi, ils l’étaient, mais les règles en vigueur dans le patinage sont strictes : le podium olympique est logiquement décidé plusieurs mois à l’avance par les juges, les Fédés et les instances. Il faut donc s’adapter. Du coup, autant changer quelques figures à la dernière minute, on ne sait jamais, les Russes pourraient très bien être supérieurs. Logiquement, la juge française va saquer les Russes, mais la corruption est un métier. C’est beau, mais on n’est pas à Holiday on Ice, comme le rappellent certains observateurs. Klimova et Ponomarenko sont champions olympiques, les Duchesnay n’aiment pas l’argent. On aura tout vu.

Handball : Gardent l’espoir

Notre spécialiste handball vous avait promis de revenir sur le palmarès de la meilleure-équipe-de-tous-les-temps-tous-sports-confondus-même-que-c’est-eux-qui-pissent-le-plus-loin, ainsi que de donner son avis sur les joueurs français. Il vous a menti. Une trahison qui mérite bien une mutation sanction de l’autre côté de l’atlantique, séquestré dans un igloo par -30°. Son geôlier, homme de main du rédacteur en chef, nous fait parvenir sa lettre d’excuse.

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Par notre spécialiste sports mineurs comme le handball Leo Tseu

Deux semaines après un nouvel exploit de la plus grande équipe de l’histoire tous sports confondus, le hand est-il enfin devenu le sport le plus médiatisé de France ?

Au risque de se répéter, le Hand Star Game a parfaitement réussi son objectif de médiatisation du handball. Ainsi, après avoir été abreuvés de l’intégralité des matchs diffusés par France TV lors de l’euro, vous avez parfaitement pu suivre l’actualité handballistique et apprendre : 1/ que Dunkerque a comme prévu été éliminée en ligue des champions ; 2/ contrairement au PSG qui s’est qualifié pour les huitièmes ; 3/ qu’il est possible d’être encore plus mauvais que France TV ; 4/ que Montpellier a gagné la coupe de la ligue ; 5/ mais c’est fait retirer 2 points en championnat pour une gestion financière digne de l’UIMM.

Qui a dit que le handball ne paie pas ? Gardent s’en gardera bien. Montpellier nous prouve qu’avoir plus d’argent que les autres n’oblige pas à bien l’utiliser. Il s’agit donc de la deuxième fois de la saison que la CNACG tire les oreilles de Canayer. Aussi, la vénérable institution remercie le club héraultais de lui donner une raison d’exister et un moyen de justifier les salaires distribués à ses représentants. Elle en profite également pour appliquer un principe cher à notre prophète disparu : « Si ayant frappé quelqu’un sur une joue, il te tend l’autre, frappe le sur la même, ça lui apprendra à faire le malin. »

Heureusement, tout n’est pas noir pour le MAHB, qui vient de remporter sa 9° coupe de la ligue. Et qui ramène donc au moins un trophée au coin du feu pour la 17ème saison consécutive. On vous parlera de série historique, d’éternité et autre superlatifs. Relativisons un tel exploit : il est relativement aisé de gagner au moins un titre quand 5 ou 6 trophées sont distribués chaque année. L’absence de concurrence sérieuse facilite encore un peu la chose. Et Chambéry c’est pour faire joli ? Oui.

Le spécialiste promet de revenir avec une enquête handball, people et malversation financière. Mais ce sera une fois qu’il aura compris pourquoi les gens jouent au handball sur des lacs gelés, avec des crosses et des patins.

Monaco-PSG : Le baril de pétole

Il s’agissait de situer à peu près le cours réel du pétrodollar.
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C’est donc à ça que vont ressembler les chocs de Ligue 1 désormais. C’est pas mal techniquement, ça montre que c’est largement au-dessus des autres équipes et ça se termine sur un nul : on serait presque tenté d’y croire. Même autour du terrain ça fait envie : en tribune y a du pognon, en salle de presse de la vodka et du champagne, et sur les bancs un requin fait face à un glorieux italien dont on est toujours flatté qu’il entraîne en France. Pour l’instant, l’illusion est parfaite.
Mais à un moment il faut revenir à ce qui se passe sur le terrain. Et là c’est très simple : Paris est beaucoup plus fort, comme à l’aller, et ne gagne pas comme à l’aller. Paris fait ce qu’il veut au milieu de terrain et puis à un moment il oublie de se créer des occasions. Quand il y a 3-0 ça va, quand il y a un 1-0 non. Est-il si important pour une grande équipe d’avoir conscience du score en permanence ?
Et puis un grand choc pour le titre national, c’est le rendez-vous des grands joueurs. Pastore, donc, qui a ouvert le score. Tiago Silva qui a égalisé sans signer à Monaco à la mi-temps. Il faut donc trouver d’autres coupables. Ibra peut-être, qui a su s’arracher dans le temps additionnel pour s’offrir la balle de match à tirer sur le gardien. Ca fait du beau monde sur le terrain, mais la gloire a encore une fois choisi d’enrubaner Eric Abidal. Ou d’embaumer au choix. Il a profité de l’occasion pour montrer l’étendue de ses possibilités : être mangé par la puissance d’un coup de rein de Pastore, intervenir rugueusement dans les pieds de l’ombre de Lucas déjà reparti de l’autre côté, quelques relances que les éducateurs s’efforcent chaque mercredi d’interdire à leurs U11, et puis le chef d’œuvre du temps additionnel après l’occasion manquée d’Ibra : un dribble dans les six mètres qui offre le tacle de la victoire à un adversaire.
Il ne lui restait plus que deux possibilités : tomber et gueuler sur l’arbitre, ou ne pas tomber et gueuler sur le gardien. Il a fait les trois. Les documentaires sur la fin de vie sont tellement émouvants qu’il n’y a rien à ajouter, pas même la rentrée de Menez qui oublie de défendre deux fois sur son côté et offre un but et une occasion à Fabinho. Le haut niveau attendra donc les 28 ans.

France-Italie (2/2) : Fickou de Trafalgar

A l’issue de la première partie nous en étions restés sur le futur énième limogeage de PSA. Que vient faire la CGT en Ovalie ?

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Par notre spécialiste rugby Peyo Greenslip Jr

Le match bascule lentement mais inexorablement du côté anglais comme à l’époque d’Alain Penaud, sans que le sursaut d’orgueil de la mêlée bleue parvienne à y changer grand-chose.  Au moment où résonne le lancinant Swing Low Sweet Chariot, le tableau d’affichage indique 19-24 en faveur des visiteurs et l’espoir se fait bien rare. Le Midol se prépare à titrer sur la nullité de l’équipe de France. Philippe Saint-André jubile. Il se prépare pour une conférence de presse plus larmoyante qu’une Marseillaise de Yannick Nyanga. Hélas, c’est bien un discours de victoire qu’il devra improviser 20 minutes plus tard, la faute à un incroyable Fickou de théâtre qui va ruiner ses plans.

Une action de 2 minutes, des transmissions après contact, des libérations rapides, une passe dans le tempo de Yoann Maestri (!) et voici Dimitri Szarzewski qui déborde sur le côté gauche. En pleine course, il ajuste sa passe à hauteur pour Gaël Fickou. « EN-AVANT !! EN-AVANT !! » hurle PSA, à raison. Gaël ne l’écoute pas et file marquer entre les poteaux. 26-24. Le match est plié. Chris Robshaw et ses coéquipiers étaient proches de gagner comme d’habitude pour un vrai quinze feuille de rose, mais ils repartent avec des Ashton de regrets.

Deux actions de classe dans un match, c’est toujours une de plus qu’il n’en faut à ce sacré Richard Escroc pour nous re-re-re²-refaire le coup du french flair. Parlez-vous le Richard Escroc? Non? C’est très simple, il vous suffit de retenir ceci. Quand on joue mal, c’est parce qu’on a perdu ce french flair si génialement français qui nous faisait gagner une fois sur 10 à l’époque du Temps d’Avant. Quand on joue bien, c’est parce qu’on l’a retrouvé. Vous avez compris? Félicitations! Vous êtes journaliste à vie à l’Equipe. Vous pouvez maintenant écrire à volonté des conneries sur le pseudo-génie de Gaël Fickou, dont la seule contribution à cette victoire est une course tout droit assortie d’une feinte de passe sur un dernier défenseur déjà dans le vent que n’importe quel Florian Fritz aurait été capable de faire. Au passage, vous ne manquerez pas de souligner le contraste avec l’affreux Mathieu Bastareaud, fils honni de la France-flair, qui s’est contenté de casser de l’Anglais pendant 75 minutes et qui a été un des rares à pouvoir stopper Billy Vunipola.

Sur les conseils de Richard, Patrice Lagisquet a décidé d’axer la semaine du travail sur le French Flair. « Vous allez me lire l’intégrale de Denis Lalanne avant France-Italie. Je veux que chacun connaisse par cœur l’Essai-du-Bout-du-Mond et l’Essai-du-Siècle et tous les autres. Pas toi Maestri, t’as pas le temps d’apprendre à lire d’ici samedi. On va se contenter de passes vrillées ».

Pendant ce temps-là,  Gael Fickou médite sur la manie désespérante qu’ont les médias de se fabriquer des idoles pour mieux les dézinguer la fois d’après. Et s’il avait malencontreusement laissé tomber ce ballon au moment d’aplatir ? Qui aurait parlé de french flair ? Qui aurait dit que l’équipe de France a fait un bon match malgré la défaite ? En novembre dernier, Damien Chouly  avait manqué l’essai de la victoire face aux Blacks pour quelques centimètres à peine. Il a sans doute la réponse à toutes ces questions.

 

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Illusion de Ouedraogo, n.f.: impression de grande utilité donnée par l’activité débordante d’un joueur, masquant avec brio un cruel manque d’efficacité dans chacune de ses interventions. Ce trouble optique se caractérise principalement par une impuissance flagrante sur les phases offensives statiques et par des plaquages nombreux mais tous subis. Elle affecte exclusivement des troisième ligne pas assez costauds pour franchir les défenses ET pas assez mobiles pour s’appeler Yannick Nyanga. Lorsque la critique encense ledit troisième ligne et l’affuble simultanément des qualificatifs « omniprésent » et « indispensable », on dit alors que l’Illusion est « totale ». L’Illusion de Ouedraogo tire son nom de la tactique employée par un sosie raté de Serge Betsen pour accumuler la bagatelle de 33 sélections en équipe d’Errance entre 2007 et 2013.

Ligue 1, 24ème épisode : Le petrodolimpico

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Sochaux vient de reprendre espoir, c’est grâce à Jordan Ayew ?

 

Bizarrement, non, pas du tout. Pour son 160e match pro à Lyon (0-2), il était titulaire et n’a pas marqué son 25e but. Pour son 161e, toujours pas de 25e but contre Montpellier (0-2). A Angers pour le 162e, en Coupe de France, il a failli mais toujours pas (0-1). A Ajaccio, la révolte est sans doute venue de lui mais le but est venu de Carlao et Nogueira (1-1). Et contre Nantes, le 164e match était le bon, en tout cas pour gagner grâce à Sunzu. Le 25e but ne va pas tarder : Ayew a dû tirer à peu près 6 fois en 6 matchs, dont 3 cadrés.

 

Lyon est-il l’équipe en forme du moment ?

 

Une semaine après avoir laissé entendre que non, ce n’est pas une défaite à Rennes qui va nous faire tirer sur l’ambulance, surtout quand Gourcuff est dedans.

 

Rennes est-il l’équipe en forme du moment ?

 

Personne n’a dit ça non plus.

 

Qu’est-ce que l’effet Courbis ?

 

Ca pourrait être une révolution tactique, mais depuis le temps ça se saurait. Fernandez avait même essayé de faire arrêter le foot aux joueurs, et ça non plus ça n’avait pas suffi. Il fallait donc un interdit de casino pour faire le travail : se faire prêter un jeune attaquant du Milan AC, dire qu’il est le meilleur attaquant français de Ligue 1 dès qu’il marque, dire qu’il sera l’avant-centre des Bleus à l’Euro 2016 dès qu’il plante sa Ferrari entre deux arbres avec délit de fuite et dénégations sur Twitter jusqu’à sa garde à vue où il avoue. Et bien sûr se faire Newcastle avec l’accent et l’embonpoint de son président. Ca ne dure jamais longtemps mais ça fait du bien à tout le monde.

 

Monaco-PSG, c’est le rendez-vous des buteurs ?

Aux dernières nouvelles, Falcao est occupé à préparer son Mondial, Cavani est dépressif et Ibra a mal au dos. Mais il restera Pastore et Moutinho, sans doute sur le banc. Attention les yeux.

France-Angleterre : Lick my coq (1/2)

Il y a des dimanche matin de février où, sans trop savoir pourquoi, on se lève avec le sourire. D’ordinaire si renfrogné au réveil, vous ressentez un mélange de félicité et de paix intérieure. Vous ne sauriez vraiment pas dire ce que c’est, mais quelque chose va bien dans votre vie. Vous repliez votre clic-clac aux lattes toutes cassées et vous posez les pieds sur le carrelage glacé. Vous ouvrez la fenêtre pour admirer le temps pourri, la pluie battante vous gifle le visage en guise de bonjour. Le bol de café s’échappe de vos mains et vous brûle les cuisses au troisième degré. Mais rien ne saurait décidément entamer votre bonne humeur. C’est une journée magnifique. Et soudain ça vous revient : on a battu les Anglais hier soir. Souvenez-vous.

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Par notre spécialiste rugby Peyo Greenslip Jr

Quand on décide d’arriver en avance au bar, c’est pour s’assurer une place assise, pour assister à la présentation des équipes et éventuellement, pour ceux qui ont appris les paroles aux meetings de l’UMP, beugler un bout de Marseillaise. On fait rarement ça pour être sûr de ne pas rater le premier essai français. Franchement, qui pouvait imaginer que Jules se plisserait dessus dès la première action, que son coup de pied raté serait sauvé par un contre qui enverrait le ballon en plein sur Yoann Huget, qui marquerait sans opposition ? Sûrement pas Philippe Saint-André. Par habitude, il n’a prévu qu’un discours plein de larmes pour la conférence d’après-match et se retrouve pris au dépourvu. « Ce n’est que le début, snif, les Anglais vont revenir, snif » se dit-il, plein d’espoir.

Mais ce coquin de sort n’attend pas plus de 16 minutes pour s’acharner sur le pauvre PSA. Juste avant que le coude de Mike Brown ne mette fin à sa percée, Brice Dulin tape à suivre et dit au revoir à ce ballon qu’il ne reverra plus, d’autant qu’Alex Goode  et Billy Twelvetrees sont encore en couverture. Capricieux par nature, l’Ovale exécute une de ses plus belles pirouettes, la Dominici ’99. Les deux défenseurs anglais sont désarçonnés par le rebond et tombent à terre. Yoann Huget a devant lui une voie royale pour aller aplatir au milieu des poteaux et ainsi faciliter le travail de son buteur. Mais Yoann s’en branle pas mal, il sait bien que les photographes sont sur les côtés. Il vise donc soigneusement le drapeau de coin, ajuste une bouclette et s’offre aux objectifs sous son jour le plus spectaculaire. Par amour du spectacle, Yoann préfèrera toujours aller voir les photographes plutôt que faire son travail.  No Show must go on, comme disent les Anglais. 

Les 30 premières minutes sont donc un calvaire pour nos ennemis préférés et en particulier pour le centre Luther Burrell  qui se pensait costaud simplement parce qu’il mesure 1m91 et pèse 104 kg. Mathieu Bastareaud lui apprend au détour d’un plaquage-écrasement-retour-arrière-de-5mètres que cette notion est éminemment relative. Le réveil anglais viendra de 10 points obtenus suite à deux pénalités stupidement concédées par Yannick Nyanga, qui ne se voyait manifestement pas réaliser le match parfait dès la première journée du Tournoi.

A la mi-temps, PSA décide de donner un coup de pouce au XV de la Rose. Il joue son va-tout. Yoann Maestri, Yannick Forestier et Antoine Burban font successivement leur entrée sur la pelouse. Coaching gagnant. Pendant les 30 minutes qui suivent, le pack bleu se fait cruncher very very much. Finie la furia cocue de début de match : plus denses, aussi mobiles, les avants anglais nous imposent progressivement leur puissance. Courtney Lawes, lancé comme une balle, n’est pas loin d’atteindre le Nirvana. Le colossal numéro 8 Billy Vunipola se paye une percée plein champ, 2 raffuts et un amour de passe entre deux défenseurs pour offrir le deuxième essai anglais à Martin Luther Burrell, dans un stade de France qui se refroidit à vitesse grand Vunipola.

Muselé il y a deux semaines face à Toulouse, Billy crève l’écran et la défense française.  Face à cet ouragan, les plaquages d’Antoine Burban ont pour seul mérite de nous faire apprécier ceux de Thierry Dusautoir à leur juste valeur : inestimable. Antoine « le Destructeur » Burban court beaucoup, c’est appréciable, plaque beaucoup, c’est sympa aussi, mais subit tous les impacts, çà c’est moins glorieux. Dans l’ensemble, ça donne de jolies statistiques personnelles mais ça n’aide pas vraiment son équipe à récupérer cette gonfle qui la fuit depuis la 30ème minute.

Chez les amateurs de flankers à reculons, ce procédé s’appelle l’Illusion de Ouedraogo. Pour en decouvrir la définition il faudra revenir demain pour la seconde partie. Alors qui remportera cette partie à couteaux tirés ? Le french flair des ringards qui utilisent encore cette expression quand ils n’ont rien d’autre à dire ? Ou les rosbifs comme disent ceux qui ne connaissent pas le french flair ? A suivre…