PSG encore humilié : Le cas tarit

C’était il y a deux ans. Le Vestiaire était sorti de sa torpeur décennale le temps d’une pige pour régler son compte au PSG d’une dernière balle à Blanc.  Nous avions alors rappelé les principes constitutionnels du droit du Football qui permettent à un club d’aller loin en Ligue des champions. Les pétro dollars ont-ils vraiment respecté toutes les règles ? Autopsie.

© France football

1. Neymar aux canards

Dans un sport où l’argent est la seule règle morale, les Qatari parisiens s’étaient pourtant montrés les plus malins côté business. Acheter MBappé qui n’a encore rien prouvé, plus cher que Zidane ou Cristiano au sommet de leur art, était malin. Voler Neymar au Barça faute de pouvoir se payer Messi n’était pas en reste. Acheter Messi et Ramos, une fois retraités,  sportivement c’est un peu plus con.  Les rois du cheikhier ont oublié une chose en observant Tapie et Berlusconi travailler. Tous deux n’avaient pas Kimpembe dans leur effectif, et ils étaient conseillés par des gens qui s’intéressaient au football. Pour être précis, si on veut gagner des matchs importants il faut certes savoir payer autre chose que les joueurs mais aussi avoir le bon joueur. En les prenant tous, ils pensaient bien tenir la solution.

Neymar a prouvé depuis longtemps qu’il ne pouvait pas être celui-là. Entre blessures et anniversaires, il n’est plus capable d’apporter 50% de ce qu’il donnait au Barça. Et encore. Quant à Messi, comme le Vestiaire l’annonçait dès son arrivée, il n’est venu que pour visiter Paris et prendra bientôt une retraite bien méritée. Evidemment il restait MBappé. L’homme aux statistiques qui défient l’entendement. Presque aussi précoce que Pelé, que Messi ou qu’Haaland. Il n’est le meilleur buteur de rien du tout, et très rarement décisif quand il le faut. En tout cas, ni à l’Euro, ni en huitièmes de finale de C1, là c’était Benzema. Mais on l’aime quand même, car il court très vite et marque beaucoup de buts. Une sorte de Zlatan qui jouerait pour l’équipe de France. C’est bien mais ça ne suffit pas.  Ça aurait dû quand même suffire.

2. Unai confit

A force on se rend compte que l’entraîneur importe peu, puisque c’est d’appartenir au PSG qui rend particulièrement mauvais. Tuchel, Emery, Blanc, Ancelotti ont tous gagné ailleurs. Blanc un peu moins mais il a quand même la Ligue des champions 2010 en poche. Les Qatari n’ont donc pas trop merdé sur ce point. Juste en rachetant le club.

3. QaQatari

C’est peut-être le point le plus crucial et c’est aussi le plus encourageant à notre époque où on peut voir du porno à toute heure, en toute liberté, dès l’âge de 8 ans. Et même avant bien-sûr. Le dégueuli de fric ne suffit pas à faire une grande équipe. Il faut d’abord une culture. Le PSG de l’ère Denisot né sur les ruines de celui de Borelli, animé par des connaisseurs du football, faisait rêver. Celui-là ne fait rêver personne, n’a pas d’histoire et surtout n’aime pas le foot. Il n’a fait qu’empiler les gros salaires et des noms plus ou moins connus. Quand Cristiano Ronaldo, Zidane, Ronaldo ou Figo signent au Real, ils savent qu’ils rejoignent aussi une histoire, une culture, et que leurs agents se serviront sous la table. Même le grand Lyon d’Aulas avait créé du rêve mais n’était pas parvenu au bout du sien faute de suivre les règles précitées, nous vous l’avions longuement raconté.

Pendant ce temps-là Bernard Tapie est mort mais Marseille reste bien vivant et bien seul. 

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