Champions du monde : Moi, moche et Deschamps

Voici enfin venue l’heure du dernier papier football du mois, on espère de l’année. Le bilan est inutile, le Vestiaire avait évidemment tout dit, à l’exception du nom du vainqueur de la finale par respect pour Gignac. Alors on va quand même répéter ce qu’on a dit depuis mars dernier.

Rappel des bases grâce auxquelles Deschamps savait qu’il serait en finale.

1. L’Euro 2016

Depuis aussi longtemps que le redacteur en chef du Vestiaire existe, il a toujours entendu raconter la légende d’un Euro plus difficile à remporter qu’une Coupe du monde. Depuis l’ajout d’une cinquantaine d’équipes tout ça a été bien galvaudé mais il n’en demeure pas moins que la France était en finale il y a deux ans. Et que le Portugal aussi. Le niveau général du football mondial pouvait-il subitement monter en deux ans ?  Comment imaginer que Griezmann s’arrêterait avant les demi-finales alors qu’il n’avait même pas encore marqué en finale d’une des deux plus grosses compétitions ?

2. Une defense de fer ou une attaque de feu

Deschamps sait depuis 2014, et même avant grâce à Blanc et Domenech, qu’il n’aura pas la base défensive nécessaire à la plupart des grandes équipes. Alors il s’est attaché à un autre chantier, marquer des buts pour compenser le manque à gagner. Ca n’a pas marché contre l’Allemagne au Brésil, ça a mieux marché à l’Euro, il n’y avait aucune raison que ça fonctionne moins bien en Russie. Pour finir d’éteindre tout suspense, Lloris a sorti les plus grands matchs de sa carrière. Difficile avec ça d’aller en prolongation. Six buts encaissés quand même, bravo à Umtiti et Varane pour leur Coupe du monde parfaite. Il a fallu en marquer pas mal donc mais avec autant de talonneurs, ces gamins qui font des talonnades, c’était quand même plus simple.

3.  Didier Méchant

Deschamps avait remercié Benzema pour ne pas avoir su porter son équipe jusqu’en finale en 2014. Ce n’était qu’un accident de l’histoire. Cela n’arrive qu’une fois. Car le seul vrai problème de Deschamps qui sait comment aller en finale, c’est de gagner les finales.  Contre Porto en 2004, il avait appris qu’avec une équipe où évolue un Croate, rentré à la place de son joueur vedette qui manquera l’Euro au Portugal, c’est compliqué d’exister au très haut niveau même face à des Portugais. Contre le Portugal en 2016, il avait découvert qu’une équipe avec Gignac ne gagne pas facilement même face à des Portugais. Quatorze ans de travail pour comprendre qu’il vaut mieux affronter des Croates que des Portugais tout en gardant son joueur vedette sur le terrain. Et devinez qui a éliminé les Portugais ?

4. Antoine déconne

Et bien-sûr il fallait le grand joueur. Car voir jouer Pelé dix minutes à chaque rencontre ça ne suffit pas toujours. Décisif 8 fois sur 14 buts dont 5/7 en phase à élimination directe. Il double Platini et Cruyff, attrape Zidane au short et se retrouve sur les tibias de Maradona en taclant Ronaldo aux chevilles. Et en plus il se la raconte à mort.

Avec tous ces ingrédients, il suffit de ne pas avoir l’effectif de l’Argentine pour être champion du monde. 

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