Madrid : Gamelle Monfils 3

Et si Federer, Djokovic, Nadal, Murray voire Ferrer, Thiem, Dimitrov, Del Potro, Roddick ou Nishikori n’avaient jamais existé.

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« Ce n’était pas loin. Je n’ai pas réussi à convertir mes deux balles de match. J’ai fait un mauvais début avec beaucoup de fautes directe. »  Les historiens, s’il en reste après la fonte des derniers glaciers, gloseront sans doute longtemps sur ces quelques mots. De quelle époque faut-il les dater ? Quand Monfils se faisait défoncer par Federer à la fin des années 2000, au milieu des années 2010 ou à la veille des années 2020 ?   Difficile à dire. En 2014, Gaël attendait le cinquième set pour se faire virer 6-0 en quart de finale de Roland, et pas forcément par Roger. En 2019, le toujours ancien champion du monde de tennis, pardon de paddle tennis, prend les devants et se fait massacrer dès la première manche mais à Madrid, privilège des monarchies. Les suivantes ne servant qu’à permettre à son adversaire de boucler le match quel que soit le chemin. En 2014, on avait droit à  « je ne sais pas encore ce qui s’est passé, je ne me sentais pas mal dans le cinquième set, j’ai eu un moment sans, c’est passé super vite ». Tellement différent de la version cinq ans plus tard. Entre temps, il a fait demi à l’US Open acceptant au passage de se faire torcher par Djoko. Infidélité pardonnée.

Vivement Roland-Garros, car La Monf est chez lui à Paris, tellement qu’au bout de tant d’années, il ne sait plus si son père s’appelle Rufin ou Nelson. Ca se passe toujours pareil : il est blessé avant, il vient sans se préparer, il gagne des matchs en cinq sets, il arrive en quarts ou en demies après un super match, et c’est à ce moment-là que ça se finit très mal. Il y a bien longtemps une taule contre Federer, plus récemment des taules contre Federer, et puis  vint le temps où  il remontait deux sets pour chier un cinquième. Depuis, il sait aussi se procurer des balles de match. Il est fun Gaël, on sait jamais quand il déconne et quand il est sérieux, même avec son coup droit.

Ca ne change donc pas grand chose à sa carrière, ni au papier daté du 28 mai 2013 que vous pouvez relire ici si vous voulez savoir qui est Daryl. Gaël Monfils est toujours le plus fort des joueurs français depuis Noah mais ça ne se saura probablement jamais. Si seulement Gasquet avait son talent. Le jeu, Tsonga n’en a rien à foutre, il a toujours le meilleur classement, les meilleurs résultats, et lui est pas obligé de jouer au poker ou de se faire appeler Sliderman pour mettre une Rolex. Monfils est peut-être le futur vainqueur de Roland, mais il a fait que des pubs pourries.

Pendant ce temps-là, à 32 ans Gaël est 18e mondial comme à 20 ans.  Que de chemin parcouru.

 

 

 

 

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