1993, Gérard Houiller : Emil et images

Tout le monde rend hommage au coach qui a tout inventé ou presque dans le football. Comment perdre une Ligue des champions imperdable dès les quarts de finale,  comment créer la légende d’un triplé légendaire avec Liverpool sans Premier League ni C1 ou encore comment louper une Coupe du monde en perdant contre Israël. Mais Gérard Houiller a surtout inventé le prequel du Domenech show en étant le premier entraîneur à rendre ses conférences de presse d’après élimination moins chiantes avec ou sans Ginola.

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Mais son chef d’oeuvre reste 1993. Se souvenir de l’Automne 93, c’est comme évoquer Alesia, le British Open de Jean Van de Velde ou une vodka pute trop corsée à Miami.

On sait très bien ce qui s’est passé mais on a voulu l’oublier, volontairement. Car ça fait mal. Ca fait mal de revoir la gueule à Jacquet avec 18 ans de moins, ça fait mal de revoir le brushing de Kostadinov alors que celui d’Emmanuel Petit était tellement plus apprêté avec la moustache en cadeau. Enfin ça fait mal de savoir qu’Houiller a pu faire prospérer son « Take it easy » durant encore presque trois décennies avant de rendre les armes. C’était ça France-Bulgarie, rien de plus. Une douzaine de garçonnets habillés en bleu dépucelés à l’hameçon par 11 mercenaires des Balkans morts de fin, la chute du rideau de fer n’a décidément pas fait que des heureux. Et puis une chanson pourrie de Joe Dassin qui n’était pas là-haut sur la colline. On se disait qu’on ne revivrait jamais ça.

Houiller tue

D’abord on a vécu bien pire avec le miroir brisé de Tony Vairelles, la linguistique de Micoud et le survêtement d’Evra. Puis, l’Histoire a bagayé, mais pas à la façon de Christophe Josse, non. Elle nous ressert depuis 2006 que des Israel et des Bulgarie comme un dessert déjà vomi qu’il faudrait ingurgiter de nouveau. Seul le cuisinier change. Il y eut le Domenech show, le Requin Blanc puis Deschamps de ruine en 2014 qu’il finira par rebatir seul avec Kante.

Pendant ce temps-là le sélectionneur Houiller était serein .

5 réponses sur “1993, Gérard Houiller : Emil et images”

  1. Hej,
    … et tout le monde a oublié qu’il aurait suffit de prendre 1 point à Israël au parc le match d’avant pour que ça soit un match de gala, france-bulgarie.
    Je trouve que c’est encore pire de se prendre 3 buts à domicile par Israël.

  2. Vingt après, Alain Vernon est toujours aussi soporifique. Ceci dit, Petit avait raison, ça n’a pas changé le cours de son monde. Et celui de Ginola ? Houiller lui a donné le respect qu’il réclamait juste après le match, si j’ai bonne mémoire.

  3. Probablement ai-je écrit ça dans une vie antérieure (d’ailleurs, qu’ai-je voulu dire ???) mais certainement pas le 9 octobre 2013.

    Peu importe, depuis hier, la France a le niveau du Brésil, d’après les conclusions de Jean-Pierre Christian. Giroud arrive à faire plus le beau que Nasri, à se foutre de la gueule de ses coéquipiers plus encore que Benzema mais ce serait le gendre idéal d’après le nouveau sondage de Télépoche auprès des ménagères qui suivent TF1 en boucle.

    La France au Brésil en juin, pourquoi pas mais un beau massacre en perspective. Car on va en prendre, des buts. Dernière chance pour Deschamps, le béton avec du Sakho arrière gauche , ce genre de trucs. Et on essaie de tout mettre sur la tête de Charisteas. Mais Giroud a-t-il le niveau de Charisteas ?

  4. En effet, vos propos datent d’octobre 2011. Mais après le relooking du papier nous avons mis les commentaires au diapason. Cela n’enlève rien à leur qualité.

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