Tennis, US Open : Bêler Sebastien

Grosjean n’a pas toujours été ce Jean Alesi d’hypermarché. Un jour il a été le nouveau Noah, puis le nouveau Leconte et finalement il n’a même pas été le nouveau Pioline. C’est toujours mieux que nouveau Gasquet, Monfils ou Simon.

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La faillite de la bande à Jo est l’occasion de faire un retour sur les vingt-cinq dernières années du tennis tricolore. Comme ça on n’aura pas à humilier Forget. Une période fort peu brillante où se sont succédées, les bouclettes de Pioline, la casquette de Grosjean et le niveau un peu pourri des autres. Pourtant tout le monde avait imaginé que Tsonga et ses copains allaient renverser la hiérarchie.  Bilan : Noah reste Noah. Et Lucas Pouille, Lucas Pouille. Mais lui au moins n’a pas encore disputé sa dernière saison. Voici les cinq meilleurs tennismen des ces 25 dernières années, qui n’ont pourtant rien gagné

5. Gasquet

Plus on avance dans les temps, plus Richie le prodige a des chances de faire partie des cinq meilleurs puisque même Pioline finira par disparaître du classement, sauf si on en allonge la durée. Cette fois, c’est Leconte qui saute à l’ancienneté. Dommage, car une finale à Roland ça vaut plus que des demies à Wimbledon et un quart à Roland. Ca fait, en tout cas, toujours pas lourd pour Mozart.

4. Monfils

En junior il avait tout gagné ou presque. Ensuite rien, ou presque. A Roland c’est le plus régulier des gars à qui on avait promis de dominer le tennis mondial et intergalactique. Le reste de sa carrière ne vaut pas grand chose hormis trois quarts et une demie à l’US Open. Il a aussi rajouté un quart à Melbourne.

3. Grosjean

A part à Flushing, il était à l’aise partout. Difficile de dire s’il n’aimait pas les demi-finales ou les finales, une chose est certaine il n’a jamais tenté de remporter un Grand Chelem. Il était pourtant du dernier carré du mythique Roland 2001.  En quart, il était le seul intrus du festin des 7 champions : Agassi, Kafelnikov, Kuerten, Ferrero, Hewitt et même un débutant du nom de Federer qui prend Corretja. Lui prend Agassi et le dégage comme Tsonga ne dégagerait pas Federer. En demie, comme Pioline, il prend Corretja qui après avoir respecté Moya en 98, respectera Kuerten en finale. Car l’autre défaut de Corretja c’est d’être meilleur que Grosjean mais d’avoir le mental de Pioline sauf contre Pioline, on va en reparler.

2. Tsonga

Si le pistolet à grenailles de Tsonga était parvenu à répondre au AK 47 des Espagnols, le joueur au prénom le plus improbable du monde partagerait la première marche du classement avec un modeste Cedric. L’exploit serait de taille pour un type qui ne sait faire ni volée, ni revers, ni amorties et que dire de son passing de revers à une main. Lui a un mental et des bourses en béton armé, chacun son truc.

1. Pioline

Pourquoi le joueur le moins stylé depuis Jim Courier est-il toujours le meilleur joueur français ? C’était déjà le cas en 2013. Parce que techniquement il n’y a eu depuis 25 ans que lui et Federer. Mentalement il n’y a eu que lui. Ca l’a quand même conduit deux fois en finale de Grand Chelem mais qu’en finale. A Roland en 98, il est au cœur de ses quatre meilleures années de terre battue. Le tableau est dégagé, surtout depuis qu’il a torché Safin au mental un lundi après-midi que personne n’oubliera jamais. C’est là que tout le monde se met à y croire, plus encore que lorsqu’il gagnera Monte-Carlo deux ans plus tard et que Safin l’enverra à la retraite un mois plus tard. En quarts c’est son pote Harazi qui décide de lui enlever toute chance d’être compétitif en demi-finale en le faisant chier pendant 5 sets. En demi il y a 3 Espagnols, Cédric aurait aimé prendre Costa ou Berasategui mais ils s’étaient fait virer en huitièmes, il prend Corretja le moins fort mentalement mais le plus physique. Ça tombe mal, pour une fois qu’il avait confiance.

Et chez les filles ? Apparemment Garcia, Bartoli, Tauziat et Pierce n’entraînent ni Andy Murray, ni Lucas Pouille.

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